Au 1 er mai 2014, 817 mineurs sont incarcrs en France. Triste record, notamment en Ile de France avec un taux doccupation des places mineurs en tablissements pnitentiaire de 97% et mme 108% au quartier mineurs de Villepinte, avec 43 mineurs dtenus pour 40 places ! Vendredi 16 mai 2014, lEtablissement pour mineurs (EPM) de Porcheville (78) comptait 59 jeunes dans ses murs pour une capacit de 60. Afin danticiper les accueils supplmentaires, lAdministration pnitentiaire a dj prpar des matelas supplmentaires disposer dans les cellules prvues pour laccueil des mineurs handicaps. Le SNPES-PJJ-FSU a dpos un pravis de grve la demande des personnels ducatifs de lEPM, compter du lundi 26 mai, afin de dnoncer le non-respect caractris des droits des mineurs en dtention, en terme de conditions daccueil.
Ceci est le rsultat dune politique particulirement rpressive envers les mineurs, qui malgr certaines promesses du gouvernement actuel, reste actuellement la mme quauparavant : les peines planchers continuent de sappliquer, le tribunal correctionnel pour mineurs nest toujours pas supprim, les pressions politiques et mdiatiques qui sappuient sur le lobby scuritaire continuent dalimenter et de justifier les dcisions du Parquet Dans ce contexte, la prsence des ducateurs PJJ en dtention contribue banaliser lincarcration des mineurs au dpends dautres solutions, comme si dsormais, ctait moins pire A cot de cela, lensemble des outils ducatifs permettant un vritable accompagnement des jeunes les plus en difficult sont supprims au nom de laustrit et des impratifs budgtaires. Cest notamment le cas des tablissements ducatifs de placement et des dispositifs dinsertion spcifiques. Le SNPES-PJJ-FSU de lIDF rclame que des solutions durgence soient trouves pour viter la surpopulation carcrale et garantir les conditions daccueil dcentes des mineurs dtenus. Sans attendre la rforme de la justice des mineurs, nous exigeons quune relle rflexion soit mene, notamment avec les magistrats, essentiellement le Parquet et les Juges dInstruction afin darrter la spirale de lincarcration des mineurs. En raison de ses effets destructeurs, la prison pour les mineurs doit rester exceptionnelle.