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L'Ange Aux Ailes De Jais: Le Crystal Du Coeur Du Gardien Livre 7
L'Ange Aux Ailes De Jais: Le Crystal Du Coeur Du Gardien Livre 7
L'Ange Aux Ailes De Jais: Le Crystal Du Coeur Du Gardien Livre 7
Ebook284 pages4 hours

L'Ange Aux Ailes De Jais: Le Crystal Du Coeur Du Gardien Livre 7

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Certaines légendes le décrivent tel un dieu, alors que d'autres disent qu'il est le diable qui cherche à tuer les dieux afin d'obtenir sa liberté. Elles lui ont donné un nom : Darious. Son plan ? Renvoyer chaque démon dans la fosse. Son arme ? La fureur qui grondait en lui. Sauver les hommes qui l'évitaient comme la plus dangereuse des pestes. Darious était abasourdi de se trouver face à un regard émeraude dépourvu de peur résolument tourné vers lui.
Kyoko n'avait pas la moindre idée qu'un seul regard de braise pouvait constituer une tentation pour un dieu et enflamer sa passion qui n'avait jusque là connu que furie. Entourée des gardiens qui l'aiment et la protègent, il y en a-t'il un seul qui puisse résister face à l'ange aux ailes de jais ou aux démons qui ont envahit la ville en silence ? Kyoko comprends combien il est dur de fuir Darious alors qu'il est bien plus rapide qu'elle ne l'est.
LanguageFrançais
PublisherTektime
Release dateOct 26, 2018
ISBN9788893980203
L'Ange Aux Ailes De Jais: Le Crystal Du Coeur Du Gardien Livre 7

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    Book preview

    L'Ange Aux Ailes De Jais - Amy Blankenship

    Prologue-Darious

    Les cloches du monastère sonnaient telle une alarme, bien que nul ne se trouve dans le clocher pour tirer sur les cordes. Un éclair traversa la cour alors que l'orage apparaissait de nulle part. Le vent fouettait sans pitié, amenant avec lui la puanteur écrasante de la mort. Un sombre nuage menaçant apparut sur l'horizon, dans une course vers le monastère à une allure pouvant briser des nuques.

    Les moines, qui faisaient de ce monastère leur foyer, s'alignèrent tels des soldats avec leurs armes de bois, d'os, et d'or à la main. Ils s'étaient entraînés toute leur vie pour cette guerre... Cet instant dans le temps, comme avant eux leurs ancêtres l'avaient fait pendant plus d'un millénaire. Les rouleaux sacrés du pouvoir et de la magie furent excavés de la grande bibliothèque et apportés afin de remplir leur office.

    Des capes d'un bleu sombre et d'améthyste claquaient violemment au vent alors que les moines se dressaient prêts à mener cette guerre qu'ils avaient tant redouté qu'ils avaient tant espéré ne pas voir se produire de leur vivant dans leurs prières les plus secrètes.

    Des archers entraînés avancèrent les premiers, leurs flèches armées et brillant d'une énergie bleue céleste. Ils étaient silencieux, vaillamment dressés face à un ennemi qu'aucun d'eux n'était capable de vaincre véritablement.

    Alors que le nuage se rapprochait, il devenait évident qu'il ne s'agissait pas du tout d'un nuage mais d'une légion entière de démons décidés à en finir avec l'humanité. Ce monastère et les moines dans son enceinte restaient le dernier et unique espoir de l'humanité. Un bourdonnement grave, presque apaisant pouvait être entendu dans l'air alors que les moines jetaient leurs sorts de protection, la détermination luisant au fond des yeux.

    Les rouleaux sacrés avaient annoncé la venue de l'obscurité qui devait libérer une plaie démoniaque sur le monde. Les prophéties indiquaient qu'à la fin de cette bataille les démons survivants se disperseraient aux quatre coins de la terre, suivant les gardiens mystiques qui avaient jadis protégé ce monde en protégeant le sceau.

    Pour quelle raison les gardiens et la prêtresse n'avaient-ils pas encore paru ? Cela restait un mystère pour la plupart mais pour les anciens ce n'était pas une surprise. Il s'agissait là de quelque chose que même les destinées ne pouvaient contourner.

    Un ordre non verbal fut donné et les archers relâchèrent leurs flèches vers la plaie qui était déterminée à éradiquer le monde. Les démons tombèrent dans une première vague et les premiers archers tombèrent aussi uniquement pour être remplacés par d'autres qui avançaient pour prendre la suite. Des flèches supplémentaires volèrent au dessus des champs jadis verdoyants, désintégrant les démons sur leur passage. Leur efforts, cependant, ne furent pas récompensés. Il semblait que pour chaque démon qu'elles détruisaient, dix nouveaux apparaissaient.

    Les archers reculèrent complètement et les rouleaux sacrés furent déliés. Une barrière apparu autour du monastère mais personne n'avait plus la capacité de faire appel au pouvoir complet des rouleaux. Les anciens avaient rédigé les rouleaux et à travers les siècles la compréhension intégrale de leur fonctionnement avait été perdue. Cependant, c'était suffisant pour permettre aux moines de gagner du temps.

    Des ordres furent donnés et les portails du monastère furent fermés, verrouillés par un sceau de protection afin de leur donner quelques minutes de plus. Le regard de chaque personne allait des uns aux autres avec la pleine conscience du fait que c'était la dernière fois qu'ils se verraient dans ce plan dimensionnel de l'existence.

    Ils s'accrochaient tous à la légende dont parlaient les rouleaux, légende de celui qui avait été enchaîné par les démons qui souhaitaient tuer ce monde. Il était écrit qu'au moment de la révolte, les démons feraient l'erreur de lui tourner le dos.

    Lui... Un enfant de la rage indomptée et de la mélancolie, avec le tempérament du plus sombre des anges et le pouvoir de refermer le portail, emprisonnant les démons dans ce monde mais scellant le passage qui aurait pu permettre aux autres de les suivre. C'était cet enfant qui pourchasserait les démons un par un pour les renvoyer dans le royaume de l'ombre auquel ils appartenaient... Réclamant sa vengeance contre ceux qui l'avait emprisonné pendant si longtemps.

    Dans les rouleaux, certaines légendes le décrivent tel un dieu, alors que d'autres disent qu'il est le diable qui cherche à tuer les dieux afin d'obtenir sa liberté. Ils lui avaient donné un nom, même sans avoir d'autre raison que celle de le dire dans leurs prières : Darious.

    Le portail du monastère gémit dans sa lutte contre les démons qui l'avait finalement atteint. Le bois épais craqua et éclata alors que le sceau le maintenant fermé faiblissait lentement, finissant par se briser.

    Les portes s'ouvrirent et, telle une marée de mort et de sang, les démons déferlèrent à l'intérieur, leurs griffes et leurs dents déchirant la chair humaine.

    Les barils de pétrole alimentant les torches se renversèrent, ceux qui furent assez malchanceux pour se trouver en pleine bataille à proximité se retrouvèrent submergés. Les murs prirent feu... Provoquant un brasier infernal digne e celui de l'enfer même. Le sol se craquela et des démons supplémentaires jaillirent de dessous les pieds du moine.

    La pluie avait commencé à tomber, crachant sa bruine sur le monastère enflammé qui refusait de plier face au caprice des éléments. Un à un, les moines tombèrent, s'étouffant dans leur propre sang tout en priant pour le salut... Pour que la prophétie soit libérée. Des milliers de démons étaient déjà arrivé par le portail et à la connaissance des moines il n'était pas de barrière suffisamment forte pour les empêcher d'envahir les terres environnantes.

    Un énorme grondement de tonnerre suivit d'un éclair impressionnant à travers le ciel provoqua une furieuse onde de choc, ce qui réduisit le monastère en miettes.

    Le silence qui suivit fut assourdissant alors que le vent faiblissait avant de tomber totalement et que la pluie s'arrêtait brutalement. L’œil calme de la tempête s'était installé au dessus des ruines du monastère, ses murs surgissaient autour de lui, emprisonnant démons et moines.

    Ceux parmi les moines qui étaient encore en vie levèrent les yeux vers le ciel et murmurèrent des prières de pénitence. Celui qu'ils avaient considéré comme un sauveur leur semblait bien plus effrayant que les démons qui l'avaient précédé.

    Il se tenait dans L’œil de sa propre tempête, les chaînes de sa prison pendouillant à ses chevilles et poignets... La plus épaisse des chaînes encore enroulée autour du cou. Elles cliquetaient sinistrement dans le silence, couvertes du sang des démons qu'il avait assassiné pendant sa fuite.

    Ses longs cheveux noirs se relevaient légèrement, que ce soit en raison de la tempête autour de lui ou de son propre pouvoir, c'était impossible à dire. Son corps meurtrier était dénudé comme l'est tout ce qui naît subitement en ce monde. Le sang perlait des blessures fraîchement reçues, marques de la bataille qu'il avait dû livrer pour arriver jusque là. Deux plaies béantes en travers de son dos marquaient l'emplacement ou jadis étaient accrochée une magnifique paire d'ailes.

    Relevant son visage parfait vers le firmament, il laissa tomber de ses yeux couleur de mercure des larmes semblables à du sang. Le sol sous ses pas trembla une fois de plus et se dressa, emprisonnant une grande partie des démons et raccommodant le portail, pour le sceller.

    Une vive lumière blanche éclatât et zébra le paysage tout alentours, dispersant ce qu'il restait des multitudes de démons vers les antipodes du monde.

    La prophétie, Darious, baissa les yeux vers ce qui fut un jour un grandiose monastère. Là, incrusté dans une douce lueur angélique, se tenait la statue d'une jeune-fille agenouillée, les mains tendues comme pour lui réclamer une chose qu'il ne pouvait lui donner. A la prochaine zébrure dans le ciel, la statue à la jeune-fille avait disparu.

    Chapitre 1 Rire Maléfique

    En général, le film Evil Dead 2 la mettait dans tous ses états. Mais heureusement, Kyoko était si fatiguée qu'elle pouvait difficilement voir l'écran de télévision, et cela n'était pas peut dire car il s'agissant d'un écran 73 pouces avec son surround et système Home cinéma. Elle cligna des yeux quelques fois puis se réveilla en sursautant, levant la tête afin de jeter un œil à l'horloge numérique sur la face avant du lecteur de DVD.

    Trois heures du mat'! Ce dernier clignement avait marqué la fin. Elle s'était endormie pendant plus d'une heure.

    Elle avait une habitude qui était de rester éveillée jusqu'à ce qu'elle soit certaine que chacun était rentré sain et sauf.alors elle se mit rapidement à faire le compte. Elle tenta de s'asseoir mais compris qu'elle était prise en sandwich entre le dossier du canapé et Toya.

    Lorsqu'elle baissa les yeux, le rouge lui monta aux joues. Son visage était enfoui contre son bas-ventre et un bras était jeté négligemment par dessus sa hanche. Comment était-ce possible qu'elle ai pu s'endormir avec lui clairement de l'autre côté de la pièce et qu'elle se réveille dans la plus étrange des positions avec lui ? C'était véritablement énervant. Si il n'était pas profondément endormi, elle l'aurai jeté au sol.

    Kyoko leva les yeux au ciel sachant qu'elle avait déjà eu cette même pensée plusieurs fois, et à ce jour... Il n'avait jamais atteint le sol.

    Son expression se radoucit en voyant sa chevelure sombre et toutes les mèches argentées étalées autour de lui. Il semblait toujours si doux lorsqu'il dormait... C'était vraiment une honte qu'ils ne puissent le garder endormi tout le temps. Elle sourit de sa propre plaisanterie. Mais enfin merde, c'était vrai. Toya, aussi doux et aimant qu'il puisse être secrètement, était toujours le premier à provoquer une dispute avec elle.

    Se hissant sur le dossier du canapé afin de ne pas avoir à ramper sur lui, elle trouva son équilibre et regarda autour d'elle.

    Kyoko secoua la tête, se demandant pourquoi autant d'entre eux avaient pris cette habitude de dormir dans cet immense salon, pratiquement toutes les nuits, alors qu'ils avaient chacun leur propre chambre avec un lit King size. Jetant un regard rapide autour d'elle, elle pris note du fait que chacun de ceux qu'elle avait attendu était bien là à l'exception de Kyou, ce qui était normal, et de Tasuki, dont elle savait qu'il travaillait de nuit cette semaine.

    Avec Kyou comme chef, elle supposait que c'était trop de demander qu'il socialise avec les flics, détectives privés, et voyants qui travaillaient pour lui.

    Une pensée démentiellement hilarante lui traversa l'esprit et elle sourit. Si quiconque avait été éveillé pour voir cela, ils se seraient enfuis, terrifiés. Ces gars l'avaient taquinée tellement récemment que Kyoko croyait qu'était venu le temps de la revanche... Multipliée par dix.

    Elle se déplaça silencieusement vers Shinbe, qui était endormi dans une chauffeuse. Délicatement elle retira la télécommande de la télévision qui on ne sait comment avait finit sur ses cuisses. Kyoko se figea lorsque Shinbe changea de position et marmonna quelque chose à propos de fourrure de lapin et de sirop au chocolat dans son sommeil.

    Secouant la tête, Kyoko éloigna la télécommande de lui et mis la télévision sur silence.

    L’adrénaline galopait à travers son corps, lui provoquant un sentiment d'étourdissement. Une petite part d'elle commençait à se sentir mal, mais elle se fit un malin plaisir de sauter dessus jusqu'à écrabouiller et réduire au silence cette part de sa conscience. Après l'incident des sous-vêtements de Kotaro, et le subit besoin de Toya de se balader nu dans les couloirs et jusque dans sa chambre à elle... Ils méritaient cela.

    De plus, Ils la prenaient pour le bébé du groupe. Elle avait toujours eu à se battre avec eux pour pouvoir faire quelque tâche paranormale.

    Son seul réel pouvoir résidait dans le fait que parfois lorsqu'elle touchait quelque chose ou quelqu'un, elle avait des flash du passé qui les aidaient à résoudre des affaires. Cela ne fonctionnait pas toujours, pourtant. Ce n'était pas comme si elle pouvait tranquillement marcher vers un démon et le toucher pour voir si il s'amusait à aller tuer des gens.

    Peut-être qu'en les surprenant tous d'un seul coups, elle leur prouverait qu'elle pouvait se débrouiller. De plus... La vengeance était douce.

    Alors la télévision encore sur silence, Kyoko augmenta le volume au maximum. Il y avait une partie de ce film qui lui donnait la chair de poule chaque fois qu'elle l'entendait. Alors elle fit un retour arrière jusqu'à cette scène... La scène ou tout dans la pièce commençait à se moquer du personnage principal avec les voix les plus démentielles.

    Se dirigeant à pas feutrés vers la porte, elle l'ouvrit et fit un pas de plus dans le couloir avant de se retourner et de sourire face à la paisible scène. Appuyant une fois de plus sur le bouton muet, Kyoko voltigea la télécommande dans la direction du canapé et piqua un sprint d'enfer.

    Le bruit les fit tous sursauter et bondir prêts à l'action, provoquant un effet domino qui ferait rire toute personne non impliquée pendant des semaines à venir.

    Kotaro fut le premier à réagir. Il avait été assis dans l'un des fauteuil inclinables, en train de rêver d'un certain ange à la chevelure auburn, lorsque le rire sonore et effrayant l'encercla. Il sauta sur ses pieds, dégainant son Beretta au même moment et tira sur la télévision. Étant officier de la police locale, c'était l'instinct qui l'avait fait réagir si rapidement.

    Yohji, le partenaire de Kotaro au commissariat, était assis dans un autre fauteuil. Le bruit l'avait fait sursauter, ce qui au final causa le renversement du fauteuil vers l'arrière. Il s'était relevé en moins d'une seconde, utilisant le fauteuil renversé comme couverture et pointant son arme vers les restes de la télévision.

    Shinbe bondit sur ses pieds hurlant quelque chose à propos d'abandonner le navire, de Kyoko et des ses perverses premières fois. Il cligna des yeux, quittant son rêve pour entrer dans ce qui avait bien l'air d'un cauchemar. Il inclina la tête sur le côté, regardant la télé.

    En raison de sa position instable sur le canapé, Toya était tombé du bord, atterrissant sur un Kamui endormi, qui s'était affalé sur le sol avec un ordinateur portable ouvert face à lui. Le visage de Kamui s'écrasa sur le clavier et le pied de Toya traversa l'écran, ce qui détruisit efficacement l'appareil.

    Putain de merde, Kotaro ? Demanda Toya.

    "Sort ta face de mon cul ! Hurla Kamui en bondissant sur ses pieds, provoquant la chute de Toya sur le sol.

    Shinbe frotta sa nuque, remerciant les Dieux quels qu'ils soient qui écoutaient que personne ne l'ai entendu.

    Yohji se mit lentement debout et rengaina son PPK tout en regardant d'un air perplexe la télévision encore fumante. T'as encore tiré sur la télé, marmonna-t-il. Ce serait pas la deuxième fois cette année ? Il considéra la télé en ajoutant, Et je crois qu'elle se fout de ta gueule."

    Kotaro, pour sa part,  regardait la télévision endommagée qui continuait à émettre en hurlant son rire démoniaque, en dépit de l'écran pété. L'expression sur son visage dégageait une complète surprise  et il baissa les yeux vers le Beretta dans sa main avant de le rengainer lentement. Il remarqua des lumières clignotant et se retourna pour voir Suki en train de prendre des clichés avec son téléphone portable.

    Trois essais pour deviner qui vient de faire ça, S'exclama Toya en se ruant vers la porte.

    Ne l'étrangle pas ! Hurla Kamui en se ruant à sa suite. Prems.

    Kotaro ne fit pas un geste car il était encore en train de regarder la télévision. Shinbe couru après Toya et Kamui dans l'intention de voler au secours de Kyoko et de lui épargner la vengeance de Toya.

    "N'aies crainte Kyoko, je te protégerais ! S'exclama Shinbe en courant dans le couloir.

    Yuuhi, un petit garçon albinos, retira les bouchons de ses oreilles. Je te l'avais bien dit, Murmura-t-il avec une voix sans émotions qui avait son propre degré d'étrangeté.

    Amni, qui était assis près du petit garçon dans la même loveuse que Shinbe venait de quitter, se mis à sourire après avoir retiré lui aussi ses bouchons. Les deux étaient les voyants du groupe et avaient vu tout cela venir depuis plusieurs jours. Ils ne s'étaient pas donné la peine de prévenir quiconque parce que... Ce n'aurait pas été marrant, hein ?

    Au moins les caméras de sécurité installées par Kyou vont tout chopper, Déclara Amni. Replay instantané, la meilleure invention depuis celle du pain en tranches."

    J'ai manqué quoi ? Demanda Tasuki en passant la porte, heureux d'avoir enfin fini de travailler pour la nuit.

    Toya vient de partir tuer Kyoko, Dit Amni d'une voix sinistre, comme si il venait d'avoir une horrible vision. Puis il éclata de rire lorsque Tasuki se précipita hors de la pièce si vite qu'il créa un courant d'air.

    Kotaro leva un sourcil en regardant Amni. On t'as jamais dit que tu étais mauvais ? Amni rentra la tête dans ses épaules, je ne voulais pas qu'il se sente exclu.

    *****

    Darious était appuyé contre le mur de briques, en train de prendre la mesure de la ville. Les sons et senteurs d'un si grand nombre d'humains étaient pervertis par les échos démoniaques que nul autre ne remarquait. Il pouvait même sentir les ombres qui n'avaient pas leur place en plein jour, mais il demeurait calme pour pouvoir continuer à cacher ses pouvoirs encore un peu.

    Il avait appris il y avait longtemps déjà que ses changements d'humeur avaient des conséquences sur la météo et jusqu'à cet instant, le ciel était clair et la température était parfaite. C'était le milieu de journée et il voulait plus de soleil que de solitude. Apparemment il avait les deux.

    Darious eut un sourire en regardant les humains. Ils se tenaient si près de l'autre bord du large trottoir qu'un pas de travers pourrait les faire atterrir en pleine circulation.

    Il avait l'habitude de voir les gens faire un énorme détour pour l'éviter et ça ne lui importait plus... Cela n'avait jamais réellement eu d'importance à ses yeux. Il aurait pu leur rendre service à tous en demeurant invisible, mais demeurer la même chose en étant un fantôme 24 heures sur 24 et sept jours sur sept lui tapait sur les nerfs. L'unique raison pour laquelle il se trouvait à présent au milieu d'une telle densité de population était parce qu'il avait traqué l'odeur d'un grand nombre de démons jusqu'à ce quartier.

    Il était encore en train de tenter de comprendre pourquoi ce lieu était devenu un centre d’intérêt démoniaque. C'était si peuplé, bruyant, et sale qu'il comprenait presque pourquoi les démons auraient pu choisir cet endroit, mais cela ne signifiait pas qu'il devait approuver. Il évitait les endroits peuplés autant que possible car il avait appris il y a longtemps que c'est dans ce genre d'endroits que sont élevés les pires humains. Certains d'entre eux étaient presque pires que les démons qu'il traquait.

    Au cours du millénaire, il avait tué un nombre incalculable de démons... Mais les plus forts et les plus rapides s'étaient dispersés et cachés pendant qu'il était occupé à tuer les plus faibles. Toutes ces pistes anciennes semblaient mener ici... Dans cette ville.

    Ses pensées s'assombrirent, à l'idée que les maîtres démons étaient maintenant occupés à conspirer ensemble, convaincus à tort que leur armée, mêlée à tant d'humains, pouvait le vaincre. Se cacher au milieu des humains ne les aiderait pas. Leurs auras se distinguaient comme des torches dans la nuit à ses yeux, ressemblant plus à des ombres déformées qu'à des êtres vivants, en vérité.

    La pensée assombrit encore le regard de Darious. Si il devait détruire cette ville et tous les humains qu'elle contenait, alors tant pis. Il ne devait rien aux mortels. De plus, ils étaient au courant pour les démons et avaient simplement choisi d'ignorer les faits. Tous les films d'horreur en étaient la preuve , même si ils disaient que c'était de la fiction. Ils avaient dans leur ignorance oublié que chaque légende humaine est basée sur un minimum de faits.

    Ce soir était la nuit des démons... Les humains appelaient ça Halloween. C'était la nuit pendant laquelle les gens refusaient de voir ce qui était sous leur nez. Il supposait que c'était une des raisons pour lesquelles les humains s'habillaient comme des monstres une fois par an... Pour que les véritables monstres ne les reconnaissent pas. Comme la race humaine était devenue ignorante.

    Avec sa vision aiguisée, Darious regarda à travers la route fréquentée jusque dans les fenêtres de verre des immenses bâtiments et remarqua son propre reflet. Ses yeux se rétrécirent alors qu'il se demandait ce que tout le monde pouvait bien voir en le regardant qui les poussait à traîner leurs enfants de l'autre côté de la rue.

    Voyaient ils leur propre manque de connaissance, la peur, ou peut-être était-il un défi à leur ignorance assumée. Ils voulaient demeurer inconscients des réels dangers du monde. Il était là pour les sauver et pourtant ils le traitaient comme si il était un démon. Seul l'innocent parvenait jamais à saisir et à soutenir son regard... Les enfants, alors même que leurs parents les entraînaient loin.

    *****

    Kyoko se tenait dans le premier bureau, heureuse que Suki soit la seule présente. Elle eut un rire nerveux pendant qu'elle se préparait sa première tasse de café. Elle savait que les gars le lui rendrait pour ce qu'elle leur avait fait la veille au soir. Elle déglutit, se remémorant l'étage entier qui tremblait parce qu'il y avait eut tant de bruit, et elle en train de courir le long du corridor en tentant d'atteindre sa chambre avant qu'ils ne la rattrapassent.

    Elle avait entendu Toya lui courir après, hurlant tous les jurons existant. Ils avaient tous deux su que si il avait effectivement pu la rattraper, il ne lui aurait jamais fait de mal.

    Dans sa course folle pour trouver un refuge, elle avait pris un virage et vu Kyou debout dans l'encadrement de sa porte. Il avait sur lui un bas de pyjama de soie noire à la taille dangereusement basse, sa longue chevelure argentée coiffée à la perfection, même au beau milieu de la nuit. C'était son regard qui avait manqué de lui faire faire demi-tour pour s'enfuir dans l'autre sens. Ses yeux d'or fondu, comme des charbons ardents étaient fixés directement sur elle lorsqu'elle passa devant lui en courant pour entrer dans sa chambre.

    Kyoko fit un pas dans la chambre et vit Toya au bout du couloir qui arrivait ventre à terre dans sa direction  . Au moment même ou elle claquait la porte,

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