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Limage du corps et la Psychose

Cest la main et la bouche qui procurent la premire perception de soi.



La parole (le mot mre) permet de mieux supporter labsence de la mre
(en la gardant symboliquement)

Lobjet transitionnel permet de mieux supporter langoisse de la
sparation davec la mre.

Dans la nvrose :
Il y a du refoulement, des mcanismes de dfenses. Les structures de
lordre symbolique sont dforms mais non dtruites.

Dans la psychose : cest du non-reprsent.
Les structures fondamentales de lordre symbolique (qui apparaissent au
sein du langage) sont dtruites et contiennent lexprience premire du
corps.

On se sert de limage du corps pour intervenir dans cette destruction des
processus de symbolisation.

On introduit alors la reconnaissance dune dynamique spatiale.

Limage du corps a deux fonctions symbolisantes :

1. Le lien dynamique entre la partie et la totalit du corps (la forme)

2. le contenu et le sens dun tel lien dynamique (le fond)

Le lien entre la partie et le tout concerne la structuration spatiale de
limage en tant que forme.

Si, par exemple, un malade modle un corps o il manque un membre :

soit il reconnat ce manque et il sagit dun trouble dordre
nvrotique saisissable dans lhistoire du sujet

soit il nest pas capable de reconnatre ce manque et ce trouble
correspond une destruction de la saisie du corps, non
accessible une analyse classique.




Dans la nvrose : il y a corps morcel car le nvros peut vivre son corps
comme dchir mais lunit du corps nest jamais dtruite.

Dans la psychose : il y a dissociation.
Il ne rtablit pas le lien entre la partie et la totalit : lunit du corps est
dtruite.
Dans le dlire chronique non schizophrnique, cette premire fonction
(lien partie et tout) de limage du corps est conserve.


Lobjet transitionnel est la base de dpart des processus de symbolisation.

Pour Winnicott, le jeu est un espace non rotique entre la symbiose et la
sparation. Le psychotique est incapable dimaginer un jeu de simulation
car il vit dans lunivers de ltre o le semblant nexiste pas.

Il y a un lien entre limage du corps dfinie par ses deux fonctions
symbolisantes et les processus de symbolisation.

La dcouverte de la limite et laccs la surface sont des processus plus
originaires que celle du dedans et du dehors et permettent la
symbolisation.

Le psychotique vit dans un corps sans limites qui peut se prolonger dans
le corps de lautre.

M.ROUILLER

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