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Une enguéte TGV Les policiers savent que Julien Coupat et certains de ses amis participent & des manifesta- tions et nhésitent pas, écrivent-ils dans le rapport de la SDAT, & affronter directement les forces de ordre comme lors du G8 d’Evian, en juin 2003, owau forum sur 'écologie organise & Isola San Gorgio en Italic. Julien Coupat était aussi présent a la 73° foire internationale de Thessa- lonique, en Gréce, en septembre 2008. Julien Coupat ct quelques-uns de ses amis sont aussi le 3 novembre 2008 a Vichy pour le sommet des 27 minisires de l'Intérieur venus débattre de la politique de limmigration en Europe et encore & Paris, devant Assemblée nationale pour mani- fester contre le fichier Edvige. A cette occasion, 9 Le coup de Tarnac si fon en croit les policiers, Julien se montre expert en matigre de guérilla urbaine. Le rapport de la SDAT précise que Julien Coupat sait qu'il est pisté. En homme prudent, il multiplie les mesures de contre-filature, aussi bien A pied quien voiture, change souvent de véhicule, ne posstde aucun téléphone cellulaire. Crest parce quil refuse rout fichage des étres humains qu'il n'a pas de passeport biométrique, obligatoire désormais pour rentrer aux Erats- Unis. Il le dira au juge en ces termes : « Pour ‘moi, refuser de se soumettre volontairement au fichage biométrique est un principe & Au matin du7 novembre, lorsque les policiers commencent & suivre Yildune Lévy et Julien Coupat, cela fait sept mois que la surveillance a commencé. La filature n’a toujours rien donné. Pas le moindre flagrant délit. « Dans le dossier, i ny a pas une écoute, une filature qui ait donné quelque chose », commente M* Irene Terrel. Apts des mois dinvestigations, les policiers sontdoncrecucilliaucun élément susceptiblede justifier une implication terroriste des suspects. Dans Paprés-midi du 7 novembre, souligne la 50 Une enguéte TGV SDAT, Yildune Lévy et Julien Coupat quitcent Paris & bord d'une Mercedes. Ils sont suivis comme dhabitude, sans doure plus étroite- ment que d’habitude. Car la journée s'annonce mouvementée, en France comme en Allemagne Michéle Alliot-Marie confirme sur Europe 1 Tintérét que les autorités portaient, ce jour-ti, a la cellule invisible La surveillance de ce groupe d'ultragauche s'est resscrrée & occasion du passage d'un train dans la nuit de vendredi 3 samedi transportane des déchets nucléaires de Cherbourg vers Allemagne via Strasbourg. » La ministre de lIntérieur ne mentionne pas que le 7 novembre est aussi la date anniversaire de la mort de Sébastien Briat, un militant anti- nucléaire écrasé en Lorraine par un train de déchets radioactifs, comme nous le verrons plus loin. Chaque année, les militants écologistes bloquent les voies de chemin de fer en France et de Pautre cété du Rhin pour commé: ce tragique accident. Sur ce dossier, les services de renseignement allemands et francais collabo- rent étroitement depuis une quinzaine d’années. Ot vont Julien et Yildune ce jour-la ? Si fon norer 31 Le coup de Tarnac ‘en croit le apport de la SDAT, le couple se rend en Scine-et-Marne. Il roule une grande partie de Paprés-midi dans la campagne aux alentours de la commune de Dhuisy. Julien fait de multi- ples allers-retours pour essayer de faire échec & la surveillance policigre, il 'arréte en pleine voie pour laisser passer les véhicules qui le suivent. Puis les jeunes gens vont diner dans une pizzeria du Trilport, une commune proche de Meaux Ala sortie du restaurant, Julien Coupat jette dans tune poubelle publique un emballage de lampe frontale et un fascicule de la SNCF. Ensuite, il rejoint Yildune Lévy dans la voiture stationnée sur la commune du Trilport entre 23 h 40 et 4 heures du matin. Le couple reprend alors la route ct arréte 4 nouveau 4 Dhuisy, & Tendroit oitils one été observés en début d'apres-midi. La Mercedes stationne 'aplomb de la voie ferrée de la ligne TGV-Est pendant une vingtaine de minutes. Ensuite, la voiture repart en direction de Meaux, puis de Paris. Les policiers notent : « Cet arrét & proximité d'une voie ferrée, cible porentielle de la mouvance anarcho-autonome, nous conduisait & procéder a des recherches 52 Une enquéte TGV sur cette voie une fois les objectifs éloignés. » Is expliquent : « Ces recherches n’amenaient Ja découverte d’aucun engin explosif mais, au passage du premier TGV, vers 5 heures, une gerbe d’étincelles d'une intensité anormale et un mouvement d’oscillation sur la caténaire étaient observés. Un avis était immédiatement donné & Pérat-major de la direction centrale de la police judiciaire afin quil soit procédé par les services de la SNCF & des recherches. » Il est surprenant de découvrir que des fonc- tionnaires de police particuligrement formés la surveillance d’individus potentiellement dange- reux constatent quun couple Sarréte pendant vingt minutes prés d’une voie ferré. Ils le soup-

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