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POLICE FEDERALE

Cellule "Enlèvements" Neufchâteau

No.lnd. :7352
-
18, avenue de la Gare 6840 Neufchâteau
té1 : 0611 220.204 - fax : 0611220.239

PRO JUSTlTlA
U" PV. : 8345101 Sect. : --- No.not. :

PROCESVERBALSUBSEQUENT
Suite aux devoirs prescrits par Monsieur le Juge d'Instruction
4 charae de 1Au suiet : LANGLOIS à NEUFCHATEAU
en date du 21.08.01
>UTROUX Marc, né le 06 novembre 1956, dossier : 86101EOSl98.
HARTIN Michéle, née le 15 janvier 1960. Suite à l'apostille 86-96-1547

?t consorts Transmis à Monsieur J. LANGLOIS, Juge d'instruction

. .,,(
Neufchateau, le i, k f .",‘.J ; p i LW!'
Le commissaire ,
Sur la in te de 1 Préiudicié :

i'office.

Yves ZIMMER.
-.d __..-

OLetlçl: LOTS 2129 et 2132


locuments de NIHOUL Mlchel
\nalyse.
SYNTHESE.

Ref. Labo :
I
:nlèvements, séquestration de mineurs d'âge, association de malfaiteurs...
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 2

L'an deux mille un, le vingt-deux du mois d'août à 11.O0 heures,

Nous, RaymondDRISKET ,

Inspecteur principal, officier de police judiciaire auxiliaire de Monsieur le


Procureur du Roi de l'arrondissement de Bruxelles, en fonction à la cellule
"Enlèvements" à Neufchâteau. ----

Exposons à Monsieur le Magistrat Instructeur que Nous reprenons


chronolo~iauement les éléments du dossier et ce en fonction notamment des
différents points soulevés dans Votre prescrit ; suivis des remarques et analyse(s) y
relatives.

Q PV 8397100 dd.lO.ll .O0 Dl4815


Recherches, analyse set constatations.

Extraits :
« .... Nous avons exploité les lots 2129 et 2132 des saisies de la présente instruction.
Ces lots proviennent de saisie effectuée au domicile de NIHOUL.
Le but du présent est de mettre en exergue plus particulièrement l'annexe 9 dudit
procès-verbal.
Ce document comprend des mentions manuscrites parmi lesquelles nous retrouvons
les données suivantes :

u Gendarme. BSR Charleroi. 0711236211. r


U
1344. Marc. 0711596097. »
u Ont changé serrure. 20 mars. Perqui entre le 6 et le 15 décembre. »

Suivant vos directives nous avons interpellé NIHOUL Michel au sujet de tous ces
écrits. II s'agit de notre procès-verbal 8385100.
Dans son audition, NIHOUL Michel reconnaît son écriture sur l'ensemble des
feuillets lui soumis.
-
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale Cellule 'Enlèvements" Neufchâteau. page 3

NIHOUL a été interpellé dans ce procès verbal sur l'ensemble des mentions
manuscrites relevées sur ces documents.
Dans le présent, nous avons mis en exergue certaines données reprises sur l'annexe
susmentionnée et nous rapportons ci-dessous les explications de NIHOUL y relatives.

u Gendarme. BSR Charleroi. B


K II y est à nouveau question de la Gendarmerie de Charleroi, plus spécialement le
service de la BSR et le numéro de téléphone 0711236211 qui s'y rapporte. Je ne sais
plus pourauoi i'ai pris contact avec ce service. »

u 1344. Marc. 0711596097. »


« J'ai inscrit le prénom Marc et le node téléphone 0711566097. Ce numéro était celui
de DUTROUX que je devais contacter pour avoir LELIEVRE. »

Notons que NIHOUL n'évoque pas la mention 1344 et qu'il sera


réinterrogé à ce sujet ultérieurement.

u Ont chanaé serrure. 20 mars. Peraui entre le 6 et le 15 décembre. »


A ce sujet, NIHOUL précise que ces mentions spécifiques doivent être relatives au
recel de la VW TARRO dans un hanqar.

Constatations.

O De l'examen de ces documents, il ressort donc que NIHOUL possède sur un même
document des mentions relatives à la BSR de Charleroi, dont il nous dit ne pas se
M

souvenir pour quelles raisons il a pris contact avec ce service. II aioute dans cette
audition qu'il ne connaît personne à la BSR de Charleroi, où il n'a iamais été. II y
précise aussi que nous devons retrouver une ou deux communications téléphoniques
avec ce service en 1995.

Dans l'historique du raccordement résidentiel de NIHOUL, nous trouvons trace de


communications téléphoniques entre NIHOUL et la Gendarmerie de Charleroi, non
pas en 1995, comme il le dit, mais bien en 1996, à savoir :
Procès Verbal n " 8345101 de la Police FédBrale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 4

Date HRS de a durée secondes


10.06.96 10.50 NIHOUL Gendarmerie Dinant 374
10.06.96 10.59 NIHOUL Gendarmerie Charleroi 88
10.06.96 11.O4 98
10.06.96 11.O6 219
10.06.96 11.10 228

O De plus, afin de vérifier les dires du sieur NIHOUL, nous avons poursuivi nos
investigations quant à ses propos relatifs aux mentions a ont changé serrure - 20
mars - perqui entre le 6 et le 15 décembre. n dont NIHOUL nous dit qu'elles sont
relatives à l'affaire dite de la VW Tarro.

Pour rappel, cette affaire, déjà évoquée dans la présente instruction , a fait l'objet de
la notice D1.18.30.100477/95 dd.05/03/1995 et de l'instruction l l 4 / 9 5 du Juge
d'Instruction HANlN à Dinant du chef d'escroquerie et faux en écriture à charge,
notamment, de WALSH David, FLlER Casper et LELIEVRE Michel.
Nous avons examiné ce dossier et nous ne trouvons pas de trace d'une ~erauisition
dans un hanaar entre le 06 et le 15 décembre. Nous trouvons trace d'une intervention
y relative à la date du 07 juin 1995
Voir PV :100433/95 de l'Instruction susvantée de Monsieur HANlN ;
Voir annexe 14 - 34 " Pt J du PV 8225100 dd. 19/05/00 BNB 86/96.

O Par contre, les mentions particulières « Perqui entre le 06 et le 15 décembre «


évoauent pour nous le dossier OTHELLO dans la mesure où des perquisitions
effectuées dans les domiciles de DUTROUX se situaient le 13 décembre 1995.
H

Nous effectuons les vérifications adéquates aux fins de vérifier si à l'issue de ces
perquisitions des serrures auraient pu être modifiées.

Quant à la date du 20 mars, elle évoque pour nous la libération de Marc DUTROUX
en date du 20 mars 1996.

D Dès lors, au vu de ce qui précède, les mentions manuscrites «Ont changé


serrure. 20 mars. Perqui entre le 6 et le 15 décembre. » ne sont pas en corrélation
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 5

avec l'affaire de la VW Tarro mais, plus vraisemblablement avec des mentions


particulières provenant de l'opération dite 'OTHELLO' B.

Fin d'extrait.

4 Complémentairement à ce dernier procès-verbal qui aborde notamment


l'aspect de la téléphonie et afin de répondre complètement au devoir prescrit,
Nous précisons que d'un nouvel examen de la téléphonie - et en tous les cas,
sur base des données en notre possession - , Nous ne trouvons pas trace
d'appel@) du raccordement téléphonique de Michel NIHOUL vers
l'Administration Communale de Jemeppe-sur- Sambre.

gl PV 8403100 dd.23.11 .O0 D14825.


Analyse et exploitation.

Extraits :
a Ont changé serrure. 20 mars. Perqui entre le 6 et le 15 décembre. n

Conformément à ce qui était annoncé dans ce procès-verbal susmentionné, nous


avons poursuivi nos investigations à l'effet de : « effectuer les vérifications adéquates
aux fins de vérifier si à l'issue de ces perquisitions des serrures auraient pu être
modifiées. )) )) »
II appert de celles-ci pue le 13 décembre 1995 le domicile de DUTROUX a donc fait
I'obiet d'une perauisition. A l'issue de ce devoir une nouvelle serrure été apposée.
Voir à ce sujet : PV IO6023195 de l'Instruction de Monsieur le Magistrat Instructeur
LORENT à Charleroi, son dossier 607195.
A4

D Dès lors, au vu de ce qui précède, les mentions manuscrites Ont changé


serrure. 20 mars. Perqui entre le 6 et le 15 décembre. » ne sont pas en corrélation
avec l'affaire de la VW Tarro , comme l'évoque NIHOUL dans son audition à ce sujet,
- PV 8385100 de nos services - mais, plus vraisemblablement avec des mentions
particulières provenant de l'opération dite 'OTHELLO' ».
Procés Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlévements"Neufchateau. page 6

B1 Interrogatoire de Michel NIHOUL en le Cabinet de Monsieur le Juge


d'Instruction LANGLOIS en date du 07 décembre 2000,D14909.

Extraits :
« Le 23 octobre dernier vous avez été entendu dans le cadre de l'exploitation des
documents saisis -tout particulièrement des lots 2129 et 2132. Votre audition est
consignée dans le pv 8385 dont vous avez reçu copie.
Plus précisément, vous vous êtes expliqué au sujet de mentions manuscrites
annotées sur 21 feuillets dont une copie est jointe au pv 8394 du 07.11.00.
Je souhaite vous entendre au sujet des annotations portées sur l'annexe 9 dudit
procès-verbal que je vous présente en original.
Cette page se subdivise en trois parties. Vous vous êtes déjà expliqué au sujet de
celles-ci.
Concernant la troisième partie, vous avez fourni aux enquêteurs des explications en
référence à l'affaire dite de la VW Tarro.
Vérifications faites avec les éléments du dossier, il apparaît manifestement que les
mentions manuscrites ne peuvent correspondre à ce dossier.

Eu égard à cette contradiction relevée, je souhaite vous réentendre quant à la teneur


dudit feuillet et ainsi vous poser les questions suivantes :

partie, et la mention « Gendarme -BSR Charleroi », vous avez


(1) Concernant la lere
déclaré ne pas savoir pourquoi vous auriez pris contact avec ce service. Dans
feuillet - que je vous présente également - vous
votre audition concernant le le'
avez précisé que vous avez dû prendre contact avec ce service dans le cadre de
la problématique LELIEVRE, que vous ne connaissiez personne à la BSR de
nd
Charleroi où vous n'êtes jamais allé. Vous avez ajouté que les enquêteurs
devaient retrouver une ou deux communications téléphoniques avec ce service en
1995.
Vérifications faites au dossier et d'après les données téléphoniques à notre
disposition, il apparaît que des traces de communications téléphoniques entre
votre poste et la gendarmerie de Charleroi ont eu lieu - non pas en 1995 - mais
bien en 1996, le 10 juin à 10h59' (88'7, 11hO4' (98), 11h06' (219"), 11h10' (228").
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 7

Ainsi informé, êtes-vous en mesure de m'éclairer quant à la raison de l'annotation


manuscrite dont question et donc de votre (vos) contact@)avec la BSR de
Charleroi ?

R. Je sais que LELIEVRE est venu me voir pour un problème qu'on ne voulait pas
I'inscrire rue Léopold Lenoble. Je suis allé faire une expertise, que l'on a retrouvée
dans mon dossier parce que l'agent de quartier aurait déclaré que l'immeuble était
insalubre. Je suis donc allé sur place dans le but de faire une expertise pour voir si
cette maison était vraiment insalubre. Je ne me rappelle plus de la date mais
l'expertise est dans le dossier.
Lorsque j'y suis allé j'y ai rencontré Monsieur DUTROUX, que je connaissais déjà et
qui était le propriétaire.
Je me suis rendu une seule fois, Rue Léopold Lenoble.
D'après ce que j'ai pu voir dans l'immeuble, cette maison ne m'apparaissait pas
insalubre.

D'après mes souvenirs, le jour où j'ai contacté la BSR de Charleroi, j'ai dû contacter
préalablement la BSR de Dinant. J'essayais de savoir la raison pour laquelle on ne
voulait pas l'inscrire, pour voir s'il y avait un autre problème concernant Michel
LELIEVRE. Et d'après ce que je me rappelle, c'est la BSR de Dinant qui m'a dit de
téléphoner à la BSR de Charleroi pour avoir des renseignements concernant Michel
LELIEVRE.

II est vraisemblable que le numéro de téléphone de la BSR de Charleroi mentionné


sur la deuxième partie du document m'a été communiqué par la BSR de Dinant.

X1
Si j'ai eu des contacts avec la BSR de Charleroi c'est donc dans le cadre de la
problématique de LELIEVRE, d'après mes souvenirs et pour moi d'ailleurs le
document a trait, pour les deux premières parties, à ce problème.

(2) Dans la 2"e ~artie,pouvez-vous me dire ce qu'évoque la mention 1344, sachant


qu'en ce qui concerne les mentions « Marc - 071/59 60 97 » vous avez expliqué
aux enquêteurs que ce numéro était celui de Marc DUTROUX que vous deviez
contacter pour avoir LELIEVRE ?
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale -Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 8

R. Pour moi le n01344pourrait correspondre au numéro par lequel on obtient des


renseignements téléphoniques au niveau national. A l'époque de la rédaction du
document il y avait deux numéros de renseignements l'un national, l'autre local.
Actuellement je sais qu'il existe un numéro global, à savoir le 1307.
II se pourrait aussi qu'il s'agisse du numéro que I'on pouvait former pour vérifier si I'on
était sur écoute téléphonique. Je sais que dans ma vie je l'ai fait plusieurs fois. J'ai
appris ce renseignement dans le cadre de la vie partagée avec Mme BOUTY il devait
provenir des avocats que I'on côtoyait à I 'époque. II est possible qu'à l'époque où j'ai
rédigé le document j'ai vérifié si je n'étais pas sur écoute.
II est possible que j'ai formé ce numéro parce que j'avais des contacts fréquents avec
la gendarmerie et je voulais vérifier si je n'étais pas sur écoute. C'est possible et fort
probable.

(3) Concernant la 3"e ~artie,j'ai évoqué dans mon préambule la contradiction entre
vos explications et les éléments du dossier.
En conséquence, je vous demande dès lors de vous expliquer à nouveau quant
à ces mentions et leur raison d'être ?
R. Je suis embarrassé et je ne vois pas de quoi il s'agit.

Si je vous fournis les explications suivantes dégagées de mon dossier, êtes-vous


en mesure de vous expliquer ?

- perquisition entre le 6 et le 15 décembre : il s'agit de perquisitions menées


pendant cette période par la BSR de Charleroi, dans les domiciles de Marc
DUTROUX, alors en détention préventive, notamment à Marcinelle mais aussi
C*
à Marchienne Docherie.

- 20 mars : Marc DUTROUX a été libéré à cette date

- « changer serrure » : lors des perquisitions les serrures d'origine de ces


immeubles ont été abîmées et ont dû être remplacées.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police FBdérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 9

R. Je constate que les explications que vous fournissez correspondent exactement


aux mentions manuscrites portées sur le feuillet A4.
Quelqu'un a dû me dire ces dates. DUTROUX est venu une fois à mon bureau. Je
ne sais si c'est lui ou LELIEVRE qui me les ont données.
Je notais tout cela pour transmettre ces données à Monsieur VANNESSE à la
BSR de DINANT. Je le suppose.

Si ces éléments ont été portés à ma connaissance, ils l'ont été soit par Michel
LELIEVRE , soit par Marc DUTROUX. Comme pour moi, le cahier est libellé en
continu, notamment les mentions portées sur le ghe feuillet, ces renseignements
m'auraient été communiqués dans le courant du mois de juin 1996.
Comme nous remarquons que les coups de téléphone relevés à la BSR de
Charleroi et à l'administration communale de Jemeppe sur Sambre datent de juin
1996,pour moi ces renseignements m'ont été communiqués à cette époque.

Je notais tout ce que LELIEVRE me disait concernant Marc DUTROUX et


communiquais les renseignements à Monsieur VANNESSE. Pour moi ces
renseignements-18 ne peuvent pas venir de Monsieur VANNESSE. Je ne pense
pas qu'il m'ait un jour donné des renseignements aussi précis.

Quant à la mention réclamer original bail à la BSR D, pour moi il ne s'agit pas du
bail de M. LELIEVRE, je pense qu'il n'en avait pas avec Marc DUTROUX il devait
s'agir d'un bail verbal. Donc pour moi la notion de bail me fait penser à deux
choses :
- le problème du bail de DIAKOSTAVRIANOS concernant son hangar. Je me
rappelle que dans ce contexte j'ai rédigé une lettre pour DIAKOSTAVRIANOS
A,
pour le juge de paix de l'endroit , mais aussi pour son propriétaire. Je n'ai pas
souvenance si j'ai gardé ces projets de courriers dans mon ordinateur.
- il pourrait aussi s'agir du bail relatif au hangar où était entreposé la VW Tarro
loué par WALSH et FLlER et qui était entre les mains de la BSR de Dinant, en
l'occurrence Monsieur VANNESSE. II est possible que FLIER ait réclamé le bail
à Annie B O U N , ce qui pourrait expliquer la mention que j'ai portée dans le
feuillet.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 10

Pour l'instant je ne vois pas d'autre explication, mais je vais encore réfléchir à cette
question et si j'ai une autre explication je vous en ferai part ou en ferai part à Monsieur
DRISKET. Mais ce que je dis ne tient pas parce que c'est un probléme de mémoire et
ne semble pas tenir la route. Je me demande maintenant si on ne poserait pas la
question à Monsieur DUTROUX ainsi qu'à Monsieur LELIEVRE.
Pour moi quelque chose ne va pas dans mes explications, il ne peut pas s'agir du bail
de M. DIAKOSTAVRIANOS car pour moi ce dernier et M. LELIEVRE sont venus chez
moi pendant l'incarcération de M. DUTROUX.
II est aussi possible aue les annotations relatives au bail soient étranaères aux autres
annotations relatives aux perauisitions.

Je demande à ce que M. DUTROUX et M. LELIEVRE soient interpellés quant Ci ce.

II est aussi possible que lors des perquisitions on ait emporté un bail de Marc
DUTROUX et qu'il m'ait demandé de le récupérer. C'est aussi une explication
possible aux mentions, mais je n'en me souviens pas. II faudrait lui demander des
explications. B

Q PV 8006101 du 11.01.01, D15127.


Audition de Michel LELIEVRE.

Extraits :
« Vous me rappelez mon audition du 10.09.96 (PV 100258) B.

« Vous me rappelez également mon audition du 10.09.96 (PV 100284) B.


U
...
« Vous me rappelez enfin mon audition du 30.1 1.O0 (PV 8406) ».
...
« Je confirme ces déclarations et j'ajoute que je me suis rendu avec DUTROUX Marc
au CPAS de Jemeppe sISambre quand je devais aménager rue Lenoble P.
. ..
«Vous me donnez connaissance de la première partie de la déclaration qu' à faite
Michel NIHOUL devant Monsieur le Juge d'Instruction LANGLOIS en date du 7
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 11

décembre 2000 au sujet de contacts à la BSR de Charleroi, et notamment les


explications qu'il donne, à savoir le règlement de problèmes pour moi. Je n'avais
aucun problème avec ce service de police et je ne comprends dès lors pas pourquoi il
a dit cela.
Vous me donnez connaissance de la troisième partie de cet interrogatoire relative à
un document manuscrit trouvé en perquisition au domicile de NIHOUL et dans lequel il
est question de perquisition entre le 6 et le 15 décembre, de la date 20 mars, d'un
changement de serrure et de réclamer l'original d'un bail à la BSR. Je ne suis pas à
I'oriaine des renseianements indiaués sur ce document et ie ne comprends rien aux
explications aue NIHOUL Michel a donné au Juae d'lnstruction.
S.I. : Je n'ai jamais évoqué avec NIHOUL un changement de serrure, une
problématique de bail et les dates de perquisition de DUTROUX ;
Q : Avez-vous évoqué avec Michel NIHOUL la date du 20 mars que nous vous disons
correspondre au 20 mars 96, date de la libération de Marc DUTROUX de la prison de
Jamioulx ?
R : Vous m'apprenez la date de libération de Marc DUTROUX pour cette précédente
affaire. Je ne connaissais pas cette date et, à fortiori, je n'ai pas pu en parler avec
Michel NIHOUL. La connaissance de la libération de DUTROUX m'a été faite par
Michel DIAKOSTAVRIANOS sans qu'une date ait jamais été précisée N.

fLû PV 8024101 dd.16.01 .O1 D14967.


Audition de NIHOUL Michel.

Extraits.
---« Le sept décembre dernier, j'ai été entendu par Monsieur le juge d'lnstruction
hr
LANGLOIS dans le cadre de la présente instruction. Profitant de ma présence à
Neufchâteau dans le cadre des auditions réalisées en votre bureau ce jour, je
souhaite vous faire une déclaration consécutivement à l'interrogatoire de Monsieur le
juge d'lnstruction évoqué ci-dessus.
Je souhaite compléter mon interrogatoire à deux niveaux :
---« Premièrement, en ce qui concerne le numéro de téléphone 1344, c'est DUTROUX
qui m'a rappelé l'existence de ce numéro alors qu'il était chez moi. En présence de
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale -Cellule "Enl&vements"Neufchâteau. page 12

DUTROUX et peut-être bien de LELIEVRE, j'ai formé ce numéro et DUTROUX en a


déduit que j'étais sous écoute. Je lui ai répondu que cela m importait peu.
J'attire votre attention sur le fait que les relevés téléphoniques figurant dans le dossier
devraient ainsi permettre de situer avec exactitude la date à laquelle DUTROUX est
venu chez moi, dès lors que j'ai formé le 1344 en sa présence comme je viens de
vous l'expliquer.
---« Deuxièmement, je souhaite revenir sur la mention manuscrite relative à un bail et
figurant au bas d'une note manuscrite évoquée lors de mon interrogatoire chez
Monsieur le juge d'lnstruction. Je suis pratiquement sûr que cette mention manuscrite
relative au bail concerne la maison de Jemeppe sur sambre que j'ai expertisée. En
effet, DUTROUX m'a expliqué qu'il ne s'entendait pas avec sa mère et qu'il avait reçu
ce bail de sa grand'mère à qui appartenait d'ailleurs la maison, selon ses dires.
En ce qui concerne les mentions manuscrites a 'perqui entre le 6 et le 15 décembre.
20 mars « évoquées lors de mon interrogatoire chez le juge d'lnstruction, elles
seraient donc liées à ce bail que je viens d'évoquer et non au bail de LELIEVRE. Je
suis quasiment sûr de cette explication.
D'ailleurs, à l'issue de mon interrogatoire chez le magistrat instructeur et plus
précisément le lendemain ou le surlendemain, je l'ai contacté téléphoniquement pour
lui faire part de ma réflexion à ce sujet. II m'a proposé de lui écrire, ce que je n'ai pas
fait et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité vous faire la présente déclaration B.

83 PV 8027101 dd.30.01.01 D15130.


de notre collègue CARETTE R.
Analyse

hl
Extraits:
N Suite aux devoirs prescrits par Monsieur le Juge d'lnstruction en date du 11.12.00,
nous avons procédé à la confrontation des propos de Michel NIHOUL repris dans sa
déclaration du 07/12/2000 (audition réalisée devant Monsieur le Juge d'lnstruction
LANGLOIS, en son cabinet) et les éléments du dossier (auditions de Michel
LELIEVRE, et le PV nr 100764 du 19/08/96 de la Brigade de Gendarmerie de
Jemeppe-sur-Sambre) au sujet de la domiciliation de Michel LELIEVRE à Jemeppe-
sur-Sambre, Rue Lenoble, nr 27.---
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule 'Enlèvements" Neufchâteau. page 13

« La consultation de l'ensemble des déclarations de Michel LELIEVRE met en


évidence trois procès-verbaux au cours desquels cette problématique est abordée. II
s'agit des PV 100.258 et 100.284 du 10100911996 et du PV 8.406 du 30111100.-
« Nous reprenons in extenso les extraits des procès-verbaux précités, à savoir :

PV 100.258 du 10/09/96 D1260.


...Dans le courant du mois de septembre, je me suis rendu en compagnie de
DUTROUX chez NIHOUL ; c'est à cette occasion qu'ils ont été présentés. En
fait, nous y allions ensemble, moi en tant que locataire, DUTROUX en tant que
propriétaire, pour régler des problèmes d'inscription à la commune de
JEMEPPE-SUR-SAMBRE. NIHOUL m'avait dit qu'il avait des relations. Cette
entrevue n'a porté que sur la maison.-
* La deuxième fois que NIHOUL a rencontré DUTROUX, c'était à MORNIMONT
chez un certain Guy.. ..

PV 100.284 du 10109/96 D l 394.


...Alors que j'habitais toujours chez ma mère en juin 1995, j'ai demandé à être
domicilié à DAMPREMY, rue de Marchienne nr 20. Cette domiciliation a été
refusée par l'administration communale cependant j'ai touché du chômage. Le
11/09/1995 j'ai sollicité une domiciliation à JEMEPPES SUR SAMBRE, dans
une maison de DUTROUX Marc. Je ne sais plus le nom de la rue. Elle m'a
également refusée. J'avais déposé quelques affaires dans la maison . J'en ai
été expulsé par la BSR de CHARLEROI fin novembre 1début décembre 95. Je
n'y avais jamais logé. En fait, quand je suis rentré de SLOVAQUIE à cette
date, j'ai voulu y prendre mon courrier et j'ai remarqué que la serrure avait été
changée. J'ai contacté la BSR de CHARLEROI sur leur invitation. LIS m'ont
rendu les clefs et m'ont donné trois jours pour quitter la maison....

PV 8.406 du 30/11/00 014873.


...En juillet 1995, je pars en Slovaquie et, à mon retour, j'apprends que je suis
rayé du chômage parce que je n'ai pas répondu à des convocations. De plus,
je ne peux pas bénéficier de la maison qu'on m'avait promise.--
* Avant mon départ en Slovaquie, à I'intewention de DIAKOSTAVRIANOS,je
fais fortuitement connaissance avec Marc DUTROUX. Celui-ci apprenant mes
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements" Neufchateau. page 14

problèmes de domiciliation, me propose de louer une chambre dans sa maison


de Jemeppe slsambre, rue Lenoble, 27. Je ne résiderai jamais là-bas mais
j'introduirai une demande d'inscription qui sera refusée.-
Je continuerai à chercher un domicile pour régler mes problèmes de chômage
et je continuerai à résider chez ma mère jusqu'en février 1996, comme je l'ai
dit.-
Au début décembre 1995, je repas en Slovaquie pour y rencontrer la
prénommée Wanda que j'avais rencontrée lors de mon premier voyage. II
s'agissait de mon quatrième déplacement. J'en reviens le 13 et je veux aller
rechercher quelques affaires à Jemeppe et y voir mon courrier avant de rentrer
chez ma mère. Je ne sais plus entrer ma clé dans la serrure et une carte à
l'en-tête de la B.S.R. de Charleroi m'invite à prendre contact avec eux. Je leur
téléphone et le lendemain je suis reçu par des agents qui m'informent qu'ils ont
arrêté Marc DUTROUX, qui me questionnent à propos de nos relations et qui
veulent mettre à exécution de peine suite à ma condamnation par défaut du
Tribunal correctionnel de Namur. J'avais fait opposition. Je leur montre le
document d'opposition au jugement et ils me relâchent en me demandant de
récupérer mes affaires de la rue Lenoble. Ils ne me donnent pas de raison à
cet ordre. Ils me demandent de dire au Grec (DIAKOSTAVRIANOS Michel) de
récupérer également ses affaires. Les gendarmes me donnent la nouvelle clé
et, dès le lendemain, je vide les lieux de mes affaires personnelles. Ils m'ont
en même temps remis quelques documents qui avaient été saisis lors de la
perquisition qu'ils avaient effectuée rue Lenoble à Jemeppe. Je précise encore
qu'ils avaient laissé un délai de trois jours parce que Michel
DIAKOSTAVRIANOS devait retirer les pneus qu'il avait stockés à l'adresse.
C'est DIAKOSTAVRIANOS qui ira reporter la clé à la B.S.R. de Charleroi.-
Ad

...................................................

Quant au PV d'information nr 100764 du 19/08/1996 03150 de la Brigade de


Gendarmerie de Jemeppe-sur-Sambre, son annexe 17, .... établit :

- que Michel LELIEVRE a recu un récé~isséde sa déclaration de chanaement de


résidence en date du 08/09/1995 des services compétents de l'Administration
communale de Jemeppe-sur-Sambre ;
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 15

- que I'enquête relative à cette résidence principale a été réalisée par l'Auxiliaire de
Police Françoise HUGUES de la Police de Jemeppe-sur-Sambre ;
- que quatre contrôles ont été effectués par entre le 15 et le 19/09/1995 ;
- que I'enquête est clôturée le 20/09/1995 par un avis défavorable.

De la confrontation entre l'ensemble des éléments cités ci-dessus et les propos de


NIHOUL sur cette problématique « domiciliation LENOBLE », il en résulte :

- que l'enquête relative à cette domiciliation a été clôturée le 20109l1995 et ce fait, la


décision de refus de domiciliation a dû être notifiée très rapidement ;
- que « l'expertise de Michel NIHOUL » a donc eu lieu aprés le 2010911995 ;
- que Michel LELIEVRE déclare avoir vidé cette adresse le 13/12/1995, à la demande
de la BSR de Charleroi ;
- que les communications téléphoniques entre NIHOUL et la BSR de CHARLEROI ont
lieu le 10 juin 1996.-

En conclusion, il apparaît manifestement que les annotations manuscrites de Michel


NIHOUL n'ont aucun rapport avec le refus de domiciliation rencontré par LELIEVRE
pour le 27, Rue Lenoble à Jemeppe-sur-Sambre. »

PV 8070101 dd.14.02.01 D15133.


Audition de DUTROUX Marc

DUTROUX, qui a assisté à l'entrevue de juin 96 et qui était concerné puisque


propriétaire des immeubles, a qui on présente le document litigieux déclare :
hr

Extraits :
« ... II apparaît que ce document aurait été rédigé dans une unité de temps bien
précise, autrement dit, vraisemblablement le même jour, même si l'on constate que
des sujets différents sont séparés par des lignes. La première partie du document
semble concerner une volonté de régulariser rétroactivement les droits sociaux perdus
par Lelièvre en usant de son influence et de ses relations.
En ce qui concerne la seconde partie du document ... on peut en déduire :
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fedérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 16

1. cela se passe en 1996


2. vraisemblablement après le 15 juin, vu qu'on y fait référence au nouveau domicile
17, rue Destrée, ce qui ne peut concerner que Michel Lelièvre.
...
En ce qui concerne la troisième partie du document ... il s'agit manifestement de la
suite logique de ce qui précède, de renseignements obtenus à la BSR de
Charleroi... ».

gl PV 8200101 du 12.03.01, D15505.


Audition de Marc DUTROUX.
Extraits d'une lettre dactylographiée et remise par DUTROUX,
annexé audit PV.

« Suite de mon audition de mercredi 14.02.01, ..., j'avais fait acter que je reviendrais
sur la question « Pourquoi et à quel dessein, selon vous ? » qui faisait suite à mon
sentiment que « NIHOUL utilise ses relations dans un cadre illégal... B.
A l'égard de cette question, je ne peux que donner mes impressions, basées sur de
trop nombreux éléments qui m'interpellent...
J'ai trop de mal à traduire en mots la complexité des faits que je peux traiter par moi-
même et je ne vais donc pas retracer ici tout les éléments qui m'ont conduit à penser
comme je le fais, mais je dois en rappeler certains pour me faire comprendre...

Lors d'une conversation avec un détenu au préau de la prison d'Arlon, le sujet tombe
à nouveau sur « l'affaire B. II me demande alors si je sais que NIHOUL possède un
appareil de photo muni de téléobjectifs, dont l'un fait bien un mètre de long. Je
U

l'écoute avec attention m'expliquer que NIHOUL s'occupe de compromettre des gens
pour les assujettir et ainsi avoir la faculté de les utiliser...

Je ne savais pas quel crédit accorder à cette affirmation qu'il disait tenir d'un ami qui
participait à cette activité pour NIHOUL. L'information était inutilisable telle quelle,
mais je n'ai plus cessé d'y repenser par la suite, car ce détenu avait l'air de savoir de
quoi il parlait, et il ne m'avait pas donné l'impression de fabuler. II voulait aussi rester
en dehors du débat judiciaire.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements" Neufchateau. page 17

Avant mon arrestation, je n'étais pas du tout intéressé de savoir qui fréquentait qui et
encore moins de savoir qourquoi. Cependant, je m'étais déjà rendu compte peu à
peu que certaines personnes qui avaient cherché à garder le contact avec moi, se
connaissent du fait de leurs activités délictueuses.
La lecture des dossiers actuellement saucissonnés m'a rappelé ou appris des faits qui
m'ont fait mieux prendre conscience d'une réalité qui ne m'avait pas marqué jusque
là.

En fin de compte, j'ai pris conscience de l'existence d'un réseau polycriminel à


plusieurs niveaux, qui tire son impunité du fait d'avoir réussi à coloniser des postes
clefs des structures des institutions sont incapables de se prémunir contre cette
colonisation du fait même de leurs structures.
J'ai des raisons de penser que ce réseau se sert d'individus qu'ils peuvent manipuler,
comme homme de main par exemple, ou qu'ils exploitent en échange de protection et
de passe-droits, etc... D.

Ml PV 8321101 dd. 27.06.01 D15569.


Audition de NIHOUL Michel.

Extraits.
« Q.- Dans votre dernière audition, (p.v. 8303/01), vous nous avez fait part du fait que
vous serviez de tampon entre LELIEVRE et VANNESSE quand ce dernier voulait des
renseignements ; Renseignements que vous nous dites être relatifs, notamment aux
vols de camions pour ce qui concerne DUTROUX, aux activités générales de
Ad
LELIEVRE pour les stupéfiants et à ses déplacements à I'Etranger.
Les renseignements sollicités en ce qui concerne les déplacements à I'Etranger
visaient-ils uniquement LELIEVRE ou plus généralement le tandem LELIEVRE-
DUTROUX ?
R.:Je pense qu'ils visaient LELIEVRE mais j'ai toujours précisé que ses déplacements
se faisaient toujours avec DUTROUX.
Procés Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 18

Q.- Veuillez situer dans le temps avec le plus de précisions possibles les époques
durant lesquelles vous étiez ainsi sollicité pour situer les déplacements à I'Etranger de
DUTROUX et de LELIEVRE ?
R.:En 1996, après la libération de DUTROUX.

Q.- II ressort de ce qui précède que vous contrôliez ainsi indirectement les allées et
venues du tandem DUTROUX-LELIEVRE. Avez-vous agi de la sorte en
connaissance de cause ?
R.:Non.

Q.- Comment et par qui étaient récupérés les renseignements relatifs aux allées et
venues du tandem DUTROUX-LELIEVRE ?
R.:A Gérard VANNESSE, par téléphone ou par contact direct et en temps réel.

Q.- Qui étai(en)t votre ou vos point@)de contact@)?


R.:Gérard VANNESSE était mon seul point de contact.

Q.- Durant vos contacts avec Gérard VANNESSE, avez-vous ressenti à l'une ou
l'autre occasion un empressement particulier de sa part ? Pouvez-vous situer cette
éventuelle « pression » dans le temps, par rapport à certains faits ?
R.:Oui. C'était deux ou trois semaines avant les arrestations. II me téléphonait ou
venait me voir régulièrement. La toute dernière fois, il voulait voir LELIEVRE pour
l'interroger. Je ne posais aucune question car je savais que je ne recevrais pas de
réponse ou qu'elle serait fantaisiste.
Gérard VANNESSE me demandait de surveiller leurs voyages sans avoir de curiosité
à ce sujet. Je me contentais de prévenir VANNESSE des déplacements.
Y
J'ai été pris dans un engrenage. Au départ, j'ai été mis en contact avec M.
VANNESSE pour une histoire de vol de voitures. VANNESSE me demandait de plus
en plus de renseignements. Tout d'abord, le point central de cette demande de
renseignements concernait FLIER ; puis cela a évolué pour que j'obtienne des
renseignements sur LELIEVRE et sur DUTROUX. Gérard VANNESSE ne m'a jamais
rien demandé au sujet de Michelle MARTIN.
Je lui ai toujours tout dit, en ce y compris le fait que j'avais été chez DUTROUX. II
était réellement intéressé par mes renseignements.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale -Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 19

S.1. : II n'y a jamais eu de contrepartie.

Q.- Gérard VANNESSE vous a-t-il donné I'impression de gérer lui-même ces
situations en connaissance de cause ?
R.: Oui. II était la personne de référence et gérait nos rencontres quand il y avait des
collégues qui l'accompagnaient.

Q.- Gérard VANNESSE était-il un relais ?


R.:Je pense qu'il devait donner à son supérieur les renseignements qu'il avait.

Q.- Gérard VANNESSE vous a-t-il donné l'impression d'être le seul à décider du suivi
de l'enquête ?
R.:Pour moi, oui.

O.-Toujours au cours de ces contacts avec Gérard VANNESSE, des délais vous ont-
ils été imposés ? Dans l'affirmative, à quelle époque ? Par rapport à quels
événements ?
./....
Peu de temps avant son arrestation, je savais que LELIEVRE allait tomber. J'en
ignorais le motif. Je ne l'ai jamais demandé. J'en veux pour preuve qu'à ce moment-
là VANNESSE exerçait une véritable pression sur moi pour localiser LELIEVRE. ((

Dés lors, nous poursuivons l'analyse,

D Quelles étaient les raisons de la visite en juin 96 au bureau de NIHOUL :


ru
PV100258196 d d .27.08.96 D1260.
Audition de LELIEVRE Michel.

Extraits
« Je me suis rendu chez lui avec Dutroux pour lui parler de mes problèmes de-
chômage. C'est lors de cette entrevue que Nihoul a proposé les pilules XTC dont je
vous ai parlé... n
-
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 20

El PV10452196 dd. 08.09.96 D4409.


Audition de NIHOUL Michel

Extraits :
« La troisième fois, il est venu à l'improviste début de cette année avec Lelièvre chez
moi au bureau - Lelievre voulait que j'inte~ienneauprès de I'ONEM en sa faveur ... »

gl PV8294197 dd. 30.10.97 D8136.


Audition de LELIEVRE Michel.

Extraits :
« En juin 96, il y a aussi l'épisode des pilules d'XTC lorsque Dutroux et moi étions
chez Nihoul. Je me suis rendu chez lui pour des problèmes de chômage... D.

Ceci expliquerait les mentions manuscrites (en première partie)


« suspendu du chômage » - « I l juin ONEM D

D En première partie du document est mentionnée la date du 15 juin 1996, que l'on
peut comprendre comme date d'échéance de la domiciliation de LELIEVRE à la Rue
Léopold Lenoble à Jemeppe-sur-Sambre avant « nouveau domicile Rue Destrée 17 à
Marchienne Docherie »,
Or, les auditions de LELIEVRE démontrent que fin mai 96 il est informé
officiellement de sa radiation à Jemeppe ; c'est alors qu'il accepte la proposition de
Dutroux de lui louer l'immeuble à Marchienne Docherie (Rue J. Destrée), « aux
U
fins de se mettre en ordre avec le chôma~eB.

D Ceci expliquerait peut-être les contacts téléphoniques entre NIHOUL et la BSR de


Charleroi relevés le 10 juin 96, expliqués par la mention : « Réclamer original bail à la
BSR » ?
Car du dossier, il appert que :
-
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 21

13LELIEVRE et DUTROUX ont signé un bail écrit pour l'immeuble de Jemeppe-


sur-Sambre rue Lenoble, 27
Voir pv 8325101 du 18.07.01.Dl5596.
audition de LELIEVRE
lot 5775 saisi chez NIHOUL - copie du contrat -

B des documents ont été saisis lors des perquisitions de décembre 95,
notamment à Jerneppe ; ainsi il résulte du pv 105706195 du 13.12.95 de la BSR
de Charleroi que lors de la perquisition à Jemeppe-sur-Sambre, les enquêteurs
retrouvent un bail écrit entre Michel LELIEVRE et Marc DUTROUX, prenant
cours le 01.09.95 pour une durée de trois ans pour un montant mensuel de
6.000 francs
Voir également audition de LELIEVRE - pv 105707195 du 15.12.95 de la
%SRde Charleroi.

B de l'audition de NIHOUL du 04.05.01 - pv 100282101 D 15408:


« La troisième fois, c'était après la libération (DUTROUX) en 1996 avec
Lelièvre afin de savoir comment récupérer son bail pour JemeppelSambre qui à
l'époque était saisi. .. ».

C'est ainsi que NIHOUL se trompe lorsque, en Votre Cabinet, il déclare : « j e pense
qu'il n'y avait pas de bail écrit entre Lelièvre et Dutroux D.

D Enfin, les explications fournies par Michel NIHOUL en page 4 du pv 8385 du


23.10.00 D 14789 quant aux mentions manuscrites portées sur le 6"e feuillet
M
apportent une confirmation des éléments évoqués ci-dessus.
En effet,NIHOUL y déclare en effet :
« ... sous le nom de Michel Lelièvre figure son numéro national et son adresse, rue
Jules Destrée, 17 à Marchienne Docherie. Je me suis occupé de son dossier ONEM
et je pense me souvenir que cela date de 1996... »
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 22

D II est donc vraisemblable au regard de ces éléments que les renseignements


figurant sur la feuille, en tout ou en partie, aient pu être communiqués par :

D soit LELIEVRE, soit DUTROUX (eu égard au contexte de la rencontre de juin


96)

D soit la BSR de Charleroi (lors des entretiens téléphoniques) pour ce qui est des
dates de perquisition et de libération de Marc DUTROUX.

D soit VANNESSE lors de contacts qu'il aurait pu avoir avec NIHOUL à cette
époque.
A ce sujet, il faut se rapporter aux propos de NIHOUL
B p.2 in fine et p.3 de son audition du 07.12.00 en Votre
Cabinet
El PV 8321101 dd.27.06.01, D15569.

A propos de l'opération OTHELLO.

D Revenons au fait que ces mentions sont « en liaison plus que probable avec
I'opération OTHELLO » - (p.41 - pv 8328101 DI5593 - synthèse stup., mais aussi pv
8397100 du 10.11.00 D 14815).

A ce propos, I'opération OTHELLO était propre à l'ex-gendarmerie tandis que


l'arrestation, les perquisitions et la libération de Marc DUTROUX sont subséquentes à
des décisions judiciaires prises dans le contexte de la séquestration ROCHOW-
C1
DIVERS-JADOT.

Notre procès-verbal 8263100 dd16.05.00 Dl4177 relate que nous avons,


conformément à vos instructions, examiné le dossier dit « OTHELLO « , déposé au
Greffe du Tribunal de céans et répertorié sous le numéro 729199 - LOT 7861
( PV Cellule 100625199) .
Nous avons ainsi constaté que dans ce dossier figurait notamment une ligne du
temps répertoriée 45 et une fiche de travail répertoriée 46, toutes deux relatives
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale -Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 23

à I'opération OTHELLO. Ces documents reprennent les éléments majeurs du


dossier judiciaire de l'affaire ROCHOW-DIVERS-JADOT.

D'où l'origine de la conclusion :» ces mentions sont en liaison plus que probable avec
I'opération OTHELLO », qu'il y a lieu de considérer dans son acceptation la plus large,
à savoir que ces mentions peuvent probablement provenir de comptes rendus de
I'opération OTHELLO ; elles peuvent venir également du dossier judiciaire
susmentionné.

En conclusion,

O Ce document, qui comporte trois parties, a-t-il été rédigé, dans son entièreté, le
même jour ? Y-a-t-il unité de temps ?
> Une expertise scientifique pourrait peut-être y répondre ?

O Certaines données y figurant concernent des problèmes en matière de domiciliation


et de chômage dans le chef de LELIEVRE Michel.

O D'autres données peuvent provenir du dossier judiciaire ROCHOW-DIVERS-


JADOT ou de I'opération OTHELLO qui avait repris des éléments dudit dossier!

O Les personnes interpellées ont donné des réponses parfois divergentes entre elles,
voire contradictoires d'une audition à l'autre. II faut tenir compte à ce sujet du fait que
beaucoup de ces auditions ont été réalisées plus de 4 ou 5 ans après les faits.

M
O Deux problèmes récurrents demeurent donc encore non élucidés.

A . Qui a donné notamment les renseignements suivants : « Ont


changé serrure. 20 mars. Perqui entre le 6 et le 15 décembre. » à

NIHOUL ?
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 24

II résulte de cette analyse : qu'il aurait pu s'agir de

DUTROUX Marc, mais apparemment non!


LELIEVRE Michel :mais apparemment non !
VANNESSE Gérard : nous n'en savons rien !
La BSR de Charleroi :non seulement nous n'en savons rien, mais qui plus
est :

B Qui étaient les contacts de NIHOUL à la BSR de Charleroi ?

Dans ces deux derniers cas de figure deux remarques s'imposent :


@ Qui?
@ Pourquoi ?

Pour rappel, la présente synthèse est un complément à notre synthèse relative à la


piste périphérique « STUPEFIANTS « .
PV8328101 dd. 05.06.01 Dl5593

DONT ACTE, clos ce 28 août 2001.

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