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éditorial, de Thierry Acot-Mirande et un nouveau texte marie-célinien.

de Thierry Acot-Mirande et un nouveau texte marie-célinien. Il Lorand Gaspar, le poème face à ce qui se dérobe Peu d’encres sont salvatrices. Lorand Gaspar est médecin, est poète.
vous filtre avec les mots d’argile de Lorand Gaspar, moissonnés par Il pense le poïen. L’éclaire. Lorand Gaspar est mouvement dans notre
par Anthony Clément par Laurence Barrère
Laurence Barrère, et avec ceux d’Ismaël. Et il vous accueille avec un langue. Et écrit, pour dissiper l’écrit , et ses nuages.
vers de José Maria Valverde :
Approche de la parole, ou penser le poème comme personne, cerner
L’aveugle : Peu d’encres sont salvatrices. Peu de recueils ont la fraîcheur minérale l’impalpable.
et la fulguration de la poésie comme Sol absolu, peu d’oeuvres tâtent
Il est comme un reflet d’eau des mouvements de l’âme. Il est une Le va-et-vient des gens le sol avec les mains de l’inconnu. Lorand Gaspar parle la langue du
expérience immédiate de l’approche de l’être et du monde. Il est parfois un flot de sang qui me donne du courage […] poème avec celle du corps, Lorand Gaspar est de toutes les approches, extrait :
est langage, mutisme ou preuve de l’intention. Il est tension. et de celle, unique d’une parole de soufre. Parler de pureté reviendrait
Le croisement au silence ici, reviendrait à déceler l’insoupçonnable du langage. Il va « Je voudrais t’insuffler la fraîcheur
Transformation. Et l’on remarquera dans ce numéro du mois
à nous rendre habitable l’inhabitable et respirable l’irrespirable. La phrase capillaire par capillaire
d’octobre combien son occurrence est significative. Le regard.
est de Michaux, car comme lui, Lorand Gaspar est face à ce qui se que t’enfantent le glissement de l’air et le resserrement
Qu’est-ce qui retient le vôtre dans la rue ? Qu’est-ce qui déferre
des papilles te faire des mots verts
votre liberté mentale, son amplitude  ? Votre regard lit-il entre dérobe. Face au néant du poème, face aux significations figées. Le
au matin des mots
les murs ? [sic], le mensuel irrationnel de dixit, vous fait une poète sait d’abord lire, se nourrir, de la faim même de l’autre. Et
nouvelle fois lecteur de poésie malgré vous ; regardeur. Ici à ce
avis aux auteurs oser. Et affronter. La beauté minérale, son terrorisme.
que tu aies envie de toucher de broyer
dixit est actuellement à la recherche de manuscrits inédits, ainsi t’écrire avec les ongles dans l’âge paresseux
comptoir, dans ce bar, assis dans ce théâtre ou debout dans cette n’hésitez pas à nous faire parvenir vos textes à : Comme il est simple et évident tout d’un coup, de dire « c’est des roches
librairie, il vous prend à l’improviste, vous fait partager le regard collectifdixit@gmail.com beau ». Il y a une poétique de la lumière, quelque chose qui dans les yeux -
du poète au travers des prunelles noctambules de Patricia Castex ou à l’adresse suivante : habite, ou tour à tour expatrie, désenvoûte. Une forme qui te convaincre de la terre. »
Menier, présentée par Mathias Trivès, et qui rendent hommage association dixit, 6/8 Place du Pont-Neuf, 31000 Toulouse, France. vacille, et fait vaciller. Le renversement de la parole et de
au poète aveugle. Il vous dévisage avec un poème mythifiant
Votre envoi vous sera réexpédié s’il est accompagné d’une enveloppe suffisamment affranchie pour le retour.
Nous n’assumons aucune responsabilité si un manuscrit est égaré.
son double, le phénomène de la force. Lorand Gaspar, Sol absolu

nouveauté
agenda octobre_2009_n°09
L’Homme d’Aden, Clara Janés, Délit Éditions, 128 p. à propos de l’auteur
[sic] c’est gratuit,
Traduit de l’espagnol vers le français par Évelyne Martin Hernandez. théâtre / lecture / rencontre
et ce mois-ci, c’est avec :
La poétesse espagnole Clara Janés traduite dans le 13 octobre : Ecrits de prison - le combat d’un indien - de Léonard Peltier, Greg
Au bout de la péninsule Arabique, entre ciel et mer, le Yémen. Dans cette de nombreuses langues et grande traductrice Lamazère (lecture), 19h30 - Cave Poésie (Toulouse) anthony clément
terre de légendes et de traditions millénaires, rien n’a plus d’importance des poètes majeurs du xxe siècle tels que les le 16 octobre : Appel aux survenants par Serge Pey, Libraire Ombre laurence barrère
pour les hommes que l’honneur ; à l’exception de la femme peut-être. Et Tchèques Vladimír Holan et Jaroslav Seifert Blanche (Toulouse), 18h. thierry acot-mirande
quand celle-ci est occidentale… quand son visage n’est pas dissimulé sous (Prix Nobel de Littérature en 1984), le Portugais matthieu marie-céline
le 22 octobre : Pas de repos - Quartet de Résistance Poétique (jazz), 12h30 - Salle
le voile et que vers lui convergent tous les yeux masculins, alors la préémi- António Ramos Rosa, les Iraniens Sohrab Sepehri mathias trives
du Sénéchal (Toulouse) et ismaël
nente dialectique des regards prend toute sa mesure. Car c’est au travers de et Ahmad Shamlou… est enfin publiée en France
lui, du regard, de cette expérience immédiate comme langage, qu’ici tout est chez Délit Editions, ce mois-ci, avec un roman aux exposition
régi. Pour la narratrice, perméable, le regard peine à tromper. Il est pour elle accents poétiques, L’Homme d’Aden qui témoigne jusqu’au 11 octobre : Manifesto, Festival d’images - Contain’art - port Viguerie, direction de publication :
la preuve de l’intention de l’autre, tantôt une révélation douloureuse de sa de la vaine tentative d’une femme occidentale à matthieu marie-céline
vouloir incarner la femme arabe. Retrouvez Clara quais de la Daurade (Toulouse) entrée libre tlj dès 14h00 pierre hunout
chosification, tantôt l’heureuse confession de l’amour.
Janés au mois de novembre, le 18 (et en avant- jusqu’au 11 octobre : «L’objet nous désigne plus que nous le désignons» - Charlotte association dixit , 6/8 place du pont-neuf,
Divergent, L’Homme d’Aden est un roman qui s’éloigne des lieux communs,
première au Salon du Livre de Toulouse les 14 et 15 novembre prochains), Cazal, hotel d’Assézat (Toulouse) tlj de 8h à19h 31000 toulouse, france. tél : 05 61 14 27 01 fax :
qui dément l’accommodante dichotomie culturelle faite trop facilement entre 05 34 32 05 81. dixit , collectif et revue
avec un recueil intitulé Livre d’aliénations. jusqu’au31 octobre : De Valparaiso à Venezia - Fabgutie (poétique-photo-
le Moyen-Orient et l’Occident, qui s’écarte vers des directions différentes, de poésie, est une association à but non-

issn en cours
lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901.
qui pèse toute la commune mesure de l’humanité entre les peuples tout en graphique), café associatif le Caméléon (Toulouse).
Plus d’informations sur www.deliteditions.com. président : anthony clément / vice-président :
témoignant de la vaine tentative d’une femme occidentale à vouloir incarner benjamin alexandre  / secrétaire : matthieu
la femme arabe. marie-céline - © dixit tous droits réservés
aux auteurs - toulouse - octobre 2009
libres-paroles Tout acéré, brillant. La mémoire dans ses replis
transpercée net – Lucifer
n’était pas une perte de ciel

ante portas. Dans sa disposition Matthieu Marie-Céline


Thierry Acot-Mirande et son rachat :
Histoire : Sorcellerie : (Il était une fois) un troisième siècle, une paume
av. J.C. et la Grèce. Tenu haut devant la face, côté aux lignes préhensiles, aux lignes filigranées des mots réels
Ciel – tête – étau.
et déjà morts d’être dits
L’adversaire reste indistinct. Face tenu Une peau un film viennent et gênent la musique
de ci, delà, le « devenu quoi ». Voir ici la trace architecturale poids nul des choses la musique du dedans
Pensée – sciure – sable. d’un regard et dedans et dehors
aigu peau rejointe et tendue s’acharnent
entre cœur et dehors dans l’immobilité
Et de sa sœur le cercle : Encercle
battant Le Valet de Pique des tentatives
Langues d’oiseaux qui toutes parlent piano souffla dans le rubis dans l’éternité d’une cigarette
Aucune plus salée que l’éclaboussure d’encre Sans ligne claire les respirations dans les couleurs
les rythmes se heurtent Un invité des disparus dans l’
Que chaque jour jalonne trop se pencha regarda et grogna
infiniment
une suite d’heures
même l’océan Un désordre d’impacts A l’intérieur
couturé de fuseaux- et prends grêle une masse sombre et le souffle du prochain homme à naître
l’astrolabe en main, libéré de tout inventeur spongieuse quelque part quelque temps
et sans doute aussi de toute invention Un mélange de syllabes et d’agiles louanges
présenté comme un hymne J’ai connu un homme qui faisait des signes dans l’air
et à tout le moins cette précision et ils y sont restés. Il y a trois choses inutiles en mer. (n’importe où que ce soit)
Rose et chrome âcres
Là où se couche le soleil dans ce monde

X fois la nuit ou la nuit retrouvée cée. Je gèle. Il fait noir. Tu n’es plus que l’écho de ton prénom. Je ne

de Patricia Castex Menier, A travers la figure d’Homère, le poète aveugle, auquel la la page de tunis te vois plus. Où es-tu ? L’avez-vous vue ? L’avez-vous vue ?

par Mathias Trivès


poétesse rend hommage, c’est l’obscurité en tant qu’inspiration par ismaël Un jeudi à quatorze heures.
qui est célébrée, orientant le regard au-delà des apparences
rudes et précises du jour.
C’est par la vue, le plus réactif de nos sens, que notre premier contact
Elle est aussi le lieu des ruines, du recueillement. Toute perte
avec le monde extérieur s’établit. Dès lors le manque de clarté apparaît à Bertrand C.
suscitant un manque, la nuit comme le poème devient ce lieu avec une pensée pour Marie T.
à la fois comme une fermeture sur le monde et une ouverture sur les lieux de notre lutte où désigner des zones de liberté, où éclaircir la poésie
d’actualisation du passé, par la mémoire. Brèche énigmatique entre
l’inconnu. L’obscurité, en tant que perte de notre capacité à percevoir contemporaine sont multiples. Retrouvez [sic] et toute l’actualité de dixit
le visible et l’invisible, elle n’apporte aucune réponse mais se révèle
ce qui nous entoure, peut-être vécue comme une castration, allant sur le blog de l’association :
être un médium entre le monde des vivants et celui des disparus. Je t’appelle. M’entends-tu ? Lève-toi. Parle, arrache ce serpent de ton
jusqu’à limiter notre mobilité. Un sentiment d’angoisse ne tarde pas
Ne permettant pas au poète d’opérer, de son vivant, une franche ventre, que je le mange. Il fait froid. Sous tes paupières. Tu es blanche,
à se manifester devant cette absence de repères. La voix de Patricia un nuage passe sous ta peau. Tu as froid et j’ai froid. Je te couvre de
http://collectifdixit.blogspot.com
traversée vers l’inconnu, la nuit lui laisse pourtant la possibilité de se
Castex Menier prend à contre courant cette vision négative de la nuit moi et tu me couvres de toi. Tu n’es plus eau. Je ne suis plus terre. Nous
mouvoir et de s’émouvoir au creux de son ombre, où tout ce qui se
et c’est avec un regard indigné que sa poésie la réhabilite à nos yeux. nous neigeons l’un dans l’autre. Et tu as encore plus froid. Et j’ai en-
meut se révèle provisoire et donc précieux.
Plus qu’une privation suscitant l’inquiétude, la nuit, personnifiée par core plus froid. Entends-tu ? Parle-moi. Me sens-tu ? Attends-moi. Fait-
La nuit redéfinie par les mots Patricia Castex Menier est cette trouée dixit
la parole poétique, ne tombe pas pour nous enfermer dans nos peurs, il froid, là-bas. Aussi ? Que dois-je faire ? Dis-moi. Parle-moi. De là-bas. souhaite la bienvenue à Mathias Trivès, né en 1980 au Brésil. Il a
dans la paroi sombre du réel, propulsant le regard au-delà du tangible, grandi à Lavaur dans la Tarn et a fait des études de Lettres Modernes à l’Uni-
mais se hisse sur le bord du monde, prenant le visage d’une gardienne
pour le mener à la contemplation. Attends-moi. Ta main s’effrite comme la lumière d’une étoile dans un ciel versité Toulouse Le Mirail. Il met un terme à son cursus universitaire avec une
bienveillante. C’est dans des poèmes courts et lapidaires que Patricia
Castex Menier nous présente la nuit sous différents aspects, de la nuit d’été. Te rappelles-tu quand nous avons compté les clins d’œil que la nuit maîtrise sur la poésie de Pierre Reverdy. En 2006, dixit lui offre l’oppor-
Patricia Castex Menier, X fois la nuit, Cheyne éditeur, 2006. nous a lancés ? Ta langue ne fend pas dans ma bouche. Me sens-tu ? Me sens- tunité de publier quelques uns de ses poèmes. Il nous a rejoint définitivement
intime jusqu’à ce qu’elle a de plus sacré.
tu arrachant le serpent de ton ventre ? Entrailles de tes entrailles. Tu es gla au sein du collectif depuis juin dernier.

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