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De l'auto-hypnose, nous en faisons tout le temps sans le savoir. Rêver en regardant les vagues, en
regardant le ciel étoilé, et nous voilà plongé dans nos pensées. Qui de nous n'a pas l'expérience d'avoir
été tellement absorbé dans un bon bouquin qu'il n'a pas entendu qu'on lui parlait. L'auto-hypnose, c'est
ça! Mais ce n'est pas que cela. On l'appelle aussi état modifié de conscience. _ EMC _ Cela va d'un état
très légèrement modifié, être dans la lune, jusqu'à un état très modifié, par exemple être insensible à la
douleur. Bien sûr, on va rechercher par cette technique un certain nombre de résultats. Et c'est vrai
que c'est un excellent "outil" pour s'améliorer, changer, guérir.
Le principe de base est de considérer qu'il y a un esprit conscient et un esprit inconscient, et que
chacun a ses modes de fonctionnement. On considère d'ordinaire que l'inconscient emmagasine une
somme d'informations colossale, et est à même de gérer énormément de situations, beaucoup plus que
l'esprit conscient ne le fait. Milton ERICKSON dit que le conscient est sage, mais que l'inconscient l'est
mille fois plus. Alors, imaginez s'ils travaillent mieux ensemble!
On pourrait plutôt poser la question de ce qui ne peut pas être abordé par cette méthode. Car le
développement personnel et tout ce qui tourne autour du bien être est concerné par l'auto-hypnose.
Ses résultats dans le domaine de l'apprentissage et de la santé sont aussi manifestes. L'auto hypnose
constitue une aide précieuse pour se relaxer, se détendre, gérer les stress, les problèmes de poids et de
tabac.
Quelques précautions
Certains problèmes nécessitent de prendre des avis extérieurs. L'homme n'est certainement pas fait
pour tout résoudre seul. Les conseils sont donc utiles, particulièrement pour bien "garder les pieds sur
terre". Et bien sûr dans le cas de maladies, un suivi médical est complètement indispensable.
L'HYPNOSE
Une porte ouverte sur l'inconscient
Devant le mot hypnose, plusieurs d'entre nous ont une réaction de protection comme devant un
danger. On croit encore que se faire hypnotiser c'est laisser quelqu'un d'autre prendre le contrôle de
notre pensée, que l'hypnotiste peut nous faire faire des choses qu'on ne veut pas, nous mettre en tête
des suggestions qui ne sont pas nous. Avant l'hiver 1994, je partageais en quelque sorte cette croyance
et je m'étais toujours prudemment tenue loin des hypnotiseurs de tout acabit. J'étais très méfiante.
Alors que j'étudiais en Californie, mon amie Deborah, alors en formation pour devenir hypnothérapeute,
me proposa de faire quelques expériences. Ma confiance en son intégrité étant bien solide, j'acceptai et
WOW! J’eu rapidement et intensément accès à des expériences de mon passé auxquelles j'aurais
difficilement eu accès autrement. L'hypnose me permit alors de faire un travail de guérison très
important. J'entrai également en contact avec des dimensions de moi-même et je vécu des expériences
dites "d'unité" qui m'avaient jusqu'à ce jour été étrangères même pendant mes années de pratique
régulière de méditation transcendantale et autres pratiques spirituelles. Consciente du pouvoir
thérapeutique de l'hypnose pour moi-même et pour mes futurs clientes et clients, je m'inscrivis illico
aux prochaines sessions de formation. Depuis, j'utilise régulièrement l'auto-hypnose pour visiter mon
inconscient, y faire du travail de conscience et du travail de guérison, ou tout simplement pour passer
du temps avec moi-même dans le silence et la paix de mon être profond. L'hypnose est devenue un de
mes outils privilégiés de travail, disponible pour les personnes qui le désirent. En consultation, mon
intention est de fournir à mes clients les outils pour qu'ils puissent devenir autonomes dans leur travail
intérieur en utilisant soit l'auto-hypnose, soit d'autres outils de travail sur eux-mêmes. Quelqu'une me
disait la semaine dernière: "Si tu m'apprends à m'auto-hypnotiser, je n'aurai plus besoin de toi".
Comme thérapeute, c'est la dernière de mes craintes. Je sais que l'utilisation de l'auto-hypnose, du
journal et autres moyens de travail intérieur raccourcit considérablement la durée d'une thérapie. Tant
mieux! Les gens avancent alors plus rapidement vers leur libération et leur autonomie.
2- Fixez un point sur le mur, puis roulez vos yeux de bas en haut, de haut en bas jusqu'à ce qu'ils
soient fatigués et que vos paupières aient juste envie de se fermer et de se reposer.
3- Avec vos bras étendus de chaque côté de votre corps, pliez votre avant-bras droit et fermant vos
yeux, dites-vous "Je m'en vais en hypnose."
5- Vous pouvez maintenant approfondir votre transe en utilisant la méthode de l'escalier: en comptant
les marches de 10 à 1 imaginez-vous descendant les marches, (que vous les voyiez ou non importe
peu, ça viendra avec la pratique, les compter tout simplement est également efficace). Vous pouvez
utiliser le compte à rebours et la descente des escaliers de nouveau si vous voulez approfondir votre
transe. D'autres méthodes vous permettront également d'approfondir votre transe: une douche de
lumière, les couleurs d'un arc-en-ciel, la respiration, la visualisation d'un endroit en nature, la descente
d'une colline, un tapis volant descendant vers une vallée, etc...
Maintenant que vous êtes plus profondément en hypnose, vous pouvez: rencontrer et dialoguer avec
des parties de vous-mêmes à l'intérieur (la partie qui est déprimée, la partie en colère, la partie qui
boit, celle qui est malade, votre enfant intérieur, etc...), vous reposer tout simplement, vous
répéter des affirmations positives, utiliser vos suggestions pour atteindre vos objectifs, vous donner
des permissions, etc...
6- Pour terminer votre séance d'hypnose, dites-vous simplement: " Au compte de 5, je me sens
réveillée, rafraîchie, en forme (ou toute sensation ou sentiment positif au choix) 1 2 3 4 5 ouvrez les
yeux. Si vous désirez glisser dans un sommeil naturel, libre à vous, vous vous réveillerez alors de façon
naturelle.
Utilisez votre auto-hypnose 10 minutes par jour, avec vos affirmations et vos mot-clé et voyez la
différence. Rappelez-vous qu'il y a 1440 minutes dans une journée! Il vous restera 1430 minutes pour
faire ce que vous désirez. Bonne rencontre avec vous-mêmes!
A propos de contrôle? Les gens craignent de perdre le contrôle alors que paradoxalement
l'hypnose leur permet d'avoir un plus grand contrôle. En transe hypnotique, une personne est en
contact avec ses vraies émotions et avec son être vrai et non avec son être conditionné par la société et
les "tu dois" de son entourage. Elle est plus en sécurité puisqu'elle est en contact avec son être
authentique. Elle réalise la richesse de sa vie intérieure. Les gens que je reçois en consultation se
plaignent souvent de se sentir vides intérieurement. "Je ne sais plus qui je suis, ce que je veux. Ma vie
n'a pas de sens. Je me demande à quoi ça sert? A quoi je sers?" En général, la première séance
d'hypnose leur permet d'établir un contact avec eux-mêmes et de commencer doucement à s'habiter, à
"revenir à la maison". La maison qu'on a désertée en cours de vie pour habiter celle des autres afin
de ne pas être seule, seul.
L'Auto-hypnose
• Introduction
• Les fondements théoriques
• La technique
• Toujours la même erreur
Introduction
L'importance prise par le fonctionnement psychique de l'hypnotisé au détriment des
phénomènes observables entraîne un réajustement des rôles de l'hypnotiseur et de
l'hypnotisé. Les procédés d'induction aident le sujet à fonctionner hypnotiquement et
le rôle de l'hypnotiseur diminue au profit des mécanismes psychologiques internes mis
en œuvre par l'hypnotisé. Cette tendance aboutit aux techniques d'auto-hypnose Nous
ne décrirons ici que la plus célèbre d'entre elles: Le TRAINING AUTOGENE de SCHULTZ.
La technique
La méthode de Schultz reprend logiquement ses hypothèses théoriques. Elle constitue
un apprentissage progressif amenant le sujet vers une "concentration intériorisant."
Les principaux points sont une relative isolation sensorielle, l'obtention d'un calme
psychique, puis l'apparition d'une sensation de pesanteur (d'abord limitée à un bras),
et enfin l'apparition d'une sensation de chaleur. L'isolation sensorielle nécessite un lieu
calme, silencieux, une température de la pièce ni trop chaude ni trop froide, la
fermeture volontaire des yeux et une position confortable du corps, diminuant dans la
mesure du possible les tensions musculaires. Pour l'induction au calme, le sujet répète
intérieurement la formule "je suis tout à fait calme". Puis il travaillera sur l'apparition
de la pesanteur, en commençant par un bras, pour la laisser ensuite se généraliser à
l'ensemble de son corps. Il se répétera intérieurement "le bras est tout lourd". Il
existe toute une gradation des exercices permettant d'obtenir dans le cycle supérieur
des phénomènes de visualisation et d'autres phénomènes psychologiques complexes.
Ainsi notre monde se crée, enrichi ou appauvri en fonction de nos croyances et de nos
prédictions ; et bien sûr notre construction du monde détermine notre mode
d'adaptation présent et à venir. En fait, on se construit des prophéties auto -
réalisantes. (2) L’un des pères de cette notion, Robert ROSENTHAL, a réalisé dans les
années 1970 tout un ensemble d’expériences passionnantes. Dans la première, il
propose à des étudiants de comparer les résultats de deux groupes de lombrics
soumis à un test de labyrinthe. Le premier groupe est issu d’une génération de vers
de terre de laboratoire, entraînés, soumis à des conditions expérimentales diversifiées,
ce sont les lombrics “ intelligents ”. Ils sont comparés à une population de lombrics
normalement stupides. Assez logiquement, les lombrics “ intelligents ” obtiennent des
performances supérieures à celle de la population commune. La même expérience est
réalisée avec des souris et les mêmes résultats s’imposent. ROSENTHAL effectue alors
une recherche sur les enfants. En début d’année scolaire, il les soumet à une batterie
de tests d’intelligence. Les résultats sont communiqués aux instituteurs qui
apprennent quels élèves apparaissent comme étant les plus doués. En fin d’année, les
résultats de ces élèves les placent effectivement en tête de classe. Logique, me direz-
vous. Certes, mais là où ça l’est moins, c’est qu’en réalité, il n’y avait qu’une seule et
même population de lombrics et de souris. Ce qui a fait la différence n’était pas
l’intelligence supérieure d’une population sur l’autre mais le message qu’a adressé
ROSENTHAL aux expérimentateurs. “ Vous devriez obtenir les résultats suivants... ”
Pour les élèves, il utilisa la même astuce et sélectionna en réalité les plus moyens en
les faisant passer pour des surdoués. Les instituteurs ont alors été inconsciemment
conditionnés à l’attente de résultats supérieurs de ce groupe d’élèves. Ils ont
probablement été plus patients, plus pédagogues, et plus intéressés par leur
évolution, leur consacrant plus d’attention qu’aux autres. Ces prophéties mettent en
lumière la force de la suggestion directe. De nombreux médecins américains en font le
constat. A la demande du malade, ils donnent la durée probable de leur espérance de
vie, qui ne repose en fait que sur une moyenne statistique. Statistiques qui ne sont
que la mesure de notre ignorance comme l’a joliment souligné Jacques COPPEY. Cette
information joue parfois le rôle d’une puissante prophétie auto-REALISANTE pour les
sujets les plus suggestibles. La moyenne statistique devient pour eux une réalité et
certains décèdent jour pour jour avec la date d’échéance programmée. L’attitude
psychologique semble, dans certains cas, jouer un rôle déterminant quant à l’évolution
de la maladie. Ces prophéties, chacun les met en pratique à sa façon, biologiquement
et psychologiquement. Évidemment, notre conviction renforce le pouvoir de nos
autosuggestions. Il semble que l’état d’hypnose amplifie ce phénomène. Au même
titre que l’auto-hypnose. L'expérience hypnotique permet de réaliser cet apprentissage
et de mesurer les effets de cognitions sur sa réalité psychophysiologique. Chacun peut
découvrir et utiliser par la suite de façon autonome ses propres ressources intérieures
pour accéder à des objectifs préétablis. Il est possible d'apprendre, en quelques
séances, le moyen d'accéder à une profonde relaxation et d'utiliser les ressources de
son inconscient afin de pouvoir exercer un contrôle sur sa pathologie. Grâce à cette
technique, chacun devient responsable de son expérience, dont il est possible de
modifier à volonté le cours et la profondeur. Et c'est notre inconscient qui nous aide à
effectuer le travail utile pour réaliser un objectif déterminé, et résoudre les difficultés.
Corollaire non négligeable, cette pratique constitue un moyen efficace de se prendre
en charge. Aussi d'éviter le phénomène de dépendance vis-à-vis d'un thérapeute.
L'auto-hypnose passe par une certaine forme de lâcher-prise psychologique, et,
paradoxe de ce processus, elle permet à certains, avec de la pratique, d'exercer un
contrôle efficace sur la physiologie, et particulièrement sur la douleur. Grâce à une
pratique soutenue, vous pourrez, vous aussi, en fonction de votre motivation, utiliser
les représentations dont vous avez besoin pour restructurer votre mode de
fonctionnement interne. Et c'est grâce à vos propres associations que vous pourrez
trouver une nouvelle façon de vous envisager, d'envisager le monde et de fonctionner.
1°) Parfois en situation d’attente, le regard se fixe sur un point et s’ouvrent les portes
de l’imaginaire. C’est ce qu’Ernest Rossi appelle “ la transe commune ”. On part dans
ses pensées. Des scénarii défilent. Et des représentations mentales s’imposent.
D’ailleurs, c’est souvent ce qui fait encore mal qui s’impose. Les difficultés. Les
blessures. Les traumatismes... Et sans le savoir, on se programme en négatif, on se
recharge en haine. C’est la raison pour laquelle dans ces moments précis, il est
indispensable de se poser, laisser ses paupières se fermer, et se programmer
positivement. Se concentrer sur sa respiration et se représenter mentalement la
réussite de ses objectifs. Se river fermement à cette pensée bénéfique. Imaginer
toutes les émotions positives que ces pensées génèrent en vous. Ressentez tout cela
profondément en vous. Vibrez et animez votre énergie vitale de confiance et d’amour.
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(1) L'un des plus grands spécialistes américains de la pratique de Milton H. Erickson.
Identifiez, grâce à l'évocation de vos meilleurs souvenirs, l’état de conscience qui est
source de joie, d’espoir et de vitalité. Ressourcez-vous quotidiennement dans cet
état d’esprit, bénéfique à votre santé.
Un spécialiste américain estime que : "Les patients réagissant bien aux placebos, tout
comme les bons sujets hypnotiques, inhibent le mode critique, analytique de
traitement de l'information caractéristique de l'hémisphère dominant et verbal
(hémisphère gauche)." (2); Et cela au profit de l'utilisation de l'hémisphère droit.
Cette conception tend à expliquer que l'état de conscience modifié permet de
bénéficier d'une meilleure adaptation face au stress, d'où une logique rétroaction au
niveau du système immunitaire.
Un certain nombre de recherches expérimentales montrent que ces techniques de
gestion du stress mettent en action le système parasympathique, dont l’activation est
liée au bien-être de l’organisme. Celui-ci correspond à un état de vagotonie, de
tranquillité intérieure, dont l'action bénéfique se ressent sur les systèmes immunitaire,
endocrinien et, de façon générale, physiologiques. (3) À l'inverse, le stress active le
fonctionnement du système sympathique, ce qui, dans le cas d'un stress chronique,
peut avoir comme nous l'avons vu des conséquences dommageables sur la santé. (4)
En fait, de la modification de l’état de conscience naissent aussi bien les symptômes
que leur résolution. Une simple perception, voire une pensée consciente, suscite en
nous un état d’esprit, une façon de regarder le monde et d’interagir avec lui. Notre
état de conscience détermine notre relation vis-à-vis de nous-mêmes, de l’autre et du
monde. Il s’agit bien souvent d’un processus inconscient. Les symptômes semblent se
créer par associations spontanées dont on n’a pas conscience. Avez-vous remarqué le
fait qu’il suffit parfois de prononcer un mot pour provoquer chez l’autre un
éternuement, une migraine, une allergie, etc.
.
ressentir les bienfaits au niveau somatique Il y a quelques années, j’ai réalisé que
mes éternuements matinaux étaient liés à un sentiment de fragilité intérieure, de
découragement et de peur d’avoir à affronter le monde après les doux rêves de la
nuit. De nature frileuse, la fraîcheur de l’air sur ma peau m’évoquait le contact avec la
dureté du monde. Le fait de concentrer mon attention sur la force que je pouvais
ressentir en moi en contractant mes muscles m’a permis de me reprogrammer.
Ressentir ma force tout en me répétant : “ mon énergie est force de santé ! ”
m’a permis de voir progressivement les symptômes disparaître. Les symptômes
comportent souvent des indications précieuses sur ses modes de fonctionnement.
Une femme souffrant de migraines épouvantables depuis plus de 15 ans a réussi en
pratiquant ces techniques à les voir disparaître du jour au lendemain. Juste après que
sa fille lui eut téléphoné, elle sentit poindre la douleur familière. En analysant la
situation, elle comprit que la relation souvent conflictuelle et pénible qu’elle avait avec
sa fille était à l’origine d’une vive colère à son égard. Jusqu’alors, elle n’avait pas
voulu reconnaître ces sentiments qui éveillaient en elle une culpabilité. Et quoi de
mieux qu’une migraine pour arrêter de penser à ses difficultés.
Pour les personnes souffrant de migraines, des études montrent que des exercices de
relaxation associés à la visualisation donnent d’excellents résultats. Le fait de se
représenter mentalement ses artères cérébrales en train de se resserrer permet à 70
% des malades d’améliorer leur bien-être et de se passer de médicaments. (5)
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(3) Goldberg B. (1985). Hypnosis and the immune response _ Int. J. PSYCHOSOM 32,
3, 34-36
Hilgard E. & Morgan A. (1975). Heart rate and blood pressure in the study of
laboratory pain in man under normal conditions and as influenced by hypnosis. Acta
Neurobiologiae Experimentalis. In : E. Hilgard & J. Hilgard, Hypnosis in the relief of
pain. Los Altos, California : Kaufman.
Stein M., Keller S. E. & Schleifer S. J. (1985). Stress and immunomodulation: the role
of depression and neuroendocrine function. J. Immunol., 135, 827s-833s.
Visualiser c'est avant tout utiliser une représentation mentale. Ces représentations
correspondent aux cinq sens. En PNL, c'est le système VAKOG : vue, audition,
kinesthésie (toucher et sensation du mouvement), olfaction et goût. La majeure
partie des personnes utilisent essentiellement des représentations visuelles.
D'autres préfèrent des représentations auditives, kinesthésiques...
Par exemple, pour triompher d'une phobie de l'avion, il est possible de se représenter
visuellement en train de sourire dans les turbulences, de s'entendre rassurer les
autres passagers, de ressentir un profond bien-être dans son corps associé à une
pointe d'amusement et d'excitation comme dans les manèges des fêtes foraines, etc.
Cependant, il n'y a pas de recette miracle. C'est à vous de rechercher le type de
représentation qui vous correspond le plus et de tester son efficacité. Après une
séance de relaxation-visualisation, le bien-être que vous ressentez au niveau de votre
corps et de votre esprit constitue un précieux indice de la réalisation potentielle de
votre objectif. Le type de représentation que vous avez évoqué s'avère alors être le
plus approprié. Au cours des séances de visualisation, les émotions négatives (peur,
angoisse, anxiété, colère...) liées à la situation stressante sont progressivement
remplacées par des émotions positives (joie, plaisir, satisfaction, sérénité...). Cette
reprogrammation aboutit à un processus de transformation intérieure qui peut avoir
des conséquences bénéfiques à l'état de santé.
Dans les années 1980, un cancérologue américain, le docteur Carl SIMONTON et son
épouse Stéphanie, psychologue, élaborent un traitement global du cancer prenant en
compte la dimension psychologique de la maladie. Pour eux, la prédisposition à la
maladie tout comme le rétablissement de l’état de santé sont liés non seulement à
l’état physiologique mais aussi à l’état psychologique, aux émotions et à l’affectivité.
Ils proposent un traitement global prenant en compte le corps et l’esprit, envisagés
dans un continuum. Sur une période de quatre ans, ils réalisent une étude portant sur
159 personnes atteintes de cancers incurables. Le traitement psychologique,
complémentaire du traitement médical, consiste à apprendre à se relaxer et visualiser
avec détermination le combat contre le cancer. Lorsqu’ils écrivent leur premier livre,
63 personnes sont toujours vivantes avec une moyenne de survie de 24,4 mois depuis
le diagnostic. Comparativement, la moyenne de durée de survie nationale est de 12
mois. Dans le groupe investi dans la psychothérapie, 14 personnes connaissent un
phénomène de rémission, 12 voient leur cancer régresser alors que 17 autres sont
stabilisés. L’une d’elle a imaginé le cancer sous la forme de viande hachée, bien
identifiable sur la banquise et qui était dévorée par des chiens de traîneaux affamés
représentant les globules blancs. Grâce à ce travail psychologique, ainsi qu’aux
traitements médicaux, le cancer a fondu en un temps record. Pour le même type de
symptôme, d’autres utilisent l’image d’un iceberg qui fond au soleil. L’énergie
solaire, et particulièrement le bombardement des photons, est alors assimilée à
l’action des défenses immunitaires. D’autres encore se représentent le cancer sous la
forme de poussière nettoyée par des globules aspirateurs...
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Carl SIMONTON et Reid HENSON. (1993). L'aventure d'une guérison. Belfond, 281 p.
L'évolution de la méthode et l'édifiant témoignage d'un malade en rémission.
(2) Newton B. W. (1983). The use of hypnosis in the treatment of cancer patients
American Journal of Clinical Hypnosis., 25, 2-3, 104-113.
PSYCHOTHERAPIES :
FREUD - JUNG - PERLS - BATESON - ROGERS - BANDLER & GRINDER - PALMER...
- la thérapie familiale systémique créée par Gregory Bateson qui eut l'idée de réunir
un collectif de chercheurs de disciplines diverses pour élaborer une théorie et une
pratique de la communication.
MEDITATION
Tantrique, Bouddhique, Zen ; Yoga, Taï-Chi, Chi-Cong, Jin Shin Jyutsu,
PREVENTION ACTIVE Du CANCER...
- Pour les brûlés, la suggestion de froid, au début, va bloquer les réactions réflexes
associées, permettre une analgésie pendant les soins, et éviter de nombreuses
anesthésies générales.
Cette liste non exhaustive pourrait paraître, aux yeux de certains, un catalogue
relevant d'une approche "touche à tout". Il faut avoir vu s'opérer ces changements
dans la vie de nos patients, pour comprendre que l'Hypnose est un puissant outil
thérapeutique, qui, manié avec un grand respect de l'Autre, et l'éthique qui est la
nôtre, peut être utilisé par chacun d'entre nous dans de nombreuses indications. Les
médecins qui l'utilisent au cours de leur pratique quotidienne, constatent combien
l'Hypnose leur est utile en consultation, en visite et même en urgence. L'action au
niveau somatique est reconnue par de nombreux travaux. Elle permet une approche
psychosomatique de la maladie, et apprend au patient à mieux contrôler ses
symptômes et leurs conséquences par l'apprentissage de l'auto-hypnose, notamment.
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Milton H. Erickson
Un THERAPEUTHE hors du commun.
PRÉFACE
Le sage de Phœnix
Ce livre d'Haley consacré au travail d'Erickson et conçu en collaboration avec lui arrive
donc à point.
Dans une fable indienne, plusieurs aveugles tentent de décrire un éléphant. Celui qui
touche une oreille en conclut que c'est un éventail. Celui qui touche une patte pense
que c'est une colonne et ainsi de suite. De même, par sa complexité, l’œuvre
d'Erickson est l'objet de compréhensions diverses. Par commodité toutefois, ce travail
et les développements qu'il connaît, peuvent se répartir selon deux larges axes :