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Résumé de Théorie et

Module 04: SECURITE ET QUALITE


Guide de travaux pratique

ROYAUME DU MAROC
OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

RESUME THEORIQUE

MODULE N°:04 SÉCURITE ET QUALITÉ

SECTEUR : TRANSPORT

SPECIALITE : TECHNICIEN SPECIEALISE


D’EXPLOITATION EN TRANSPORT

NIVEAU : TECHNICIEN SPECIALISE

FORMATEUR : M. KAMMAS SAID

OFPPT/DRIF VERSION 1.1 JANVIER 2009 0


Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Document élaboré par :

Nom et prénom EFP DR


KAMMAS Said ISTA Transport - Tanger NOII

Révision linguistique :
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Validation :
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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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SOMMAIRE
Contenu Page

• Objectif opérationnel 3
• Présentation 6
• Description 6
• Contexte d’enseignement 6
• Conditions d’évaluation 6

Axe I : LA GESTION DE LA QUALITÉ 7

• Chapitre 1 : Le Cadre général de la qualité dans les entreprises


8
• Chapitre 2 : La Qualité totale
11
• Chapitre 3 : Les outils de la Qualité 15
• Chapitre 4 : La certification Qualité 34
• Chapitre 5 : Les normes iso 9000 39
• Chapitre 6 : Les coûts de non qualité 46

Axe 2 : LA GESTION DE LA SECURITE 50

• Chapitre 1 : La santé au travail 51


• Chapitre 2 : L’ergonomie 64
• Chapitre 3 : Les équipements de protection individuelle (EPI) 107
• Chapitre 4 : Les matières dangereuses 128
• Chapitre 5 : La sécurité de matériel de manutention 139
• Chapitre 6 : Le protocole de sécurité 150
• Chapitre 7 : L’arbre de cause 168

• Proposition d’examen de fin de module 174


• Corrigé Proposition d’examen de fin de module 175
• Glossaire 179
• Liste Bibliographique 183

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MODULE 4 : SÉCURITE ET QUALITÉ

DUREE : 100 H

Compétences théoriques : 40 %
Compétences pratiques: 60 %
Evaluation : 03 heures soit 03 %

OBJECTIF OPERATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit


appliquer les principes de la démarche sécurité et qualité
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent

CONDITIONS D’EVALUATION

• Individuellement.
• Travail effectué à partir :
- de directives,
- de mises en situations,
- de recherches pertinentes.
• Travail effectué à l’aide :
- de documents pertinents (lois règlements, qualité, normalisation,
certification)
- des normes ISO.

CRITERES GENERAUX DE PERFORMANCE

• Détermination exacte des paramètres relatifs à la prévention d’hygiène


et sécurité au travail.
• Association précise entre les causes et les effets des accidents de
travail et des maladies professionnelles.
• Interprétation adéquate des concepts de qualité.
• Utilisation appropriée de la terminologie.
• Exactitude de l’interprétation des informations.
• Utilisation judicieuse des documents.

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OBJECTIF OPERATIONNEL (suite)

PRÉCISIONS SUR LE CRITÈRES PARTICULIERS


COMPORTEMENT ATTENDU DE PERFORMANCE

A. Établir les causes des accidents les - Association précise entre l’exercice des
plus fréquents dans l’exercice du tâches du métier et les types d’accidents
métier. les plus fréquents.

B. Reconnaître les mesures de - Enumération juste des risques liés à


prévention relatives à l’exécution du l’utilisation des différents équipements de
travail et à l’environnement. manutention.
- Identification précise des mesures
préventives dans l’exercice du travail
(protection individuelle) et pour
l’environnement (mesures collectives).
- Description précise des règles de
prévention des incendies.

C. Expliquer les principes se rapportant - Interprétation correcte des normes de


à l’aménagement des locaux de sécurité relatives à l’aménagement des
travail. locaux de travail.

D. Expliquer les grandes lignes d’un - Description précise des principales


protocole d’intervention en cas mesures d’intervention.
d’accidents. - Logique des démarches à effectuer.

E. Déterminer les concepts - Interprétation juste des concepts de la


fondamentaux de la qualité. qualité.
- Interprétation correcte du vocabulaire de
la qualité.

F. Interpréter les normes de - Distinction correcte des exigences


management de la qualité. propres à une norme de management de
la qualité
- Reconnaissance exacte des éléments
d’un système de management de la
qualité

G. Déterminer les différents types et - Identification correcte des types de


concepts de certification pour les certification.
produits et les entreprises. - Énumération exacte des organismes de
certification.
- Description précise du mode de
certification.

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PRESENTATION

Ce module est proposé au début de la formation, il vise à l’appropriation efficace de


l’esprit de qualité/sécurité et de la maîtrise des principes de pratique sécuritaire des
activités de transport et logistique chez les sociétés industrielles et les prestataires
de services de Transport et Logistique. .

DESCRIPTION

L’objectif de ce module consiste à développer les capacités de l’apprenant


aux principes et à l’application de la sécurité en entreprise, et aux
principes et à l’application de la qualité en entreprise.

CONTEXTE D’ENSEIGNEMENT

Activités d'apprentissage :

• Pédagogie essentiellement basée sur la découverte par le biais


des différents médias comme la vidéo, la presse, des rapports
professionnels.

Activités d'enseignement :

• La notion de concept,

• La normalisation,

• La réglementation.

CONDITIONS D’EVALUATION

A partir de l’énoncé d’une situation professionnelle reconstituée ou d’une


étude de cas.

A l’aide d’applications bureautiques sur postes de travail individuels, de


logiciels professionnels, d’ouvrages et outils multimédias spécialisés.

Vérifier l’habileté de l’apprenant à appliquer la démarche sécurité/qualité en


entreprise

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Module04 : SÉCURITE ET QUALITÉ

RESUME THEORIQUE

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LA GESTION DE LA QUALITÉ

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CHAPITRE 1 : LE CADRE GENERAL


GENERAL DE LA
QUALITE DANS LES ENTREPRISES
A - CADRE MAROCAIN

• Le Maroc est confronté aux enjeux de la mondialisation.


• La mondialisation de l'économie et des échanges présente des opportunités
et des contraintes pour le Maroc
• Le rendez-vous de 2010 : ouverture de la zone de libre échange entre le
Maroc et les marchés mondiaux notamment l’union européenne et les états
unis, représente un délai urgent.
• Dans l'effort d'adaptation imposé aux entreprises marocaines par
l'environnement socio-économique, l'amélioration de la qualité doit jouer un
rôle prépondérant.
• La maîtrise de la qualité pour les entreprises marocaines constitue un atout
vital à leur développement.
• Les produits et les services ont des dimensions nationales et internationales.

Maroc saura t il rattraper l'écart avec les pays européens?

B - L’utilité de la qualité dans les entreprises moderne

L’environnement actuel des entreprises est, entre autre, constitué :


• De clients de plus en plus exigeants
• D’un besoin de services associés de plus en plus important
• D’une concurrence de plus en plus forte
• D’un marché de plus en plus international
• D’un contexte économique de plus en plus incertain
• Pour s’adapter à cette évolution, l’entreprise moderne dispose d’une arme : la
qualité

Le service associé à la qualité offre à la fois un avantage commercial et financier


Les clients heureux forment les entreprises gagnantes

C - POURQUOI L'ACCENT PORTE SUR LA QUALITE, AUJOURD’HUI PLUS


QU'HIER?

• Dans une société où les besoins quantitatifs sont satisfaits les consommateurs
ou les utilisateurs deviennent exigeant à la qualité
• Dans une économie concurrentielle ouverte sur le monde, les entreprises
doivent s'adapter aux exigences de leurs clients.
• La course à l'innovation fait que les producteurs mettent sur le marché des
produits au point à une cadence accélérée.
• Pour les équipements modernes complexes et coûteux, tout défaut peut avoir
des effets de grande ampleur.
• La non qualité coûte cher.

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D - L’EVOLUTION DE LA NOTION DE QUALITE

XVIIIème siècle av. J. C. :


Le Code d'Hammourabi, roi de Babylone précise au chapitre 233 : «si un maçon a
construit une maison pour quelqu'un mais n'a pas exécuté son travail suivant les
normes (sic) et si un mur est penché, ce maçon, à ses frais, renforcera le mur».

XVème siècle av. J. C. :


les Égyptiens pratiquent le contrôle du travail des tailleurs de pierre par des
inspecteurs indépendants.

Moyen-Age :
«Livre des mestiers» accepté par saint Louis, «cahiers des charges» détaillés
imposés par les mécènes.

XVIIème siècle :
Colbert puis Vauban introduisent des concepts de «Qualité Totale»... 4 siècles avant
les Américains Juran et Deming !!

- 1924 : création de l' «International Standards Association» (ISA) ancêtre de l'ISO


- 1926 : création de l'AFNOR
- 1940 : Military Standards aux USA (Qualité «Produit»)
- 1959 : MIL Q 9858: première norme traitant d'Assurance de la Qualité.
- 1979 : l'ISO lance l'étude d'une norme internationale d'Assurance de la Qualité
- 1987 : naissance des normes ISO 9000
- 1994 : première révision des normes ISO 9000
- 2000 : deuxième révision des normes ISO 9000

1ère phase (1940) 2ème phase (1950-1970) 3ème phase


Le contrôle Qualité L’assurance qualité Gestion Totale de la qualité
On assiste à un clivage Expansion générale du Concurrence internationale
(division, segmentation, marché et le succès industriel
séparation) entre ceux qui Rôle de l’assurance de la japonais .
produisent et ceux qui quaité dans :
contrôle :  la production ;  Tous les employés sont
 La production veut que  stock de production des agents de qualité,
le travail passe la  utilisateur et client sans distinction de rôle,
barrière du contrôle ; on s’intéresse plus à la ni de niveau
 le contrôle qualité joue qualité des procédés et hiérarchique.
le rôle de douanier sur non plus exclusivement à  améliorer la qualité
le travail des la qualité des produits c’est prendre des
producteurs ; actions préventives le
la qualité est obtenue par plus fort possible en
le contrôle final. amont.

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E - DEFINITION DE LA QUALITE

Définition 1 :
La qualité d'une entité est l'ensemble des caractéristiques qui lui confèrent l'aptitude à
satisfaire des besoins exprimés et implicites ISO 8402

Définition 2 :
Ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère
l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. AFNOR

 La qualité = l’adéquation maximum entre les besoins du client et le produit proposé


en matière de coûts, de performances et de délais.

• Les composantes de la qualité sont les caractéristiques fonctionnelles et les


caractéristiques de conformité.
• Qualité, coût, délai sont très interdépendants
• La qualité est dans le produit, sa ce fait, tout au long de sa conception et de sa
réalisation.
• La qualité, valeur relative, se détermine, s'apprécie, s'évaluer toujours à une
référence, un modèle.

F - OBJECTIFS D'UNE GESTION DE LA QUALITE

Objectifs internes :

• Réduction des délais, des stocks, des aléas de facturation.


• Réduction des aléas de fabrication.
• Amélioration des coûts de non qualité.
• Garantie de la qualité du produit le plus en amont possible.
• Décloisonnement des différents services de l'entreprise
• Meilleure communication entre les acteurs de la qualité
• Passage de la culture orale à un référentiel écrit.
• Responsabilisation qualité de toutes les personnes de l'entreprise: mobiliser et
stimuler tous le personnel
• Avoir le bon produit, dans les bons délais et au meilleur coût.

Avantages externes :

• Les clients auront une confiance dans l'obtention de la qualité requise.


• Assurer une meilleure communication avec les clients.
• Permettre des prix de vente adaptés au marché
• Répondre aux besoins du donneur d'ordre ou du marché.
• Amélioration de l'image de marque.
• Adaptation rapide aux nouvelles relations «clients fournisseurs».
• Allège certaines formalités administratives entre les pays.

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Chapitre 2 : LA QUALITÉ TOTALE


A - Présentation

Le TQC, souvent associé au Japon dans les esprits, vient en fait des États-Unis.
Depuis longtemps même, puisque cela remonte aux années 20, les industries
américaines utilisent avec succès les statistiques qui sont le fondement de la qualité
totale. L’analyse de la valeur vient également d'outre-mer. C'est à un américain, AY.
Feigenbaum, que revient la paternité de l'expression Total Quality ControI (TQC) , qu'il
a employée pour la première fois en 1957, après en avoir développé les principes dès
les années 40.

Selon AY. Feigenbaum, le TQC est d'abord un système efficace visant à ce que
chacun des groupes composant un organisme contribue au maintien, au
développement et à l'amélioration de la qualité. Son but est de produire un objet ou
service de la façon la plus économique, de manière à satisfaire totalement les
consommateurs. À cet effet, toutes les parties de l'entreprise collaborent au TQC, mais
ce sont des spécialistes qui doivent en prendre l'initiative.
De son côté K. Ishikawa, le grand maître du TQC au Japon, préfère parler de « gestion
de la qualité par toute l'entreprise » ou encore de « gestion intégrée ». Il met ainsi
l'accent d'une part sur la responsabilisation de tous les individus et d'autre part sur la
prise en compte des coûts (bénéfices et prix), des quantités (production, ventes et
stocks) et des délais.
Comme on le constate, les différences des approches américaine et japonaise se
trouvent être plus complémentaires qu'antinomiques.

B- Enjeux

Si le TQC n'est pas un mode de management récent, sa démarche est devenue


une réponse aux enjeux industriels actuels. Pourquoi? Parce que pour qu'une
entreprise survive, il faut qu'elle satisfasse toujours mieux que les autres aux besoins
du client.
Cela n'est pas possible sans la participation de chacun à la dynamique de
l'entreprise. Face à ces contraintes, le TQC – tout particulièrement dans son acception
nippone - propose une philosophie, une façon de penser sur laquelle repose la
straté¬gie de l'entreprise et de laquelle découlent toutes les politiques opérationnelles
de celle-ci. Si les méthodes et outils d'origine occidentale précités sont des moyens au
service de cette philosophie, leur application aveugle est souvent la cause des
déceptions rencontrées par les Occidentaux dans la démarche TQC
On peut dire que, avec le TQC, la qualité dépasse largement celle du produit
fini, pour atteindre la qualité de performance de l'entreprise. Or cette performance est
le fait de l'ensemble des activités reliées, directement ou indirectement, non seule¬
ment à la fabrication mais également à la conception et au développement du produit,
à l'achat des approvisionnements auprès des fournisseurs extérieurs, au transport et à
la distribution des produits finis, aux activités de gestion du personnel, du marketing,
des finances. Il en résulte que la qualité englobe et dépasse le cadre même de
l'entreprise: elle est dictée par les besoins des clients, implique chacun des acteurs de
l'entreprise et se prolonge avec les partenaires situés en amont (fournisseurs) et en
aval de l'entreprise (distributeurs).

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C - Évolution des entreprises avec le TQC

1. Impact sur l'organisation du travail

Le défi du TQC pour une entreprise consiste donc à intégrer une recherche
permanente de la qualité dans toute la chaîne de ses activités. Cela suppose de bien
comprendre les concepts
et principes du TQC, de définir et d'appliquer une démarche adaptée, de recourir à un
management adéquat et de maîtriser des méthodes dans leurs aspects spécifiques au
TQC
Les mutations qui en découlent pour l'entreprise s'articulent autour de deux axes:

• l'inversion de la vision commerciale: que l'entreprise fabrique des produits ou


des services, il lui faut passer d'une activité product out où le problème de
l'entreprise était de vendre ce qu'elle faisait, à une activité market in, où il lui
faut produire ce qu'elle peut vendre. L'ensemble des processus, des attitudes et
des critères de l'entreprise doit être orienté vers la satisfaction du client.
Concrètement, cela implique de connaître et de prendre en compte l'avis du
consommateur dans le développement de nouveaux produits, dans la
fabrication et la vente de marchandises. Parallèlement, à l'intérieur même de
l'entreprise, les relations sont également du type client-fournisseur;
• le passage au management participatif: du moins son association avec des
aspects directifs et interactifs seront toujours nécessaires mais insuffisants à
eux seuls pour générer l'engagement de chacun; nécessite de passer d'un
mode de travail individualiste à un mode de travail ouvert sur les autres, soit au
travers de groupes de travail internes, soit par des collaborations plus étroites
avec les fournisseurs

Globalement, ces changements concourent à complexifier l'entreprise, en introduisant


des éléments imprévus, aléatoires mais qui stimulent également le « système »
entreprise afin de le rendre plus réactif à son environnement. De plus, les exigences du
« zéro défaut » qui n'existe pas dans l'absolu sont à rechercher de manière
permanente par l'écoute des consommateurs et par la confrontation avec les
performances de la concurrence. Ceci signifie que, pour une entreprise, se lancer dans
une démarche qualité totale ne signifie pas chercher à atteindre une cible figée
d'organisation du travail, mais, bien au contraire, placer celle-ci dans une dynamique
continuelle et récursive.

2. Impact sur le système de management

Pour supporter efficacement le processus d'amélioration de la qualité, il faut que


la Direction de l'entreprise s'assure d'une communication permanente pour l'ensemble
du personnel.
Les cinq règles de management à appliquer par les responsables sont:
1) s'engager et persévérer: l'exemple continu des responsables peut seul
engendrer l'adhésion, la persévérance et l'enthousiasme des collaborateurs autour
d'une démarche qualité j
2) être à l'écoute en permanence: tendre vers le TQC pose des difficultés
d'application qui touchent progressivement tout le personnel. Le management doit
toujours veiller à ce que ces problèmes soient compris et résolus j

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3) être compétent: cette compétence doit porter tout d'abord sur les concepts
clés du TQC. Puis, au cours du processus d'amélioration de la qualité, elle doit s'élargir
en même temps que les problèmes rencontrés se complexifient j
4) communiquer: observer, expliquer le mieux possible, convaincre sans cesse,
vendre la démarche et ses résultats;
5) corriger: il n'y a pas de processus durable d'amélioration sans la participation
de tous à l'élimination de la non-qualité, c'est aux cadres d'arbitrer et d'être les garants
de l'amélioration effective de la qualité.
Il faut également souligner l'importance essentielle de l'engagement personnel du chef
d'entreprise et du soutien clair et sans faille qu'il doit apporter à la démarche TQc.
Rappelons aussi que, comme le dit Ishikawa : « la pratique du TQC par tous exige la
formation pour tous. Le TQC commence par la formation et finit par la formation. »
Cette formation doit porter sur l'apport de la démarche qualité dans le management et
inclure les méthodes et les outils de la qualité. Elle doit, bien entendu, être déclinée et
adaptée aux responsabilités et aux métiers des différents personnels.

D - ES QUATRE ETAPES CLES DE LA QUALITE TOTALE

La Qualité Totale s'appliquent à tout poste dans toute organisation et la réussite


de la Qualité Totale nécessite l'application de chaque étape.

1. Le client interne

La structure traditionnelle de la pyramide hiérarchique qui sert de modèle à la


plupart des entreprises et des organisations, fait que de nombreux services n'ont
aucun contact direct avec les clients de l'organisation. Pourtant, leur fonction
essentielle est bien de servir ce client. Or, si l'on veut améliorer les produits et les
services fournis à ses clients, il convient d'assurer un lien de qualité sans interruption
entre toutes les fonctions de l'organisation.
Ainsi, les clients "internes" d'un employé dans un service administratif peuvent
être ses collègues de bureau, ses supérieurs, d'autres services, etc... Dans un
programme de Qualité Totale, chaque service et employé identifient ses clients
"internes" à défaut de traiter directement avec le client "externe". Cette structure de
relation client fournisseur encourage une performance plus exigeante au sein de
l'organisation

2. Profiter des connaissances et des compétences des employés

L'installation d'un programme de Qualité Totale s'appuie lourdement sur l'idée


que les employés aient des connaissances et des compétences en ce qui concerne
leur travail. Il faut donc tirer avantage de cette expertise pour améliorer la qualité au
lieu d'imposer systématiquement des "solutions" venues de l'extérieur.
Dans certaines organisations, les employés ne sont pas encouragés à proposer
leurs idées, leurs solutions. Certains employés estiment que ce n'est pas leur rôle de
solutionner des problèmes, c'est la responsabilité de la direction. Et la direction ne
croient pas ses employés capables de résoudre un problème. Il est possible cependant
de créer un climat de confiance, par lequel chacun peut proposer ses idées sans pour
autant virer à l'anarchie. Le superviseur doit écouter les idées et s'il n'est pas
convaincu, il peut toujours proposer un test, une période d'essai.

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3. Résoudre les problèmes à la source

Il y a toujours des erreurs à réparer, des problèmes qui surgissent .... même
après l'installation de la Qualité Totale! La notion de résoudre des problèmes à la
source permet à la fois de gagner du temps, d'améliorer la qualité et enfin d'éviter que
s'installe "l'habitude" du problème. Les gens apprennent vite à "faire avec" un
problème au point même d'en oublier son existence.

Pour pouvoir résoudre un problème à la source, il faut en avoir les moyens


matériels mais aussi les pouvoirs nécessaires. La qualité totale passe inévitablement
par la délégation des pleins pouvoirs, ou "l'empowerment" des employés.

4. Rechercher constamment l'amélioration

La direction a une grande responsabilité pour faciliter et assurer que l'ensemble


de l'organisation continue ses efforts d'amélioration de la qualité. Il est très facile de
rester sur ses lauriers et par un manque de leadership se laisser glisser vers la
complaisance.

Les managers et superviseurs doivent organiser et prendre le temps nécessaire


pour tenir des réunions régulières pour revoir le progrès, accueillir de nouvelles idées
et suggestions, etc... Il est préférable d'éviter que ces réunions se tiennent uniquement
lorsqu'il y a un problème à résoudre. La recherche de la qualité est une approche
positive, et elle ne sera pas perçue comme telle si elle est systématiquement liée à des
problèmes.

Il est important aussi de démontrer les résultats obtenus dans l'amélioration de


la qualité par des graphiques ou des rapports réguliers qui mesurent le progrès. Ces
informations sont importantes pour la motivation du personnel et permettent à tout un
chacun de se situer dans le processus

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Chapitre 3 : LES OUTILS DE LA QUALITE


Pour une entreprise, la recherche de l’excellence industrielle passe nécessairement
par la recherche d’une qualité totale. Aussi, dans le célèbre trio de la satisfaction d’un
client « Délai / Qualité /Prix ». On trouve en effet de nombreux cas où la non qualité
provient d’un problème de gestion.

C’est la raison pour laquelle les objectifs suivants :


- Utiliser l'outil adapté au contexte de l'entreprise et au problème à solutionner.
- Former ses collaborateurs ou partenaires à l'utilisation des outils retenus.
- Utiliser les outils de la qualité comme facteurs d'amélioration des performances de
l'entreprise ou de l'atelier.

S’avèrent fondamentaux pour mettre en place et améliore la pratique de la qualité dans


l’entreprise.

1. LE DIAGRAMME DE PARETO

Synonymes : Règle des 80/20, Courbe "ABC"

1- Loi 20/80 de Pareto :

Cette méthode se propose d’attirer l’attention des responsables sur le fait que les efforts
en matière de gestion du stock doivent porter sur une minorité des articles stockés (20
% du nombre total des articles) qui représentent 80 % des valeurs consommées. En
effet, une telle méthode suppose au préalable un classement par ordre décroissant des
valeurs de la consommation annuelle. A partir de ce classement, on constate que 20 %
des articles stockés représentent 80 % de la consommation globale alors que 80 % de
ces articles ne représente que 20 % d’une telle consommation

2- La méthode ABC :

Il s’agit d’une classification des objets d’un ensemble suivant trois catégories (A, B, C) ,
chacune d’entre elles faisant l’objet d’une approche différenciée.
Cette méthode se base sur une distribution de valeurs qui permettent généralement
de mettre en relief trois classes de produits qu’on désigne normalement par les lettres
A,B ,C. Le critère de classement utilisé dans ce cas est :
- Soit le chiffre d’affaires général de l’entreprise, lorsqu’il s’agit du stock de distribution
ou du stock commercial.
- Soit le montant général des produits consommés dans l’entreprise, dans le cas de
stocks de production.
Elle joue un rôle primordial pour un gestionnaire du stock, puisqu’elle lui permet de
répartir les articles et de consacrer à chacun le mode de gestion le plus adéquat en
fonction de son importance.
Le principe de l’analyse ABC est d’accorder une grande attention aux unités les
plus importantes sans négliger les moins importantes.

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La méthode date du XIXème siècle, quand l’économiste italien Pareto constate que
la richesse de ses compatriotes est mal répartie : 20% d’entre eux 80% des biens du
pays, et 80% se partagent les 20% restants (loi dite «des 20-80 »).
Ce type d’observation présente un caractère général. Les objets d’un ensemble
sont rarement égaux vis-à-vis d’un critère mesurable. En les classant par ordre
décroissant, il est possible d’identifier une catégorie faiblement peuplée mais d’un poids
élevé, et une catégorie très peuplée mais d’un poids total faible.
L’analyse ABC procède du même esprit. Elle s’appuie sur une division plus fine,
en trois catégories.

But : C'est un outil de visualisation, d'analyse et d'aide à la prise de décision.

En soulignant la répartition des faits par ordre d'importance, il permet de faire un choix
et de concentrer l'action autour des problèmes à traiter en priorité. Il s'utilise pour des
données mesurables, quantitatives.

Etapes:

Cet outil est utilisé à différentes étapes du traitement d'un problème :

- classement et choix des sujets à traiter,


- positionnement du problème,
- recherche et classement des causes du problème,
- classement et choix des solutions,
- suivi des résultats.

Pourquoi ? Cette méthode simple et efficace de visualisation et de classement facilite la


prise de décision. De plus, claire et objective, elle contribue à un choix de groupe.

Principe:

Le diagramme de Pareto est un diagramme en colonnes, exposant et classant, par


ordre décroissant d'importance, les causes d'un problème (par exemple). La hauteur
des colonnes est alors proportionnelle à l'importance de chaque cause.

Ce diagramme est élaboré en plusieurs étapes :

- liste des problèmes,


- quantification de l'importance de chacun,
- total de la somme et détermination du pourcentage de chacun par rapport à ce total,
- classement des pourcentages par valeurs décroissantes, la rubrique "divers" étant
toujours en dernier rang,
- représentation graphique.

Il peut être complété par la courbe des valeurs cumulées, ou courbe de Pareto, dont
les points sont déterminés par l'addition des valeurs des problèmes précédents, jusqu'à
obtenir 100%.

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La courbe ABC, quant à elle, découpe la courbe de Pareto en trois segments A, B et C


:
- "A" représente 75 à 80% de l'ensemble,
- "A" + "B" représente 90 à 95% de l'ensemble,
- "A" + "B" + "C" représente 100% de l'ensemble.

Ainsi, lorsque les causes correspondant au segment "A" sont traitées, 75 à 80% du
problème sont supprimés.

Avantages de l’analyse ABC

Agir, dans le domaine du management, cela consiste souvent à traiter de grands


ensembles d’objets semblables : ensemble des clients, ensemble des références en
stocks, ensemble des problèmes de qualité.
Toutefois, appliquer une seule méthode à la totalité des objets concernés est souvent
peu efficace. En effet, l’effort consenti pour la mise en œuvre a un impact variable
suivant le rang de l’objet vis-à-vis d’un certain critère. Par exemple, une méthode
informatisée de gestion des stocks peut être rentable pour les articles de très forte
consommation, alors que la même approche peut se révéler trop coûteuse pour les
articles secondaires. L’analyse ABC aide à mettre en œuvre des approches différentes
en distinguant plusieurs classes :
• Une importance particulière est donnée à la classe A, qui est prioritaire et donne lieu
à l’emploi de méthodes sophistiquées.
• La classe C est traitée de façon très simple et peu coûteuse.
• La classe B est l’objet d’une méthode moyennement élaborée.

Pourcentage du coût des articles

%
100%

95%
80%
C

20% 60% 100 %

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Exemples d’applications

• Gestion des stocks : accélérer la rotation des rotations des pièces de la classe A.
économiser les frais de gestion sur la classe C.
• Résolution des problèmes : concentrer les efforts sur la classe A des incidents
(défauts, pannes, etc.)…
• Réduction des frais du service maintenance : suivre de près les dépenses
d’entretien de la classe A.

Inconvénients :

Bien que cette méthode apparaisse très utile dans la classification du stock selon
l’un des deux critères énumérés ci-dessus, on reproche à une telle méthode un certain
nombre de limites, à savoir :
- il n’existe pas de règle précise permettant de définir les classes.
- elle a un aspect réducteur de l’analyse qu’elle propose : c’est ainsi qu’il faut faire
attention à la part très réduite de produits qui contribuent le plus au critère retenu
pour mesurer l’activité de l’entreprise.
- l’efficacité de l’analyse AB C est limitée dans le temps : un article peut prendre une
part importante d’une période à une autre, ou au contraire régresser dans le temps.
Pour remédier à ces limites, on peut faire recours à l’utilisation simultanée de plusieurs
critères. Il s’agit des :
- volumes physiques des flux du point de vue logistique,
- Valeurs (chiffre d’affaires) des flux du point de vue financier et économique.

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2. BRAIN STORMING

C'est la plus simple des techniques de créativité quand il s'agit de la décrire et la plus
difficile quand il s'agit de la pratiquer, car elle suppose des esprits parfaitement déliés;
c'est-à-dire qui fonctionnent sans ce censurer. On arrive assez facilement à s'abstenir
de censurer les autres, mais arriver à ne pas s'auto censurer soi-même demande un
rude d'entraînement. Il faut savoir que le nombre de neurones (cellules nerveuses) que
nous avons dans le cerveau se situe entre 9 et 10 milliards ! Et le nombre de
combinaisons possibles entre ces neurones, c'est-à-dire le nombre d'idées que nous
pouvons avoir est, paraît-il supérieur au nombre d'atomes dans l'univers ! Nous avons
ce potentiel à notre disposition en permanence.

Synonymes : Remue-méninges, Tempête d'idées, Créativité.

But : Résoudre un problème en recherchant les causes et les solutions.

Les 4 règles du BRAIN STORMING


1. Abolition de toute critique ou autre auto critique, aussi bien négatives que positives. Il
est aussi interdit de dire c'est idiot que de dire c'est intéressant. Le jugement est
suspendu jusqu'à la fin de la phase de production.
2. Produire un maximum d'idées dans un minimum de temps... c'est d'autant plus facile
qu'on ne gaspille pas d'énergie à argumenter ni à contre argumenter. En résumé la
quantité des idées prime sur la qualité.
3. L'idée farfelue est bienvenue.
Non seulement on ne décourage pas le bizarre, l'étrange et le loufoque, mais on le
sollicite, car c'est le passage dans le farfelu qui va déclencher l'idée géniale.
4. Association systématique sur les idées des autres : on ne voit pas le parcours de sa
propre pensée, mais on est à l'écoute de tout le groupe et systématiquement on
raccroche un wagon à la locomotive qui passe. Il faut piller les idées des autres et les
améliorer.

Rôle de l'animateur BRAIN STORMING


Le problème posé en brain storming doit être relativement simple. L'animateur doit
présenter le problème de manière claire en apportant toutes les précisions souhaitables.
Il fournit toute documentation, chiffres, etc... aux participants et s'assure que la question
est comprise.

Il se contente de donner la parole à tous, dans l'ordre où on la demande sans


manifester de réactions aux idées émises, sans porter de jugements; il reformule les
idées confuses ou mal comprises; dans les moments creux, il fait des synthèses
partielles, des mises au point, des regroupements de suggestions convergentes; il
relance l'émission des idées, encourage chacun à parler, recentre le groupe sur le
problème.

Il peut s'entourer de 1 ou 2 observateurs qui notent toutes les idées émises, sans
sélection, sans omission, sans ajout.

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L'animateur est le gardien de la procédure.

Principe : C'est un travail de groupe composé d'une dizaine de participants, dont un


coordonnateur, choisis de préférence dans plusieurs disciplines. Le maximum d'idées
devra être exprimé et noté sur un tableau (paper-board) visible de tous. La durée des
séances pourra soit être de 3 à 4 heures chacune, ceci permettant de faire disparaître
toutes les inhibitions, soit 1 à 2 heures pour garder une vivacité d'esprit plus grande.
Quoiqu'il en soit, des pauses seront ménagées entre chaque réunion pour laisser
reposer les idées émises pour mieux les réexaminer par la suite.
Le déroulement du Brainstorming peut-être décrit en trois phases (chaque phase
pouvant se dérouler sur plusieurs séances) :

1-Phase de Recherche :

Les participants exprimeront les uns après les autres toutes les idées leur venant à
l'esprit sans restriction. L'exercice doit se dérouler dans la discipline : on écoute ce que
l'autre dit et on ne critique en aucune manière. Aucune idée, aussi étrange soit elle, ne
doit être réprimée : le Brainstorming a lieu dans un esprit de progression du bien
commun. Pas de censure ni de critique. Il faut exprimer le maximum d'idées : plus il y a
d'idées, plus on a de chances de trouver celle qui marchera.

2-Phase de regroupement et de combinaison des idées :

Le groupe cherchera à exploiter, améliorer les idées émises. On pourra faire des
analogies, exprimer des variables ou des modifications. Certaines idées se verront
complètement dénigrées, et d'autres aux contraires encensés. Mais attention ! Ces
critiques ne s'adresseront jamais à l'auteur de l’idée, et il faudra savoir garder le sens de
l'humilité. L'important n'est pas de savoir qui a eu l'idée, mais de voir ce que l'on peut en
tirer.

3-Phase de Conclusion :

Au terme de l'exercice, il faudra faire l'analyse des causes suspectées et des solutions
proposées : discerner celles du domaine du réalisable, de celle du domaine de l'utopie.
La résolution du problème trouvera ses bases dans le Brainstorming. Les solutions et
les causes dégagées devront alors être confrontées aux exigences de l'entreprise, ainsi
qu'aux autres outils. Ainsi on adoptera la meilleure des solutions.

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3. LE DIAGRAMME D'ISHIKAWA
Synomymes : le diagramme causes-effets, le diagramme en arêtes de poisson
(d'après sa forme), the Fishbone diagram.

Définition:
Le diagramme d’Ishikawa permet de visualiser les causes réelles ou supposées,
pouvant provoquer un effet que l’on cherche à comprendre dans le cadre d’un cercle de
qualité ou d’un brainstorming.

Principe:
La construction du diagramme d'Ishikawa est basée sur un travail de groupe.
1. Pratiquer auparavant un brainstorming et trouver toutes les causes possibles
au défaut de qualité. Chacun doit émettre ses opinions librement sur les
origines possibles.
2. Classer les causes en 5 grandes familles, les " 5M " :
• Machine : c’est tout investissement sujet à amortissement (machine,
outillage, locaux, …)
• Main d’œuvre : c’est le personnel.
• Matière : c’est tout ce qui est consommable
• Méthode : c’est tout ce qui est lié à la définition du processus de
production.
• Milieu : c’est l’environnement (conditions de travail, ergonomie, sécurité, ).
3. Placer les 5M sur le diagramme. Ces 5 critères sont les plus utilisés comme
point de départ à la réflexion, en convenant qu'ils peuvent être remplacés
et/ou complétés en fonction du problème à résoudre.
4. Apprécier LA ou LES causes principalement responsables.
5. Vérifier les opinions
6. AGIR sur LA ou LES causes pour corriger le défaut en donnant des solutions.
Conclusion:
Le diagramme d'Ishikawa permet :
- de classer les causes liées au problème posé
- de faire participer chaque membre à l'analyse
- de limiter l'oubli des causes par le travail de groupe
- de fournir des éléments pour l'étude de la solution.

Exemple : diagramme causes /effet d’un accident


CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES TACHES A EXECUTER COMMUNICATIONS INTERINDIVIDUELLES
. fatigue
mauvaise jeu croisement
alcoolisme vue urgence
handicap
inattention moteur transport bousculade
d'objet
CHUTE
couleur des D'ESCALIER
marches marches contraintes
faible
inégales revêtement éclairage d'horaires
escalier extérieur non
glissant éblouissement protégé des intempéries changements de
chaussures à salles de travail
semelles lisses
MARERIEL AMBIANCE - ENVIRONNEMENT ORGANISATION DU
TRAVAIL

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4. LE QQOQCCP
Synonymes :

Méthode des 5W2H (Why ? What ? Where ? When ? Who ? How ? How much ?)
Le recueil d'informations (enquêtes). L'hexamètre de Quintilien

Définition – Principe
Collecte exhaustive et rigoureuse de données précises en adoptant une critique
constructive basée sur le questionnement.

Objectif
Réaliser une analyse qualitative complète.
Avoir sur toutes les causes du problème, des informations suffisantes pour déterminer
avec exactitude quelle est la cause principale. Ces informations sont souvent basées
sur des observations, des faits que l'on consigne au cours d'enquêtes.

Mode d'emploi

Répondre à une série de questions élémentaires dont les termes sont représentés par
les lettres QQOQCCP.
Approfondir en se demandant " pourquoi ? " à chaque question.

De quoi s'agit-il ?
Quels sont les éléments, actions, opérations qui caractérisent
la situation ?
Quoi ? Quest-ce que c'est ?
Que fait-on ?
Exemple : (objets, action, phase, opération)?
Quels sont les personnes, services et site concernés par la
situation ?
Qui ? Qui est acteur, responsable ?
Quelle est la fonction impliquée ?
Exemple ; est concerné, acteur, responsable) ?
Où se passe la situation, à quel endroit ?
Dans quel milieu ? A l'arrêt, pendant un déplacement, un
Où ? transport ?
Dans quel service, à quel poste de travail ?
Exemple : (lieu, distance, étape)?
Quand se passe la situation : date, mois, jour, poste.
Quelle est la fréquence ?
Quand ? Depuis quand, à quel moment ?
Exemple : (moment, planning, durée, fréquence) ?

Comment ce déroule la situation ?


De quelle manière : procédures, instructions, modalités ?
Comment ? Avec quel outillage, quelle machine ?
(matériel, équipement, moyens nécessaires, manières,
modalités, procédures…) ?

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Combien et quelle unité ?


Combien ? Combien ça coûte et quel gain
La réponse si nécessaire, à cette dernière question constitue la
suite de l'analyse : la recherche des causes, et doit aboutir vers :
Pourquoi ? peut-on éliminer, permuter, combiner, augmenter, diminuer .... ?

Exemple : (réaliser telle action, respecter telle procédure..) ?

Précaution d'emploi

- Bien préciser dès le départ l'objet de l'analyse : problème ou solution ?


- Se limiter à l'essentiel : ne pas se noyer dans les détails ?
- Le combien est souvent utilisé à priori pour déterminer l'enjeu global.

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5. LE LOGIGRAMME
Synonyme : the flowchart.

Définition :

Le logigramme est un outil pour analyser un procédé. Cela nécessite de séparer tout
procédé en plusieurs événements ou activités et de montrer la relation logique qui les
unis.

Construire un logigramme permet une meilleure compréhension du procédé, et cette


meilleure compréhension est un pré-requis indispensable à l'amélioration de celui-ci.

- Les événements décrits et qui apparaissent sur le logigramme peuvent être de


n'importe quelle nature. Par exemples, " donner un appel téléphonique " , " imprimer
un rapport ".
- Les symboles utilisés pour représenter les événements peuvent prendre n'importe
quelle forme (rectangles, cercles, losanges...)
- Les connexions entre les événements sont toujours représentées par des lignes,
habituellement des flèches pour montrer la direction de ceux-ci.

But :

Son principal objectif est d'obliger les utilisateurs du procédé à identifier ses différents
paliers pour qu'ils deviennent clairs et logiques.

Le logigramme, comme outil de clarification d'un procédé, et donc d'amélioration de


celui-ci, est particulièrement un travail de groupe.
En dessinant le logigramme ensemble, l'équipe :
- développe une compréhension commune de la situation.
- contribue à une meilleure connaissance du procédé plutôt qu'une personne seule.

Etapes:

1. décrire le procédé à dessiner


2. démarrer avec un événement déclencheur
3. noter les actions successives de façon claire et concise
4. ne tenir compte que du flux principal (mettre les détails sur un autre graphe
5. continuer le procédé jusqu'à la conclusion (finir avec un point cible)

Quand le logigramme décrit un procédé avec un grand nombre de personnes, de


départements ou de fonctions, il faut le diviser en colonnes. L'entête de chaque colonne
indiquera le nom de la personne ou du département impliqué dans le procédé.

Symboles standards utilisés :

- l'ellipse représente un événement qui intervient automatiquement dans le


procédé

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- le rectangle représente un événement qui intervient

- le losange représente un point clé du procédé.

- le cercle représente un point du logigramme qui connecte à un autre procédé.

Le nom ou la référence de l'autre procédé doit apparaître à l'intérieur du cercle.

Conclusion :

La forme finale du logigramme peut être utilisée pour communiquer avec les autres.
La communication du procédé est importante :

- pour les personnes nouvelles qui ont besoin de connaître le procédé ou qui ont
besoin d'informations s'y réfèrent.
- pour standardiser le procédé.
Besoin
Exemple de logigramme : Achat de marchandises
d’achat

Analyse

Non
Validation

Oui

Consultation
fournisseurs

Traitement des
offres

Sélection
Oui

Non
Validation
Oui

Confirmation d’achat

Réception et contrôle

Fin

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6. LE DIAGRAMME DE CORRÉLATION (dispersion)


Définition: le diagramme de corrélation est une représentation graphique, dans le
plan, des valeurs ponctuelles obtenues pour deux variables de nature quantitative.
Chaque symbole représente une unité d'observation et sa position dépend des
valeurs obtenues pour les variables X (en abscisse) et Y (en ordonnée)

Ce diagramme aide à déterminer s'il existe une relation entre les deux variables et,
si oui, il aide à choisir le type d'équation qui permettrait de décrire cette relation

Exemple (chapitre 12, problème 2)


On cherche à déterminer si, dans la ville Pompaluile, il existe une relation entre le
nombre de véhicules qui passent devant une station d'essence et le nombre de
litres d'essence vendus (moyennes par jour, sur un an). Voici les résultats:

Emplacement X = Nombre de Y = Nombre de


véhicules (centaines) litres (milliers)
Rue Barbe 3 100

Rue Brique 4 112

Rue Gueuse 5 150

Avenue Anse 7 210

Rue Elle 2 60

Chemin Sire 3 85

Chemin Soeur 2 77

et le diagramme correspondant

La relation entre deux variables quelconques peut être de différents types


C'est ce qu'illustrent les diagrammes suivants

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C'est ce qu'illustrent les diagrammes suivants

 Relation linéaire positive  Relation linéaire positive


(+ Dispersée)

 Relation linéaire négative  Absence de relation

 Relation semi curviligne  Relation curviligne

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7. Les Cercles de qualité

A. La nature et le but des Cercles de qualité

Les cercles de qualité sont de petits groupes de travail de 3 à 10 personnes,


appartenant à la même unité de travail (atelier, bureau, service) qui se réunissent
volontairement et régulièrement pour identifier et résoudre des problèmes relatifs à leur
travail.

Les cercles constituent l'une des modalités de participation des employés à la


recherche de la qualité totale. Leur but est l'amélioration continue de la qualité dans leur
secteur de l'entreprise:

• améliorer la production et diminuer les coûts,


• améliorer l'organisation du travail,
• améliorer les relations et les conditions de travail,
• améliorer l'information et la concertation,
• améliorer la sécurité au travail,
• développer les compétences professionnelles,
• favoriser le développement personnel,
• développer l'adhésion du personnel et son degré d'engagement dans l'entreprise.

L'origine des Cercles de qualité

Kaoru Ishikawa eut l'idée des cercles au début des années soixante alors qu'il était
fortement impliqué dans le mouvement japonais de la qualité et qu'il était appuyé dans
ses recherches par la Japanese Union of Scientists and Engeneers (JUSE). Au moment
où la JUSE fit la promotion des cercles, elle escomptait que ceux-ci contribueraient à
améliorer le leadership et la compétence des contremaîtres, qu'ils permettraient
d'appliquer à fond les techniques de contrôle de la qualité avec la participation de tous
les travailleurs et qu'ils constitueraient un noyau dans l'usine pour la mise en place de la
gestion intégrale de la qualité.

Depuis une dizaine d'années déjà Deming et Juran donnaient régulièrement des
conférences au Japon où leurs idées faisaient boule de neige. Du contrôle de la qualité
après coup (inspection) les entreprises japonaises passaient aux systèmes de gestion
intégrale de la qualité: la qualité devait être la responsabilité de tout le personnel, des
opérateurs en première ligne jusqu'à la direction générale.

Dans ce contexte, les premiers cercles se présentaient comme des lieux de formation et
de responsabilisation à la gestion de la qualité dans l'atelier même où s'effectuait le
travail. Les contremaîtres étaient encouragés à réunir leurs employés volontaires et à
examiner avec eux les différents problèmes qui nuisaient à la qualité de leur travail. Une
petite publication destinée à soutenir leurs efforts et à donner une formation appropriée
était utilisée. Puis, ces différents cercles éprouvèrent le besoin de se rencontrer pour
échanger sur leurs expériences et encourager la création d'autres cercles, d'abord dans
d'autres secteurs de la même entreprise, ensuite dans d'autres entreprises.

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Le développement des cercles au Japon a pu tabler aussi sur une culture nationale qui
valorisait la solidarité et l'esprit de corps dans la société et ses institutions (dont les
entreprises) et sur tout le travail de sensibilisation et de responsabilisation générale à la
qualité effectué au cours des années cinquante.

Les principes et les fondements des Cercles de qualité

Kélada (1991, p.132) voit dans les cercles de qualité l'une des approches les plus
célèbres de gestion participative, basée elle-même sur les principes suivants: a- la
participation engendre la motivation, b- le travail de groupe est indispensable à une
gestion efficace.

B. Les sept principes de cercle de la qualité

1- Les membres du cercle doivent être motivés et participer

Si un surcroît de motivation peut être escompté à titre de retombée positive, il faut


pourtant arriver au cercle avec un degré suffisant de motivation préalable. La motivation
et la participation sont favorisées par la liberté d'adhésion et le libre choix des
problèmes à traiter ainsi que par l'ambiance et l'habileté de l'animateur.

2- Miser sur le volontariat

À l'opposé d'un système contrôle-sanction, le volontariat et la confiance sont les deux


aspects d'un même respect de l'être humain et du développement de la responsabilité.
Personne ne doit être forcé de participer aux travaux d'un cercle et les sujets qu'on y
aborde ne peuvent être imposés.

3- Développer un état d'esprit d'ouverture et de créativité

Les cercles doivent être un creuset d'innovation et de créativité tout en s'assurant que
les idées émises sont applicables. On fait appel à l'intelligence du personnel, à leur
capacité de suggérer des adaptations pertinentes aux nouvelles situations.

4- Respecter la dynamique habituelle d'un groupe de travail

Confier les responsabilités d'animation à une personne capable de les assumer,


préserver la petite taille du groupe, fixer un objectif clair pour chaque rencontre, s'en
tenir à un déroulement préalablement défini et au calendrier mutuellement agréé.

5- Intégrer les cercles dans la gestion usuelle de l'entreprise

C'est le rôle du personnel d'encadrement de veiller à cette insertion des activités des
cercles dans la fonction management, particulièrement en coordonnant leurs travaux,
en assurant l'implantation des recommandations et en leur fournissant les ressources
pour bien fonctionner. Les services fonctionnels doivent collaborer et fournir l'expertise
et la formation chaque fois qu'un cercle le demande.

6- Tabler sur la formation des membres

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Pour bien fonctionner, une formation préalable au démarrage du cercle est nécessaire
ainsi qu'une formation continue, aussi bien pour les membres que pour l'animateur.
Apprendre à travailler en équipe, à maîtriser le processus de résolution de problème, à
utiliser certains outils de contrôle de la qualité.

7- Favoriser les échanges inter-cercles

Afin de rompre l'isolement, de permettre l'émulation et de tirer partie de l'expérience des


autres, il convient d'entrer en contact avec d'autres cercles et d'organiser des
rencontres ou des congrès.

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8. LES 5 S

Présentation - Objectifs

Les 5 S est une démarche participative de progrès basée sur 5 actions. Les 5 S
représentent les cinq lettres des mots japonais : Seiri (Débarrasser), Seiton (Ranger),
Seiso (Tenir propre), Seiketsu (Standardiser), Shitsuke (Impliquer).

Les objectifs de la démarche 5S sont :

 Mobiliser l’entreprise sur un thème et des actions simples.


 Conforter les démarches d’assurance qualité.
 Obtenir rapidement des résultats visibles par tous.
 Pour chacun, de réorganiser son espace de travail dans l’application de ses
tâches quotidiennes en se motivant contre la « routine » afin d’améliorer son
« confort » de travail et sa « productivité » tout en supprimant le gaspillage.

Les clés de la réussite passent par un engagement des dirigeants, la motivation


du personnel, la persévérance dans l’action et des décisions suivies d’effets.
Une vue d’ensemble des 5S

5S Signification Intérêt Actions principales

DEBARRASSER C’est faire la différence entre Y voir plus clair sur son Trier, identifier, repérer, jeter, prévoir les
(Seiri) l’indispensable et l’inutile et poste de travail et son moyens d’évacuation, surveiller,
se débarrasser de tout ce qui environnement. remettre en cause, vérifier l’état des
encombre le poste de travail. choses, …

RANGER C’est disposer les objets de Améliorer l’efficacité et Stocker de manière fonctionnelle,
(Seiton) façon à pouvoir trouver ce augmenter la productivité identifier chaque endroit de rangement,
qu’il faut quand il faut. en éliminant le temps rendre visibles les anomalies de
perdu . rangement, tenir compte de la
fréquence d’utilisation et de l’ergonomie,

TENIR PROPRE C’est éliminer les déchets, la Comprendre que nettoyer, Lister les anomalies (état des lieux),
(Seiso) saleté et les objets inutiles c’est détecter plus nettoyer, embellir, repeindre.
pour une propreté rapidement les Planifier, faciliter, coordonner le
irréprochable du poste de dysfonctionnements. nettoyage.
travail et son environnement. Eliminer les causes de salissure, …
STANDARDISER C’est définir des règles Mettre en place des règles Créer et faire évoluer des règles
(Seiketsu) communes au secteur 5S, à de management pour que communes (étiquetage, peinture, …)
partir des résultats acquis. les 5S deviennent une Privilégier la visualisation des règles
habitude. (affichage)
Se fixer des priorités.

IMPLIQUER C’est faire participer tout le Changer les compor- Former le personnel, 5 minutes par jour
(Shitsuke) monde par l’exemplarité. tements de chacun en pour les 5S.
recherchant l’améliora- Enregistrer les résultats, les afficher, les
tion permanente valoriser.

Les 5S constituent la première des techniques de management à mettre en œuvre


avant toutes les autres. Elles ouvrent, en particulier, la voie aux activités de résolution
de problèmes.

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9. LE CYCLE DE SHEWHART : P.D.C.A.

 Concepts :
Des études indiquent que 80% des défauts des produits et services sont attribuables
aux processus, alors que les ressources humaines ne sont responsables que dans une
proportion de 20%.
Pour être efficace, l’amélioration des processus doit suivre une stratégie. Walter A.
Shewhart, expert en contrôle de qualité, a donné son nom à un cycle « Plan, Do, Check,
Act : planifier, faire, vérifier, agir ».

 Les différentes étapes :

Plan
Do
Amélioration continue
Act
Check

Etape 1 – Planifier : réunir les données propres à l’unité considérée (filiale,


département, section) permettant d’élaborer un plan de ce qui doit être accompli dans
un certain laps de temps. Les objectifs doivent être clairement exprimés, les moyens et
les ressources définis. Des indicateurs doivent permettre de suivre les progrès.
Cette étape importante doit nous amener à poser les questions :
 Quoi ? Choix du sujet, observation de la situation actuelle.
 Pourquoi ? Analyser les causes.
 QOQC ? Proposer des solutions.

Etape 2 – Faire : donner une suite par des actes au plan développé à l’étape
précédente : les actions requises sont intégrées dans les tâches quotidiennes par les
responsables de la section.

Etape 3 – Contrôler : contrôler les résultats de nos actions pour être certain que nous
avons accompli ce que nous avons prévu. Le contrôle doit être réactif pour prévenir
toute dérive.

Etape 4 – Agir : agir en apportant les changements nécessaires au plan pour mieux
satisfaire le client et stabiliser ce qui donne de bons résultats.

Le cercle PDCA crée une amélioration permanente dans le processus étendu et peut
être utilisé pour gérer tout sous-processus.

Si l’image de la roue PDCA traduit bien le processus itératif, il ne faut pas oublier que le
mouvement décrit une spirale : une fois un objectif atteint, le suivant devra être plus
ambitieux.

OFPPT/DRIF 32
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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Quand utiliser quel outil ?


La Résolution d'un problème s'articule autour de quatre thèmes principaux :
1- Choisir le sujet ou le problème à traiter.
2- Identifier, pondérer, classer les causes.
3- Rechercher, choisir, mettre en oeuvre les solutions.
4-Suivre et contrôler les résultats.
Pour chaque cas, l'utilisation d'un outil est décidée pour son rôle.

OUTILS
MATRICE
Phase
Démarche BRAINSTO CAUSES- VOTE DE LOGIGRAM
s QQOQCCP PARETO
RMING EFFETS PONDERE COMPATIB ME
ILITE
Lister un
problème *
Choisir un
problème * *
1 Poser le
problème:
situation
présente &
* * * *
future
Lister
toutes les
causes
possibles
* *
2 de l'écart
Détecter
les causes
majeures * * *
probables
Lister les
solutions *
3 Choisir
une
solution
* *
Mettre en
oeuvre la
solution et
4
controler * * *
les
résultats

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CHAPITRE 4 : LA CERTIFICATION QUALITE


A. GENERALITES

Introduction :

La certification peut être définie comme l' «action ayant pour objet de certifier par
un organisme neutre appelé tierce partie, par opposition à la première partie (le
fournisseur) et à la seconde partie (le client), au moyen d'un certificat de conformité ou
d'une marque de conformité, qu'une entité (produit, service, système, personne) est
conforme à des normes ou à des spécifications techniques déterminées» .

1. Etapes de la certification

Cette définition recèle trois éléments essentiels:


- La première étape consiste à choisir un référentiel par rapport auquel l'entité à
certifier est évaluée.
Pour que la certification soit compréhensible auprès du plus grand nombre, il
convient de prendre une référence commue. C'est ainsi que les normes se sont
imposées de fait comme un référentiel idéal, étant issues d'un large consensus. Ceci
étant rappelé, la préférence donnée aux normes, par rapport à d'autres spécifications
techniques, se trouve prolongée aujourd'hui par la préférence dont bénéficient les
normes internationales par rapport à des normes nationales. En effet, se référer à des
normes internationales permet à la certification d'augmenter sa compréhension et donc
sa portée.
- La deuxième étape, suggérée dans la définition de la certification, consiste donc
à évaluer la conformité de l'entité à certifier par rapport au référentiel retenu.
- La troisième étape comporte la délivrance du certificat, ainsi que son maintien
dans le temps.

2. Objectifs de la certification

L'utilisation de la certification peut être triple. Elle permet :


 Mieux acheter,
 mieux vendre,
 mieux réglementer
Elle permet de mieux acheter, en donnant au client, qu'il s'agisse d'une
entreprise ou d'un particulier, des informations factuelles, garanties par un organisme
neutre, et si possible, officiel, sur le produit ou les services qu'il achète.
Elle permet aussi de mieux vendre, car les entreprises qui bénéficient d'une
certification peuvent accéder dans de meilleures conditions au marché, dans la mesure
où cette certification leur permet de se démarquer de leurs concurrents, mieux que ne le
ferait une action promotionnelle plus classique. Le client est par nature méfiant vis-à-vis
des vertus dont peut se parer le fournisseur de son produit. Là encore, la caution
qu'apporte un organisme neutre peut emporter la décision, et faire gagner du temps à
chacun des deux partenaires.

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Elle permet enfin de mieux réglementer, car les pouvoirs publics, qui ont, entre
autres missions, d'assurer la santé, la sécurité et la protection de l'environnement,
doivent faire face, avec des moyens équivalents, voire en régression, à un marché qui
s'élargit à un rythme accéléré.

Ainsi, tout moyen permettant d'exercer d'une manière plus ciblée l'action
réglementaire est naturellement à encourager. Tels sont les trois éléments de nature à
justifier pleinement la certification qui s'est progressivement développée ces dernières
années et qui répondent notamment aux attentes de nombreux acheteurs publics ou
privés.

3. Les Types de Certification:

La certification est classée en trois types différents:


• la certification de personnes, attestant de leur compétence professionnelle au
regard de critères préétablis. On cite, dans ce cas, la certification des auditeurs
qui doivent se conformer aux règles qui régissent l'audit et qui sont contenues
dans la série des normes NM ISO 10011;
• la certification de produits ou services, attestant des caractéristiques
conformes à des spécifications techniques qui peuvent être normalisées;
• la certification d'entreprises, attestant la conformité du système qualité de
celles-ci à un référentiel (normes de la série NM ISO 9000).

B. CERTIFICATION DE PRODUIT

1. CONCEPTS DE BASE

a - QU'EST CE QUE LA CERTIFICATION DE PRODUIT?

C'est une reconnaissance par une partie tierce et indépendante que:


- Le produit est fabriqué conformément aux normes qui le régissent.
- Le suivi de la qualité du produit est assuré par les auto contrôles exercés par le
fabricants et par les visites de surveillance des agents de vérification.

b - QU'EST CE QUE LA MARQUE NM ?

C'est la preuve qu'un produit ou un service est conforme aux normes marocaines
le concernant. Elle est délivrée par le Ministère chargé de l'Industrie.

2 - AVANTAGES DE LA CERTIFICATION DES PRODUITS

• Promotion et amélioration de la qualité au sein de l'entreprise;


• Simplification du choix des produits pour les consommateurs et instauration
de la confiance chez eux;
• Amélioration de l'image de marque des produits;
• Meilleure identité aux produits nationaux à l'échelle internationale;
• Maintien de la qualité des produits et garantie de leur conformité aux normes

OFPPT/DRIF 35
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

qui les concernent;


• Amélioration de la compétitivité sur le marché extérieur et reconquête du
marché intérieur;
• Valorisation et amélioration des normes nationales;
• Dynamisation de l'activité des laboratoires.

3 - QUI SONT LES INTERVENANTS DANS LA CERTIFICATION DE PRODUIT?

a - Organisme certificateur
Le Ministère chargé de l'Industrie, en tant qu'organisme certificateur a pour rôle de :
 Attribuer le droit d'usage de la marque de conformité aux normes
marocaines.

 Surveiller, ultérieurement à l'attribution de la marque, le maintien de la


conformité aux normes.

b - Comités Techniques de Certification


Les Comités Techniques de Certification sont chargés de gérer les activités de la
certification des produits: désignation des agents de vérification, examen des rapports
de vérification et d'essais, décision de certification.

c - SNIMA

Le service de la Normalisation de Industrielle Marocaine (SNIMA) assure le


secrétariat des Comités Techniques de Certification.

d - Laboratoires
Les laboratoires sont désignés par les Comités Techniques de Certification et sont
chargés de réaliser les essais de conformité aux normes.

e - Agents de vérification

Le MClA dispose d'un corps d'auditeurs qualifiés qui sont chargés d'effectuer les visites
de vérifications et de prélever les échantillons nécessaires pour les essais

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C. PROCEDURE DE CERTIFICATION DE PRODUIT

1. SOUMISSION DE LA DEMANDE:

Toute entreprise désirant certifier son produit, conformément aux normes


marocaines le concernant doit soumettre au SNIMA une demande ainsi qu'un dossier
technique comprenant un descriptif du produit à certifier, la référence à une ou plusieurs
normes marocaines ainsi que la description de l'organisation et des moyens
d'autocontrôle utilisés.

2. EXAMEN DE LA RECEVABILITE DE LA DEMANDE:

Le SNIMA transmet la demande au comité technique de certification (CTC)


concerné. Celui -ci procède à l'étude de recevabilité en examinant les documents que
lui a adressés l'entreprise.

3. REALISATION DE LA VISITE DE VERIFICATION:

Le SNIMA désigne l'équipe de vérification compétente dans le domaine d'activité


concerné. Cette équipe peut être réduite à un seul agent de vérification (responsable de
vérification).
A la fin de la visite, le responsable de vérification (RV) prélève du stock du fabricant des
échantillons qu'il remet au laboratoire désigné par le CTC. Si cette opération n'est pas
effectuée durant la visite, les échantillons sont prélevés sur le circuit commercial.
L'entreprise doit ensuite définir les réponses qu'elle compte apporter aux remarques et
aux non-conformités détectées ainsi que le délai de leur mise en oeuvre. Le R V
prépare par la suite le rapport de vérification définitif et envoie un dossier de proposition
de décision au SNIMA qui le soumet au CTC pour décision.

4. DECISION DE CERTIFICATION:

Après examen du rapport de vérification et des résultats des essais, le CTC prend
la décision quant à l'octroi ou le refus de la marque de conformité aux normes
marocaines du produit concerné.
Le certificat de conformité aux normes marocaines est attribué par le Ministre
chargé de l'Industrie.
Suite à l'attribution du certificat, l'entreprise a le droit d'apposer la marque de
conformité sur les produits certifiés.

OFPPT/DRIF 37
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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8
ENTREPRISE COMITE TECHNIQUE DE
CERTIFACATION

1 2 3
8
5
SNIMA
4
8 9
4
MINISTRE CHARGE DE
AGENTS DE L’INDUSTRIE
VERIFICATION
6 10
7
LABORATOIRE PUBLICATION AU
BULLETIN OFFICIEL

SCHEMA SYNOPTIQUE DE LA CERTIFICATION DE PRODUIT

1- Déposition de la demande.
2- Soumission de la demande au CTC pour étudier sa recevabilité.
3- Si la demande est recevable: Désignation des agents de vérification.
4- Information de l'entreprise et des auditeurs désignés.
5- Réalisation de la visite de vérification et prélèvement d'échantillons.
6- Remise des échantillons pour essais
7- Envoi des rapports de vérification et d'essais au SNIMA qui les transmet au comité.
8- Transmission de la décision.
9- Attribution du certificat.
10- Publication au bulletin officiel

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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CHAPITRE 5 : LES NORMES ISO 9000


INTRODUCTION

Avant de s'engager dans un achat, le client selon ses besoins à satisfaire et l'idée
qu'il s'en fait, cherchera à choisir un fournisseur capable de le satisfaire dans les
meilleures conditions de prix, de délai et de qualité, et ceci d'autant plus qu'aujourd'hui
d'une manière générale, la loi fondamentale de l'offre et de la demande joue en faveur
du client, par l'abondance des possibilités d'approvisionnement qui lui sont offertes.
Pour toutes ces données, le client a un besoin fondamental qui passe avant toute
autre considération, ce besoin nous le connaissons, mais il est souvent jusqu'alors resté
"intuitif' et sa satisfaction s'obtient la plupart du temps au prix des expériences plus ou
moins réussies.

Ce besoin s'appelle: LA CONFIANCE. Avant de signer la commande, le client a


besoin d'avoir confiance dans la capacité du fournisseur (l'efficience) à lui apporter une
réponse satisfaisante. Ce besoin de confiance préalable au choix de son fournisseur se
satisfaisait assez facilement à une époque ou par la localisation des échanges, tous se
connaissent. Epoque où le "bouche à oreille" suffisait à colporter les services rendus et
à établir ainsi la renommée de tel ou tel artisan.

Aujourd'hui, l'explosion permanente du cercle des connaissances, la complexité


des nouveaux besoins qui apparaissent, l'implosion des frontières, la réduction des
distances de la planète, des moyens de communication qui font qu'à tout instant de
nouvelles relations client fournisseur s'établissent entre des hommes qui l'instant
d'avant s'ignoraient totalement, tout ceci change les modes traditionnels sur lesquels la
confiance s'établissait.
Donner confiance à son client passe par la démonstration «que l'on saura mettre
en œuvre les compétences nécessaires pour lui donner satisfaction», cette
démonstration s'appuie sur des règles simples de bon sens qui n'ont pas un caractère
novateur si on les considère séparément, mais qui constituent un "système cohérent"
lorsqu'elles sont réunies dans un système ou un programme général. Un système pour
avoir et donner confiance : L'ASSURANCE DE LA QUALITE.

L'assurance de la qualité se fait suivant un référentiel établi qui permettra la


comparaison lors de l'évaluation du fournisseur par son client. Il appartiendra au
fournisseur motivé de démontrer la cohérence et l'efficacité de son organisation vis-à-
vis de ce référentiel.

A. REFERENTIEL INTERNATIONAL: les normes de la série ISO 9000

L'ISO (International Organisation for Standardization) est une fédération


mondiale d'organismes nationaux de normalisation ayant pour but de contribuer au
développement de la normalisation et ce, pour simplifier entre les pays les échanges
de produits et de i services. A la fin de 1996, l'ISO regroupait 85 pays membres et 25 1
pays associés. Son Secrétariat Central se trouve à Genève. Les : intérêts marocains y

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Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

sont représentés par le SNIMA, le Service de ! Normalisation industrielle Marocain


rattaché au Ministère chargé de l'Industrie.

L'ISO est en charge de l'élaboration des normes internationales dans tous les
domaines à l'exception des secteurs électrique et électronique qui sont, eux, traités par
la CEI (Commission Electrotechnique Internationale). A ce jour, l'ISO a élaboré plus de
9000 normes ayant toutes vocation à être mises en œuvre sur la base du volontariat.

B. LES PRINCIPES DE MANAGEMENT DE LA QUALITE

Les huit principes de management de la qualité sont définis dans :


- ISO 9000, 2000 : Systèmes de management de la qualité – Principes essentiels et
vocabulaire
- ISO 9004, 2000 : Systèmes de management de la qualité – Lignes directrices pour
l'amélioration des performances.

Le document reprend ci-après l'énoncé normalisé des principes tels qu'ils figurent dans
l'ISO 9000 : 2000 et l'ISO 9004 : 2000. Il donne un certain nombre d'exemples des
avantages à retirer de leur mise en pratique et des actions entreprises d'ordinaire par la
direction pour appliquer les principes destinés à améliorer les performances de
l'organisme.

Principe 1 – Orientation client


Les organismes dépendent de leurs clients, il convient donc qu'ils en comprennent les
besoins présents et futurs, qu'ils satisfassent leurs exigences et qu'ils s'efforcent d'aller
au-devant de leurs attentes.

Avantages clés :

• Augmentation des recettes et des parts de marché résultant de la souplesse et de la


rapidité des réactions face aux opportunités du marché.
• Efficacité accrue dans l'utilisation des ressources de l'organisme pour augmenter la
satisfaction du client.
• Plus grande loyauté des clients conduisant à un renouvellement des relations
d'affaires

Aspects découlant de ce principe :


• Cerner et comprendre les besoins et les attentes du client.
• Assurer que les objectifs de l'organisme sont en phase avec les besoins et les
attentes du client.
• Exposer les besoins et les attentes du client dans tout l'organisme.
• Mesurer la satisfaction du client et agir sur les résultats.
• Gérer méthodiquement les relations avec le client.
• Assurer, dans la démarche visant la satisfaction de la clientèle, une approche
équilibrée avec autres parties intéressées (notamment les propriétaires, les
employés, les fournisseurs, les financiers, les collectivités locales et la société dans
son ensemble).

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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Principe 2 – Leadership

Les dirigeants établissent la finalité et les orientations de l'organisme. Il convient qu'ils


créent et maintiennent un environnement interne dans lequel les personnes peuvent
pleinement s'impliquer dans la réalisation des objectifs de l'organisme.

Avantages clés :

• Les buts et objectifs de l'organisme sont compris par le personnel et le motivent.


• Les activités sont évaluées, alignées et mises en œuvre de façon unifiée.
• Les défauts de communication entre les différents niveaux d'un organisme sont
réduits au minimum.

Aspects découlant de ce principe :

• Prendre en compte des besoins de toutes les parties intéressées notamment


• les clients, les employés, les fournisseurs, les financiers, les collectivités locales
et la société dans son ensemble.
• Établir une vision claire du futur de l'organisme.
• Définir des objectifs et des cibles réalisables.
• Créer et entretenir des valeurs communes et des modèles de comportement
fondés sur l'équité et l'éthique à tous les niveaux de l'organisme.
• Établir la confiance et éliminer les craintes.
• Fournir au personnel les ressources et la formation nécessaires et la liberté
d'agir de manière responsable.
• Susciter, encourager et reconnaître les contributions des individus.

Principe 3 – Implication du personnel

Les personnes à tous niveaux sont l'essence même d'un organisme et une totale
implication de leur part permet d'utiliser leurs aptitudes au profit de l'organisme.
Avantages clés :
• Personnel motivé, impliqué et engagé pour l'organisme.
• Innovation et créativité pour atteindre les objectifs de l'organisme.
• Membres du personnel responsables de leurs performances individuelles.
• Personnel soucieux de participer et de contribuer à l'amélioration continue

Aspects découlant de ce principe :


• Le personnel comprend l'importance de sa contribution et de son rôle dans
'organisme.
• Le personnel identifie ce qui freine ses performances.
• Le personnel accepte d'être responsabilisé et d'assumer sa part de
responsabilité à résoudre les problèmes.
• Le personnel évalue sa performance par rapport aux buts et objectifs individuels.
• Le personnel recherche activement des occasions d'accroître sa compétence,
ses connaissances et son expérience.
• Le personnel partage librement le savoir-faire et l'expérience.

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

• Le personnel débat ouvertement des problèmes et des questions.

Principe 4 – Approche processus

Un résultat escompté est atteint de façon plus efficiente lorsque les ressources et
activités afférentes sont gérées comme un processus.

Avantages clés :

• Coûts et durées de cycle réduits par l'utilisation efficace des ressources.


• Résultats améliorés, cohérents et prévisibles.
• Focalisation sur les opportunités d'amélioration et classement par ordre de
priorité.

Aspects découlant de ce principe :

• Définition systématique des activités nécessaires pour obtenir un résultat désiré.


• Établissement de responsabilités claires pour la gestion des activités clés.
• Analyse et mesure du potentiel des activités clés.
• Identification des interfaces des activités clés avec et entre les différentes
fonctions de l'organisme.
• Focalisation sur les facteurs (notamment les ressources, les méthodes et les
matériels) qui amélioreront les activités clés de l'organisme.
• Évaluation des risques, des conséquences et des impacts des activités sur les
clients, les fournisseurs et d'autres parties intéressées.

Principe 5 – Management par approche système

Identifier, comprendre et gérer des processus corrélés comme un système contribue à


l'efficacité et l'efficience de l'organisme à atteindre ses objectifs.

Avantages clés :

• Intégration et alignement des processus qui permettront d'atteindre au mieux les


résultats désirés.
• Aptitude à focaliser les efforts sur les processus clés.
• Conférer aux parties intéressées la confiance dans la cohérence, l'efficacité et
l'efficience de l'organisme.

Aspects découlant de ce principe :

• Structuration du système pour atteindre les objectifs de l'organisme de la façon la


plus efficace et efficiente.
• Compréhension des interdépendances entre les processus du système.
• Approches structurées avec harmonisation et intégration des processus.
• Assurer une meilleure compréhension des rôles et des responsabilités
nécessaires pour réaliser les objectifs communs et réduire ainsi les blocages
inter-fonctionnels.

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

• Comprendre les possibilités organisationnelles et établir avant d'agir les


contraintes liées aux ressources.
• Cibler et définir comment devraient s'opérer des activités particulières au sein
d'un système.
• Amélioration continue du système par le biais de mesures et d'évaluations.

Principe 6 – Amélioration continue

Il convient que l'amélioration continue de la performance globale d'un organisme soit un


objectif permanent de l'organisme.

Avantages clés :

• Avantage concurrentiel grâce à des capacités organisationnelles améliorées.


• Alignement des activités d'amélioration à tous les niveaux par rapport aux
objectifs stratégiques de l'organisme.
• Souplesse et rapidité de réaction face aux opportunités.

Aspects découlant de ce principe :

• Utilisation d'une approche cohérente à l'ensemble de l'organisme en vue de


l'amélioration continue des performances de l'organisme.
• Assurer la formation du personnel aux méthodes et outils d'amélioration
continue.
• L'amélioration continue des produits, processus et systèmes, devient un objectif
de chaque individu dans l'organisme.
• Établir des buts afin d'orienter l'amélioration continue et des mesures pour en
assurer le suivi.
• Reconnaître et prendre acte des améliorations.

Principe 7 – Approche factuelle pour la prise de décision

Les décisions efficaces se fondent sur l'analyse de données et d'informations.

Avantages clés :

• Décisions bien informées.


• Meilleure aptitude à démontrer l'efficacité des décisions antérieures par référence
à des données factuelles enregistrées.
• Augmenter l'aptitude à examiner, mettre en cause et changer les opinions et les
décisions.

Aspects découlant de ce principe :

• Garantir que les données et les informations sont suffisamment exactes et


fiables.
• Rendre les données accessibles à ceux qui en ont besoin.
• Analyser les données et les informations à l'aide de méthodes valides.

OFPPT/DRIF 43
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

• Prises de décisions et actions fondées sur une analyse factuelle, équilibrée par
l'expérience et l'intuition.

Principe 8 – Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs

Un organisme et ses fournisseurs sont interdépendants et des relations mutuellement


bénéfiques augmentent les capacités des deux organismes à créer de la valeur.

Avantages clés :

• Aptitude accrue à créer de la valeur pour les deux parties.


• Souplesse et rapidité des réactions face à l'évolution du marché ou des besoins
et des attentes du client.
• Optimisation des coûts et des ressources.

Aspects découlant de ce principe :

• Établir des relations qui équilibrent les gains à court terme et des considérations
à long terme.
• Mise en commun des acquis et des ressources avec les partenaires.
• Identifier et choisir les fournisseurs clés.
• Communication claire et ouverte.
• Partage d'information et des plans futurs.
• Établir des activités communes de développement et d'amélioration.
• Inspirer, encourager et reconnaître les améliorations et les réalisations des
fournisseurs.

C. LES NORMES ISO 9000 V 2000 ET ISO 14000

Dans le domaine intégré « Qualité, Sécurité, Environnement » (QSE), on distingue les


normes suivantes :

• ISO 9001 : pour la conception, le développement, la production, l'installation et


le service après-vente.
• ISO 9004 : systèmes de gestion de la qualité - Lignes directrices pour
l'amélioration de la performance.
• ISO 14001 : pour la protection de l'environnement.
• ISO 19011 : lignes directrices relatives aux audits de systèmes de gestion
qualité et environnemental.
• Il existe également un certain nombre de normes basées sur l'ISO 9000 ou l'ISO
14000 et spécifiques à un secteur d'activité ou à un produit. On peut citer par
exemple la norme ISO/TS 16949 dans l'automobile, la norme EN 9100 dans
l'aéronautique et la norme ISO 13485 pour les dispositifs médicaux.

La norme ISO 9001:2000 représente une étape vers une gestion de la Qualité totale
en s'écartant de l'esprit assurance qualité des versions 1987 et 1994. Dans un sens,
on peut dire que cette nouvelle version s'attache plus au fond (orientation client,
approche système, amélioration continue) qu'à la forme.

OFPPT/DRIF 44
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Les entreprises de services sont généralement intéressées à appliquer la norme ISO


9001 en conjonction avec les lignes directrices de la norme ISO 9004. La deuxième
phase du cycle de vie d'un produit (mise au rebut ou recyclage en fin de cycle de vie)
impose plutôt de passer par la norme ISO 14001

D. LES ORGANISMES CERTIFICATEURS

A titre indicatif, la liste des organismes de certification accrédités pour la certification


des systèmes qualité est la suivante :

• AFAQ : Association Française pour l'Assurance de la Qualité ;


• [ASCII QUALITATEM SARL], PME française créée en mars 1994;
• Bureau Veritas Certification : L'organisme « BVQI » (Bureau Véritas Quality
International) est devenu Bureau Véritas Certification depuis le 20 septembre
2006 : BVQI vous offre une solution globale de certification. Toutes les
orientations stratégiques de votre entreprise peuvent être certifiées : La Qualité,
la Santé/ la Sécurité, l'Environnement et la Responsabilité Sociale.
Présent dans 110 pays, BVQI a émis plus de 50 000 certificats dans le monde
entier et détient 30 accréditations nationales ou internationales.
Les experts de BVQI travaillent aux côtés de toutes les entreprises et prennent
en considération leurs besoins particuliers. Nos certifications sont volontaires,
basées sur des référentiels standards (ISO 9001, ISO 14001), sectoriels (EN
9100, ISO/TS 16949) ou créées sur-mesure (Certification de Services).
Leader mondial dans le domaine de l'Environnement, BVQI détient des
accréditations dans 14 pays, pour la norme ISO 14001 et a certifié le système
de management environnemental de plus de 5 000 entreprises.
• CONTROL UNION INSPECTIONS FRANCE, spécialiste de la filière agro-
alimentaire
• LRQA : Lloyd's Register Quality Assurance ;
• UTAC : Union Technique des Automobiles du motocycle et du Cycle ;
• SGS-ICS SA : Société Générale de Surveillance - International Certification
Service ;
• DNV : DNV Certification France = Det Norske Veritas Certification France ;
• AOQC MOODY France ;
• AB CERTIFICATION PME française ;
• DEKRA Certification ;
• BCS Certification PME française, basée à Lyon ;
• AFNOR CERTIFICATION, France

OFPPT/DRIF 45
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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CHAPITRE 6 : LES COUTS DE NON QUALITE


A. QUELQUES CHIFFRES

Les coûts résultant de la non qualité représentent :

 10 à 30 % du Chiffre d'affaires ; (20 % en France, 10 % aux USA, 5% au Japon)


 15 à 40 % de la valeur ajoutée
 une perte annuelle de 300 milliards de francs par an en France (source Ministère de
l'Economie et des Finances)
 Jusqu'à 40 000 F par salarié par an, quelques fois plus....

B. Définition

Suivant la norme AFNOR NF X 50-126, qui sert de guide d'évaluation des coûts résultant de la
non qualité,

COUTS DE LA
NON QUALITE

Coûts de Coûts Coûts Coûts


prévention d'évaluation d'erreur d'erreur
externe interne

Dépenses volontaires pour Dépenses obligatoires génératrices de


prévenir et évaluer la qualité frais inutiles qui sont les
conséquences de manque de qualité

Le Coût d'obtention de la qualité =


coûts des anomalies coûts des anomalies coûts de coûts de
internes externes détection prévention.

Les objectifs de la mesure du COQ (Coût d'Obtention de la Qualité) sont triples :

 Mesurer le bilan économique de la qualité au sein de l'entreprise


 Identifier et justifier les actions d'amélioration à mettre en oeuvre
 Evaluer ultérieurement les progrès réalisés par l'entreprise

La diminution du COQ par des actions sur la qualité entraîne une augmentation de la
valeur ajoutée utile, donc du profit pour l'entreprise.

OFPPT/DRIF 46
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C. Classification des coûts résultant de la non qualité

1. Anomalies internes concernent les frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas
aux exigences de qualité avant d'avoir quitté l'entreprise.

 Rebuts (coûts des produits + frais de manutention, stockage)


 Déclassement sur produits finis ou en cours
 Retouches, reconditionnement, réparations
 Pertes dues aux achats inemployables
 Coûts des accidents de travail
 Coûts de rotation de personnel, absences
 Coûts des pannes / machines
 Pollution, élimination des effluents (mauvaises odeurs)
 Procédés superflus (inutiles)
 Perte d'énergie
 Surstock (surfaces immobilisées)
 Erreur de spécification
 Manque d'outillage adapté
 Inefficacité des réunions
 Délais non tenus
 Devis incomplets
 Factures en retard
 défaillances fournisseur
 Réetude des cahiers des charges

2. Anomalies externes concernent les frais encourus lorsque le produit ne répond pas
aux exigences de qualité après avoir quitté l'entreprise

 Réclamations clients
 Coûts de garantie (SAV)
 Remises ou ristournes
 Pénalités de retard
 Agios pour non respect des délais

3. Coûts de détection concernent les dépenses engagées pour vérifier la conformité


des produits aux exigences de qualité, c'est-à-dire pour financer la recherche des
anomalies.

 Salaires et charges liés aux vérifications


 Fournitures diverses et produits détruits pour essais utilisés pour l'évaluation
du produit
 Amortissement du matériel de contrôle et d'essais utilisés pour l'évaluation du
produit
 Frais d'étalonnage

4. Coûts de prévention concernent les investissements humains et matériels


engagées pour vérifier, prévenir et réduire les anomalies ou défaillances, c'est-à-dire
pour financer les actions menées au niveau des causes des anomalies.

 Evaluation des fournisseurs

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 Sensibilisation, motivation et formation à la qualité et à la gestion de la qualité


 SPC, Analyse de la valeur
 Audit interne
 Audit externe
 Maintenance préventive

A ces coûts il faudrait rajouter les pertes d'image de marque (= perte de clientèle), de
démobilisation des salariés, de découragement de l'encadrement, de défaitisme et torts
et dommages divers.

D. Tableaux de bord

Des tableaux de bord peuvent aider à déterminer et évaluer mensuellement les coûts
encourus de la non qualité. Il s'agit de reprendre les grandes catégories énoncées par
la Norme NF X 50-126.

Le calcul des coûts s'appuie sur des données qui existent dans l'entreprise ou en
externe et qu'il faut collecter auprès des personnes de l'entreprise habilitées à disposer
des informations permettent d'effectuer ou dévaluer le chiffrage. Les services dédiés à
la comptabilité ou au contrôle de gestion constituent une source non négligeable, de
même que la consultation des documents administratifs, techniques ou commerciax,
ainsi que les enquêtes de satisfaction réalisées auprès des clients.

Les tableaux de synthèse suivant peuvent étayer cette analyse : Exemple pour les coûts
liés aux défaillances internes .

Coût des anomalies internes


 Relevé

CRITERES MONTANT EN
SECTEUR QUOI ? FREQUENCE
SOURCES KDH
Rebuts Production Nombre / semaine -
Temps de réparation sur les
Réparations Test produits + charges
/ semaine -

Retouches Finishing Temps de retouche Ponctuelle -


Durée intervention main d'oeuvre
Maintenance
Production + pièces de rechanges + contrat / mois -
curative intervention extérieure
Salaires et charges +
Absentéisme Production remplacements
/ mois -
 Tableau de suivi

Pertes subies Période du / / 2004 au / / 2004


COUTS COUTS COUTS COUTS
MENSUELS MENSUELS MENSUELS TRIMESTRIELS
REBUTS - - - -
REPARATIONS - - - -
RETOUCHES - - - -
MAINTENANCE - - - -

OFPPT/DRIF 48
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ABSENTEISME - - - -
TOTAL - - - -
% CA
 Ratios

L'évaluation du COQ / CA, par rapport à la valeur ajoutée (VA) et par effectif s'établit à
l'aide des ratios suivants : les valeurs figurant dans le tableau sont à titre d'exemple.

CHIFFRES D'AFFAIRES (CA) HT 4 887 KDH


VALEUR AJOUTEE (VA) 3959 KDH
TOTAL DES COUTS DE DETECTION 184, 4 KDH
Total 1 :
TOTAL DES COUTS DE PREVENTION 32,6 KDH
Total 2 :
TOTAL DES COUTS DE CONFORMITE Total 1 + 218 KDH
Total 2 : (Coût de DETECTION + Coût de PREVENTION)
TOTAL DES DEFAILLANCES EXTERNES 143,3 KDH
Total 3 :
TOTAL DES DEFAILLANCES INTERNES 754,3 KDH
Total 4 :
TOTAL DES COUTS DE NON CONFORMITES Total 3 + 896,6 KDH
Total 4 : (Coût de Défaillances Internes et Externes)
C.O.Q Total 1 + Total 2 + Total 3 + Total 4 = 1114, 6 KDH
C.O.Q / CA x 100 = 1114,6 / 4887 soit 22,8 % du CA
C.O.Q / VA x 100 = 1114,6 / 3959 soit 28,1 % de la VA
25 920 DH par
C.O.Q /Effectif Interne x 100 = 1114,6 / 43 soit
personne
Le coût d'obtention de la qualité vient en diminution de la valeur ajoutée de l'entreprise
pour arriver à la valeur ajoutée utile

E. LE PLAN D'ACTION DE REDUCTION DES COUTS DE LA NON-QUALITE :

-La décision et l’objectif de la Direction,


-La constitution de l’équipe,
-La définition du périmètre concerné,
-La formation de l’équipe,
-L’identification des coûts,
-La mesure et la hiérarchisation des coûts,
-Le programme des opérations d’améliorations,
-La recherche et la suppression des causes,
-La mise en œuvre des actions,
-Le suivi et la mesure des résultats

OFPPT/DRIF 49
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LA SECURITE AU
AU TRAVAIL

OFPPT/DRIF 50
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CHAPITRE 1 : LA SANTE AU
AU TRAVAIL
1) Qu’est-ce qu'une maladie professionnelle?

Une maladie professionnelle est un problème de santé causé


par l'exposition à un danger pour la santé au travail.

Voici quelques dangers pour la santé présents au travail, qui peuvent être la cause de
maladies professionnelles :

• la poussière, les gaz ou les vapeurs;


• le bruit;
• les substances toxiques (les poisons);
• les vibrations;
• les radiations;
• les microbes ou les virus infectieux;
• les températures trop chaudes ou trop froides;
• la pression de l'air anormalement basse ou élevée.

2) Renseignez-vous sur ces maladies professionnelles :

1. Maladies reliées à l'amiante


2. Asthme professionnel
3. Campylobactériose
4. Dermatite de contact professionnel
5. Maladies causées par le contact avec le sang ou d'autres
liquides organiques
6. Silicose

Les dangers pour la santé présents au travail peuvent déclencher dans l'organisme les
trois types de réactions suivantes :

• Les réactions immédiates ou aiguës, comme les nausées ou l'essoufflement,


peuvent être causées par un seul événement, tel qu'un déversement accidentel
de produits chimiques. Normalement, les réactions de ce type ne sont pas
permanentes.
• Les réactions progressives, comme l'asthme ou les dermatites (réactions
cutanées), peuvent empirer et persister lorsque l'exposition se prolonge durant
des jours, des semaines ou des mois. Ces réactions ont tendance à durer
longtemps.
• les réactions retardées ou les réactions qui prennent beaucoup de temps à
apparaître, comme le cancer du poumon ou la déficience auditive, peuvent être
causées par une activité professionnelle ou par une exposition prolongée à une
substance donnée. Ces réactions peuvent apparaître longtemps après
l'exposition.

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2-1) Maladies reliées à l'amiante :

Qu'est-ce qu'une maladie reliée à l'amiante?

Les maladies reliées à l'amiante sont causées par l'inhalation de l'amiante. Certaines
maladies reliées à l'amiante ne vous rendent pas malade. D'autres peuvent vous rendre
très malade ou entraîner la mort. Voici les types les plus courants de maladies reliées à
l'amiante :

• maladies pleurales bénignes;


• plaques pleurales;
• amiantose;
• mésothéliome;
• cancer des poumons;

Des études lient aussi l'exposition à l'amiante aux cancers du larynx et du système
digestif. L'œsophage, l'estomac et le côlon font partie du système digestif.

La plupart des maladies reliées à l'amiante sont incurables. Toutefois, elles peuvent être
prévenues.

Qui peut contracter une maladie reliée à l'amiante?

• les travailleurs de la construction qui s'occupent de la démolition, les tuyauteurs,


les isolateurs, les chaudronniers et les réparateurs;
• les travailleurs des mines d'amiante et de talc;
• les travailleurs de chantier naval;
• les travailleurs de centrale électrique;
• les mécaniciens de freins;
• les travailleurs qui fabriquent des produits contenant de l'amiante comme les
briques réfractaires, la peinture ignifuge et l'amiante-ciment;
• les pompiers et les autres travailleurs des services d'urgence.

Comment se contracte une maladie reliée à l'amiante?

L'amiante est un danger lorsqu'il est en suspension dans l'air. Les fibres d'amiante sont
présentes dans l'air seulement lorsqu'elles sont manipulées ou que les matériaux
contenant de l'amiante sont endommagés, coupés ou broyés. Les isolants et autres
produits connexes peuvent se détériorer et libérer des fibres d'amiante dans l'air.
Toutefois, si l'amiante est sous forme solide et que cette matière n'est pas
endommagée, il n'y a pas de raison de s'inquiéter.

Les fibres d'amiante restent longtemps dans l'air (en suspension) ou dans l'eau. Elles
sont si petites qu'elles sont faciles à respirer (inhaler) ou à avaler. Elles pénètrent
ensuite facilement dans les tissus de votre corps.

Les fibres d'amiante sont résistantes et restent dans votre corps pendant des années.
Lorsque vous respirez de l'amiante, certaines fibres se logent dans vos poumons. Ceux-
ci peuvent se débarrasser de certaines d'entre elles, mais de nombreuses fibres
resteront.

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Maladies reliées à l'amiante

Maladies pleurales bénignes


Pour une raison que nous ignorons, certains travailleurs exposés à de l'amiante
contractent seulement l'une des maladies bénignes de la plèvre. La plèvre est la
membrane située entre les poumons et les côtes. Une maladie bénigne est une maladie
qui n'évolue pas et qui n'est pas mortelle.

 Amiantose

L'amiantose est causée par l'accumulation de tissus cicatriciels dans les poumons. Elle
provient des efforts faits par votre corps pour éliminer les fibres d'amiante que vous
avez respirées. Ces fibres causent une inflammation des poumons. Vous pouvez
contracter l'amiantose de deux façons :

• par de nombreuses expositions à l'amiante sur une courte période,


• par de courtes expositions sur une longue période.

Les principaux symptômes de la maladie sont l'essoufflement et la toux. Vos poumons


se cicatrisent et d'épaississent. Ils ont alors de la difficulté à se dilater et à se contracter
lorsque vous respirez. Parfois, le débit sanguin aux poumons est moins élevé, ce qui
peut faire grossir votre cœur. L'amiantose peut s'aggraver. Même lorsque vous n'êtes
plus exposé à l'amiante, ce produit peut vous rendre malade ou entraîner votre décès.

Les travailleurs qui sont atteints d'amiantose peuvent également être atteints d'un
mésothéliome ou du cancer des poumons. L'amiantose est incurable, et il n'existe
aucun traitement approprié. On peut seulement traiter ou réduire certains des pires
symptômes de la maladie.

 Cancer des poumons

Les risques de cancer des poumons sont plus élevés chez les travailleurs de l'amiante.
Plus vous respirez de l'amiante, plus vous risquez d'avoir le cancer des poumons.

Des études révèlent que les travailleurs qui fument et sont exposés à l'amiante ont
davantage de risques d'être atteints du cancer des poumons. Toutefois, les travailleurs
de l'amiante qui ne fument pas risquent quand même de le contracter. Il peut s'écouler
jusqu'à 30 ans entre la première exposition à l'amiante et l'apparition du cancer.

Les symptômes du cancer des poumons sont :

• une toux chronique et l'enrouement;


• des crachats de sang;
• l'essoufflement.

Si vous avez l'un de ces symptômes, consultez votre médecin pour savoir si vous êtes
atteint du cancer des poumons.

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 Mesothéliome

Le mesothéliome est une forme rare de cancer. Il peut se manifester si vous avez été
exposé à l'amiante par le passé. Le cancer se développe normalement dans la plèvre,
qui est une membrane située entre les poumons et les côtes. Le mésothéliome
péritonéal affecte la membrane qui entoure les organes de l'abdomen. Si vous avez été
souvent exposé à l'amiante, vous risquez davantage de contracter le mésothéliome
péritonéal.

Entre la première exposition à l'amiante et l'apparition du mésothéliome, il peut s'écouler


de 15 à 50 ans. Chez la plupart des gens, cette maladie apparaît seulement après 35
ou 40 ans. Le mésothéliome entraîne la mort de 4 à 24 mois après son apparition. Les
principaux symptômes de cette maladie sont la douleur, l'essoufflement et la faiblesse.

Votre médecin ou spécialiste peut aussi mettre au point un programme de surveillance


médicale. Votre médecin surveillera davantage votre état ou vous adressera à un
spécialiste.

Aux termes des règlements relatifs à l'amiante dans les chantiers de construction et les
bâtiments et dans la rénovation, l'employeur doit déclarer au médecin ministère du
Travail de la province le nombre d'heures auxquels les travailleurs sont exposés à
l'amiante

2-2) Asthme et travail :

 Qu'est-ce que l'asthme?

L'asthme est une maladie qui affecte les voies aériennes des poumons. Les personnes
atteintes d'asthme subissent des crises qui rendent la respiration difficile. Elles
ressentent une sensation d'oppression thoracique, accompagnée de toux et d'une
respiration sifflante. Parfois, les symptômes cessent pour revenir plus tard. Chez
certaines personnes, l'asthme peut être grave et même entraîner la mort.

L'asthme professionnel est lié au travail. Vous pouvez contracter l'asthme en raison de
votre travail si vous respirez (inhalez) au travail certaines poussières et vapeurs de
produits chimiques qui déclenchent des crises. Les personnes qui travaillent avec des
produits chimiques, des animaux ou des oiseaux ou qui sont exposées à la poussière
peuvent contracter l'asthme professionnel (voir le tableau ci-dessous). Cependant, la
plupart des travailleurs qui font ce genre de travail ne deviennent pas asthmatiques.

Les personnes déjà atteintes d'asthme peuvent subir une aggravation de leur état. Si
une matière utilisée au travail a empiré l'état asthmatique d'une personne, elle est
atteinte d'asthme aggravé par le travail.

L'asthme est incurable. On peut le traiter en prenant les médicaments appropriés et en


évitant les matières qui déclenchent les crises d'asthme.

L'asthme relié au travail peut être prévenu.

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 Qui contracte l'asthme en raison du travail?

Matières utilisées Type de travailleurs


Céréales, farines, Pâtissiers, meuniers, ensacheurs et manutentionnaires de grains
plantes et gommes de café, jardiniers, ouvriers d'usine de fabrication de cigarettes.
Produits chimiques Travailleurs de la santé, ajusteurs d'aéronefs, ouvriers de
brasserie, soudeurs de câbles en aluminium, travailleurs de
l'électronique, teinturiers de fourrure, travailleurs de laboratoire.
Animaux, insectes, Éleveurs d'oiseaux, entomologistes, plumeurs, travailleurs de
champignons minoteries, pâtissiers, travailleurs agricoles, employés de
transformation de crabes des neiges et d'œufs, manutentionnaires
de grains, ostréiculteurs, éleveurs de pigeons.
Isocyanates et Constructeurs de bateau, fabricants de matériaux mousse,
métaux employés de bureau, travailleurs d'usine de matières plastiques,
fabricants de réfrigérateurs, fabricants et utilisateurs de toluène
diisocyanate (TDI), imprimeurs, lamineurs, étameurs, fabricants de
jouets, cimentiers, nickeleurs, joailliers.
Drogues et Fabricants de détergents, technologistes alimentaires, travailleurs
enzymes de laboratoire, travailleurs de l'industrie pharmaceutique,
travailleurs de l'industrie de la volaille.
Bois Finisseurs de bois, charpentiers-menuisiers, travailleurs de scierie,
travailleurs du bois, modeleurs.

 Quels sont les types d'asthme professionnel?


Il y a deux types d'asthme : allergique et non allergique.

L'asthme allergique

L'asthme allergique met en cause le système immunitaire. Celui-ci protège votre corps
de ce qui peut vous rendre malade.

Lorsque vous respirez (inhalez) des substances étrangères, votre corps produit pour les
détruire des protéines appelées anticorps. Les substances étrangères comprennent la
poussière céréalière, les champignons et les vapeurs de solvant. Parfois, votre corps
réagit étrangement aux anticorps. Cela vous rend sensible à la substance que vous
respirez. Les voies aériennes peuvent enfler, et les muscles se contracter. Il devient
difficile de respirer.

L'asthme allergique est le type d'asthme professionnel le plus courant. Vous pouvez
devenir sensible à une substance après seulement un contact, ou après de nombreux
contacts pendant une longue période. Certaines substances déclenchent une crise
d'asthme chez les travailleurs déjà atteints de cette maladie. L'asthme allergique peut
causer une crise d'asthme très grave qui peut entraîner la mort.

L'asthme non allergique

L'asthme non allergique modifie les voies aériennes des poumons de la même façon
que l'asthme allergique. Vous pouvez contracter l'asthme non allergique au travail après

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être entré en contact avec un irritant qui affecte vos poumons. Les irritants comprennent
les infections thoraciques ou la grippe, l'exercice, l'air froid ou les changements
soudains de température.

L'asthme non allergique est le résultat d'une seule exposition très élevée à un irritant.
Un contact répété avec des irritants mineurs peut également causer ce type d'asthme.

2-3) Campylobacter :

Qu'est-ce que le campylobacter?

Le campylobacter est souvent appelé « campy ». C'est une famille de bactéries qui
infestent les intestins. La maladie est nommée « campylobactériose ». Les symptômes
de la maladie sont :

• une diarrhée légère à grave ou sanglante;


• des nausées et des vomissements;
• une douleur gastrique;
• de la fièvre;
• des maux de tête;
• un malaise général ou la sensation de ne pas être bien portant.

Le campylobacter est une cause commune de diarrhée. À l'échelle mondiale, près de


14 % des cas de diarrhée chez les humains sont causés par le campylobacter.

La douleur gastrique et les crampes peuvent être si intenses que la personne a


l'impression d'avoir l'appendicite. Dans les cas très graves, le campylobacter cause
l'arthrose, la méningite, la septicémie et des convulsions. Toutefois, certaines
personnes ne sont pas malades après avoir été infectées au campylobacter.

C'est lors de la première infection au campylobacter qu'on se sent le plus mal. Si vous
êtes infecté à nouveau, vous ne vous sentirez pas aussi malade, mais vous pourrez
contaminer les autres. Pour cette raison, vous devez soigner votre maladie rapidement
pour éviter de contaminer vos compagnons de travail et votre famille. La
campylobactériose est facile à guérir.

L'infection au campylobacter reliée au travail peut être prévenue.

 Qui contracte l'infection à campylobacter?

Les travailleurs qui risquent le plus d'être contaminés par le campylobacter sont :

• ceux qui travaillent dans la transformation de produits alimentaires ou dans un


restaurant et les traiteurs qui manipulent et préparent les aliments crus.
• les travailleurs agricoles;
• les travailleurs des garderies;
• le personnel de laboratoire travaillant avec des animaux;
• les vétérinaires, techniciens et aides vétérinaires;
• le personnel hospitalier effectuant l'examen endoscopique de patients infectés ou
nettoyant les instruments utilisés;

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• toute personne ayant été en contact avec une personne infectée et n'ayant pas
de bonnes pratiques d'hygiène.

 Comment contracte-t-on l'infection au campylobacter?

La plupart des personnes sont contaminées par le campylobacter après un contact


direct avec des déchets d'origine humaine infectés. On peut être contaminé par des
déchets d'origine humaine, des animaux de fermes ou de laboratoires, des oiseaux
sauvages ou des animaux domestiques, comme la volaille, les bovins, moutons,
chèvres, cochons, singes, chiens, chats, hamsters et autres rongeurs.

On peut contracter la campylobactériose :

• en avalant (ingérant) n'importe quelle partie de carcasse, de viande crue ou de


volaille qui a été contaminée par des déchets animaux;
• si l'on ne se lave pas les mains avant de manger, boire ou fumer après avoir
touché :
o de la viande ou de la volaille crue contaminée par des déchets infectés;
o des jus de viande ou de volaille crues contaminées;
o un autre aliment contaminé après un contact avec une planche à
découper ou des ustensiles mal lavés après utilisation avec de la viande
ou de la volaille infectées;
o des déchets provenant d'animaux infectés.

Certains types de campylobacter peuvent être transmis d'une personne à l'autre.

La période d'incubation de la campylobactériose est de un à sept jours. L'incubation est


le temps qui s'écoule entre votre premier contact avec la bactérie et le moment où les
premiers signes de la maladie apparaissent. La plupart des personnes vont mieux après
une période de deux à cinq jours, même sans avoir été soignées. Pour certaines
personnes, il faut jusqu'à dix jours pour aller mieux. La bactérie disparaît après deux à
trois semaines si la maladie est soignée.

Si vous ne soignez pas votre infection, la bactérie peut rester dans votre corps pendant
près de trois mois. Vous pouvez retomber malade et infecter d'autres personnes.

2-4) Dermatite de contact professionnelle :

 Qu'est-ce que la dermatite de contact?

La dermatite de contact est caractérisée par une rougeur de la peau et une douleur. Il
s'agit de la maladie professionnelle de la peau la plus courante en Ontario. Vous
pouvez contracter ce type de dermatite en entrant en contact avec des produits
chimiques, des détergents ou des produits de nettoyage.

Les symptômes de dermatite de contact sont les suivants :

• rougeur;
• démangeaisons et douleur;
• desquamation;

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• cloques;
• craquelures et saignement.

 Qu'est-ce qui cause la dermatite de contact professionnelle?


Les deux causes principales sont les irritants et les allergies. Une réaction allergique se
produit lorsque votre corps devient sensible à un produit chimique. Quant aux irritants, il
peut s'agir de savons et de produits chimiques puissants.

Une allergie peut causer une dermatite de contact professionnelle de deux façons :

• une réaction urticarienne (phlyctène) immédiate sur la peau, appelée une


urticaire de contact;
• une éruption cutanée appelée dermatite de contact allergique.

La dermatite de contact irritant apparaît lorsqu'un irritant endommage la peau


directement. Le dommage peut être :

• grave (soudain et rapide) après un contact avec un produit chimique à


concentration élevée qui produit une réaction telle qu'une brûlure;
• chronique (persistant) ou retardé (une dermatite peut apparaître après des mois
ou des années de contact avec un irritant).

 Qui peut contracter une dermatite de contact?


Chaque année, 1 000 demandes d'indemnisation pour dermatite de contact sont
présentées en Ontario. Il y a de nombreux emplois qui posent des risques de dermatite
de contact. Il précise aussi ce qui peut causer cette dermatite. La dermatite de contact
irritant est bien plus courante que la dermatite de contact allergique.

 Comment contracte-t-on une dermatite de contact?

Dermatite de contact allergique


La dermatite de contact allergique met en cause votre système immunitaire. Celui-ci
protège votre corps de ce qui peut vous rendre malade.

Lorsque vous êtes exposé à une matière étrangère, les cellules de votre corps
réagissent. Cette matière peut être un produit chimique puissant qui pénètre votre peau.
Cela peut entraîner une réaction allergique telle qu'une éruption cutanée. Cette éruption
apparaît de 24 à 96 heures après le contact.

L'intensité de votre réaction dépend des facteurs suivants :

• la durée et la fréquence de vos contacts avec la matière;


• les problèmes cutanés que vous avez, comme les éruptions cutanées, les
coupures, les égratignures et les éraflures (les coupures permettent à l'allergène
de pénétrer dans votre corps);
• la température et l'humidité du lieu de travail, qui vous fait transpirer ou qui rend
votre peau sèche ou gercée;
• d'autres facteurs comme votre âge et vos antécédents familiaux dans le cas de la
dermatite allergique.

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 Dermatite de contact irritant

La dermatite de contact irritant rend votre peau rouge et endolorie par un contact direct
avec des substances toxiques dans votre lieu de travail. Il y a deux types de dermatite
de contact irritant : la dermatite de contact irritant aiguë et la dermatite de contact irritant
chronique.

La dermatite de contact irritant aiguë est causée par un seul contact intense et bref
avec un puissant irritant. Il peut s'agir d'acides et de certains métaux et composés
organiques. Une réaction cutanée vive peut en résulter, comme une brûlure. La plupart
des gens qui entrent en contact avec un irritant puissant auront le même type de
réaction.

La dermatite de contact irritant chronique est causée par un contact répété ou


prolongé avec un irritant léger. Parmi les irritants légers, mentionnons les savons, les
détersifs, les acides doux ou alcalis, les graisses, les solvants et les liquides de coupe.

Les travailleurs peuvent avoir de nombreux types de réactions à ce genre d'irritant.


L'intensité de votre réaction dépend des facteurs suivants :
Emploi Irritants Allergènes
Travailleurs agricoles Engrais artificiels, Caoutchouc, avoine, orge,
désinfectants, pesticides, aliment pour animaux,
agents nettoyants, essence, médicaments vétérinaires,
carburant diesel, plantes et ciment, plantes, pesticides,
céréales produits de préservation du bois
Artistes Solvants, argile, plâtre Térébenthine, pigments,
colorants, colophane, résine
époxyde
Travailleurs de Solvants, huiles de coupe, Chromate, nickel, cobalt,
l'automobile et de peintures, détergents pour caoutchouc, résines époxyde et
l'aéronautique les mains diméthacrylate
Boulangers et Farine, détergents Saveurs et épices, orange, citron,
confiseurs huiles essentielles, colorants,
persulfate d'ammonium et
peroxyde de benzoyle
Barmans Détergents, eau Orange, citron, lime, saveurs
Relieurs Solvants, colles Colles, résines, cuir
Bouchers Détergents, viande, déchets Nickel, sciure
Ébénistes et Colles, détergents, diluants, Teintures, colles, bois,
menuisiers solvants, produits de térébenthine, vernis, colophane
préservation du bois
Travailleurs des Détergents, solvants, eau Gants de caoutchouc
services de nettoyage
Houilleurs Poussière (charbon, roche), Bottes et masques de
humidité caoutchouc
Travailleurs de la Ciment Chromates, cobalt, gants de

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construction caoutchouc et de cuir, résines,


bois
Cuisiniers et traiteurs Détergents, jus de légumes, Aliments, oignons, ail, épices,
eau saveurs, gants de caoutchouc,
métasulphite de sodium, gallate
de lauryl et d'octyl, formaldéhyde
Éducateurs en Détergents, solvants, eau
garderie
Dentistes et Détergents, détergents pour Anesthésiques locaux, mercure,
techniciens dentaires les mains, eau méthacrylates, eugénol,
désinfectants, caoutchouc,
matériau à empreinte
Nettoyeurs à sec Solvants Gants de caoutchouc
Électriciens Flux de brasage tendre Flux, résines, caoutchouc
Électroplastes Acides, alcalis Nickel, chromium, cobalt
Embaumeurs Formaldéhyde
Poseurs de Solvants Ciment, résines, bois, vernis
revêtement de
plancher
Fleuristes et jardiniers Fumiers, engrais artificiels, Plantes, pesticides, gants de
pesticides, eau caoutchouc
Ouvriers de fonderie Résines de phénol- et d'urée-
formaldéhyde, colophane
Coiffeurs Solutions à permanente, Colorants, persulfates, nickel,
shampoings, décolorants, parfums, caoutchouc
eau
Personnel hospitalier Détergents, désinfectants, Gants de latex
aliments, eau
Auxiliaires familiales Détergents, agents Gants de caoutchouc, aliments,
nettoyants, aliments, eau épices, saveurs, nickel,
chromates, produits de polissage
Bijoutiers Détergents, solvants Résine époxyde, métaux, flux de
brasage tendre
Mécaniciens Huiles, graisses, essence, Gants de caoutchouc,
carburant diesel, agents chromates, résine époxyde,
nettoyants, solvants antigel
Personnel médical, Désinfectants, détergents, Gants de latex, anesthésiques,
infirmières et infirmiers eau antibiotiques, antiseptiques,
phénothiazines, formaldéhyde,
glutaraldéhyde, chloroxylénol
liquide, crèmes à main
Métallurgistes Huiles de coupe, solvants, Nickel, chromates, additifs de
détergents pour les mains certaines huiles de coupe
Employés de bureau Solvants (photocopieurs, Caoutchouc, nickel, colle

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adhésifs)
Peintres Solvants, diluants, adhésifs Térébenthine, diluants, cobalt,
pour papier peint, chromates, résines de polyester,
détergents pour les mains formaldéhyde, résine époxyde,
adhésifs, peintures
Travailleurs de Solvants, eau Gants de caoutchouc,
l'industrie de la révélateurs chromogènes, p-
photographie aminophénol, hydroquinone,
formaldéhyde, métabisulfite de
sodium, chromtates
Travailleurs de Solvants, acides, styrène, Durcisseurs, résines
l'industrie du plastique oxydants phénoliques, polyuréthanes,
acryliques, plastifiants
Imprimeurs Solvants Nickel, chromates, cobalt,
colophane, formaldéhyde,
térébenthine
Travailleurs de Solvants, talc, zinc, stéarate, Produits chimiques du
l'industrie du caoutchouc non vulcanisé caoutchouc, colorants, colophane
caoutchouc
Travailleurs de Solvants Colles, cuir, caoutchouc,
l'industrie de la térébenthine
chaussure
Travailleurs des Désinfectants, eau, Gants de caoutchouc
abattoirs entrailles et sécrétions
d'animaux
Travailleurs de la Acides, alcalis, réducteurs et Chromates, formaldéhyde,
tannerie oxydants, eau agents de tannage, fongicides,
colorants
Personnel enseignant Poussière de craie
Travailleurs de Fibres, agents de Résines formaldéhydes,
l'industrie du textile blanchiment, solvants colorants, chromates, nickel
Vétérinaires Désinfectants, eau Gants de latex, anesthésiques,
antibiotiques, antiseptiques,
phénothiazines, formaldéhyde,
glutaraldéhyde, chloroxylénol
liquide, crèmes à main

2-5) Contact avec le sang et autres liquides organiques :

 Quand pouvez-vous entrer en contact avec le sang ou d'autres liquides


organiques?
Il existe de nombreuses façons d'entrer en contact avec le sang ou d'autres liquides
organiques au travail. Parmi les autres liquides organiques, mentionnons l'urine, les
matières fécales, la salive, le sperme, les sécrétions vaginales, les larmes et le liquide
céphalorachidien. Vous pouvez entrer en contact de l'une des façons suivantes :

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• en entrant en contact avec une aiguille, une lancette, un scalpel, un morceau de


verre brisé ou un autre objet pointu porteur de sang ou d'autres liquides
organiques;
• en étant éclaboussé de sang ou d'un autre liquide organique lorsque vous avez
de légères éraflures, écorchures ou brûlures, ou encore une éruption cutanée
mineure;
• en étant éclaboussé de sang ou d'un autre liquide organique sur les muqueuses
de la bouche, du nez ou des yeux;
• en étant mordu par une autre personne.

Vous pouvez aussi entrer en contact avec le sang ou d'autres liquides organiques
lorsque vous n'êtes pas au travail. Renseignez-vous sur la protection prévue en cas de
contact avec le sang ou d'autres liquides organiques.

 Quelles maladies pouvez-vous contracter si vous entrez en contact avec le


sang ou d'autres liquides organiques?

La plupart des piqûres accidentelles avec une aiguille et des coupures subies au travail
n'entraînent pas de maladie. Les maladies les plus courantes que vous pouvez
contracter si vous entrez en contact avec le sang ou d'autres liquides organiques sont :

• l'hépatite B ou C;
• le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquis), en étant infecté du virus de
l'immunodéficience humaine (VIH).

Il est rare qu'une personne contracte une maladie au travail causée par une exposition
au sang ou à des liquides organiques. Les travailleurs qui sont en contact avec le sang
ou des liquides organiques contaminés par le VIH peuvent devenir séropositifs pour le
VIH. Le SIDA est un syndrome qui peut se manifester après une infection au VIH.

Plus la maladie est courante au sein du grand public, plus les risques de la contracter
sont élevés. Il y a aussi davantage de risques que vous infectiez une autre personne.
Au travail, l'hépatite B est l'infection véhiculée par le sang la plus courante, et l'hépatite
C arrive au deuxième rang. L'hépatite B ou C et le SIDA peuvent entraîner de graves
maladies et un décès prématuré.

Vous pouvez éviter le contact avec le sang ou d'autres liquides organiques au travail.
Pour plus de détails sur la prévention, veuillez vous reporter à la section « Autres
renseignements ».

 Hépatite B

L'hépatite B est le type d'hépatite le plus courant au monde. Les personnes atteintes
d'une infection grave à l'hépatite B peuvent transmettre le virus. Il se transmet par le
sang ou d'autres liquides organiques, notamment par contact sexuel ou en échangeant
des aiguilles. Les personnes porteuses du virus, qui ne sont pas malades peuvent
également transmettre l'hépatite B.

De nombreuses personnes infectées par le virus guérissent. Elles en sont ensuite


protégées ou immunisées pour toute la vie. Toutefois, certaines personnes n'éliminent

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pas le virus et sont atteintes d'infections chroniques causées par le virus de l'hépatite B.
Cela peut entraîner une maladie chronique du foie, telle que la cirrhose et le cancer du
foie.

 Hépatite C

Au Canada, la plupart des gens atteints de l'hépatite C ne savent pas qu'ils sont
infectés. Il n'existe aucun vaccin contre cette maladie. La plupart des personnes
infectées seront porteuses du virus toute leur vie. L'hépatite C peut entraîner l'hépatite
chronique, qui cause une fatigue extrême, la cirrhose et le cancer du foie.

 SIDA

Le VIH attaque votre système immunitaire. Celui-ci protège votre corps de ce qui peut
vous rendre malade. Les personnes infectées par le VIH deviennent de plus en plus
malades à la longue. Elles peuvent contracter d'autres infections et le cancer. L'infection
au VIH peut entraîner le SIDA après une période pouvant atteindre 10 ans.

Le SIDA est presque toujours fatal. Il est incurable et il n'existe aucun vaccin. Les
nouveaux traitements sont très coûteux, et il est trop tôt pour en mesurer tous les effets.

 Qui risque d'entrer en contact avec le sang ou des liquides organiques?

• les médecins (surtout les chirurgiens et le personnel du service des urgences);


• les infirmière et infirmiers (surtout le personnel des unités de soins intensifs, le
personnel chirurgical et le personnel de dialyse rénale);
• les aides-infirmières et les aides-infirmiers;
• les dentistes;
• les assistants-dentistes;
• les hygiénistes dentaires.

Parmi les autres travailleurs plus exposés, mentionnons :

• les travailleurs des services correctionnels, des établissements de santé mentale


et des foyers de groupe;
• le personnel d'urgence comme la police, les pompiers, les ambulanciers et le
personnel paramédical;
• les embaumeurs et les aides en pathologie;
• les préposés à l'incinération des ordures;
• le personnel d'entretien et les blanchisseurs travaillant pour des établissements
de soins de santé et d'autres établissements.

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CHAPITRE 2 : L’ERGONOMIE
1. L’ergonomie

1.1. L’ergonomie: qu’est-ce que c’est?

Ergonomie, étude de l’homme dans son environnement professionnel, en vue


d’améliorer les résultats de l’entreprise et de rendre le travail moins contraignant pour
celui qui l’exécute.

C’est en 1988 que la Société d’ergonomie de langue française a donné une définition
de cette discipline : « mise en œuvre de connaissances scientifiques relatives à
l’homme et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui
puissent être utilisés par le plus grand nombre avec le maximum de confort, de
sécurité, et d’efficacité ».

Du grec: ergon. = travail (activité pour atteindre un objectif) nomos = règle, loi

1.2. L’ergonomie: à quoi sert-elle?

Moins de maladies et d’accidents


Les postes de travail mal agencés peuvent provoquer des douleurs physiques. Ce
problème concerne toutes les branches et tous les postes de travail, qu’il s’agisse du
travail à une machine, dans un bureau, à la chaîne, de montage ou derrière un
comptoir de commerce. Les douleurs physiques modifient fortement le rendement des
travailleurs concernés et occasionnent des jours d’absence. Dans les cas extrêmes, un
agencement inadéquat du poste ou du travail peut conduire à une incapacité de travail
et à une invalidité, ce qui pèse sur les comptes de l’entreprise comme sur la société
dans son ensemble.
L’ergonomie ne sert pas qu’à éviter les douleurs physiques et les sur sollicitations. Des
postes de travail correctement agencés permettent en effet de réduire le nombre
d’accidents. Des solutions globales aux problèmes de sécurité au travail ne peuvent
être trouvées qu’en tenant compte des aspects ergonomiques.

2. La roue de l’ergonomie

La fonction de l’ergonomie peut être mise en évidence à l’aide d’une


représentation simple. La roue de l’ergonomie est subdivisée en trois parties: le centre,
le cercle de l’action et le cercle de la réaction.

Au centre se trouvent l’homme et la tâche. Il faut adapter le travail aux capacités


et aux caractéristiques de l’être humain. Mais l’homme possède aussi une certaine
capacité d’adaptation à la tâche à effectuer. Pour cette raison, nous trouvons également
l’homme dans le cercle de l’action, qui est le domaine de l’ergonomie, en compagnie
des facteurs (poste de travail, organisation du travail, environnement de travail et
contenu du travail). Tous ces facteurs influents sur les éléments du cercle de la réaction
qui doit impérativement être puissant et équilibré si on veut obtenir le bien-être au poste
de travail et un bon résultat d’exploitation. Ces deux notions sont inséparables dès qu’il
s’agit d’assurer un succès durable. Le cercle de l’action peut être comparé à un film
d’huile dans un roulement. Si l’huile est absente à un endroit, il se produit des

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frottements et de la chaleur. Sans apport de lubrifiant, le roulement se détériore. Les


choses se passent de manière analogue dans le monde du travail: l’ergonomie doit
lubrifier le roulement et permettre à la roue d’avancer en évitant au mieux les pertes
dues aux frottements.

 La roue de l’ergonomie

3. Les facteurs importants de l’ergonomie

Ce chapitre présente les cinq domaines du cercle de l’action. Il veut inciter à la


réflexion et à une évaluation globale des postes de travail. Si vous souhaitez des
informations plus précises concernant l’un des sujets abordés

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 Les caractéristiques humaines

3.1 L’homme

Nous distinguons les caractéristiques préétablies, qui ne sont pas ou seulement


difficilement modifiables, telles que:

• le sexe
• l’âge
• les dimensions corporelles (anthropométrie)
• la constitution
• les caractéristiques physiques et fonctionnelles de l’organisme (physiologie);
• des caractéristiques qui sont plus ou moins modifiables, telles que:
o le niveau de formation
o la dextérité
o l’expérience
o La condition physique.

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Dans la roue de l’ergonomie, les caractéristiques difficilement modifiables sont à


attribuer au centre, tandis que les caractéristiques modifiables sont plutôt à attribuer au
cercle de l’action. L’anthropométrie (mensuration du corps humain) est un élément
particulièrement important des caractéristiques non modifiables. Elle tient un rôle
prépondérant lors de la conception de machines, d’appareils, d’outils et de mobilier, et,
d’une manière générale, dans des postes de travail.

Dans ce contexte, la physiologie humaine (musculature, squelette, appareil


locomoteur, consommation d’énergie, biorythme) revêt une importance similaire.
Anthropométrie et physiologie sont deux domaines d’une grande importance pour les
concepteurs, les architectes, les créateurs et les ingénieurs. Le rendement, la fatigue et
l’usure sont déterminés dans une large mesure par la conception de l’équipement et des
procédés de travail. Les activités qui demandent beaucoup d’efforts doivent être
planifiées de façon précise et correctement dosées.

D’un autre côté, l’homme est à certains égards très flexible et capable de
s’adapter. Il arrive souvent qu’en début d’activité une personne ne réponde qu’en partie
aux exigences d’une tâche. Mais dans la mesure où les principales conditions d’un
exercice satisfaisant du travail sont remplies et que la capacité, la volonté ainsi que
l’occasion d’une préparation et d’une formation ciblée sont données, la personne se
sera adaptée après un certain temps aux exigences de la tâche, sans qu’il y ait
surmenage. Il existe toutefois de nombreuses activités qui demandent des
caractéristiques, des capacités et des talents physiques, intellectuels ou créatifs sur
lesquels il n’est pratiquement pas possible d’influer au moyen de la formation ou de
l’apprentissage (cf. fig. 8). Dans de pareils cas, il faut bien entendu chercher la
personne adaptée à la tâche.

Avoir un bon équilibre et ne pas souffrir du vertige sont des conditions nécessaires pour
effectuer des travaux à une hauteur élevée.

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3.2 Le poste de travail

Nous allons maintenant présenter quelques aspects importants de


l’aménagement du poste de travail.

 Poste de travail: critères d’un aménagement adapté à l’homme.

3.2.1 Position assise ou debout?

Cette question est fondamentale pour l’aménagement des postes de travail. Les
activités en position assise existent surtout dans les bureaux et dans les ateliers de
montage de précision ou de petites pièces, alors que celles effectuées debout sont dans
l’industrie et la vente.

Un poste de travail optimal combine les positions assise et debout, ce qui s’avère
très bon pour la circulation, la musculature et l’appareil locomoteur. Un tel poste
contribue fortement au bien-être du personnel. L’alternance entre les positions assise et
debout au cours de l’exécution du travail empêche l’apparition de sollicitations dues à
des positions statiques. En outre, les stations debout et assise sollicitent des groupes
de muscles différents.

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Les postes de travail doivent permettent d’alterner les positions assise et


debout, comme ici pour le montage de précision.

3.2.2 Les dimensions

La conception des équipements de travail et l’aménagement des postes se font


d’après les lois de l’anthropométrie et de la physiologie tant que le mode opératoire ou
le processus de production n’imposent pas de dimensions particulières.

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Mensurations d’une personne debout.

Les travailleurs n’ont pas tous les mêmes mensurations. Il est le plus souvent
impossible de créer des postes de travail adaptés à la fois aux personnes de très petite
taille et de très grande taille. Lors de la conception, il faudrait prendre en compte, selon
les possibilités, les mensurations de près de 95 % des hommes et des femmes. On
appelle ce domaine sélectionné «intervalle de confiance» et les limites «centiles».
Globalement, il s’agit de couvrir une proportion de tailles se situant entre le 5e centile
des femmes (seules 5% des femmes sont plus petites) et le 95e centile des hommes
(seuls 5% des hommes sont plus grands). Pour les travailleurs n’entrant pas dans cet
intervalle, il faut trouver des solutions spéciales. Là où c’est possible, il faut employer
des équipements de travail réglables et adaptés aux mensurations de la personne.
Dans les bureaux, de nombreux postes de travail répondent déjà à cette exigence, du
moins en partie (sièges, tables, écrans, etc. réglables). Il est cependant essentiel que le
matériel ergonomique soit correctement réglé. Les installations de production et les
machines sont hélas très rarement adaptables à différentes mensurations. Lorsque des
possibilités de réglage existent, il s’agit en général du réglage en hauteur du plan de
travail, du siège et des dispositifs de montage, ou alors du positionnement d’appareils
de contrôle et d’éléments de visualisation ou de commande. La liste de contrôle
«Posture de travail correcte», réf. 67090.f, aide à déceler et à résoudre les lacunes en
matière d’ergonomie.

 Les personnes de taille différente ont besoin de postes et d’équipements de


travail de taille différente ou réglables

3.2.3 Liberté de mouvement et distances de sécurité

Les machines et les appareils doivent être conçus de telle manière que leur
utilisation, leur surveillance et leur maintenance soient faciles. Les postes de travail
respectueux du corps humain offrent suffisamment de liberté de mouvements et
présentent les distances de sécurité requises. Un élément fréquemment négligé est la
liberté de mouvement des jambes sous les tables de travail, à proximité des chaînes de
montage et des machines de petite dimension.

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 Ces machines ne laissent pas assez de liberté de mouvement aux jambes

 La hauteur de cet établi est modulable en fonction des tâches à effectuer

3.2.4 Les postures forcées

Dans la mesure du possible, les postures forcées sont à éviter. En cas de travail
prolongé au même poste, du mobilier adapté doit permettre le changement de position.
Il faut chercher à alterner les stations debout et assise. Il convient non seulement de
tolérer la pratique d’exercices d’étirement et d’assouplissement durant le travail, mais
aussi de les promouvoir.

3.2.5 Le levage de charges

L’être humain n’est pas fait pour servir de moyen de levage ou de transport. Le
levage fréquent de charges doit être soit remplacé par un transport partiellement ou
totalement automatisé, soit facilité par des équipements de manutention appropriés.

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Une conception et un choix adéquats aident à alléger les charges. En outre, la présence
de diverses poignées adaptées sur une charge rend possible son port par plusieurs
personnes. Il existe pour la plupart des conteneurs habituels des moyens de transport
et, pour de nombreux types de charge, des équipements de manutention ou d’aide
appropriés.

Il n’existe malheureusement pas de valeurs limites de poids ou de levage,


bien qu’elles soient souhaitées par l’industrie, le commerce et l’artisanat. En fait, de
telles valeurs ne peuvent pas exister, car chaque opération de levage et de port est
unique en son genre en raison des nombreuses conditions et influences qui
l’accompagnent. Les données du tableau ci-après, repris par le seco en 1995 dans le
Commentaire des Ordonnances 3 et 4 relatives à la Loi sur le travail, restent valables.
Elles s’appliquent à des «personnes ordinaires» en bonne santé n’ayant pas reçu
d’entraînement spécial et disposant d’une dextérité normale. Ces indications supposent
que les charges sont portées le plus près possible du corps. En pratique, ces valeurs
doivent être minorées en fonction des caractéristiques de la charge (forme, volume,
centre de gravité, stabilité, maniabilité, etc.) et de la situation (distance et fréquence de
levage et de transport, équipements auxiliaires, climat, etc.). Un moyen simple et
efficace d’évaluer la difficulté du port et du levage d’une charge est de suivre la
méthode des critères directeurs. Cette méthode permet de savoir s’il existe des sur
sollicitations et si des mesures sont requises

Valeurs indicatives pour la détermination d’un poids limite pouvant être


porté et soulevé occasionnellement, sans technique de levage particulière

3.2.6 La surveillance et la maintenance des installations

La productivité d’une installation n’est pas seulement influencée par la facilité


d’utilisation, mais aussi par la qualité de la surveillance et de la maintenance. La qualité
de la surveillance est avant tout déterminée par la présentation appropriée des états de
fonctionnement (affichage) et par le bon fonctionnement des éléments de commande
(dispositifs de réglage, poignées) disposés de manière cohérente et fonctionnelle dans
le système. La disponibilité d’une installation est dans une large mesure fonction de la
maintenance. C’est pourquoi il est important que les installations soient facilement
accessible pour des travaux de maintenance et que le personnel dispose de
suffisamment de place. La disponibilité immédiate des éléments suivants est également
déterminante: équipements de manutention, moyens de transport, outils, appareils de
contrôle et pièces de rechange.

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3.3 L’organisation du travail

Une organisation du travail adaptée à la situation et à l’être humain influence


notablement le climat d’entreprise, le rendement des employés et la rentabilité du
processus de travail. La figure 23 montre ce qui fait partie d’une telle organisation.

 Organisation du travail: critères d’une organisation adaptée à l’homme.

3.3.1 Les modes opératoires et les équipements de travail

Pour obtenir une production économique, il est indispensable de choisir des


modes opératoires et des équipements de travail appropriés. Ils influent fortement sur le
degré de fatigue et sa vitesse d’apparition (cf. figures 24 et 25). Les modes opératoires
qui demandent une dépense physique fréquente et répétitive devraient, si possible, être
mécanisés et automatisés. Des efforts physiques importants sur une période prolongée
causent de la fatigue ainsi qu’une baisse de la concentration et du rendement, avec des
effets négatifs directs sur la rentabilité, la sécurité et la santé.

3.3.2 La planification du travail et la formation

Un travail efficace et sûr, sans risques d’accident, passe par une bonne
formation. Les informations concernant les risques et les instructions d’utilisation sont

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tout aussi importantes que les explications concernant la qualité et les délais. Si les
personnes, les machines ou les méthodes sont nouvelles, la formation doit être
particulièrement poussée et soignée

 L’utilisation d’équipements de travail adaptés ralentit l’apparition de la fatigue


et a une influence positive sur le rendement et les absences.

3.3.3 Le temps de travail et les pauses

L’horaire flexible garantit une certaine marge de manœuvre qui permet d’adapter
l’horaire de travail aux besoins personnels. Pour des raisons organisationnelles,
techniques ou économiques, il n’est pas toujours possible d’introduire ce type d’horaire.

L’utilisation économique et la durée d’exploitation des moyens de production sont


d’une grande importance. Et le fonctionnement avec deux ou trois équipes est souvent
indispensable pour rentabiliser une machine. Nous savons aujourd’hui que même après
plusieurs semaines d’équipe de nuit, les rythmes biologiques restent déphasées. C’est-
à-dire que le sommeil en journée n’atteint pas la qualité et la quantité du sommeil
nocturne normal. Là où il n’est pas possible d’éviter le travail de nuit, les mêmes
personnes ne devraient pas être d’équipe de nuit pendant une période prolongée
et il faudrait organiser le travail de manière à ce qu’il y ait un roulement fréquent des
équipes. Les pauses servent à se reposer, à se détendre, à se nourrir et à régénérer
ses capacités physiques et intellectuelles. Les pauses devraient être adaptées au type
d’activité et avoir lieu avant que les réserves en énergie ne soient trop entamées. Des
recherches en physiologie du travail ont établi que la fatigue n’augmente pas de façon
linéaire, mais qu’elle croît d’autant lus rapidement que la personne fatiguée travaille
longtemps. De même, la récupération est maximale en début de pause et
l’accroissement de la récupération ne fait que diminuer à mesure que la pause
s’allonge. Il en résulte que, pour une durée totale équivalente, de nombreuses pauses
brèves permettent d’obtenir une meilleure récupération et ralentissent davantage la
progression de la fatigue que des pauses moins nombreuses mais plus longues.

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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3.3.4 L’évaluation du travail et la rémunération

L’évaluation claire et précise du travail et une rémunération correspondant au


rendement sont (avec les compliments, la reconnaissance et l’estime de la personne)
les conditions du bien-être, de la motivation et de la volonté de rendement. Cette façon
de diriger le personnel s’est avérée plus efficace, même en temps de crise, que la
pression et les remarques fortes.

3.3.5 La marge de responsabilité et de décision

Pour ne pas entraver la créativité et le sens des responsabilités par une


organisation trop lourde du travail, il convient de remplacer toutes les contraintes qui ne
sont pas absolument nécessaires par la possibilité de prendre des décisions. Tant que
cela ne porte pas préjudice à d’autres postes de production, à la qualité ou aux délais,
la personne devrait pouvoir définir elle-même le déroulement du travail en fonction de
ses moyens et de ses capacités. Dans de nombreux cas, le regroupement des travaux
de planification, d’exécution et de contrôle représente un enrichissement du travail avec
un effet positif sur le processus de production. L’exécution de plusieurs tâches par
rotation périodique à l’intérieur d’un groupe contribue à diversifier le travail et encourage
l’esprit d’équipe et la coopération.

 Le thème des risques et des dangers du poste de travail doit être


régulièrement abordé

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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3.4 Le contenu du travail

 Critères d’un contenu de travail adapté à l’homme.

Le contenu du travail est en fait un sujet faisant partie du chapitre sur


l’organisation du travail. Mais comme ce sujet gagne de plus en plus en importance, il
est justifié de le traiter à part et de façon détaillée. Le contenu du travail peut aussi bien
être trop limité que trop important. Ceci peut entraîner la sous occupation ou le
surmenage en rapport avec la quantité ou la qualité du travail.

3.4.1 La sous occupation et la monotonie

La sous occupation réduit la motivation et la satisfaction au travail. On rencontre


avant tout la sous occupation dans des activités monotones, peu stimulantes et peu
exigeantes. De telles activités sont souvent le résultat d’une division extrême du travail
(taylorisme) qui a tendance à subdiviser les tâches complexes en de nombreuses
étapes intermédiaires (par ex. le travail à la chaîne). La monotonie conduit rapidement à
de l’indifférence et à une baisse de l’attention. Ces deux facteurs ont une influence
négative tant sur le comportement en matière de sécurité que sur le rendement. Le sou
occupation et la monotonie peuvent être réduites, voire supprimées par les mesures
suivantes:

• la rotation des tâches (job rotation)


• l’élargissement des tâches (job en largement).

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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Taylorisme :
Vient du : Frederik WINSLOW Taylor, c’était un ingénieur et économiste américain, né le 1856,
après ses études il a devenu concepteur de organisation scientifique du travail (OST) qui vise :
• la division de la tâche qu’a donné le travail à la chaîne.
• une rémunération individuelle basée sur le rendement.
• une structure hiérarchique très rigide.
Bien évidement cette méthode a été beaucoup critiqué car elle a dévalorisé l’humanité et a donné
plusieurs dysfonctionnements : la mauvaise qualité, la grève, l’absentéisme…

3.4.2 Le surmenage

Les limites entre sous occupation, activité équilibrée et surmenage varient d’une
personne à l’autre. Telle activité sera jugée enrichissante par une personne, alors que
pour une autre, elle sera synonyme de mauvais stress et de surmenage. En plus des
facteurs de stress de la vie professionnelle, il faut aussi tenir compte de ceux de la
sphère privée (famille, vie associative, sport, circulation routière, etc.). La somme de
tous ces facteurs ne doit pas atteindre le niveau, variable d’une personne à l’autre, du
mauvais stress. On parle de mauvais stress professionnel lorsque les exigences de
travail sont constamment supérieures aux capacités dont dispose la personne pour y
faire face. Cet état se manifeste par diverses sensations (peur, colère, fatigue, ennui,
maux de tête et douleurs dorsales, etc.).

Des réunions régulières du personnel servent, entre autres, à mettre en évidence


d’éventuelles disparités entre les exigences et les capacités, de manière à pouvoir y
remédier.

4.5 L’environnement de travail

L’environnement de travail influence dans une large mesure les conditions de


travail et, par conséquent, le bien-être, la sécurité, la satisfaction au travail, la fatigue, la
santé et, en fin de compte, le rendement.

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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 Critères concernant l’environnement de travail.

OFPPT/DRIF 79
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

L’environnement de travail se compose des conditions:

• imposées par l’exécution du travail


• résultant de l’exécution du travail ou modifiées par cette exécution
• provenant de «l’extérieur», c’est-à-dire des postes de travail voisins.

Conditions imposées par l’exécution du travail Font partie de ces conditions,


le climat adapté à l’activité et à la personne ainsi qu’un éclairage correct. Le climat est
déterminé par la température de l’air, son déplacement et son humidité ainsi que par la
température de surface des locaux et des installations. Le climat dit «de bien-être»
dépend aussi de l’importance des mouvements physiques et du travail musculaire. Ce
climat idéal varie avec l’âge, le sexe, la constitution, la santé, l’alimentation et
l’habillement.

Le type d’éclairage, l’intensité lumineuse et l’angle d’incidence de la lumière


doivent être adaptés aux besoins visuels. Avec des couleurs, il est possible d’influer
sur l’ambiance et sur la sensation de la température et des distances. En complément
de ce qui précède, il convient de souligner l’importance de l’ordre et de la propreté
dans l’environnement de travail, car ils influencent l’ordre et la propreté au poste de
travail et contribuent de façon non négligeable à la qualité du travail, au rendement ainsi
qu’à la sécurité et à la santé. Il importe aussi de tenir compte des facteurs
psychologiques et de la culture d’entreprise. Ce sujet est néanmoins trop complexe
pour être abordé d’une façon appropriée dans le cadre de cette publication.

 Un éclairage correct et le grossissement des objets sont


indispensables à ce poste de travail

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 Un rayonnement solaire direct exige une protection


contre l’éblouissement.

Autres facteurs environnementaux

De bonnes conditions à un poste de travail peuvent brusquement se détériorer à


la suite d’une modification de l’environnement de travail, par exemple avec l’introduction
de nouvelles machines, de nouveaux procédés, de transformations ou de nouveaux
réglages, etc. Pour que cela ne se produise pas, il faut évaluer, dès la planification,
l’effet de nouveaux postes de travail sur les zones avoisinantes. Il est plus simple et
moins coûteux de faire d’emblée une planification correcte plutôt que de chercher à
améliorer une situation insatisfaisante en prenant des mesures correctrices.

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En cas de dépassement des valeurs limites autorisées, les quatre facteurs cités
en dernier () peuvent nuire à la santé ou causer des maladies professionnelles. Pour
éviter cela, il est impératif que des mesures appropriées soient prises et que les moyens
nécessaires soient mis à disposition. Il s’agit en premier lieu de solutions techniques,
qui sont indépendantes des mesures organisationnelles et du comportement humain. Si
des dépenses raisonnables ne permettent pas la mise en œuvre de solutions
techniques, on envisagera des mesures organisationnelles ou comportementales (pour
des renseignements à ce sujet, veuillez vous adresser à la Suva). Outre ces facteurs
environnementaux classiques, il faut bien entendu veiller lors de la conception et de
l’aménagement de l’environnement à prendre en compte les risques d’accidents:
risques de chute, de faux pas, de coincement, objets «volants», etc.

5.Gestes et postures ergonomiques pendant le levage manuel en


charge :

5.1.Cinq mouvements à risques en manutention de charges :

Peu importe notre profession, notre rythme de vie ou nos loisirs, nous avons tous à
soulever, transporter, tirer ou pousser des charges de tous poids et volumes. La plupart
de ces charges nous semblent anodines, nous exécutons les mouvements sans trop y
réfléchir puisque nous croyons la tâche sans risque. Il faut savoir cependant que ce
n’est pas la charge qui risque de nous blesser mais bien la façon dont nous la
manipulons.

La présente infolettre a pour objectif de vous faire prendre conscience des détails
posturaux que l’on doit considérer lors de la manipulation de charges. Vous pouvez en
faire bénéficier vos collègues de travail et vos amis. Cinq mouvements à risques y sont
décrits, exemples à l’appui, et des solutions sécuritaires vous sont proposées afin de
diminuer les risques de blessure. Bien entendu, plusieurs éléments entrent en ligne de
compte en matière de manipulation de charges ; nous abordons ici la question de façon
plus générale. L’important est de comprendre que la mise en pratique de principes
simples liés à la posture peut faire une grande différence pour votre santé physique.

• Les flexions avant


• Les flexions latérales
• Les rotations
• Les grandes amplitudes
• L’effort statique

A) Les flexions avant :

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La flexion avant est une position dans laquelle le tronc est incliné vers l’avant. La
colonne vertébrale ne respecte pas ses trois courbures naturelles. C’est ce que l’on
appelle communément « avoir le dos rond ».

Exemples :

• Ouvrir le tiroir inférieur d’un coffre à outils sur roulettes.


• Poser du recouvrement de plancher.
• Travailler sur une chaîne de montage dont le convoyeur est bas.
• Répondre au téléphone situé profondément sur le bureau.
• Sortir son enfant du siège de la voiture.

Dans la position de flexion avant, les structures formant et entourant la colonne


vertébrale sont exposées à une tension. Comme les vertèbres ne sont pas parfaitement
bien alignées, elles provoquent une pression inégale sur les disques intervertébraux.
Ainsi, les structures du bas du dos : ligaments, muscles, tendons et disques sont
tendues, comme on le voit dans l’image ci-dessous qui montre la pression imposée au
disque par le mouvement de flexion avant.

OFPPT/DRIF 84
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

À court terme, les ligaments et les muscles entourant la colonne vertébrale, qui ont
aussi pour rôle de maintenir les os en place et de permettre les mouvements du dos,
sont pour leur part étirés du côté postérieur de la colonne vertébrale. En surexposant
les ligaments et les muscles aux flexions avant, on augmente du même coup les risques
d’entorses et d’élongations musculaires.

Il va sans dire que les mouvements en flexion avant avec le dos arrondi ne permettent
pas d’utiliser toute la capacité musculaire des jambes. De plus, le centre de gravité du
corps se déplace vers l’avant, augmentant le risque de perte d’équilibre si, par exemple,
on se fait surprendre par le poids de la charge à manipuler.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Utiliser la grande capacité en force musculaire des jambes plutôt que le dos pour
soulever ou déplacer des charges.

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• Respecter les trois courbures naturelles de la colonne vertébrale en basculant


son bassin vers l’avant ou en contractant ses muscles dorsaux afin de créer le
creux lombaire.
• S’assurer d’être le plus près possible du centre de gravité de la charge à
manipuler.
• S’assurer que les pieds sont orientés dans la direction de l’effort à exécuter afin
de pouvoir faire un transfert de poids d’une jambe vers l’autre pendant l’effort.
• Adapter la hauteur de la surface de travail pour éviter de travailler le tronc incliné
vers l’avant.
• Contracter les abdominaux

B) Les flexions latérales :

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La flexion latérale est une position dans laquelle le tronc est incliné vers un côté et où,
les épaules ne sont plus parallèles aux hanches.

Exemples :

• Ouvrir l’ordinateur situé sous le bureau.


• Transporter une charge à poignée comme une mallette, une chaudière, un sac
d’épicerie.
• Transporter des feuilles de contreplaqués.
• Ramasser un crayon tombé au sol en demeurant assis.
• Parler au téléphone en coinçant l’acoustique entre l’épaule et l’oreille. (flexion
latérale de la tête)
• Transporter un sac à dos en n’utilisant qu’une seule courroie.

Ce mouvement amène les structures de la colonne vertébrale à réagir de la même


façon que lors de la flexion vers l’avant, soit en étirant les structures opposées au
mouvement de flexion. Par contre, nous constatons une grande différence dans
l’amplitude du mouvement. En fait, la colonne vertébrale a beaucoup plus d’amplitude
en flexion avant qu’en flexion latérale. Bien des gens sont en mesure de toucher leurs
pieds en s’inclinant vers l’avant. Par contre, il n’est pas possible d’en faire autant en
s’inclinant sur le côté. Cette flexibilité réduite en flexion latérale est due, entre autres, à
la forme des vertèbres.

Lorsque le corps est en flexion latérale, des épines situées sur les vertèbres se
rapprochent, limitant ainsi l’amplitude du mouvement. Sur la face frontale des vertèbres,
ces épines sont inexistantes, ce qui permet plus de mouvement en flexion avant. En
considérant cette différence anatomique, il est facile de comprendre que la marge de
manœuvre est moins grande en flexion latérale, ce pourquoi nous devons diminuer les
mouvements et positions de flexion latérale.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Se placer face à la charge pour la soulever.


• Lors du transport d’une charge à poignée, changer de main régulièrement pour
éviter de surcharger une articulation. Prendre la charge à deux mains pour
répartir le poids sur les deux épaules, si possible.
• Contracter les muscles abdominaux et dorsaux pour stabiliser la position de la
colonne vertébrale.
• Utiliser les deux courroies pour transporter un sac à dos.
• Contracter les muscles abdominaux.

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C) Les rotations :

Un mouvement est exécuté en rotation (torsion) lorsque les épaules pivotent sans que
les hanches ou les pieds bougent.

Exemples :

• Travailler dans un escabeau ou une échelle.


• Déplacer une charge d’un chariot vers une table de travail.
• Pelleter de la neige sans déplacer les pieds.
• Ramasser les papiers sur une imprimante sans se lever.

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Comme on peut le constater, les mouvements en rotation sont très fréquemment


observables. D’un point de vue anatomique, ces mouvements entraînent un grand
risque de blessure. Les ligaments, ces structures semi-rigides qui permettent de
maintenir les os en place, sont dans leur position naturelle lorsque la colonne vertébrale
est droite et alignée. Dans les mouvements de rotation, les vertèbres se déplacent les
unes par rapport aux autres. Une tension s’exerce alors sur les ligaments pour limiter le
déplacement des vertèbres. Si la grande amplitude du mouvement exécuté met trop à
l’épreuve la résistance du ligament, ce dernier risque de s’étirer ou de se déchirer
provoquant du même coup l’entorse. Il en va de même pour les muscles et tendons.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Déplacer les pieds en suivant le mouvement des épaules, de cette façon ce sont
les jambes qui déplacent la charge et non le haut du corps.
• Dans une échelle ou un escabeau, poser si
possible les pieds sur deux marches différentes
pour pouvoir se placer face au travail.
• Pour transférer des charges latéralement au sol,
placer ses pieds à une distance un peu plus que
la largeur des épaules de façon à avoir une plus
grande stabilité et du même coup, à permettre
de faire un transfert de poids facilement d’un
pied vers l’autre. Vous pouvez aussi ouvrir les
pieds pour faciliter le transfert.
• Se placer à mi-chemin entre l’endroit de la prise
et celui du dépôt afin de diminuer l’amplitude de
la rotation. Cette façon de faire constitue un
compromis entre une technique parfaite et la
rotation de trop grande amplitude lorsque la fréquence des mouvements est
élevée où que l’espace disponible n’est pas suffisant pour déplacer le corps au
complet.

D) Les grandes amplitudes :

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On considère qu’un mouvement à une grande amplitude lorsque les coudes s’éloignent
du corps vers l’avant ou vers le haut et lorsque tous les mouvements précédemment
décrits sont exécutés près de l’amplitude maximale.

Exemples :

• Remplacer un luminaire.
• Travailler dans un faux plafond.
• Atteindre des volumes de références situés dans la huche lors du travail de
bureau.
• Remiser de l’équipement sur une tablette élevée par rapport au sol.
• Soulever une pièce placée au fond de la surface de travail.

Lors d’opérations effectuées avec des mouvements de grandes amplitudes, le risque


réside essentiellement dans la modification des courbures naturelles de la colonne
vertébrale et dans l’étirement des structures comme les ligaments, les muscles et les
tendons. Lorsqu’on exécute des tâches où les coudes s’éloignent vers l’avant, le creux
lombaire s’efface peu à peu de la même manière que lors des flexions vers l’avant. Pour
remédier à cette situation, les solutions sécuritaires proposées dans la section sur les
flexions avant s’appliquent.

Lorsque les tâches obligent les coudes à s’éloigner du corps vers le haut, le creux
lombaire a tendance à augmenter. Dans ces cas-ci, la partie postérieure des disques
est compressée et le noyau du disque est projeté vers l’avant. Les ligaments retenant
les disques et les vertèbres en place se fatiguent et la force musculaire disponible est
diminuée.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Utiliser un tabouret, un « marchepied »ou, un escabeau pour pouvoir travailler à


une hauteur convenable.
• Contracter les muscles abdominaux. Cette technique permet au bassin de
basculer vers l’arrière et ainsi diminuer le creux lombaire et de bien répartir la
pression sur les disques.
• Placer les pieds un devant l’autre pour permettre un transfert de poids d’une
jambe vers l’autre lorsqu’on tire une charge ou qu’on la pousse.
• Approcher les charges le plus près possible de soi avant de les soulever pour
éviter de surcharger les muscles stabilisateurs de la colonne vertébrale

E) L’effort statique :

L’effort statique est un effort effectué sans qu’il n’y ait de déplacement d’une articulation
tout en luttant contre la gravité.

Exemples :

• Pour le haut du corps, tenir une boîte comme sur la photo ci-dessus.
• Pour les épaules, peindre un plafond.
• Pour les avant-bras, souder des structures métalliques.
• Pour le dos, faire la jonction de câbles de télécommunication.

OFPPT/DRIF 90
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• Pour le haut du corps, faire de la saisie de données durant une longue période
en position assise.
• Pour les bras, maintenir une pièce en place d’une main et la fixer avec l’autre
main.
• Pour les jambes, travailler dans une échelle ou un escabeau.

La fatigue qui s’accumule dans une région musculaire est due à un manque de
circulation sanguine provoqué par l’absence de mouvement. Pour un être humain,
l’énergie nécessaire à produire un effort provient de la transformation des glucides,
protéines ou lipides provenant de l’alimentation et ainsi que de l’oxygène de la
respiration. En bref, glucides + protéines + lipides + oxygène = énergie. Ces sources
énergétiques sont véhiculées par le sang. Lorsque le muscle est au repos, la circulation
sanguine est tout à fait normale, approvisionnant suffisamment les muscles pour
assurer le confort. Par contre, pendant un effort physique, il y a une contraction
musculaire qui perturbe la circulation sanguine. Si cette contraction musculaire sans
mouvement se prolonge longtemps, ce que l’on appelle la contraction musculaire
statique, l’irrigation sanguine du muscle diminue et la fatigue s’installe. Apparaissent
ensuite l’inconfort et autres sensations de fatigue musculaire.

Quelques solutions sécuritaires pour diminuer les risques :

• Organiser le travail pour permettre plus de mouvements.


• Prendre des pauses plus fréquentes.
• S’assurer d’être dans la position la moins exigeante, si elle doit être maintenue
pendant une longue période.
• Approcher de soi les tâches à effectuer. Par exemple, au travail de bureau,
approcher la souris afin que le coude soit à 90 degrés et près du corps et que
l’avant-bras soit parallèle au sol.
• Permettre le transfert de l’effort vers d’autres muscles.
• Varier les tâches.
• Étirer les muscles maintenus dans un effort statique.

Dans la vie de tous les jours, nous devons tous nous incliner vers l’avant, sur le côté,
faire des mouvements en rotation ou de grandes amplitudes ou encore maintenir une
position statique pendant une longue période. Les cinq mouvements à risques décrits
dans ce texte ne sont pas des mouvements que l’on doit nécessairement éviter. Ce sont
plutôt des mouvements que l’on doit contrôler lorsqu’ils sont exécutés, particulièrement
avec une charge.

En comprenant les risques courus lorsqu’on exécute incorrectement ces mouvements, il


est plus facile de mettre en application les différentes solutions sécuritaires proposées.
Il n’est jamais trop tôt ou même trop tard pour bien faire. Investir dans la santé physique
n’est pas sorcier ! Il suffit de corriger vos postures, et les structures de votre corps vous
récompenseront en demeurant longtemps stables, fortes, flexibles et résistantes.

4.2. GESTES ET POSTURES:

Les tache spécifiques pouvant causer un traumatisme du dos d’un


conducteur qui :
 Draine et manipule des fûts ;

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 Ouvre les couvercles des dômes ;


 Monte et descend de sa cabine ;
 Conduit pendant de longues périodes ;
 Change des pneus.

4.2.1. LES ACCIDENTS DE LA COLONNE VERTEBRALE

A/La colonne vertébrale:

4.2.2. L’accident de la colonne vertébrale

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4.2.3. LES GESTES ERGONOMIQUES

A/La recherche de l’équilibre :

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B. Lever une charge

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E QU’IL NE FAUT PAS FAIRE CE QU’IL FAUT FAIRE


Joindre les pieds Se rapprocher de l’objet à soulever ou
à déplacer, les pieds encadrant la
charge sont légèrement décalés

Ecarter exagérément les pieds

Se tenir éloigné de la charge

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CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE CE QU’IL FAUT FAIRE

Soulever une charge avec le dos rond

Faire effectuer une torsion à la colonne


Tourner avec la charge
vertebrale
Utiliser la force des jambes

Garder les jambes raides Plier les jambes


(angle ouvert)

Trop fléchir les jambes


(s’asseoir sur les talons)

Faire travailler les bras en traction


simple

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Faire travailler les bras en les pliant

C. Soulevé un fût de 50 kg

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5. Ergonomie : l’aménagement des postes de travail (avec ordinateur)


A/Principes à respecter :
Le poste de travail doit respecter les normes suivantes :
1. Écran:
Les yeux doivent être de 19 à 30 pouces (50 à 75 cm) de l'écran en ligne droite
avec le haut ou le centre de l'écran.
Le centre de l'écran doit être perpendiculaire (angle droit = 90°) à la direction de
votre regard. Orienté vers le haut, l'écran reflète la lumière du plafond. Il est en général
toujours trop bas lorsqu'il est posé directement sur la table ou le bureau.
L'écran peut être penché vers l'avant (-5°) ou vers l'arrière (+20°).
À haute résolution (1024X768) le taux de rafraîchissement (70 Mhz) est parfois
insuffisant et l'œil perçoit le sautillement de l'image à l'écran. Dans ce cas, réduisez la
résolution vers 800X600 ou moins.
Choisissez les grosses polices de caractères. Rien ne sert de surcharger l'écran
pour sauter une étape et être obligé de vous arrache les yeux pour tout lire.
Éviter les reflets de lampe ou de lumière du jour dans l'écran. Ne jamais placer
l'écran à contre-jour. La vue de l'extérieur en permanence oblige votre œil à
constamment ajuster l'ouverture pour laisser passer moins de lumière du jour ou à
s'ouvrir lorsque vous fixez l'écran. Ne jamais non plus placer l'écran face à une fenêtre
et voir la lumière du jour de la fenêtre dans l'écran.
2. Clavier :
Le clavier doit se situer sous l'extension des
mains lorsque le bras et l'avant-bras sont en angle
droit.
Ne pas mettre le clavier sur la table qui se
trouve à plus de 30 pouces (74 cm) du sol. La
table ne doit pas être plus haute que les accoudoirs.
Achetez ou confectionnez un tiroir coulissant qui se
place sous le bureau. Prenez-le assez large pour pouvoir y placer aussi la souris et
limiter les déplacements du clavier à la souris.
Plus le clavier est large, plus il vous force à faire des déplacements répétitifs et
inutiles.
Le poignet ne doit pas être en angle avec la main. L'avant-bras, le poignet et la
main doivent être en ligne droite.
3. Souris:
La souris ne doit pas être trop loin du clavier car elle provoque des mouvements
trop violents et répétitifs lorsque vous passez du clavier à la souris. Préférez les
raccourcis du clavier (exemple Ctrl et Esc. pour ouvrir le menu Démarrer et les flèches
de déplacement) au lieu de constamment déplacer votre main (droite ou gauche) pour
atteindre la souris.
Pour l'utilisation constante de la souris, placez-la sur une petite table à côté de
votre chaise. Vous pourrez ainsi y déposer votre coude.

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4. Chaise:
Le corps doit être assis à angle droit (tronc et bassin) et le dossier peut être
incliné vers l'arrière de 10° à 20° au maximum.
Vos pieds doivent toucher par terre pour soulager le dessous de vos cuisses du
poids total de vos jambes.
Les genoux doivent être plus hauts que le bas du bassin pour répartir le poids et
vous forcer à appuyer votre dos au lieu d'être recourbé vers l'avant et forcer le cou à
soutenir la tête en angle. L'angle provoque un effet de levier qui rend la tête plus
pesante et force les muscles du cou et des épaules.
B/Causes et solutions aux problèmes de fatigue
Des douleurs musculaires ou squelettiques sont causées par des blessures ou
un mauvais fonctionnement des muscles, des tendons, ligaments, articulations, nerfs et
vaisseaux sanguins. Le stress de posture et de l'épine dorsale affecte le rendement et
la qualité de vie du travailleur. Régulièrement, faites des pauses entre 20 secondes et
deux minutes. Pour les personnes qui ont des symptômes de stress répétitif, deux
minutes d'exercice aux trente minutes est un bon moyen de réduire leur fréquence et de
faciliter la récupération.
Lorsque vous vous surprenez à vous frotter l'avant-bras, le coude, le poignet ou
le cou de temps à autre, ce sont des symptômes annonciateurs que vous allez avoir des
problèmes. Levez-vous et étirez-vous lentement, comme les chats.
1/Fatigue visuelle

Causes possibles Solution à envisager


Ajustez l'éclairage général.
Différence de luminescence entre Ajustez les rideaux ou stores.
l'écran et les autres objets
ambiants. Éliminez les surfaces claires et brillantes.
Vérifiez l'emplacement du poste.

Ajustez convenablement la distance entre vos yeux


L'écran est trop près ou trop loin.
et l'écran.

Fermez les yeux quelques secondes et


concentrez-vous sur le globe oculaire.
Vous fixez l'écran trop
longtemps sans faire de pauses. Lentement, bougez vos yeux en regardant en haut,
en bas, à gauche et à droite et en changeant de
distance focale.
Placez vos paumes incurvées sur vos yeux. Tenir
vos yeux dans le noir de 5 à 10 secondes.
Pour relaxer les muscles du visage, à toutes les 20
minutes, ouvrez très grande la bouche et sortez la
langue. En même temps, ouvrez très grand les yeux
en regardant au loin. Tenir de 5 à 10 secondes.
Attention : si vous entendez des bruits (clic ou pop)
en ouvrant la bouche, consulter un dentiste.

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2/Fatigue cervicale

Causes possibles Solution à envisager


Vous tenez le
téléphone dans le Utilisez un casque d'écoute ou
Exercice : Massez votre nuque.
cou entre la tête et un téléphone mains libres.
l'épaule.

Ajustez la hauteur de l'écran.


Votre tête est trop
Exercice :
inclinée vers l'avant
ou vers l'arrière 1- Rotation de la tête dans
un sens puis dans l'autre.

Ajuster l'emplacement de
l'écran et/ou des documents.
Exercices :
1- Lentement, descendez la
Torsion au tête vers l'avant, puis vers
niveau cervicale l'arrière, à gauche et à droite.
Tenir de 5 à 10 secondes entre
les mouvements.
2- Massez vos trapèzes
(muscles du cou à l'épaule).

Ajustez la hauteur de l'écran.


Ajustez la hauteur du clavier.
Appuyez votre dos sur le
dossier de la chaise.
Exercices :

Corps penché vers 1- Étirement de la colonne,


l'avant voir la photo de droite. Ne
forcez pas. Poussez sans faire
de mouvement brusque.
2- Joignez les mains, étirez
vos bras au dessus de la tête
en poussant vos mains jointes
vers le haut, paumes vers le
plafond.
3/ Fatigue au niveau des épaules

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Causes possibles Solution à envisager


Coudes et avant-bras non
Ajustez la hauteur des appuis-bras.
appuyés.

Clavier trop élevé, épaules


Ajustez la hauteur du clavier.
tendues

Ajustez l'emplacement de la souris ou des objets utilisés


Bras éloignés du corps.
fréquemment
Exercice 1
Tirez lentement sur votre coude. Inversez la position

Exercice 2
Poussez vos coudes vers l'arrière.

Exercice 3
Entrez la tête dans les épaules et levez les épaules le plus haut possible

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4/Fatigue au niveau des bras

Causes possibles Solution à envisager


Ajustez la hauteur des appuis-bras.
Exercice :
Coude et avant-bras non appuyés. Debout, pliez le tronc à 90° vers l'avant
(évidemment) et laissez pendre les bras vers le sol.
Bougez un peu les bras en les balottant pendant 5
à 10 secondes.

Souris ou téléphone trop éloigné.


Mouvement fréquent du bras pour Rapprochez la souris et le téléphone près de vous
atteindre la souris ou le téléphone.
5/Fatigue au niveau des poignets
Causes possibles Solution à envisager

Pausez la paume de la main près du poignet sur


Paume-poignet non appuyés. un appui qui doit être en avant du clavier ou de
la souris.

Ajustez la hauteur du clavier ou l'angle du


Angle du poignet incorrect.
clavier.

Exercices :
1- Étendez les bras, ouvrez et
fermez les mains en repliant
lentement les doigts. Tenir 10
secondes. Dépliez lentement les
doigts. Tenir 10 secondes.
2- Faites faire trois rotations
des poignets dans un sens puis dans
l'autre.
Maladie: Syndrome du tunel
carpien.

F/Fatigue au niveau du dos


Causes possibles Solution à envisager

Ajustez la hauteur de la chaise.


Dos penché vers l'avant.
Ajustez la hauteur du clavier.

Mouvement de torsion du dos. Ajustez l'emplacement de l'écran ou des

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documents.
Utilisez une chaise pivotante.

Exercice 1 Exercice 3
Joindre les mains derrière le dos à la Assis sur la chaise, croisez les jambes, tirez avec
hauteur de la taille et poussez vers la main le genou du dessus, tournez le tronc et la
l'arrière tête dans la direction opposée.

Exercice 2 Exercice 4
Joignez les mains, levez les bras et Mettre vos mains sur vos reins et arquez-vous
poussez vers le plafond. doucement. J'ai dit doucement. Ne poussez pas.

7/Fatigue au niveau des jambes

Causes possibles Solution à envisager

Consulter un médecin. Taux de cholestérol?


Mauvaise circulation sanguine.
Pression sanguine?

Les pieds ne touchent pas au sol et


Ajustez la hauteur de la chaise pour que vos
vos cuisses supportent leurs poids
pieds touchent par terre.
diminuant la circulation sanguine.

Le dessus du mollet appuie trop Laissez 5 cm entre le bord avant du coussin de


fortement sur le rebord de la chaise et la chaise et l'arrière de vos genoux. Avancez le
diminue la circulation sanguine. dossier de la chaise.

Exercice 1 Exercice 2
Assis sur la chaise, repliez un genou Assis, étirez une jambe et faites faire trois
vers votre torse. Tenir 5 à 10 rotations à une cheville dans un sens puis dans
secondes. Changer de jambe. l'autre. Répétez avec l'autre de jambe
Dessin indiquant les distances et les angles à respecter pour le poste de travail

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6. Résumé
Le recours aux principes ergonomiques lors de la planification, de la mise en
place et de l’aménagement des équipements et des postes de travail est non seulement
obligatoire de par la loi, mais aussi indispensable pour toutes les entreprises
raisonnant en termes de rentabilité.
L’ergonomie ne se contente pas de tenir compte des dimensions corporelles pour
la conception de machines, d’appareils et de mobilier. Elle a aussi des exigences en
matière d’environnement, d’organisation et de contenu du travail. Penser et agir de
façon ergonomique impliquent une considération globale des relations entre l’homme
et son travail sous les aspects suivants:
• satisfaction au travail la meilleure possible
• risques d’accident et risques pour la santé les plus minimes possible
• intérêt économique le plus élevé possible.

Trouver les bonnes solutions ergonomiques nécessite la


participation de tous.

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Des exemples pratiques montrent qu’une application optimale des principes


ergonomiques permet à la fois d’obtenir des conditions de travail mieux adaptées à
l’homme et des processus de production plus économiques. L’ergonomie ne
s’oppose donc pas à la rentabilité. Au contraire, puisque des postes et des processus
de travail ergonomiques permettent d’améliorer la motivation du personnel et d’obtenir
des augmentations notables de rendement.
La sécurité au travail et la protection de la santé en bénéficient également. En
effet, il y a moins d’accidents et de maladies, et, par conséquent, moins de journées
d’absence aux postes de travail ergonomiques.

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CHAPITRE 3 : LES EQUIPEMENTS DE


PROTECTION INDIVIDUELLE ( EPI)
A. Généralités

1. Définition :

Il s'agit d'équipement que portent les travailleurs pour réduire au minimum leur
exposition à certains risques professionnels. On compte parmi ces équipements les
appareils respiratoires, les gants, les tabliers, les amortisseurs de chute, les
combinaisons complètes, ainsi que les dispositifs de protection pour la tête, les yeux et
les pieds. Leur utilisation ne constitue que l'un des éléments d'un programme global de
sécurité, qui devrait comprendre divers moyens d'assurer aux travailleurs un milieu
professionnel sain et sécuritaire. Ces équipements ne réduisent pas les risques eux-
mêmes et ne garantissent pas une protection permanente et totale.

2. Le rôle des équipements de protection individuelle :

Il existe des risques dans tous les lieux de travail. La protection des travailleurs est
donc essentielle, et on devrait tendre en tout premier lieu à éliminer ou à contrôler le
danger à la source, ou à un point donné entre la source et le travailleur. Les méthodes
sont nombreuses et on doit choisir celles qui conviennent le mieux à chaque situation.
La méthode qui consiste à s'attaquer au danger à sa source devrait constituer le
premier choix puisqu'elle permet d'éliminer le danger du lieu de travail ou du moins de
l'isoler des travailleurs. Cette méthode axée sur la sécurité du lieu de travail pourrait
entraîner le remplacement de certaines matières par d'autres moins dangereuses,
l'isolement de l'élément dangereux, l'ajout de dispositifs de sécurité à l'équipement
existant, la redéfinition des méthodes de travail ou l'achat de nouveaux équipements.
Lorsqu'un danger ne peut être éliminé ou convenablement maîtrisé, l'utilisation
d'équipements de protection individuelle s'impose si le procédé industriel est maintenu.

4. l’objectif des équipements de protection individuelle :


• Tous les accidents sont évitables.
• L’implication de chacun est essentielle.
• L’encadrement est responsable de la prévention des accidents.
• Travailler en sécurité est une condition de l’emploi.
• On peut toujours prévenir les risques au travail.
• Tout le personnel doit être formé à travailler en sécurité.
• La prévention des accidents et le respect da la santé sont bénéfiques pour tous
les acteurs de l’entreprise.

5. Le moment de protection contre les risques professionnels :

Une fois que l'on a cerné les dangers, il convient d'évaluer les principes généraux de
contrôle, que l'on peut diviser en deux catégories : le contrôle avant l'exposition et le
contrôle au moment de l'exposition.
Avant l'exposition :
Le contrôle avant l'exposition constitue la méthode la plus importante puisqu'elle fait en
sorte que le travailleur ne soit pas exposé au danger. Parmi les méthodes de contrôle

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avant l'exposition, on compte le remplacement de matières ou de procédés par


d'autres moins dangereux, l'isolement des procédés dangereux, la modification de
l'équipement existant et l'acquisition d'équipement plus sûr. On peut également
maîtriser le danger avant l'exposition en protégeant les travailleurs par divers moyens :
ventilation par aspiration à la source, utilisation de dispositifs de protection sur les
machines, entretien adéquat et l'adoption de procédés industriels plus sûrs. Dans de
nombreuses régions du Canada, les méthodes de contrôle des risques professionnels
avant l'exposition sont réglementées. Si un grand nombre de dangers peuvent être
prévenus grâce à des mesures efficaces prises avant l'exposition, d'autres ne sont
malheureusement décelés qu'à la suite d'un accident. Il est donc essentiel de tout
mettre en oeuvre pour détecter les dangers afin que l'on puisse les réduire ou les
éliminer à la source.

Lorsque les méthodes de contrôle avant l'exposition ne sont pas commodes, qu'elles
ne peuvent être appliquées où qu'elles ne sont pas entièrement efficaces, on a alors
recours aux méthodes de contrôle au moment de l'exposition.

Au moment de l'exposition :
Bien qu'important, le contrôle du danger au moment de l'exposition est secondaire
puisqu'il n'élimine pas le danger; il s'y attaque au moment où le travailleur y est
exposé. Ce type de contrôle s'effectue principalement au moyen d'équipements de
protection individuelle, et on y a recours lorsque les méthodes de contrôle avant
l'exposition ne sont pas pleinement efficaces. Dans de nombreux endroits au Canada,
les méthodes de contrôle des risques professionnels au moment de l'exposition sont
réglementées.

5. le moment d’utilisation des équipements de protection individuelle :

Ces équipements sont utilisés pour réduire le plus possible l'exposition à des agents
physiques, chimiques ou biologiques nocifs. S'ils ne peuvent éliminer un danger, ils
peuvent du moins éliminer ou réduire considérablement les risques de blessure. Par
exemple, le port de protecteurs auriculaires réduit les risques de dommage auditif,
dans la mesure où les protège-tympans ou les serre-tête antibruit conviennent au type
de bruit en cause et sont utilisés adéquatement. Les protecteurs auriculaires
n'éliminent cependant pas le bruit.
On ne devrait avoir recours aux équipements de protection individuelle que dans les
circonstances suivantes :
• à titre de mesure provisoire (à court terme) avant l'adoption de mesures
permanentes
• lorsqu'il n'existe pas de méthodes de contrôles avant l'exposition
• lorsque les mesures de contrôle avant l'exposition ne sont pas adéquates
• au cours d'activités comme l'entretien, le nettoyage et la réparation, lorsqu'on ne
peut avoir recours à des mesures de contrôle avant l'exposition ou que celles-ci
sont inefficaces
• dans les situations d'urgence.

OFPPT/DRIF 108
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Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

B. les types des équipements de protection individuelle :

1. protection de tête :

Si le lieu de travail présente des risques de blessure à la tête, le port d'un casque de
sécurité s'impose.

• En cas de nécessité de protection de la tête, adopter un programme complet


de sécurité comprenant la formation des travailleurs ainsi que le choix,
l'ajustement, l'entretien et la vérification de l'équipement.
• Choisir le casque en fonction de la tâche.

Les casques de sécurité peuvent se diviser en trois catégories :

Type G : usage général (non conducteurs).

Type E : métiers de l’électricité (non conducteurs).

Type C : casque conducteurs.

• Un casque de sécurité se compose d'une calotte et d'une coiffe. Ces deux


éléments sont complémentaires et ils nécessitent une vérification et un
entretien réguliers.
• Ne pas laisser le casque sur la plage arrière d'un véhicule.
• Examiner le casque avant chaque utilisation.
• Ne pas relever la mentonnière sur le rebord ou la visière d'un casque.
• Ne pas porter le casque de sécurité vers l'arrière.

La calotte d'un casque de sécurité :

OFPPT/DRIF 109
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La calotte, à la fois rigide et légère, est conçue pour protéger le travailleur contre la
chute d'objets en faisant dévier ceux-ci. Son entretien est indispensable.

2. protection respiratoire :

Divers types d'appareils respiratoires permettent de limiter les risques d'atteinte des
voies respiratoires. Il importe que l'appareil utilisé pour accomplir une tâche protège
contre le danger en question. Il peut être aussi dangereux d'utiliser le mauvais
appareil respiratoire que de ne pas en utiliser du tout. Les respirateurs doivent être
bien ajustés et, pour qu'ils soient étanches, le bord doit être bien adapté au visage du
porteur.

1. Utiliser des respirateurs jetables lorsque l'air renferme des polluants sous forme
de poussières, de fumées ou de gaz. Éviter de les utiliser lorsque l'air est pauvre
en oxygène.
2. Utiliser des respirateurs à cartouche chimique pour filtrer les gaz et les vapeurs
organiques. Ces respirateurs étant conçus pour protéger contre un seul danger,
une cartouche destinée à filtrer un gaz particulier ne protègera pas un travailleur
exposé à un gaz différent. Éviter de les utiliser lorsque l'air est pauvre en
oxygène.
3. On doit utiliser les respirateurs avec épurateur d'air motorisé lorsque l'air
renferme une quantité excessive de poussières ou de pesticides. Ces
respirateurs :

Sont munis de cartouches remplaçables qui protègent contre un danger particulier

sont alimentés par piles


ont un débit d'air constant, ce qui facilite la respiration
ne doivent pas être utilisés lorsque l'air est pauvre en oxygène.

4. Les masques à gaz doivent être utilisés en présence d'une concentration élevée
de gaz spécifiques. Ils comportent généralement un couvre face où masque
complet. Une boîte filtrante est fixée au masque. On ne doit pas les utiliser
lorsque l'air est pauvre en oxygène.
5. Les appareils à adduction d'air permettent de travailler dans une atmosphère
pauvre en oxygène et contaminée par des polluants toxiques. Les usagers
doivent être bien formés. Cet équipement :

comprend une bouteille d'air


comprend une petite bouteille de secours
a une pression positive pour usage dans une atmosphère toxique
ne doit jamais être utilisé seul
doit être utilisé conformément aux procédures relatives à l'entrée dans les
espaces exigus. (Voir la directive concernant les

OFPPT/DRIF 110
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a). Appareils filtrants

L’appareil de protection des voies respiratoires a pour objectif de sécurité principal


l’alimentation de son porteur en air respirable. Les appareils filtrants (cf. tableau ci-
après) assurent cette fonction en neutralisant les agents nocifs.

OFPPT/DRIF 111
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b). Appareils isolants

Les appareils isolants n’ont pas besoin de prélever l’air dans l’atmosphère ambiante
pour alimenter leur porteur en air respirable. Ils offrent par conséquent une bonne
protection contre le manque d’oxygène et les concentrations d’agents nocifs.

3. protection auditifs :

 Lorsque les valeurs limites en matière de bruit présentant un danger pour l’ouïe
ne peuvent plus être respectées.
 Lorsque la charge sonore est trop importante (dans ce cas, il faut porter des
protecteurs pendant toute la durée de l’exposition au bruit).

OFPPT/DRIF 112
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Les protecteurs d’ouïe disponibles sur le marché :

1. Tampons auriculaires modulables avec propriétés élastiques


2. Tampons auriculaires en matière synthétique
3. Coquilles de protection
4. Tampons auriculaires à étrier
5. Tampons d’ouate
6. Tampons auriculaires moulés individuellement

1. Tampons auriculaires modulables avec propriétés élastiques :

Ils sont prévus pour être réutilisés, mais leur durée de vie n’est pas
illimitée. Pour des raisons d’hygiène, il est judicieux de remettre ce
type de tampons dans un emballage en matière synthétique. Les
tampons auriculaires modulables avec des propriétés élastiques
s’adaptent sans problème à chaque conduit auditif.

2. Tampons auriculaires en matière synthétique :

Ils sont utilisables durant un certain temps. Ce type de tampon


auriculaire convient lorsqu’on ne peut pas utiliser d’autres moyens de
protection de l’ouïe pour des raisons d’hygiène (environnement de
travail très exposé aux salissures ou température élevée). Les
tampons auriculaires en matière synthétique sont lavables à l’eau du
robinet.

3. Coquilles de protection :

Ils ont l’avantage de pouvoir être endossés rapidement. C’est la raison


pour laquelle ils conviennent particulièrement pour l’exécution de
travaux brefs. Les coquilles sont pliables afin de protéger le
rembourrage intérieur des salissures. Lorsqu’il faut protéger l’ouïe
durant une journée entière ou lorsque la température de travail
ambiante est élevée, il faut toutefois leur préférer des tampons
d’ouate.

4. Tampons auriculaires à étrier :

On peut les endosser facilement. Lorsqu’on ne les utilise pas, on peut


mettre l’étrier autour du cou. Les tampons auriculaires ne sont pas
prévus pour une utilisation lorsque les niveaux sonores sont élevés (de
l’ordre de L m > 90 dB (A)).

5. Tampons d’ouate :

Ils sont prévus pour une utilisation unique et s’adaptent facilement à


chaque conduit auditif. Ces tampons sont enveloppés d’une mince
feuille de plastique afin d’empêcher les fibres de se déposer dans le
conduit auditif. Le coton, tel qu’on le trouve dans le commerce, ne

OFPPT/DRIF 113
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constitue aucunement une protection de l’ouïe, étant donné qu’il n’atténue pas les bruits
de manière suffisante.

6. Tampons auriculaires moulés individuellement :

Les tampons auriculaires moulés individuellement sont des


protecteurs d’ouïe personnels, étant donné qu’ils sont
individuellement adaptés à chaque conduit auditif. Il est très
important que les tampons épousent le conduit auditif. Il faut
aussi procéder à leur contrôle bisannuel pour déterminer si
l’étanchéité est toujours assurée.

Consigne de l’utilisation de protecteurs de l’ouïe :

 Ils doivent exercer une pression correcte sur l’oreille (l’étrier ne doit p. ex. pas
être distendu).
 La mousse intérieure doit être intacte et offrir une certaine élasticité (pas
d’effritement ou de durcissement).
 Les tampons modelables doivent être élastiques et souples.
 Durant la phase d’extension, il faut suffisamment rouler les tampons auriculaires
modulables (30 secondes) «en maintenant le doigt dessus».
 Pour une protection efficace et assurer une bonne étanchéité, il faut bien
enfoncer dans les conduits auditifs les tampons fixés à un étrier.
 Il faut veiller à ce que le bruit soit perçu de manière nettement atténuée (moins
de la moitié).

Valeurs indicatives en matière de durée de vie des protecteurs de l’ouïe utilisés dans le
cadre professionnel

 Tampons modulables: 1 à 7 jours


 Tampons en matière synthétique: 2 mois à 1 an
 Tampons à étrier: 2 mois à 1 an
 Tampons moulés individuellement: jusqu’à 5 ans (avec contrôles consécutifs)
 Coquilles de protection: utilisées de façon régulière, il faut les remplacer tous les
3 à 4 ans; contrôle annuel du rembourrage intérieur et le remplacer le cas
échéant.

Facteur des risques auditifs pour l’audition

OFPPT/DRIF 114
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4. protection des yeux ou le visage :

Il faut mettre à disposition et utiliser une protection des yeux et du visage lorsque les
yeux et le visage risquent d’être exposés à des influences néfastes extérieures.
Les yeux et le visage sont mis en danger par des influences:

 mécaniques
 optiques (notamment sur les yeux)
 chimiques
 thermiques

La plupart du temps, plusieurs influences néfastes


agissent simultanément sur les yeux et le visage.
P. ex. lorsqu’il y a une fuite d’un agent basique
sous pression, les yeux et le visage peuvent être endommagés mécaniquement,
chimiquement et thermiquement.

Les lésions mécaniques sont occasionnées par des corps étrangers entrant en contact
avec les yeux et le visage ou pénétrant directement dans l’œil. Parmi ces corps
étrangers, on compte la poussière, les copeaux, les éclats, les liquides sous pression.

En cas de poussière, la vitesse avec laquelle celle-ci entre en contact avec l’œil est
généralement très faible. La plupart du temps, la poussière se fixe entre la paupière et
l’œil et provoque des irritations et des inflammations. Le type et l’importance des
blessures provoquées par les autres corps étrangers sont fonction du volume, de la
forme et de la vitesse avec laquelle le corps étranger entre en contact avec l’œil.

Les lésions de l’œil (voir tableau ci-après) sont provoquées par le rayonnement de
sources lumineuses naturelles ou artificielles. Les rayons nocifs, en fonction de leur
fréquence, pénètrent plus ou moins profondément dans l’œil et transforment l’énergie
qu’ils transportent en chaleur.

Les lésions chimiques sont provoquées par des matières solides, liquides et gazeuses.
Les yeux sont particulièrement mis en danger par les acides et les bases sous forme
solide ou liquide. Une seule goutte d’acide peut entraîner une ulcération de la cornée
suivie d’une cicatrisation. Souvent, les bases occasionnent des lésions encore plus
graves. Quelques gouttes peuvent ternir la cornée pour toujours et la détruire. Les gaz,
les vapeurs et les fumées endommagent principalement les muqueuses.
Les lésions thermiques peuvent être engendrées par le froid ou la chaleur. Le froid (p.
ex. à l’intérieur des locaux frigorifiques) peut entraîner la mort par congélation. Un signal
d’avertissement est souvent le fait que les yeux commencent à pleurer. La chaleur
provoquée par le rayonnement (p. ex. par des fourneaux ou le contact avec des objets
chauds) peut occasionner des brûlures.

OFPPT/DRIF 115
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Lésions optiques :

Rayonnement Lésion de l'œil Exemples

Rayons ultraviolets Inflammations, notamment de Travaux de soudure


100 à 400 nm la cornée et de la conjonctive
(«effet flash»)
Danger prononcé
200–310 nm

Lumière visible Eblouissement suivi par une Fort exposition à la


400 à 780 nm altération de l’acuité visuelle lumière du soleil,
sources lumineuses
artificielles très
puissantes

Rayons infrarouges
Rayons IR à basses Brûlures de la cornée en cas Travaux de soudure
fréquences de forte concentration
780 à 1400 nm
La transformation irréversible Masses en fusion dans
Rayons IR à longues du liquide de la lentille la sidérurgie et l’industrie
fréquences contenant des protides peut du verre
1400 nm à 1 mm entraîner progressivement la
cécité (cataracte)

Rayons laser Lésion de la cornée, Utilisation variée


notamment dans la plage de
400 à 1400 nm

Les moyens de protection actuellement disponibles pour les yeux :


Pour protéger les yeux et le visage, on dispose du matériel suivant:

1. lunettes de protection, avec ou sans protection latérale


2. lunettes fermées
3. boucliers de protection
4. écrans de protection

Les appareils de protection des yeux et du visage doivent être conçus de manière à
entraver le moins possible le champ visuel. Ils doivent par ailleurs être confortables et
ne pas fatiguer les yeux. A cet effet, ils doivent assurer une aération optimale des yeux
et des parties du visage qu’ils recouvrent.
Pour assurer l’effet de protection de ces appareils, leurs divers composants doivent être
liés entre eux de sorte qu’ils ne puissent être séparés qu’en cas de destruction
matérielle. De cette façon, les parties contribuant essentiellement à la sécurité ne
peuvent pas être perdues ou démontées (p. ex. la protection latérale dans les lunettes
de protection). Une exception à cette règle est constituée par les verres de sécurité: en
tant que pièces soumises à l’usure, elles doivent pouvoir se remplacer facilement et si
possible sans outils.

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Les montures ne doivent pas présenter des arêtes vives, des angles, des recoins ou
des aspérités.

1. Lunettes de protection

Les lunettes de protection protégeant les yeux contre les


corps étrangers et les rayons agissent frontalement. Pour
assurer une protection latérale, les lunettes de protection sont
dotées de plaques ou de renforts latéraux. Certains modèles
disposent même d’une protection des sourcils. Les lunettes de
protection équipées d’une protection latérale et d’une
protection des sourcils n’isolent cependant pas complètement la partie autour des yeux
contre l’environnement. Elles n’offrent par conséquent pas une protection suffisante
contre l’influence des matières et des rayons agissant latéralement et pouvant ainsi
s’immiscer derrière les lunettes. Elles n’offrent p. ex. pas une protection suffisante
contre les poussières, les liquides projetés, irritants et corrosifs, les gaz, les vapeurs, les
fumées.

2. Lunettes de protection fermées

Les lunettes de protection fermées encerclent complètement


les yeux et la partie autour des yeux grâce une monture
souple et élastique. Elles offrent une bonne protection contre
les matériaux, les particules en mouvement, les
éclaboussures et les rayons agissant frontalement ou
latéralement sur les yeux. Pour se protéger contre les gaz, les
vapeurs, les brouillards et les fumées, il faut utiliser des lunettes de protection fermées
très épaisses («lunettes de protection contre les gaz»).

3. Boucliers de protection

Les boucliers de protection consistent en un corps non transparent


dans lequel est encastré une visière interchangeable. Les boucliers de
protection se tiennent avec une main. Ils protègent les yeux, le visage
et certaines parties du cou contre les pièces en mouvement, les
éclaboussures et les rayons.

4. Visières de protection

Les visières de protection peuvent être complètement


transparentes ou consister en un support non transparent et
une visière. Elles sont fixées sur le casque de protection ou
directement à la tête. La fixation peut être conçue de manière à
ce qu’il soit possible de relever la visière ou de la remplacer
facilement.
Comme les boucliers de protection, les visières protègent les
yeux, le visage et, suivant le modèle, certaines parties du cou
contre les pièces en mouvement, les éclaboussures et les
rayons. Etant donné qu’elles suivent chaque mouvement du
porteur, ce qui n’est p. ex. pas le cas pour les boucliers de protection, leur effet

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protecteur est plus élevé. Un avantage supplémentaire est le fait qu’elles laissent les
deux mains libres pour le travail.

5. protection des pieds :

Les chaussures de protection prennent généralement la forme de bottes à embout


d'acier, comportant une cambrure en acier pour protéger le dessous du pied des plaies
punctiformes. Les milieux humides pourraient nécessiter le port de bottes à embout
d'acier imperméables et antidérapantes. Les dangers auxquels les travailleurs sont
exposés aident à déterminer quelle chaussure de protection convient le mieux aux
tâches à effectuer.

Il faut recourir à une protection des pieds lorsqu’il faut s’attendre à des lésions de ceux-
ci.
Les pieds peuvent être blessés par des influences

 mécaniques
 thermiques
 chimiques
 électriques.

Agro alimentaires Bottes cuir Sabots

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Mise en danger des pieds

Type Lésions des pieds, occasionnées par


d’influence

Mécanique  le renversement ou la chute d’objets


 un coincement (lorsqu’on dépose une charge)
 des objets pointus (clous, copeaux de métal)
 un choc contre un objet ou un obstacle
 un véhicule (camion, chariot élévateur, etc.), des tuyaux
 le glissement (sur des granulés, de l’huile)

Thermique  la chaleur de contact dans l’entreprise (sols, objets


chauds)
 la vapeur, des liquides chauds
 la projection d’étincelles
 le froid

Chimique  des matériaux dangereux divers (acides, bases,


solvants)

Electrique  le contact avec des équipements de travail sous tension

OFPPT/DRIF 119
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Les matériaux utilisés :

Matériaux lassement

Chaussures fabriquées en cuir ou en une matière I


différente, fabriquées selon des méthodes
traditionnelles (p. ex. chaussures de cuir)

Chaussures entièrement formées ou vulcanisées II


(bottes en caoutchouc, en matériaux polymères (p.
ex. PUR, pour protéger contre l’humidité)

Les chaussures confectionnées en caoutchouc ou en matière synthétique ont le


désavantage de ne pas évacuer la chaleur et la transpiration des pieds.
Les semelles des chaussures de protection peuvent consister en des matériaux divers.

 En général, les semelles en caoutchouc (Perbunan) sont destinées à un emploi


universel. Caractéristiques: faible abrasion due à l’usure, résistance, poids
spécifique relativement élevé, amortissement faible.
 Les semelles en matière synthétique (p. ex. polyuréthane PU) sont très flexibles.
Elles possèdent de bonnes caractéristiques d’amortissement et un poids
spécifique faible. Désavantages: usures accrues, inutilisables dans les

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entreprises produisant des copeaux, sensibles lorsqu’on les utilise en


permanence dans un environnement humide ou mouillé.
 Des semelles combinant les caractéristiques positives de ces deux matériaux
sont également disponibles (semelles DUO). Il existe aussi des semelles à deux
couches en PU avec des duretés différentes

6. protection des mains :

Des produits de protection pour les mains doivent être mis à disposition et utilisés
lorsqu’il y a danger de blessure des mains par:

 des agents mécaniques


 des agents chimiques
 des agents biologiques
 des agents thermiques
 des influences électriques
 des rayons

Les types des gants

• Gants de manutention, pour protéger les mains contre l'abrasion


ou l'écrasement, souvent en cuir épais.

• Gants de protection thermique pour les personnes travaillant


dans la chaleur (Pompiers, métallurgistes, soudeurs) ou le froid
(frigoristes, travailleurs dans les pays froids, manipulateurs d'azote
ou d'hélium liquide) ; gants de cuisine (en tissu épais, parfois en

kevlar).

 Gants de protection contre les produits chimiques ou


biologiques (laboratoires, industrie chimique, professions de
santé), en latex, PVC ou nitrile ;

 Gants de protection contre les coupures (bouchers), en écaille


métallique ou de type cotte de mailles

OFPPT/DRIF 121
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Tableau des risques et des blessures possibles

Risque Exemple Blessures possibles


Mécanique Matériaux, pièces usinées, outils acérés Coupures, piqûres,
pointus et coupants éraflures, contusions,
cassures
Transports
Machines et équipements à
entraînement mécanique
Vibrations Endommagement des os
et des articulations,
troubles de la circulation
Chimique Manutention d’acides, de bases, de Brûlures causées par des
graisses, d’huiles, de décapants, de acides, dégraissage et
résines autres lésions de la peau,
maladies de la peau,
absorption d’agents nocifs
par la peau
Biologique Contact avec des microorganismes Infections
Thermique Matériaux chauds et froids, pièces Brûlures, échaudures,
usinées et outils (p. ex. parties engelures
d’installations non isolées)
Electrique Contact avec des parties d’installations Brûlures, décharge
électriques en mouvement (p. ex. outils électrique
électriques)
Rayonnement Manutention d’agents radioactifs et En fonction de l'exposition
d’appareils à rayons X
Exposition aux rayons laser

7. protection de corps :

Il faut mettre à disposition et utiliser des vêtements de protection appropriés lorsqu’il


faut s’attendre à une mise en danger du corps humain par:

 des influences mécaniques, des objets pointus et contondants, des parties en


mouvement telles que des cardans, des produits de sablage
 des influences par des agents chimiques tels que : les acides, les bases, les
solvants, les poussières, les huiles.
 les influences biologiques
 les microorganismes tels que : les bactéries, les virus, les champignons

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 les influences thermiques telles que :le rayonnement de la chaleur, la chaleur


crée par le contact, les parties incandescentes, les dispositifs de projection de
métal liquide, les flammes, les arcs lumineux, le froid
 les influences physiques telles que le rayonnement, l’humidité, les poussières.
 les influences électriques telles que la tension de contact, la production
d’étincelles (p. ex. par des décharges électriques).
 l’impossibilité de voir une personne (vêtements de signalisation),
p. ex. lors de travaux sur routes et dans le domaine de la circulation .
 l’influence de l’humidité et du temps,p. ex. lors de travaux en plein air.

Vêtements de signalisation :

 Les vêtements de signalisation sont des vêtements de protection qui signalent la


présence des personnes de manière visuelle. L’objectif des vêtements de
signalisation est qu’on remarque les personnes qui les portent lors de situations
dangereuses et dans toutes les conditions de luminosité de jour et de nuit
(réfléchissement de la lumière d’une voiture p. ex.).

Les types des vêtements :

ALUMINISES ANTI-FEU FRIGORISTES

ANTI-COUPURE CHIMIQUES RISQUES COMBINES

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8. Protection antichute :

I Il faut mettre à disposition et utiliser des équipements de protection contre les chutes
lorsqu’il y a un danger de chute pour les personnes. Ces équipements servent à retenir
les personnes qui font une chute.

Les composants d’antichute :

Les EPI contre le danger de chute consistent toujours en un système réunissant


plusieurs maillons de la «chaîne de protection», à savoir:

 le point d'ancrage
 absorbeur d’énergie / antichute à rappel automatique
 corde
 mousqueton
 ceinture de maintien au travail

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Les antichutes font partie intégrante de l’équipement de protection contre les chutes. Ils
sont généralement montés sur les échelles ou les étriers d’accès et consistent en des
équipements de retenue montés sur des guides (p. ex. rails, cordes). Leur fonction est
de protéger les personnes assurées au moyen d’une ceinture de maintien au travail et
d’un élément intermédiaire sur l’élément intermédiaire contre les chutes.

9. Protection des genoux :

Les genouillères
simples Les genouillères
élastiques de ligamentaires Les genouillères Les genouillères
contention thermiques rotuliennes

OFPPT/DRIF 125
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10. Ceinture lombaire :

Agriculteurs, métiers du bâtiment, travail de bureau sur ordinateur, conducteurs, travail


répétitif posté, retraités, blessés du dos, rhumatisants, sportifs, apprenez à protéger
votre capital vertébral.
Elle supporte 1/3 de la charge du haut du corps, même en l'absence de charge. Chez
les personnes obèses ou démusclées, le port d'une ceinture de contention diminue la
pression sur les disques et la contrainte sur les articulations vertébrales postérieures
(facettes), diminuant ainsi les douleurs lombaires en barre, les lombalgies diverses et
les sciatiques, et de plus elle soulage les ptôses.

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C. Etude de cas : Prix de vente des EPI au comptoir public :

LES PHOTOS INTITULE LES PRIX


25DH, différentes couleurs
(éviter les chocs
Casques

20DH, cuire, plastique


Les gants

280 DH

Chausseurs de sécurité

80 DH
Gilets de sécurité

160 DH, différentes


couleurs

Combinaisons

140 DH

Salopettes

Protection : 65 DH
Soudeur : 30. DH
Lunettes de sécurité

180 DH
Les oreilles : masques
anti-brui

3 pièce (lunette, filtre,


masque) 350 DH
Masques
Jetable 1.50 DH

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CHAPITRE 4 : LES MATIERES


MATIERES DANGEREUSES
Introduction

Il est évident que les matières dangereuses sont toutefois des produits
chimiques, pétroliers, ou substances explosives qui présentent des risques et des
dangers très graves pour l’humanité et l’environnement.
C’est pourquoi on doit veiller à appliquer toutes les normes de qualité, et à
respecter toutes les règles et mesures de prévention, afin de pouvoir protéger notre
environnement et l’humanité.

A. Définition

Une matière dangereuse est une matière ou un objet qui, par ses caractéristiques
physico-chimiques (toxicité, réactivité...) peut présenter des risques pour l’homme,
les biens et/ou l’environnement. Tous les jours, une grande variété de marchandises
dangereuses est transportée dans le monde, dont la majeure partie (80%) est
destinée à des usages industriels. Ces marchandises peuvent être transportées sous
forme liquide (ex : chlore, propane, soude...) ou solide (ex : explosifs, nitrate
d’ammonium...). Ces substances sont souvent d’une concentration et d’une
agressivité supérieures à celles des usages domestiques.

B. Types des matières dangereuses

Il y a 9 types de matières dangereuses qui sont :

1 : Les matières explosives


2 : Les gaz : comprimés, liquéfiés ou dissous sous pression
3 : Les liquides inflammables
4a : Les liquides inflammables solides
: Les solides inflammables ou les substances susceptibles de
4b
combustion spontanée
: Les solides inflammables ou les substances qui émettent des gaz
4c
lorsqu’elles sont en contact avec l’eau
5a : Les produits oxydant
5b : Les péroxydes organiques;
6a : Les matières toxiques
6b : Les matières inféctieuses
7 : Les matières radioactives
8 : Les matières corrosives
: Les matières dangereuses diverses, c’est-à-dire tout produit autre que
9 les produits déjà rencontrés ou qu’on peut rencontrer et qui auraient un
caractère dangereux

OFPPT/DRIF 128
Résumé de Théorie et
Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique

Les classes Les matières Plaque symbole Les risques et Danger pour l’homme et exemples Les mesures de
de danger dangers l’environnement prévention
Classe : 1 Matières et objets explosion - destruction partielle ou Dynamite, TNT, -Porter un masque
explosibles totale en fonction de la poudres, cartouches, approprié ;
distance ; feux d’artifices. -porter des gants
- bruit ; appropriés ;
- souffle. - ne pas fumer.
-projection ;
- toxicité.
Classe :2 gaz Eclatement du -Asphyxie -Azote, butane, -Porter un masque
Comprimés récipient, -intoxication. propane, oxygène, approprié ;
Liquéfiés ou intoxication, - brûlures aérosols…. -porte des gants
dissous sous asphixie, - incendie. appropriés.
pression incendie, -ne pas fumer.
explosion,
brûluré
Classe :3 Les liquides Incendie, -risques d’incendie Essence, alcool, à - ne pas fumer ;
inflammables explosion -risques de brûlures brûler White spirite, - porter un masque
thermiques acétone…. approprié ;
-risques d’asphyxie par -porter des gants
dégagement de CO2 appropriés.
- risques
d’intoxication(CO ,NO,N
O2…)

OFPPT/DRIF 129
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Les classes Les matières Plaque symbole Les risques et Danger pour l’homme et exemples Les mesures de
de danger dangers l’environnement prévention
Classe : 4 1- matières - incendie 1- soufre, alcool
solides inflam- solidifié..
mables

-ne pas fumer

Incendie, - pas de flamme


explosion 2- métaux alkyles,
2-matières phosphore blanc… -pas de point chaud
sujettes à -risques d’incendie
l’inflammation -risques de brûlures
spontanée thermiques ;
- risques d’asphyxie par
dégagement de CO2, et
souvent des risques
d’intoxication (CO, NO,
NO2….)
3-solides 3- magnésium,
inflammable (sont carbure, acétylène,
contact avec zinc en poudre…
l’eau)

OFPPT/DRIF 130
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Les classes Les matières Plaque symbole Les risques et Danger pour l’homme et exemples Les mesures de
de danger dangers l’environnement prévention
Classe : 5 1-matières 1- incendie, -risques d’incendie, 1- chlorates, -ne pas fumer ;
comburantes explosion combustions vives, oxygène, eau -pas de flamme ;
proches de l’explosion ; oxygénée, nitrate -pas de contact avec des
-risque d’atmosphère d’argent… matières organiques
suroxygénée provoquant (paille, tissu, bois)
une euphorie et pouvant
aller à une attaque du
système nerveux

- brûler rapidement
2-péroxides 2- réaction - réagir dangereuses avec 2-peroxyde de zinc, -Ne pas fumer ;
organiques violente d’autres matières ; peroxyde de benzol, -pas de flamme ;
- être dangereuses pour acide péracétique… - pas de contact avec des
les yeux. matières organiques
(paille, tissu, bois)

Classe : 6 1- matières 1- toxicité, - causer la mort ou de 1- pesticides, - porter des gants


toxiques empoisonnemen provoquer des blessures désherbants, appropriés et des
t insecticides, lunettes ;
trichloréthylène. - porter une combinaison
2- matières 2- infection, -maladie ; 2-déchets d’hôpital, - porter des gants
infectieuses maladie - mort immédiate ou à cadavres d’animaux, appropriés et des
long terme ; asticots vivants, lunettes ;
-pollution : air, abeilles, caillettes de -porter une combinaison
végétation, nappe veau. adaptée.
phréatique.

OFPPT/DRIF 131
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Les classes Les matières Plaque symbole Les risques et Danger pour l’homme et exemples Les mesures de
de danger dangers l’environnement prévention
Classe : 7 Matières Radioactivité, Uranium, plutonium,
radioactives maladie, nitrate de thorium
brûlure solide.

Classe : 8 Matières Corrosivité, Acides, soude…


corrosives brûlure -brûlures

Classe Divers, Amiante, aluminium


:9 Matières et objets pollution en fusion…
dangereux divers
non répertoriés

OFPPT/DRIF 132
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

C. Prévention des risques et des dangers :

1 / Prévention :

Pour éviter les incidents, il existe des mesures de prévention pour protéger la population et
l’environnement.
Chaque pays faut avoir une réglementaire sur les mesures de prévention portant sur le
transport de M.D.
• Les personnes chargées du TMD reçoivent une formation spéciale. De plus pour
leur protection, elles doivent être munies d’équipements spéciaux comme par
exemple un baudrier fluorescent et une protection respiratoire.
• Pour assurer la protection du public, il existe des signaux d’avertissement.
• Il existe aussi des équipements prévus pour la protection de l’environnement.
La prévention comprend également des strictes de circulation : limitation de vitesse,
itinéraires de déviation, règles de stationnement … ces dernières sont très précis. Tout
d’abord, le stationnement sur la voie publique ne doit s’effectuer que le temps nécessaire à
l’activité normale du transport. Ensuite hors des établissements de chargement et de
déchargement, le conducteur doit prendre des précautions :
• Il doit couper les circuits électriques, vérifier la fermeture des vannes.
• Il doit s’assurer qu’il n’est pas trop prés d’autres transports des M.D.
• S’il quitte son véhicule, il doit laisser sur le camion son nom et son numéro de
téléphone pour que l’on puisse le joindre en cas de nécessité.
Il existe également des panneaux pour l’identification et la signalisation des produites.

2 / Interdiction :

Certaines restrictions de vitesse et d’utilisation du réseau routier sont mises en place. En


effet, les tunnels et les centres villes sont souvent interdits à la circulation des camions
transportant des matières dangereuses. A certains endroits la circulation des marchandises
est totalement interdite, est signalée par les panneaux suivants : Inflammables ou explosifs,
Signalés comme dangereux, Polluants

Contrairement au transport par route, les conducteurs de la SNCF ne reçoivent pas de


formation spéciale pour les matières dangereuses. Tous les conducteurs de trains de
marchandises sont donc autorisés à conduire des trains transportant des matières
dangereuses. Sur chaque wagon un panneau orange nommé " matière " est plaqué à
l’arrière afin de reconnaître quelle est la matière dangereuse transportée.

D. Les accidents de T.M.D :

Les accidents de M.D ont été en 1997 plus meurtrières que les autres accidents, surtout
sur la route, au temps que le transport ferroviaire est un moyen beaucoup moins souple que
la route puisqu’il est tributaire d’un réseau rigide qui tendance à se réduire d’années en
années.

1/Causes :

Les causes de transport de matières dangereuses sont plus nombreux, parmi les quelles :
• Etat de véhicule

OFPPT/DRIF 133
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Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

• Forces majeures
• Négligences des conducteurs au cours de conduite

2 / Conséquences :

On distingue deux types d’accidents impliquant à un véhicule transportant des


marchandises dangereuses :
• Accident de type " C " [C comme circulation] : Ce sont les accidents de circulation au
cours desquels la matière dangereuse n’a pas, ou pour ainsi dire pas, été libé.
• Accident de type " M " [M comme marchandises dangereuses] : Ils sont caractérisés
soit par :
- Des blessures imputables à la matière dangereuses (intoxications,
brûlures,
Malaises,…)
- Un épandage de la matière supérieur à 100 litres (citernes, mais aussi
colis,
Bouteilles fût bidons)
- Une fuite de gaz, quel qu’en soit le volume.
- Une explosion ou un incendie du chargement de marchandises
dangereuses,
Ou une partie de ce chargement.

3/ Intervention :

En cas d’un incident, on peut intervenir en suivant des consignes spécifiques :

• Identifier le convoi de matières dangereuses, en lisant les panneaux et les


pictogrammes apposés sur les unités de transport permettent d’identifier les risques
générés par la ou les matières transportées.
• Si l’on est témoin d’un accident TMD :
Protéger : pour éviter un "sur accident", baliser les lieux du sinistre avec une
signalisation appropriée, et faire éloigner les personnes à proximité. Ne pas fumer.
Donner l’alerte : Aux sapeurs-pompiers [18-12] et à la police ou le gendarmerie 17
dans le message préciser si possible.
- Le lieu exact (commune, nom de la voie, point kilométrique, …etc.)
- Le moyen de transport (poids lourd, canalisation, trains, …)
- La présence ou nom de victime
- La nature de sinistre, feu, explosion, fuite, écoulement.
- Le cas échéant, numéro de produit et le code danger

On prend le cas de fuit de produit :

- Ne pas toucher ou entrer en contacte avec le produit


- Quitter la zone de l’accident : s’éloigner si possible perpendiculairement à la
direction du vent pour éviter un possible nuage toxique.
- Rejoindre le bâtiment le plus proche (les mesures à appliquer sont les mêmes que
celles concernant les risques industrielles.
Dans tout les cas se conformer aux consignes de sécurités diffusées par les services de
secours.

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E. Sécurité dans TMD :

La maîtrise de la sécurité dans les transports de marchandises dangereuses est assurée


par une règlement abondante et régulièrement actualisée et un management très attentif des
entreprises de transport.
Elle couvre à la fois le management des hommes, le transport, les emballages, le stockage,
le matériel et les installations fixes.
Les entreprises sont très soucieuses de la sécurité, en assurent une formation continue
efficace de leur personnel.
Cette maîtrise se traduit par un très petit nombre d’accidents, inférieur à celui du transport de
fret non dangereux ; les bases de données concernant les accidents, quasi accidents et
incidents et incidents sont insuffisantes.
Donc pour prévenir les accidents et les incidents il faut passer par ces trois étapes

- L’évaluation des risques de toute nature générés par l’opération ;


- L’échange d’information entre les entreprises ;
- La coordination des mesures de prévention.

Et pour y est arriver il doit que chaque entreprise avoir un document écrit qui s’appelle «le
protocole de sécurité qui comprend»

- Les informations et indication utile à l’évaluation des risques de toute nature générés
par l’opération ;
- Les mesures de prévention et de sécurité qui doivent être observées à chacune des
phases de sa réalisation.

Ce protocole de sécurité a plusieurs maison mais ce que nous intéresse plutôt au cours du
transport de M.D c’est les informations relatif aux marchandises parce que le protocole de
sécurité il y a la précision de la nature des marchandises : état, conditionnement quantités,
particularités et précautions éventuelles.
Le protocole est visé, daté avec cachet par le responsable expédition ou réception pour
l’entreprise d’accueil et l’entreprise de transport.
Ce document reprendra en générale les informations suivantes :

-L’identification complète du produit (nom, numéro ou toute autre donnée) ;


-L’usage du produit (exemples : colle, peinture, pesticide…) ;
-Le type de conditionnement ;
-Le nom du fournisseur ;
-Le nom du fabricant ;
-La consommation annuelle ;
-Le mode d’utilisation (exemple : pulvérisation, étalement à la brosse, épandage, etc.)

Ce document est très important alors chaque nombre de l’opération de transport doit avoir un
exemplaire c’est pour cela ce protocole et établi en quatre exemples :

• L’original destiné au conducteur et conservé dans le véhicule ;


• 2éme exemplaire destiné au responsable expédition/réception de l’entreprise
d’accueil ;
• 3éme exemplaire destiné à l’entreprise de transport (archivage dans le dossier
l’entreprise d’accueil) ;

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• 4éme exemplaire destiné à l’entreprise d’accueil (archivage dans le dossier de


l’entreprise de transport).

F. Le chargement et le déchargement de MD :

1. l’emballage et le marquage :

L’aspect le plus important de la manutention est peut-être l’assujettissement d’une


marchandise dangereuse dans un contenant ; en général, on croit qu’un réduit
considérablement les risque d’accident grave. Donc les marchandises dangereuses doivent
être emballées du manière à prévenir tout reflet, émission ou fuite de produit susceptible de
représenter un danger pour la vie et la santé ou de causer des dommages à des dommages
ou à l’environnement.
Parce que cinquante cent des pertes en cours de transport sont dues à des emballages
défectueux.
L’emballage sert à protéger le produit, notamment lors des manipulations liées au transport
et au stockage.

Mais le mauvais emballage peut occasionner :


-Un préjudice commercial
-Un préjudice financier direct
-Un préjudice au niveau de la couverture des couvertures des risques

Pour ces raisons, l’emballage et le marquage doivent être adaptés au produit, mais aussi au
mode de transport et à l’environnement

Il y a plusieurs types d’emballage :

• Les fûts : Emballages cylindriques à fond plat ou bombé, en carton, en bois, en


plastique ;
• Les jerricanes : Emballages en métal, en plastique de forme rectangulaire ou
polygonale, Contenance maxi : 60 litres ; Masse nette maxi : 120 Kg.
• Les bombonnes : Récipients en verre, peuvent être entourés (paille osier), de capacité
comprise entre 3 et 60 litres ;
• Les caisses : Emballages flexibles en papier, en plastique, en textile ou en matériaux
tissés. Masse nette maxi:50 kg.
• Les containers : Grands récipients pour vrac. Emballage mobiles, rigides, semi.
rigides ou souple ne dépassant pas 450 litre conçus pour manutention mécanique
• Emballages composites : composés d’un récipient intérieur en plastique .En
porcelaine, en verre ou en grés et d’un extérieur en acier, en aluminium, en bord, en
carton ou en plastique, le plus courant est le cubitainer.
• -Emballages combinés : Emballages intérieurs contenus dans un emballage extérieur.
• Carrosseries métalliques : Destinée au transport de matières dangereuses en vrac à
l’état de pulvérulent ou granulaire. Il s’agit le plus souvent de bennes ou conteneurs.
• Les bouteilles de gaz.

Dans tout les cas, l’emballage doit être approprié à la nature de la marchandes et aux
moyens de transport utilises.

OFPPT/DRIF 136
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Après l’opération de l’emballage il faut que l’expéditeur apposer des étiquettes sur
l’emballage :
• Un étiquetage de manutention.
• Un étiquetage de précautions d’emploi.
• Un étiquetage de danger.
• Et des mentions particulières.

Pour permettre aux autres :

• D’identifier les risques du produit à transport.


• D’être sensibles aux précautions de manutention, stockage, chargement.
• De connaître les incompatibilités de chargement.
• De savoir si le véhicule doit porter une signalisation.

2. La manutention et l’arrimage :

La manutention est d’abord toute opération de chargement de déchargement, d’emballage


ou de marchandises dangereuses effectuée en vue de leur.
La mauvaise disposition du chargement, l’absence ou l’insuffisance de l’arrimage les
principales causes d’avarie aux marchandises transportée sur route.

C’est pour ce la il faut obligatoirement tenir de cas éléments :

-De la sécurité
-Des exigences techniques découlant du type de véhicule
-Des types de colis
- Des secousses
-Du sens du chargement
-De la résistance des colis
-Du déplacement ou basculement des objets lourds capables d’écraser ou
endommager d’autres colis

Sans oublier d’éviter de superposer, de juxtaposer des colis de matières dangereuses de


classes différentes
Il existe des prescriptions particulières de calage et d’arrimage pour certaines marchandises.
L’étiquetage doit, dans la mesure du possible, être toujours apparent.

OFPPT/DRIF 137
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Classe Désignation Distance minimale de


 sécurité recommandée La
2.1 Gaz inflammables 4m des classes 4.1 et 4.3
2.2 Gaz non inflammables et non toxiques Néant
2.3 Gaz toxique Néant
3.2 Matières liquides inflammables dont le point Néant
d’éclair est compris entre -18° et + 23°C
3.3 Matières liquides inflammables dont le point Néant
d’éclair est supérieur à +23°C
4.1 Matières solides inflammables autoréagissantes 4m des classes 2.1 et 4.3
4.3 Matières solides qui dégage un gaz inflammable 4m des classes 2.1 et 4.1
par contact avec l’humidité (eau)
séparation des matières dangereuses

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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CHAPITRE 5 : LA SECURITE DE MATERIEL


DE MANUTENTION
Introduction

Depuis près de dix ans, le nombre des accidents du travail lors de l’utilisation de chariots
automoteurs de manutention à conducteur porté reste sensiblement stable.

En France, on dénombre en effet chaque année de l’ordre de 8000 à 9000 accidents de ce


type, dont 10 à 20 mortels, et 500 à 800 avec invalidité. Au total, 27000000 de journées de
travail sont perdues. Ces chiffres montrent la nécessité de mettre en œuvre toutes les
mesures de prévention qui s’imposent pour prévenir les risques à l’origine de ces accidents.

Aujourd’hui, chaque chef d’établissement est réglementairement tenu d’évaluer les risques
pour la santé et la sécurité des travailleurs, compte tenu de l’activité de l’établissement.

À partir d’une analyse des accidents répertoriés, ce cours met en évidence les principaux
risques rencontrés lors de l’utilisation des chariots automoteurs de manutention à conducteur
porté dont le chef d’établissement devra, notamment, assurer l’évaluation au regard de la
situation spécifique de son établissement.

A. Généralité :

1. Définition de matériels de manutention :

Matériel : toute engin permettant de déplacer sur des distances relativement courtes des
charges légères ou lourdes.
Manutention : est une opération de transfert physique de matière ou d’accessoires. De plus
en plus des moyens mécaniques remplacent les interventions humaines.

La sécurité doit être le souci premier de chaque opérateur, car l’utilisation de ces matériels
peut causer des risques graves, alors pour ne pas tomber dans ce problème, il faut identifier
ces risques, et essayer de les éviter, en formant et en sensibilisation leurs utilisateurs, et
bien sur maintenir ces matériels périodiquement. Mentionner à rapport, les matériels les plus
dangereux comme le chariot élévateur et la grue. Et le fait de ne pas respecter les directives
de sécurité provoque des accidents du travail insouhaitable, qui affecte la vie et le rendement
du personnel.

OFPPT/DRIF 139
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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2. Risques et mesures de prévention

a) En général

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Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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b) En particulier

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B. Règles importantes pour les conducteurs de chariots élévateurs

Contrôle avant prise en charge du véhicule

Ne travaillez pas avec un chariot élévateur défectueux. Annoncez les défectuosités à votre
chef.

Situations incorrectes Situations correctes


Situation n°1

Ne manœuvrez le chariot qu’à partir du siège


du conducteur.

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Situation n°2

Prenez la charge aussi près que possible du mât


et inclinez celui-ci en arrière

Situation n°3

Evitez une surcharge due à une trop grande


distance (s) mât centre de gravité de la charge.
Observez le diagramme des charges.

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Situation n°4

Ne surchargez pas le chariot élévateur.


Observez le diagramme des charges.

Situation n°5

Ne circulez pas trop vite; tenez compte


des autres personnes.

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Situation n°6

Circulez lentement dans les virages. Accélérez et


freinez prudemment.

Situation n°7

Avant de rouler, abaissez la charge ou la fourche


vide: danger de renversement!
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Situation n°8

1 Utilisez des passerelles de liaison qui ne peuvent


pas se déplacer en glissant.
2 Bloquez les roues des camions et remorques

Situation n°9

Roulez en marche arrière si la charge vous masque


la vue.

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Situation n°10

Regardez toujours dans le sens de la marche.

Situation n°11

Veillez à ce que personne ne se trouve à proximité


de la charge soulevée.

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Situation n°12

Ne transportez personne.

Situation n°13

Lever des personnes avec le chariot ne doit se


faire que dans des cas exceptionnels et avec
l’autorisation de la Suva ainsi qu’avec une nacelle
respectant les normes de sécurité.
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Situation n°14

Parquez le chariot de façon qu’il ne constitue pas


un obstacle dangereux.

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CHAPITRE 6 : LE PROTOCOLE DE SECURITE


Introduction
Le transport routier de marchandises apparaît comme un des secteurs où les accidents du
travail sont les plus fréquents .Plus 70% des accidents surviennent aux véhicules à l’arrêt au
cours d’opérations de chargement dans une entreprise d’accueil.

A. Le cadre générale du protocole de sécurité

1. définition du protocole de sécurité

Le protocole de sécurité est obligatoire dès qu’une entreprise de transport de Marchandise


fait entrer un véhicule dans une entreprise d’accueil en vue d une Opération de chargement
ou de déchargement quels que soient le type De Marchandise, le tonnage et la nature de
l’intervention du transporteur.

2. les raisons d’existence du protocole de sécurité

Le transport routier de marchandises apparaît comme un des secteurs d´activité les plus
accidentogènes. Les accidents surviennent souvent véhicule à l´arrêt au cours d´opérations
de chargement et de déchargement au siège de l´entreprise d´accueil.
Une meilleure coordination en matière de prévention entre les entreprises concernées,
d´accueil et intervenantes, est le point de départ essentiel pour prévenir ce type d´accident.

3. les éléments constitutifs du protocole de sécurité

Le protocole de sécurité est un document écrit, établi entre l´entreprise d´accueil (expéditeur
de la marchandise ou destinataire) et le transporteur, et qui comprend toutes les indications
et informations utiles à l´évaluation des risques de toute nature générés par Les opération et
les mesures de prévention et de sécurité qui doivent être observées à chacune des phases
de sa réalisation.
Ces informations concernent notamment :
a) Pour les entreprises d´accueil
- les consignes de sécurité, et particulièrement celles qui concernent l´opération de
chargement ou de déchargement
- Le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d´accès et de stationnement
aux postes de chargement ou de déchargement accompagnées d´un plan et des
consignes de circulation.
- Les matériels et engins spécifiques utilisés pour le chargement ou le déchargement
- Les moyens de secours en cas d´accident ou d´incident
- L´identité du responsable désigné par l´entreprise d´accueil, auquel l´employeur
délègue

b) Pour le transporteur
- Les caractéristiques du véhicule, son aménagement et ses équipements
- La nature et le conditionnement de la marchandise
OFPPT/DRIF 150
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

- Les précautions ou sujétions particulières résultant de la nature des substances ou


produits transportés, notamment celles qui sont imposées par réglementation relative au
transport de matière dangereuses Ces dispositions de l´arrêté du 26 avril 1996
s´appliquent sans préjudice des dispositions spécifiques au transport des matières
dangereuses par route ou par chemin de fer. Elles ne se substituent pas à elles.

4. le cas d utilisation du protocole de sécurité

Le protocole de sécurité est utilisé dans les situations qui conditionnent les procédures
d´échange d´information entre l´entreprise d´accueil et le transporteur :
- le protocole est élaboré dans le cadre d´un échange préalable à la réalisation de chaque
opération.
- Lorsque les opérations revêtent un caractère répétitif, un seul protocole peut être établi
Le protocole de sécurité doit être établi, en principe, pour chaque intervention, mais
quand il Y a des relations d´affaires habituelles impliquant les mêmes véhicules et
salariés pour des Opérations répétitives, un seul protocole cadre préalable à la première
intervention est suffisant. Il ne vaut aussi longtemps qu´il n´y a pas eu de modification
significative de la situation.
Un exemplaire de chaque protocole, daté et signé, est tenu à la disposition des comités
D’hygiène, de sécurité et des conditions au travail (CHSCT) des entreprises concernées,
Ainsi que de l´inspecteur du travail, par les chefs d´établissement de l´entreprise d´accueil et
de l´entreprise de transport.

Si l´établissement du protocole de sécurité fait craindre une « paperasserie » considérable,


par exemple quand il s´agit de petites opérations très répétitives (dépose fréquente de petits
colis) de simples consignes données au livreur peuvent suffire.

5. Etablissement du protocole de sécurité :

Le protocole de sécurité est un document écrit , établi entre l’entreprise d’accueil et le


transporteur .Il comporte toutes les indications et informations utiles à l’évaluation des
risques de toutes natures générés par l’opération et les mesures de prévention et de
sécurité , qui doivent être observées à chacune des phases de sa réalisation .
Les consignes écrites de sécurité
Règles générales :
 Elles doivent concerner :
- le chargement (l’identification, description)
- La nature du danger
- la protection individuelle de base
- les mesures immédiates que doit prendre le conducteur
- le déversement
- le feu
- les premiers secours
et toute information complémentaire utile .
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 Avant le départ, le conducteur doit prendre connaissance de ses consignes et les


comprendre pour pouvoir les appliquer convenablement en cas de besoin ;
 Il doit les conserver dans sa cabine pendant la durée du transport (l’affichage n’est
pas exigé)

Le contenu des consignes de sécurité ?

1. raison sociale :
Préciser le nom commercial pour l’entreprise d’accueil et l’entreprise de transport, et
leurs adresses.

2. responsable : Préciser nom, prénom, qualité – en capitales – numéros de téléphone - e-


mail et télécopie directs du responsable expédition / réception pour l’entreprise d’accueil
et du responsable des conducteurs pour l’entreprise de transport

3. Horaires de travail :
Préciser exclusivement les horaires pendant lesquels le conducteur peut être
accueilli dans les conditions réglementaires par l’entreprise d’accueil

4. Marchandises :
Préciser la nature des marchandises : état, conditionnement, quantités, particularités
et précautions éventuelles.

5. Véhicules et matériels de manutention embarqués :

 Bien choisir son camion : Produits manufacturés, matériaux de construction , animaux


vivants , liquides industriels ou alimentaires , etc. .Tout se transporte dans un camion.
 Bien définir les conditions de manutention :
- S’assurer que le véhicule est adapté au matériel de manutention de
l’entreprise d’accueil.
- Si le matériel de manutention doit être prévu par le transporteur, bien le
définir (une grue pour charger des grumes de grande longueur ou des bois
de chauffage nécessite des caractéristiques différentes).

6. Matériels de manutention mis à disposition par l’entreprise d’accueil :

Bien s’assurer des compétences requises :


- préciser le type de matériel mis à disposition.
- Si le conducteur utilise un matériel de manutention de l’entreprise d’accueil,
indiquer les modalités de mise à disposition : contact avec le responsable
expédition / réception, vérification par l’entreprise d’accueil.

7. Consignes de circulation :

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Rappeler, de préférence à l’entrée de l’établissement, l’ensemble des consignes de


circulation :
- Limitation de vitesse
- Panneaux de signalisation
- Interdiction d’accès aux poids lourds sans accord préalable du
réceptionnaire.
- Interdiction de fumer
- Aires d’attente et de stationnement
- Arrêt des moteurs si leur fonctionnement n’est pas nécessaire
8. Plan de circulation :

Il sert de référence et de lecture pour l’accès aux lieux de chargements

9. Le déroulement de l’opération :

Qui fait quoi et avec quoi ?


- Préciser s’il s’agit d’une opération de chargement ou de déchargement et qui la réalise.
- Joindre la procédure répartissant les tâches entre les opérateurs en présence (transports
de produits dangereux, transports exceptionnels, transports de fonds …)

10. Risques liés aux opérations de chargement et /ou de déchargement :

Pour faire le diagnostic des risques et définir les mesures de prévention, examiner entre
autres, les situations suivantes :
 Manœuvre et position du véhicule dans la zone de chargement / déchargement :
- dimensions de la zone de manœuvre adaptées au véhicule
- éclairage de la zone suffisant
- guidage de la manœuvre de mise à quai.

 Préparation du véhicule :
- risques de chute de hauteur lors des opérations de préparation du
véhicule
- contrôle avant de commencer l’opération de chargement / déchargement :
- vérification du calage , béquillage , liaison , état du plancher …
 Rôle du conducteur pendant l’opération de chargement / déchargement .
OFPPT/DRIF 153
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

point d’accueil facilement identifiable


-
le conducteur prend –il des risques
-
en participant à l’opération.
-
lors de l’arrimage des charges .
-
pour surveiller le bon déroulement de l’opération , le conducteur est-il
-
placé hors des zones de circulation ?
 Mode de manutention :
- moyens de lavage et de manutention utilisés adaptés aux charges
- utilisateurs des moyens de lavage et de manutention formés et le cas
échéant en possession de leur autorisation de conduite

11. Risques et mesures de prévention pour les produits spéciaux et les matières
dangereuses :

Certains produits et substances transportés présentent des risques


spécifiques :
- Produits soumis aux dispositions pour le transport des matières
dangereuses par route et aux règles d’étiquetage issus du code du
travail.
- Produits dont le mélange accidentel peut générer des risques . pour les
connaître , une fiche de données de sécurité est obligatoirement
communiquée par le fournisseur .

 Précautions particulières et mesures de sécurité nécessaires selon les risques :


- procédure de répartition des tâches entre les opérateurs
- identité du conseiller de sécurité
- aménagement du poste de chargement / déchargement
- résistance du sol
- risques de chutes de hauteur
- protection des équipements fixes
- affichages des consignes de sécurité .
- moyens d’alarme et d’appel des premiers secours
- postes de secours pour le personnel
- équipements de protection individuelle
- moyens d’extinction d’incendie

12. Procédure d’alerte :

a. Noter les numéros d’appel d’urgence


- en interne : secouristes , responsables de secours
- en externe : pompiers

 indiquer le numéro d’appel que doit faire le conducteur en cas


d’incidents matériels divers

OFPPT/DRIF 154
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

 Préciser la localisation des postes sur le site et sur le plan de circulation

13. Signatures et nombre d’exemplaires nécessaires :

Le protocole est visé , daté avec cachet par le responsable expédition ou réception pour
l’entreprise d’accueil et l’entreprise de transport
Protocole établi en quatre exemplaires :
- original destiné au conducteur et conservé dans le véhicule
- 2eme exemplaire destiné au responsable expédition / réception de l’entreprise
d’accueil.
- 3eme exemplaire destiné à l’entreprise de transport (archivage dans le dossier de
l’entreprise d’accueil)
- 4 eme exemplaire destiné à l’entreprise d’accueil (archivage dans le dossier de
l’entreprise de transport).

Conclusion générale :
L’entreprise d’accueil : Fournit les indications concernant :

 Les consignes de sécurité


 Les lieux de livraison ou de prise en charge
 Les modalités d’accès et de stationnement aux postes de chargement ou de
déchargement , accompagnés d’un plan et de consignes de circulation
 Les matériels et engins de manutention utilisés
 Les moyens de secours en cas d’accident
 L’identité du responsable qu’elle a désigné .

L’entreprise de transport : Doit communiquer :

 Les caractéristiques, aménagements et équipements du véhicule


 La nature et le conditionnement de la marchandise

Les précautions ou sujétions particulières aux produits transportés

OFPPT/DRIF 155
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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OFPPT/DRIF 156
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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B. Guide d'analyse pour l'élaboration du protocole de sécurité dans le cadre des


opérations de chargement et de déchargement

1. les concepts de base :

le guide d’analyse pour l’élaboration du


protocole sécurité dans le cadre de
entreprise toutes, Activités confondues, à
développer, toujours un peu plus, la
prévention des accidents Survenant à
l’occasion des opérations de chargement et
de déchargement Car si l’ensemble des
entreprises de transport, des entreprises
dites “ d’accueil ” et Car si l’ensemble Des
organismes professionnels a depuis
longtemps pris conscience du problème
des accidents du travail et agit pour les
réduire, l’importance actuelle des risques
pour les salariés effectuant ces opérations
de chargement et de déchargement
nécessite un e effort accru de prévention.
Le guide s’articule autour de 2 axes :
- un constat suivi d’un argumentaire sur la
nécessité et l’intérêt de l’action préventive,
- une proposition de démarche d’analyse
des risques pour l’élaboration d’un
protocole“ personnalisé ” de sécurité.
La totalité de ces constats justifie l’effort
préventif de chacun des maillons de la
chaîne « ACHETEUR TRANSPORTEUR-
fournisseur »

2. les étapes de concept de protocole sécurité chargement et déchargement :

Toute activité concourant à la mise en place sur ou dans un engin de transport Routier, ou à
l’enlèvement de celui-ci, de produits, fonds et valeurs, matériels ou Engins, déchet, objets ou
matériaux de quelque nature que ce soit.
Cette définition très large, qui ne fait pas référence à une durée, conduit à prendre en
Engins, déchet, objets ou matériaux de quelque nature que ce soit.

 la circulation du véhicule dans l’enceinte de l’entreprise d’accueil, c’est-à-dire


l’établissement mais aussi ses dépendances et chantiers situés à proximité et
où il existe des interférences d’activités
 l’accès aux postes de chargement et de déchargement (procédure de mise à
quai par exemple),
 les opérations de préparation du véhicule (bâchage et débâchage ...).

UNE DÉMARCHE PROPOSÉE :

OFPPT/DRIF 157
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

 Vous êtes transporteur et vous avez réalisé l’autodiagnostic des risques


propres à votre activité,

 Vous êtes responsable d’entreprise d’accueil et vous avez réalisé


l’autodiagnostic des risques propres à votre activité, La confrontation de vos
diagnostics respectifs vous permettra de mener une évaluation a priori des
risques liés à l’interférence de vos activités.

Une méthode d’analyse inspirée du diagramme des causes à effet* vous aidera à repérer les
situations à ri l’ensemble des causes possibles de dysfonctionnement.

Ce diagramme en “ arête de poisson ” représente graphiquement

Les hommes Le matériel


CIRCULE
AVEC
CHARGE EN
HAUTEUR

Le milieu Les M/ses L’organisation

Diagramme d’ISHIKAWA
Pour chaque type de cause (organisation, matériel, marchandises, milieu, hommes), on
inscrit celles qui paraissent entraîner une situation à risque. Leur évaluation permettra de
déterminer les mesures de prévention à mettre en oeuvre et les informations nécessaires à
une coactivité en sécurité. Vous trouverez en annexes quelques références réglementaires
et bibliographiques classées suivant les cinq rubriques ci-dessus.

OFPPT/DRIF 158
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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OFPPT/DRIF 159
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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OFPPT/DRIF 160
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OFPPT/DRIF 161
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OFPPT/DRIF 162
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C. Modèle de protocole de sécurité


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1. Modèle 1

PROTOCOLE DE SECURITE
OPERATIONS DE CHARGEMENT ET DE DECHARGEMENT
DECRET N°92-158 du 20 février 1992 : Travaux effect ués dans un établissement par une
entreprise extérieure
ARRETE du 26 AVRIL 1996 : Opérations de chargement et de déchargement Code du travail articles R.237-1 à 28

OPERATION N° du
Lieu :
Adresse :
Nature :

Nombre de livraison :
Ou prise en charge
Horaires d’intervention :

ENTREPRISE D’ACCUEIL TRANSPORTEUR


ENTREPRISE UTILISATRICE ENTREPRISE EXTERIEURE

RAISON SOCIALE, ADRESSE, RAISON SOCIALE, ADRESSE,


TELEPHONE, TELECOPIE TELEPHONE, TELECOPIE

ACTIVITE Du département ou du laboratoire ACTIVITE DE L’ENTREPRISE


EXTERIEURE
Enseignement supérieur
et recherche scientifique

RESPONSABLE RESPONSABLE DE L’ENTREPRISE

AGENTS CHARGES DU SUIVI DE L’OPERATION AGENTS CHARGES DU SUIVI DE


L’OPERATION

PERSONNE DE L’UNIVERSITE A CONTACTER PAR LE TRANSPORTEUR

En cas de caractère répétitif d'une opération de chargement ou de déchargement (même entreprise, même lieu,
substance ou produit de même nature, même mode opératoire, même type de véhicule et de matériel de
manutention…) un seul protocole de sécurité est établi.

OFPPT/DRIF 164
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
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DES RISQUES ET MESURES DE PREVENTION A OBSERVER

ENTREPRISE D’ACCUEIL TRANSPORTEUR


ENTREPRISE UTILISATRICE ENTREPRISE EXTERIEURE

LIEU DE LIVRAISON OU DE PRISE EN CHARGE CARACTERISTIQUES DU VEHICULE


MODALITE D’ACCES ET DE STATIONNEMENT SON AMENAGEMENT ET SES
EQUIPEMENTS
Il a été transmis à l’entreprise extérieure :
- Un plan général d’accès,
- Un plan du lieu de livraison ou de prise en charge

MATERIELS ET ENGINS SPECIFIQUES UTILISES NATURE ET CONDITIONNEMENT DE LA


MARCHANDISE

CONSIGNES DE SECURITE PRECAUTIONS OU SUJETIONS


PARTICULIERES LIEES A LA NATURE
DES SUBSTANCES OU PRODUITS
TRANSPORTES
- Les consignes de sécurité ont été transmises à
l’entreprise extérieure,
- Il est interdit de fumer lors de l’opération,
- L’opération doit se faire obligatoirement en
présence de la personne désignée par l’Université

MOYENS DE SECOURS

EN CAS D’ACCIDENT, AVERTIR


IMMEDIATEMENT LES SECOURS : 18
- Avertir le transporteur et le responsable de
l’Université
- Tout accident ou blessure devra obligatoirement être
déclaré

Fait à : Fait à :
Le : Le :
Pour l’Université : Pour le Transporteur :
(nom, prénom, qualité, signature) (nom, prénom, qualité, signature)

Après l’avoir complété et signé, le transporteur renvoie ce protocole de sécurité à l’Université, à l’adresse
suivante :

OFPPT/DRIF 165
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2. Modèle 2

PROTOCOLE DE SECURITE
Opérations de chargement ou de déchargement effectuées
par une entreprise extérieure préalablement identifiée par le CNRS
Chargement Déchargement Opération ponctuelle Opération répétitive
Informations et indications utiles à l’évaluation des risques de toute nature générés par l’opération. Mesures préventives devant être
observées.
1) ORGANISME D’ACCUEIL : C.N.R.S 16, avenue Edouard Belin B.P. 4367 31055 Toulouse Cedex 04

☎ : 05.61.33.60.00  : 05.62.17.29.01
Documents remis au transporteur (1)
Plan précisant le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d’accès et de stationnement :
Bâtiment Laboratoire Restaurant
Services Techniques Autre, à préciser :
Consignes générales de sécurité et de circulation
Consignes particulières de sécurité concernant l’opération de chargement ou déchargement OUI ou NON
Moyens et engins exploitables pour le chargement ou le déchargement :
Quai simple Transpalette
Rampe fixe Chariot élévateur (4t) Ht. 3,5
Moyens de secours en cas d’accident ou d’incident :
Infirmerie Secouristes
Médecin ou infirmière Equipement de lutte contre l’incendie
Nom et numéro de téléphone du responsable de l’opération(2)

2) TRANSPORTEUR :

Informations fournies par le transporteur :


Caractéristiques du véhicule :
V.L. ou camionnette Véhicule porte-conteneurs Véhicule-citerne routier
P.L. sans remorque Véhicule avec benne non amovible Véhicule frigorifique
P.L. articulé ou avec remorque Véhicule avec benne amovible Autre, à préciser :
Aménagement et équipement du véhicule :
Cargo Matériel de mise à niveau pour Rolls-conteneur
Plateau les transbordements Autre, à préciser :
Bâchable et débâchable Grue
Hayon élévateur Chariot de manutention automoteur
Nature de la marchandise :

Matières et substances dangereuses Non Oui, réglementation spécifique (à préciser) :


Conditionnement de la marchandise :
Colis Bidon Palette
Caisse Fût Vrac
Conteneur plastique Citerne
Précautions particulières pour le transport :
Nom et qualité du responsable de l’opération (2)
Date et heure de l’intervention :

(1)
A établir par le responsable de l’opération en collaboration avec le responsable hygiène et sécurité.
(2)
A renseigner avec précision.

OFPPT/DRIF 166
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3) RISQUES GENERES PAR L’OPERATION :


Nature des risques identifiés par les deux parties :
Relatifs aux produits Relatifs aux conditions et matériels
Produit inflammable Risques liés à la manutention
Carburant ou fuel Risques liés aux manœuvres de conduite et
Produit explosif d’exploitation du véhicule de transport
Gaz spéciaux Personnel environnant (balisage)
Produit toxique Incendie
Produit corrosif ou irritant Explosion
Produit radioactif Autres risques :
Produit cancérogène ou mutagène
Produit dangereux pour l’environnement
Déchets

4) MESURES DE PREVENTION : A LA CHARGE


CNRS TRANSPORTEU
R
 Respect des consignes générales et particulières de sécurité et de circulation
 Port d’Equipements de Protection Individuelle appropriés
Vêtements de travail adaptés (chaussures de sécurité, gants, casque, lunettes,
masque, etc…)
 Formation du personnel :
Formation liée aux risques spécifiques des activités de l’établissement
Formation liée aux risques de la zone de chargement ou déchargement
Formation liée à la manutention manuelle
Formation liée à la manutention mécanique
Formation liée à la circulation des engins et des personnes
Formation liée à la conduite à tenir en cas d’accident
Formation liée aux risques spécifiques à l’opération (à préciser) :
Autres mesures de prévention :

Entreprise Nom et qualité du représentant Date Signature

CNRS

TRANSPORTEUR

OFPPT/DRIF 167
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CHAPITRE 7 : L’ARBRE DES CAUSES


Introduction

En cas d'incident/accident, il est difficile de garder suffisamment de sang-froid pour en


analyser les causes objectives : climat exacerbant les sensibilités, polémique au lieu de
réflexion, recherche immédiatement des responsabilités, sans même essayer de
comprendre.

L'incident/accident est souvent considéré comme le résultat d'un concours de


circonstances malheureux (c'est la faute à..., ça aurait pu être pire…, quelle
malchance...) inhibant toute analyse ultérieure.

1. La nécessité d’un outil d’analyse des incidents / accidents

La méthode vise à pallier les difficultés que rencontrent les partenaires à la suite d'un
incident / accident :

 Dépassionner le débat pour rechercher les causes objectives et profondes de


l'incident / accident ;
 Agir vite pour qu'il ne se reproduise pas ;
 Tirer les enseignements nécessaires pour prévenir le risque en d'autres lieux ou
autres circonstances.

2. Les objectifs

Les objectifs de cette méthode se traduisent par :

 La sensibilisation des gens du terrain à tous les niveaux pour traiter


directement les problèmes de sécurité à l'échelon concerné dans le souci de la plus
grande efficacité ;
 L’ouverture d’un dialogue entre toutes les personnes concernées : victimes,
témoins, encadrement, responsable, etc ;
 La description objective de l'incident / accident en se limitant à la recherche des
faits en excluant les jugements et les prises de position subjective ;
 Les effets secondaires bénéfiques tels que :
o déceler des risques nouveaux,
o connaître des risques inédits

3. La méthode

L'analyse de l'incident / accident relève d'un travail collectif consistant à :

 Recueillir les faits et uniquement les faits identifiés ;


 Construire l'Arbre des causes ;
 Rechercher les mesures correctives adaptées ;
 Rechercher s'il existe des risques semblables dans d'autres activités ;
 Proposer des mesures préventives adaptées ;
 Vérifier leur application.

OFPPT/DRIF 168
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

4. Le groupe de travail
Il recherche des faits, construit l’arbre, analyse les facteurs d'incidents / accidents, fait des
propositions de mesures adaptées, cohérentes et transposables dans des situations
analogues.
5. Le recueil des faits
Il doit tenir compte de certaines considérations :

 II est rare que la/les victimes puissent faire une description objective des
événements,
 On ne rencontre que rarement des témoins ayant réellement vu se dérouler les
événements conduisant à l'incident/accident,
 Certains acteurs s'abstiennent de toutes déclarations afin d'éviter des sanctions
alors qu'ils détiennent des éléments importants.
Recueil méthodique, ne pas retenir de faits ou de situations non vérifiés ou inexpliqués :
 Description des lieux, noter les situations à risque : encombrement, accès, actions ou
opérations dangereuses ;
 Qui sont la/les victimes? ;
 Quelle était l'organisation de la sortie ?
 Quelle a été la chronologie des opérations (ou des actions) ayant précédé l'accident
?;
 Que s’est-il passé après l'accident ? ;
 Quels sont les faits ou les circonstances inhabituels survenus avant et /ou au
moment de l'accident ? ;
 De quelles informations disposait la victime ?
 Procédures, mode opératoire, consignes de sécurité, savoir faire, signalisation ;
 Quelle formation à l'activité, la/les victimes ou membres du groupe avaient-ils? ;
 Le matériel utilisé était il conforme aux règles et normes de sécurité ?
 Les protections individuelles :
 Etaient-elles obligatoires ? Etaient-elles disponibles ? Etaient-elles en
adéquations avec les risques ?

6. La construction de l’arbre des causes

 Lister tous les faits recueillis lors de la récolte des informations.


 Résumer ces faits en 3 à 5 mots simples en évitant soigneusement de regrouper
deux faits dans une même suite de mots.
 Organiser les faits sous forme de diagramme : L’Arbre des causes.

L'arbre des causes est un ensemble des faits antécédents ayant engendré l'accident, il se
construit à partir du fait ultime de l’histoire en posant pour chaque fait recueilli les questions
suivantes :
 Par quel fait antécédent X le fait Y a-t-il été directement provoqué ?
 Le fait antécédent a-t-il été suffisant pour provoquer à lui seul Y ?
 Y-a-t-il eu d'autres faits antécédents X2 également nécessaire pour provoquer
 Y?

La cohérence de l'arbre se contrôle en posant pour chaque liaison les questions :


 Si X n'avait pas eu lieu, Y serait-il tout de même apparu ?,
OFPPT/DRIF 169
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

 Pour que Y apparaisse, a-t-il fallu X et seulement X ?

 Comment construire un arbre des causes

Exemple : L'analyse d'un incident/accident a révélé les faits suivants :


Forte pluie, Vitesse trop élevée, Accident, En retard, Route glissante.

L'Arbre des causes se construit en partant du fait ultime, accident, en construisant le


diagramme d'une façon conventionnelle de droite à gauche :

Forte pluie Route

Accident

En retard Vitesse élevée

7. Exemple d’analyse d’accident

Pour rendre service à un client le chef d'atelier d'un garage accepte de terminer la
réparation d'un camion, il confie cette tâche à REDOUAN, un aide nouvellement
embauché.

REDOUAN doit remonter le moteur à l'aide d'une chèvre, à laquelle il suspendra le moteur.
Il ignore l'existence d'élingues appropriée, et utilise une corde servant à tracter les véhicules
et qui trame à terre.

REDOUAN pousse la chèvre près du camion et ne sait comment présenter le moteur dans
le camion. Il va demander de l'aide au chef d'atelier qui lui demande de se débrouiller seul
car ses collègues sont occupés. REDOUAN pousse le moteur pour l'emboîter en plaçant
son bras dessous pour le guider, il éprouve beaucoup de difficultés quand soudain la corde
casse, le moteur lui écrase le bras.
A la suite de l'enquête, les participants établissent la liste des faits puis ils
construisent (arbre en partant du fait ultime, et en posant pour chaque événement les
questions suivantes :

 Pourquoi l'événement s'est produit (ce qui désigne automatiquement le ou les faits
précédents) ?
 Y-a-t-il d'autres faits qui ont initié l'événement en question ?

OFPPT/DRIF 170
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

8. Conclusion

La méthode de l'Arbre des causes est un moyen simple et efficace pour rechercher des
mesures de prévention à mettre en place à la suite d'un incident / accident.
Elle induit comme effet secondaire bénéfique l'implication de tous dans la recherche des
risques potentiels.
C'est un outil pédagogique très efficace pour la formation et la sensibilisation à la sécurité.
C'est le principal outil des partenaires de la sécurité pour le développement et le
prolongement d'une politique de prévention planifiée.

OFPPT/DRIF 171
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Etude de cas
LESIONS : Brûlures 2ème degré jambe gauche
LIEU DE L’ACCIDENT : Atelier d’entretien d’une entreprise du secteur alimentaire.

EFFECTIF : 95 salariés
CIRCONSTANCES : Le salarié travaille seul dans l’atelier d’entretien, il entreprend de
meuler une pièce fixée à l’étau.
Au cours de cette opération, un solvant contenu dans un seau en plastique déposé à 2,50
mètres environ de l’établi, sous une table et à proximité de la porte d’entrée, prend feu. Très
rapidement, le seau fond et le liquide se répand sur le sol, masquant la porte d’entrée.
Le salarié s’échappe du local en traversant le rideau de feu. Son vêtement de travail
s’enflamme au niveau de la jambe, il éteint le feu en enveloppant sa jambe au moyen
de la partie supérieure de son vêtement, s’en va dans les
bureaux et est accompagné chez le médecin.

OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES : Le feu s’est éteint de lui même. Sous l’établi,


près du seau, se trouvait un bidon de 50 litres de solvant

OFPPT/DRIF 172
Résumé de Théorie et
Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique

Corrigé de Etude de cas

OFPPT/DRIF 173
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

PROPOSITION D’EXAMEN DE FIN DE MODULE

Filière : TS Exploitation de transport Durée : 2 Heures


Module : Sécurité et Qualité Barème : 20 points

Partie théorique : (13 points)

1. Quelles sont les principales situations d’accidents au travail 2p


2. Définir le concept de la certification qualité 2p
3. Quels sont les dangers pour la santé au travail ? 2p
4. Présenter schématiquement la procédure de certification à entamer auprès de
l’organisme certificateur marocain 3p
5. Présenter sous forme tabulaire (comme ci après) pour chaque partie du corps
exposée aux risques d’accidents, les équipements de protection individuelle
correspondants 4p

Partie du corps exposée Equipement de protection individuelle adéquat


aux risques d’accidents


Partie pratique : Etude de cas (07 points)

Lundi 04 Juin 2009 à 9h45, M. HABIB effectuait le rangement de palettes dont la masse
variait de 1500 à 1800 kg, dans les palettiers du magasin de stockage.
Passant dans l’allée H, M. HABIB ayant la fourche de son chariot à une hauteur
approximative d’1 mètre, donc trop haut pour avoir une bonne visibilité, n’a pas vu une
tache d’huile au sol.
En passant dessus, et sentant qu’il perdait le contrôle de son engin, il voulut baisser la
fourche pour poser la charge.
Certainement dans l’affolement, M. HABIB se trompa de commande, et fit se lever le
mât.
Au cours de l’élévation, la palette en heurta une autre déjà dans son palettiers, tout en
la soulevant. Cette dernière fit se décrocher la transversale (barre horizontale) du
palettier, qui chuta et heurta M. HABIB au côté droit du visage. Ce qui fit perdre
connaissance au cariste.

Des témoins virent le chariot percuter un fût de 200 litres de solvant qui se renversa,
puis M. HABIB qui tomba du chariot pour aller s’étaler au milieu de la flaque ainsi créée.
Donc outre le fait que M. HABIB ait subit un choc qui le fit perdre conscience, il se
trouva intoxiqué par inhalation des vapeurs de solvant.

Travail à faire :

1. Concevoir l’arbre des faits. 4p


2. Identifier les causes directes de l’accident. 1p
3. Proposer des mesures de prévention et de correction pour la suppression de
ce type d’accidents. 2p

OFPPT/DRIF 174
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

CORRIGE DE LA PROPOSITION D’EXAMEN DE FIN DE MODULE

Partie théorique : (10 points)

1. Quelles sont les principales situations d’accidents au travail 2p


• Objet en cours de manuel de manipulation
• Objet e Outils de travail n cours de transport:
• Chutes
• Machines
• Objets, masses, particules en mouvement accidentel
• Appareils de levage et de manutention

2. Définir le concept de la certification qualité 2p

La certification peut être définie comme l' «action ayant pour objet de certifier par
un organisme neutre appelé tierce partie, par opposition à la première partie (le
fournisseur) et à la seconde partie (le client), au moyen d'un certificat de conformité ou
d'une marque de conformité, qu'une entité (produit, service, système, personne) est
conforme à des normes ou à des spécifications techniques déterminées».

3. Quels sont les dangers pour la santé au travail ? 2p

• La poussière, les gaz ou les vapeurs ;


• Le bruit ;
• Les substances toxiques (les poisons) ;
• Les vibrations ;
• Les microbes ou les virus infectieux ;
• Les températures trop chaudes ou trop froides ;
• La pression de l’air anormalement basse ou élevée.

4. Présenter schématiquement la procédure de certification à entamer auprès de


l’organisme certificateur marocain 3p (voir légende du schéma à la page 38)

8
ENTREPRISE COMITE TECHNIQUE
DE CERTIFACATION

1 2 3
8
5
SNIMA
4
8 9
4
MINISTRE CHARGE DE
AGENTS DE L’INDUSTRIE
VERIFICATION
6 1
7
LABORATOIRE PUBLICATION AU BULLETIN
OFFICIEL

OFPPT/DRIF 175
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

5. Présenter sous forme tabulaire (comme ci après) pour chaque partie du corps
exposée aux risques d’accidents, les équipements de protection individuelle
correspondants 4p

Partie du corps exposée Equipement de protection individuelle adéquat


aux risques d’accidents
 Casques pour l'industrie et le bâtiment
 Casques pour travaux en hauteur
la tête
 Casques pour travaux forestiers et espaces verts
 Casquettes anti-heurt pour l'industrie
 Les lunettes de travail
yeux et visage
 Masques de protection de visage
 manches longues
 veste iso thermique
 Vêtements contre la pluie
 Vêtements contre le froid
 Vêtements contre la pluie et le froid
Tout le corps
 Vêtements imperméables pour l'industrie agro-alimentaire
 Vêtements contre le froid négatif (pour frigoristes)
 Equipements contre les chutes de hauteur
 Vêtements contre la chaleur et la flamme
 Vêtements contre les risques chimiques
 imperméable
 anti dérapage
 Sabots
 Chaussures basses
 Chaussures hautes
pieds
 Bottes autres matières
 Cuissardes et waters
 Protections avec genouillères
 Protections pour le soudage
 Protections anti-chaleur
 Gants contre les risques électriques
 Gants de manutention de précision
 Gants de manutention courante
 Gants de manutention lourde
 Gants anti-coupure
 Gants anti-coupure haute performance
des mains  Gants anti-perforation
 Gants contre la chaleur et le feu
 Gant anti-froid
 Gants pour utilisateurs de couteaux à main
 Gants pour utilisateurs de tronçonneuse
 Gants contre les risques chimiques et microbiologiques
 moufles
 Arceaux anti-bruit
 Casques serre-tête anti-bruit
Protection auditive
 Coquilles anti-bruit pour casque
 Anti-bruits non passifs
 Demi masques filtrants
Voies respiratoires  Demi masques à filtre intégré
 Masques d'hygiène

OFPPT/DRIF 176
Résumé de Théorie et
Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique

Partie pratique : Etude de cas 2 (10 points)

1. Concevoir l’arbre des faits. 4p

OFPPT/DRIF 177
Résumé de Théorie et
Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique

AXES DE SOLUTIONS

MOYENS A PROCEDES A ACTIONS A


CAUSES METTRE EN METTRE EN METTRE EN
OEUVRE OEUVRE OEUVRE
Circule charge Limiteur de levée en Consignes de Formation ou
haute fonction de la circulation recyclage des
charge caristes
Huile sur le sol Produits absorbants Vérification des
chariots et autres
moyens de
manutention
Pas de Stock de goupilles Procédure de Vérification des structures de
stockage
goupille de remplacement vérification des
structures de Information du
stockage personnel
Choc à la Fermeture du
tempe protège-tête
Fût Moyens de Rangement du matériel

renversé rangement Sensibilisation des


risques liés au
désordre
Tombe du Système d’homme-
chariot mort

VERIFICATIONS A EFFECTUER

CAUSES OBJET DE LA VERIFICATION


Pas de goupille Les goupilles de sécurité étaient-elles
présentes ?
Si oui, étaient-elles suffisantes par rapport à la charge
supportée par la paire de lisses, pour ne pas casser ?
Si non, étaient-elles remplacées par autre chose ?
Par quoi ?
Fût renversé Le fût renversé, était-il à même le sol, ou sur une palette dans la zone de picking ?

Où les fûts de solvant sont-ils normalement stockés ?


Sont-ils soumis à un mode de stockage particulier en
fonction de leur classe (Nocif, Corrosif, etc.) ?
Circule charge haute Certains chariots sont équipés d’un limiteur de vitesse en fonction de la hauteur des
fourches.

Ce chariot est-il équipé de ce système ?

OFPPT/DRIF 178
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Glossaire
ACCIDENT DE SERVICE
L’accident survient sur le lieu de travail, pendant les heures de travail ou à l'occasion de
l'exercice des fonctions.
L'accident résulte d'une action violente et soudaine d'une cause extérieure qui provoque
une lésion au corps humain.

ACCIDENT DE TRAJET
Un accident qui survient sur le trajet le plus direct entre le domicile de l’agent et son lieu
de travail (ou vice-versa), les interruptions et les détours étant acceptés s’ils sont
justifiés par des nécessités essentielles de la vie courante.

ADR
Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par la
route.

AFAQ
Association Française pour l'Assurance de la Qualité. La certification ISO est délivrée
par l’AFAQ.

ALARME
Moyen à fonctionnement manuel ou automatique destiné à prévenir les occupants
d'avoir à prendre certaines dispositions (évacuation, rassemblement du personnel de
sécurité, déclenchement de l'alerte, etc.).

ALERTE
Action de demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre
l'incendie. On peut distinguer : l'alerte intérieure : d'un point de l'immeuble vers le
service de sécurité de l'établissement ; l'alerte extérieure : de l'immeuble vers les
services publics de secours.

BRUIT
Le bruit est une vibration, une onde de pression perçue par l'oreille et transmise au
cerveau, émise par une source (= émission), qui se propage dans un milieu (=
propagation) et qui est susceptible de produire une sensation auditive (= réception),
agréable (musique) ou désagréable (marteau pilon).

CONDITIONS DE TRAVAIL
Terme général qui recouvre : les éléments matériels du poste de travail (dimensions,
commandes, outils, informations à percevoir…), l’environnement physique (température,
luminosité, bruits, vibrations, produits chimiques …), les rythmes de travail et
contraintes de temps, la durée et les horaires de travail, la répartition des tâches, les
liens entre les différents postes, les relations avec la hiérarchie et entre collègues, la
rémunération, les conditions de transport, le logement.

OFPPT/DRIF 179
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

COS
Centre Opérationnel de Sécurité.

DANGER
Propriété intrinsèque d'une substance dangereuse ou d'une situation physique de
pouvoir provoquer des dommages pour la santé humaine et/ou l'environnement.

Caractéristique intrinsèque d'un élément ou d'une situation, susceptible d'occasionner


une lésion ou de nuire à la santé.
Danger grave et imminent : l'exercice du devoir d'alerte et/ou du droit de retrait est
subordonné à l'existence d'un danger grave et imminent :
1. grave, donc susceptible de porter atteinte à la vie ou à la santé de l'agent ou d'avoir
pour origine une défectuosité d'un organe de protection,
2. imminent, donc l'évènement dangereux est redouté dans un proche avenir quasi
immédiat.

DEMARCHE DE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS :


Démarche concertée et adaptée, fondée sur une méthode participative de conduite de
projet, visant à :
1. élaborer une politique globale de prévention des risques professionnels,
2. afficher l'engagement de la collectivité et s'investir dans l'animation de cette
politique,
3. organiser un réseau d'acteurs de la prévention,
4. s'assurer le concours et l'assistance de conseillers et d'experts,
5. dresser un état des lieux de la collectivité pour l'engager dans la voie de
l'amélioration continue,
6. définir un programme annuel d'actions
7. instaurer un schéma de diffusion de l'information sur les risques et les
actions en cours,
8. évaluer les actions et constater l'amélioration des situations de travail.
EAS
Abréviation de "Electronic article surveillance" (protection électronique d'article).

ERP
Etablissement Recevant du public. [Code de la construction et de l'habitation constituent
des établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans
lesquels des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou
une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à
tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie
du public toutes les personnes admises dans l'établissement à quelque titre que ce soit
en plus du personnel.

HARCELEMENT MORAL
Agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de
travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé
physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.

OFPPT/DRIF 180
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

HYGIENE
Ensemble des règles et pratiques pour conserver et améliorer sa santé tant physique
que mentale.

HSE
Hygiène Sécurité Environnement : démarche par laquelle sont appliquées aux questions
d’hygiène, de sécurité du travail, d’environnement, les pratiques de la démarche qualité.

ICPE
Installations Classées pour la Protection de l'Environnement.

IGH
Immeuble de Grande Hauteur. [ Code de la construction et de l'habitation - Article
R.122-2 ] : Constitue un immeuble de grande hauteur, tout corps de bâtiment dont le
plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut
utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.

INCIDENT
Fait inhabituel, mineur mais qui aurait pu avoir de graves conséquences. (Il peut
également s'agir de "presque accident" ou "d'accident avorté")

PLAN DE PREVENTION
Document élaboré conjointement entre l’entreprise extérieure et l’entreprise utilisatrice
pour prévenir des risques liés à l’interférence entre les activités et définir les mesures
qui seront prises en vue de prévenir ces risques.
PROCEDURE
Méthode, marche à suivre pour obtenir un résultat. Exemple : procédure d'évacuation,
de déclaration des accidents de service etc.

REGLEMENT INTERIEUR
L'adoption d'un règlement intérieur des services est un acte unilatéral de l'employeur,
soumis à l'avis du comité technique paritaire.
Il traduit la volonté et le pouvoir d'organiser et de gérer la collectivité territoriale.
Cependant, le règlement ne doit pas apporter de restrictions aux droits et libertés
individuelles et collectives, qui ne seraient pas justifiées par la nature des fonctions ou
disproportionnées au regard du but poursuivi.
Le règlement intérieur des services doit au moins fixer :
1. les mesures d'application des règles relatives à l'hygiène et la sécurité du travail
et rappeler les garanties qui sont attachées à l'application de ces règles.
2. les règles générales de prévention relatives aux pratiques de harcèlement sexuel
et moral.
3. les règles de discipline, les procédures et les sanctions disciplinaires.

SECURITE
Ensemble des mesures visant à assurer la santé, l’intégrité physique et mentale des
individus.

OFPPT/DRIF 181
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

SECOURS
Enchaînement d'actes et de décisions visant à l'identification d'une situation accidentelle
et le cas échéant d'une victime, aux dispositions d'assistance aux victimes, au
déclanchement de procédures d'urgence en cas de sinistre ou d'accident et à
l'évacuation la mise en sécurité des personnes.
Les secours sont à distinguer des soins, dispensés par des équipes médicales.

STRESS
Un état de stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne
a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses
propres ressources pour y faire face.
L’individu est capable de gérer la pression à court terme mais il éprouve de grandes
difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses.

OFPPT/DRIF 182
Résumé de Théorie et Module 04: SECURITE ET QUALITE
Guide de travaux pratique Version 1.1 Janvier 2009

Liste des références bibliographiques.

Ouvrage Auteurs Edition


Documents AFPA Formateurs d’AFPA 2002
Support de cours KAMMAS Said 2007
Management de la qualité Mohamed Amine M’BARKI 2008
Divers Sites Internet www.iso.org 2008
www.inrs.fr
www.sg.cnrs.fr/ighs
Etc.

NB : Outre les ouvrages, la liste peut comporter toutes autres ressources jugées utiles (Sites
Internet, Catalogues constructeurs, Cassettes, CD,…)

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