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Critique

"Valvert" : regard sur une psychiatrie sans camisole


LE MONDE | 09.03.10 | 15h34

alvert est un hôpital psychiatrique de Marseille créé au milieu des années 1970 dans la
mouvance de la psychothérapie institutionnelle. On y laisse les patients circuler librement
dans les jardins ou à la cafétéria, on y cultive un type de relations décrispées entre eux et tous
les employés de l'hôpital, médecins, infirmiers, femmes de ménage, personnel administratif. On
y privilégie le dialogue et la porte ouverte à la méfiance et à l'enfermement.

C'est à la demande de quatre soignants de


Valvert qu'a été réalisé ce film de commande.
Voyant partir de nombreux infirmiers
psychiatriques à la retraite et arriver des jeunes diplômés d'Etat qui ne sont pas préparés à ce
modèle asilaire, ces derniers souhaitaient produire un outil pédagogique susceptible de
préserver un mode de traitement menacé, autant par la diminution des budgets que par
l'augmentation des malades. Les médecins de Valvert sont persuadés qu'il faut prendre le temps
de laisser s'exprimer ces gens que, jadis ou ailleurs, on appelle les internés.

Passionnée par la façon dont l'esprit se révèle ou s'exprime à travers le langage, la plasticienne
Valérie Mréjen a relevé le défi en prenant cette psychiatrie ouverte aux mots. Contestant le
principe de départ selon lequel elle ne devait s'intéresser qu'aux soignants, elle est parvenue à
convaincre que l'absence des soignés serait absurde.

S'effaçant devant le spectacle de la vie quotidienne qui s'offre à ses yeux, s'appliquant à être plus
réceptive que volontariste, elle filme donc un psychologue expliquant à une famille en quoi
consiste la schizophrénie, interviewe une infirmière, un psychiatre, une documentaliste, mais
aussi l'irruption d'un malade en pleine conversation, salles de jeux et de repas, activités diverses
et comportements obsessionnels.

Valvert constitue un document convaincant sur la pratique de soins non répressifs, le respect
nécessaire de ces malades inoffensifs, vulnérables, mais lucides, comme en témoigne cette
réflexion de l'un d'eux : "Moi j'suis fou, mais pas con !".

Film documentaire français de Valérie Mréjen. (52 minutes.)

Jean-Luc Douin

1 sur 1 L'avis du "Monde" 10/03/10 10:52

POURQUOI PAS

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