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RONSARD : « Le poète des amours multiples à forme fixe » - Le groupe Production Formation du site LHG de l'académie de Lille

RONSARD : « Le poète des amours multiples à forme fixe »

La cité idéale (1475) par Piero della Francesca


Pierre de Ronsard (1524-1585)
Pierre de Ronsard est né dans une famille noble de Vendôme près d’Orléans. Il
aurait aimé faire une carrière militaire ou diplomatique.
Pour cela, il devient page à la cour, au service des enfants du roi.
Atteint de surdité, il va se consacrer à l’écriture. A la fois clerc et poète officiel de
la cour, il connait la gloire de son vivant en devenant une figure majeure de la
littérature poétique du XVIe siècle. Auteur de poèmes lyriques avec les recueils
des Odes (1550-1552) et des Amours (Les Amours de Cassandre, 1552 - Les
Amours de Marie, 1555 - Sonnets pour Hélène, 1578). Dans sa poésie, Ronsard
s’inspire
de sa vie, il imite le style des poètes antiques et du poète italien Pétrarque. Clerc, il
n’est pas prêtre mais ne peut se marier. Il reste discret sur sa vie amoureuse.

Le château de La Possonnière, près de Vendôme, lieu de naissance de Ronsard.


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Poème à Cassandre (1552) Poème à Marie (1555)


Prends cette rose aimable comme toi, Je vous envoie un bouquet que ma main
Qui sert de rose aux roses les plus belles, Vient de trier de ces fleurs épanies ;
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles, Qui ne les eût à ce vêpre cueillies,
Dont la senteur me ravit tout de moi. Chutes à terre elles fussent demain.

Prends cette rose et ensemble reçois Cela vous soit un exemple certain
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,
Il est constant et cent plaies cruelles En peu de temps cherront toutes flétries,
N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi. Et, comme fleurs, périront tout soudain.

La rose et moi différons d'une chose Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame ;
Un Soleil voit naître et mourir la rose, Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Mille Soleils ont vu naître m'amour, Et tôt serons étendus sous la lame ;

Dont l'action jamais ne se repose. Et des amours desquelles nous parlons,


Que plût à Dieu que telle amour, enclose, Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle.
Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour. Pour c'aimez-moi cependant qu'êtes belle.

Poème à Hélène (1578)


Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Je serai sous la terre, et fantôme sans os
Assise auprès du feu, dévidant et filant, Par les ombres myrteux* je prendrai mon repos ;
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : Vous serez au foyer une vieille accroupie,
« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. »
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain:
Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle. (Orthographe modernisée)

*« Ombres myrteux » : dans les enfers, lieu où l'on


accueille

les couples amoureux


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Les Amours de Ronsard


Cassandre
Lors d’une fête, à la cour de Blois, Ronsard rencontre Cassandre Salviati dont il s’éprend. Le poète a vingt
ans, Cassandre treize ans. L’année suivante, Cassandre se marie avec le seigneur de Pré.
Sept ans plus tard, la cruauté de la dame alimentera la rêverie amoureuse du poète dans son recueil de
poèmes intitulé « les Amours de Cassandre ».

A la fin forcément, tu t’enquis de mon nom,

Et si j’avais aimé autres femmes ou non.

« JE suis, Dis-je, Ronsard. et cela te suffise ».

A une Genèvre.
Discours amoureux de 1564

Marie
En 1555, Ronsard tombe amoureux d’une jeune paysanne de 15 ans, Marie Dupin à laquelle il dédie de
nombreux poèmes. Marie c’est aussi Marie de Clèves, la jeune maîtresse du roi Henri III qui mourra très
jeune. Le roi demandera à Ronsard d’écrire des poèmes en mémoire de celle qu’il a aimée.

Hélène
En 1578, à la demande de la reine Catherine de Médicis, Ronsard écrit des poèmes pour Hélène de
Surgères qui est inconsolable de la mort de son fiancé à la guerre. Ronsard vieillissant tomba amoureux de
cette jeune femme.
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D'autres poèmes de Ronsard

A Cassandre A Marie

Mignonne, allons voir si la rose Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,
Qui ce matin avait déclose Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie,
Sa robe de pourpre au soleil, Faites cela vers* moi dont votre nom vous prie,
A point perdu cette vêprée, Votre amour ne se peut en meilleur lieu donner.

Les plis de sa robe pourprée, S'il vous plaît pour jamais un plaisir demener*,
Et son teint au vôtre pareil. Aimez-moi, nous prendrons les plaisirs de la vie,
Las ! Voyez comme en peu d'espace, Pendus l'un l'autre au col, et jamais nulle envie
Mignonne, elle a dessus la place, D'aimer en autre lieu ne nous pourra mener.
Las, las ! Ses beautés laissé choir !
Si* faut-il bien aimer au monde quelque chose :
Ô vraiment marâtre Nature, Celui qui n'aime point, celui-là se propose
Puis qu'une telle fleur ne dure Une vie d'un Scythe*, et ses jours veut passer
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne, Sans goûter la douceur des douceurs la meilleure.
Eh, qu'est-il rien de doux sans Vénus ? las ! à l'heure
Tandis que votre âge fleuronne Que je n'aimerai point, puissé-je trépasser !
En sa verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse Continuation des Amours « Amours de Marie », 7 (1555)

Comme à cette fleur, la vieillesse


Fera ternir votre beauté.
*vers : envers
*demener : pratiquer
Odes, Livre I, 1550.
*Si : Pourtant
*Scythe : barbare
de l’Antiquité

A toutes les fleurs A Hélène


Tableau : Vénus et le joueur de luth, 1560
Bien que vous surpassiez en grâce et en richesse Ces cheveux, ces liens, dont mon coeur tu enlaces,
Celles de ce pays et de toute autre part, Menus, primes, subtils, qui coulent aux talons,
Vous ne devez pourtant, et fussiez-vous princesse, Entre noirs et châtains, bruns, déliés et longs,
Jamais vous repentir d'avoir aimé Ronsard. Tels que Venus les porte, et ces trois belles Grâces ;

C'est lui, Dame, qui peut avec son bel art Me tiennent si étreint, Amour, que tu me passes
Vous affranchir des ans et vous faire Déesse; Au coeur, en les voyant, cent pointes d’aiguillons,
Il vous promet ce bien, car rien de lui ne part Dont le moindre des noeuds pourrait des plus félons
Qui ne soit bien poli, son siècle le confesse. En leur plus grand courroux arrêter les menaces.

Vous me réponderez qu'il est un peu sourdaut, Cheveux non achetés, empruntez ni fardés,
Et que c'est déplaisir en amour parler haut : Qui votre naturel sans feintise gardez,
Vous dites vérité, mais vous celez après Que vous me semblez beaux ! Permettez que j’en porte

Que lui, pour vous ouïr, s'approche à votre oreille Un lien à mon col, à fin que sa beauté,
Et qu'il baise à tous coups votre bouche vermeille Me voyant prisonnier lié de telle sorte,
Au milieu des propos, d'autant qu'il en est près. Se puisse témoigner quelle est sa cruauté.

Continuation des amours de Marie 1555 Sonnets pour Hélène, 1578.


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Les canons de la beauté féminine


à travers la peinture de la Renaissance
Illustration 1: La naissance de Vénus Florence, par Sandro Botticelli, 1485. Florence, musée des Offices

Illustration 2: Le printemps, par Sandro Botticelli, 1478. Florence, musée des Offices.
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La beauté féminine au temps de


Ronsard

A la Renaissance, la beauté devenue spécifiquement


féminine se figure dans les traits de Vénus et de Flore,
déesse des fleurs et du printemps. Le corps féminin est
encore une fois idéalisé. Les femmes des tableaux de
Raphaël et de Botticelli se tiennent dans des postures peu
naturelles, qui rappellent le déhanché des statues antiques
grecques. Quant à la Vénus de Botticelli, elle a tout de la
statue : d'une blancheur d'ivoire, sans le moindre poil ni
bourrelet, elle est l'archétype de la beauté de marbre.
Une divinité plus qu'une femme, au corps entièrement
idéalisé. Beaucoup d'éléments ne tiennent pas compte des
règles de l'anatomie : le cou est étrangement long, les
épaules trop tombantes et le bras gauche est bizarrement
attaché au reste du corps. Les artistes de l'époque
transforment la réalité pour mieux se rapprocher de leur
conception de l'idéal féminin

Illustration 3: extrait de La
Naissance de Vénus de Sandro
Botticelli. 1485

Illustration 4: Fra Filippo Lippi (1406–


1469) - The Feast of Herod_ Salome_s
Ghirlandaio, Domenico (1449–1494) - cappella Dance 1460-1464 Fresco Capella
tornabuoni frescoes in florence - Birth of St John Mggiore, Duomo, Prato, Italy
the Baptist (c 1486-90) - détail
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Illustration 6: Diane de Poitiers au bain, François Clouet,Vers


Illustration 5: Français : Aphrodite de Cnide. 1571.
Marbre, copie romaine d'après un original
grec de Praxitèle du IVe siècle av. J.-C.
Marbre, éléments originaux : torse et
cuisses ; éléments restaurés : tête, bras,
jambes et support (manteau et pichet).

Illustration 7: Fresque de Pompéï découverte en 1960


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LES TROIS GRÂCES


Divinités grecques de la
Joie, du Charme et de la
Beauté, les trois Grâces
appartiennent, avec les
Muses, à l'entourage
d'Apollon. Comme toutes
les femmes de l'Antiquité,
elles embellissent la vie
des hommes et des dieux.

Illustration 8: Les trois Grâces, par Raphaël, 1504. Musée Condé


à Chantilly.

Illustration 10: Les 3 grâces découvertes à


pompéï ( vers 70 avant JC)

Illustration 9: Canova, Antonio (1757-


1822) Les 3 grâces (ou charités) -
Hermitage, St. Petersburg : de la +
jeune à la + vieille, il y a : Agleaea
("Beauty"), Euphrosyne ("Good
Cheer", and Thalia ("Festivities").

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