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REPRODUCTION INTERDITE COPYRIGHT INTERNATIONAL — STRICTEMENT CONFIDENTIEL — A ne pas communiquer JANVIER 1986 “La Direction vous remercie de votre souscription et vous présente ses meilleurs voeux pour U'année 1986" PERSPECTIVES CONJECTURALES ET JUGEMENT SUR L’HORIZON... 1986 PRIX DE L"OUVRAGE : 2230 F CHAPITRE | SPIRITUALITE, PHILOSOPHIE, POLITOLOGIE, IDEOLOGIE, SOCIOLOGIE POUR DES TEMPS NOUVEAUX a” Perspective post industrielle: détruire ce qui reste de I*humain ? "A quot sert d'arréter l'aiguille du cadren 7 De la Parque la main, chaque an ne connaft-elle Pas le terme et le comment du court voyage ! Et pourtent, su bout des lointeins od se perd la tempéte Aux dotgts nus de la nuft fleurit toujours un lilae blanc, Tout la Jote de vivre en I'écho de le fate Que porte dane le soir chaque saute de vent ( Michel HELMER ) " Si le chair o été 1a cause de l'esprit, cleat une merveilie. Si l*esprit a été la cause du corps, c'est une merveille de mervetlie. Mais mot (Thomae), je miémerveille de ceci : comment cette Tichesse s'est mise dane cette pauvreté 7 (Seint Thomas dans "L'Evangile’ “Le communauté n'a que le choix d'abdiquer entre lee mains de la justice en résolvant le probléme de Ia valeur, ou de créer, sous le couvert de la fraternité, le despotisme du nombr. eoue le couvert de la force". (PROUDHON) “La crise, c'est quand une situation ancienne disparaft sene que la situation nouvelle soit encore 1a". ( GRaMScI) “Les voilh qui se mettent & rire, {le ne me comprennent pae ; je fe suis pas le bouche qu'il faut a ces oreilles", (RIETZSCHE dane "Ainei parla Zerathoustra) " La pourriture de 1‘Eapire romain vint de trois ceusea : du culte, des lois et des moeur (CHATEAUBRIAND) PLUS CA RECOMMENCE, PLUS C'EST LA MEME CHOSE : + Clest un trait commun aux époques de déca- dence que leur volonté de stignorer entre elles et dene pas voir & quel point elles ae ressemblent. Plus elles approchent du gouffre ot elles vont se rejoindre, plus el- les e'interdisent une lucidité qui leur parait déprimante, indécente. En dant paques uraniennes, cette fin du Xie siecle s'interdit donc de penser su NoSl Chrétien du Bee-Empire romain, comme les Romaine bien avent nous, oublieux de l'dge dee Egyp- tiens, des ag Aseyriens Perses, dee Grecs, s'étaient crus en droit de pen- eer qu'il ny avait pas dfautre mode de vie que le leur. Et puis tout finit pourtant par crouler, frontiére aprée frontiére, pen par pan, sous lee invasions barb "Quand {1 arrive qu'une société « aurmonté des périle nombreux et graves, quand elle « acquie ume puissance et une domination incontestablee, de nouveaux facteurs entrent en jeu. La prospérite afinstalle. La vie s'oriente vers le luxe. Et les hommes rivalisent d'am- bitions pour obtenir les magistratures et les protestations de ceux qui sont évincés, l’orgueil et le luxe entraineront la décadence..." Ainei s'exprimait le vieux Polybe 150 ane avant Jésus-Christ. Aine{ pressentatt-il le décadence et la chute de 1’Empire rowain. Quand, en 1'an 167, lee premiers barbares montérent & l'assaut de Le ville d*Aquilée, le toscin sonne pour en alerter les habitente. Mate ce que les Romeins n'en- tendirent pas, ce fut le toscin de leur propre décadence, qui alleit donner le signal & bien d'autres invasions. Peut-atre sommes-nous sourds & des prémonitions semblables? Néanmoins nowe sommes en fece du mame problame de civilisation que connit eur ss fin la Rome antique, lore: suivant la belle formule de Daniel Rops, "Barbares et civi- Lage échangeatent leure vices". Lee signes avant-coureurs en sont nombreux : du gigantiome dee construc thone modernes & 1'érotione des films porno, du refuse de le pratique de certains mé- tiers Jugés aviliseante & celui d'assurer le défense du eol national, de 1'émigration de Ltargent pour se dérober & I'impét & I'écrasenent de la classe moyenne, de le concentration dee richesses & ia force accrue des messes, du développement exponentiel dee jeux aux moyene d'abatiseement collectife, rien de nouveau sous le soleil. Un Etat qui ve prate & de tele conditionnemente ne sait pas qu'il ee met en danger de mort. Les générations qu'il forma sont toutes prates & croire que cette fole-ci gh ira, puis- qu'on leur # tourné esprit & supputer les mythologies de l'avenir, nullement & mé- diter l'histoire du passé. On voit de plus en plus quelque chose d'essentiel ee retirer de tous les laments qui composent lee nations auxquelles le chrétienté « donné naiesance. Sous noa yeux, 11 etouvre des braches dane la famille, dens 1a profession, dans le village, dane L'école, dene L¥arméa, dane la.justice, dane l'art, dane La littérature, dane 1'E- gliee, institutions qui ne pouvatent se maintenir qu'en fonction de l'idée que nous nous feisons, & tort ou & raison, du monde invisible. Ainei non seulement 1"homme-masse vient @ manquer de morale, mai civilieation du monde est une aberration qui peut aller jusqu's entreiner 1'écroul: ment de le civilisation présente, la mécanisetion ayant fait perdre sux houmes le sens méme de leurs fonctions hidrarchiques. Nous allone vere une forme d'exietence ob le seul équilibre poseible se fondera eur la force. Aux cris de démocratic at de Liberté, humaines se précipitent irréstetiblement sane le savoir, sous le joug d'un pouvoir absolu, forme de eociété qu'elles n'ont jamais connue, mime aux ages barberes. = Comme & la fin de 1! Empire romsin, nous se- sietone & un démembrement insensible de le puissance publique. Des catégories enrisé de fonctionnaires en viennent A ne plue se considérer comme les serviteure de 1' Etat, rs 4 wails come proprictatres, p eaure partiels de le parcelle d'autorité dont tls n'auraient di étre investis qu'a titre précaire. Croupée en eyndicats, ils se préten- dent maftres de la fonction qu'ile devratent exercer au nom et dans L'intérét de le collectivité. Dane cet cmiettement de L'autorité, on cherche comme & l'aurore du Moyen ‘Age, wm patron, un protecteur, on 0'aj & un clan, & une seigneurie, un pev cosme le faieaient & 1'égard dee Grands Seigneurs les intellectuels du XVIIIa stécle, qui vivatent le passage de la civilisation rurale & la civilisation pré-industrielle. Pa~ reille conception perd de vue la notion fondamentale de bien commun, visant & rappro- cher tout ce qui unit et @ ccarter tout ce qui spare, . Se conaidérant uniquement comme une immense machine économique, I'Etat en vient tout naturellement & ee socialiser. Mais alors qu'une économie ne peut étre dy- namique que si elle répond & la demande amlifice des consommateurs et A sa finalité naturelle qui élimine lea trainards, les profiteure, les inadaptée & eon rythme, L'E~ tat eoctaliste moderne les récupére et ve traneforme, selon la prédiction de Goethe, “en un immense Hopital, ob chacun devient 1'infirmier de eon voisin". Paretllement, au coure des premiers siacles, on comptait, dans la ville de Rome, 200 000 bouches & nour- rir chaque jour gratuitement ("Panem et circenses", telle était la formule consacrée par Juvénal). Quant aux jeux de cirque, destinés @ distraire cette plébe turbulent ile occupaient par an : 65 joura fériés sous le République, 175 deux-cents Un Jour sur deux se pi frais. Au eurplus, toute société qui voudrait se fonder sur un accord mutuel en- tre ses membres, doit donner naissance & une répartition des téches qui entraine & son tour une higrarchie. Mais dée lors qu'un pluralieme horizontal s'est substitué & une eynthise sociale verticale dans laquelle cane se sentir pour autant diminué chacun Bea place remplissait les responsabilicés répondant & ses capacités, 1a civilisation qui, autrefoie, se trouvait fondée eur l'unité, donc eur la permanence, mais qui pro- chde aujourd*hui de 1a masse, donc de l'inetabilité, ne peut plus s*inapirer que du nombre et de ees besoins. Qui dit masse, dit gauche, droite, centre, mais non unité. Or, at l'unité suppose le responsabilité, 1a multiplictté n‘entrafne que 1'irreapon- sabilité, et cela revét une acuité extvéne quand i! stagit de la conduite de peupl: dont les anthropologues fixent 1‘age mc moyen a 12 ane pour ce qui est des netions industrialisées, et & 8 ane pour les pays sous-développés. Pourtant, évoquant les causes de la chute de l'empire romain, Lactance avait Gé4h fait remarquer que : "Le nombre de ceux qui vivatent du budget dépassait le nom- bre de ceux qui y fourniesaient". C'est que toutes lee societés décadentes, le notre ¥ comprise, ont été cbranides par le mirage de le edcurité de l'emploi, tous fonction- naires. M1 euffit de transposer sur notre temps 1'Etat surdéveloppé, bureaucratiaé existent sous Comuode ou Severe disant le droit, faieant régner Lordre, prélevant 1 dime, agiesant en qualité d'Etat Providence et d'Etat-Patron a le fois A l'égard d'une maoee de chémeurs et d'assietés pour ne pae manquer d'évoquer avec quelque crainte pour notre devenir, l'asserviasement de la classe rurale par le capitalieme d'Etat, fruit de cette politique, wn capitalisme inetauré par l'explottetion directe dee domaines de 1'Etat par le fisc. La petite propriété en ce tempe avait vécu ; la disparition est aussi le sort probablement aujourd'hui promis & nos classes moyennes. L'absolutiome autoritaire d'un Septime Severe n'est plus loin en effet loreque & 1'individualiome triomphant dane le droit privé correspond malgré tout dana les faite la tendance égali- taire dont procedent la destruction des cl. privilégices et la réforme du fonction- Plus aucun droit eux cttoyens, mais seulement une égale soumission aux obli- gations fisceles, telle était le régle. Tout cela sur un fond de doctrines humanitairs fateant bien entendu appel au respect de la pereonnalité humaine et & la notion de s0o- liderité sociale, un flacon bien joliment présenté mais qui contenait eon poison d'é tieme. Comme sous le b empire romain, toutes les activités susceptibles d'exercer be 5 une influence sur l'état public et notamment la propriété ~ seront-elles considérées ensentiellement comme des fonctions sociales, et in fine devront-elles &tre sounises & Ltautorité de 1'Etat 7 La Liberté individuelle n‘aura bientot plus d’autre légiti- mité que lee limites fixéee par 1'Etat dont la primauté finira par se aubstituer & celle des droite naturels de i‘homme. La société actuelle est une "dissociété”, forme dénaturalinée de L*ancienne Ghrétienté, caricature de cette grande époque. L'amour de l'homme s'est transformé en amour abstrait de L'humanité voué comme tel, en fonction de l'univerealiame propre & toute abstraction & la haine de tout individu concret, fait de chair et d'ime, qui refuse de s'identifier a ce concept mythique. Pour étre dans le vent de l'Histoire, il faut que ceux qui épargnent payent. Et au dieble la prévoyance, cette base de pros- périté de la libre entreprise. On s'achemine vers le totelitarieme de 1*Etat industri- el qui, de plus en p conduit & e'approprier les biene metériels nés du dynemieme dee entreprises privées. L'Etat moderne est entrainé sur la pente de la collectivisa- tion comme dans les premiers efécles de notre #re 1s propriété spparit un jour coume une fonctton publique aux yeux de l'empereur, notion qui le décida & accorder dee pri- vileges exorbitants & une classe qu'il jugeait en quelque eorte supérieure vie-a-vie dee contribuables non possédants, celle des posscdants eux-ménes chargés d'sesurer lee rentrées fiscales de 1'Etat et dont la fortune était gerante du paiement de 1'Etat. Une nouvelle caste était née, sortie d'un égalitarieme vici¢. La société sans classe 7 La pire des utopies. « * = Lragonte de 1'Bepire romain nvest pas belle + acharnent au chevet du moribond. Le dernier comme 1a légende appelatt le premier de t plus Rome ; elle qui fut guerriar elle est écr. eée faute de eoldate. La jeunesse itelienne ne veut plus combattre. Rome s'est aben- donnée. Faute de soldats, mais 1 faute d'enfants, Rome, qui fut prolifique, est devenue stérile. L’Empire se dépouple, lee compagnes sont désertées. Devant ce fléau, les lois sont impuissantes. Le crise démographique accompegne une crise morale : la débauche aévit partout, les empereure qui pessent pour lee plus éclairés, Trajen ou Adrien,ee Livrent & des amoure qu'il n'est pas permis de nommer, mais que chante le pobte Catulle. Lee vices progressent avec I'irreligion. Rome ne crott plus & rien, et ce n'est aux devine et aux charlatans. Rome enfin qui fut riche, ne l'est plus. Elle a dévoré see trésor Elle a détruit ses élites. Elle « ruiné ses bourgeois. Elle a sapé L'esprit d'entreprise. Elle répugne & l'effort. Incapable de produire, elle ne eait plus que consommer. Du fait de sa décadence, L'axe économique de 1'Europe @ quit- té le Méditerranée, pour emprunter la ligne Rhin-Danube. Rome n'est plus le centre du monde. La peste, 1" inflation, la bureaucratic empereur d'Occident etappalle Romulu Rome succombe parce qu'elle né Ce proceseus de désintégration est commun chez tous les Empires vietllis- santa. Voyez la ruine de 1/Erat égyptien, lorequ'il ee laisse entrafner scudain & in- tervenir de plus en plus dans le vie sociale, orientant les conceptions du droit natu~ rel vere une conception de plus en plus étetiste. Des lois fixerent les conditions du travail, dee juridictions confides A dea ouvriers furent crées pour etatuer eur les conflite relatife aux travailleurs. Le flee devint le fondement easentiel de la lour- de machine administrative. Et a mesure que staccentuatt I'absolutisme, le clergé sur Ltappui duquel se renforcait le pouvoir de droit divin prenait un réle de plus en plue prédominant. L'oligarchie sacerdotale préfigurait ici L'oligarchie démocratique & la téte de l'Empire romain, maie dans un cas comme dans l'autre la féodalisation organi- ade par des castes privilégi¢es devenatt la dominante de 1'époque conaidérée. ~ Comme de juste, initialement, c'est um tout autre courant, fait de mesure et de diversité, sous lequel apparait le Grace antique, avant-poste de l'Occident. Le grand légielateur Solon refuse toute démagogie : “Il ne me plait pas, dit-11, de rien faire avec une violence de tyran, ni de donner aux bone I+ 6 et aux mauvete une part ¢ de la grasse terre de la patrie”. Plus tard, cleet le Principe qui gouvernera la République romaine. Mais les médiocres, les égelitaires chasseront Solon. Alora c tyrannie de Tisietrate ; c'est la "fausse démoc: tie de le table rase" de Clisthane, vere laquelle 1'Occident & nouveau se précip te. Entendone Heraclite, théoricien de itharsonie (et non de l'égalité) dee contrat- Tee, qui affirme toutefots (prénant 1'élitiome): "Un homme vaut & mes yeux dix mille pet eran le meilleur". Aprés le etdcle de Périclée, l'ubris (la démesure nous y somas jusquiau cou !) triomphe et, écrit Jean ROUVIER : "C'est la terreur, la dictature totalitaire d'une populece minoritaire (voye2 vers 1'Est) votant publi- quemerit “a le majorité dae voix". Et le neveu de Périclds, le bel Alcibiade, pourra écrire’: "Les homes taisonnables savent bien ce que vaut la démocratie, rien de nou- veau A dire eur cette extravagance". i Alors, L'emire ve désagrage, la Grice déchoit. Plus que jamais les cités stentre-déchirent, les partis se querelient, lew révolutions sociales alternent avec lee révolutions politiques. Lee riches redoutent des réformas communistes. Pourtant, la flemme de 1'hélléniame nteet pae tout a fait morte ébloulesent encore le monde. Car c'est L'Egypte qui prolony fagon. Elle est bien grecque, au moins dans eee dirigeante. Alex- andrie veut étre la nouvelle Athénes : elle l'évoque peut-stre mais bitie avec le godt du colossal elle préfigure déja vatnement New-York. Malgré tout, 1'Egypte demev- re i la vieille Egypte des phareons, monmchiate et socialiate. Les Ptoldmée ont re- pris la tradition de le monarchie absolue ee celle du socialiome d’Etat. Toutes les terres leur appartiont, tous les produite leu reviennent de droit. Des fonct: Tee contrélent la culture ; l'industrie, le comerce, les magasine de réserve! déttent Le monopole de le production de Ithuile, tu sel, de cuir, du papyrus, de la fileture et du tiesage, des mines, de le métailurgie. De méme qu'il est le pre~ mier industriel du pays, 11 est le premier commercant : {1 a le monopole de l'expor- tation de l'huile, du vin, dee grains, dea pierres Préteus de L'ivoire. A l'entrée des sutres produite, les douenes prélavent un droit de 2%. La Grace individualiete se raconnaft-elle dans cet étatiame débordant ? Le famille se désagrége La femme quitte le foyer, duvient magiatrat, ar- chitecte, se méle de toutes choses, court en chare ; avec Cléophtts, elle deviendre Fetnes Dane 1a société romaine sur le déclin, le femme ausel était plutct trop libre et abusait de son émancipation. Le "Mouvement contemporain pour la Liberté de la Fen- me" nty trouverait assurément rien & redire. Mate les enfants se raréfient, 1a Grice et 1'Egée se dépauplent. La dénatalité n'accompagn logiquement le luxe et la mistre 7 Désertées au profit de quelques grand les campagnes sont en friches. Cet hellénieme décadent pache par excés de civilieation. Tout afamollit, le courage, la fot, la vertu et méme le Lengege. La Gréce a fini son temps. Une nation plus virile peut reprendre le Flambeau. * * + Ainaf, conetatone-le, il nty a pas dtide nouvelles de la Grice antique & nos jours ; 11 n'y « que des aller et dea retour di néme idées, parce que lthomme, lui, le long des sotcles, ne change pas. Il n'y a que dee variations sur des thimes semblables, qui se succhdent le long dee temps 1 il n'y a que des changemente de décor. St Lrapogée de Rome est poatérieure b L'apogée de 1'Hellade, 1*age romain e eur L'age grec : les civilisations se chevauchent, dans le temps, come lee matilons d'une chaine. Il faut revenir en arritre pour saieir, au coeur mime dee atacles grace, la nafesance du monde romsin. ‘Il faut aussi, dane 1! sortir du cadre des civilisations antiques, et ae déplacer vers 1'OQueat. De la Méditerranée ori- I-7 entele, lhégénonie tend & passer & Le Méditerranée occidentele, avant que de remon- ter vere le Nord. Maia ce qu'il faut bien remarquer c'est qu'en dépit des sieclee écoulée, par un curieux atavieme géographique, les civilisations viennent sourir dana d'anciens berceaux comme les éléphants dans leur cimetiére. Ainei l'ancien Em- pire égyptien se perpétue encore dans Alexandrie loreque celle-ci veut étre la nou- velle Athénes et Rome ne manquera pas de 6'adju; L'Egypte loreque y déclinera Lthetliniame des Ptolémée, devenant ainaf maftresse & son tour de tout le rivage méditerranden. Mats Byzance, de son cdté, ae veut 14 nouvelle Rome : nous avions eu la Haute et 1s Basse Egypte, la Grace se prolongea un temps & Alexandrie, 1'Empire romain d'Orient va prendre 1a suite de l'fmire romain d'Occident ; la mime souche se dédouble et continuera & se dédoubler puisque environ quinze cente ane plus tard l'Europe de 1'Eet s'est sdparce de I'Europe de l'Ouest, la commmauté atlantique du monde soviétique. Et le question alore de se poser : quels seront les peuples sobr. diseiplings, avides de puissance, qui viendront un jour prochain tatller en piece: les enfants gatés de la civilisation occidentale ? La poussce viendra-t-elle de 1'Eet, par les Chinots comme par les Huns ? ou du Sud, par les Arabes comme en 1’en 700 7 Crest que tous les chapttres de L'Histoire s'achévent avec une ruse des "Barberes” : cteet 1 ut des eémites et des Indo-Européens qui # fin aux premiaree civili- sations hietoriques ; cleat de l'empire des steppes qu’a déferlé la vague our lea ci- viltsations chinotse et gréco-romaine qui allait presque lee engloutir, ce sont les Turcs d*Othman et ceux de Tamerlan qui vont causer la ruine de I'ineolente Constan- Unople. Etant donné que du point de vue géopolitique, I'expansion territoriale appa- rait comme une fatalité historique, lee Européens vont-ile de leur cété en fin de cy- cle subir le choc en retour qui ratifiera & nouveau le fait que lee grandes migrations eteffectuent toujours de 1'Est & 1'Ouest 7 Ainei e'{l y a, & la racine dee civilisations, un phénomine mystérieux de crofesance, ily a une pousate qui fait que tel groupe humain "explose” & tel moment ¢t dane tel sens. Mais 11 y © ausei le phénoméne inverse qui te conduit brutalement & oa disparition. Clest 1'Hetotre des grands mouvemente de la civilisation qui se tranamet par grendes zones d‘ondes se répercutant sur la surface du globe. La vérité eet que les peuples ne peuvent pas monter quatre & quatre les marches de la civil! tion. Ile doivent subir dee evolutions qui prennent souvent des sidcles, et des in- volutions qui les ramtnent parfois 4 leur point de départ. Comme un étre vivant, L'E~ tat naft, grandit, puis meurt. Nous n'en savone pas davantage. La eupériorité techni- jae est un effet et non pas une cause. Nous affirmons qu'aucune explication rattonnelle, logique, ne peut rendre compte de ces montées de seve et de cee florsisons qui sont probablement de méme na- ture que les brusques mitations des espéces. Loraqu'on aura saisi le pourquoi et le comment de ces transformations du régne animal, on aura peut-étre percé auasi le mys- tere de la naissance et de le aort des civilisations. Nous dépendons d'un ordre des choses qui nous échappe, et nous en dépendons autant que noe plus lointains ancétres qui le méconnaissatent moins que nous. * * > Le mot de décadence a connu, au fil de temps, des fortunes diverses. 11 revient de plus en plue souvent dans la conversation, soft qu'il stattache & décrire 1'état des moeure, soit qu'il sintéresee & le marche des eociétés. Depuis le grand choc pétrolier de 1973, 11 est entré dane lee esprits non plus comme un moyen de critiquer son temps, mate comme une sorte d!évidence dif- fuse. Dirons-nous que la décadence n'apparaft plus & nos contemorains sous l'aspect d'un état répréhensible qu'il convient de conjurer, maia bien plutét sous l'espece dtune certitude devenue inéluctable & mesure que le progrés a tendu vere ce qu'on a appelé la croissance zéro ? En d'autres termes, nous ne sommes plus} mime, semble-t- 11, de porter un regard critique sur noue-mémes et sur notre aiécle. Les moeure. Le 1-8 monde comme i1 va ? Bah, nous nous contentons de lee supporter, laiseant & quel qu. taprite érudite et non conformiates, tele Plerre Chaunu et Julien Freund, 1a volon- £é de Tappeler lee Buropéene & La rateon on analysant les causen de leur’ dégeverens Sonees Le dernier cité en voit deux, comme nous le rappellatt (A. Sittinger dane un intérs eant article paru dene "EUROPE-MACAZINI L'Barope a exploré le. monde entier pute sa dynamique e'arréta d'elle-mane explorations cessérent faute d'aepace. L'Zurope devint prisonniare de see conquétes et de ea puissance, le déclin approchait et, & la grande surprise des colontace euxeaimes, vere les années eoixente, alle évacua ves conquates pour se replier sur alle-méte : s abitants avatent perdu leur vitalité et leur dynamique yent radicalement changé la face et l'histoire de la terre redevenatt une simple entité géographique. Seconde cause I'irruption de la triche. Fie et de Lihédoniene, fruite du woctaliame et du saraieme "interprété” par lee auc- sesseure de Marx. Cee deux facteurs frappent tous le *epects de notre civilisation et de notre morale ; ile visent & déstabilieer nos consciences et & culpabiliser les Buropéens dont certains -trop nombreux- apportent un sombre achatnement & leur auc todestruction. Ne nous laiewons pas faire. Les pauplea que nos ancétres ont colonieée atent pas lee bons de Rousseau et de ses actuals prosélytes. Ils ne srésenteront jamais des modéles d'innocence, de bonté et de vertu. Quot qu'ile en dteent (et leure amis européens avec eux), nos ancétres leur ont apporté Lordre, la paix, Ihygiéne. L'eectavagione ne fut Jamate le prérogetive des Blancs et il faut ge souvenir que ce sont les Blancs qui y airent fin. (Mais depuis qu'ile ont Sdonné la Liberté" @ leurs anciennes colonies, I'eaclavagione renaft). Certes, La colonisation connut dee bavures et des erreurs, comme toute entrepriee humaine, d'au- tant plus l'histoire est 18 pour le prouver qu'il n'y eut jamais de plan d'ensemble et concerté de cette gigantesque entrepriee. Elle tiflent pas, cependant, le concert de reprobations et d'inaultes d. “pregressiste: Les génocides perpétrées an Afrique et en Asie (pensone & Amon Dada et au Cambodge), ile les attribuent aux tardives séquelles de la colonisation, ce qui reléve du déterminiome frelaté et de Labus de confianca. Les enciene colonieés ont adapté les apparences de nee inetitu- tions, ils profitent encore maintenant de Rotre aide mais la plupart du temps, pour couvrir leurs erreurs et leurs crimes, ile ne peuvent: a'empéc de noue crier leurs rencunes et leur haine. Lee "progressistes" nous couvrent la téte de cendres ct vou. dratene nous faire agenoulller devant leur mur des lamentations. Une partie du cler. 86 se Joint & eux. Crest ainel que les Européens ve retrouvent coupables pour servi. ces rendus. = Oublions les divistons conventionnelles de L*htetotre. Jusqu'd son entrée en décadence, l'Europe vivait & l'heure de la Re- Par leurs découvertes géographiques, les Européena avaient appréhendé 1a Totton de fini, donc de mesure. L'homme de la Renaissance en a tiré des conclusions qui le menérent au raisonnement critique. Ainet nequirent, en Europe et nulle part afl- leurs, esprit actentifique pare dee eciences et de Ithistoire (ailleurs, régnaient la magie, l'empiriome et les annales), des arts et du droit international. Ne serait~ ff que Pour financer les expéditions et le commerce des "épices", 1'Europe invente Weycbtteliome, tellement honni aujourd'hui. Mats lui seul « permis le prodigieux développement des aciences, dea arte et du bien-atre des homes, dont le monne entier, grace aux Européens, a pi Lee fruits du cepitalisme, son moteur et vee r. ont continuellement obligé ce phénomine @ se remettre en question, & rechercher d solutions qui, & leur tour, posatent de nouveaux Problamas : de 1a, venait ta dynami- que de ce syathme Cconomique. Mais.en entourageant l'esprit critique et en provoquant Ta triete condition ouvridre du XIX stdele, le capitalisme a fait surgir une face dittdrente de ves activités : le soctalieme , doctrine sociale, par opposition & 1!au- tre face, le Libéralione, doctrine économique. Marx espérait, dane le tricaphe de ses idées, celui d'un capitalione d'Ztat ; on peut done croire légitimement que le dteparition de l'un entrainera celle de Ltautre. L'idéologie représente une forme de la penade seconde. Celle-ci, la “penaée de 1a pensée” est un retour de notre pensée 1-9 sur elle-méme pour se vérifler et ee corriger. L'esprit critique, e'y combinant, don- ne naissance & ce concept frelaté. Frelaté parce qu'elle déshonore notre philosophie. Elle utilise des ginéralisations hative Ron-contréiées et souvent incontrélablee. Elle aboutit ainsi @ des abstractions qui ne tiennent pas compte des rcalités ; polemique recrée des situations mais pour les déformer et les vilipender tout en en exaltant d'autres, souvent moins honorables. Ainei, le socieliame, doctrine sociale sone prise eur les réalités économiques, s'en prend-11, par le biate de l'idéologie, au capitaliame pour lui préter dee intentions cachées qui ne furent pas ou tree ra- rement celles des entrepreneurs capitelietes. See discours reatent toujours dans le vague et le confus : communisme contre capitalione, sans définir clairement L'un et l'autre. Elle est menichéiate : d'un cété, les bons ; de L'autre, les mauvais. Si, par exemple, on démontre que des patrone, dee le XIXt siecle ont tenté d'anéliorer le sort des ourviers, les socialistes répondent : paternaliome et désir d'améliorer la quelité de la main d’oeuvre. En fait, en remettant en cause les faite historiques selon ea mode, l'iddologie donne 1'impresefon de faire comparaftre notre pessé devant un juge qui a décidé par avance 1a sentence de mort. Le socialisme, doctrine sociale, ne peut résoudre lea contradictions (réelles) du capitalieme puisqu'il est iseu de celui-ci. Comme la vie est faite de contradictions, disons simplement que l'on ne réeout pas Les problémes de la médecine par la peinture ou ceux de l'économie par des chansonnettes. Pourquoi l'homme de la Renaissance a-t-11 accompli tant de grandes cho- see 7 (Et, rappelons-le, dans le désordre, sans plan prémédité, & preuve lee conflite entre fréres européens). La sociologie n'en connaft aucune réponse. Pourquoi le file d'un inconny nommé Einatein ou Pascal est-il devenu le grand Einstein ou le grand Pascal ? Pourquoi pas Dupont ou Muller 7? Seule, le biologie pourrait peut-étre répon- dre eans haine ot sane préméditation. Les errements de l*idgologte socialiete dane l'interprétation du passé se répetent dans les (valuations du présent et, a plus forte raison, dane les hypothtece eur le futur. Malheureusement, quand un organieme se eent fatigue, il ee défend de plus en plus mal contre les agreseione extérieures, On peut mourir d'un rhume. L'Eu- rope dégénére sous les coups de L'idcologie. [1s frappent toue lea aspecte de sa ci- vilfeation. La pédagogie d'abord. Le laxtame s'est introdult a tous les niveaux de I'instruction. Le maitre devient un guide prudent, trop prudent ; les univereités ont ceesé de fatre rayonner la culture pour se transformer en centres d'agitation perma mente. Le langage se déglingue, 11 @ perdu non seulement sa pureté au bénéfice de Ithexagonal et du francais mais ea préciston pulequ'{! sert a véhiculer une idéologie dont lee concepts, & force de s'cloigner des réalités et dee faite, ee caractérisent par le flou, 1a brume et l'imprécision. Le terrorisme intellectuel empéche lea rares eeprits reetée claire et luctdes de faire entendre te voix du bon sens. Mais en plus, il {mpose des changements de sens aux mote et ouvre ta porte & la facilité & le tri- cherie et & 1thddonisme. La fidélité & La parole est devenue l'exception, I'infidélité, la régle. Un prétre défroqué a dit, dana une conférence de prease, que les circonstan- cee avatent changé et qu'fl se sentait done déli¢ de son engagement : facilité et hé- doniame. Lea Furopéens refusent l'effort (souvenez-vous : "plutét rouge que mort”). Le but o changé : 1a Jouiseance d'abord. Dans ces conditions, l*Europe s'est inacrite elle-mime sur la liste des pays en voie de sous-développement- Om a eu tort de lier 1*évolution de la religion & celle de l'Europe. Le christianiome naissant a détruit Rome par l'intérfeur. I avait profité de l'empire romain et de son orgenisation pour s'imposer en Europe. Les missionnaires ont euivi lea colonieateurs : & leur tour, ile profitatent des conquétes de la Renaissance et nous n’avone pas a juger l'ensemble de leur oeuvre. Dans ea totalité, {1 fut benéfique pour les coloniecs, Mais il serait feux d'écrire que le christianisme disparaitra avec le civilisation européenne. Peut-étre méme risque-t-11 surtout depuis son retour sux sources, de Jouer le méme rdle diluant qu'tl a joué & Rome . Vatican II, par exem- ple, a détruit les oeuvres du concile de Latran et la permissivité « gagné le dogne et le clergé. Lee effets néfastes de t'hédonisme, de Ie facilité et du lat ral proviennent de l'esprit critique d r+ lo avaient pourtant mis le monde & l'heure européenne. L'iddologie de gauche fité diaboliquement des caractéristiques de notre penede pour l'amener & détruire. Nous yons maintenant de feire l'Europe sane méme nous rendre compte qu'une fote de plus, depuis le début de 1a décadence, nous ne eavone méme plus cal- culer le proportionnalité du but et des moyms,méthode capitaliste @ proscrire, bien entendu. Nous tentons de faire une Europe de petits Le votl& réduite & ee proclamer L'égale de l'homse alors que nul ne contestait sa eupériorité sur le plen de le sen- sibilité et du coeur. Le fait aut pourtent que le "libération" totele de la femme appartiendra toujours au domaine du mythe, car le réalité ne pourra jamais correspondre aux aspi- Fatione pompeusement proclanées. Déji, au tempe de Montesquieu, on faisait remarquer que le Liberté des Occidentales était une fausce liberté qui dene le pratique rejot- gnait le servitude du eérail oriental. C'est que la vérité de la femme est d'ebord biologique. Elle est & l'homme et & l'enfant. La sociclogie de ls femme est celle de see giandes et de ea culture. Sa vocation fonde sa place dans la société : faite pour le famille, La femme sera avant tout 1a "Genetrix", celle qui enfante. C'est mieux, c'est plus parce que la supériorité de la femme eur l'homme réside préciséwent dens os féminicé. Les attribute particuliers de la féminité, le Mouvement pour la Libération de te Yome les considire comme incompatibles avec l'intelligence. Ce qui est con- traire A l'Hietoire, tout au long de laquelle on n'a ceesé de présenter l'idéal de a femme comme I'heureuz alliage dee attraite de la beauté, du charme at de la déli- catesse avec coux de l'esprit, de le culture et d'activités qui ne oe bornent pas tou- Joure & l'entretion du foyer, Dene leur égarement d'ailleure, les inetigattices de la "femme Libérée" vont jusqu'a déclarer que La vertu, i‘sltruisme, et 1 jens du secrifice - qualitée epécifiquement fdminines - sont des eignes de faiblesse, lee indices d'une mentelité d'esclave. 11 nten fallatt pas plus cependant pour que le féminiswe outrancier contes- porain envahisse les bas-fonde de le “contre-culture" et que La pornographie fleurie- I - 20 ee, soi-disant en tant que signe de 1'émencipstion de le femme, poussent celles-ci a négliger Les lote primordiales de le nature at celles de l'équilibre dea sociét: en préchent des révoltes puériles, des guerres féroces, en réeument leurs nérite dane le répudiation de leure qualités easentiell t de leur réle singulier. Le part de mysthre sacré que le femme porte en elle-mima est de nos jours & ce point déflorée que dreasant l'epologie des mosure actuellas le Mintetre francais de Le Justice n'a pas craint de considérer comme “un bond en evant", Lon Le langege marxiote, le fait que "ei, pour procréer, l'hoame a besoin de la femme, elle, pour- rait ne plue avoir besoin de 1 'homme™. 7 * * = Lrwn des eignes -effer et couse- les plus aveuglants de la décadence morale de noe sociétés d'Occident est l'effondrement de valeurs viriles et l'exaltstion en contrepertie de l'ultra-féminiome. Nous eow- mes devenus les emuques du monde -(4 l'inetar de ceux - ci qui, comme les fenmes, dchappant & le calvitie, ne portions-noue pas les cheveux longe ?)-, protégeant et diviniesnt la femme comme aux pir: é le décadence ou de iibertinage. 11 foot, on effet, des libertine pour s'intéresser sans cesse & elle, parce que le cu- rtowité - qui est I"ime du désir - ast cher eux sens cesse en éveil. Par exemple, mu XVillame stdcle, la femme était déjad devenue, sur le terrain neutre des salons, Légale et la rivale de l'homme ; c'étatr la reine de la société, mais sous leur masque minsudier combien d'épouses ressemblatent par leur vie mondaine active mats privée d'emowr, per le déearroi qui en résulte, & certeines femmes d'aujourd'hui ? A le difféxence toutefois qu'il ne s'agit plue de traite d'esprit ot de Jeux de glaces renvoyant L'image d'une accorte compagne, maie bien de la prétention féminine d'étre traitée on individs asexué pour lequel le travail devient une reli- sion | Si certaines femmes peuvent y trouver leur bonheur, tant mieux 1 Mais n'en déplaive aux faieeurs d'utopie, croire que le travail est la seule source d'épancuis- semant possible pour le femme act une vue de l'esprit. Le campagne pour "la femme au boulot" fait d'elle une mechine vivante dane des wétiers déja fatigents pour par des hommes. Créer de le @ hewreux de donner du bonheur, quelle femme ne le souhaiterait 7 Mai bovlona 7 11 est vrai que ces mises intellactuels parisiens at lee ta dtotinguées de "Libération", qui prénent lee vertus Libératrices de le dactylogra- phie, du bobinage ou du guichet, ont bien entendu une femme l'indépendance de lewr propre foyer 11! Toutes au buress, A L'atelier, tou le secteur tertiaire, puleque le treveil eu foyer est tenu pour de le roupie de sane sonnet. Hous sommes inquiets de cette campagne vient b maeculiniser le feme, au Fieque de la pereuader quielie doit avoir honte d'étre femme. Mais nous plaignons ces réveure sophistiqués de femmes eans féminité. Pour str, 11 y « de nouvelles conditions de vie et 11 est bien naturel que 1'étre humain veuille améliorer eon sort. La feume du Xbme sitcle a droit elle- eusst & ce progrés. Mais comma tel, 11 a eon revers car au fur et & mesure que le femme mariée ne reseent plus ea dépendance économique & l'égard de eon mari, 1'é- ventualité ds divorce ne L’effrate plue, et celui-ci, perdent dée lore eon caractare axceptionnel, entraine de nouvelles définitions pour le famille et les enfante. On Prache l'ecceesion dee femmes au monde du travail, mete on ferme les yeux eur le déséquilibre social at économique qui en résulte : L'aventurieme "libérateur" 1'em- porte sur une démarche prodente. Le vie n'epparait plus que sous son aspect matériel, le sentiment y tient de moine en moins de place, le sentiment tout court qui ne trou- ve plus son compte dene la douceur mourante d'un foyer que l'absence recouvre de e conde. = Précieément perce qu'il s'egit de 1! cletion la plus maturetle, la plus spontenée, la plus invincible, la famille eou meilleure exemples. Le tree r- 2 social Mr. Badinter n'a pas eouci de La société. 11 est tras satisfait de voir qu'il n'y a plue désormais eur le echne de le vie future, qu'une femme seule qui Ria plus besoin de i*homma, et que l'individu soit réduit come le eoulignait ex- condition sninele. Quand on pousse 1'individvalione, t-b-dire le goUt de L'anarchie, juequ's oublier que l'homme est fait pour vi- vee en société, {1 devient on perspective l'objet de toutes les tyrannies étetiques, de toutes les expériences, mime de Laboratoire. Liliane Sichler résume la pensée du ministre, en écrivant que’l ‘homme n'est plus l'avenir de la femme". I1 faudrate 1té écrire qu'avec dea théorles aussi fol Ltevenir de l'homme. Tout historien seit trae bien que tous les révolutionnaires éanoncent dee progres au moment mine ol ile remknent l'humanité vere des chaos primitife. Pour 1ibérer les femmes d'une tyrannie imaginaire,on teur impose chaque Jour davantage la tyrannie d'une législation qui vise & lui sssurer tou! Bes de la famille tout en se débarresemt des devoire qu'elle implique cans le pire". Lee femmes ont dens un domaine essentiel, celui de la perpétuation de L'espece, un super-pouvoir. Elles ont acquis eur ce point capital le suprémetioc sur l'homme. Si elles s'en servent pour l'évincer, elles supprimeront le pére. Pour rendre prétendiment sux femmes leur identité et leur famille, on retire um pev plus & checun, un peu plus de oa famille et de son identité, afin que L'individu, come dit Mme. Roudy, perdu et déreciné n’att enfin d’autre recours ni d'autre pire que I'Btat : "1*Etat-papa", "l'Etat-meri". 11 eat cependant notoire pour les magistrate dee enfants, lee crimtnolo- gues, lee psychiatres, que la carence familiale eet, da besucoup, la cause princi- pale de la délinquance. Le carence familiale, qu'est-ce donc 7 C'est notement 1 bandon de l'enfant, lee multiples concubinages, les querelles entre parents, lee conflite familiaux, le divorce et aéquel Lrenfant o effectivesent besoin de le présence de l'adulte, une présence plue ou moins diecrate suivant le phase da son développement. Ainsi dane la premia- re enfance, une relation privilégi¢e a'éteblit avec la ebre ; Le connaissance exac- te que l'on commence & avoir des bascine vitaux des enfante de 0 & 6 ans implique la présence effect! intelligente, consciente de celle-ci et non pes la présence de plusteure meres come le travel féeinin y obli; S4 fusqu'd 3-6 ane l'influence paternelle semble bien réduite, quasi né- elle devient enevite primordiele. La puissance paternelle eet le plus ée deo magistratures, car c'est elle qui pourvoie a l'éducation, ferment du ci- vieme. Il eet naturel et dénéfique que l’agressivité de l'enfant se heurte & une réstetence et que Lud sofent opposée, comme & toute force dame le monde, lee effets d'une force contrainte. Le famille, reconneisesit Montesquieu, eet moins le lieu pri- vilégié de 1L'épenoulesement individuel de le femme qu'un petrimoine : c'est ua communauté de personnes et de biens sur laquelle doit veflier l'sutorité du pater familias dont la rigueur ne seurait Stre "permicsive". Trop simés, mal aimés, enfants que l'on ne contrarie jamais cont gatés au sens vrai du terme. Les edolescents qui se droguent sont souvent dee enfants sane pire. Alors, en prétendant 1 ffren~ chir de l'autorité paternelle, que faites-vous d'autre que de favoriser les pires erreure qui, parfoie,pkeeront sur toute leur vie. “Lienfant n'aime que celui qui, hiérarchiquement, eet au-desaus de lui, mais en mime tempe {1 n'eccepte des ordres que de celut qu'il aime" conclue Lorenz. Or, tout est fait bien au contraire, pour décharger les familles de leurs devoire naturale d'éducatrices : la géméralisation de l'éducation préacolaire signifie on fait la possibilité d'envoyer & le maternelle tous lee enfante & partir de Z ana, et sous couleur de "donner des vacances & tous Jeunes Frangais", {1 efagit seulement de les envoyer en plue grand nombre dane Jolies colonies de vacances. Peut-on donc qualifier de politique familiale ce qui, en réalité, n'est que le wein-mise de le collectivité, de 1'Etat eur lee enfants détachés de leur famille 7 r+ 2 + En mime temps que 1'Etat-reproducteur de Lteprae-guerre se dépouille ou profit de 1'Rtat-producteur, le modble de la faatlle procréatrice s'effece derriére celui de la famille productrice. Alore que jusqu's wm pacsé récent, le Mariage était considéré comme un évinement social, non seule- ment une menidre de structurer 1a société et une alliance entre familles, mais sur- tout Un engagement personnel b: oor l'amour avec une aspiration & la dorée et & Ta etabilité , et auset le désir d'avoir des enfants, de plus en plus & 1’heure actuelle 11 evagit sssenticllement d'une concession aux contraintes de la vie socia- le ou de Le coneécration publique de relations effectives et semelles. On'ne choi- vit plus le vie & deux pour batir ume cellule femiliele, mais pour profiter de la vie, pour congommer plus et mieux. L'amour de la mire pour son enfent étent lui- mime considérd par le H.L.F. come anti-social puiequ'il différencie cet enfant de tone sutras, L'anéantissemet de is famille cera la conséquence de la libération de Le femea. Sa Gieparition est, on effet, ue autre condition préalable & 1l'égelité dee sexes puisque la cellule familiale est précietment fondée sur le complémenterité, donc 1'inégalité da mari et de 1'épouse. Or, La société permissive contemporaine comme 1a société judéo-chrétien- ne Juequ'ici anéentissent la dimension humaine de l'amour : celle-ci eu profit de 1a métaphysiquecelie-la au profit de l'enimalité. avjourd’hul, l'expérience est plue erientée vere l'épencuiasement des personnes que vere l'accueil de l'enfant, et lee moeurs en sont treneforméen. Puisqu'il en est ainei, décident certains pensure, et qu'il eat temps de faire de l'amour, de l'amour seul - le fondement de Atinetitution quieet le mariage. Pour le libéraliome, en effet, il n'y = pss de va- leur objective et immuable, {1 n'y 2 que des valeure eubjectives et chengeentas. Cha- cun cherche "sa" vérité. Dens ces syetames philosophiques, le principe fondamental t la Liberté, mais le liberté de faire tout ce qu'on veut, tout ce qui plait. Toute le question est de savoir ef I*homse moderne peut sortir de ce tre- Jet victeux, qui le fait aller successivement aux deux péles stéréophoniquee de la déraiaon, aane Somais retrouver son ancien équilibre. L'expérience vécue montre & Lévidence que la liberté-caprice est Allusoire. Cer la Liberté n'est respectable quien tent qutelle concourt & procurer un bien, sinon elle est cause de désordre in- tellactuel, moral, social, at dégéndre en licence. La vraie liberté est le pouvoir de faire ce qui eat bien et juste, c'est-a-dire "ce qui est morel". Le réle du légie- lateur, quand les lois, lee moeure sont imorates, est de lutter contre elles et non de les avaliver. Ce n'est pas le loi, en effet, qui doit courir apres les moeure : mete pourquoi faire front quand 11 eet ef facile de capituler 7 La eat le mal profond de 1'époque. Le loi écrite en vient donc & s'opposer 2 la loi coutumiére car ancestrale. Creat que le loi naturelle veut que le mariage soit plus qu'un engagement d'un in- dividu envers un autre, mats un engagesent de deux individus dane une réalité qui lee dépases l'un et l‘eutre : Le femille dont ile doivent aseurer le continuité et donc, en fin de compte, la Cité dont les femilles sont les cellules. Ne pas rappeler que c'est 1a le fondement de 1'indieeolubilité du meria; t apporter de l'eeu au moulin des individualistes qui régnent en tout, tenants d'une doctrine dont Le caracthre débridé est en train de conduire au suicide de le civilisation occidentale par dépopulation. ~ Combien eot-il significatif ¢tentendre par- ler dee “préoccupations du couple” sane que celles-ci jemaie e'expriment gu niveau da foyer, de la famille. Le choix du terme @ son importance plus qu'on le croit. Le couple atest, on effet, qu'une association, parfois provisoire, de deux étrea con- widérés dens leur individualite, généralement de sexe opposé, et le mot n'évoque que des liens physiques entre ces deux étree. Le terme “accouplement” qui en dérive, in- dique secex les limites du premier. En revanche, le foyer -et plua encore le famille. aet 1a cellule fondamen- tale, indiesoluble. Le famille t comme une cheine ot cheque waillon a eon réle.Les 1 - 23 parents dene la force de l'age, devent eubvenir aux besoine de le “tribe”, les plue agés e'occupant des plus jeunes, continvent ainel participer a la vie collective du clan, donc A ee justifier. Et pourquoi ne pae parler susei des relations qui peuvent atre ef riches, et & tous les ages, des soeure, des fils et mime des nid- ces, avec les divers mombres de leure familles. ft lee grand-mbres qui avaient autrefoie un réle si beau et ef important ! Comment revaloriser toutes ces relations humaines 7 Amjourd’hui, la famille « explosd, elles est désintégrée. 11 n'y « plus de temps, ni da place pour ceux qui ne produisent plus ou ceux qui ne produisent pas encore. : - Cadre natorel de le fonction reproduc- tive, ls famille, jadis en principe une et indivisible, se trouve travereée par le: courants centrifuges de 1s modernité. Au nom de la "libérelisation des moeurs' d'une “permissivite” accrue depuis mai 1968, et d'une l'égislation qui « voulu “sui- vre" Ltévolution des mocurs, elle est on train de perdre ce statut privildgié fa & une double concurrence, @ la foie interne et externe. De l'intérieur se fait sentir le poids crotesent du travail féminin. Loin de les rapatrier au foyer, la crise qui eévit dens tous les @ industrialisés de- puis 1976, @ inctté les femmes A participer plus nombreuses a 1a vie économique. Dene deux-tiers des Jeunes ménages, désormete les deux perente travaillent. Une re aur deux reste en activité lorequ’elle a un enfant de moins de troie ane. Le part des femmes dene l‘augmentation de le population active a été reepectivesent pour les troie derniares décennies de 51,7% -51,2% et 63,2%. Dans La zone OCDE, lee fi mes représentent 36,7% de le population active contre 31,4% en 1950. Et l'Etat re- gerde d’un ceil favorable cette évolution. La logique du Pere Ubu exige de payer le chémage des jeunes, de pousser & l‘inactivité de jeunes préretraités, sens poir de réemploi, tendis que de jeunes femmes, aspirant & tout autre chose, sont tontraintes par la disparition de toute politique familiale active, de fournir un travail, pour elles pénible, dont d'autres qui l'sssumeraient volontiers & leur ple- ce, seront frustrés. Yeut-il dds lore s'étonner Vextérieur, 1'ilot familial commence & faire figure de modble passéiste face b la formidable montée des personnes sevles 7 321 de mariages en moins de 1972 & 1982, 752 de concubine en plus, une sugmentation des enfants naturele de 60% (ile représentaient 14,2% des naissances franca! 1982 : le fille-mbre est devenue un modéle culturel), le nombre des divorces multi- plié par deux, celui de la cohabitation juvenile multiplié par quatre, des perepec- tives de plus de 35% de célibateires en 1'an 2 000 af les courbes ne stinfléchissent pas et of les gcnérations nouvelles ne rattrapent pas leur retard au mariage. Tl ne reeters bientdt plus qu'une minorité -un individu sur trois- pour vouloir prolonger la femtlle. Ce qui porte directement atteinte & le natalite. De mime que l'svortement n*aureit pas eu d’incidence sur le natalité (ete), feut-11 encore démontrer (resic) que l'activité extérieure des Jeunes femmes n'a aucune incidence sur le fécondité des couples mariées (de moine en moins) ou co- habitant (de plus en plus) ? Pierre Chaunu 1's fait elecment. -Un enfant de aoine chez lee femmes actives que chez lee femmes au foyer, et deux fois moins de femmes au foyer en 1982 quien 1968 t Entre la femme qui peut reater eu foyer de 30 & 35 ane et celle qui est contrainte & travailler dehore, en 1982 comme en 1968, L'écart de la fécondité est d'un enfant per femme : la simple distance qui sépare le vie de le mort. Or, une population qui vieillit, c'est une économie qui s'anémie. Pour cent mariages par en, on dénoebre environ un-tiere de divorces. Cette augmentation est somme tovte logique : chacun des partenaires étant de plus en plus indépendant -(68% des femmes qui divorcent, travaillent !). En outre, une nouvelle “race™ de divorces eat en train de ve développer & le vitesse grand V. Elle I+ 2% originale : on divorce mate on reate ensemble. La raison de cette décision est éco- nomique : on paie moins d*impéte et on touche plus de preatetions soc: Coux qui prennent et ticnnent leurs responsabilités sont handicapés par rapport eux su- tree. L'ktet leur prend plus et leur donne moins. Le reconnaissance du atatut de concubine a conduit & ce paradoxe ; la polygamie demaure Juridiquement un délit, mais elle eet officiellement reconnue par le Sécurité Sociale, qui rembourse, au mime titre, 1'cpouse et la maftranse de l"sesuré. oe = Encore favt-i1, dane traditionnels, savoir distinguer l'accessoire de i travail dee femmes lui-mime n'était pas ra d'atlteur: es modes dé vie entiel, se rappeler que le au Hoyen-Age par exemple (1mpliquant une grande égalité de droits et de responsabilités), que ce travail fé- minin n'est sbeolument une “nouveauté” que dena le bourgeoieie, étant d’ailieurs en partie la conséquence de la di fon dea traitemente masculins (pour ne pas dire peut-atre qu'il en eet le cause comme il eet l'une des couse du chimage ac- tuel), de la précarité de l'emplof et de L'inflation qui interdit d'assumer le len- demain par .t"épargne. Seulement le droit du travail de le wbre de famille devrait tre ausst le droit de reeter au foyer. £t ce statut de le wire eu foyer ne ferait d'ailleure que tenir compte dea nouvelles perspectives démographiques de 1'0ccident, sinon du monde entier. Lee civilisations, il faut bien ee le répéter, sont portées par des peuplee. Leur rayonnesent n'est pas seulement l'effet de le qualité, il est aussi celui de le quancité, de le puissance qui eat une fonction du nombre. + Outre 1 ct biologique dont on ne sau- Fatt sous-estimer l*importence, 1a femme au foyer remplit un réle eocio-économique dont le carence coite trés cher & la collectivité tout entiére. Ainet, sur un plan etrictement économique plusieurs études ont déja montré que le travail ménager d femmes cquivalait parfote 4, A plus du quart d'un revenu national... Mazes! Desesault fit d'ailleurs une partie da ses campagnes électorales sur le theme que "plutét que de payer dee indemnités de chémage, 11 serait souksitable d'accorder A 1a femme su foyer un supplémant familial égal & 60 % du SMIC pendant trote ane loraqu'elle a wn enfant, pendant trois autres années 01 elle en a un autre et, enfin, Jusquta 55 au moins tro} 60% de la retraite du SMIC", -I1 eet d'atlleure vrei que ei on veut vraiment venir en side aux familles et améliorer leur niveau de vie, ce n'est pas le SMIC qu'il feudreit sugmenter, male les allocations familieles parce que cette augmantetion sera proportionnelle au nombre d'enfants lle nteura pss de répercussions sur Ltenseable des calatres et ne done p inflation, et qu'enfin elle pourre.étre financée par les excédente 4 dtallocations femiliates. Woild le vraie question, le seule en effet qui mérite attention. Celle de eavoir si l'on pourrait donner & cheque mare de famille -(et elles sont 30% & recon- naftre qutetles ne traveillent au-dehors que contraintes et forcées et qu'elles renon- ceratent ef lee Allocetione Familisles étaimt d'un teux plus décent)- la poseibilité da se déterminer Librement. Or 1'Etat dépense chaque année des dixsines de millierde so silecations de chimage. Nous pensons ue le ealaire de le femme au forer, t a1 Tomb: Sien’ptus que Ie flsidions ailitentyetest Tranel loretion. dee cond tio nomiques qui permettra un jour d'epporter une répon: fauna au boulot" ou ls femme au foys Tn attendant, le femme perd a vie pour Le gagner. Elle ce qai eet plus grave, celle da see enfente qui seront demain, of Continuent & Teeter en l'état, lee nunéroe metricules d'une société aux acr: perforées qui tlendront lieu d'identité. Haro eux l'enfant, on effet, mie dens 1'impossibilité de trouver le support sffectif permanent qui avait L'habitu- de de faire d'un petit étre un homme ou une feme vreiset non munisexe en blue-jeans. Oh, bien sir, ceux qui ont introduit le laxisme dane l'éducation y trouvent leur compte. La "mort" du pbre, l'sbeance de le mire, écartent contrainte et confit ties intégrantes de l'éducation. Freud doit se réjoulr dane sa towbe. Mais les éclats de voix avatent valeur pédagogique. Aujourd'hui, combien ¢'enfente souffrent du dé- edquilibre familial ainsi créé 7 Cteet d'éducation morale et non d’éducation sexuel- Le qutont besoin les petite hommes ; I'une forme le coeur, i’autre forme les sene et Nous ne sommes pas certesins que ce ne eoit pas au détriment de l'éveil intellectuel. Tant qua l'homme et la femme n'auront pas reprise conecience de leur réle respectif et de leurs responsabilitée, ce dénéquilibre peretetera. Et faut-il oublier que de I+ 25 Ltenfance découle toute le vie d'un imdividu et que eon comportement d'adulte en dépand 7 La domination actuelle du matérialisme entrainera inévitablesent le dénue- went spirituel de l'enfant. Tant pie pour les foyera éteints, pour les enfants atteinte au fond de 1'dme feute d'affection, tant pis pour toute une génération gi- chée. ~ La famille dépend de L'EPOUSE, bien que chef en soit le meri, Le femme y joue donc un réle trae important, dicté par ltamour et Le dévouement. Crest ce réle vital que l'on veut ceneurer en instituant. & tout prix une coupure entre la femme " comme si c'était déshonorent, et la femme usine ou au bureau qui eont pourtant, paraft-il et d'apree le méme courant de pensée, erviesants pour les hommes. Blen malin celui qui parviendra & nous expliquer ce paradoxe. On Libdre donc 1a femme de l'homme-meri pour mieux le Jeter dane lea bras de l'howme-patron et dans la gueule de L'économie. Diun cété, on dénonce le travail “pénible", "répétieif", “intotéressant", “oppre: t Meal paye”, tre on fait tout pour géné- raliser le “travail des femmes". Mieux encore, une femme marice qui décide d'aller travailler dens une usine ov un bureau, échange la disposition de l'intégrelité de son temps pour elle et es famille, contre un ealaire dont les deux-tiere lui sont confiequés par 1'Etat 11 Belle libération | Come la Premiére Révolution Industriel- le avait transformé les paysane en prolétatres au eervice de l'industrie, 1a Deuxia- évolution Industrielle trensforme les femmes en outils de production. Parler dane ces conditions du pouvoir Myatifier la femee, cleat non seulement le détruire mate c! détrutre L'homme tout court, c'est détruire 1"humanité tout antidre, Ce qu'on ne nous dit pas, c'aet que pour faire de la femme cette carice ture de l*howme, il a fallu progressivement la dénaturer. N'en déplaise aux bour~ reure de crane patentés des mane wédia, 11 ty a aucune égalité entre 1*homme et la qu'il y @ entre eux une différence biologique qui ee répercute les plane physique, physiologique et hormonel. La femme n'cat pas égele, ni inégele d'ailleure de Ithomme, male simplement différente. En euivent cette vote du nivellement des deux sexes, nous nous écartons de lien ignetent de Bacon : 'On ne commende & la nature qu'en lui obéissant”. La femme ast faite pour compléter eon compagnon par eon intuition, pour ever eee enfants, leur donner en permanence le soutien affectif et moral qui leur comme l'artio Gésqepérément. Et forme aujourd'hui des "animateure' & fout propos 7 Des temps de °l'amour courtoie", nous en sommes venue au point ob la femme, non contente de rappeler sae droite de personne humaine, que d’ailleure nul ne lui dénie, repounse comme atteinte & sa dignité 1. gelanterie, voire de eimple courtoisie qui ont toujours fleuri chez toue lee peuples civiliece et chez pas mal de barbares. Unt vous dieions-nous, slore que toute 1a Création eet L'oppeeition des contrair. le Jour et La nuit, le vie et le mort, le bien et le mal... Lihomogendité eet le marque des civilisations décadentes. Tout est 11d, et la déchéance de la femme chéance de l'homme. Ainsi frustre-t-on la conscience de leur réle 4: lige étroitement & la dé- Jeunes gene de le génération actuelle de “protection” vis-h-vie des femmes, réle pourtent in- diqué pa ature et communément répandu chez tous lee animaux. Résultat : les ver- fue virtles dsbnégation, de sacrifice, de courage n'ont plus cours. Le froid égois- ue lee remlace, sinei que cela put Stre conetaté lore dee nombreux viole eur le vote publique. Il niexiate aucune civilisation, hormis le NOtre, atteinte de démence pr: coce, qui nait pas reconnu que, 1‘howme et la feme sont totalement différente ot complémentaires. Eternellement non p: égaux, mais divinement complementsires. Depuis 10 000 et 100 000 ane. I! ntextete aucune civilieation qui alt déformé la femme au potnc de le rendra de plus en plus incapable d'accomplir ea finalité d'épouse et de me: finalité que toute lee religions, absolument tout. avatent eu magnifier. L'égelité des hommes et des femmes, tel est le discoure qui soutient I"idéologie. dwoei feut-i1 tuer 1'idéologie pour renaftre & 1a vie. Car si nous n'y prenons pas garde, cette idéologie eat l'ennonce d'un mon- de concentrationaire ol lee “travatlleure” et les “travailleuses" euront le droit de vivre. Roland Dorgelde l'aveit bien compris, qui proclemait : "Pour réfor- wer le monde, il ne suffit pas de ter le capital, faut tuer L'smour". Et tuer Lremour, en supprimant lea différences physiques, mentales et sociologiques, e précieément eupprimer "l'égalité” entre un homme et une femee, car liof il at pac amour il y « forcément domination. Cl est evident, disait André Le Chapelain, et pour ma rateon absolusent cleir qua les hommes ne sont rien s'ile sont incepablee de boire & le source do bien, stile ne sont pas mus per La femme". Creat que, de l'une a l'autre de cee fi mee qui fondent la sensibilité de notre pays, court un fil blanc : l'aeour. Amour Protétforme en see apparences, mais unt en son fondement. Et quel langage autre que celui de L'amour peut le mieux maftriver une femme 7 En noe temps ob le heine eacle se encore ee faire eatendre, nove mesurons toute l’outrecuidence de notre propos. Peu nous chaut. Nowe disones et nous redisone que la femme, en son principe entiel, t tout amour et que c'est un crime de la vouloir détourner de cette vérit. r+ 2 + Cleat cela auset la qualité de la vie, car le femille come la vie, cola ne ve planifie p ou at peu. Le couple doit trouver son plein épenoulssement dene l'enfant, “ le bonheur est (en effet) un ri que et non une rente". Si cette conception est dieh comprise, tombera alors d'el mine L'idée d'un "droit au bonheur" comme ne saurait se propager indéfiniment 1a notion d'un “amour universel". Ce selut que la religion a la charité de vouloir offrix dene L'arriare monde A tous les eppalés, cane ignorer qu'il y aura peu d! lue -ceux qui, par le connaissance d‘abord suront pu se créer une dime, au sene an- Tique du texme-, ce salut que le révolution « le nafveté de croire pouvoir’ octroyer a le twotslité des Stree de cette terre, male plue tard, L'emour le procurera, ici et maintenant, a quelques-uns et @ ceux-1i seulement. - Parfaitement indifférent au bien-dtre des masses, 1"amour ast eoit anar- eott aristocratique - et perfots les deux en mime temps. Néceseairement + 41 oe rit dee valeure collectives de charité ou de jueti- ce. Au Tempe des Poissons, “Aimez-vous les uns et las autres", fut ue formule Feletivement facile, car passive ; avtrement difficile, car elle implique tout un enge Gement, care la formule de le nouvelle religion de 1'Ere du Verseau : “faites en eor- te de faire aimer votre Amour per les eutr Avec Eros et par lut, il y eut toujours én Occident des houmes Libre: dont la liberté participait du privila; it de la grace erbitraire des dieux ; de- vant lui, tl aty eut, 11 n'y aure jamais de frares ni d'égoux. Comme l'écrivait Jacques Devel, "l'homme est fait pour vivre, la femee pour atre vicue"; c'est 1h le secret des grandes mmours et ¢ tites". Le ealut de ce monde et notre bonheur futur ee trouvent dens les dimensions d'une nouvelle érotique vraiment libérée du Judéochriotiantewe et de eee contrefacons marxistes, A l'époque de l'eugénique, de 1a génétique et de la nouvelle science de l'homme, donc de la femme. Lamour eet plue important que la société. Mate 11 arrive 1 que L'amour se vive dens un me- riage. Lee hietoriens qui lisent les erchiv uvres en ont recu quelquefoie la prauve irréfutable. Rt cette réussite-lh est aussi & apporter au bénéfice de 1'0c- cident. + Pour ithomme, Eve a l*immence avantage d'a- voir été la tentatrice qui « caused lee maux de Ithumanité ; & eile d'endosser la Taeponsebilité de ea chute et de ses malheurs. Avant le ragne du monolithieme et de Jéhoveh, Jupiter, autre Dieu patriarcal, a inventé Pandore responsable égal le chute de l'homme. Mais #1 toutes lee femmes sont plus ou moins des me signifie pas qu've eat 1a premibre venue sur le terre. Avant elle, Dieu » créé Lilith. Son corps comme celui d'adam avait été modelé avec de le terr "Nous sommes égeux, diseit-elle & Adam, puisque nous venons tous deux de ls terre. "Le-desaus, ile se disputérent et Lilith qui était en colére prononca le nom de Dieu et s'enfuit pour commencer une carritre infernale. Dee 1a Gena: L'égelité entre eexes avait créé l'esprit de compétition. Pour remédier @ cet inconvenient, Dieu plonges Adem dens le sommeil de l'extase, le temps d'extraire ce petit bout dos qui alleit lui permettre de faconner une femme A l'image de l'homme, une femme qui niauratt pas ce regard scrutateur, lucide et eilencteux de Lilith, ce regard intren- sigeant qui le jugeait et qu'Adam ne pouvait supporter. Supplantée par Eve, Lilith vengera en devenant l'instigatrice des mours i1légitimes, celle qui d'aprae la tradition hébrafque doit étre tenue éloignée du lit conjugal. Comme l'écrit trie juctemene Esther Harding, "l'image de le femme démo- nieque ne vient pas d’une expérience personnalle, mate d'une prévention univereel- le due & fe nature mime de l'enima de l'homme ov de féminine - b eon image inté- Tieure du féminin". Or, jemais la femme n'a reasenti son principe féminin comme dé~ montaque. On pest se demander pourquoi la nature de l'homme lut # fait éprouver le féeinité come redoutable et destructrice. ‘ sq Bictenne qui connait les secrets de 1a vie et de eon dépassement. Lilith 1- 2 Gn tent que fille de le terre elle était & le fole dommeuse de vie et de Wort pulsque c'est A le terre que retournent les morte. C'est donc le peur de cot atre tout-putasmt qui a poussé les hommes & détréner le déesee pour la remplacer per deo dicux & leur image. Pour l'howne {1 fallait vaincre ou mourir, car le ragne d'un Dieu est 1a seule promecse d’imaortalité. A le déesse terrifiante, l'homme @ donc substitu une femme créée pour lui. En sstrologie, la Lune aet le symbole de le “femme Eve", & la fole cpouse et mire, tandie que la Lune-Notre revit trole ac- trea aspects de la femme. Clest 2 la fole Lilith le démoniaque, source des dégr detions senavelles, Hécate la sorcidre et la magicienne, la Licorne ou Vierge fécon- dée par l'Keprit Saint, celle qui transcende 1a sexuslité. Le mythe de la licorne correspond au pouvoir de fascination de la pereté eur les cocure, mime les plus cor- rompas. SL Eve soc le femme 1égitime soumise 2 1’homme, 1a femme Lune-Motre, qu’ eile steppelle Lilith, Hécate, Diane ow Licorne est colibataire. Or dens le Tradi- tion, le Vierge n'est pas "Ia Virgo tatects” du Nouveau Testament, mais bel et bien la célibsteaire, colle qui eseume see beooine, see désire et suse! oa maternite. Dindter, le déesse de l'agriculture et des molssone, est l'exemplaire Vierge-Mare de Peredphone-Proserpine. Si Lilith ne veut pas avoir d’enfants ou oi elle ne par- vient pas d conduire ses groesesses & leur terme, d'autres déeases & 1a fote céli- betaires et maternelles pourront concevoir Librement en dehore du mariage. Ces Vier- gen-Célibataires se serviront de l'howwe & fin de procréation, pour le rejeter une fole obtenu ce qu'elles on attendetent. Bien eGr, dene eon aspact ddmonisque, Lilith représente la feame abyecale et Cellurique, 1a suceuse qui vempirice L'homme pour qu'il e'engloutiese en elle, mente religiouse qui le dévore pour L'anéantir. Dane ea "boulimie sexuelle", Li- ith exerce eon ssdiswe our les ames qui s'offrent en pature et elle stamuse b les trutre pour le seul plateir d'expérimenter son pouvoir. Elle peut ausel se mani- feeter sous l*aspect de la feume frigide qui multiplie ou de le femue auto-crotique qui se refuse. I1 existe, grace au c tique déesse de l'amour et du plaisir, qui aime les homes et epprécie leur virili- €é j elle e'appelle Vénus-sphrodite. Se eouctent avant tout d'atmer, d'atre simée et de jovir, Aphrodite ne correspond mi b Eve, ni a Déméter ; elle cerait plucét une Lilith narcissique préoccupée de 1'épanouiseement de eon corps et da oa beauté. Cette “Reine du plaieir" n'est pas vampirisante, elle ve contente de efoffrir & qui lui plaft on amourause dionysiaque aprbs avoir détriné les déesses lunsires, le dieu monolithique Jéhovah, fans doute b court d'imagination a choiei pour donner a Mofee les tebles de 1a lot Rouvelle, 1s Mont-Sinmal qui signifie Mont-de-le-Lune et qui était le haut lieu dy culte de le déssse lane. Mais le vénération pour le déesse mire était tenece et loreque le file prit & eon tour la place du pare pour inetaurer la religion nouval- le, 1a déssse sous le nom de la Vierge Marie retrouve con picdestal. Le principe féminin d'abord personnifié dene la Magma-Mater se mua en Mater Ecclesia, a la foie 1'épouse et le corps du Christ. Il « fellu plusieure siécles pour aseieter au retour triomphal de la madone. Avec le Concile de Trente, le mariage devint un éa- Crement et le & décembre 1854 était inetaurée la Doctrine de 1*Immaculée Conception. En 1950 ctest Pie IX qui inetitusit le Dogme de 1'Assomption. La déesse demeure ce qu'elle a été de tous tampa, 1a eréatrice de l'univers, 1'énergie qui révale le diew inconnu. Mate en Marie, c'est 1a femme Eve qui eat réhabilitée, celle qui conquie au ciel es place & cété du fils, mate en tant que mtre, pas en tent que déesee. ~ Reotent les femmes castatrices, & le fois sorcidres, magiciennes et ven- Pires qui‘ ettirent 1"houme et lui donnent le vertige come le gouffre ea fond du préctpice, Pourtent, elles ne eont pas toutes des démone femelle. les dee possidilitée de trenecendanc: eoiffée de pureté et d'absolu. Lor strice de l'howme, celle par laquelle 11 peut accéder au divin. Le fome atv» bata, iz est : |, Bvarat.alle « our la seconds fewns d°Aden le eupérictivé de fatre neftre 1*houe 2 Le conscience. Eile peut le mettre en mende par es force, son exigence et eon inté- | BrizhMeis elle doit ltwirsymboliquement tué. Se supériorité sur Eve consiste & eactifier con file en se eacrifient. Ce mythe de le castration, qu'on retrouve dans tous les pays,montre la femme ayent atteint wi stede supérieur lui permettent é'étre & la fois femme et mire, Lune et Terre et de se libérer de son affectivité envera le file (l'homme) pour qu'il devienne adulte. homme devra comprendre que le chemin de l*immortalité passe pat la feame qui détient lee mysthree et comnaft les secrets de le vie et de la mort. Maio en attendant quthommes et femien attetgnent 4 ce degré d'!évolution, le compé- tition entre les sexes est encore bien vivace. Kwa et Lilith, que de feames diverses i) « fallu pour donner naiseance & cet "Kternel Féminin". Que de déesses un homme peut-il découvrir en une seule fem- me ft Stil aime lee épouses et mires, lee courtisanes compatiossntes, avides de pleieiri trices assoifféee d'absolu, qu'il ouvre rend ees yeux, ees sens, son coeur et son eoprit, la famille, le plaisir, la dem- nation ow l"amowr divin lui eeront donnée de surcroit. = Parmi lee conquétes dont 1a femme e'enor- gueillit & notre sidcle, 11 en eet donc une, que le Féminiewe a trop ignoré : le Connaiseance et la conquate Eternel Fémtnin, comme l'appelle Goethe, et que Montherlant pouvait définir einai : "La femme est faite pour un home (alors que) 1thomes est fait pour la vie et notamment pour toutes les femmes. La femme est faite pour étre arrivée et rivée, l'homme est fait pour entreprendre et se détacher. t pourquoi, il n’exiete qu'une solution & cette mauva: querelle qui veut xtravagent ot extraordinaire enjupennenent 4 cident, et c'est 1*amour. Car ef nous persevérions dane le malentendu qui coneiste & confondre un féminiene pereomalisent dont {1 faut encourager le développement, et un féminieme égeliteire, idemtitaire, équivelant @ une radicale régreseion, 11 se pourrait que, comme {1 eat écrit, dens L'épocalypee : “les sexes s'en trout chacun de son céte". Quelle ter- Fible vision 1 Des lors, & une époque ob tout conspire & dégotter I'houme de lui- mina, & le faire douter de eee vertus, & le détourner de ea grandeur, devons-nous Rous attscher au contraire & chanter ce qu'il y a de plue noble et de plus digne dens 1thomme : cat espace imeginaire ot, allant & le rencontre de Le femme, il rencontre du mame coup con image la plus vraie, la plus précieuse, la plus nécessaire. Loin dee rengeines lee plus vulgaires, l'homme est désormaie tel qu‘en lui-wime l'amour le change. Mais, et Alain 1'a fort bien fait observer, "il y @ tovjours & craindre pour un ménage trop isolé et qui ee mourrit d'amour seulement. Ce sont des barques trop légarea, trop mobiles eu flot, eae lest... Clest l'inetitution qui sauve le sentiment. Cela, ne l'oublions pas non plus au risque de parattre d'esprit trop récrograde. * * b) - LE MASSACRE DES INNOCENTS PAR LES SYRARITES DE LA CHAIR - = Row soctétés occidentales descendent par degrée dene dee abimes ot aucune société palenne ne lee a précédées. La Rome impé- Tupinemba du Bréeil, les Assyriens, Sodome et Gomorrhe ont été indicible- » immoraux et meurtriers, seis ile n'ont pas connu cette froideur acien- tiflque, sous couleur de Liberté désocratique, qui légalice actuellement lee pire aberrations, “berrations qui dévastent nos eociétés et leur préparent une fin igno- minievee . Cos effete funestes sont tous née d'une méme {lusion l'illusion, qui « égaré tant de nos dirigeante et depuis mai 196) les aveugle, celle de la malléabili- té du soctel. Les bonnes intentions (éclairées) garentiraient de bons résultate. Mais lee individus ne eont pas de simples pions, ils réagiosent eux chengemente de situ tion et l'imterection entre la décision politique et les réactions imprévues des in- L- tdreseés oe révale perverse. Il y « deventage encore. Les changements de comporte- tent introdutte par cae décietons publiques ne sont psc morslement neutres. Notre Etat touche-A-tout et redietributif eet wn agent efficace de corruption des moeure, et réciproquement, les moeure privées déteignent cur les moeure politiques. Sont dépesedé lee tabaus de le morale ! franchiee les limites que nul hom- mo nta le droit d'enfreindre,celles que détermine le respect da & l'intégrité de Ltorgenteme bumain et de ses fonctions | Les moeure seules doivent msintenant dicter la lot, et ce sont dea moeure eutoritaires, et volontiers capricteuses, qui le main- tiennent dans un état de dépendance voiein de la servitude. C'est le temps de la ré- publique idéale décrit par le Marquie de Sade, celui o& cheque citoyen posedderait le droit d'entrer en commerce sexuel avec n'importe qui, jeune fille ou garcon fent, bébé, o&, quand et comme 11 veut. Au "délivrez-nous du male” du "Mouvemen: Libération de la Ferme" a correspondu nécessairement et presque aussitét un "déli- vrer-nous de 1m femelle et vivons entre nous" de l'invertt. On copule, on evor! on se prostitue sans remorde dans toutes les couches de la société. Le libert le permet de passer sans transition du premier regard aux derniere baisara. Bref, l*anour, amputé de se@ profondeure humaines, eet devenu un vulgaire objet de consom- mation dont on use ou qu'on rejette au gré dee lois du marché. Quand tout est per- mia, rien n'a plus beaucoup d'attraite. ~ Il est bien difficile de parler de ces af- fatres en gardant le chemin qui parait te meilleur, chemin étrott entre 1'ironie or- duriare ou la tranguille inetellation dene l’ordure aussi. La vie privée, Ltintimi- té, lee amoure, sont bien souvent malmenées aujourd'hui, maie ei la pudeur batlionne, on ntentendra bientét plus que lee voix mauvatees. Qu’fl s'agiese, en effet, "d'édu- cation sexuelle", de tolérence pour les homosexuels, de pilule ov d’avortements, on commence par critiquer ce que 18 lof morale peut avoir d’extgeantet par demander d exceptions, puts celles-ci sont admices come "un droit", blentdt l'exception de- vient la ragle et la contr rale remplace le "morale judéo-chrétienne", qui ne tarde gudre & tre proscrite & eon tour, car le laxteme au now duquel 11 faudrait en finir avec tous les tabous, et leteser chacun libre d'agir selon ees seules Lmpul- stone et quel que eott eon age finalement bien plus tyrannique que le loi ne turelle et lee commandemants de Dieu. Nous ne voulone mime pas parler des dégit: freyante causés aujourd’hul & toutes lee valeurs morales qui font la force et le eenté d'une nation. Mais seulement du mal irrémédiable qu'ile font subir & la jeunes- se en proie & l'impatience d'un bonheur immédiat : celui qui fait le couple & 1 "heu- re du déeir, mais le défait aust & l'heure de le déception. ef- Depuie ltexhibition pornographique juequ‘sux fecilités accordées au divor- ce et @ L'avortement, en paseant par le “comprehension” bienveiliante & l'égard des wargineux de toute espdce, tout concourt & la Libération dee corpe et des conscien- cee, A commencer par la révolution contraceptive qui s dissocié sexualité et procré- ation et permis le contréle de le fécondité. L*usage abueif qui fett de nos de- pour la propagande malthusienne en faveur de le contraception, la propagande xerce auprés des fillettes les plus jeunee et & l'ineu des famtlles auralent quie été conaidérés en d'autres temps come une véritable incitation des mineure d le débauche. Mais & présent, le sexe eet 1a préoccupation numéro un, soue le prétexte habituel de liberté, d’autodisposition de aon propre corpe, de rendre lee enfants de é balivernes que débitent lee marxo-freu- + Liéducation sentimentale dea jeunes filles a été remplacée par les mythes,si largement répandus, du droit & l'ssour physique, au plateir, & 1'épanouiesement, par les promesses pucriles d'un paradise sexuel au ras du sol. En voulant maxquer d'emblée la distinction entre sexualité et genitelité, on oublie tout simplement de montrer que tout comportesent sexuel affecte la personne, son histoire et mime eon environ Rement comme i] est affecté par eux. Si la réalité génitale doit harmonieusement e’in- tégrer dens 1*éducation sexuelle, cella-ci ne saurait donc se réduire A un ensetgn went aur le sexe. C'est pourtant le bas-ventre seul qui e'installe sur la plece pu- blique avec see multiples inventions ! z r+ 2 "Yada ommeo-nous plus libres pour coke TI ast dclatzant de comsteter que cos femeuses 1ibérations dont la plupart sont néfastes b le santé de 1'individu et dee eociétés, s'accompagnent d'un étouffement progressif dee vraies libertés et des vraies rasponasbilités - celles eculptant 1a personne humaine et sssurant l‘harmonie de le Cité (telle le natalicé inecrite dane la ligne de ces impératife biclogiques et sociaux, l'enfant désiré ou cimplement accepté fat it partie de ces grendes con- tinuités humaines qui dépassent l'individu). Ba d'eutres termes, 1'Stat moderne, ef permiseif devant les facteurs de dissolution, ee montre étrangement répressif oon attitude envers les éléments qui constituent les forces vives de le Nation. Paut- on per exesple parler de Liberté économique, condition de toutes les sutres libertés quand une fiecalité spoliatrice dévore le plus clair du revenu des travailleure ? Autre exemple : la loi our l'avortement confére le droit de tuer l'enfant dens le ein de sa more et ce meurtre sere mime remboureé, mais en contrepartie le gli want vere 1'école unique nous enlavere bientét e- woyens de confier & L'école de notre choix l'enfant que nous surons laiesé neltre. Apparement liberticide, nous vivons en réalité dans une société d*hyper-ré jon et d'exploitation forcené: et 1'idée que l'enfant puisee rester eous la garde de ses parents au lieu d'app & un principe réactionnaire, et le pare de famille & “un proprigteire et & un fic". Tout sera donc fait pour rédutre le: interventione des familles afin de ne pac traumativer l'enfant et eon “mol"Telle eteit quasi le logique de Sodome que d‘évoluer en direction du sexe mélangé avec les atro- cités sanguineires, ob Caligula chde eu merquis de Sade. = Bn deux mote, toutes les licences fleurie- sent eux dépens de toutes les libertés. A commencer par la licence de tuer contre la Liberté de vivre | L'aspirateur Kerman ou la cuvette meurtriare ne détruisent-ile pas chaque Jour et légelement cette foie derridre le eigle de 1'I.V.G., plus d'un enfont & naitre ? Tl est conna, 11 est certein, que le foetus, mot bien vilein pour désigner le tout-petit de lthomma, existe depute l'oeuf. Tout est dems l’oeuf, du macsege génétique qui définit la personne. Yous pouver sane doute prétendre que vous 20 le voyex pas en regerdant un ceuf ov un foetus assez Jeune. Mais l'homme eet Etadié dans son milieu, l'utérus, le foetu tee see caractéristiques, ses qualités, ses défsute, ee personnslité. Le génétiqu confirmée par le biologie monétaire, en s donné de multiples preuves. De 1a fécon tion jusqu'd 1a mort, I'homse a la mime individualité, car eon code génétique est le mina, non soumis b das variations. Prétendre que l'homme n'est homme qu'aprés tie de l'atérus ow, come voudratt l'admattre la lof frenceise, ex bout de trois mois de vie intra-utérine,est ue contre-vérité doublée d'une sinietre hypocrisie. L’enfent, qu'il soit dens l’utérus ou hore de L'utérus eat une créature humaine qui, & 1'égal de oon pare et de en mare, a le droit imprescriptible de vivre. Lat Ster la vie eat donc un meurtre. St dans le cas de l'svortement, co meurtre eet évidement volontaire, prémédité, et le victine totalement innocente, complatement cane défense, et s on cutre le lien de parenté le plus étroit avec le Gomenderacce du meurtre. Le mot meurtre va choquer. C'est que cette société n'est pas choquée par ce quelle fait mais per les mote véridiques qui le désignent. Liacte déncame pudiquement LVG conetitue donc un aveassinst Légal en contra- diction formelle avec les intentions des léigisleteure qui, depuis le "Déclaration des Droits da 1'Homme et du Citoyen” de 1789, ont, dane toutes leurs constitutions, recon ma conse imprescriptible le Droit b le Vie, prasier de tou droits. Comeent un gouvernement qui sbolit la peine de mort pour des criminels dengereux qui menacent Ye eoctété tout entidre, peut-il prendre position en faveur d'un massacre aystémeti- que de centaines de pilltere de bébée innocents eu lieu de leur accorder tous lee droite d'un citoyen quelconque de nos escciétés occidentales 1 Car enfin, des lors que la vie existe bel et bien die la conception - ce qu'sucun médecin ou biologiste ne ee riequeratt & niex - dae lors que l*on admet le suppreseton de cet étre vivant, en tent qué ou bout de deux, trois ou wix mote de vie (selon le légisiation d divers Ktats), pourquoi ne l'admettrait-on pas au bout de neuf mois, au moment de le natesence 7 La ecience montre que ca que nous appelons le naiseance n'est sprae tout t- 3 quiwn pa ignification eseentielle qui peut étre avancé ou reterdé a1 du médecin ! La femme est mettresse de son corps, a-t-on dit. Et le bébé foetus,ne le serate-11 du een 7 Quand on veut L'aseassiner, il serait du devoir de la Jue tice de protéger le plus faible, celui bien incapable de donner eon avis. = Aprhe avoir pris Carthage, les Romeine furent horrifiée quand ile virent lee urnes funérairee. des enfante sacrifiés. Pour- tant le Romain ne passe pas pour un tendre. D'od notre étonnement & ce que des hom- mee, parfoie d'une intelligence remarqueble et méme d'une haute soralité, ve com- prennent paa quel degré la bove monte d'une facon systématique, alors que la copu- lation et le meurtre gratuit s'inetallent dene les dans 1*équivalent moderne dee cirques romaine. Avortement - (allant Juequ'a l'expérimentetion sur foetus humein. Un foetue, pourquoi se géner ? pourquoi, aurtout, ee priver, docteur, d'étre le héros d'une grande premitre, le médecin qui recule les frontidres de la acience mx dépens d'une petite vie innocente ?) - eugéniome, euthan: (et Lion ne veut p: en effet, que l'evortement rende bientdt le charge des vieillerds ineupportable, tuone-les sussi, n'est-cé pas 7) : sommes-nous tous devenus des hypocrites 7 = Juequ'ict la lot ne faisait gubre qu'en- tériner un état de fait, aujourd'hui la lof erde le fait, an la circonstance le Ii- cence des moeure, le plus petit nombre s'impose au plus grand. “Zst recommandé ce qui eet autorisé par 1'Etat", déduit le multitude ;"tout eet ibre et tout est & encourager", surenchérissent Les Pouvoires Publice qui confondent le libéraliome “aven- © ec le décomposition dic le 1ibération des instincts. Mais quand i] s'agit de fgegner des suffragee per tous les noye “il pas inévitable de faire le guerre @ Ltintelligence ? Le lavage des cerveaux eat d'ailleure bien au point et 1a puissance de L'in- cantation dowine cette nouvelle facette de la civilisation technologique. Matraqué par une information simpliste, et, quoique l'on prétende, sanichéenne et mensongér tout un peuple est en jachtre et croit n‘importe quoi. On lui dit que la voiture ctest la liberté, et il le croft. On lui dit que le béton fera désormais des décore historiques, et 11 le croit. L'actrice du film “Exhibition “affirme qu'elle ne pre- tique aucune prostitution, et il le croit. Mee Francoise Giroud trouve "qu'"Hietoire , et Al le croit. C'est sur ce dernier modéle de la I{bdration de la foume que sort prigen de s'aligner lee traves acnager les oes blanches enxieu- see dtenchainer leure seigneure et meftres, Quand on ne eait plus qu'un chat est un chat, on eet prét & vendre ea Liberté pour une bonne dictature tout en stant pereve- 4é de fatre une bonne affaire. C'est ainsi qu’on cade & la fatelité de le dérive. Mais combien est extreordinaire le nombre de gene -dens le classe mande- Finale - qui stacharnent & faire le bonheur de l*humenité en le détruisent dene see fondements, et sans que les masses ne leur aient rien demendé 7 Ou feut-il nous éton- ner davantage de le chienneriea de ces Jeunes clochards de luxe adonnée & un fourié- Tieme dégénéré qui nous est présentée sous un titre sympathique : "Le famille, une Fue pour vivre ensemble " 7 Rtayone pes de ci vetés; sous L'alibi des gren mote, il stagit de faire table rae de toute structure en place pour que lee dirt- geants du Gouvernement Mondial se trouvent devant une "toile vierge” sur laquelle ile puissent tracer le dessin de "la nouvelle société idéele". Si l'on veut eujourd’ hut tellement guérir la femme diatre une femme ,c'est précisément parce que l'osuvre vie quielle accomplit a essentiellement valeur individuelle, ce que ne peut ad- mettre l'élite dirigeente, coupée de la nation, renfermés deneess ealone, ot elle pratique le plus pernicieux des dendyemes politiques, et qui,elle, veut avent tout fagonmer une collectivité. Clest ensuite parce que le feame incarne un vaste eecteur de le vie que la politique ne touche pas juequ'ici. Tout le plan de l'humain qui ee place sous le signe'de 1a fenme n'est pas, en effet, marxisable * Voila ce qui est ineupportable pour une gauche cnrégimenteuse et planificatrice qui veut utiliser 1a femme comme une manne électorale. = La Lacheté de tout le petit monde politt- 1-& que, de toute 1' intelligent qui pleurent ovr lee bibgy phoques et dorgenivent le lote derriére.elle celle des hittériene. Leur Le plupart ded Allemands Joie, leure Lote, qui sont & leur image : viles TL nous appartiont d'&tre les iconoclastes d'un code de lois injust marchietes de ce systime pervertt, d’en briser les doles wisérable 41 nous appertiont de suivre "exemple d'Antigone, "Vierge mire de'l'Ordre”, et, bra- vant La Créon tentaculatre et moloch, de ne respecter que ca qui doit 1’atre et re- Jeter ce qui doit 1l'étre. Sinon soyons sans illusion. Le Licence dene la liberté n creuse une tombe y tonbere” (L'Eccléstaste), un peu b le Juda qui, lorsqu'sl aient passer leurs file par le feu", appelatent sur Jérusalem L'areée chaldéenne, c'est-a-dire 1 ‘incendie, le viol, le maseacre ou l'exil. I) est urgent que nous cessione de creuser notre fos- oe. ¢) = “LES HOMONCULES" A LA RECHERCHE DU PARADIS PERDI = Le XV ieee etacta fit i*mumeniete, le XVII Sele L*honnéte hoame. Le XVITIame etacle l’homme d'esprit. le Xitsme le romen- tique, esthite et chevelu., Le XXime slacle secrete 1'home-masue, selon l'heureuse expression de Ortéga Y Gasset, A qui la faute TA le technique, & 1'audio-vieuel, aux médiaa qui banalisent l‘homee, » 1a socialisation qui le normalise et le tronque dane un conformisme collectif. Le pouvoir moderne, quelle que soit sa forme politi- que. y trouve eon compte, male 1'Home 7 On pout craindre que catte banalication, cet- te socialieation et la contrainte dmasculante quest l'intégration sociale de 1'jn- dividu dans lee nommes collectives d'une socidté moderne, génent “L'individusll tion", processue inéluctable de la maturation. Le maturation s‘exerce sur trois plans. Physiquement c'est la pyberté. Intellectueliament, c'est une disposition précoce lige & l'hérédité et au milieu. “A partir de 14 ane on devient plus savant, on ne devient pas plus intelligent". Mais C'est le domaine affectif quiest la grande sffaire de la maturation, celle qui feit la diftégence entre l'sdolescence et -2 "age adulte. C'est un chesinement intérieur long et difficile, une délicate ot mervellleuse exigence de le nature, une évolutton intine et dovloureuse, un passage souterrain de L’Avoir & 1'Etre, une Libération qui conduit de la dépendance & 1'sutonemie, ‘ume ascensiqn qui élive l"hommes de 1' Instinct & L'Leprit, une lot générale de le Vie & travers Te'fruit qui marit et qui exige uo arbre pours: le porter, une luaiare, un ‘elimat pour Vaccomplir. Et beaucoup de. temps. " Gat arbre, clest le teittie, le climat €'est 1a société, Rérédité ot am- bience (demiltale at sociale), sont 1a concavité et'la convexité d'une mime courbe L'hdrédité pase sur le devenir corporel ‘et tntelledtuel, le milieu aur 1*élément af: fectif, c'est dire l'importance de l'éducation, de'I'wnvironnenent familial et eoctal dans Le maturation persoanelle. La maturité nécesette pour Sieseeseltes affection, autoritée, enseignement, et exemple. L'affestion est d'évidence,la mire eet jusqu'a 5 ou 6 ors le pitas d*appud fondamental: du tout petit. Pr ite et almante, alle est pour son développement un bien ieprescriptible. A l'image de le mére, ouccadera celle du pare, uquel i] s'1- dentifiera of ce-modéle est cuffisant avént de le rejeter pour atte enfin adulte et autonome, La mere, fe:phre, Lienfant 1 triaigulation exigée pour le d¢veloppesent personnel de l'enfant. Si L'effection est d*évidence, L'autorité aujourd'hut t'est moins. Mats r- 35 Les parents doivent savoir, que le caractare comme leo muscles se fortifie & 1'éprau- ve des réeistances et ef l'sutoriteriene castrateur ast condamable tout autent d'ail- leurs que l*hyperprotection abusive et possessive d'une mere infantile, la licence, Ap Late le démiasion, le permisetvité excel conduisent pareillenent l'enfant & une iematurité émotivo-affective. Loin de L'arbitraire, l'autorité doit atre intense dens les prenta atténuer dée que l'enfant grandit, per- mettant ainat, ot le facilitent, un paseage progressif de l'autorité parentale &@ 1'au- tonomie individuelle et & la réalfsation de le personnalité propre. Tout cela n'est rien sans )'exemple. L'enseignement n'a de valeur qu’a travers le pratique et le vécu. + Que sont devenues aujourd’hul les condi- tions de ce cheminement qui conduit de l'enfance & l'age sdulte 7 Tree curteusenant, la plage qui couvre 1’adolescence e'élargit dans les socidtés modernes, la maturité sexuelle y est plus précoce et la maturité soctele plus tardive. La pilule et les mosure aidant, on fait l'amour plue tat. Ce qui n pas un critere de maturité affective. Pas plus d'atlleure que l'abatscement de l'age du mariage, cor le mariage socialement parlant n'est pas ce qu'il était il y a 50 ane z un engagement pour la vie. Le drawe conjugal des jeunes couples actuellement eet cliniquement un drame de l'immaturité. On poursuit dans le mariage une adolescen- ee & deux. Le médecin volt tous les joure naftwe les conflits de ces couples d’ado- lescente parce que le gercon copatns et que 1. fille je la maternité par préoccupation matérialiete et instebilité infantile entratenue par le pilule et l'avortement, facteurs d'irresponeabilité. La maturité stfective seable retardée aujourd'hui, contrairenent & 1'1llusion que donne l'aspect de petite savents aux jeunes d'aujourd ‘hut. moderne éclatéa, écartelée est une des toutes presitres fixations imatur: Les mires Cravetllent, les exigences de leur vie profeestonnelle éloignent trés longtemps les pares et le rupture de le triangulation affective nécessaire & le structuration de la personnalité, leiese inachevé le petit homme. Onn in vitro” mate "in vivo". Les wares le savent bien qui patent de culpabiiit efone nerveuses, le transport chez la nourrice dane ltwbe froide de l'hiver, de l'enfant quielles ne peuvent garder, quand l'usine ou le bureau les réclement. St au moins le famille se retrouveit cheleureuse, hera que, unie quand le soir la reméne au foyer. Mate non, cer la télévision rejette dans l'ombre de lumttre bleve ces étran; qui vives ous le mame toit. Quant & l'exemple, £1 est celui permanent d'une revendication mstérielle, dtune solf ingpuisable et épulsante de consommation, d'une confusion tragique entre confort et bonheur, tragique parca que tnsoluble : le confort c'est “du dehors", le bonheur c'est "du dedane". C'est 1*impasae et 1'ineatiefaction. Liabdication des parents pousse lee enfants vere l'extérieur, dane ce: Brandes cités mod rommées “poub: & peup! force d'exalter les petite d‘hommes, d‘en faire petite princes, & force de lee aimer sane les lever, au lieu de les élever en les chériesant, voici que ceut-ci, eitués b l'intérieur d'un groupe non hiérarchied, deviennent des numéros comme les autri Leur réaction, on la constate chaque jour : l'absence d'autorité, de défense, d'interdit donne 3 ces jeunes le désir de susciter I'obstacle, et le manque de réaction de leurs afnés, bien loin de lee calmer, accroft leur agressivité et fait d'eux un troupeau a le fots excédé et pasaif. I2 leur manque l'essentiel ; le sona de le lutte, L'ivresee de le victotre, le courage de voulotr. Nous leur avohs joué le plus mauvaie tour qui soit ! Celut de les libérer d*eux-mémes sane qu'tle alent & conquérir, cette indé- pendance qu'on letra tendue come un cadegu eupoteonné au terme d'une enfance sans ferveur. Ob Ladolescant peut-il trouver eujourd'hut la edcurité et Ta reeponsabi- r+ % Lied dleevetllente quiexige sa maturation ? Ila recherche désespérément, come eubstitut de le fantile dans la bande, dens le groupe ou le parti politique génére- lenent extrémicte. A moins qu'encore. plus désespérément, 11 ne fuit dans le drogue, lee "de ne pouvotr assumer le rdle qu'on Lui assine. On comprend L'anxiété des jeunes et leur refus immaturé en abordsnt une evctded incertaine. ob le conservatione dicparatt, ca qui est bien, mats ou la tra- dition est conspuée ce qui est grave. Le trop de iiberté « bien L'atr de ne pouvoir eboutir & rien d'autre qu'a trop de servitude. Le public de Jeunets, privé de droits sssentiels, tels le sete drobite at Le droit de prendre conscience de rat Le conformiene hébeté plus loin que j eee mode "disco" fabriquée & son image par des promoteure, =| i { Producteurs et homes d'affatres, dont les calseve se rempliseent de millions, et appliquée & une musique répétitive, monotone, sans imagination ni originalité. Té- moin quest cette pseudo-culture diffusde par la télévision cu l'uniformité de le véture. La mode ‘unt-sexe", refuse de chofeir et d*aseumer lee responsabilités en i prolongeant une indétermination, est un moyen d’échapper aux responeabilités socte- } lee du sexe. Curieux paradoxe d'une époque oli, pour la premiire fo yenble se conformer doctlenent au mime modele nération d'éternele adolescent | réotypé, de contestataires en grande série, pour le vatement, pour le wocabul: q et pour L'allure. Le blue-jesn traduit en réalité la nostalgic de l'untforme d'antan j et de L'enonymat qu'il ascurait. Les jeunes, ne serait-ce que symboliquement, veu- leat se réfugior dene la sécurité du déja vécw, et la mode de notre temps, a fortiorl quand elle est rétro, témoigne pour L'ennui, l'inquictude, le nostalgie éprouvée 4 par sotre Jeune davent le monde qu'elle va recevoir en héritage. On assiete & 4 une régression ture de l*adulte vei jocialione maternant, mythe foetal du | wn peredic perdu. Que les hommes ot lee femnes de 1990 -dont les dbauches enco: dimentaires intellectuellesent moralement, physiquement, formatent la jeunes la fin de la derniére décennie, n'alent aucune chance de recéler on moins quelques exemplaires de cette future élite, & Lequelle se rattachent uniquement lee eeprits libres, c'est ce qu'on peut craindre, au spectacle de cette sous-humanité en blue- Jean, qu'on sent préte, si te vent tourne, & changer quseitt d'accoutrement et de dtepoettions, de se costumer en gardiens de goulags, en épurateure de Khomeiny, en bergere d'Arcedie ov on plowbiers-singueur emble qui on dit long sur leur manque de pereonnel tC: } + Autre chose. Le société technologique exi- ge Un enseignament de masse ee L'égalitariome sociel mal compris prolonge uniforné- ment 1a acolerité juequ’a un age avancé contribuant afnei & faire de 1" adolescent, un enfent guidé, encedré, sseteté, & un age ob autrefole il s'exercait sux responsa- | DilLtés sociales et professionnelles. De telle sorte que l'adolescence #i elle com- | q i mence plus tSt sur le plan physique et eexuel, finit en réalité plue tard qu'il y 2 30 ow 40 ane. Aussi I'adolescence n’est plus une étape, c'est un état, une créa- thon du monde moderne. Autrefoie, transition et passage de l'enfence & l'état adulte elle est aujourd'hui une vériteble classe ecclele avec ses structures 1s reven- dications, ses distorefons entre maturité sexuelle et intellectualle précoce et in- terminer & 20, ans. Dix clas- "hut & maturité affective tardive. Elle comencait autrefois & 15 ans pour Cing classe d'age. Aujourd'hui, elle commence & 13 ane pour fini: ses d'age. On étett autrefote majeur & 21 ans, réellement. On 1 18 ens, irréelloment. t aujour On mesure Les conaéquences politiques de cette majorité & 18 ans. Immaturé, le jeune se désintéresse de la vie politique qu'dl prétend dértsoire, Scoeurente. S'11 vote, 11 exprine l'extrémieme de la Jaunease ou le nostalgic de le sécurité primaire par une référence d l'erchétype du pare protecteur (rencontré plutét & droite ) ou de la mare sécurisente (plutét & gauche) ou encore la pu hour, du paradis perdu de L'enfance, dene I'écologie et le retour 2 le

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