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Valeur constitutionnelle des PFRLR :

KONE (1996): PFRLR selon lequel l’Etat doit refuser l'extradition d'un étranger lorsqu'elle
est demandée dans un but politique

Valeur constitutionnelle du préambule de 1946 :


Avant 1958 : valeur de principe ou de PGD
DEHAENE (1950) : principe de continuité du service public (valeur de principe)
ANNAMITES DE PARIS (1956) : reconnaissance de la valeur juridique
Après 1958 :
GISTI (1978) : reconnaissance de la valeur juridique
LAÏCITE DE L’ENSEIGNEMENT (1989) : principe de laïcité de l’enseignement
public.

Valeur constitutionnelle de la DDHC :


Avant 1958 : valeur de principe ou de PGD
BAREL (1954) : PDG de liberté d’opinion.
CONDAMINE (1957) : reconnaissance de la valeur juridique
Après 1958 :
SOCIETE EKY (1960) : reconnaissance de la valeur juridique
LAÏCITE DE L’ENSEIGNEMENT (1989) : principe de liberté d’expression et de
manifestation de croyances religieuses, sous réserve du respect de la liberté
d’autrui et du fonctionnement normal du service public.
KHERROUAA (1992) : principe de laïcité et de la liberté d’expression des
croyances religieuses, principe du droit des élèves de porter des signes religieux,
dans le respect des conditions relatives à la liberté d’autrui et au fonctionnement
normal du service public.

SARRAN (1998) : pas de hiérarchie des normes constitutionnelles

Conciliation de principes de valeurs constitutionnels :


DEHAENE (1950) : conciliation entre le principe de grève et le principe de
continuité des services publics.
MLLE MARTEAUX : conciliation entre le principe de laïcité de l’état et le principe
de liberté de conscience et de manifester ses croyances religieuses.
AHMED B : conciliation entre la liberté de culte et le principe de continuité du
service public

Théorie de la loi-écran :
ARRIGHI : Le CE ne se reconnaît pas le droit d'annuler un règlement conforme à
une loi inconstitutionnelle. Refus du contrôle de constitutionnalité de loi. La loi
peut faire écran entre règlement et constitution si elle comprend des dispositions
de fond.
QUINTIN : Sinon « écran transparent »

Droit international :

Contrôle de plus en plus complet de l’introduction des normes


internationales
CONF. NAT. DES ASSOC. CATHO. ET AUTRES :
AGGOUN (2003) : moyen invoqué directement à l'appui d'un recours pour
excès de pouvoir formé à l'encontre du décret de publication,
Ou par voie d'exception, à l'occasion d'un litige mettant en cause l'application de
cet engagement international, alors même que ce décret n'a pas été contesté
dans le délai de recours.

Conditions de réception en droit interne :


PARC DE BLOTZHEIM (1997) : Pour être applicables en droit interne les traités
doivent être régulièrement signés, ratifiés et publiés au Journal Officiel. Le
contenu des traités demeure un acte de gouvernement
GISTI (1997) : exigence d’un effet direct à l’égard des particuliers
AIR FRANCE (2001): exigence d’un effet normateur (CE 2001 Air France)
Art. 55 C : condition de réciprocité pour les traités et conventions, à l’exclusion
du droit communautaire et de la CEDH.
CHEVROL-BENKEDDACH (1999) : refus du CE de vérifier la réciprocité
CEDH CHEVROL-BENKEDDACH (2003) : la France est condamnée pour non-
respect au principe du droit au procès équitable
CC TRAITE PORTANT STATUT DE LA COUR PENALE
INTERNATIONALE (1999) : l’alinéa 5 préambule de la Constitution de 1946
proclame que la République française se « conforme aux règles du droit public
international » et, dans l’alinéa 15, que « sous réserve de réciprocité, la France
consent aux limitations de souveraineté nécessaires à l’organisation et à la
défense de la paix ». Pas de condition de réciprocité pour les engagements
internationaux qui protègent la
dignité humaine.

Contrôle de conventionnalité :
GISTI (1990) : le juge administratif a la charge d’interpréter les normes
internationales, et non plus le ministre des affaires étrangères
CC IVG (1975) : refus du CC de contrôler la conventionnalité des lois
NICOLO (1989) : le CE abandonne son refus de contrôler la conventionnalité des
lois postérieures au traité sur le fondement de l’art. 55 C
KONE (1996) : les principes à valeur constitutionnelles sont supérieurs aux
traités
SARRAN (1998) : la Constitution et les lois constitutionnelles ont une valeur
supérieure aux traités
AQUARONE (1997) : la coutume internationale ne prévaut pas sur la loi, en cas
de conflit
PAULIN (2000) : idem pour les PDG internationaux
DECERF (1937) : impossibilité d’annuler un acte administratif pour violation du
droit international
DAME KIRKWOOD (1952) : le CE se reconnaît le droit de vérifier si un acte
administratif est conforme au droit international
ASTIDULLO (1977) : annulation des actes administratifs pour violation d’un
traité

Droit communautaire :
Transposition de la directive :
CC LOI POUR LA CONFIANCE NUMERIQUE (2004) : la transposition en droit
interne d'une directive communautaire résulte d'une exigence constitutionnelle à
laquelle il ne pourrait être fait obstacle qu'en raison d'une disposition expresse
contraire de la Constitution
CC LOI RELATIVE AU SECTEUR DE L’ENERGIE (2006) : la transposition d'une
directive ne saurait aller à l'encontre d'une règle ou d'un principe inhérent à
l'identité constitutionnelle de la France, sauf à ce que le constituant y ait
consenti
VASSILIKIOTIS (2001) : la transposition doit se faire dans un délai raisonnable

Effet direct de la directive :


CJCE VAN DUYN (1974) : effet direct des directives
CJCE TANJA KREIL (2000) : le droit communautaire prévaut sur le droit interne :
il s’oppose à l’application de dispositions nationales incompatibles
CJCE RATTI (1979) : impossibilité d’invoquer le principe de « confiance
légitime » avant l’expiration du délai de transposition

Annulation par voie d’action :


COHN-BENDIT (1978) : impossibilité d’invoquer une directive pour annuler un
acte réglementaire qui l’aurait mal transposé
ROTHMANS (1992) : reconnaissance de la compétence pour vérifier la
compatibilité de la loi avec le droit dérivé. La loi contraire à une directive doit
être écartée

Procédure de délégalisation :
ASSOC. DES PATIENTS DE LA MEDECINE ANTHROPOSOPHIQUE (1999) : le
PM ne doit prendre les mesures d’application d’une loi de transposition qui
méconnait les objectifs d’une directive
AOMSL (1999) : le PM doit délégaliser les dispositions législatives incompatibles
avec une directive, et les modifier

Abrogation par voie d’exception :


TETE (1998) : en l’absence de transposition, le particulier peut soulever
l’exception d’illégalité de la réglementation en vigueur pour fonder une demande
en abrogation
BELGACEM (1991) : annulation des actes administratifs pour violation de la
CEDH
FEDERATION FRANÇAISE DE SOCIETES DE PROTECTION DE LA NATURE
(1984) : en l’absence ou en cas de mauvaise transposition, l’illégalité de l’acte
réglementaire peut également être soulevée
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT (2001) : l’acte réglementaire ne peut pas
compromettre les objectifs d’une directive avant la fin du délai de transposition
DESPUJOL (1930) : obligation d’abrogation par l’administration d’un acte
réglementaire devenu illégal du fait du changement de circonstances de fait
ALITALIA (1989) : en l’absence de transposition dans les délais impartis, les
dispositions réglementaires devenues contraires à l’objectif de la directive
doivent être abrogées : PGD d’abrogation des règlements devenus illégaux

Interprétation conforme :
COMMUNE DE BREIL-SUR-ROYA (2000) : les autorités administratives doivent
apprécier les actes réglementaires conformément avec la règle communautaire

FRANCOVITCH (1992) : l’Etat engage sa responsabilité envers les personnes


concernées par la directive

Pouvoir réglementaire autonome :


Sous la IIIe République :
HEYRIES (1918) : théorie des circonstances exceptionnelles. Le chef de l’Etat a
un pouvoir réglementaire autonome pour assurer la continuité des services
publics en temps de guerre
LABONNE (1919) : il a un pouvoir propre de police administrative générale et
nationale
Sous la Ve République :
Art. 37 C : champ d’application du pouvoir réglementaire autonome
Art. 21 C : pouvoir réglementaire d’application des lois du PM

Extensions du pouvoir réglementaire :


Sous la IIIe République :
COMP. DES CHEMINS DE FER DE L’EST (1907) : les ordonnances édictées par
le gouvernement ont valeurs d’actes administratifs, et peuvent être annulées. Le
juge administratif fait prévaloir le critère organique.
Sous la Ive République :
GARGOU (1956) : idem
Sous la Ve République :
CANAL (1962) : idem

Limites :
SOCIETE EKY (1960) : les ordonnances nécessaires à la mise en place des
institutions qui sont prises en conseil des ministres ont la valeur d’actes
législatifs
RUBIN DE SERVENS (1962) : la décision de mise en œuvre de l’art. 16 C est
constitutive d’un acte de gouvernement

Titulaires du pouvoir réglementaire :


Art. 13 C : le président de la République a une compétence en matière
d’ordonnance et de décret délibérés en conseil des ministre
Art. 21 C : le PM a un pouvoir réglementaire de droit commun
SICARD (1962) : le président de la République peut signer des décrets qui n’ont
pas été délibérés en conseil des ministres sans que leur validité en soit affectée
MEYET (1992) : les décrets déférés en conseil des ministres st de la
compétence du chef de l'état, même s'il n'est pas prévu dans le texte qu'il
passent devant le CE. Faculté illimitée d'élargir le champ des matières entrant
dans sa compétence réglementaire d’attribution déterminée par un critère
purement organique
COLLAS (1996) : Si un décret délibéré en Conseil des ministres prévoit la
possibilité de modifier un décret du Président de la République par un décret du
Premier ministre, ce dernier réinvestit son champ de compétence réglementaire.
JAMART (1936) : l’autorité administrative exerce, en qualité de chef de service,
son pouvoir propre consistant à réglementer l’organisation interne du service

Obligation d’exercer le pouvoir réglementaire :


KEVERS-PASCALIS (1962) : l'autorité détenant le pouvoir réglementaire est
tenue, lorsque cela est nécessaire, à l'application de la loi ou lorsque la loi le
prévoit, d'édicter des règlements d'exécution des lois dans un délai raisonnable
ASSOCIATION FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT (2000) : si la loi ne fixe
pas elle-même un terme précis, il ne faut pas dépasser un délai raisonnable ;
l'obligation disparaît si le respect des engagements internationaux y fait obstacle
VILLEMAIN (2002) : cette obligation le contraint également à tirer toutes les
conséquences induites par la situation nouvelle, en apportant dans un délai
raisonnable, les modifications à la réglementation nécessaires
SYNDICAT GENERAL DES INGENIEURS-CONSEILS (2005) : Le pouvoir
réglementaire autonome est soumis aux principes généraux du droit
ASSOC. DES ANCIENS ELEVES DE L’ENA (1993) : pas de tutelle sans texte et
au-delà du texte
BENKERROU (2004) : lorsque le pouvoir réglementaire est compétent pour fixer
des règles, il est également compétent pour prévoir des sanctions
administratives qui, par leur objet et leur nature, sont en rapport avec cette
réglementation
ASSOC. LIBERTE, INFORMATION, SANTE (2004) : l’autorité administrative
doit respecter les dispositions légales
ALITALIA (1989) : obligation de l’administration d’abroger les règlements
illégaux de sa propre initiative ou sur demande d’intéressés
DESPUJOL (1930) : cette obligation s’impose que l’illégalité soit ab initio ou
qu’elle résulte d’un changement de circonstances de temps ou de lieu
AOMSL (1999) : l’obligation d’exercer le pouvoir réglementaire s’étend aux
directives communautaires
COMMUNE DE BREIL-SUR-ROYA (2000) : l’autorité administrative doit prendre
des mesures d’exécution conforme aux directives communautaires
ASSOC. DES PATIENTS DE LA MEDECINE ANTHROPOSOPHIQUE (1999) :
mais pas des mesures d’exécution d’une loi incompatible
ASSOC. AVENIR DE LA LANGUE FRANÇAISE (2003) : ou donner des
instructions pour en écarter l’application

CC LOI DE SIMPLIFICATION DU DROIT (2004) : lorsque le gouvernement


prend une ordonnance en vertu de l’art. 38 C, il est tenu d’indiquer avec
précision la finalité des mesures qu’il veut prendre, mais pas de leur teneur

Les PGD
P.-L Frier : « normes jurisprudentielles créées par le juge à partir des
conceptions idéologiques de la conscience nationale et/ou d’une masse de textes
constitutionnels internationaux ou législatifs »
Sous la IIIe République :
DAME VEUVE TROMPIER-GRAVIER (1944) : reconnaissance implicite de
règles de droit non-écrites qui s’imposent à l’autorité administrative, mais que le
législateur peut modifier
ARAMU (1945) : reconnaissance explicite des PDG
Classification de Mme Bréchon-Moulènes :
1- Principes politiques :
SOCIETE DES CONCERTS DU CONSERVATOIRE (1951) : principe d’égalité
des citoyens, tel que l’égalité devant les services publics
BAREL (1954) : principe d’égalité d’accès aux emplois publics
DAUDIGNAC (1951) : principe de liberté, tel que la liberté du commerce et de
l’industrie
CHAVENEAU(1949) : liberté de conscience
BERECIARTUA-ECHARRI (1988) : principe selon lequel un réfugié politique ne
doit pas être remis à son pays d'origine
2- Principes techniques :
SOCIETE DU JOURNAL DE L’AURORE (1951) : principe de non-rétroactivité
des actes administratifs
DAME LAMOTTE (1950) : principe selon lequel tout acte administratif peut être
soumis à un contrôle de légalité
SIEUR QUERALT (1950) : principe selon lequel les administrés peuvent exercer
un recours devant le supérieur hiérarchique de l’autorité auteur de l’acte litigieux
DEHAENE (1950) : principe de continuité des services publics
SOCIETE HUTA (1961) : principe du caractère contradictoire de la procédure
contentieuse
DAME DAVID (1974) : principe de publicité des débats judiciaires
ALITALIA (1989) : principe d’abrogation des règlements devenus illégaux
DAME TROMPIER-GRAVIER (1944) : reconnaissance implicite du principe des
droits de la défense des particuliers à l’encontre des sanctions administratives
ARAMU (1945) : reconnaissance explicite
CIV1 LLOYD CONTINENTAL (1987) : principe selon lequel les biens de
l’administration sont insaisissables
3- Principes sociaux :
GISTI (1978) : principe selon lequel tout homme a le droit de mener une vie
familiale normale
DAME PEYNET (1973) : principe selon lequel une femme salariée ne peut être
licenciée en état de grossesse
VILLE DE TOULOUSE C/ ARAGNOU (1982) : principe selon lequel un agent
public ne peut pas recevoir une rémunération inférieure au SMIC

Valeur des PGD :


Doctrine traditionnelle de René Chapus selon laquelle les PGD ont une
valeur supra-décrétale et infra-législative :
SYND. GEN. DES INGENIEURS-CONSEILS (1959) : supériorité aux règlements
autonomes de l’art. 37 C
DAME DAVID (1974) : il n’appartient qu’au législateur de déterminer, d’étendre
ou de restreindre les limites d’un PGD
Doctrine majoritaire (P.-L Frier) selon laquelle chaque étage de la
pyramide est composé par des normes écrites et non-écrites, et que les
PGD ne sont rattachés à aucun texte écrit :
BERECIARTUA-ECHARRI (1988) : principe découlant des conventions
internationales
KONE (1996) : PFRLR (extrait de textes législatifs édictés principalement sous la
IIIe République)
DAME LAMOTTE (1996) : interprétation contra legem ou du moins, très
constructive, en vertu d’un PGD

SOCIETE KPMG (2006) : le PGD communautaire de confiance légitime ne


s’applique dans l’ordre juridique national que dans le cas où la situation juridique
dont est saisi le juge national est régie par le droit communautaire

Utilité des PGD depuis la reconnaissance de sources juridiques plus


élevées :
ALITALIA (1989) : principe d’abrogation des règlements devenus illégaux, qui
n’a pas été repris par un texte législatif
GISTI (1978) : principe du droit de mener une vie familiale normale, qui protège
davantage que la formule du « développement de la famille » retenue dans le
préambule de 1946 ou de « regroupement familiale » retenue dans les
conventions internationales

Les actes administratifs unilatéraux :


ASSOC. DES ANCIENS ELEVES DE L’ENA (1993) : un acte préparatoire peut
être une décision finale lorsqu’elle qu’il n’est pas subordonnée à une autre
décision du gouvernement pour sa réalisation
MME DUVIGNERES (2002) : annulation possible des circulaires impératives
ASSOC. AVENIR DE LA LANGUE FRANÇAISE (2003) : seules les circulations
réglementaires sont susceptibles de faire l’objet d’un REP
FED. DES CONSEILS DE PARENTS D’ELEVES DES ECOLES PUBLIQUES
(2006) : le fait qu’un acte puisse être considéré comme une mesure d’ordre
intérieur ne fait pas obstacle à ce que la circulaire impérative traitant des
sanctions scolaires fasse l’objet d’un recours pour excès de pouvoir
CREDIT FONCIER DE FRANCE (1970) : Par principe d’égalité, il est permis de
déroger à une circulaire si une particularité de la situation de l’intéressé au
regard des normes qu’elle contient est de nature à le justifier. Cela permet
d’éviter l’annulation automatique des décisions individuelles et limites les
inégalités dans l’application du pouvoir discrétionnaire du ministre.
HARDOUI ET MARIE (1995) : une mesure d’ordre intérieur peut être attaquée
pour excès de pouvoir si elle porte atteinte au statut de l’intéressé.
KHERROUAA (1992) : le juge admet d’examiner les recours formés contre les
mesures d’ordre intérieur si elles portent atteinte au statut de l’intéressé.

Les actes administratifs unilatéraux émanant des personnes privées


MONPEURT (1942) : les actes administratifs peuvent émaner d’organismes
privés gérant un service public en vertu d’une habilitation législative
BOUGUEN (1943) : attribution de la compétence du juge administratif en
matière d’actes administratifs émanant de personnes privées
SIEUR MAGNIER (1961) : les organismes professionnels gérant un service
public en vertu d’une habilitation législative sont des personnes de droit privé,
qui peuvent prendre des actes administratifs, à condition qu’ils disposent de
prérogatives de puissance publique
FED. DES INDUSTRIES FRANÇAISES D’ARTICLES DE SPORT (1974) : une
personne privée peut prendre des actes administratifs, à condition que ces actes
n’excèdent pas les limites de la délégation qui lui a été consentie
TC PREFET DE LA GIRONDE C/ ASSOC. NOUVELLE DES GIRONDINS DE
BORDEAUX (1992) : le fait que l’habilitation soit caduque est sans incidence sur
la nature administrative d’un acte émanant de la personne privée concernée.
Exception à la compétence du juge administrative en matière de voie de fait.
Limite aux pouvoirs des organismes de droit privé agissant dans le cadre d’une
mission de service public
EPOUX BARBIER (1968) : les règlements intérieurs émanant des personnes
privées sont de natures administratives dès lors qu’ils touchent à l’organisation
du service public dont elles ont la charge

L’élaboration des actes administratifs unilatéraux :


M. ET MME EISENCHTETER (2001) : le juge administratif peut vérifier la
régularité et le bien-fondé des avis rendus par les organes consultatifs lors de
l’examen de la décision finale. Pour valider la régularité, il vérifie la conformité
aux textes de la composition de la commission, la régularité de la désignation de
son président, l’impartialité des membres, les modalités de vote et la motivation
de l’avis
DAME VEUVE TROMPIER-GRAVIER (1944) : le bénéficiaire doit avoir été mis
en mesure de discuter les griefs formulés contre lui ayant entraîné le retrait d’un
acte administratif unilatéral. PGD de la défense
BAREL (1954) : une décision administrative doit respecter le principe d’égalité.
Pour apprécier la régularité de cet acte, le juge peut demander à l’administration
de lui fournir toute pièce utile à la formation de sa conviction
SOCIETE MAISON GENESTAL (1968) : le juge peut exiger de l’administration
qu’elle lui fournisse toutes les raisons de fait et de droit qui ont motivé sa
décision

SOCIETE DU JOURNAL « L’AURORE » (1948) : non-rétroactivité des actes


administratifs
SOCIETE IMMO. DE SAINT-JUST (1902) : l’autorité judiciaire ne peut pas
annuler les effets ou empêcher l’exécution des actes administratifs. L’exécution
forcée n’est pas constitutive d’une voie de fait. Romieu, commissaire du
gouvernement a précisé que l’exécution forcée n’est possible qu’en cas
d’urgence, de l’autorisation par un texte spécifique et en l’absence de sanctions
légales

Abrogation des actes administratifs unilatéraux :


Non créateurs de droit :
DESPUJOL (1930) : obligation de l’administration d’abroger les actes
administratifs unilatéraux en cas de changement de circonstances de fait
ALITALIA (1989) : ou de droit
MME VEDEL ET M. JANNOT (1995) : L'autorité compétente, saisie d'une
demande tendant à l'abrogation d'un règlement illégal, est tenue d'y déférer, que
ce règlement ait été illégal dès la date de sa signature ou résulte de
circonstances de droit ou de fait postérieures à cette date
ASSOC. « LES VERTS » (1990) : obligation d’abroger un acte non
réglementaire et non créateur de droit, si celui-ci est devenu illégal à la suite d’un
changement dans les circonstances de doit ou de fait postérieures à son édiction

Créateurs de droit :
DAME CACHET (1922) : interdiction pour une autorité administrative de
remettre en cause les actes créateurs de droit, mêmes illégaux, qui sont devenus
définitifs après expiration du délai de recours. Le respect des droits acquis fait
obstacle à leur retrait
ASSOC. « LES VERTS » (1990) : ou à leur abrogation
ASSOC. POUR LA GRATUITE DE L’AUTOROUTE A8 (2001) : s’il s’agit d’actes
ayant des effets continus dans le temps, pendant toute la durée de leur période
de validité

Critère organique du contrat administratif :


Contrat conclu entre deux personnes publiques :
TC UNION DES ASSURANCES DE PARIS (1983) : le contrat passé entre deux
personnes publiques est présumé administratif sauf si « eu égard à son objet, le
contrat ne fait naître entre les parties que des rapports de droit privé
TC COMMUNE DE BOURISP (1999) : si la cession par une commune de biens
immobiliers est en principe un contrat de droit privé, l’existence dans la
convention de clauses exorbitantes de droit commun lui confère le caractère
administratif. Combinaison de la jurisprudence UAP avec le critère matériel

Contrat conclu entre deux personnes privées :


TC INTERLAIT (1969) : les contrats passés entre deux personnes privées sont
présumés de droit privé
TC SOCIETE PEYROT (1963) : un contrat conclu entre une société d’économie
mixte et une société privée peut être administratif en considération de son objet,
qui est par nature administratif en matière de construction de routes. Non-cumul
des critères organique et matériel
SOCIETE D’EQUIPEMENT DE LA REGION MONTPELLIERAINE (1975) : une
personne privée peut passer un contrat administratif quand elle intervient au
nom et pour le compte de la personne publique avec un mandat.

Critère matériel du contrat administratif :


THEROND (1910) : tout contrat par lequel une personne publique confie la
gestion d un service public à un tiers est un contrat public eu égard a son objet
SOCIETE DES GRANITS PORPHYROIDE DES VOSGES (1912) : les contrats
passés entre deux personnes publiques peuvent être qualifiés d’administratifs
s’ils incluent un élément matériel alternatif : critère du service public qui peut
être découvert en présence d’une clause exorbitante du droit commun (c’est-à-
dire inusuelle ou interdite en droit privé, ou inégalitaire). Revient sur la
jurisprudence Thérond
EPOUX BERTIN (1956) : ou lorsque le contrat associe directement le
cocontractant à l’exécution du service public. Le juge ne s’intéresse qu’à l’objet
du contrat, et ne recherche pas une quelconque clause exorbitante de droit
commun
CONSORTS GRIMOUARD (1956) : ou lorsque le contrat constitue une modalité
d’exécution du service public. Le juge ne s’intéresse qu’à l’objet. Complète l’arrêt
Epoux Bertin
SOCIETE D’EXPLOITATIN ELECTRIQUE DE LA RIVIERE DU SANT (1973) : ou
lorsque le contrat est soumis à un régime exorbitant du droit commun

Cas particulier des agents contractuels des SPA :


EPOUX BERTIN (1956) : critère de la participation : est administratif le contrat
qui fait collaborer le cocontractant avec le service public administratif
TC BERKANI (1996) : critère de l’affectation : les personnels non statutaires
travaillant pour le compte d’un SPA sont des agents contractuels de droit public
quel que soit leur emploi. Remplace la jurisprudence Epoux Bertin

Contrat de nature administrative :


PREFET DES BOUCHES DU RHONE (1996) : la délégation de service public
exige que la rémunération du cocontractant soit assurée substantiellement par
les résultats de l’exploitation.
SMITOM (1999) : une part de 30% est substantielle

Prérogatives juridiques de la personne publique :


COMP. NOUVELLE DU GAZ DE DEVILLE-LES-ROUEN (1902) : la puissance
publique peut mettre en demeure le concessionnaire de mettre en œuvre
certaines modifications par rapport au contrat d’origine : pouvoir de modification
unilatérale des contrats administratifs. En retour, le concessionnaire est à même
de demander une indemnité
COMP. GEN. FRANÇAISE DES TRAMWAYS (1910) : modification dans l’intérêt
général. Préfigure la résiliation unilatérale dans l’intérêt du service public
DEP. DE LA MOSELLE (1989) : le juge du contrat accepte désormais d’être saisi
par les parties de recours en annulation dirigé contre les mesures d’exécution du
contrat, lorsqu’il s’agit d’un contrat passé entre deux personnes publiques pour
l’exécution d’un service public

Droits des parties au contrat :


COMP. GEN. D’ECLAIRAGE DE BORDEAUX (1916) : théorie de l’imprévision :
l’administration n’est pas tenu de poursuivre ses obligations tant que durent des
événements imprévisibles, extérieurs aux parties et entraînant un
bouleversement économique du contrat affectent l’exécution du contrat. En
contrepartie le cocontractant a droit à une aide de l’administration
COMP. DES MESSAGERIES MARITIMES (1909) : l'inexécution de contrats
administratifs du fait d'une situation de force majeure exclut la responsabilité du
cocontractant de l'administration.
COMP. DES TRAMWAYS DE CHERBOURG (1932) : en cas de bouleversement
définitif de l'économie du contrat extérieur à la volonté des parties, il s'agit d'un
cas de force majeure et à défaut d'accord amiable, la résiliation du contrat peut
être demandée aux juges par les parties. Le versement d’une aide financière ne
peut avoir lieu que si le bouleversement est temporaire.
Fin du contrat administratif :
DISTILLERIE DE MAGNAC-LAVAL (1958) : le contrat administratif peut
disparaître lorsqu’il ne correspond plus aux besoins du service public
COMP. DES MESSAGERIES MARITIMES (1909) : la résiliation peut être
prononcée en cas e force majeure
COMP. DES TRAMWAYS DE CHERBOURG (1932) : la résiliation peut être
invoquée par l’administration au motif d’une disparition du besoin public à
satisfaire

Recours pour excès de pouvoir :


MARTIN (1905) : théorie des actes détachables : il est possible de faire un
recours en excès de pouvoir contre les actes détachables, antérieurs au contrat.
Met fin à la théorie du tout indivisible
SYND. DES PROPRIETAIRES ET CONTRIBUABLES DU QUARTIER CROIX-DE-
SEGUEY-TIVOLI (1906) : les usagers d’un SP peuvent donc exiger l’application
correcte de clauses réglementaires devant le juge administratif. En ce qui
concerne la recevabilité d’une association d’usagers, le CE vérifie que son objet
social est suffisamment précis pour justifier d’un intérêt à agir
CAYZEELE (1998) : les clauses réglementaires du contrat peuvent être
attaquées. Extension de la soumission du contrat au REP

Intérêt à agir :
Intérêt individuel :
- L’acte litigieux doit léser le requérant :
SOCIETE EKY (1960) : actuel ou futur
SIEUR DAMASIO (1971) : l’intérêt futur doit être certain
COMMUNE DE NERIS-LES-BAINS (1902) : intérêt public. Le maire est fondé à
contester les décisions du préfet, pourtant autorité de tutelle
- Le requérant doit agir à un titre particulier en raison d’une qualité
spéciale au regard de l’acte :
CASANOVA (1901) : le requérant doit faire partie des personnes visées par
l’acte
SEGHERS (1989) : le requérant qui agit en qualité de citoyens français ne
dispose pas d’un intérêt à agir s’il n’est pas visé spécialement par l’acte
En matière de demande d’annulation de permis de construire :
SOCIETE ALBIGEOISE DE SPECTACLES ET SOCIETE CASTRES SPECTACLES
(1987) : la qualité de commerçant n’est pas suffisante pour justifier un REP
contre un permis de construire
GEORGES FOUREL (1987) : exigence d’une visibilité de la construction par le
requérant. Ne sont pas suffisantes : la qualité de simple habitant de la commune,
d’habitant désireux de préserver le patrimoine esthétique communal, d’habitant
désireux d’assurer le respect du POS, de client du magasin reconstruit,
d’automobiliste passant devant le magasin, de piéton susceptible d’utiliser la
voie publique devant le magasin, de propriétaire de parcelles constructibles sur
la commune alors que ces parcelles ne sont pas proches de la construction, et de
contribuable communal. Contrôle très restrictif en la matière.

Intérêt collectif :
SYND. DE PATRONS-COIFFEURS DE LIMOGES (1906) : les syndicats peuvent
agir au nom de tout ou partie de leurs membres s’ils disposent d’un mandat
exprès. Dans le cas contraire, ils peuvent défendre les intérêts de la profession
par une action contre les actes réglementaires, contre les actes collectifs, ou
contre les décisions individuelles qui lèsent les intérêts collectifs
UNION DES GROUPEMENTS DE CADRES SUPERIEURS DE LA FONCTION
PUBLIQUE ET ASSOC. GEN. DES ADMINISTRATEURS CIVILS (1984) : les
syndicats peuvent donc attaquer un décret qui vise un intérêt professionnel.
Reprise de la jurisprudence Patrons coiffeurs

Irrecevabilité des recours des syndicats de fonctionnaires contre les


décisions des supérieurs hiérarchiques :
LOT (1903) : recevabilité contre les mesures d’organisation du service qui lèsent
les fonctionnaires, telles que la décision portant atteinte aux droits qu’ils tiennent
de leur statut ou aux prérogatives de leur corps
Ex : décision de sanction ou décision affectant les conditions d’emploi et d’accès
à l’emploi

Exception de recours parallèle :


LAFAGE (1912) : recevabilité d’un REP contre une décision ayant un objet
pécuniaire, qui relève traditionnellement du recours en plein contentieux.
Assouplie le principe de subsidiarité du REP pour faciliter les recours en justice

Cas d’ouverture du recours pour excès de pouvoir :


Incompétence :
VILLE DE NARBONNE (1994) : annulation pour incompétence matérielle en cas
d’intervention dans les attributions d’une autre autorité

Vice de forme ou de procédure :


SOCIETE DEBLANGEY (1998) : la méconnaissance d’une formalité obligatoire
n’entraîne l’annulation de l’acte que si celle-ci est substantielle

Détournement de pouvoir :
SOULIER (1954) : annulation d’un acte pris dans un but étranger à l’intérêt
general
PARISET (1875) : annulation d’un acte pris dans un but d’intérêt général, mais
autre que le but légal. Pouvoirs de police utilisés à des fins financiers
VILLE DE SOCHAUX (1971) : l’acte peut viser une pluralité de buts, dont l’un
doit être nécessairement d’intérêt public
SOCIETE FRAMPAR (1960) : annulation d’un acte pour détournement de
procédure. Utilisation des pouvoirs de police judiciaire à la place des pouvoirs de
police administrative

Violation directe de la loi :


KHERROUA (1992) : annulation d’un acte qui viole la loi par un acte négatif.
Interdiction absolue du port de signes religieux, alors que seul le port ostentatoire
était sanctionné
DAME PEYNET (1973) : annulation en raison d’une situation d’inégalité créée
par l’acte

Vice dans les motifs de l’acte :


- erreur de fait ou erreur manifeste d’appréciation :
CAMINO (1916) : contrôle restreint de l’exactitude matérielle des faits
TA Nice SCI BEPYJO ET SARL CARRELAGES MARMORINI C/ COMMUNE DE
LA TRINITE (1996) : contrôle dans le choix des emplacements privés

- erreur dans la qualification juridique des faits :


GOMEL (1914) : contrôle normal de la qualification des faits
CAA AHMED LEL KHALIL (2003) : en cas d’erreur, le juge peut rétablir la
qualification juridique à donner à des faits déterminés
MME HALLAL (2004) : ou l’administration peut substituer les motifs, à condition
que le défendeur ne soit privé d’aucune garantie procédurale et qu’il puisse
présenter ses observations au regard de ces motifs. Le juge recherche ensuite si
ces motifs sont de nature à fonder légalement la décision, et d’apprécier s’il
résulte de l’instruction que l’administration aurait pris la même décision si elle
s’était fondée sur ces motifs

- absence d’adéquation de l’acte par rapport aux faits :


VILLE NOUVELLE EST (1971) : pour la première fois, le juge accepte
d’examiner les mesures proposées, en vertu de la théorie du bilan. Il vérifie que
les mesures envisagées procurent des avantages supérieurs aux inconvénients
qu’elle entraine. Abandon de la jurisprudence antérieure qui refusait le contrôle
des mesures au nom du refus du contrôle d’opportunité
SIEUR ADAM (1974) : le juge refuse de faire jouer la théorie du bilan lorsque la
décision de l’administration relève uniquement de l’opportunité
ASSOC. CONTRE LE PROJET DE L’AUTOROUTE TRANSCHABLAISIENNE
(1997) : les mesures prises doivent être proportionnées par rapport aux intérêts
qui en ressortent

Effets des annulations pour excès de pouvoir :


ASSOC. AC ! (2004) : l’annulation d’un acte est rétroactive, sauf s’il apparaît
que l’effet rétroactif pourrait avoir des conséquences manifestement excessives
en raison des intérêts publics ou privés, ou des inconvénients qu’il causerait.
Transposition de la théorie du bilan aux effets de l’annulation

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