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Forêt de Fontainebleau 1
Fontainebleau 10
Château de Fontainebleau 19
Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) 70
Château de Vaux-le-Vicomte 74
Chartrettes 88
Fontaine-le-Port 91
Le Châtelet-en-Brie 95
Château de Blandy-les-Tours 99
Almont 104
Melun 107

Références
Sources et contributeurs de l'article 121
Source des images, licences et contributeurs 122

Licence des articles


Licence 126
Forêt de Fontainebleau 1

Forêt de Fontainebleau
Forêt de Fontainebleau

Forêt vue des gorges de Franchard

Localisation

Coordonnées [1]
48° 23′ 49″ Nord 2° 41′ 32″ Est

Pays  France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne, Essonne

Géographie

Superficie 25000 ha

Altitudes mini. 42 m — maxi. 144 m

Compléments

Protection Forêt de protection, Natura 2000, Réserve de biosphère, Réserve biologique, Site classé

Statut Forêt domaniale et privée

Administration Office national des forêts

Essences Chênes, pin sylvestre, hêtre

Géolocalisation sur la carte : France

La forêt de Fontainebleau, autrefois appelée forêt de Bière (dérivé de bruyère)[2] , est un important massif boisé de
25 000 ha, dont 21 600 ha sont aujourd'hui administrés en forêt domaniale.
Ce massif, au centre duquel se trouve la ville de Fontainebleau, est situé en Seine-et-Marne. La forêt domaniale
proprement dite couvre 17 072 ha ; elle a une altitude variant de 42 m (Seine à Bois-le-Roi) à 144 m (Carrefour du
Banc du Roi, 2 km au nord de Fontainebleau).
Elle est fragmentée et traversée par l'autoroute A6 (1964), les nationales 6 et 7, ainsi que le chemin de fer de Paris à
Lyon. Chaque année, des millions de visiteurs viennent s'y promener (13 millions en 2006 [3] ).
Forêt de Fontainebleau 2

La forêt de Fontainebleau est célèbre dans le monde entier pour avoir inspiré les artistes du XIXe siècle : peintres
impressionnistes et école de Barbizon, ainsi que des photographes, des écrivains et des poètes.

Histoire
En 1067, le capétien Philippe Ier acquiert le comté du Gâtinais, ce qui
permet au pouvoir royal de maîtriser l'ensemble du territoire de
l'actuelle forêt. En 1167, on atteste l'existence d'une demeure royale.
En 1400, Charles VI ordonne la première réformation de la forêt,
c'est-à-dire la fermeture complète de l'espace forestier pour quelques
mois, afin de vérifier les droits et usages de chacun sur le gibier et les
bois. Cette procédure exceptionnelle va se renouveler de nombreuses
Aspect caractéristique des rochers dans les gorges
fois sous l'Ancien Régime.
de Franchard
À l'époque de Louis XIV, moins de 20% de la superficie est boisée.
Colbert lance une nouvelle réformation de juin à septembre 1664 ainsi
que des chantiers de plantation. Le roi parcourt alors la forêt chaque
année en automne pour la chasse.
En 1716, suite au terrible hiver de l'année 1709, un nouvel
aménagement de la forêt est promulgué : 6 000 ha sont plantés de
feuillus, mais cela s'avère un échec presque total. Un nouvel
aménagement est relancé en 1750. En 1786, une timide introduction de
pins sylvestres est tentée.
Après la Révolution, suite à de nombreuses coupes sauvages et la
prolifération de gibier faute de chasse, Napoléon Ier réforme
l'administration forestière et celle du château en 1807. En 1830, la
plantation de 6 000 autres ha de pin provoque la grogne des artistes qui
Un jeune homme dans la forêt de
viennent chercher l'inspiration en forêt. Par ailleurs, la mare aux Évées
Fontainebleau, Pierre Auguste
est totalement drainée et réaménagée en 1837. Renoir 1886

En 1839, Claude François Denecourt fait paraître son premier guide de


promenade en forêt et aménage les premiers sentiers en 1842. Dès 1849, le chemin de fer arrive à Fontainebleau, ce
qui va permettre aux Parisiens de visiter Fontainebleau par des excursions à la journée.
En 1861, est créée la première réserve artistique de 1 097 ha. Elle constitue la première réserve naturelle au monde,
avant même la création du Parc national de Yellowstone aux États-Unis.
En 1872, le premier Comité de protection artistique de la forêt de Fontainebleau est mis en place, auquel adhère,
entre autres, Victor Hugo. Lui succède en 1907 l'Association des amis de la forêt de Fontainebleau.
En 1953, les premières réserves biologiques dirigées et intégrales sont créées, en remplacement des réserves
artistiques, supprimées en 1967.
Forêt de Fontainebleau 3

Géologie
Les grès de Fontainebleau sont formés de sables consolidés : grains de
quartz cimentés par un gel de silice. Ces sables se sont déposés durant
l'épisode de la mer des Sables d'Étampes. Ils sont donc d'age stampien
(Oligocène). Ils sont célèbres par leurs rochers. En effet, ceux ci
forment d'imposant chaos sur les pentes de sables, ils ont des formes
souvent surprenantes faisant penser à des animaux ou des objets et ils
sont très convoités par les amateurs de varappe.

Flore
Les arbres les plus représentés sont : les chênes (45 %), le pin sylvestre
(40 %), le hêtre (10 %). Les "bouquets du roi" caractéristiques de la
Un des plus célèbres blocs : le
forêt sont des chênes dont les branches se séparent dès la base. Bilboquet dans les Sables du Cul du
Chien près de Noisy-sur-École (forêt
• 1500 espèces de végétaux supérieurs
domaniale des Trois Pignons).
• 440 espèces de lichens (Boissière, 1978)
• 480 Mousses et Hépatiques
• 1700 espèces de Champignons
La variété géologique, acides, et calcaires, sec et humide, la diversité
de reliefs sont à l'origine de la grande diversité d'espèces, ainsi que la
présence de très vieilles futaies, milieu devenu aujourd'hui très rare, et
abritant quantité d'espèces dépendant du vieux bois tant animales
(insectes notamment) que végétal (champignons, lichens...).
• Brachypode (Brachypodium pinnatum)
• Alisier de Fontainebleau (Sorbus latifolia) - protection nationale
• Amélanchier (Amelanchier ovalis) - protection régionale Phénomènes d'érosion
• Genévrier (Juniperus communis)
• Orchidées : - protection régionale
• Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum)
• Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra)
• Petit Pigamon (Thalictrum minus) - protection régionale
• Campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia)
• Garance voyageuse (Rubia peregrina)
• Rosier pimprenelle (Rosa pimpinellifolia)
• Géranium sanguin (Geranium sanguineum)
• Dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria)
• Trèfle rougeâtre (Trifolium rubens) - protection régionale.
Une grande partie des pins sylvestres a été plantée par l'Office national des forêts.
Forêt de Fontainebleau 4

Faune
Plus de 200 espèces d'oiseaux dont 102 nicheuses (Comolet-Tirman, 1997) 54 espèces de mammifères, 12 espèces
d'amphibiens et 11 espèces de reptiles [4] , 98 espèces de mollusques (Viette et Parisot, 2001) + de 370 espèces
d'Hétéroptères (Royer 1948, complété par Doignon 1978) environ 3500 espèces de Coléoptères (Cantonnet, Casset,
Toda, 1997) 1640 espèces de Lépidoptères (Gibeaux, 2000) 57 espèces d'Orthoptères (Luquet, 1994 et Luquet,
Meriguet et Bruneau de Miré, 2001) 46 espèces d'Odonates (Dommanget, 2002) le nombre d'espèces de Diptères est
quant à lui estimé à 10000

Mammifères
Parmi les grands mammifères, on trouve des sangliers et des cerfs.

Oiseaux
Parmi les espèces les plus intéressantes : Guêpier d'Europe, Pic mar, Pic noir, Fauvette pitchou, Engoulevent
d'Europe, Pouillot siffleur, Pouillot de Bonelli, Alouette lulu, Torcol fourmilier...

Mesures de protection
Divers statuts coexistent et se superposent, chacun disposant de
particularités qui lui sont propres.
Ces statuts ne couvrent pas l'ensemble de la forêt mais seulement
diverses parcelles plus ou moins intéressantes au niveau
environnemental et économique.
• Forêt de protection : Maintien de l'usage actuel du sol obligatoire.
Toute modification portant atteinte au milieu est interdite.
Avantages : défense contre la construction de nouvelles
infrastructures et le mitage du milieu.
Forêt de fontainbleau. Karl Bodmer 1850.
Limites : seule la superficie initiale est maintenue, aucune
recommandation visant à assurer le maintien de sa biodiversité.
• Natura 2000 (Zone de protection spéciale et Zone spéciale de conservation) : Protection des habitats, mise en
réseau européen.
Avantages : protection contractuelle des habitats.
Limites : la préservation des habitats et des habitats d'espèce se fait par contrat volontaire.
• Réserve de biosphère : Label dans le cadre du programme Man and Biosphere de l'UNESCO. Leur objectif est de
concilier biodiversité et utilisation durable des ressources naturelles.
Avantages : augmente les possibilités de partenariat entre les différents gestionnaires dans le cadre d'un
développement durable.
Limites : aucune valeur juridique nationale, fonction de conseil aux acteurs du milieu.
• Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : Inventaire national des zones naturelles à
fort intérêt patrimonial effectué par les directions régionales de l'Environnement (DIREN)
Avantages : connaissance par les collectivités territoriales de leur patrimoine naturel.
Limites : pas de statut réglementaire
• Site classé : Territoire ne pouvant ni être détruit ni être modifié dans son état ou son aspect.
Avantages : maintient en l'état du patrimoine
Forêt de Fontainebleau 5

Limites : Peu respecté


• Réserve biologique : Protection et conservation du milieu. Existe en Réserve Biologique Dirigée (gestion
conservatrice) et en Réserve Biologique Intégrale (aucune gestion).
Limites : Peut être déclassé à chaque modification d'aménagement
• Réserve naturelle volontaire, espace naturel sensible ou arrêté préfectoral de protection de biotope.
Des associations réclament le classement en parc national, ce qui revitaliserait l'économie locale, améliorerait la
protection de la forêt et de ses aspects remarquables, attribuerait des financements et répartirait la pression
touristique actuellement trop ponctuelle.
Toutefois, le fort morcellement par le réseau routier, avec les nuisances qui l'accompagnent, ainsi que d'autres
facteurs, freinent sa réalisation.

Économie
Le grès est exploité depuis 1330. Dès le XVIe siècle, il est exploité pour le pavage des rues de Paris. En 1831, on
embarque encore 3000000 de pavés. À la fin du XIXe siècle, sous la pression des artistes, on restreint l'activité de
carrière qui comptait alors 2 000 hommes. En 1907, la dernière exploitation ferme. Aux Trois-Pignons, on ferme en
1983. Le sable très fin et pur est exploité pour les verreries dès 1640. On l'exploite toujours en lisière
(Bourron-Marlotte).

Les promenades
Des routes de promenades existent dans la forêt, probablement depuis
le XVIe siècle. Elles servent alors essentiellement à la chasse à courre.
L'actuelle route ronde est ainsi tracée sous la houlette d'Henri IV. En
1725, Louis XV ordonne le tracé de soixante routes dans la forêt, afin
de faciliter ses déplacements, toujours pour la chasse.
• En 1837, un guide de Jamin paraît : Quatre promenades en forêt de
Fontainebleau. À cette époque, le seul sentier connu est celui du
Mont Aigu. L'automne en forêt
• En 1839, Claude François Denecourt (1788-1875), soldat de la
Grande Armée, édite son premier guide en s'inspirant du précédent.
• En 1842, il trace son premier sentier, celui du Mont Chauvet.
• Dès 1847, il décrit ses propres sentiers dans ses indicateurs. Il crée 150 km de sentiers balisés avec des traits
bleus, parfois surmontés d'un numéro. 17 éditions sortiront de presse avant sa mort.
• Claude Charles Colinet (1839-1905), ancien fonctionnaire des Ponts et Chaussées, poursuivra l'œuvre de
Denecourt. Onze circuits seront tracés entre 1842 et 1905.
• L'épouse de Colinet, puis le Touring club de France assure le suivi entre les deux guerres, puis Les Amis de
Fontainebleau qui éditeront un guide en 1963.
Après la Seconde Guerre mondiale, d'autres circuits seront ajoutés pour porter le total à 18.
• Depuis 1975, l'ONF a tracé le TMF (Tour du Massif de Fontainebleau), 65 km balisé en traits vert et blanc.
Aujourd'hui, 365 km de promenades sont balisés.
Forêt de Fontainebleau 6

L'escalade
La forêt de Fontainebleau est un lieu internationalement connu pour
l'escalade de bloc Cette discipline est pratiquée sur des blocs de rochers
d'une faible hauteur et ne nécessite pas de corde (mais d'autres moyens)
pour l'assurance. Elle se pratique sur les blocs de grès caractéristiques
de cette forêt.

Escalade dans le parcours jaune du 91.1.

Une des particularités de l'escalade à Bleau (surnom donné par les grimpeurs à la
forêt de Fontainebleau) est l'existence de parcours. Ces parcours de différents
niveaux sont balisés à l'aide de flèches de différentes couleurs. Un parcours
complet était censé à l'origine correspondre à la difficulté d'une course
d'alpinisme en montagne. Le premier parcours fut créé en 1947 par un certain
Fred Bernick. Chaque couleur représente un niveau de difficulté : jaune (facile
ou peu difficile), orange (assez difficile), bleu (difficile), rouge (très difficile),
noir (extrêmement difficile).

Les secteurs d'escalade se répartissent dans toute la forêt. Parmi les plus connu :
le Bas-Cuvier, Les Gorges d'Apremont (Barbizon), Franchard Isatis (dans les
gorges de Franchard entre Fontainebleau et Milly-la-Forêt), le 95.2
(Milly-la-Forêt), Le Cul de Chien (Noisy-sur-École), le Diplodocus (Le Départ d'un parcours jaune.

Vaudoué). Certains secteurs sont même en dehors de la forêt de Fontainebleau


proprement dite : le rocher de Dame Jouanne (Larchant), Buthiers (Malesherbes) ...

Bâtiments et lieux remarquables


• La tour Denecourt : construite par Claude François Denecourt en 1851, inaugurée le 23 novembre 1853 par
Napoléon III et l'impératrice Eugénie, elle a été détruite en 1878 par un tremblement de terre. Reconstruite par
Colinet, de nombreuses fois restaurée, elle permet de beaux points de vue sur la région. Altitude à la base : 136 m.
• La mare aux Évées : vaste étendue de mares transformées par des travaux entre 1833 et 1842 ; 29 km de saignées,
rigoles et fossés ont été creusés pour assainir le marais d'eau stagnante qui couvrait 15 ha. Aujourd'hui, c'est un
bel endroit où se rencontre le cyprès chauve.
• L'aqueduc de la Vanne (1869) qui amène l'eau au réservoir de Montsouris à Paris.
• L'aqueduc du Loing.
• Le monument Millet-Rousseau du nom de ses deux amis peintres de l'École de Barbizon : médaillon inauguré le
21 avril 1884 à l'orée de la forêt, à côté du village de Barbizon.
• Le prieuré de Franchard : sa fondation remonte au XIIe siècle, ce qui en fait le plus vieil édifice religieux de la
forêt.
• Le monument Georges Mandel : au bord de la nationale 7, au sud de Fontainebleau ; il rappelle l'assassinat du
ministre par la milice, le 7 juillet 1944.
• Dans le secteur du Mont Aiveu (Sud-est de la forêt), on peut voir des pins laricio greffés sur des pins sylvestres.
Les diamètres des arbres sont différents de part et d'autre de la greffe.
Forêt de Fontainebleau 7

• Au débouché de la forêt sur l'ancienne commune de By, aujourd'hui rattachée à Thomery, les murs à raisins où est
produit le chasselas de Thomery depuis 1730. Ils ont été inscrits aux monuments historiques en 1993.

Massifs annexes
• La forêt des Trois-Pignons à l'ouest
• La forêt de Barbeau au nord-est
• La Forêt de Champagne-sur-Seine à l'est
• La forêt de Larchant-La Commanderie au sud

La forêt et les arts


Par sa proximité avec Paris et la diversité de ses paysages, la forêt de Fontainebleau, a inspiré de nombreux artistes
et renouvelé la conception du paysage en peinture, avec notamment les peintres de l'école de Barbizon.

Les peintres
Les premiers artistes connus ont été Adams Frans Van der Meulen (1632-1690), et surtout, Jean-Baptiste Oudry
(1686-1755), essentiellement peintres des scènes de chasse royale dans le décor de la forêt. Camille Corot
(1796-1875) est l'un des premiers à prendre comme thème principal la forêt elle-même.
À partir du milieu du XIXe siècle, plusieurs artistes viennent peindre la forêt, profitant des facilités que leur offre
l'auberge Ganne. Les plus connus portent les noms de Théodore Rousseau et de Jean-François Millet, formant ce
qu'on appellera bien plus tard (en 1880 en Angleterre et en 1905 en France) l'école de Barbizon.
Les impressionistes s'y inspirèrent également comme Claude Monet, Auguste Renoir et Alfred Sisley. De même
Félix Ziem, Paul Cézanne et Georges Seurat firent plusieurs tableaux dans la forêt.
Certains sites ont été particulièrement peints, comme le lieu dit Le Pavé de Chailly, en lisière de forêt.

Les photographes
Charles Marville (1816-1879) est le premier photographe à s’aventurer
en forêt, le 28 août 1848. Gustave Le Gray, le plus célèbre des
photographes de cette époque, le suit rapidement, en 1849, fuyant une
épidémie de choléra à Paris. La forêt de Fontainebleau est ainsi
probablement l’un des premiers espaces naturels photographiés au
monde. Après Le Gray viendront Georges Balagny, Charles Famin,
William Harrison ou encore Eugène Cuvelier[5] . Mais ces
photographes n'atteindront jamais la notoriété des peintres de la même
époque.
En forêt de Fontainebleau, photographie par
Charles Famin, vers 1874.
Les écrivains et poètes[6]
Traditionnellement, c'est Étienne Pivert de Senancour qui situe son roman Obermann, paru en 1804, pour la première
fois en forêt. Mais les romantiques sont les premiers écrivains à trouver dans la forêt une source d'inspiration.
• Dès 1833, Alfred de Musset et George Sand font leur premier voyage dans la forêt. Ils y retournent ensuite à
plusieurs reprises. George Sand évoque ces voyages en couple dan son roman Elle et lui (1859) et publie un
article dans la Revue des Deux Mondes sur la forêt. Musset l'évoque dans sa Confession d'un enfant du siècle en
1836.
• Chateaubriand visite la forêt lors d'un court séjour en 1834.
• Victor Hugo séjourne plusieurs fois dans les environs entre 1836 et 1839.
Forêt de Fontainebleau 8

• Stendhal évoque sa visite de Fontainebleau et son passage en forêt en 1837 dans ses Mémoires d'un touriste.
• Honoré de Balzac situe une partie de La Femme de trente ans[7] , une scène de Splendeurs et misères des
courtisanes[8] et Ursule Mirouët, ( 1842)[9] , dans la forêt de Fontainebleau.
• Jules Michelet y fait des séjours réguliers entre 1833 et 1859.
• Les frères Edmond et Jules de Goncourt séjournent à de nombreuses reprises à Barbizon, Bourron-Marlotte et
Grez-sur-Loing entre 1850 et 1865. Ils évoquent la forêt dans leur Journal, mais aussi dans leur roman Manette
Salomon.
• Hippolyte Taine évoque ses séjours à Chailly-en-Bière et Barbizon dans son roman Vie et opinions de Thomas
Graindorge en 1863.
• En 1868, Gustave Flaubert vient se documenter en forêt pour son roman L'Éducation sentimentale, paru l'année
suivante.
• Robert Louis Stevenson séjourne à Barbizon en 1875 et rencontre l'année suivante à Grez sa maîtresse Lady
Fanny Osbourne.
• En 1876, Ernest Renan séjourne six semaines à Fontainebleau et y rédige La Prière sur l'Acropole.
• Anatole France réside à Brolles, dans la commune de Bois-le-Roi dans les années 1880.
• Le poète belge Emile Verhaeren y séjourne et consacre une partie de ses Sensations à la forêt, parue pour la
première fois en 1889.
• Guy de Maupassant situe une partie de son roman Notre coeur, paru en 1890, à Montigny-sur-Loing et dans la
forêt.
• Stéphane Mallarmé, résidant à Vulaines-sur-Seine, fait de nombreuses promenades en forêt.
• Marcel Proust séjourne une dizaine de jours en 1896 dans un hôtel de Fontainebleau et y rédige des chapitres de
son premier roman Jean Santeuil, dont certains passages évoquent la forêt.
• André Breton a situé des scènes de son roman Nadja dans la forêt.
• Bernard Werber fait de la forêt de Fontainebleau la scène de sa Trilogie des Fourmis

La forêt de Fontainebleau au cinéma


La forêt, du fait de sa proximité de Paris et de ses paysages spécifiques, est le lieu de nombreux tournages
cinématographiques[10] :
• Le petit chaperon rouge (1929) d'Alberto Cavalcanti
• Le Capitan (1960) par André Hunebelle
• Fantômas contre Scotland Yard (1967) par André Hunebelle
• Le Serpent (1973) par Henri Verneuil
• Pour la peau d'un flic (1981) par Alain Delon
• Molière, ou la vie d'un honnête homme (1981) par Ariane Mnouchkine
• Au revoir les enfants (1987) réalisé par Louis Malle
• Cyrano de Bergerac (1990) par Jean-Paul Rappeneau
• Rossini, Rossini ! (1991) par Mario Monicelli
• Ma vie est un enfer (1991) par Josiane Balasko
• L'Homme au masque de fer (1998) par Randall Wallace
• Les Enfants du siècle (1999) par Diane Kurys
• Le Pacte des loups (2001) par Christophe Gans
• Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (2002) par Alain Chabat
• Les Randonneurs à Saint-Tropez (2008) par Philippe Harel
• Fais pas ci, fais pas ça (2008) par Anne Giafferi et Thierry Bizot
Forêt de Fontainebleau 9

Voir aussi

Liens internes
• Forêt | Liste des principales forêts de France
• Barbizon
• Chailly-en-Bière
• Avon
• Claude François Denecourt
• Groupe de Bleau

Bibliographie

Sur l'histoire de la forêt


• Paul Domet, Histoire de la forêt de Fontainebleau, éd. Hachette, 1873, 404 p. Ouvrage ancien mais encore
essentiel pour comprendre l'histoire du domaine forestier
• Jean Loiseau, Le Massif de Fontainebleau, 2 tomes, éd. Vigot Frères, 1970, 207 et 297 p.
• Jean Loiseau, Le Massif de Fontainebleau, Vigot, 5e édition, 2005, 215 p. (ISBN 271141745X)
Un livre très riche, scientifique et littéraire : géographie, géologie, préhistoire, histoire de la forêt, faune, flore, légendes

• Jean-Claude Polton, Tourisme et nature au XIXe siècle. Guides et itinéraires de la forêt de Fontainebleau (vers
1820-vers 1880), éd. du CTHS, 1994, 300 p.
• Chantal Georgel (dir.), La Forêt de Fontainebleau, un atelier grandeur nature, catalogue de l'exposition 2007 au
Musée d'Orsay, coédition musée d'orsay/RMN.
• Annick Notter (dir.), Fontainebleau, son château, sa forêt, l'invention d'un tourisme (1820-1939), catalogue de
l'exposition 2007 au Château de Fontainebleau, éd. RMN, 2007, 128 p.
• La Forêt de Fontainebleau, du domaine royal au musée vert, Archives départementales de Seine-et-Marne, coll. «
Mémoire et Documents », 2007

Autres ouvrages sur la forêt


• Guide des Sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau, conçu et édité par l'Association des
Amis de la Forêt de Fontainebleau, 2004.
• Les animaux sauvages de la forêt de Fontainebleau, Philippe Lustrat, 1998, Les Editions du Puits Fleuri. 253
pages.
• Jean-Pierre Hervet et Patrick Mérienne, La Forêt de Fontainebleau, 1997, éditions Ouest-France, en collaboration
avec l'ONF, la Fédération française de randonnée pédestre et l'Association des Amis de la Forêt de Fontainebleau.
• Jo et Françoise Montchaussé, Jacky Godoffe, Escalade à Fontainebleau, Guides Arthaud, 1999, (ISBN
2-7003-11-90-6)
• La Voix de la forêt, éditée par les Amis de la Forêt de Fontainebleau.
Forêt de Fontainebleau 10

Liens externes
Coordonnées géographiques: 48° 23′ 26″ N 2° 39′ 50″ E
• Carte de la Forêt de Fontainebleau en 1697 par Nicolas de Fer [11] sur le site Gallica.
• Le site des Amis de la Forêt de Fontainebleau [12] : nombreux documents sur l'histoire de la forêt.
• La carte MOS (Mode d'occupation du sol) de Fontainebleau, montrant l'ampleur de la forêt, sur le site de l'Institut
d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Île-de-France [13]

Références
[1] Coordonnées au carrefour de l'Obélisque, sur Google Maps
[2] Jean Loiseau, Le Massif de Fontainebleau, 4e éd., 1970, tome 1, p. 26
[3] Tourisme en France - Palmarès 2006 des sites les plus visités selon l'ONT
[4] Lustrat P, Les animaux sauvages de la forêt de Fontainebleau, 1998, Les Editions du Puits Fleuri
[5] Daniel Challes et Bernard Marbot, Les Photographes de Barbizon, la forêt de Fontainebleau, éd. Hoëbeke / Bibliothèque Nationale, 1991, 92
p.
[6] Patrick Daguenet, Fontainebleau et ses villages d'art (1850-1950) : le Tout-Paris dans la forêt, éd. Presses du village, 2002, 493 p.
[7] édition dite Furne, 1852, vol III p. 61
[8] Furne, vol VIII, quatrième partie, p.80
[9] Furne, vol V, p.16
[10] Tournages à Fontainebleau sur le site L2TC.com (http:/ / www. L2TC. com/ cherche. php?exact=oui& pays=fr& reget=Ile-de-France&
dept=Seine-et-Marne& nodept=77& ville=Fontainebleau)
[11] http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ btv1b7710730d
[12] http:/ / www. aaff. fr
[13] http:/ / www. iaurif. org/ fr/ sig/ fichescom/ mos94/ ficmos/ mos77186. html

Fontainebleau
Fontainebleau

Administration

Pays France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne
(sous-préfecture)
Fontainebleau 11

Arrondissement Fontainebleau
(chef-lieu)

Canton Fontainebleau
(chef-lieu)

Code commune 77186

Code postal 77300

Maire Frédéric Valletoux (DVD)


Mandat en cours 2008-2014

Intercommunalité Communauté de communes de l'agglomération Fontainebleau-Avon

Site internet [1]


www.fontainebleau.fr

Démographie

Population 15688 hab. (2006)

Densité 91 hab./km²

Gentilé Bellifontains

Géographie

Coordonnées 48° 24′ 35″ Nord 2° 42′ 09″ Est

Altitudes mini. 42 m — maxi. 150 m

Superficie 172.05 km²

Fontainebleau est une commune française. Située dans le département de la Seine-et-Marne, elle est la commune la
plus étendue de la région Île-de-France.
Fontainebleau 12

Géographie
Fontainebleau est située au sud-ouest du département. La commune, qui s'étend sur 17205 hectares, est la plus vaste
de la région Île-de-France, et est presque entièrement recouverte d'une forêt qui s'étend également sur quelques
communes limitrophes (25000 hectares au total). Cette forêt est un lieu de promenade pour les Parisiens, mais
surtout son relief très accidenté et ses nombreux rochers en font un lieu très réputé pour la pratique sportive de
l'escalade. L'agglomération melunaise se situe à la limite nord de la forêt, et au nord-ouest se trouve Barbizon, un
village célèbre pour les nombreux peintres pré-impressionnistes qui y ont vécu. Divers endroits de la forêt sont
recouverts de silice (quartz) à l'état brut. Les nombreuses plantations de résineux effectuées par l'Office national des
forêts sont critiquées par certains qui estiment que cela a mis à mal la diversité de son écosystème, à l'origine plutôt à
base de feuillus.

Communes limitrophes

Barbizon Bois-le-Roi Avon


Chailly-en-Bière Héricy
Saint-Martin-en-Bière Samois-sur-Seine
Villiers-en-Bière Samoreau
Vulaines-sur-Seine
Arbonne-la-Forêt N Avon
Thomery
O    Fontainebleau
Champagne-sur-Seine
   E

S
Achères-la-Forêt Bourron-Marlotte Avon
Le Vaudoué Montigny-sur-Loing
Noisy-sur-École Moret-sur-Loing
Recloses Saint-Mammès
Ury Veneux-les-Sablons

Voies de communication et transports

Transports en commun
La ville est sillonnée par le réseau de bus Aérial, et est desservie par la gare de Fontainebleau - Avon sur la ligne
Paris - Montereau-Fault-Yonne / Montargis (Transilien R).
Les arrêts de Fontainebleau - Forêt et Thomery, situées sur la même ligne, desservent, quant à eux, la forêt de
Fontainebleau.
La ville et son agglomération ont par ailleurs été desservies par un réseau de tramway, de 1896 à 1953.
Fontainebleau 13

Histoire
Fontaine Belle Eau ou Fontaine Belleau[2] puis Fontainebleau trouve officiellement son nom en 1169. Ce hameau
est doté d'un rendez-vous de chasse et d'une chapelle par Louis VII.
Saint Louis, qui apprécie beaucoup Fontainebleau et l'appelle ses « déserts », y fait construire un pavillon et un
hôpital.
Philippe le Bel y naît en 1268 et y meurt en 1314.
Au XVIIe siècle, Fontainebleau fait les délices de "Madame, belle-soeur du roi". Le 18 octobre 1685, Louis XIV y
signe l'Édit de Fontainebleau, plus connu sous la désignation de Révocation de l'Édit de Nantes, qui a poussé à l'exil
de nombreux protestants.
En 1725, Louis XV s'y marie.
Le 29 octobre 1807, Manuel Godoy, alors chancelier du roi espagnol Charles IV, et Napoléon signent le Traité de
Fontainebleau, qui autorise le passage des troupes françaises par le territoire espagnol afin d'envahir le Portugal.
Le 20 juin 1812, le pape Pie VII arrive au château de Fontainebleau (lors de son transfert secret de Savone à
Fontainebleau) accompagné de son médecin chirurgien, le docteur Balthazard Claraz. Le souverain pontife y reste
enfermé pendant les dix-neuf mois que dure sa captivité. Du 20 juin 1812 au 23 janvier 1814, le Saint-père n'est
jamais sorti de son appartement.
Le 18 avril 1814, Napoléon, peu après sa première abdication, fait ses adieux à sa garde, aux célèbres grognards,
dans la cour du Cheval Blanc (devenue depuis Cour des Adieux) ; le moment fut selon la légende très émouvant. Le
château de Fontainebleau était d'ailleurs une résidence appréciée de l'empereur.
Au total, 34 souverains, de Louis VI le Gros à Napoléon III, ont séjourné à Fontainebleau au cours de sept siècles.
Du XVIe au XVIIIe siècle, tous les rois, de François Ier à Louis XV, y ont effectué des travaux importants
(démolition - reconstruction - agrandissement - embellissement) d'où le caractère un peu "hétérogène", mais
néanmoins harmonieux, de l'architecture du château.
En juillet et août 1946, la ville accueille la conférence franco-vietnamienne de Fontainebleau pour trouver une
solution au conflit et à l'indépendance vietnamienne ; mais cette conférence sera un échec.
Fontainebleau fut le siège de l'État-major des forces alliées en Centre-Europe (Allied Force Centre; AFCENT),
forces terrestres (LANDCENT) et forces aériennes (AIRCENT) de l'OTAN jusqu’en 1967.
Aujourd’hui, la ville accueille une grande école d’affaires qui lui donne une renommée internationale : l’INSEAD,
ainsi qu'une annexe de l'Ecole des Mines de Paris.

Politique et administration

Liste des maires


Fontainebleau 14

Liste des maires successifs


Période Identité Étiquette Qualité

mars 2008 En cours Frédéric Valletoux Divers droite Journaliste

octobre 2005 mars 2008 Frédéric Valletoux Divers droite Journaliste

mars 2001 octobre 2005 Jacques Nizard Divers droite Diplomate retraité

1995 mars 2001 Paul Dubrule Divers droite Administrateur d'Accor

février 1992 1995 Paul Dubrule Divers droite administrateur d'Accor

février 1992 Paul Séramy Centriste sénateur

Toutes les données ne sont pas encore connues.

De 1926 à 1988, la ville avait perdu son statut de sous-préfecture et n'était plus qu'un chef-lieu de canton de
l'arrondissement de Melun.

Instances judiciaires et administratives


• Fontainebleau est le siège du Tribunal de Grande Instance ayant juridiction sur les cantons de Fontainebleau,
Nemours et Montereau. Fontainebleau est également le siège des Archives nationales contemporaines françaises.

Jumelages
• Constance (Allemagne) depuis le 28 mai 1960
• Richmond (Royaume-Uni) depuis 1977
•  Siem Reap (Cambodge) depuis le 11 juin 2000 , jumelage de coopération avec la ville où se trouve le site des
temples d'Angkor.
• Nanjing (Chine) [réf. nécessaire]

Population et société

Démographie
Population : 16000 habitants et 34000 pour l'agglomération qui comprend principalement Avon, ville « jumelle » où
se trouve en particulier la gare. La population de Fontainebleau est stable depuis la fin de XIXe siècle même si celle
de l'agglomération, et notamment d'Avon, a considérablement augmenté. Une des particularités de Fontainebleau est
le surdimensionnement de son centre ville, de son animation et de sa vie commerçante de luxe. En outre,
Fontainebleau abrite des écoles internationales (école primaire, collège et lycée anglophone et germanophone). Pour
parodier une publicité célèbre, cette petite ville a tout d'une grande. Par ailleurs, les Bellifontains constituent une
population active et huppée ; en effet, la noblesse et haute bourgeoisie y sont établies depuis des siècles.
<caption>Évolution démographique
[3] [4]
(Source : Cassini et INSEE )</caption>

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851

9 400 7 421 9 040 6 439 8 122 8 021 8 439 9 707 10 365

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896

10 669 11 939 10 787 10 941 11 653 12 483 13 340 14 222 14 078

1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954


Fontainebleau 15

14 160 14 190 14 679 16 070 15 560 17 075 17 724 15 008 19 915

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006

20 583 18 094 16 778 15 679 15 714 15 942 15 688

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Enseignement

Établissements scolaires

Ecoles primaires
• Ecole Primaire International Léonard de Vinci
• Ecole Primaire Paul Jozon
• Ecole Primaire Saint-Merry
• Ecole Primaire Lagorsse
• Ecole du Bréau
• Ecole Sainte-Marie (école privée)
• Cours Branger (école privée)
• Centre Actif Bilingue (école privée)

Collèges
• Collège International
• Collège François Couperin
• Collège Lucien Cézard
• Collège Jeanne d'Arc - Saint-Aspais (collège privé)

Lycées
• Lycée François Ier (Lycée International)
• Lycée François Couperin
• Lycée Jeanne d'Arc - Saint-Aspais (collège privé)
• Lycée Technique Professionnel Privé Blanche de Castille

Enseignement Supérieur
• INSEAD (Institut Européen d'Administration des Affaires)
• École nationale supérieure des mines de Paris (Centre de recherche et ISIGE)
• Université Paris-Diderot (Laboratoire de Biologie Végétale)
• IUT (Informatique/GEA)

Économie
Fontainebleau est une ville relativement touristique - chaque année, 300000 personnes visitent le château et environ
11 millions la forêt - mais ne parvient pas à retenir ses visiteurs pour des séjours de courte durée. La ville abrite aussi
le musée national des Prisons.
Elle attire également une population universitaire, largement étrangère, qui vient étudier, enseigner et travailler à
l'INSEAD. L'ESIGETEL (École supérieure d'ingénieurs en informatique et génie des télécommunications) créée en
1986 y est également installée, près du Port de Valvins. C'est une école de la Chambre de commerce et d'industrie de
Fontainebleau 16

Seine-et-Marne. L'Université Paris XII est également présente à Fontainebleau, dans le cadre de l'IUT de
Fontainebleau, lequel compte deux départements d'enseignement supérieur (Gestion des Entreprises ; Informatique),
comme l'Université de Paris VII - Denis Diderot avec sa station de biologie végétale et d'écologie forestière (station
expérimentale, fondée à la fin du XIXe siècle par le célèbre botaniste Gaston Bonnier).
Hormis les commerces de proximité et de loisirs et les professions libérales, l'activité économique de Fontainebleau
est assez restreinte. Celle-ci pourrait connaître un nouveau développement en fonction de la réussite des
reconversions des importantes casernes désaffectées que compte la ville et qui offrent une possibilité
d'agrandissement de l'espace urbain inespérée pour une ville entourée de forêts.
La commune est desservie par deux gares (Fontainebleau - Avon située à Avon et Thomery située en pleine forêt) sur
la ligne Paris - Montereau / Montargis ( ).

Culture locale et patrimoine

Le cheval
Fontainebleau, capitale du cheval et ville équestre, est dotée d'installations équestres prestigieuses comme :
• Le Centre Sportif d'Equitation Militaire (CSEM) : installé dans les anciennes écuries du château, ce centre
forme les cavaliers et les chevaux militaires pour l'instruction et la compétition.
• Le Grand Parquet et le terrain de la Salamandre (propriété militaire) : cet espace accueille notamment la
Grande Semaine de l'Elevage ou le Concours Complet International de Fontainebleau.
• l'Hippodrome de Fontainebleau
• d'autres centres équestres

Monuments et lieux touristiques


Fontainebleau abrite un célèbre château royal, autrefois simple
rendez-vous de chasse, plusieurs fois modifié et agrandi depuis
François Ier. C'est là que Louis XIV révoqua l'Édit de Nantes par l'Édit
de Fontainebleau le 18 octobre 1685. C'est dans la cour (appelée depuis
Cour des Adieux), devant le château, que l'empereur Napoléon Ier
abdiqua devant sa garde impériale en 1814.

La forêt est réputée pour la diversité de ses espèces et de son relief


ainsi que par sa taille (15000 ha pour la forêt dite domaniale et 25000
Forêt de Fontainebleau, Jean-Baptiste Camille ha pour l'ensemble du massif).
Corot, 1830, National Gallery of Art, Washington
D.C., USA
Fontainebleau 17

Le cimetière de Fontainebleau est également un lieu fréquenté par les


touristes intéressés par son aspect historique et stylistique. Les plus
vieilles tombes datent du début du XIXe siècle. Certaines personnalités
ayant contribué au développement de la ville y sont enterrées, telles
que les deux célèbres sylvains Collinet et Denecourt. L'architecte
renommé Henri Labrouste y gît dans le tombeau familial. Un grand
nombre de soldats morts durant les deux guerres mondiales, dont des
membres des forces militaires du Commonwealth, reposent dans une
division réservée en aval. Le cimetière s'étale sur une côte à la lisière
Débris de tombe dans le cimetière de
de la forêt. Aussi offre-t-il une vue panoramique sur la ville.
Fontainebleau

Personnalités liées à la commune

Rois de France
• Philippe IV, dit Philippe le Bel (1268-1314), né et mort à Fontainebleau, roi de 1285 à 1314.
• François II (1544-1560) né à Fontainebleau, roi de 1559 à 1560.
• Henri III (1551-1589) est né à Fontainebleau, frère du précédent, roi de 1574 à 1589.
• Louis XIII, dit Louis le Juste (1601-1643) est né à Fontainebleau, roi de 1610 à 1643.

Artistes
• Pierre Gobert (1622-1744), peintre français.
• Simon Mathurin Lantara (1729-1778), peintre français, né à Fontainebleau le 24 mars 1729.
• Pierre Levassor (1808 - 1870), acteur, né à Fontainebleau le 25 janvier 1808.
• Paul Tavernier (1852-1953), peintre français.
• Yves Alix (1870-1969), peintre et graveur, né à Fontainebleau en 1870.
• Mécislas Golberg, penseur anarchiste, mort à Fontainebleau le 28 décembre 1907.
• Delphine Portier, peintre, native de Fontainebleau.
• Lewis Trondheim, né en 1964, scénariste et dessinateur de bandes dessinées.
• Antony Damien (1858-1943), peintre post-impressionniste, élève de Sisley, né à Paris le 28 février 1858 et mort à
Fontainebleau en mai 1943.
• Marie Peronnet, son épouse, chanteuse lyrique (1878-1934?).

Autres personnalités liées à la commune


• Claude Augé, grand lexicographe et pédagogue, à l'origine du Larousse Illustré
• Didier Julia
• Raoul Anglès
• Claude François Denecourt
• Jean-Claude Vajou, journaliste né à Fontainebleau en 1929
• Paul Dubrule
• Nicolas Esquillan
• Octave Garnier
• Georges Gurdjieff
• Philippe Hervé
• Mgr Jolly
• Mark Maggiori
• Robert Maggiori
• Georges Mandel
Fontainebleau 18

• Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz


• Napoléon
• Paul Séramy
• François Édouard Virlet
• Frédéric Valletoux

Compléments

Films tournés à Fontainebleau


• 1937 : La Marseillaise de Jean Renoir
• 1972 : Les zozos de Pascal Thomas (au lycée François 1er)

Galerie d'images

Vue panoramique de la forêt Sous-bois de la forêt de La forêt à La forêt à l'automne


de Fontainebleau Fontainebleau l'automne

Notes et références
[1] http:/ / www. fontainebleau. fr
[2] Ce qui donnera le gentilé Bellifontain
[3] http:/ / cassini. ehess. fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
(http:/ / cassini. ehess. fr/ cassini/ fr/ html/ 6_index. htm)
[4] INSEE : Population depuis le recensement de 1962 (http:/ / www. insee. fr/ fr/ ffc/ docs_ffc/ psdc. htm)

Articles connexes
• Château de Fontainebleau
• Forêt de Fontainebleau
• Escalade en forêt de Fontainebleau
• Tramway de Fontainebleau
• hippodrome de Fontainebleau
• Chasselas doré de Fontainebleau

Liens externes
• (mul) Site officiel (http://www.fontainebleau.fr/)
• (mul) Site de l'Office de tourisme du Pays de Fontainebleau (http://www.fontainebleau-tourisme.com/)
• (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de Fontainebleau (http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/
memoire_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=77186) sur le site du ministère français
de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et
service de l'inventaire général
• (fr) Arrivée du Pape Pie VII au Château de Fontainebleau en 1812 (http://www.latraceclaraz.org/
fontainebleau.html)
Château de Fontainebleau 19

Château de Fontainebleau
Château de Fontainebleau

L'escalier du Fer à cheval


Présentation

Période ou style médiéval, Renaissance, classique

Type palais royal

Début construction inconnu

Fin construction XIXe siècle

Propriétaire initial roi de France

Destination initiale demeure royale

Propriétaire actuel République française

Destination actuelle Musée

Classement
Monument historique
Patrimoine mondial de l'UNESCO
Site internet [1]
www.musee-chateau-fontainebleau.fr\

Géographie

Latitude 48° 24′ 07″ Nord 2° 41′ 53″ Est


Longitude

Pays France

Région historique Île-de-France

Subdivision administrative Seine-et-Marne

Commune Fontainebleau

Géolocalisation sur la carte : France


Château de Fontainebleau 20

Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le
centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, en France. Les
premières traces d'un château à Fontainebleau remontent au XIIe siècle. Les derniers travaux furent effectués au
XIXe siècle.
Haut lieu de l'Histoire de France, le château de Fontainebleau a été l'une des demeures des souverains français depuis
François Ier (qui en fit sa demeure favorite) jusqu'à Napoléon III. Plusieurs rois ont laissé leur empreinte dans la
construction et l'histoire du château, qui est ainsi un témoin des différentes phases de l'Histoire de France depuis le
Moyen Âge. Entouré d'un vaste parc et voisin de la forêt de Fontainebleau, le château se compose d'éléments de
styles médiévaux, Renaissance, et classiques. Il témoigne de la rencontre entre l'art italien et la tradition française
exprimée tant dans son architecture que dans ses décors intérieurs. Cette spécificité s'explique par la volonté de
François Ier de créer à Fontainebleau une « nouvelle Rome »[2] ,[3] dans laquelle les artistes italiens viennent exprimer
leur talent et influencer l'art français. C'est ainsi que naquit l'École de Fontainebleau, qui représenta la période la plus
riche de l'art renaissant en France, et inspira la peinture française jusqu'au milieu du XVIIe siècle, voire au-delà.
Napoléon Ier surnomma ainsi le château la « maison des siècles »[4] , évoquant ainsi les souvenirs historiques dont les
lieux sont le témoignage.
Depuis 1981, le château fait partie avec son parc du patrimoine mondial de l'UNESCO. Riche d'un cadre
architectural de premier ordre, le château de Fontainebleau possède également une des plus importantes collections
de mobilier ancien de France, et conserve une exceptionnelle collection de peintures, de sculptures, et d'objets d'art,
allant du XVIe au XIXe siècle.

Histoire

Moyen Âge
Un château-fort est mentionné à cet emplacement pour la première fois
en 1137 dans une charte de Louis VII le Jeune. La date exacte de la
fondation du château reste inconnue, mais le premier édifice a
probablement été construit sous le règne du père de Louis VII, Louis
VI, voire sous celui de son grand-père, Philippe Ier, lorsqu'il réunit le
Gâtinais au domaine royal français en 1068.

En 1169, une autre charte de Louis VII établit et dote un chapelain


pour desservir la chapelle[5] ; celle-ci sera consacrée à la Vierge et à
saint Saturnin[6] par Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, alors
réfugié à Sens. À la Noël 1191, Philippe-Auguste fête à Fontainebleau
le retour de la troisième croisade[6] . Le château est agrandi par saint
Louis (qui l'appelait « ses déserts »[7] ) au XIIIe siècle ; il y installe des
religieux trinitaires en 1259.

Philippe le Bel naît au château en 1268 et fait aménager des


Saint Louis (1214-1270), auteur des
appartements en 1286. Il y mourra des suites d'une chute de cheval en
agrandissements du domaine au Moyen Âge.
1314. En 1313, Jeanne de Bourgogne, propriétaire du domaine de Portrait par Le Greco, vers 1590, Paris, musée du
Fontainebleau, épouse Philippe de Valois, futur Philippe VI, qui y fera Louvre.
des séjours fréquents. En 1323, le château reçoit la visite d'Isabelle de
France devenue reine d'Angleterre[8] . En janvier 1332, a lieu à Fontainebleau la signature du contrat de mariage
entre Jean II le Bon et Bonne de Luxembourg[9] . Le roi y vit dès 1350. Charles V y installe une bibliothèque et
Isabeau de Bavière y entreprend des travaux, après avoir acquis les domaines de la forêt de Bierre[10] , de
Château de Fontainebleau 21

Fontainebleau, de Moret et la châtellenie de Melun en 1404. Charles VI y séjourne à partir de 1388. Le château est
cependant abandonné en raison des affrontements de la guerre de Cent Ans, lorsque la cour s'exile au bord de la
Loire et à Bourges. Charles VII y revient après la libération de l'Île-de-France et de Paris en 1436, privilégiant le lieu
pour sa salubrité[11] .

Renaissance
François Ier décide de faire édifier un logis de style Renaissance à
l'emplacement du château féodal, permettant ainsi de moderniser un
pied-à-terre proche de la vallée de Bière[10] , le roi prétextant lui-même
choisir cet endroit pour la chasse des bêtes « rousses et noires ». Il fait
raser la précédente construction, à l'exception du donjon et d'une partie
de la courtine nord, et fait appel à des artistes italiens pour assurer la
construction et la décoration de son palais. C'est ainsi que sont édifiés
un bâtiment dessinant la cour Ovale et un autre situé sur la basse cour
ouest, tous deux reliés par une galerie. François Ier vient chasser à
Fontainebleau, accompagné de sa cour et de sa favorite, la duchesse
d'Étampes, délaissant ainsi plus ou moins le château de Blois, et
annonçant le retour progressif de la cour dans les environs de Paris.

Plusieurs conducteurs de travaux se succèdent durant son règne :


Florimond de Champeverne, secrétaire et valet de chambre du roi, est
nommé en 1528 conducteur[12] jusqu'à sa mort en 1531. Pierre Paule
er
François I , par Jean Clouet, musée du Louvre dit l'Italien, présent dès 1528, ancien concierge du château de Moulins,
valet de chambre de Louise de Savoie, dirige ensuite les travaux
jusqu'à sa mort en 1535. Il est remplacé par acte du 21 avril 1543 par un conducteur particulier, Salomon des
Herbaines, tapissier du roi, garde des meubles et tapisseries, qui présente l'avantage de résider sur place et travaille
en collaboration avec Pierre des Hôtels, notaire, secrétaire et valet de chambre du roi ; il décède en 1557.

Les noms des architectes du château sont, quant à eux, plus hypothétiques : Sebastiano Serlio, pour sa part, se voyait
offrir le 27 décembre 1541 l'assurance de 400 livres par an pour « son état de peintre et d'architecteur au fait de ses
édifices et bastiments au dit lieu de Fontainebleau ». Il apparaît néanmoins que son apport au sein de l'édifice reste
limité. D'autres noms ont été avancés pour identifier l'architecte qui officia sous le règne de François Ier. Si Gilles Le
Breton a effectivement travaillé sur le projet du château, il n'en est pas le créateur. Le Rosso ou Girolamo della
Robbia qui a proposé des décors pour la porte Dorée, peuvent eux aussi figurer parmi les architectes potentiels. Les
constructions successives du règne de François Ier, notamment pour la cour du Cheval Blanc, sont elles aussi
relativement hypothétiques : les ailes basses sud et ouest de la susdite cour auraient été terminées en 1527, et les ailes
basses nord l'année suivante. Le pavillon des Armes aurait été achevé vers 1530, tandis que la moitié sud du logis, le
pavillon des Poêles et les bâtiments de la galerie d'Ulysse dateraient d'après 1535. La fin du règne de François Ier,
décédé en 1547, aurait vu le remplacement de la chapelle.
Le roi souhaite faire de Fontainebleau un foyer de l'art de la Renaissance : il collectionne les objets d'art, commande
des œuvres sur la mythologie, fait venir d'Italie des antiques. Il reçoit des tableaux de la part du pape, collectionne
des œuvres de maîtres italiens (La Joconde et La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci, la Sainte-Famille,
Saint-Michel, et la Belle Jardinière de Raphaël) et fait venir des moules de statues romaines (Laocoon, Apollon du
Belvédère...) afin de couler des bronzes. Pour la décoration du château, il commet Rosso Fiorentino qui réalise le
pavillon de Pomone, le pavillon des « Poesles », la galerie Basse (tous détruits) et surtout la galerie François-Ier
(1534-1540). Giorgio Vasari désigne Fontainebleau comme la « Nouvelle Rome »[2] et son école est renommée dans
toute l'Europe de l’Ouest. François Ier constitue dans le château une importante bibliothèque, ancêtre de la
bibliothèque nationale. Le château de Fontainebleau reçoit, entre le 4 et le 27 décembre 1536, la visite de Jacques V
Château de Fontainebleau 22

d'Écosse, futur époux de Madeleine de France. C'est en 1539 que François Ier reçoit à Fontainebleau Charles Quint et
lui fait visiter son palais, entre le 24 et le 30 décembre[13] . Ronsard se fera l'écho du faste déployé au château par
l'écriture de quelques vers :
« Quand verrons-nous par tout Fontainebleau
De chambre en chambre aller les mascarades... »
Le fils de François Ier, le roi de France Henri II, complète le château avec une salle de bal et une chapelle, reliées à
l'édifice par la célèbre galerie François-Ier, qui fait face à l'étang des Carpes. Il nomme Philibert Delorme pour
vérifier et visiter le château le 3 avril 1548, date à laquelle la suite des travaux lui est confiée. C'est ainsi qu'une
grande partie du château actuel voit le jour, dont la salle de bal. C'est à Fontainebleau que naissent les enfants de
Henri II et de Catherine de Médicis, les futurs rois François II (19 janvier 1544) et Henri III (19 septembre 1551)
ainsi qu'Élisabeth de France (2 avril 1545), Claude de France (12 novembre 1547), Louis de France (3 février 1549),
François d'Alençon (18 mars 1555) et les jumelles Victoire et Jeanne (24 juin 1556)[14] .
Deux jours après la mort d'Henri II en 1559, Catherine de Médicis remercie Philibert Delorme, protégé de Diane de
Poitiers, et confie les travaux au Primatice qui devient surintendant des maisons royales le 12 juillet 1559. Le 17
juillet, le contrôleur général des bâtiments de France, Jean Bullant, est remplacé par François Sannat. C'est à cette
époque que Niccolo dell'Abate décore le château. À la mort du Primatice, le 14 septembre 1570, celui-ci est
remplacé par Tristan de Rostaing. Jean Bullant finit par revenir à Fontainebleau et est nommé auprès de Rostaing le
3 août 1571 comme architecte conducteur des travaux. À la mort de Jean Bullant en octobre 1578, le chantier est
confié par Henri III à Baptiste Androuet du Cerceau.
Pendant le règne des trois fils d'Henri II (François II, Charles IX et Henri III), le château de Fontainebleau est moins
habité, les monarques lui préférant le Louvre, ou encore les demeures du Val de Loire comme Amboise ou Blois. Le
château est néanmoins le théâtre d'une assemblée de notables réunis du 21 au 31 août 1560 pour résoudre les
questions religieuses qui troublent le royaume et aboutissant à la convocation des États Généraux. Le 31 janvier
1564, Charles IX et Catherine de Médicis reçoivent les ambassadeurs du pape, de l'empereur et du roi d'Espagne en
vue d'une négociation afin que la France revienne sur l'édit de pacification d'Amboise[15] .

Ancien Régime
Château de Fontainebleau 23

Plus tard, Henri IV agrandit la demeure de plusieurs ailes et de la


porte du Baptistère : il dépense entre 1593 et 1609 près de deux
millions et demi de livres pour les travaux. Il fait aménager la cour
des Offices et redresser la cour Ovale alors assez irrégulière.
Désormais, le palais peut accueillir près de mille personnes. Le roi
vient jouer à la paume dans une salle spécialement aménagée. À
cette époque, une nouvelle génération d'artistes, français et
flamands, décore l'intérieur du château (Martin Fréminet, Jean
d'Hoey, Ambroise Dubois...). C'est la seconde école de
Fontainebleau, rassemblant des artistes issus plutôt de milieux
parisiens. Le château accueille entre le 14 et le 21 décembre 1599
la visite de Charles-Emmanuel de Savoie.

C'est à Fontainebleau que se marient Concini et Léonora Galigaï le


27 juin 1601 dans la chapelle du roi, que naît le futur Louis XIII,
le 27 septembre 1601, et qu'il est baptisé le 14 septembre 1606 en
même temps que ses deux sœurs, Élisabeth et Chrétienne. Le 14
Allégorie de la naissance du dauphin, par Pierre-Paul juin 1602, a lieu au château l'arrestation du maréchal de Biron et
Rubens, vers 1623, Paris, musée du Louvre. du comte d'Auvergne[16] , convaincus de trahison. Le 22 novembre
de la même année, naît au château Élisabeth de France, fille
d'Henri IV puis le 24 avril 1608, son fils Gaston d'Orléans,
évènement fêté par une série de spectacles donnée en l'honneur de
la reine Marie de Médicis. On y joue notamment une partie de la
tragédie Bradamante de Robert Garnier[17] . La même année,
l'ambassadeur d'Espagne don Pedro de Tolède est reçu à
Fontainebleau[18] . Le 7 juillet 1609, le château est le théâtre du
mariage de César de Vendôme[19] et d'Henriette de Lorraine.

Louis XIII, qui hérite en 1610 d'un château encore en chantier, fait
Dessin du château de Fontainebleau par Adam achever les travaux sans apporter de modification majeure. C'est là
Perelle, XVIIe siècle.
que le cardinal Barberini, neveu du pape Urbain VIII, est reçu par
Louis XIII au château pendant l'été 1625 ; que le maréchal
d'Ornano est arrêté le 4 mai 1626[20] ; qu'est ratifié le traité de paix (Traité de Fontainebleau) entre la France et
l'Angleterre le 16 septembre 1629. Le 30 mai 1631, Louis XIII et le prince électeur de Bavière Maximilien Ier
signent à Fontainebleau une alliance secrète. Le 14 et le 15 mai 1633 a lieu la promotion, au château, de 49
chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit. Le 25 septembre 1645 est signé à Fontainebleau le contrat de mariage entre
Ladislas IV de Pologne et Marie-Louise de Gonzague-Nevers. Un an plus tard, du 19 au 23 août 1646 a lieu la
réception d'Henriette Marie de France, reine d'Angleterre, et de son fils, le futur Charles II d'Angleterre. La reine
Christine de Suède y demeure une première fois du 4 au 6 septembre 1656 ; durant son second séjour, du 10 octobre
1657 au 23 février 1658, elle fait assassiner son écuyer et favori Monaldeschi le 10 novembre 1657[21] ,[22] .
Château de Fontainebleau 24

Louis XIV, bien que préférant les demeures situées à l'ouest de Paris et
accordant toutes ses attentions au château de Versailles, aime venir à
Fontainebleau. Durant son règne, Fontainebleau est considéré comme
une demeure du passé mais reste un symbole de l'héritage des rois de
France, et son entretien s'inscrit donc dans la continuité de la
monarchie[23] . C'est pourquoi les modifications architecturales restent
limitées, mais on observe une profonde rénovation des jardins : entre
1645 et 1646, Anne d'Autriche fait redessiner le jardin de Diane par
André Le Nôtre, lequel, avec Louis Le Vau, modifie le Parterre en
installant notamment au centre une fontaine de rocaille. C'est en
Le château de Fontainebleau, par Pierre-Denis
1661-1662 que Le Nôtre crée le bassin des Cascades. Le roi fait
Martin dit le Jeune, vers 1718, huile sur toile, 61
x 46 cm, Fontainebleau, musée national du néanmoins construire un théâtre, vient au château presque chaque
château année : c'est à Fontainebleau que naît le Grand Dauphin le 1er
novembre 1661[24] , que débute le 25 juin 1664 le procès du
surintendant Nicolas Fouquet à la chancellerie, qu'a lieu l'audience du cardinal Chigi, légat du pape Alexandre VII le
29 juillet 1664, qu'est célébré, le 31 août 1679, le mariage de la nièce du roi Marie Louise d'Orléans et de Charles II
d'Espagne[25] , qu'est signé le traité entre la France et la Suède puis celui entre le Danemark et le duc de
Holstein-Gottorp le 2 septembre 1679, et en 1698. Louis XIV y signe le 18 octobre 1685 l'édit révoquant celui de
Nantes et interdisant ainsi le protestantisme en France[26] .

Le compositeur Jean-Baptiste Lully suit à plusieurs reprises la Cour à Fontainebleau, la première fois en 1661 pour
monter le Ballet des Saisons, une autre en 1670 où il donne une représentation dans l'aile de la Cheminée, une
troisième le 9 septembre 1677 pour diriger un Te Deum dans la chapelle de la Trinité pour le baptême de son fils
aîné, Louis, et une dernière le 20 octobre 1685[27] . En 1679-1680, François d'Orbay fait construire des hôtels pour
les secrétaires d'État (bâtiments de la cour des Mathurins et au coin de la grotte des Pins). En 1701,
Hardouin-Mansart double l'aile de la galerie des Cerfs, le long du mur est, par un bâtiment en moellons en enduit et
briques.
Le 9 novembre 1685, meurt à Fontainebleau Louis Armand de Bourbon, prince de Conti. Le Grand Condé s'éteint à
son tour dans le château le 11 décembre 1686[26] . Du 11 au 18 octobre 1690 a lieu au château le premier séjour de
l'ancien roi d'Angleterre Jacques II et de sa femme Marie de Modène. Ceux-ci reviendront chaque année au château
jusqu'en 1700. Le 5 novembre 1696, le château est le théâtre de la réception de Marie-Adélaïde de Savoie, future
duchesse de Bourgogne et mère de Louis XV. Saint-Simon décrira notamment la scène : « Toute la cour était sur le
Fer-à-Cheval, qui faisait un très beau spectacle avec la foule qui était en bas. Le roi menait la princesse qui semblait
sortir de sa poche, et la conduisit fort lentement à la tribune (de la Chapelle) un moment, puis au grand appartement
de la reine mère qui lui était destiné... »[28] .
Château de Fontainebleau 25

Le 13 octobre 1698, le château de Fontainebleau reçoit le mariage par


procuration de Léopold, duc de Lorraine, et d'Élisabeth Charlotte
d'Orléans. Saint-Simon affirme que la décision d'accepter pour le duc
d'Anjou la couronne d'Espagne a été prise lors d'un conseil tenu le 10
novembre 1700 dans les appartements de Mme de Maintenon[29] . Vers
la fin du règne de Louis XIV, Fontainebleau reçoit la visite entre le 21
et le 24 août 1712 de Lord Bolingbroke, mandaté par Anne Stuart pour
négocier la paix après la guerre de Succession d'Espagne, et la visite le
26 septembre 1714 de Frédéric-Auguste, prince-électeur de Saxe et roi
de Pologne, sous le nom de comte de Lusace. La Régence est marquée
Louis XIV reçoit à Fontainebleau le prince
par la visite à Fontainebleau, du tsar de Russie Pierre le Grand le 30 et
électeur de Saxe Frédéric-Auguste en 1714
31 mai 1717[30] . (détail), par Louis de Silvestre, vers 1715, huile
sur toile, 120 x 155 cm, Musée des châteaux de
Versailles et de Trianon

Louis XV, qui s'y marie le 5 septembre 1725, fait aménager une salle
de spectacles, qui brûlera en 1856, et reconstruire une galerie ainsi que
le pavillon des Poêles par Jacques-Ange Gabriel, et Louis XVI ne
séjournent pas souvent au château mais restent plus ou moins fidèles à
la tradition d'un séjour annuel, faisant de Fontainebleau une sorte de «
palais d'automne ».

Le 27 octobre 1743, Fontainebleau est le théâtre de la signature d'un


traité d'alliance secret entre la France et l'Espagne. Le 18 octobre 1752
a lieu au château la première représentation du Devin du Village de
Jean-Jacques Rousseau. Le 3 novembre 1762 y est signé le traité de
Fontainebleau, traité secret entre la France et l'Espagne au sujet des
possessions de la Louisiane. Le dauphin Louis, fils de Louis XV, meurt
de la tuberculose au château le 20 décembre 1765[31] . Le roi Christian
VII de Danemark y séjourne du 24 au 27 octobre 1768, puis du 2 au 5
novembre, et y voit jouer Tancrède de Voltaire. Le 12 mai 1771, a lieu
Allégorie de la mort du Dauphin, par Louis Jean à Fontainebleau la réception de Marie-Joséphine de Savoie, future
François Lagrenée, 1765, huile sur toile, 129 x comtesse de Provence, puis celle, le 14 novembre 1773, de
97 cm, Fontainebleau, musée national du château
Marie-Thérèse de Savoie, future comtesse d'Artois[32] .

Le règne de Louis XVI est marqué par la ratification à Fontainebleau de deux traités : d'une part le Traité de
Fontainebleau signé en 1785 entre l'Autriche et les Pays-Bas à la suite de la « guerre de la marmite », et d'autre part
un traité de commerce entre la France et l'Angleterre, le 10 novembre 1786.
Château de Fontainebleau 26

Époque contemporaine
Pendant la Révolution française, le palais est vidé de son mobilier ; il
est occupé par l'École Centrale de Seine-et-Marne, puis devient, du 28
janvier 1803 au 30 juin 1808, la caserne de l'École spéciale militaire
qui sera transférée à Saint-Cyr-l'École et enfin une prison.
Napoléon Ier fait revivre Fontainebleau à partir de 1804, il le fait
meubler, y tient sa cour pour laquelle il fait aménager 40 appartements
de maître. Deux soirs par semaine, il fait donner des spectacles d'opéra
et de théâtre. Fontainebleau est aussi un lieu de décision politique,
comme le montrent la salle du trône et la bibliothèque de travail de Adieu de Napoléon à la garde impériale par
l'empereur, qui y reçoit le pape Pie VII le 20 juin 1812 (déjà invité du Antoine Alphonse Montfort, d'après Horace
25 au 28 novembre 1804 à Fontainebleau pour le sacre de l'empereur) Vernet, huile sur toile, 98 x 130 cm, Musée
national des Châteaux de Versailles et de Trianon
qui y resta enfermé pendant dix-neuf mois et y signera sous pression, le
Concordat de Fontainebleau le 25 janvier 1813. Le pape quittera
Fontainebleau le 23 janvier 1814.

Le 23 mai 1808, le château accueille la visite de Charles IV d'Espagne et de la reine Marie-Louise. L'année 1807 est
marquée par trois évènements : le traité fixant les frontières entre l'Autriche et le royaume d'Italie le 10 octobre, un
traité d'alliance franco-danois le 15 octobre, et un traité secret entre la France et l'Espagne concernant le Portugal le
27 octobre.
Le futur Napoléon III est baptisé au château le 4 novembre 1810, avec 24 autres enfants de dignitaires et généraux.
C'est également à Fontainebleau que l'Empereur signe son acte d'abdication le 6 avril 1814[33] . Le 20 avril, après
avoir vainement tenté de se suicider[34] , il prononce un discours resté fameux à sa garde dans la cour dite depuis «
cour des Adieux », scène illustrée par le tableau Les Adieux de Fontainebleau peint par Horace Vernet. Il dit
notamment à ses soldats : « Continuez à servir la France, son bonheur était mon unique pensée ! » et les remercie : «
depuis vingt ans [...] vous vous êtes toujours conduits avec bravoure et fidélité ! ». Napoléon se souviendra d'ailleurs
du château de Fontainebleau lors de son séjour à Sainte-Hélène : « Voilà, disait-il, la vraie demeure des rois, la
maison des siècles ; peut-être n’était-ce pas rigoureusement un palais d’architecte, mais bien assurément un lieu
d’habitation bien calculé et parfaitement convenable. C’était ce qu’il y avait sans doute de plus commode, de plus
heureusement situé en Europe... » Pendant les Cent-Jours, Napoléon y fera un arrêt le 20 mars 1815.
À la suite de Napoléon, les derniers monarques français y feront plusieurs séjours : le 15 juin 1816, Marie-Caroline
de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry, est reçue au château. Louis XVIII et Charles X y ont dormi.
Château de Fontainebleau 27

Sous la monarchie de Juillet, Louis-Philippe entreprend les premiers


travaux de restauration (dirigés par Jean Alaux, Picot, et Abel de
Pujol[35] ) et fait redécorer et remeubler l'intérieur, avant que le château
ne serve de cadre au mariage de Ferdinand-Philippe d'Orléans avec
Hélène de Mecklembourg-Schwerin le 30 mai 1837. Du 20 au 21
novembre 1840, le château est visité par l'ancienne reine d'Espagne
Marie-Christine[35] . Le 16 avril 1846, un garde de la forêt, Pierre
Lecomte, tente d'assassiner Louis-Philippe dans le parc du château. Le
palais reçoit la visite du bey de Tunis, Ahmed I Bey, les 15 et 16
décembre 1846.

C'est en 1848 qu'Abel Blouet devient architecte du château et


entreprend de nouvelles restaurations (galerie François-Ier, ailes de la
cour du Cheval blanc...). À sa mort en 1853, il est remplacé par Hector
Lefuel puis Alexis Paccard en 1855. En 1867, Prosper Desbuisson
devient architecte du palais et poursuit les restaurations engagées par Le château de Fontainebleau, gravure de William
Miller, 1836.
ses prédécesseurs.

Sous le Second Empire, Fontainebleau fait partie, avec Saint-Cloud,


Compiègne et Biarritz, des lieux de villégiature de la cour[36] .
L'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, passe ses soirées dans
le petit théâtre construit par son mari. Elle s'attache au salon chinois,
agrémenté par des objets provenant du sac du palais d'Été[37] et par les
cadeaux des ambassadeurs du Siam, reçus au château le 27 juin 1861.
Ils avaient été précédés par le roi de Prusse, futur empereur allemand,
Guillaume Ier (15 et 16 décembre 1856) et par Maximilien II de
Bavière (17 au 24 mai 1857). Lors de la guerre de 1870, le château est
La cour impériale au château de Fontainebleau, investi par les Prussiens (17 septembre 1870) ; Frédéric Charles de
24 juin 1860 (anonyme, Fontainebleau, musée Prusse et son état-major l'occupent du 6 au 18 mars 1871 ; il est
national du château)
finalement évacué cinq jours plus tard.

En novembre 1871, les dépendances du château sont confiées à l'École d'application de l'artillerie et du génie, après
que celle-ci a quitté Metz. Les débuts de la Troisième République sont marqués par la réception d'invités de marque
par les présidents de la République : Alexandre Ier de Serbie le 17 août 1891 et Georges Ier de Grèce le 9 septembre
1892 par Sadi Carnot, Léopold II, roi des Belges, le 21 septembre 1895 par Félix Faure[7] , et Alphonse XIII
d'Espagne le 8 mai 1913 par Raymond Poincaré. Le château devient la demeure occasionnelle de quelques présidents
de la Troisième République.

Plusieurs événements importants auront lieu à Fontainebleau au cours du XXe siècle. Après une visite le 10 juillet
1914 de l'ancienne impératrice Eugénie, le 26 juin 1921 a lieu à Fontainebleau l'inauguration du Conservatoire
américain avant celle de l'École des beaux-arts américains le 25 juin 1923. Dès 1927 (date à laquelle le château est
consacré musée national) et ce jusque dans les années 1930, les parties hautes de l'aile de la Belle Cheminée
(incendiée en 1856) sont reconstruites grâce aux fonds Rockefeller.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande commandée par le général Ruoff investit Fontainebleau le
16 juin 1940 et l'occupe jusqu'au 10 novembre, puis du 15 mai à fin octobre 1941. Après guerre, le château reçoit du
6 au 10 septembre 1946 une conférence franco-vietnamienne sous la présidence de Max André et Pham Van Dong et
le 5 octobre 1948 est créée au château l'Union internationale pour la protection de la nature.
Château de Fontainebleau 28

En janvier 1949, une partie du château (notamment la cour des Offices) est investie par le commandement en chef
des forces alliées Centre-Europe (OTAN) et y restera jusqu'en juillet 1966. Une restauration générale du château est
permise par la loi-programme des années 1964-1968 dont André Malraux est l'investigateur. Le domaine de
Fontainebleau est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981. Les 25 et 26 juin 1984 se réunit à
Fontainebleau le Conseil des chefs d'États et de gouvernement de la Communauté économique européenne, présidé
par François Mitterrand.
C'est en 1986 qu'est inauguré dans l'aile Louis XV le musée Napoléon Ier. Les bâtiments de la cour des Offices (en
restauration) ont été récemment affectés au Centre européen de musique de chambre. Le ministère de la Culture et de
la Communication a par ailleurs acquis en 2006 les anciennes écuries royales et y entreprend des restaurations.

Architecture et intérieur

Éléments médiévaux
Du château féodal ne reste que le donjon et des traces de courtines. Les deux tours qui défendaient la porte ainsi que
les bâtiments en masure qui formaient le carré[38] ont disparu. Le donjon, comprenant dès le XVIe siècle une partie
des appartements royaux, se présente comme une grosse tour carrée sans contreforts, coiffée en pavillon et
supportant deux grandes cheminées latérales[39] .
À l'origine, la maçonnerie extérieure était faite de moellons avec un appareil de pierre de taille aux chaînages d'angle
et aux encadrements des baies. Le toit était recouvert de tuiles. Dans le mur nord subsiste un escalier droit voûté en
berceau qui se retournait dans le mur est pour mener au deuxième étage. Les traces de courtines du XIIe siècle
subsistent au rez-de-chaussée du corps de logis. On retrouve également des traces des bâtiments du XVe siècle au
rez-de-chaussée des façades de la cour Ovale, où sont visibles des parties en pierres de taille[40] .
Ainsi, toutes les traces médiévales n'ont pas été détruites et un devis de 1528 précisait même à l'architecte de « servir
les vieils murs quand cela était possible », d'où la conservation de traces du bâtiment du XVe siècle dans la cour
Ovale.

Bâtiments du XVIe siècle

Aile de l'escalier du Fer-à-cheval

L'aile de l'escalier du Fer-à-cheval


Château de Fontainebleau 29

Pavillon des Armes et galerie des Chevreuils (détruite)


Ce pavillon devait à l'origine contenir l'armurerie du roi. Il présente dans son architecture un système mixte de
pierres de taille et de moellons. Ambroise Perret y pose les boiseries sculptées en 1559. Le deuxième étage fut refait
au XVIIIe siècle[41] .
Le pavillon des Armes se situait à l'extrémité de la galerie des Chevreuils, détruite en 1833. Celle-ci fut décorée
(comme la galerie des Cerfs) par Louis Poisson de 1601 à 1608, de peintures sur plâtre et de lambris de bois en partie
basse des murs. Les peintures constituaient une série de sept grandes scènes de chasse (chasse au loup, au sanglier,
au cerf, au renard, au faucon etc.), alternant avec des décors d'architectures feintes composées de niches dans
lesquelles prenaient place des vases portant un lys au naturel surmontés de têtes de chevreuils, encadrés par des
colonnes corinthiennes. Les décors de cette galerie nous sont connus aujourd'hui grâce à un dessin de Charles Percier
représentant une vue extérieure de la galerie, et surtout des relevés de Antoine-Laurent Castellan, exécutés en 1833,
peu avant la destruction du bâtiment.

Chapelle de la Trinité

La chapelle de la Trinité fait référence aux religieux trinitaires installés


à Fontainebleau sous Louis IX. La chapelle fut décorée et voûtée sous
Henri IV. On doit au peintre Martin Fréminet des scènes du mystère de
la Rédemption de l'homme (L'Apparition de Dieu à Noé au-dessus de
la tribune, L'Annonciation derrière le maître-autel, Le Christ du
Jugement dernier entouré des sept premières intelligences au centre) et
des personnages de l'ancienne Loi (rois de Juda, prophètes, vertus),
peints sur la voûte et terminés en 1608.
Plafond de la chapelle de la Trinité
Le maître-autel, réalisé par le sculpteur italien Francesco Bordoni en
1633, lequel est aussi l'auteur du dallage en marbre multicolore du sol,
est entouré de statues de souverains (saint Louis à droite de l'autel avec les traits de Louis XIII, et Charlemagne à
gauche avec les traits de Henri IV). Le tableau d'autel a quant à lui été peint par Jean Dubois en 1642 et représente la
Sainte Trinité au moment de la déposition de croix. La tribune, portée par des colonnes de marbres, est l'œuvre de
Scibec de Carpi, tout comme la clôture du chœur datant de 1554. Philibert Delorme avait présidé à la création de
deux oratoires : l'un pour Henri II réalisé en 1557, l'autre pour Diane de Poitiers. Les deux furent détruits en 1605.
Les boiseries et les grilles des chapelles sont l'œuvre du menuisier Jean Maujan, qui sous-traite avec Robert Andry
en 1629. Barthélémy du Tremblay quant à lui avait commencé les peintures décoratives, terminées par son gendre
Germain Gissey, associé à Jean Bertrand et Robert Cammel. Les dernières peintures décoratives exécutées dans la
chapelle sont les tableaux ovales réalisés sous Louis XVI.

L'orgue de François-Henry Clicquot, toujours en place, fut réalisé en 1774.


La chapelle fut notamment le théâtre du mariage de Louis XV et Marie Leszczyńska en 1725, du baptême du prince
Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) en 1810 avec 24 autres enfants, et du mariage de Ferdinand-Philippe
d'Orléans avec Hélène de Mecklembourg-Schwerin le 30 mai 1837.

Vestibule du Fer-à-cheval
Le vestibule du Fer-à-cheval, ou « vestibule de la chapelle », situé au premier étage, présente un mobilier réalisé sous
le Second Empire et copiant l'ornementation des encadrements des trois portes en bois sculpté, qui datent en partie
du XVIIe siècle et desservent les différentes parties du château. Les vantaux en bois sculptés ont été réalisés par Jean
Gobert en 1639, tandis que le reste du décor de la pièce est dû à Jean-Baptiste-Louis Plantar (1833)[42] .
L'encadrement et la porte de la chapelle sont ornés de motifs religieux (anges, couronnes d'épines), la porte de la
terrasse est décorée de trophées d'armes, de têtes de lions et de masques, et celle de la galerie François-Ier de motifs
militaires et de têtes d'Hercule.
Château de Fontainebleau 30

Appartements des Reines-mères et du Pape


L'aile des Reines-mères abrite les appartements des Reines-mères et du Pape. Elle a été édifiée entre 1558 et 1566.
Ces appartements, aménagés au XVIe siècle puis refaits au XVIIIe siècle après la reconstruction du pavillon d'angle,
doivent leur nom au séjour de Catherine de Médicis, de Marie de Médicis, d'Anne d'Autriche et du pape Pie VII (qui
y dormit en 1804, 1812 et 1814). Les appartements sont divisés en deux : les appartements dits « Louis XIII »,
habités par le Grand Dauphin puis Jacques II d'Angleterre, et ceux dits « Louis XV », habités notamment au
XVIIIe siècle par les tantes de Louis XVI, et par le comte de Provence (futur Louis XVIII) et son épouse à partir de
1770. La décoration et l'ameublement furent revus notamment sous le Second Empire, mais le décor de boiseries des
trois salles les plus importantes a été renouvelé dès 1644. L'équipe de menuisiers se composait de François
Moriceau, Guillaume Noyers, Pierre Dionis, Louis Torchebat, Jean Langlacé et Jean Adnet, et les peintres et doreurs
étaient Henri Champagne et Claude d'Hoey, tous sous la direction de l'architecte Jacques Le Mercier[43] .
Antichambre obscure
Cette petite pièce faisait office de salle d'attente. Elle possède un mobilier tendu de velours vert, datant du
Second Empire.
Salon des huissiers
D'abord salle des gardes, puis antichambre, cette pièce ne reçoit le nom de salon des huissiers qu'au
XIXe siècle. Les canapés et fauteuils de style Directoire, en bois peint par Jacob Frères sont recouverts de
tapisseries de Beauvais illustrant les arts et les sciences.
Salon des officiers
Ce salon de réception est orné de tapisseries des Gobelins représentant L'Évanouissement d'Esther d'après
Noël Coypel, et Joseph et ses frères d'après des cartons de Mignard, datés de 1687. Au-dessus de la porte,
deux tableaux de Pierre Mignard représentant des muses : Clio et Calliope, et Érato, Euterpe et Terpsichore.
Le mobilier se compose d'un ensemble du XVIIe siècle auquel s'ajoutent des copies du XIXe siècle dans le
style Louis XIV et Louis XV. Sur la cheminée est posée une pendule de style Louis XVI.
Salon de réception
Cette pièce, dite aussi « salon d'angle », est ornée d'une tapisserie des Gobelins de 1687 représentant Le
Parnasse d'après des cartons de Pierre Mignard. Sur la partie supérieure des murs et au-dessus des fenêtres
sont visibles six tableaux : Un vase de fleurs et deux paons et Un enfant, un tapis, et un vase de fleurs par
Pierre-Nicolas Huilliot, Une table avec un tapis brodé et Une figure de l'amour et un bouclier par Piat
Sauvage, Des fleurs et un ananas dans un vase de porphyre et Un vase d'or, une aiguière, un bassin et des
fleurs et fruits par Jean-Baptiste Belin. Le mobilier de style Louis XV et Second Empire fut livré par
Jeanselme.
Chambre du Pape
Le lit de cette chambre, agrandi pour la duchesse d'Orléans, est l'œuvre de Hauré, Sené et Régnier, fut réalisé
en 1787 pour Louis XVI au château de Saint-Cloud et servit à Napoléon aux Tuileries. Une commode, dite aux
faisceaux, en amarante, bois de rose, bronze doré et marbre blanc, fut réalisée en 1787 par Stöckel et
Benneman pour la salle du conseil du château de Compiègne.
Cabinet de toilette
Cette pièce fut décorée en 1784 de lambris dorés sculptés pour le comte de Provence. La commode porte
l'estampille de Riesener. Les fauteuils, exécutés vers 1770, sont attribués à Foliot et furent copiés par Sené.
Second cabinet de toilette
Cette pièce, toute en longueur, comporte des boiseries redessinées par Jacques-Ange Gabriel pour les filles de
Louis XV. Au centre de la pièce figure un portrait de Pie VII par Jacques-Louis David, réalisé en 1805.
Chambre à coucher d'apparat
Château de Fontainebleau 31

Cette ancienne chambre d'Anne d'Autriche possède un plafond et des lambris peints de grotesques
polychromes par Jean Cotelle. Sur les dessus-de-porte figurent le portrait d'Anne d'Autriche en Minerve et
celui de Marie-Thérèse d'Espagne en l'Abondance[44] , tous deux réalisés par Gilbert de Sève vers 1660. Aux
murs, deux tapisseries des Gobelins de la série du Triomphe des Dieux : Le Triomphe de Mars et Le Triomphe
de la Religion, sur des cartons de Noël Coypel d'après Jules Romain. Le mobilier se compose d'un ensemble
en noyer sculpté : un lit à colonnes, deux tables de nuit, deux commodes, une console, un canapé, six fauteuils,
six chaises, deux tabourets de pieds, livrés en 1860 par la maison Fourdinois. Le guéridon (œuvre du marbrier
italien Pietro Martinori) au centre de la salle, fut offert par Pie IX au prince impérial, son filleul, et fut présenté
à l'Exposition universelle de 1867. Le plateau circulaire est recouvert d'une mosaïque de marbres retrouvés sur
le mont Palatin. Au centre de la composition figure les armes du pape.
Le Gros salon
Ce salon de réception, ancienne antichambre d'Anne d'Autriche, est décoré d'un plafond sculpté qui était situé
auparavant dans la chambre de Henri II mais dont le décor fut déménagé par Anne d'Autriche et remonté par
André Gobert en 1659 et enrichit de dorures par Jean Dubois en 1662. Ambroise Perret l'avait décoré des
figures du soleil et des planètes en 1558. Il se compose de neuf compartiments dont sept sont ornés d'allégories
célestes. Le plafond possède également les armes d'Anne d'Autriche. Les murs sont ornés de tapisseries des
Gobelins illustrant la vie d'Alexandre le Grand d'après des cartons de Charles Le Brun. Le mobilier se
compose notamment de deux grandes consoles en bois doré à figures égyptiennes, réalisées en 1787 par le
menuisier Trompette et le sculpteur Butteaux. Le vase en porcelaine de Sèvres, dit « de Socibius », sur la
console, date de 1824 et fut réalisé d'après un antique. Son décor se rapporte aux arts et aux sciences.
Second salon des officiers
Cette pièce possède un plafond peint en camaïeu rehaussé d'or par Charles Errard, réalisé entre 1662 et 1664.
Les murs sont ornés de tapisseries de Beauvais. L'ameublement se compose notamment d'un cabinet en ébène
du XVIIe siècle, de vases en majolique d'Urbino, de sièges Premier Empire, et au centre d'une table en
palissandre réalisée pour la bibliothèque de Louis-Philippe aux Tuileries.

Galeries des Fastes et des Assiettes

Antichambre de la galerie des Fastes


Cette pièce, créée sous Napoléon III, est ornée de deux vases d'Achille
en porcelaine de Sèvres datés de 1866-1867 (l'un représente des
guerriers, l'autre des femmes entourées d'angelots) et conserve plusieurs
tableaux, dont une Danse de femmes dans un palais et un Péristyle d'un
palais en ruine réalisés par Jean Lemaire, ainsi que plusieurs tableaux
exécutés par Jean-Baptiste Oudry représentant les chiens de Louis XV :
Gredinet, Petite fille et Charlotte sur le premier, Turlu et Misse sur le
deuxième, Mignonne et Sylvie sur le troisième, et Lise et trois faisans sur
le dernier. Au centre est installé Un tambour et une épée, nature morte
peinte par Jeaurat de Bertry. L'antichambre est également ornée d'un
vitrail installé dans la baie centrale. Réalisé par le verrier Laurent
Charles Maréchal, ce vitrail intitulé L'Artiste a été réalisé pour
l'Exposition universelle de 1867 et a rejoint le château de Fontainebleau Antichambre de la galerie des Fastes
en 1869. Exposé depuis 1939, il a été installé dans l'antichambre en
1984[45] .
Château de Fontainebleau 32

Galerie des Fastes


Aménagée par Napoléon III en 1866 à l'emplacement d'un escalier et
d'un vestibule[46] , la galerie des Fastes (dont le plafond est décoré de
l'aigle impérial, peint par Alexandre Denuelle en 1866-1867[45] ) est
ornée de plusieurs tableaux illustrant l'histoire du château parmi lesquels
: Henri IV relevant Sully par Millin du Perreux (1819) ; La Reine
Christine et Monaldeschi par Adrienne Marie Louise
Grandpierre-Deverzy (1824) ; Le Baptême de Louis XIII à
Fontainebleau par Clément Boulanger (1834) ; Allégorie de la mort du
Dauphin par Lagrenée (1767) ; Rencontre de Napoléon Ier et du pape Pie
VII dans la forêt de Fontainebleau par Dunouy et Demarne (1808) ;
Cour ovale du château de Fontainebleau par Justin Ouvrie (1886) ; La
Justice et la Clémence par Lagrenée ; Fleurs et Fleurs et fruits par Jan
Galerie des Fastes van Dael ; Incendie du théâtre de Fontainebleau par Frédéric-Henri
Schopin (1856) ; Vue de la forêt de Fontainebleau par Hue (1892).

Galerie des Assiettes


Construite en 1840 à l'emplacement d'une ancienne terrasse, la galerie
des Assiettes (dite aussi « galerie des Fresques ») possède un plafond
orné de 21 peintures de l'atelier d'Ambroise Dubois réalisées vers 1600.
Celles-ci, représentant des divinités de la mythologie et des enfants
chasseurs, étaient initialement réalisées à l'huile sur plâtre et faisaient
partie du décor de la voûte de la galerie de Diane. Déposées sous
Napoléon Ier et transposées sur toile, elles furent amenées dans cette
galerie qui prit ainsi le nom de « galerie des Fresques ». La pièce fut
ornée sous Louis-Philippe de boiseries néo-Renaissance et de lambris
dans lesquels sont installés près de 128 assiettes en porcelaine de Sèvres
du Service historique de Fontainebleau illustrant l'histoire du château
(François Ier recevant Benvenuto Cellini en 1540 par Jean-Charles
Develly, Naissance de Philippe le Bel au château de Fontainebleau), la Galerie des Assiettes
forêt, le château à différentes époques, d'autres demeures royales ou
encore des lieux visités par Louis-Philippe pendant son premier exil (Amérique du Nord avec les chutes du
Niagara, Angleterre, Sicile). Le cabinet avec son coffret de plaque de porcelaine de Sèvres illustre quant à lui
le mariage du duc Ferdinand-Philippe d'Orléans avec Hélène de Mecklembourg-Schwerin (Accueil de la
Princesse, Mariage civil dans la salle de bal, Mariage catholique dans la chapelle de la Trinité, Mariage
protestant dans la salle des Colonnes), peint par Jean-Charles Develly[7] .
Château de Fontainebleau 33

Aile des Ministres


L'aile des Ministres, dite aussi « aile basse », a été bâtie à partir de 1530 et ferme la cour du Cheval-Blanc par le
nord. Construite dans le même appareil de brique et pierre que l'aile qui lui fait face, elle ne comporte toutefois qu'un
étage, ponctué de lucarnes à frontons curvilignes. Objet de restaurations et de restitutions successives jusqu'en 1878,
elle abrite aujourd'hui les services administratifs du château.

Vue générale de l'aile des Ministres

Aile de la galerie François-Ier

Galerie François-Ier

Construite entre 1528 et 1530, elle mesure environ 60 mètres de long et


6 mètres de large, et constituait autrefois un pont couvert jouissant
d'ouvertures des deux côtés. Le roi François Ier la fit édifier et décorer,
afin de relier ses appartements à la chapelle de la Trinité. Il en gardait
les clés et la faisait visiter à ses hôtes de marque. La galerie a été
confiée à l'Italien Rosso Fiorentino qui la décora de façon originale
avec des peintures, des lambris, des fresques et des stucs, de mars 1535
à mai 1537 pour les stucs, à partir de 1536 pour les fresques, et qui
l'acheva juste avant la visite de Charles Quint à la Noël 1539[7] . Les
er
Vue d'ensemble de la galerie François-I
boiseries en noyer sculpté sont l'œuvre du menuisier italien Francisco
Scibec de Carpi qui les réalisa dès 1535 avec des essences rares, mais
se tourna presque exclusivement vers le bois de noyer à partir de 1539, date à laquelle il exécute le parquet de la
galerie. Le plafond à caissons joue dans l'ensemble décoratif un rôle plutôt secondaire et affiche un style plutôt
classique. La galerie dessine un jeu de travées, rythmées par des ouvertures symétriques et de grands panneaux
peints. On retrouve partout le monogramme du roi. Les peintures représentent des récits de la mythologie
gréco-romaine et des allégories dont le sens nous échappe aujourd'hui (Marguerite d'Angoulême, sœur de François
Ier, admettait elle-même la complexité des thèmes et disait « lire en hébreu » sans explication annexe[7] ), mais qui
symbolisent probablement le bon gouvernement du roi et font l'éloge de François Ier. Une scène est consacrée à
l’éducation d'Achille par le centaure Chiron. Dans la travée centrale sont représentées deux scènes ovales : Danaé
(par Le Primatice) et La Nymphe de Fontainebleau (réalisée en 1860 d'après une œuvre du Rosso).
Château de Fontainebleau 34

À l'est, du côté du buste de François Ier, sont peintes des scènes


violentes : Défaite de Pavie, Captivité du roi à Madrid, Combat des
Centaures et des Lapithes (par Le Rosso), La Jeunesse et la Vieillesse,
La Destruction de la flotte grecque, etc. Sous la scène de Vénus et
l'Amour au bord d'un bassin (intitulée aussi Vénus frustrée ou encore
Vénus tentant de réveiller l'Amour endormi, tandis que Mars est parti
guerroyer, peinte par le Rosso) est représentée, dans un tableautin
réalisé en 1540, une vue du château de Fontainebleau représentant la
galerie François-Ier et la porte Dorée. Rosso est également l'auteur de
Galerie François-Ier, détail
La Vengeance de Nauplius, de La Mort d'Adonis, ou encore de scène
représentant Le Roi tenant une grenade, Le Sacrifice, et L'Ignorance
chassée. Il répand également le motif du cuir découpé qui fera école
par la suite.

À l'ouest sont notamment représentés Cléobis et Biton et Les Jumeaux


de Catane ainsi que certaines peintures allégoriques : l'une des plus
célèbres est celle de L'Éléphant au caparaçon ou L'Éléphant royal
(symbole de force, de sagacité, et de pérennité de la royauté) qui porte
le chiffre royal et représenterait le roi François Ier lui-même. À ses
pieds figurent trois allégories de l'air, de la terre et de l'eau (la foudre
représente Jupiter, le trident Neptune, et Cerbère Pluton, en référence
aux trois espaces sur lesquels règne François Ier), ainsi qu'une cigogne
qui symboliserait l'amour filial, celle-ci représentant la mère du roi, L'Élephant au caparaçon, Rosso Fiorentino,
Louise de Savoie. Sur les côtés sont peintes deux fresques sur le thème fresque, vers 1536

des enlèvements mythologiques : à droite Saturne déguisé en cheval


enlevant Philyre, et à gauche Jupiter, changé en taureau, enlevant Europe.

Appartements intérieurs de l'Empereur

Louis XVI fit dédoubler l'aile en 1786 en ajoutant des appartements, la


privant ainsi de son ouverture sur le jardin de Diane, mais faisant
réaliser de fausses portes-fenêtres pour garder un aspect symétrique.
Ces appartements sont occupés sous l'Empire par Napoléon Ier.
Chambre de Napoléon
La chambre de Napoléon a gardé l'essentiel de son décor Louis
XVI (boiseries, cheminée, décors des dessus-de-porte). Elle
servait en effet au XVIIIe siècle, de « cabinet à la poudre »
Chambre de l'Empereur.
(cabinet de toilette). Le décor fut enrichi pour l'empereur de
victoires, abeilles, chiffre impérial, et par des peintures en
grisaille d'or, réalisées par Simon-Frédéric Moench en 1811. Meublée en 1808-1809 dans le style Empire, avec
notamment deux fauteuils dits « paumier » (aux accoudoirs inégaux) par Jean-Baptiste Rode, qui est aussi
l'auteur du lit (sommé de La Noblesse et La Gloire, face à La Justice, et L'Abondance, il est recouvert comme
le reste du mobilier d'un velours chiné dont le fond de couleur prune a été retissé en jaune à la demande de
l'empereur, pour l'éclaircir) la pièce possède un tapis orné de trophées militaires tissé à Aubusson en 1809.
Château de Fontainebleau 35

Petite chambre à coucher


Ancien cabinet de travail de Louis XVI (dont subsistent la
cheminée, les dessus-de-porte et les boiseries), la petite chambre
à coucher des appartements de l'Empereur constituait en fait le
cabinet de travail de Napoléon, où il fit installer en 1811 un lit de
repos de camp en fer doré. La garniture des meubles et des
décors se compose d'un ensemble de soie verte, de brocart rouge,
de draperies « à la romaine » en brocart ponceau (rouge
Petite chambre à coucher
coquelicot) et or retissés et reposés de 1984 à 1995. Au centre de
la pièce a été installé un grand bureau mécanique de Jacob
Desmalter conçu pour Napoléon Ier. La peinture du plafond, réalisée en 1818 par Jean-Baptiste Regnault, a été
commandée par Louis XVIII et représente une allégorie des Bourbons de retour en France: La Clémence
royale arrêtant le cours de la Justice.

Salon de l'Abdication
Le mobilier Empire (mis en place en 1808) de ce salon
témoigne de l'abdication de Napoléon Ier, survenue le 6 avril
1814, et qui aurait eu lieu dans cette pièce. Il se compose
notamment d'un guéridon et d'un ensemble de chaises,
fauteuils et tabourets de pieds en bois dorés tendus de
brocart rouge et or à motif de lyres et de rosaces, réalisés par
Marcion, Jacob-Desmalter, et Thomire.

Passage des bains


Le passage des bains (dont le décor mural fut reconstitué en Le salon de l'Abdication.

1966) servait aussi de petite salle à manger, comme en


témoigne une petite table à abattant dite « à l'anglaise », réalisée par Jacob-Desmalter et livrée en 1810. Le
reste du mobilier se compose de deux fauteuils réalisés par Marcion en 1809 (rachetés en 1991) couverts en
gourgouran orange retissé à Lyon, de chaises de Marcion, d'une console de Jacob Frères, et de flambeaux de
Thomire réalisés en 1809. En outre, la pièce est ornée de six gravures: Vues de Milan par L. Radus et François
Bellemo, réalisées en 1807 et 1808[47] .

Salle de bains
La salle de bains de Napoléon Ier fut installée en 1806. Son décor mural de
style Empire fut reconstitué entre 1985 et 1988. Elle abrite notamment une
baignoire en cuivre étamé garnie de mousseline ainsi qu'un bain de pieds en
tôle vernie réalisé par la manufacture de Martel en 1806, et des sièges en
acajou.

Salle de bains
Château de Fontainebleau 36

Salon des aides de camps de l'Empereur


Cette salle était la pièce des cuves du roi en 1786, avant de
devenir l'antichambre d'Eugène de Beauharnais en 1804, puis le
salon des valets de chambre du roi en 1814, le cabinet du
secrétaire du roi en 1832, et le cabinet du secrétaire de
l'Empereur en 1855. La cheminée date de 1786, tandis que le
décor mural datant de 1808 a été reconstitué en 1987-1989. Cette
pièce, bien plus sobre que les précédentes, possède un mobilier
Salon des aides de camps de l'Empereur
installé en 1806, se composant entre autres d'un canapé et de huit
sièges en bois peint de blanc, réalisés par Boulard, couverts de
tapisserie de Beauvais réalisée pour le salon du prince Borghèse au Petit Trianon en 1805. Les encoignures ont
été réalisées par Levasseur pour les tantes de Louis XVI au château de Bellevue. Le reste du décor se compose
d'un tapis moquette retissé en 1995 sur un modèle de la manufacture de Tournai, d'une console
Jacob-Desmalter (1805), d'un bureau Lerpsher (1807?), d'un lustre de style Empire, de bras de lumière et de
feux de style Louis XVI, de flambeaux réalisés par Galle en 1804, d'une pendule borne en marbre noir de
Leplaute (1806) et de deux gravures exécutées d'après Melling montrant des Vues de Constantinople[47] .

Antichambre de l'Empereur
Cette pièce, ancienne chambre de bains de Louis XVI, chambre
d'Eugène de Beauharnais en 1804, et cabinet topographique en
1805, devint antichambre en 1808, date à laquelle fut installé son
mobilier actuel, d'une grande simplicité. Son décor mural fut
modifié sous Louis-Philippe (dessus-de-porte) et Napoléon III.
En 1859 furent installés les deux grands tableaux, l'un de
Joseph-Marie Vien (Hector déterminant Pâris à prendre les
Antichambre de l'Empereur
armes, réalisé en 1783[48] ), l'autre de Nicolas Guy Brenet
(Dames romaines offrant leurs bijoux au Sénat, datant de 1785).
La pendule italienne à dix cadrans, achetée pour Napoléon Ier et installée dans l'antichambre, indique outre
l'heure, les jours de la semaine et leurs signes, le quantième, le mois, les phases de la lune et du soleil, les
équinoxes, les années bissextiles et les signes du zodiaque. Le reste du mobilier se compose de banquettes et
de tabourets d'antichambre de style Empire.

Appartement des Bains (détruit)


François Ier avait fait aménager, en 1534, au rez-de-chaussée de l'aile qui porte aujourd'hui son nom, un ensemble
composé de trois salles de bains et de quatre petits salons qui furent décorés de stucs, de grotesques et de fresques,
dont certaines étaient dues au Primatice. Ces pièces furent détruites en 1697 pour créer un nouvel appartement. Elles
ne sont connues que par des descriptions assez imparfaites[49] .

Petits appartements de Napoléon Ier


Les petits appartements de Napoléon Ier se situent à l'emplacement des anciens bains de François Ier, transformés
sous Louis XV en appartements privés réservés au roi, à Mme de Pompadour puis à Mme Du Barry. Ils furent
aménagés pour Napoléon Ier de 1808 à 1810. Les salles donnant sur le jardin de Diane comportent des boiseries de
style Louis XV et un mobilier de style Empire.
Antichambre de l'Empereur
Cette pièce constituait la première puis la seconde antichambre de Mme de Pompadour, avant de devenir la
première antichambre de Madame Élisabeth. Elle est meublée de sièges d'antichambre en bois peint, réalisés
Château de Fontainebleau 37

en 1810, et replacés en 1972.


Premier salon de l'Empereur
Cette pièce était la deuxième antichambre puis le cabinet de Mme de Pompadour. Elle devint en 1768 le
cabinet de Mme Du Barry, puis sa salle à manger en 1772. Sous le règne de Louis XVI, la pièce servit de salle
de billard à la princesse de Lamballe, puis de salle à manger en 1786, avant de devenir la seconde antichambre
de Madame Élisabeth en 1791. Enfin, elle fut l'antichambre du cardinal Fesh en 1804 avant d'être le premier
salon de l'Empereur. Les boiseries datent du XVIIIe siècle, tandis que les glaces furent posées en 1863. La
pièce a néanmoins perdu beaucoup de son décor Empire, dont subsiste un guéridon réalisé par
Jacob-Desmalter en 1810 et des bras de lumières et feux de Thomire, réalisés également en 1810. Le reste du
mobilier se compose de sièges en bois peint couverts de tapisseries provenant des Tuileries, d'une pendule
Louis XVI représentant Vénus et l'Amour et deux flambeaux.
Deuxième salon de l'Empereur
Cette pièce était le second salon de la princesse de Lamballe en 1786, et le salon du cardinal Fesh en 1804. Ce
salon, aux boiseries réalisées en 1862, est orné de plusieurs tableaux de François Boucher (Jupiter et Callisto,
Amynthe et Sylvie), Noël Coypel (Bacchus et Ariane), Clément Belle (Psyché et l'Amour endormi) ou encore
Joseph-Marie Vien (Enfants jouant avec des cygnes). Le mobilier a été installé en 1810 : sièges en bois doré
tendus de velours vert ciselé dont des chaises de Brion, un tapis réalisé par Bellanger, un guéridon de
Jacob-Desmalter, des bras de lumières, flambeaux, et feux de Thomire, des consoles en bois doré à figures
réalisées en 1808 et 1810 par Marcion, un lustre de Chaumont de 1809, et une pendule créée par Leplaute en
1810, avec du marbre précieux issu de la manufacture du Buen Retiro datant de 1790 et offert à l'Empereur en
1808.
Chambre de Méneval
Cette pièce, d'apparence modeste et basse de plafond, fut aménagée à l'emplacement du cabinet du jeu du roi
(de 1769 à 1782), puis salon de la princesse de Lamballe (de 1782 à 1787) puis pièces dévolues aux
domestiques de Madame Élisabeth (en 1791), puis logement du géographe Bacler d'Albe (en 1807), avant de
devenir la chambre du secrétaire de Napoléon Ier, le baron de Méneval. Son mobilier très simple, reconstitué
en 1976 à l'aide du mobilier décrit dans un inventaire de 1810[50] , se compose entre autres d'un lit encastré
dans le mur.
Garde-robe de l'Empereur
Cette pièce est notamment meublée d'un meuble-étagère de garde robe, réalisé en 1810 par Jacob-Desmalter,
et d'un siège de toilette en acajou dit « à la Shepherd », réalisé pour Madame Adélaïde[50] .
Pièce du gardien du Portefeuille
Cette pièce, ancien cabinet intérieur de Madame Élisabeth en 1791, et occupée par Haugel et Landoire (les
gardiens du Portefeuille de l'Empereur, qui se relayaient toutes les 24 heures dans cette pièce) à partir de 1810,
fut reconstituée en 1975[50] .
Chambre à coucher de l'Empereur
Cette pièce était la salle de billard de la princesse de Lamballe en 1786, avant de devenir la chambre de
Madame Élisabeth en 1791, puis la chambre du cardinal Fesch en 1804. L'alcôve fut supprimée en 1810,
tandis que fut installée la cheminée en brocatelle. Les boiseries datent de la fin du XVIIIe siècle. La pièce subit
une restauration générale en 1977. Le lit de cette pièce (installé dans cette pièce en 1810 après avoir été dans la
chambre de l'Empereur du premier étage, tout comme les sièges[50] ), en bois bronzé et doré, à figures
égyptiennes, coiffé de casques dorés et signé Jacob-Desmalter, a été utilisé par le pape Pie VII aux Tuileries en
1804. Il est entré à Fontainebleau en 1805. Le reste du mobilier se compose d'une bergère, de quatre fauteuils,
et de deux chaises attribuées à Jacob-Frères, d'un canapé réalisé en 1806 par Jacob-Desmalter, d'un paravent
tendu de velours chiné Louis XVI, posé sous le Premier Empire, d'un guéridon et d'un somno réalisé en 1810
Château de Fontainebleau 38

par Jacob-Desmalter, de feux de Thomire réalisés en 1810, d'un candélabre à vestales offert par Charles IV
d'Espagne, tout comme la pendule-autel en marbre, d'un tapis de pied par Bellanger (1810) et d'une commode
achetée en 1810 au marchand Rocheux, et installée à la place d'une commode en laque de Martin Carlin
(aujourd'hui au Louvre)[50] .
Pièce intermédiaire
Cet ancien cabinet du tour de Louis XVI (en 1786) puis cabinet du cardinal Fesch (en 1804), est orné de
boiseries de style Louis XV, remontées en 1786 après la destruction de l'ancien cabinet de retraite du roi en
1785, et décapées en 1863. Les dessus-de-porte sont des copies d'œuvres de Lancret, installées en 1839 et
envoyées au Louvre en 1889. La pièce fut remeublée pour Napoléon Ier en 1808 pour devenir son cabinet des
dépêches. Il ne subsiste de cet ancien ameublement que les feux à chiens bronzés[50] .
Bibliothèque
La bibliothèque des appartements a été aménagée en 1808 dans l'ancien salon des jeux de Louis XVI, et une
grande partie des décors de 1786 ont été préservés (des boiseries et le dessus-de-porte peints par Sauvage
notamment). Un escalier en colimaçon en bois permet d'accéder au premier étage. Le mobilier se compose
entre autres d'un grand bureau plat créé par Jacob Frères et acheté au général Moreau, et un canapé en bois
doré garni de satin broché, prévu initialement pour être installé dans la chambre de parade de l'impératrice. Les
ouvrages sont classés par ordre alphabétique (lettres en bronze sur la partie supérieure des bibliothèques). La
bibliothèque possédait à l'origine près de 4500 ouvrages, principalement concernant l'histoire, la géographie et
les sciences.
Bureau de l'Empereur (troisième pièce)
Le mobilier de cet ancien salon de billard du roi (en 1786) puis cabinet, fut reconstitué d'après un inventaire
réalisé en 1810.
Bureau de l'Empereur (deuxième pièce)
Cette salle servit de salle de billard à Louis XVI avant de devenir la salle de billard du grand Maréchal en
1804. Une partie du mobilier, issu de l'ancienne chambre de Madame Mère (aliéné en 1882 et donné par
madame Dumaine) fut installé en 1904. Ce mobilier se compose notamment d'un lit en acajou en bronze doré
exécuté par Jacob-Desmalter en 1806, d'une commode de Jacob Frères achetée en 1804, de bergères, fauteuils
et chaises en acajou réalisés par Marcion en 1806, d'un guéridon en acajou, et d'une pendule d'Apollon en
bronze doré achetée en 1806.
Bureau de l'Empereur (première pièce)
Cette pièce se trouve à l'emplacement des anciens bains de François Ier, et de la moitié de la salle à manger de
Louis XVI. La corniche de style Louis XVI a été complétée sous l'Empire, tandis que les cheminées ont été
posées en 1862, date à laquelle sont encastrées dans le mur plusieurs peintures : Concert d'oiseaux par Frans
Snyders, Oiseaux de proie s'abattant sur des canards sauvages dans un marais par Jan Fyt, Oiseaux et deux
lièvres anonyme, Perroquet, faisan blanc et spatule anonyme, douze toiles anonymes représentant des pigeons
et dix toiles anonymes représentant des faucons, ainsi que deux études : Canards et Aigles par Pieter Boel. Le
mobilier se compose notamment d'une chaise en acajou de Jacob Frères, d'un bureau à cylindre de
Jacob-Desmalter (1806) et de bras de lumière à une branche de Duverger (1808)[50] .
Antichambre du Col du cygne
Située à l'emplacement des étuves de François Ier, l'antichambre servit de pièce des buffets de Louis XVI. Elle
doit son nom à la fontaine en plomb doré qu'elle contient, représentant Un enfant jouant avec un cygne au
milieu des roseaux porté sur une coquille de marbre, réalisée en 1784 par le sculpteur Roland et le bronzier
Thomire. La pièce conserve également un service de porcelaine de Sèvres, au décor en camaïeu carmin à
guirlandes de fleurs et nœuds de ruban, utilisé sous Louis XV et Louis XVI[50] .
Cabinet topographique
Château de Fontainebleau 39

Ce cabinet, situé à l'emplacement de la salle à manger de Louis XVI, possède une corniche datant de cette
époque et complétée sous l'Empire. La pièce fut modifiée en 1862 (déplacement de la cheminée, création d'une
fausse porte). Meublée de trois grandes tables réalisées par Jacob-Desmalter en 1805, cette pièce servait à
l'Empereur pour préparer ses campagnes. La pendule géographique, œuvre d'Antide Janvier, indique l'heure
exacte dans chaque région de France. Créée pour Louis XVI en 1791, elle fut acquise par Napoléon Ier en
1806. Le reste du mobilier se compose notamment d'un bureau à cylindre Louis XVI attribué à Riesener, de
bras de lumière à flèches, d'un feu en bronze doré réalisé par Ravrio en 1808, d'un tapis de Bellanger datant de
1810 et modifié à la Restauration, de deux fauteuils en acajou à sphinges et incrustations de Jacob Frères, de
chaises en acajou et dossier grille de Jacob-Desmalter, et d'un fauteuil de bureau en acajou de Marcion datant
de 1806. Les cinq dessus-de-porte sont ornés de grisailles : trois furent réalisées par Sauvage en 1786, tandis
que les deux autres (Parque et Victoire) furent réalisées par Lussigny en 1810.

Aile des appartements royaux


L'aile dite des « appartements royaux » a été édifiée au XVIe siècle sur les traces de l'ancien château médiéval, dont
elle reprend le tracé ovoïde, autour de la cour Ovale. En 1565, Catherine de Médicis fait doubler le corps de bâtiment
jouxtant le jardin de Diane et multiplie ainsi le nombre d'appartements. Les intérieurs subiront diverses modifications
du XVIe au XIXe siècle.

Appartements de l'impératrice Joséphine


Situé au rez-de-chaussée de l'aile des appartements royaux, les appartements de Joséphine ont été aménagés pour elle
en 1808, à partir d'une suite de pièces aux lambris de style Louis XV. Ils furent occupés par l'impératrice
Marie-Louise à partir de 1810.
Salon d'étude de l'impératrice
Le salon d'étude à rotonde se situe sous la salle du conseil. Le mobilier de style Empire, ayant appartenu à
Marie-Louise, se compose notamment d'un métier à broder et de son chevalet, d'une table à dessiner de
Jacob-Desmalter, et d'une table écritoire. Le piano-forte a appartenu à Hortense de Beauharnais.
Boudoir
Ce boudoir, ou « cabinet de passage » est orné d'une tenture plissée en taffetas vert datant de 1808, et est
meublé d'une banquette d'alcôve et de chaises de Jacob-Desmalter (1808), ainsi que d'une lampe en albâtre à
col-de-cygne dorés, par Chaumont (1809)[51] .
Chambre de l'impératrice
Le mobilier de cette petite pièce se compose notamment d'un lit au couronnement singulier, agrandi en 1843
pour l'une des filles de Louis-Philippe et son époux, en soierie de Lyon blanche et bleu lapis broché d'or.
Salle de bains
À l'origine boudoir, cette pièce peut aussi être utilisée comme salle de bain. Elle peut en effet être transformée
grâce à un canapé dont l'estrade roulante cache une baignoire encastrée dans le sol. Le mobilier de cette salle
de bain se compose d'un secrétaire en bois d'if, d'un ensemble de sièges en gondole en bois doré, dont le
gourgouran en taffetas bleu ciel fut retissé à l'identique en 1977, d'une psyché et d'une table de toilette en
acajou orné de bronzes de Thomire. Derrière le canapé est aménagé un petit cabinet faisant office de
garde-robe.
Pièce de passage
Cette pièce de passage ou « de service », ancien grand cabinet (en 1754) puis cabinet particulier (1771) de
Madame Victoire, avant de devenir la chambre de la sous-gouvernante des Enfants de France (en 1783),
possède un décor refait en 1859. Elle est notamment meublée d'un guéridon de Jacob-Desmalter (1809), d'un
lustre en parasol chinois de Chaumont (1809), d'une commode en citronnier et amarante avec figure d'Isis
Château de Fontainebleau 40

incrustée de Jacob Frères, et d'un tapis de Bellanger (1809).


Salon des jeux
Le salon des jeux de l'impératrice, dit aussi « salon jaune », au mobilier et aux murs tendus de gros de Naples
jaune d'or brodé de soie d'amarante, présente également des meubles de style Empire avec plusieurs
réalisations de Jacob Desmalter et un grand tapis d'Aubusson à fond blanc. Cette pièce orientée au nord, avait
ainsi une faible luminosité que vient compenser la vivacité des coloris utilisés dans la décoration. Le problème
du manque de chaleur, quant à lui, est réglé par un système d'air chaud pulsé depuis la bouche de chaleur
percée derrière la console de bois doré. Les pilastres à l'arrière de la pièce sont en bronze pour diminuer le
risque d'incendies.
Salons de billard
Cette pièce possédait autrefois un billard, aujourd'hui disparu. L'ameublement se compose d'une table de jeux,
de chaises de joueurs, auxquelles s'ajoutent plusieurs « chaises-voyeuses ».

Appartements royaux
Passage entre la galerie François-Ier et la salle des Gardes
Ce passage a été créé en 1845 pour obtenir un accès direct entre les deux espaces, sans passer par les
appartements royaux[52] . Il a été orné de tableaux du XVIIème siècle: Amour sur des nuages (école Française
du XVIIe siècle), L'Équité et La Vigilance (tableaux de Coypel autrefois conservés aux Tuileries), Amours
tenant des fleurs et Amours pressant des raisins (tableaux de Damoiselet autrefois à Marly), Le Matin et Le
Soir (tableaux de Michel Corneille autrefois à Trianon)[53] .
Salle des Gardes
La salle des Gardes se trouve dans l'alignement de l'aile de la
Belle-Cheminée. Elle était initialement sobrement peinte et
ornée (par Ruggiero di Ruggieri en 1570), puisque seules les
poutres du plafond et la frise supérieure étaient décorées. Ses
ornements d'emblèmes militaires sont remaniés sous Louis XIII.
Elle sert de salle des gardes du roi aux XVIIe et XVIIIe siècles,
avant de devenir l'antichambre de l'Empereur en 1804, puis
Salle des Gardes
antichambre du roi en 1814, et enfin salle des Gardes en 1837[54]
. Le décor actuel a été réalisé en partie sous Louis-Philippe
(décor des murs, parquet reprenant les motifs du plafond) qui en avait fait un salon de réception avant que
Napoléon III la désigne comme salle à manger ordinaire. Le décor mural est de style Renaissance, et a été
réalisé par Charles Moench entre 1834 et 1836. Il représente des personnages historiques, accompagnés de
leurs armes, leur chiffre, et ceux de leur épouse, leur emblème, leur devise, atour de figures allégoriques. Ainsi
reconnait-on François Ier, Henri II, Antoine de Bourbon, Marie de Médicis, Henri IV, Louis XIII, Anne
d'Autriche, et la salamandre de François Ier remplaçant le portrait de Louis-Philippe[55] .
Château de Fontainebleau 41

La pièce possède une cheminée monumentale en marbre ornée


d'un buste de Henri IV réalisé en 1600, attribué à Mathieu
Jacquet, et qui ornait autrefois l'ancienne volière du jardin de
Diane. Il est encadré par des bas-reliefs évoquant des allégories
des Éléments et des Saisons réalisées par Bontemps en 1555 et
1556 pour la chambre d'Henri II au pavillon des Poëles. De part
et d'autre du buste sont installées les allégories de la Clémence et
de la Paix, provenant de la « belle cheminée » d'Henri IV
aujourd'hui détruite. Le reste de la cheminée, réalisé en 1836, est Vue de la salle des Gardes.

l'œuvre de Jean-Baptiste Plantar[56] .

Le parquet, réalisé par Poncet en 1837, comporte différentes essences de


bois[57] . Le mobilier de la pièce est resté dans son état du Second Empire : la
pièce abrite notamment un vase de la Renaissance, en porcelaine de Sèvres
réalisé en 1832 et représentant des scènes qui auraient eu lieu à Fontainebleau
: Léonard de Vinci peignant la Joconde devant François Ier et Benvenuto
Cellini sculptant Diane devant Diane de Poitiers, d'après des cartons d'Aimé
Chenavard, dans le style de Bernard Palissy[58] . Le reste du mobilier se
compose notamment d'une grande table de salle-à-manger circulaire, réalisée
vers 1800 et provenant de l'hôtel parisien du général Moreau, de pliants en
bois doré, réalisés par Rode en 1806 pour le premier salon de l'impératrice,
Vase « de la Renaissance »,
porcelaine de Sèvres, 1832.
d'un écran en bois doré d'époque Louis XVI, acquis en 1835, de lustres en
bronze dorés de style Boulle, réalisés par Chaumont pour l'exposition des
produits de l'industrie française de 1834, de neuf bras de style Boulle datant de
1837, et de feux en bronze doré de style du XVIIe siècle acquis en 1866[59] .

Escalier du roi
Construit en 1748-1749 à la demande de Louis XV et sous la
direction de Jacques-Ange Gabriel, l'escalier du roi (dit aussi
autrefois Chambre d'Alexandre et Antichambre de Madame de
Maintenon) se situe à l'emplacement des anciens appartements
de la duchesse d'Étampes. L'escalier est décoré de scènes de la
vie d'Alexandre le Grand réalisées entre 1541 et 1544 par Le
Primatice avec une inspiration évidente des œuvres de Raphaël.
Vue de l'escalier du roi
Les décors furent complétés à partir de 1570 par Niccolo
dell'Abate (après la construction de l'aile de la Belle-Cheminée),
puis en 1834 avec l'intervention du peintre Abel de Pujol. Ainsi sont visibles, du Primatice : Alexandre
domptant Bucéphale, Le Mariage d'Alexandre et Roxane, Alexandre épargnant Timoclée, de Niccolo
dell'Abate : Alexandre fait serrer dans un coffret les œuvres d'Homère, et Thalestris monte dans le lit
d'Alexandre, et d'Abel de Pujol : Alexandre tranchant le noeud gordien, Le Banquet de Persépolis (d'après une
gravure de Florentin), et Apelle peignant Alexandre et Campaspe (d'après une gravure de Davent)[60] . La
haute bordure de l'escalier est ponctuée d'une série de caryatides aux corps très étirés, de putti, de cuires
découpés, de guirlandes de fruits, de têtes de boucs, et de satyres en stucs, œuvres du Primatice[61] . C'est lors
de la transformation de la pièce en escalier, en 1748, que les fresques et certains stucs sont déposés avant d'être
réinstallés par le sculpteur Verberckt. La rampe d'escalier, en fer forgé, a été exécutée par le serrurier Parent
d'après des dessins de Gabriel[62] . Le plafond, illustrant L'Apothéose d'Alexandre, peint par Abel de Pujol en
Château de Fontainebleau 42

1834, est surélevé entre 1836 et 1837, et de nouvelles voussures ornées sont ajoutées par le sculpteur sur
carton-pierre Huber et par le peintre Moench, qui créent des portraits en camaïeu bronzé de Louis VII, Louis
IX, François Ier, Henri II, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, et Napoléon, auxquels il faut rajouter ceux de
Louis-Philippe et Marie-Amélie (qui ont disparu en 1848)[63] . La pièce est de nouveau restaurée entre 1962 et
1964.

Alexandre domptant Bucéphale Apelle peignant Alexandre et Canpaspe


Le Primatice, XVIe siècle Abel de Pujol, XIXe siècle

Rotonde
Cette petite pièce circulaire voûtée, accolée à l'escalier du roi, conserve une statue en marbre représentant une
allégorie de La Nature, réalisée par Nicolo Pericoli dit Tribolo, commandée par François Ier en 1529 pour
servir de support à une vasque, ce qui explique ses bras levés. Le vocabulaire décoratif de cette statue s'inspire
de la statuaire grecque ancienne (la profusion des poitrines évoquant la fertilité se retrouve dans des
représentations primitives de la déesse Artémis). Le décor a été exécuté en 1836, tandis que le lampadaire
néo-Renaissance de la pièce a été réalisé en 1840[64] .
Salle du Buffet
La salle du Buffet, dite aussi « première salle saint Louis », s'ouvre par une large arcade créée en 1757 (pour
permettre l'aménagement des deux pièces en une grande salle à manger) sur la chambre du roi. Elle est d'abord
la salle puis l'antichambre du roi (salle du Buffet au XVIIIe siècle), première antichambre du roi en 1757 (avec
la deuxième salle saint Louis qui est aujourd'hui le salon du donjon), salon des pages en 1807, salle des gardes
en 1814, et reçoit son nom de première salle saint Louis en 1837[65] . Si l'arcade et les boiseries datent de
1757, l'essentiel du décor fut réalisé sous Louis-Philippe : en 1836 fut installé le plafond en carton pierre doré,
par Huber (d'après des boiseries d'époque Louis XIV à Versailles), et le haut des murs fut orné de cinq
tableaux d'Ambroise Dubois et François-André Vincent. Le mobilier, resté intact depuis Napoléon III, se
compose d'éléments de style Louis XIV et Louis XV : l'objet le plus marquant est une pendule attribuée à
Boulle et ses fils, datant de 1725, installée en 1837 et représentant le char d'Apollon. À Chantilly en 1740, elle
est envoyée au palais du Luxembourg sous le Directoire, avant d'être donnée à Louis-Philippe par la chambre
des Pairs en 1835, et d'intégrer ainsi les collections de Fontainebleau en 1837[66] . La salle du Buffet présente
également des sièges en bois noir de style Louis XIV, en bois de Fourdinois recouverts de tapis de la
Savonnerie (à fonds bleus ornés de bouquets de fleurs, d'après des cartons de Chabal-Dussurgey et
Godefroy)[67] . La pièce possède aussi deux portraits de Louis XV (d'après Van Loo, 1773) et Henri IV
(d'après Pourbus le jeune, 1777) en tapisserie des Gobelins réalisés au XVIIIe siècle (atelier Cozette), ainsi que
quatre tableaux d'enfants provenant de Marly, réalisés par Florentin Damoiselet et Pierre Poisson entre 1684 et
1686[68] .
Château de Fontainebleau 43

Salon du Donjon
Installé dans les vestiges du château médiéval, le salon du
Donjon, autrefois appelée chambre de la « grosse vieille tour »,
appelée parfois « chambre Saint-Louis » ou encore « chambre
François-Ier » faisant office de « chambre du roi » du moyen-âge
au XVIe siècle. Antichambre du roi aux XVIIe et XVIIIe siècles,
elle devient première antichambre du roi en 1737, date à laquelle
elle sert aussi de salle à manger. Elle devient le salon des
Salon du Donjon, vu depuis le salon du Buffet
Officiers de la maison de l'Empereur en 1804, avant d'être
baptisée « salle Saint-Louis » en 1814, et de devenir la deuxième
salle Saint-Louis en 1837[69] . Il s'agit de la plus ancienne salle du château. Des travaux y ont été menés en
1757, date du percement d'une grande arcade menant à la salle du Buffet. Des modifications sont apportées
aux boiseries, au plafond, et au chambranle de la cheminée[70] . Cette cheminée, en marbre du Languedoc, est
ornée sur son manteau d'un bas-relief équestre représentant Henri IV, réalisé vers 1600 par Matthieu Jacquet,
issu de l'ancienne « Belle-Cheminée » et installé ici sous Louis-Philippe, lors des travaux de 1836 (date à
laquelle le plafond a été modifié une nouvelle fois)[71] . Dix tableaux exposés au mur, où figurent des enfants,
proviennent du château de Marly[72] . Cinq tableaux exécutés par François-André Vincent dans les années
1783-1787 et installés en 1836, représentent des scènes de la vie d'Henri IV (Gabrielle d'Estrées évanouie,
Henri IV relevant Sully, Henri IV soupant chez le meunier Michaut, Henri IV rencontrant Sully blessé, Les
Adieux de Henri IV à Gabrielle d'Estrées à son départ pour l'armée)[73] . Le mobilier a gardé ici son état du
Second Empire : on peut par exemple noter des feux en bronze patiné représentant Vénus et Adonis, sur un
modèle de la Renaissance (acquis en 1860)[74] .

Passage
Un passage, situé entre le salon du Donjon et le salon Louis XIII, est orné à son plafond de Trois Amours sur
des nuages, peinture de l'école française du XVIIème siècle[75] .
Salon Louis-XIII
Cette pièce dite « chambre Ovale », « cabinet du roi » (sous
Henri IV) ou encore « salon Louis-XIII » rappelle la naissance de
Louis XIII dans cette pièce le 27 septembre 1601, symbolisée
par l'Amour chevauchant un dauphin sur le caisson du plafond,
peint par Ambroise Dubois, et entouré à gauche d'Apollon et de
Diane, et à droite d'Hercule et de Déjanire[76] . Cette pièce servit
de seconde antichambre du roi à partir de 1737, sate à laquelle
Salon Louis-XIII, ou « chambre Ovale »
elle prend le nom de "Cabinet de Théagène", ou encore de "l'Oeil
de Boeuf". Elle devient le salon des Grands Dignitaires en 1804,
puis salon des Nobles en 1814, avant d'être baptisée définitivement "Salon Louis XIII" en 1837[77] . Onze
tableaux d'Ambroise Dubois, ayant pour thème Les Amours de Théagène et de Chariclée, datant de 1610, sont
disposés au-dessus d'un décor de lambris peints de fruits et de fleurs. Ainsi se distinguent Le Sacrifice, Le
songe de Calasiris, Le médecin Acestinus examine Chariclée, Entrevue de Calasiris et Chariclée, Théagène
enlève Chariclée, Le serment de Théagène, Embarquement de Théagène et Chariclée pour l'Egypte, Chariclée
et Théagène blessés sur les rivages de l'Egypte, Théagène et Chariclée prisonniers des brigands, Théagène
revient sur l'île des Pâtres à la recherche de Chariclée, Théagène et Chariclée dans la caverne[78] . Cet
ensemble est l'une des plus belle série peinte de la seconde école de Fontainebleau, et l'un des plus beaux
ensembles conservés du peintre Ambroise Dubois, grande figure de la peinture française du tournant des
Château de Fontainebleau 44

XVIème et XVIIème siècle. Henri IV fit décorer les murs de petits paysages antiques et fantastiques peints par
Paul Bril, de part et d'autre de bouquets, de figures en camaïeu, de fleurs sur fond or, et des chiffres de Henri
IV et de Marie de Médicis, ainsi que ceux de Louis XIII, de Gaston d'Orléans, et le S barré de Henri IV (signe
cryptique signifiant constance et fermeté)[79] . Le miroir encastré dans les boiseries a été installé par Duban en
1849[80] .
L'ameublement se compose notamment d'un ensemble de sièges Louis
XIV (un canapé, dix fauteuils, un tabouret de pied), de fauteuils
« meublant » de style Louis XV, de chaises légères en bois doré datant
du Second Empire (réalisées par Souty en 1858)[81] , de six chaises
blanches de Chiavari, d'une table en hêtre signée Fourdinois (1860),
d'une table de famille de style Boulle, réalisée par Jacob-Desmalter en
1840, d'une console en bois doré du XVIIème siècle, d'une console en
pâte dorée de style Louis XIV présentée lors de l'exposition des
produits de l'industrie française de 1839[82] . Le salon conserve
également plusieurs objets d'art, comme un groupe en bronze réalisé
par P.J Mène en 1861 intitulé La Prise du renard, chasse en Écosse, un
coffret en ivoire allemand réalisé dans la première moitié du XVIIème
siècle, et d'un vase émaillé évoquant Les Saisons, par Gobert
(manufacture de Sèvres), au Second Empire[83] . Enfin, la pièce est
éclairée par des lustres du XVIIIème siècle, onze bras de lumière de
Salon Louis XIII, détail de l'ammeublement.
style Renaissance, réalisée en 1837 (Chaumont), d'un flambeau couvert
de Vermeil, réalisé par Biennais en 1809, et de feux ornés d'enfants
tritons, exécutés en 1836 (Chaumont)[84] .

Salon François-Ier
Le salon François-Ier est nommé parfois « chambre de la reine
Éléonore » à partir de 1530 ou « antichambre de la reine » dès
1565, avant de devenir salle du grand couvert de la reine et salle
de spectacle aux XVIIème et XVIIIème siècle. Elle devint par la
suite la salle à manger de Napoléon Ier (en 1804) puis servit de
salon de réception sous Louis-Philippe (elle est rebaptisée salon
er
François Ier en 1837)[85] . Seule la cheminée (réalisée entre 1535
Salon François I
et 1537, ornée de stucs et de fresques inspirées directement du
décor du palais du Té, avec un médaillon peint représentant Le
Mariage de Vénus et Adonis d'après Jules Romain) et le plafond restauré au XIXe siècle conservent les décors
du Primatice (réalisés entre 1534 et 1537) qui ornaient auparavant la pièce[86] . Les murs sont ornés à leurs
lambris bas du chiffre et de l'emblème d'Anne d'Autriche (le Pélican), réalisés vers 1644. Ils sont également
habillés d'un ensemble de tapisseries des Gobelins du XVIIe siècle issues de la série des Chasses de
Maximilien, d'après une célèbre tenture flamande du XVIe siècle réalisée par Van Orley, aujourd'hui au
Louvre[87] . Les dessus-de-portes ont été réalisés par Blanchin en 1861. Le sol de la salle est recouvert d'un
vaste tapis de la Savonnerie (il ne subsiste ici que les parties latérales), d'époque Restauration, réalisé d'après
des dessins de Jean-Démosthène Dugourc en 1818 pour la salle du trône des Tuileries[88] .
Château de Fontainebleau 45

L'ammeublement se compose notamment de sièges en bois doré de


style Louis XIV, recouverts en tapisserie de Beauvais à fond rose,
et de dessins "byzantins", livrés en 1852, et dont le bois est
attribué à Fourdinois. On note également un cabinet dit "de
l'Odyssée", en ébène sculpté, datant de la première moitié du
XVIIème siècle, et décoré pour son intérieur d'après des gravures
de Théodore Van Thulden, exécutées elles-mêmes d'après les
décors du Primatice dans la Galerie d'Ulysse, et illustrant
l'Odyssée[89] . On peut également y admirer le cabinet dit "des
Vue du salon François Ier.
Caryatides", en ébène sculpté, réalisé aussi dans la première moitié
du XVIIème siècle, mais restauré et remanié au XIXème siècle[90]
. Le reste du mobilier se compose de deux bas d'armoire de style Boulle, réalisées par Jacob-Desmalter en 1839,
d'une table en bois doré de style Louis XIV, réalisée par Cruchet en 1860, d'après des dessins de l'architecte
Ruprich-Robert pour le salon d'Apollon aux Tuileries[91] . Le salon conserve également une coupe en porcelaine de
la fabrique d'Adolphe Hache et Pépin Le Halleur à Vierzon, réalisée au Second Empire, deux vases en porphyre
italiens du XVIIème siècle (ayant appartenu à la collection de Louis XIV), de vases en nacelle de porphyre rouge,
monté en bronze doré, réalisés en 1770 dans le style Transition, et de vases en nacelles en marbre vert, montés en
bronze doré, d'époque Louis XVI[92] . La pièce est éclairée de lustres du XVIIIème siècle, de sept bras de lumière de
style Renaissance exécutées en 1840 et de feux à chimères réalisées en 1837 (Chaumont)[93] .

Salon des Tapisseries


Longtemps salle de la Reine et salle des Gardes de la reine (au
XVIème siècle), puis première antichambre de la reine à partir
de 1768, cette pièce devint le premier salon de l'impératrice en
1804, de nouveau salle des Gardes de la reine en 1814, et fut
transformée en salon de réception sous Louis-Philippe[94] . Elle
prend son nom actuel en 1837, lorsqu'elle est tendue de
tapisseries, remplacées au Second Empire. Les tapisseries de la
Salon des Tapisseries
première moitié du XVIIe siècle décorant le salon représentent
l'Histoire de Psyché et proviennent d'ateliers parisiens, d'après
un modèle créé dans l'entourage de Raphaël. Ainsi sont illustrées La Toilette de Psyché, Psyché est portée sur
la montagne, La vieille raconte l'histoire de Psyché et Le Repas de Psyché. La cheminée date de 1731.
Château de Fontainebleau 46

Le plafond, en sapin du Nord, a été exécuté par Poncet en 1835,


dans le style Renaissance[95] . L'essentiel du mobilier a été
installé au Second-Empire. La pièce conserve deux bas d'armoire
de style Boulle associant l'écaille, le cuivre, et l'ébène, réalisés
par Jacob-Desmalter en 1839. Au centre de la pièce figurent un
bureau et une table de famille réalisés par Jacob-Desmalter en
1840. Le tapis de pied, d'époque Restauration, provient de la
manufacture de la Savonnerie, et a été tissé pour le salon bleu de
l'appartement du roi aux Tuileries, d'après des dessins de
Saint-Ange, en 1817[96] . La pièce est éclairée d'un lustre du
XVIIIème siècle, de candélabres en forme de vase d'époque
Louis XVI, de deux paires de candélabres de style Louis XVI
réalisés quant à eux sous Napoléon III, de feux en bronze doré
Salon des Tapisseries, détail de la table. d'époque Louis XVI. La pièce abrite également une pendule
Boulle du XVIIIème siècle, et une coupe émaillée par Gobert,
provenant de la manufacture de Sèvres, datée du Second Empire[97] .

Antichambre de l'impératrice
Cette pièce constituait autrefois la salle des Gardes de la reine depuis 1768 et était aménagée sur
l'emplacement de l'ancien escalier de la reine (qui datait du XVIème siècle). Devenue antichambre en 1804,
son décor fut enrichi sous Louis-Philippe par un nouveau plafond et de nouvelles boiseries (1835)[98] . Elle est
décorée de tapisseries des Gobelins du XVIIe siècle illustrant les saisons, d'après Le Brun (L'Automne et le
château de Saint-Germain, avec le roi à la chasse ; L'Hiver et le Louvre avec un ballet ; L'Été et le château de
Fontainebleau avec l'étang). Le sobre mobilier se compose d'un ensemble Second Empire installé pour
l'impératrice Eugénie (reconstitué en 1979 et 1980)[99] , dont deux divans et quatre chaises en bois recouvert
de velours vert, rappelant le modèle anglais, un lustre du XVIIIe siècle, ainsi qu'une console et un bureau en
chêne sculptés, réalisés par Fourdinois en 1865. La pièce est également ornée de deux vases en émail aux
inspirations indiennes, œuvres de la manufacture de Sèvres du Second Empire, de deux bras de Chaumont
(1841) réalisés à l'origine pour la galerie des Fresques, d'un cartel de style Boulle surmonté d'une Renommée,
et d'une statuette représentant une Baigneuse en marbre blanc, copiée d'après l'antique[100] .
Salon Blanc
Le salon Blanc, ou « petit salon de la reine » ayant servi à Marie
de Médicis (et décoré pour l'occasion par Ambroise Dubois de
scènes illustrant l'Histoire de Tancrède et Clorinde, tirées de La
Jérusalem délivrée du Tasse), divisé vers 1730 et habité par la
suite par Marie-Amélie (comme petit salon) puis par les dames
de l'impératrice Eugénie (à partir de 1853)[101] , a été décoré en
1835 à partir d'éléments anciens (les boiseries sont de style Louis Le salon blanc, détail.
XV, la cheminée ornée de bronze est de style Louis XVI et avait
été installée en 1805 dans l'appartement de Madame Mère)[102] .
Château de Fontainebleau 47

Le salon est meublé dans le style du Consulat, et fut installé sous


Louis-Philippe (reconstitué en 1977) avec des sièges en bois
dorés (recouverts d'un lampas broché à fond vert orné de roses et
d'abeilles) réalisés par la maison Sériziat de Lyon, un canapé
(provenant du salon de Mars à Saint-Cloud), des fauteuils et des
chaises de Jacob Frères provenant du salon des Princes du
château de Saint-Cloud, une jardinière en bronze de Thomire
(livrée en 1812), une console en acajou et des chimères en bois
Le salon blanc bronzé et doré réalisés par Jacob-Desmalter en 1804[103] , un
écran réalisé par Marcion pour Monte Cavallo en 1813, un
tabouret de pied de style Empire, un guéridon en bronze doré d'époque Louis XVI. Sur la cheminée est
installée une pendule en biscuit de Sèvres ornée de représentations des trois Grâces, par Chaudet (1810)[104] .
La pièce conserve également des Vases de Sèvres à fond bleu au décor d'or et de platine, d'époque
Louis-Philippe. La pièce est éclairée d'un lustre du XVIIIème siècle, de bras de lumière ornés d'enfants réalisés
par Thomire en 1810, et de feux d'époque Louis XVI[105] .

Grand salon de l'impératrice


Le Grand salon, dit aussi « salon des jeux » et ancien « Grand
cabinet de la reine », fait alterner le mobilier de style Louis XVI
(commodes de Stöckel et Beneman, sièges recouverts de satin
peint, tapis de la Savonnerie) et le mobilier Empire (sièges et
consoles par Jacob-Desmalter, table dite « des Saisons » en
porcelaine de Sèvres peinte par Georget en 1806-1807, tapis
retissé sur un modèle ancien). Le plafond, œuvre de Jean Simon
Grand salon de l'Impératrice.
Berthélemy, représente Minerve couronnant les Muses. Les murs
sont ornés de motifs pompéiens, dans le plus pur style
néo-classique, réalisé en 1786 par l'architecte Pierre Rousseau. Sur ses dessins, les peintres Michel-Hubert
Bourgois et Jacques-Louis-François Touzé réalisèrent les décors. Les dessus-de-porte sont l'œuvre de Piat
Sauvage, et les motifs sculptés de Philippe-Laurent Roland. Les lustres de cristal anglais sont des prises de
guerre de Napoléon Ier en 1805.

Chambre de l'impératrice
Cette pièce abrite la chambre à coucher de la reine depuis le
XVIe siècle, et c'est là qu'est né le Grand dauphin, fils de Louis
XIV et Marie-Thérèse, le 1er novembre 1661. Cette pièce est
surnommée ainsi la « chambre des six Marie », en référence aux
différentes souveraines qui l'ont utilisée (Marie de Médicis,
Marie-Thérèse d'Espagne, Marie Leszczyńska, Marie-Antoinette,
Marie-Louise de Habsbourg, Marie-Amélie). La pièce a été La chambre de l'impératrice
réaménagée pour Joséphine entre 1805 et 1807, avant d'être
habitée pour la dernière fois par l'impératrice Eugénie[106] .

Le mobilier de la chambre se compose d'un lit à baldaquin (réalisé en 1787 pour Marie-Antoinette par Hauré Sené et
Laurent, en bois de noyer et tilleul doré, en seulement trois mois et livré à Fontainebleau le 30 octobre 1787, orné de
guirlandes dorées et d'un lampas broché
Château de Fontainebleau 48

acheté en 1790 par le Garde-meuble à la faillite du fabricant lyonnais


Gaudin et brodé par la veuve Baudoin[7] ) entouré d'une balustrade
dorée recouverte de velours vert ; des fauteuils d'apparat attribués à
Jacob Frères et des commodes de Stöckel et Beneman datant de 1786
ainsi que des tabourets de Jacob-Desmalter. La chambre présente
également un ensemble de vases en porcelaine de Sèvres.

La partie principale du plafond en bois peint et doré a été réalisée en


1644 pour la reine-mère Anne d'Autriche (remanié en 1747 par
Guillaume Noyers et Jacques-Ange Gabriel, composé d'un médaillon
principal circulaire à compartiments rayonnant d'où pend le lustre,
cantonné de quatre autres médaillons décorés aux armes de France et
de Navarre, ornés de cordelières de veuve en hommage à Anne
d'Autriche), les boiseries, le plafond de l'alcôve (au-dessus du lit figure
un dôme correspondant à l'agrandissement de la chambre sous Louis
XV, orné de fleurs de lys et du chiffre « M » de la reine), le trumeau de
glace, une partie des lambris et la cheminée de marbre pour Marie
Leszczyńska en 1746 et 1747, et les portes peintes en faux acajou en Chambre de l'impératrice : détail du lit
styles arabesques ainsi que les dessus-de-porte en trompe l'œil imitant
des bas-reliefs pour Marie-Antoinette en 1787. La soierie des murs brochée et chenillée a été retissée sur le modèle
ancien exécuté à Lyon à la fin du règne de Louis XVI. Réalisée par Philibert de La Salle, aux décors dits de la
« Perdrix blanche »[106] , elle a été retissée avec les soieries du lit en 1970 et la passementerie refaite entre 1978 et
1986. Il aura fallu près de vingt ans de recherches à la maison Tassinari et Chatel de Lyon pour retrouver cette
technique sophistiquée.

Boudoir de la reine
Aménagé par Richard Mique pour Marie-Antoinette entre 1776
et 1777, le boudoir de la reine est décoré de boiseries peintes
dans le goût turc par Bourgois et Touzé sur les dessins de
l'architecte Rousseau, qui ornent les murs de motifs pompéiens
sur fond d'or blanc[106] , et d'un plafond réalisé par Berthélemy
illustrant L'Aurore. Les quatre portes de la pièce sont surmontées
d'une corniche dorée portant des personnages en stuc. La pièce a
été réaménagée en petite chambre à coucher de l'impératrice
Joséphine en 1806 et redécorée avec un mobilier en acajou et
bronze doré estampillé Jacob-Desmalter. La pièce est meublée
d'un secrétaire, à cylindre d'une table à ouvrage en acier, bronze
doré et marqueterie de nacre[106] réalisés par Jean-Henri
Riesener en 1786, d'un lit, d'une chaise longue, d'une paire de
bergères, de quatre chaises, d'un tabouret de pied et d'un écran de
cheminée. Les garnitures sont en velours blanc lamé or et en
Boudoir de la Reine
gros de Tours jaune broché or[107] . Le parquet en acajou de
différentes teintes est au chiffre de la reine[106] , et a été posé en
1787 par Pierre Molitor.
Château de Fontainebleau 49

Salle du trône
Cette ancienne chambre à coucher du roi de Henri IV à Louis
XVI a été transformée en salle du trône par Napoléon Ier en
1808. Le décor mural de la salle fut harmonisé au XVIIIe siècle à
partir d'éléments anciens : lors des agrandissements réalisés entre
1752 et 1754, certains éléments furent remaniés par
Jacques-Ange Gabriel (deux portes à côté de la cheminée) et
d'autres créés de toute pièce dans le style rocaille (panneaux de
boiseries chantournés, en face du trône). Au-dessus de la
La salle du Trône
cheminée figure un portrait en pied de Louis XIII, issu de
l'atelier de Philippe de Champaigne, qui fut placé ici en 1837 sur
le modèle de celui existant durant l'Ancien Régime et qui fut brûlé à la Révolution. Napoléon y avait placé son
propre portrait réalisé par Robert Lefèvre. Le trône, sous un dais rouge et bleu brodé de 350 abeilles en fil d'or
par Picot en 1808, encadré par deux enseignes, est l'œuvre de Jacob-Desmalter. Prévu initialement pour être
installé à Saint-Cloud, il entra finalement à Fontainebleau en 1808. Le reste du mobilier se compose
d'éléments de style Empire (consoles, candélabres) exécutés d'après les dessins de Percier et Fontaine par
Jacob-Desmalter, et de sièges pliants de style Louis XVI. La partie centrale du plafond date du XVIIe siècle (la
massue représentée sur le motif symbolise la lutte contre l'hérésie), tandis que la partie située au-dessus du
trône date du début du XVIIIe siècle.

Cabinet des dépêches


Ce petit cabinet (ancienne pièce du premier valet de chambre du roi), situé entre la salle du trône et la salle du
conseil, orné de boiseries rehaussées d'or et de panneaux peints de motifs floraux et d'oiseaux par Alexis
Peyrotte en 1753, possède une petite cheminée de marbre rouge où les dépêches n'ayant pas besoin d'être
archivées étaient systématiquement brûlées[108] .
Salle du conseil
Incorporée dans les appartements Renaissance, devenue cabinet
du conseil en 1737, achevée en 1753, la salle possède néanmoins
un hémicycle qui fut ajouté en 1773 (orné d'une Gloire entourée
d'enfants par Lagernée Le Jeune) permettant ainsi un gain
d'espace original. La pièce est décorée dans le style Louis XV :
le plafond à caissons possède cinq tableaux, les quatre premiers
aux angles représentent chacun un groupe d'enfant symbolisant
Salle du Conseil
une saison, le cinquième au centre Phébus vainqueur de la Nuit,
tous peints par François Boucher. Les lambris sont ornés de
figures allégoriques peintes en alternance par Carle Van Loo (La Guerre[109] , La Terre[110] , La Valeur[111] ,
réalisées entre 1751 et 1753) et Jean-Baptiste Pierre en camaïeu de rose et bleu (la Force, la Justice, la
Clémence, la Prudence...). Le reste du décor se compose d'éléments floraux et de trophées réalisés par Alexis
Peyrotte. Le sol est couvert par un tapis de la Savonnerie[106] . Le mobilier est celui mis en place sous
Napoléon Ier.
Château de Fontainebleau 50

Portique de Serlio

Le portique de Serlio donne sur la cour ovale. Sa construction, en


pierre de taille et grès, est issue de la même campagne de travaux que
les chapelles hautes et basses Saint-Saturnin. Le portique a
vraisemblablement été édifié en 1531, il est donc antérieur à l'arrivée
de Serlio à Fontainebleau. Il fut déplacé par Henri IV et fut reconstruit
en 1893[112] . Il était à l'origine jouxté d'un grand degré hors œuvre,
supprimé à partir de 1541 et remplacé par un escalier à l'intérieur du
portique jusqu'en 1767. Il se présente aujourd'hui comme un arc de
triomphe à deux niveaux comportant trois arcades chacun. Deux sont
en plein cintre et la troisième est en anse de panier[112] .

Aile de la Belle Cheminée

L'aile de la Belle Cheminée, dite aussi aile de l'Ancienne Comédie,


bâtie entre 1565 et 1570 en pierre de Saint-Leu, tire son nom de la
cheminée qui occupait la grande salle au XVIIIe siècle. Elle fut abattue
et ses sculptures furent dispersées. Le nom d'Ancienne Comédie lui
vient de la salle de théâtre que Louis XV y avait fait aménager. La salle de bal, vue depuis le portique de Serlio
D'abord dite « salle de la Belle Cheminée » de 1597 à 1601, elle fut
appelée « salle de spectacle » dès 1725, à l'occasion du mariage de Louis XV ; elle fut détruite en 1856 par un
incendie.

L'escalier extérieur monumental a deux rampes à l'italienne (rampes droites et opposées) ; il fait le lien avec la cour
de la Fontaine.

Pavillon de la porte Dorée et appartements de Madame de Maintenon

La porte Dorée date de 1528. Elle constituait l'entrée d'honneur du


château jusqu'à l'ouverture de la porte du Baptistère sous Henri IV. Les
peintures du Primatice dont elle est décorée ont été restaurées. Le
tympan est orné de la salamandre de François Ier. À chacun des deux
étages s'ouvrait une loggia à l'italienne. Celle du premier étage, fermée
par un vitrage sous Louis XIII correspond à l'appartement de Madame
de Maintenon. Le porche de la porte Dorée fut orné en 1534 par le
Primatice de deux scènes de l’Histoire d'Hercule, et il décora le
Appartements de Madame de Maintenon. vestibule de six scènes, dont plusieurs tirées de l’Iliade. Entre l'arc de
la porte et le vestibule, Benvenuto Cellini avait imaginé et fondu en
bronze la fameuse nymphe de Fontainebleau, qui ne sera jamais installée sur place, ayant été offerte à Diane de
Poitiers par Henri II pour le château d'Anet (aujourd'hui au musée du Louvre)[113] .

Les appartements dits « de Madame de Maintenon » ont été habités en 1625 par la princesse de Conti, en 1641 par
Cinq-Mars, par le maréchal de Villeroy sous Louis XIV, puis par madame de Maintenon entre 1686 et 1715. Sous
Louis XV, les appartements sont occupés par la duchesse de Bourbon, puis par Charlotte-Aglaé d'Orléans, et enfin
par le comte de la Marche et Marie Fortunée d'Este-Modène. En 1804, les appartements deviennent les quartiers
privés de Louis Bonaparte. En 1837, ils sont occupés par le duc et la duchesse de Broglie, puis par le maréchal
Gérard en 1839, et Madame Adélaïde en 1845. Sous le Second Empire, les appartements sont habités par la princesse
Mathilde, puis par Anna Murat en 1863 et 1864, et enfin le duc d'Albe en 1868[114] .
Passage
Château de Fontainebleau 51

Cette petite pièce, édifiée à l'emplacement d'une terrasse, était utilisée comme cabinet de toilette sous
Louis-Philippe.
Chambre à coucher
Les boiseries de la chambre, réalisées en 1725, furent rehaussées
sous Louis-Philippe. Le mobilier a gardé son état Louis-Philippe
: il se compose d'un lit en bois doré réalisé pour Madame
Élisabeth par Sené et Vallois sous la direction de Hauré en 1787,
de deux fauteuils et d'un tabouret à éperon provenant du cabinet
intérieur de Marie-Antoinette à Saint-Cloud. Le mobilier a été
recouvert en 1837 de satin blanc à losanges vert et bouquets de
Chambre de Madame de Maintenon, détail
fleurs, tissé entre 1812 et 1814 par Lacostat, avec des bordures
réalisées en 1809-1810. Le tout fut retissé entre 1979 et 1982. Le
reste du mobilier se compose entre autres d'une commode Boulle datant de la fin du XVIIe siècle ou du début
du XVIIIe siècle, achetée en 1837, d'une pendule « des trois Grâces » appartenant au général Moreau, réalisée
vers 1770 et entrée au château en 1804, et d'un candélabre de style Louis XVI[114] .

Cabinet de travail
Les boiseries de cette pièce furent réalisées par Lalande en 1686. La cheminée de style Louis XV fut posée en
1836. Du reste, le cabinet conserve son état Second Empire. Le cabinet est notamment meublé de fauteuils en
bois doré de Sené entrés au château en 1837, d'un bas d'armoire formé d'une ancienne encoignure transformée
au XIXe siècle, d'une console Louis XV, d'une pendule Boulle et d'un vase de Sèvres du XVIIIe siècle. Les
murs sont ornés de deux tableaux en tapisseries de Beauvais réalisés par Milice : Le Printemps, et Les Bijoux.
Loggia et Grand salon
La loggia fut vitrée en 1641, et les boiseries furent réalisées en
1686. Le sculpteur-doreur Lalande renouvela la décoration et
remplaça les anciens stucs, ses travaux coûtant près de 1500
livres[115] . Jean Dubois, qui refit les tableaux et les trumeaux,
reçu 1770 livres, tandis que le miroitier Guimard remplaça les
glaces[115] . Le décor mural de la pièce date en partie de 1686
(amours et soleil royal, corne d'abondance) et de 1836 (trumeau
Le Grand salon
de la cheminée, panneaux armoriés et rosaces en carton-pierre).
Le mobilier a gardé son état Second Empire : dans la loggia, un
lustre du XVIIIe siècle, augmenté en 1847 et des tabourets en bois peint d'époque Louis XVI, et dans le salon,
des sièges en bois doré d'époque Louis XIV avec des tapisseries datant de la fin du XVIIe siècle, des canapés
et fauteuils achetés en 1855, un bureau Mazarin des ateliers Boulle datant de la fin du XVIIe siècle et restauré
au XIXe siècle, une console en bois doré du début du XVIIIe siècle, un lustre du XVIIIe siècle, une pendule
Louis XVI en marbre blanc ornée de L'Innocence raillée par l'Amour, des feux en bronze doré d'époque Louis
XVI, et deux paires de vases de Sèvres à fond rose entrés en 1863[116] .

Antichambre
Cette pièce, aux boiseries Louis XV, a servi de salle de bains au XVIIIe siècle. Son mobilier se compose de
chaises de bois peint et couvertes de tapisseries de Beauvais, datées du Premier Empire, et entrées en 1832,
d'une commode Louis XVI, d'une pendule sculptée représentant L'Amour, réalisée vers 1765-1770, et de deux
vases-carafes de Sèvres datant de 1857[116] .
Passage
Un autre passage, donnant sur l'antichambre, abrite une lanterne en cristal en forme de cul-de-lampe, datée du
Premier Empire et entrée en 1835.
Château de Fontainebleau 52

Vestibule
Cette pièce, aux boiseries datant de 1834, donnait sur les appartements de madame de Maintenon, ainsi que sur
l'escalier du roi, et sur un long couloir menant à la salle de bal. Elle est ornée d'une sculpture de Jean-Baptiste
Joseph Debay, La Pudeur cède à l'Amour (salon de 1853) et de plusieurs peintures : La Détresse de Ménélas,
d'après le Primatice (auparavant dans la chambre de Charles IX), deux paysages de l'école franco-flamande du
début du XVIIe siècle (qui se trouvaient autrefois dans les appartements de Henri IV, dans la conciergerie du
château), Allégorie de la peinture et de la sculpture (auparavant dans le cabinet de la volière), Allégorie du
mariage de Henri IV et de Marie de Médicis et Flore (autrefois dans la chambre du roi) par Ambroise Dubois,
La Félicité sous les traits d'Anne d'Autriche d'après Jean Dubois (auparavant dans la chambre de la reine,
l'original est au Louvre). La pièce possède en outre une lanterne de la fin du XVIIIe siècle (entrée en 1810) et
des bras pour deux lampes carcel datant de 1841, par Chaumont.
Petit salon Louis XV
Cette pièce fut décorée en 1840, et ornée de plusieurs peintures. Au plafond, L'Alliance de la peinture et de la
sculpture, par Challe (salon de 1753) et sur les murs, une figure allégorique (école française du XVIIIe siècle)
et sept figures de dieux tenant les signes du Zodiaque et symbolisant les mois de l'année (Minerve et le bélier
représentent mars, Vénus et le taureau pour avril, Jupiter et le lion pour juillet, Céres et la vierge pour août,
Vulcain et la balance pour septembre, Diane et le sagittaire pour novembre, Vesta et le capricorne pour
décembre), par François Verdier. La pièce conserve également des cartons peints vers 1685-1686 d'après des
tapisseries du XVIe siècle. Ce petit salon possède également des bras de lampe carcel réalisés en 1838 par
Chaumont.

Aile de la salle de bal

Salle de bal

La salle de bal, dite parfois « galerie Henri II », longue de 30 m et large


de 10 m, a une superficie qui dépasse 300 m2. À l'origine (sous
François Ier), elle était une simple loggia (réalisée sous la direction de
Gilles Le Breton) qui ouvrait sur la cour Ovale et les jardins, et qui
devait être couverte d'une voûte en berceau, comme en attestent les
piles de consoles de retombée des arcs[117] . François Ier puis Henri II
décident de la transformer en une grande salle de réception et d'apparat
pour y organiser les fêtes royales. La conception de la salle est confiée
à l'architecte Philibert Delorme. Un marché de charpenterie est passé le Vue générale de la salle de bal, photographie
13 juillet 1548 pour le couvrement de la salle. colorisée, vers 1900.

Les peintures dont les dessins furent réalisés par le Primatice et


exécutés en fresque par Niccolo dell'Abatte et son équipe[117] ,
décorant la salle de bal, s'inspirent de la mythologie gréco-romaine.
Sur le mur de la cheminée: Diane à la chasse, Sebastien de Rabutin
tuant un loup, Diane, Cerbère et l'Amour, Hercule et le sanglier
d'Erymanthe, et Diane conduisant un char attelé de dragons. Sur les
murs latéraux: Le festin de Bacchus, Apollon et les Muses au
Parnasse[118] , Les Trois Grâces dansant devant les dieux, Les noces
de Thétis et Pélée et la pomme de Discorde, Jupiter et Mercure chez
Tribune de la salle de bal
Château de Fontainebleau 53

Philémon et Baucis, Phaéton suppliant Apollon de lui laisser conduire son char, Vulcain forgeant les armes
demandées par Vénus pour l'Amour, La Moisson, et huit trophés d'armes peints sous les culots sculptés. Dans les
embrasures: L'Océan, Homme avec un enfant tenant des fruits, Amours dans les airs, Femme tenant une rame,
Enfant et homme couronnés de pampre, Nymphe, Jupiter, Deux hommes tenant un gouvernail, Mars, Deux hommes,
Junon, Pan, Deux hommes dont un tient une torche, Pomone, Esculape, L'Abondance, Hercule, Caron, un homme, et
Cerbère, Homme endormi, Saturne et Mercure, Déjanire tenant la tunique de Nessus, Adonis, Deux hommes
accoudés, Amours dans les airs, La Vigilance, Vénus parée des armes de Mars, Vénus et l'Amour, Narcisse,
Ganymède enlevé par Jupiter, Amazone blessée et femme tenant un trait, Mars, Amphitrite, Arion, Vulcain,
L'Assurance, Neptune, Hébé, La Résolution, Janus, Une source et une femme, Bacchus, Cybèle, Mars et Vénus, La
Nuit ou la Vérité, Cupidon, l'Amour, et un homme se lamentant, Saturne, Flore, Le Sommeil, Homme assis sur une
cathèdre, L'Hiver, Vulcain. Sur le mur du fond, au dessus de la tribune: Un Concert[119] .
La cour était invitée à des bals masqués extravagants : on a pu voir
François Ier déguisé en centaure. Lors des fêtes, la table d'honneur était
dressée sur des tréteaux près de la grande cheminée. Une fois le
banquet terminé, on enlevait les tables pour danser. Les peintures
furent peut-être restaurées par Toussaint Dubreuil sous Henri IV.
Utilisée régulièrement jusqu'au règne de Louis XIII, la salle perdit son
rôle festif au XVIIe siècle pour devenir une salle des Gardes occupée
par les Cent-Suisses jusqu'à la Révolution. En 1642, le surintendant des
bâtiments du roi Sublet des Noyers fait appel à Poussin pour savoir
comment éviter des dégradations qui ruinent peu à peu le décor
peint[120] . La première grande campagne de restauration n'interviendra
cependant qu'en 1834, date à laquelle Jean Alaux repeint la totalité des
fresques, parfois avec lourdeur, selon le procédé "Vivet"[120] . Les
menuiseries (plafond et tribune) sont quant à elles restaurées par le
sculpteur Lambert-Théophile Lefébure, et le menuisier Poncet. Les
lambris sont également refaits, ainsi que la marqueterie du parquet, qui Salle de bal, détail du plafond.

reprend le schéma du plafond à caissons décoré d'or et d'argent, inspiré


directement du plafond de la basilique de Constantin à Rome, et exécuté à partir de 1550 par Francesco Scibec de
Carpi, lequel avait été choisi par un marché du 19 février et du 4 juin 1550 pour les travaux de menuiseries: le
plancher, l'estrade (en février 1550), le plafond (en juin 1550), la tribune, et les lambris. De nouvelles resaurations
sont menées en 1858, 1865, 1883-1885, et entre 1963 et 1966, date à laquelle on tente de supprimer le travail
d'Alaux, et où est réouverte la baie de la tribune[120] .

La cheminée de la salle (dessinée par Philibert Delorme) repose


sur deux atlantes en bronze moulés représentant des satyres,
moulages d'antiques conservés au musée du Capitole, peints et
dorés en 1556 par Guillaume Rondel. Fondus à la Révolution, ils
ont été refaits à Rome en 1966. Entre temps, ils furent remplacés
en 1805 par des colonnes en plâtre de Percier et Fontaine[120] . La
cheminée est également décorée du chiffre « H » de Henri II mêlé
aux deux C entrecroisés de Catherine de Médicis, ainsi que des
représentations d'arcs, de flèches, de carquois, de fleurs de lys et
des emblèmes de l'ordre de Saint-Michel. Les lustres
Détail d'une embrasure.
néo-renaissance sont l'œuvre de Soyer et Ingé, en 1837[119] .
Château de Fontainebleau 54

La porte d'entrée en pierre de taille réalisée par Philibert Delorme date du règne de Henri II et était autrefois peinte,
comme le prouve un paiement fait en 1558 à deux peintres[7] . Les vantaux aujourd'hui disparus avaient été réalisés
par le menuisier Ambroise Perret.
La salle de bal fut utilisée pour des événements d'importance, comme la cérémonie durant laquelle le cardinal de
Richelieu fut fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit et pour le mariage du duc d'Orléans en 1837.

Chapelle Saint-Saturnin
La chapelle Saint-Saturnin est située entre la cour Ovale et le Parterre, à l'extrémité de la salle de bal. C'est une
chapelle double (ou à étage), comprenant en fait deux chapelles : une basse, pour les domestiques et les officiers, et
une haute, l'étage noble, réservé au maître de maison et à sa famille. Cette disposition rappelle celle de la
Sainte-Chapelle du palais de la Cité à Paris et de quelques autres chapelles royales ou princières.
Construite en pierre de taille et plus dégagée qu'elle ne l'est aujourd'hui, elle apparaissait comme le pendant du
portique de Serlio avec lequel elle partageait de nombreux traits « français » : arcs en anse-de-panier, chapiteaux de
fantaisie, ici avec le cerf bellifontain.
On situe les débuts des travaux de la chapelle en 1541, mais le portique est de 1531. Par la suite, elle s'est trouvée
enveloppée par l'aile de la salle de bal, construite sous François Ier et Henri II, et par l'aile construite sous Henri IV
entre le pavillon des Dauphins et la chapelle, avec une façade sur cour imitant celle de la salle de bal. La tribune de
l'orgue, réalisée par Scibec de Carpi a été entièrement refaite au XIXe siècle. Il ne reste de l'ancien ouvrage que deux
colonnes ioniques[15] en marbre taillées par Ambroise Perret en 1554. En 1612, une commande passée à Ambroise
Dubois prévoyait l'exécution de six grandes toiles pour couvrir les fenêtres aveuglées. Leur réalisation fut
interrompue par la mort de l'artiste en 1614, mais fut reprise en 1631 par son fils Jean Dubois qui partage alors son
travail avec son oncle Claude d'Hoey[121] . L'ensemble est aujourd'hui détruit, à part le décor peint en grisaille d'or en
1639 de la chapelle basse, par Claude d'Hoey.
La chapelle fut transformée en bibliothèque sous Napoléon Ier avant d'être rendue au culte sous Louis-Philippe Ier.
C'est à cette date que furent remplacés les vitraux du rez-de-chaussée, avec de nouvelles compositions, d'après les
cartons de Marie d'Orléans[122] .

Bâtiments du XVIIe siècle

Hôtel des secrétaires d'État


L'hôtel des secrétaires d'État a été construit sous le règne de Louis XIV afin de loger l'administration lors de
déplacements importants.

Jeu de paume
Le jeu de paume est un bâtiment situé au nord du château. Ce type de construction, réservé aux divertissements
royaux du jeu de paume (ancêtre du tennis) était courant dans les demeures royales du XVIIe siècle. Le jeu de paume
de Fontainebleau fut surtout utilisé par le roi Henri IV. Construit par celui-ci vers 1600, le jeu de paume fut en proie
à un incendie au XVIIIe siècle qui le détruisit complètement. Il fut immédiatement reconstruit au même endroit.
Château de Fontainebleau 55

Aile de la galerie des Cerfs

Persée, sculpture dans une niche de la


façade côté jardin de l'aile de la galerie
Aile de la galerie des Cerfs des Cerfs.

Cette galerie dorée autrefois appelée « galerie de la reine » (elle reliait les
appartements de la reine et le cabinet de la volière), longue de 80 m et large
d'environ 10 m, a été décorée une première fois de scènes illustrant le mythe de
Diane, celui d'Apollon, et les victoires du roi, par Ambroise Dubois et Jean de
Hoey, sur les attiques en bois des murs et le plafond de la voûte brisée. Son
ancien décor nous est notamment connu grâce à un riche album aquarellé de
Percier, et à des fragments de peintures et de lambris, conservés aujourd'hui au
château. Abîmée au XIXe siècle, elle fut restaurée d'abord sous Napoléon Ier
par l'architecte Maximilien Joseph Hurtault qui supprima les décors du
XVIIe siècle, puis pendant la Restauration[123] , époque à laquelle sa voûte fut
ornée dans le style du peintre David, par Merry-Joseph Blondel (Diane sur son
char allant vers Endymion) et Abel de Pujol. Ces décors sont complétés de 24
scènes historiques dans le style « troubadour » (notamment Charlemagne passe
les Alpes par Hyppolite Lecomte) dont 8 nous sont parvenues. Utilisée comme
La bibliothèque du château de
salle des banquets par Louis-Philippe, elle est transformée en bibliothèque sous Fontainebleau, installée dans la galerie
le Second Empire, en 1858. Ses principaux conservateurs au XIXe siècle furent de Diane
entre autres Auguste Barbier, Vatout, Jacques-Joseph Champollion, Octave
Feuillet et Jean-Jacques Weiss. Contenant aujourd'hui près de 16000 volumes rassemblés grâce à Guillaume Budé à
partir de 1530[15] , elle possède en son centre un globe terrestre installé au Second Empire et réalisé auparavant pour
Napoléon Ier en 1810, et qui devait être installé aux Tuileries.

Galerie des Cerfs


Cette galerie datant du début du XVIIe siècle et restaurée au Second Empire (elle avait été divisée en appartements
au XVIIIe siècle et avait servi sous Napoléon Ier d'appartements pour les frères et sœurs de l'Empereur), longue de
74 mètres et large de 7 mètres, située au rez-de-chaussée de l'aile de la galerie des Cerfs, doit son nom aux 43 têtes
de cerfs (seuls les bois sont naturels, les têtes sont en plâtre et les yeux sont en verre) qui la décorent, installées en
1642 (elles furent toutes refaites au XIXe siècle). Elle est notamment ornée de peintures à l'huile sur plâtre réalisées
entre 1601 et 1608 par Louis Poisson, refaites sous Napoléon III et présentant 13 vues cavalières des grandes
demeures royales sous Henri IV (Saint-Germain-en-Laye, Chambord, Amboise, Villers-Coterêt...)[124] . Ces cartes
Château de Fontainebleau 56

possèdent des cadres imitant le stuc, comportant des cartouches aux motifs de cuir et peint de paysages en camaïeu.
Le plafond est quant à lui orné de motifs de vénerie réalisés vers 1639-1640. La galerie conserve également les
fontes d'origines des copies de statues antiques exécutées par le Primatice en 1540. Ces statues ont été apportées du
Louvre en 1967. Ainsi sont exposées des copies de Laocoon et ses enfants, de La Vénus de Cnide, de l’Apollon du
Belvédère, de l’Hercule Commode, et de l’Ariane endormie, mais aussi de la Diane à la biche, copie d'antique
exécutée en 1602 par Barthélémy Prieur, qui ornait auparavant le jardin de Diane. Cette galerie fut le théâtre de
l'assassinat de Giovanni, marquis de Monaldeschi, favori de Christine de Suède, le 10 novembre 1657. Fortement
remaniée sous le Second Empire à partir des modifications du début du XIXe siècle, la galerie subit une restauration
partielle sous l'égide des artistes Pacard et Denuelle, qui entreprirent notamment de remplacer les lambris en bois de
la partie basse des murs, fortement endommagés, par un décor imitant à l'identique les lambris peints de la chapelle
Saint-Saturnin.

Porte du Baptistère

La porte du Baptistère, ou porte Dauphine, doit son nom au baptême de


Louis XIII et ses sœurs, Élisabeth et Chrétienne, qui a eu lieu le 14
septembre 1606, à l'emplacement de la plate-forme. Située à
l'emplacement d'une ancienne porte aux bossages rustiques en grès
construite en 1565 par le Primatice et qui constitue aujourd'hui le
rez-de-chaussée de l'édifice[125] , la porte triomphale actuelle possède
un étage en forme d'arcade surmonté d'un dôme à pans dont le fronton
triangulaire est orné de sculptures représentant deux victoires soutenant
les armes de Henri IV. Des bustes (copies d'antiques) ornent les niches
de la façade intérieure.

Bâtiments du XVIIIe siècle
Porte du Baptistère.

Aile Louis XV
Cette aile remplace l'aile de la galerie d'Ulysse, construite par François Ier, et dont la fameuse galerie comportait près
de 58 tableaux (connus aujourd'hui par un dessin préparatoire conservé au musée du Louvre, et surtout grâce aux 58
gravures que Théodore Van Thulden réalisa au XVIIe siècle). Elle fut édifiée par Louis XV, soucieux de trouver de
nouveaux espaces. Les travaux furent entrepris de 1738 à 1741, puis de 1773 à 1774, en fonction des disponibilités
offertes par le trésor royal.
Château de Fontainebleau 57

Musée Napoléon Ier

Le musée Napoléon Ier, ouvert depuis 1986, occupe près de 15 salles de l'aile
Louis XV et retrace la vie de l'Empereur à travers une série de portraits
(peintures et sculptures), une collection d'orfèvrerie (nef de l'Empereur en
vermeil réalisée en 1804 par Henri Auguste, montre de col de Marie-Louise),
d'armes (épée du sacre de 1801 issue de la manufacture d'armes de Versailles,
sabre des empereurs créé en 1797), de décorations, de céramiques (services de
l'Empereur), d'habits (habits du sacre, uniformes, redingote de l'Empereur), et
de souvenirs personnels. Les pièces du premier étage évoquent le sacre
(tableau de François Gérard datant de 1804), les campagnes de l'Empereur, sa
vie quotidienne (bureau mécanique réalisé par Jacob-Desmalter), l'impératrice
Marie-Louise en grand costume ou faisant le portrait de l'empereur (tableau
d'Alexandre Menjaud), ou encore la naissance du roi de Rome (berceau en
bronze de 1811 créé par Thomire et Duterme, jouets). Les lieux ont néanmoins
gardé leur apparence d'appartements princiers grâce aux meubles et objets
d'arts qu'ils présentent. Napoléon Ier en costume de sacre, par
François Gérard, 1805, château de
Fontainebleau, musée Napoléon Ier.

Gros pavillon

Le Gros pavillon est un pavillon d'angle qui remplace le pavillon des


Poêles, appelé ainsi à cause des poêles à l'allemande qui y ont été
installés. Il a été édifié par Jacques-Ange Gabriel en 1750, avec un toit
d'ardoise mansardé et percé de plusieurs œils-de-bœuf. L'ancienne
chambre de Henri II dans le pavillon des Poêles faisait office de grand
cabinet de la reine ; ornée par Jean Cotelle, elle était décorée de
paysages à sujets bibliques peints par Henri Mauperché vers 1664. Son
plafond était peint en camaïeu. Toute la chambre a été détruite en
Vue du Gros Pavillon depuis l'Étang des Carpes 1750, lors de la reconstruction du pavillon[43] .

Musée Chinois

Le musée Chinois, installé en 1863 par


l'impératrice Eugénie au rez-de-chaussée du Gros
pavillon[46] , a été constitué grâce au butin de
l'expédition franco-anglaise contre la Chine en
1860, jouissant notamment de la mise à sac du
palais d'Été de l'empereur de Chine[7] , et grâce à la
venue en 1861 d'une délégation d'ambassadeurs
siamois qui complètent la collection par plusieurs
présents. La scène est d'ailleurs illustrée par une
Réception des ambassadeurs siamois par Jean-Léon Gérôme, 1864, huile
peinture de Gérôme. Les salons qui composent ce sur toile, 128 x 260 cm, Versailles, musée national du château.
musée, aux décors de style Second Empire, furent
restaurés en 1991. La visite commence par un autel
servant à brûler les encens, en fonte peinte datant de 1857.
Château de Fontainebleau 58

Antichambre
L'antichambre conserve notamment un palanquin royal siamois et un trône palanquin avec son parasol, des
selles et des armes, offertes lors de la visite des ambassadeurs du Siam[126] .
Salon-galerie
Cette pièce présente plusieurs tables de jeu, dont deux billards, ainsi qu'une sculpture de Charles Cordier, Une
femme arabe, datant de 1862, en marbre, onyx et métal argenté[127] . Cette pièce était autrefois ornée du
tableau de Winterhalter représentant l'impératrice Eugénie en compagnie de ses dames d'honneur, aujourd'hui
au château de Compiègne.
Grand salon
Cette pièce, parfois appelée « salon du lac » est ornée de tentures cramoisies et meublée de fauteuils
capitonnés, de mobilier d'ébène et d'objets de Chine et du Siam. Vaste salle de 17 mètres sur 4 mètres, elle
présente des objets d'Extrême-Orient en tant qu'éléments décoratifs. Le salon est meublé de trois tables
recouvertes de tapis cramoisis à franges vertes, de dix-huit chaises légères en bois verni de noir fabriquées à
Chiavari, en Italie, de canapés, de divans, et de fauteuils garnis de cotteline verte, de lampas de style chinois
ou de cuir. Sur un mur, deux portraits de cour, l'un représentant Louis XV, par Hyacinthe Rigaud, et l'autre
Marie Leszczyńska en costume de sacre, d'après Louis Tocqué[128] .
Cabinet de laque
Ce cabinet est décoré de 15 panneaux issus de paravents de laque chinois datant du XVIIIe siècle. Il conserve
les objets issus du sac du palais d'été, comme des vases et émaux cloisonnés chinois du XVIIIe siècle, et un
grand stupa de tradition tibétaine en laiton doré rehaussé de turquoises abritant une statuette du Bouddha. Les
étagères d'angles présentent une collection de porcelaine chinoise des XVIIIe et XIXe siècles. Les vitrines
abritent quant à elles des porcelaines, des jades blancs et verts, des cristaux de roche, des armes, des bijoux,
ainsi qu'une réplique de la couronne royale siamoise en or incrusté de rubis, perles et émeraudes. Le plafond
du cabinet est orné de trois tissus de soie réalisés par les manufactures impériales chinoises au XVIIIe siècle et
représentant les bouddhas du passé, du présent, et du futur, entourés de disciples.

Ailes Louis XV de la cour des Princes

Appartement des Chasses


L'appartement des Chasses (dit aussi « appartement du Prince impérial » de 1856 à 1868) donne sur la cour Ovale et
fait le lien avec la galerie de Diane. Construit sous Henri IV, mais agrandie aux XVIIIe et XIXe siècles, cette partie
du château a abrité trois appartements de suite[129] . Le terme d'appartement des Chasses était réservé, sous la
Restauration, aux pièces situées au premier étage de l'aile, mais fut étendu au rez-de-chaussée lorsque de nouveaux
décors furent réalisés sous le règne de Louis-Philippe. Les appartements ont été habité par le cardinal Barberini en
1625, par Mazarin pendant la régence d'Anne d'Autriche, et par le duc et la duchesse d'Orléans sous Louis XIV. Ils
sont occupés par le Cardinal de Fleury en 1743, par mesdames de Lauraguais et de Flavacourt en 1744, par
Marie-Thérèse-Raphaëlle d'Espagne en 1745, par Marie Lesczinska en 1746, et par madame Elisabeth, duchesse de
Parme, en 1749[130] . Ils sont habités par Marie-Joseph de Saxe de 1747 à 1767, puis par le maréchal d'Estrées et la
comtesse de Coigny en 1767, et par Christian VII de Danemark en 1768[131] . Ils sont de nouveaux occupés en 1773,
à l'étage par la comtesse d'Artois, et au rez-de-chaussée par le dauphin Louis, puis par comte d'Artois. Sous l'Empire,
les appartements accueillent le baron de Dalberg en 1804, et Marie-Julie Clary en 1807. Ils sont occupés par le duc
de Bourbon, puis par le duc d'Angoulême sous la Restauration. Pendant la monarchie de Juillet, ils sont habités par le
duc d'Orléans, et par les ducs d'Aumale et de Montpensier à partir de 1833[132] . Ils reçoivent en mai 1837 Augusta
de Hesse-Hombourg et Hélène de Mecklembourg, avant de loger en 1838 le duc de Wurtemberg, sa femme Marie, et
son fils. Ils reçoivent enfin la duchesse de Kent en 1844, le prince et la princesse de Joinville en 1845, et le prince et
la princesse de Salerne en 1846. Sous le Second-Empire, ils accueillent Lucien Bonaparte et la princesse Murat en
Château de Fontainebleau 59

1853, et sont occupés par le prince Impérial de 1856 à 1868[133] . Abandonnés en 1870, les appartements des chasses
furent rouverts à la visite en 1938, en tant qu'appartement de Louis Bonaparte, avant d'être de nouveau fermé à la fin
des années 1960[134] . Un récent projet, mené par Yves Carlier, conservateur en chef, a permis d'ouvrir en son sein
une « galerie des meubles »[135] , réunissant près de 80 objets.
Un escalier d'honneur, édifié en 1768 à l'emplacement d'un ancien escalier du XVIe siècle, est orné sous
Louis-Philippe de tableaux d'Alexandre-François Desportes et Jean-Baptiste Oudry représentant des scènes de
chasses et des natures mortes.
Le salon est orné de vastes tableaux de Jean-Baptiste Oudry (Chasses de Louis XV, Cerf aux abois dans les rochers
de Franchard, Bois de cerf bizarre sur fond de planches datant de 1735) et de Jean-Jacques Bachelier (Bois de cerf
exécutés en 1835) illustrant les chasses royales dans la forêt de Compiègne. La chambre est également ornée de
scènes de chasses de Compiègne et Fontainebleau. Elle est notamment meublée du lit et de la table de nuit du Prince
impérial, livrés en 1864.
Le rez-de-chaussée fut habité par l'impératrice Eugénie, qui le fit restaurer à partir de 1861.

Bâtiments du XIXe siècle
Au cours du XIXe siècle, le château de Fontainebleau n'a subi que peu de transformations extérieures. Les
modifications ont surtout eu lieu à l'intérieur, par l'installation de nouveaux décors, l'aménagement de nouvelles
salles, qui parfois perdent leur fonction d'origine. Ces aménagements ont surtout eu lieu sous les règnes de Napoléon
Ier, Louis XVIII, et Louis-Philippe. On peut néanmoins noter la construction en 1834 (sous Louis-Philippe), d'un
petit pavillon, dit « pavillon Louis-Philippe », jouxtant la galerie de Diane. Cependant, sous le règne de Napoléon III,
s'ouvre une nouvelle ère d'aménagements et de constructions, qui verra notamment naître le musée Chinois de
l'impératrice Eugénie au rez-de-chaussée du Gros pavillon, et surtout le théâtre de Napoléon III, à l'extrémité de l'aile
Louis XV.

Théâtre de Napoléon III

Ce théâtre, ainsi que le foyer de l'Empereur et les salons annexes, ont


été aménagés à l'extrémité ouest de l'aile Louis XV à partir de 1853,
sur les plans de l'architecte Hector Lefuel. Disposant d'environ 450
places, le théâtre s'inspire des décors de l'opéra royal de Versailles.
Conservant encore tous ces décors réalisés par Voillenot, son mobilier,
et ses boiseries, le théâtre possède toujours sa machinerie d'origine, et
renferme également une collection exceptionnelle d'une vingtaine de
décors de scènes, dont certains remontent au règne de Louis XV.
Le théâtre de Napoléon III, photographié vers
1910.
Château de Fontainebleau 60

Le parc et les cours

Les cours

Cour du Cheval Blanc

La cour du Cheval Blanc, dite aussi « cour des Adieux » ou « cour


d'honneur » de forme rectangulaire, est une ancienne basse-cour puis
cour de service, qui devint très tôt une cour de parade. Elle acquit son
nom grâce à un moulage en plâtre de la statue équestre de Marc Aurèle
au Capitole, installé entre 1560 et 1570, disparu en 1626[15] , et dont
une petite dalle, dans l'allée centrale, rappelle l'emplacement. La statue
avait été couverte en 1580 d'un toit pour la protéger des intempéries.

Cette cour était originairement close par quatre ailes du château, dont
Aigle napoléonien de la grille d'honneur
l'aile ouest, dite « aile de Ferrare », fut détruite et remplacée par une
grille d'honneur aux décors napoléoniens (aigles en plomb doré,
ornements autour du portail d'entrée) réalisée par Hurtault en 1808.
Le fameux escalier du Fer-à-cheval a été réalisé en 1550 par Philibert Delorme, mais fut refait entre 1632 et 1634 par
Jean Androuet du Cerceau. Il présente une apparence comparable à celui du château d'Anet, créé aussi par Delorme.

Vue panoramique de la cour du Cheval Blanc, depuis les grilles

Cour Ovale

La cour Ovale, au centre du château, tient sa forme singulière de


l'ordonnancement de l'ancien château-fort, celui-ci délimitant une cour
octogonale aux angles arrondis. Elle est en partie délimitée par des
façades en grès sur lesquelles court une galerie continue supportée par
une rangée de colonnes[39] . Elle fut considérablement modifiée sous
Henri IV (celui-ci la fit agrandir à l'est et fermer par la porte du
Baptistère).

Cour de la Fontaine
La cour Ovale.
Cette cour est délimitée par l'aile des Reine-mères et le Gros pavillon,
er
l'aile de la galerie François-I , et l'aile de la Belle Cheminée. La fontaine, située en face de l'étang des carpes, à
l'extrémité de la cour, donnait une eau très pure, réservée au roi, d'où l'affectation de deux sentinelles à la garde de la
fontaine. La fontaine, élevée en 1541 par le Primatice, était ornée d'une statue d'Hercule par Michel-Ange. Le
monument actuel a été construit en 1812, et est surmonté d'une statue représentant Ulysse, exécutée par Petitot en
1819 et installée au sommet de la fontaine en 1824.
Château de Fontainebleau 61

Autres cours
Cour des Mathurins
La cour des Mathurins se situe au nord du château de Fontainebleau, et a joué le rôle de cour de service dès le
XVIe siècle. Son nom lui vient des premiers habitants du lieu, des religieux trinitaires, aussi appelés
Mathurins. Elle est aujourd'hui aménagée en parking administratif.
Cour des Princes
La cour des Princes (ou « cour de la Conciergerie ») a reçu sa forme rectangulaire et étroite lors de l'élévation
progressive des ailes de la galerie de Diane, des appartements des Chasses et de la conciergerie[136] .
Cour des Offices
La cour des Offices ou « cour des Cuisines », édifiée par Henri IV entre 1606 et 1609, est accessible par une
entrée gardée par deux hermès en grès réalisés par Gilles Guérin en 1640. De forme rectangulaire, elle est
fermée par trois ailes de bâtiments en grès, briques et moellons au style sobre, ponctuées de pavillons trapus.

Parc et jardins
Le parc de Fontainebleau s'étend sur 115 hectares. Celui qui s'élevait sous François Ier nous est connu grâce aux
dessins de Du Cerceau et à ses planches gravées dans son ouvrage ... des plus excellents bastiments de France.

Jardin de Diane

Le jardin de Diane, au nord du château, fut élevé par Catherine de


Médicis sur un espace déjà aménagé par François Ier et portait à
l'époque le nom de jardin de la Reine. Tracé à la française, le jardin fut
réaménagé par Henri IV et cloisonné au nord par une orangerie. Il fut
de nouveau remanié sous Louis XIV. Au XIXe siècle, sous Napoléon
Ier puis Louis-Philippe, le jardin fut transformé en jardin anglais et
l'orangerie détruite. Il doit son nom à la fontaine de Diane, réalisée par
Francini en 1603, placée en son centre. Cette fontaine a retrouvé les
chiens de bronze qui la complétaient et qui en avaient été retirés après
La Diane à la biche par Barthélemy Prieur, 1684,
la Révolution. Partiellement réunis en 1813 par Napoléon, la fontaine
ornant le jardin de Diane.
ne recouvrit son aspect d'origine qu'en 1964, avec le transfert des
chiens conservés au Louvre. La statue est une copie d'antique (la Diane
de Versailles, aujourd'hui au Louvre) provenant du château de Marly. Elle a remplacé à partir de 1813 le bronze
d'origine de Barthélemy Prieur, actuellement conservé dans la galerie des Cerfs. La statue actuelle, dite Diane à la
biche, date de 1684. Les chiens urinant et les cerfs crachant de l'eau ont été réalisés par Pierre Biart en 1603 et
disposés par l'ingénieur fontainier Francini.

Les jardins sont bordés à l'est par l'aile de la galerie des Cerfs en brique et pierre, et par le jeu de paume à l'ouest.

Jardin anglais
Abandonné après la Révolution, l'espace constituant aujourd'hui le jardin anglais a été recréé en 1812 par l'architecte
Maximilien Joseph Hurtault selon les vœux de Napoléon Ier[7] . Cependant, les lieux ont été aménagés dès le règne
de François Ier, qui y avait fait élever un « jardin des Pins ». Ce jardin, connu par les planches de Du Cerceau comme
le « jardin du Clos de l'Étang », était disposé à l'emplacement de l'ancien clos des religieux trinitaires. Un marché,
passé en 1538 avec Claude de Creil prévoyait plusieurs travaux : l'accroissement d'un petit jardin cultivé, la
plantation de vignes, de saules, et la semence de graines de pins. En 1535 déjà, deux laboureurs de Marrac, près de
Bayonne, avaient apporté des essences de pins maritimes. Le roi l'embellit alors de deux fabriques : le pavillon de
Pomone (pavillon de repos construit en 1530 à l'angle nord-ouest, orné de deux fresques de l'histoire de Vertumne et
Château de Fontainebleau 62

Pomone par le Rosso et le Primatice, qui fut détruit en 1566), et l'actuelle grotte du jardin des Pins. Même après la
disparition de ces arbres, le nom lui est resté, et Henri IV y plante le premier platane, essence rare à l'époque. Plus
nombreux aujourd'hui, les platanes côtoient plusieurs cyprès chauves.
Le jardin est aujourd'hui composé de bosquets et d'une rivière artificielle. Les essences actuellement présentes dans
le jardin sont composées notamment d'épicéas, de cyprès chauves, de tulipiers de Virginie et de Sophoras du Japon,
dont les plus anciens datent du Second Empire[7] . Le jardin est orné de plusieurs sculptures d'extérieur, parmi
lesquelles deux copies d'antiques en bronze du XVIIe siècle : le Gladiateur Borghèse et le Gladiateur mourant, ainsi
qu'une œuvre de Joseph-Charles Martin : Télémaque assis dans l'île d'Oygie.
Grotte du jardin des Pins
Cette grotte, accolée au pavillon d'angle sud-ouest de la cour du Cheval Blanc, caractéristique du goût pour les
nymphées au XVIe siècle, présente des arcades à bossages rustiques soutenues par des atlantes se présentant
sous la forme de satyres monstrueux ouvrant sur un intérieur autrefois orné de fresques (animaux en reliefs,
cailloux, coquillages...) réalisées par le Primatice sous Henri II et aujourd'hui ruinées. Sa construction fut
probablement due à l'intervention de Serlio ou du Primatice, avec peut-être la collaboration de Vignole, mais
avec une influence certaine de l'art de Jules Romain[137] .
Fontaine Bliaud
Située au milieu du jardin, au creux d'un bosquet[7] , la fontaine Bliaud ou Blaut, appelée Belle-Eau dès le
XVIe siècle et qui donna son nom au château, s'écoule dans un petit bassin carré à pans coupés.

Étang des Carpes

Au centre d'un vaste étang peuplé de carpes tricentenaires, dont les


premiers spécimens, une soixantaine, furent offerts à Henri IV par
Charles de Lorraine[138] , s'élève un pavillon d'agrément octogonal à
toiture basse, sobrement décoré, édifié sous Henri IV, reconstruit sous
Louis XIV en 1662 et restauré par Napoléon Ier.

L'étang des Carpes et son pavillon

Le Parterre

Le « Parterre », ou « Grand jardin », ou encore « jardin du roi » a été


créé sous François Ier, et retracé sous Henri IV puis redessiné par
André Le Nôtre. Les bassins du Tibre et du Romulus puisent leur nom
dans un groupe sculptural qui les orna successivement au XVIe et
XVIIe siècles. Fondu pendant la Révolution, le Tibre, moulé à nouveau
d'après l'original conservé au Louvre a aujourd'hui retrouvé sa place.
Le bassin central fut orné en 1817 d'une vasque succédant à une
fontaine en forme de rocher dite le « pot bouillant » qui existait à cet
emplacement au XVIIe siècle. Clos de murs entre 1528 et 1533, Serlio
Le Parterre avec au dernier plan, le château de
avait imaginé pour ce jardin un pavillon d'agrément. Aménagé entre
Fontainebleau.
1660 et 1664, il comportait des rinceaux formant les chiffres du roi
Louis XIV et de la reine-mère Anne d'Autriche, qui disparurent au
XVIII  siècle. Les terrasses furent plantées de tilleuls sous Napoléon Ier.
e
Château de Fontainebleau 63

Le bassin des cascades a été édifié en 1661-1662 à l'extrémité du Parterre, mais depuis le XVIIIe siècle, ne présente
plus qu'un bassin aux niches ornées de marbre. Le bassin est orné en son centre depuis 1866 d'un Aigle défendant sa
proie en bronze, par Cain (fonte par Vittoz)[139] .

Le parc
Le parc de près de 80 hectares a été créé sous Henri IV, qui y fait creuser le Grand canal de 1.2 km de long entre
1606 et 1609, et y fait planter plusieurs essences d'arbres, notamment des sapins, des ormes et des arbres fruitiers.
Précédemment François Ier avait vers 1530 établi la « Treille du Roi », longue elle aussi de 1.2 km, où était cultivé
sur la face sur du mur le chasselas doré de Fontainebleau[140] . Le canal, précédant de près de 60 ans celui de
Versailles, devient vite un lieu d'attraction. On pouvait s'y promener en bateau et Louis XIII y fit naviguer une
galère. Il est alimenté par plusieurs aqueducs établis au XVIe siècle.

Le château aujourd'hui
Palais et parc de Fontainebleau*
Patrimoine mondial de l'UNESCO

L'escalier du Fer à cheval


Coordonnées 48° 24′ 7″ Nord 2° 41′ 53″ Est

Pays  France

Région Europe et Amérique du Nord

Type Mixte

Critères** (ii) (vi)

Numéro d'identification 160 [141]

Année d’inscription 1981 (5e session)

[141]
* Descriptif officiel UNESCO
[142]
** Liste des critères de sélection

Liste des directeurs du château de Fontainebleau


• - 2006 : Amaury Lefébure
• 2006 - 2009 : Bernard Notari
• 2009 - en cours : Jean-François Hébert

Tourisme : quelques chiffres


Il est nécessaire de différencier, dans l'appréciation des chiffres du tourisme sur le site du château de Fontainebleau,
le château lui-même (musée national du château de Fontainebleau), le domaine (château, jardins et parc), et un
troisième ensemble plus large englobant le château, ses jardins, son parc, et la forêt de Fontainebleau environnante.
Château de Fontainebleau 64

Le château de Fontainebleau a reçu 329960 visiteurs en 2001[143] , 232087 en 2007 et 230816 en 2008[144] . Le
château et son parc, constituent en 2008 le troisième site le plus visité du département de Seine-et-Marne (derrière
Disneyland Paris et Provins), avec une fréquentation de 384039 visiteurs[145] , en hausse de 8 % par rapport à
2007[146] . Le site avait reçu 345000 visiteurs en 2006[147] . En tout, château, jardins, et forêt de Fontainebleau
accueillent quelques 13 millions de visiteurs. Cependant, cette fréquentation exceptionnelle qui touche à la fois le
national et l'international, ne produit que peu de retombées économiques sur Fontainebleau et sa région, du fait d'un
manque de services associés (hébergement, restauration, locations...)[148] .

Le château et les arts

En littérature
Sous François Ier, le château fut célébré par les poètes italiens Luigi Alamanni et Paolo Pietrasanta, protégés par le
roi[2] .
Par ailleurs, le château fut utilisé comme décor de nombreux romans et œuvres littéraires :
• Le Mémorial de Sainte-Hélène écrit par Emmanuel de Las Cases pour retracer les mémoires de Napoléon décrit
dans le détail la période bellifontaine de l'Empereur ;
• un passage de L'Éducation sentimentale de Flaubert se déroule à Fontainebleau, lorsque Frédéric Moreau, fuyant
l'agitation de Paris durant l'été 1848, y trouve le repos et fait une visite détaillée du château où il mesure sa
différence de milieu et de culture avec la Maréchale, sa maîtresse.
C'est également lors d'un séjour au château que Prosper Mérimée écrit et dicte sa célèbre dictée en 1857 à la
demande de l'impératrice Eugénie pour distraire la cour de Napoléon III.

En musique
Dès le règne de François Ier, alors que Fontainebleau devient progressivement un véritable pôle culturel, le château
est le théâtre de nombreuses représentations musicales, de bals, et les compositeurs français à la suite de la cour de
France, séjournent au château. On note la présence des compositeurs Claudin de Sermisy et Clément Janequin dans
la cour de François Ier. Dans la dernière moitié du siècle, et en particulier sous le règne d'Henri III, les œuvres de
Roland de Lassus et Claude Goudimel sont jouées au château[7] . Cette démarche artistique sera poursuivie au siècle
suivant, avec la venue de Jean-Baptiste Lully, Michel-Richard de Lalande, Marc-Antoine Charpentier, François
Couperin, et Marin Marais. Le XIXe siècle est particulièrement marqué par la venue, sur ordre de Louis-Philippe, de
l'opéra de Paris qui interprète en 1835 Le Comte Ory de Rossini[7] .
À partir de 1921, sous l'influence du général Pershing, le château accueille le Conservatoire américain de
Fontainebleau sous la direction de Francis Casadesus et Charles-Marie Widor, mais c'est la personnalité de Nadia
Boulanger qui marquera de 1949 à 1979 la vie musicale du lieu avec ses cycles d'enseignement et les concerts
organisés durant la saison estivale dans la salle du jeu de paume. De nos jours, le château est toujours très actif dans
ce domaine qu'il a toutefois étendu à d'autres formes de créations comme l'architecture[149] .
Château de Fontainebleau 65

Au cinéma
Le château de Fontainebleau, grâce à son cadre historique, a été le théâtre de nombreux tournages
cinématographiques, parmi lesquels[150] :
• Le Capitan, de Robert Vernay, 1946 ;
• Les Trois Mousquetaires, d'André Hunebelle, 1953 ;
• Napoléon, de Sacha Guitry, 1955 ;
• Le Capitan, d'André Hunebelle, 1960 ;
• Les Trois Mousquetaires (1961) : Les Ferrets de la reine, de Bernard Borderie, 1961 ;
• Les Quatre Charlots mousquetaires, d'André Hunebelle, 1974 ;
• L'Homme au masque de fer, de Randall Wallace, 1998.

Annexes

Sources
• (fr) Hurtaut & Magny, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs [151], t. 3, Moutard, Paris,
1779, 784 p.
• (fr) A.-L. d'Harmonville, Dictionnaire des dates, des faits, de lieux et des hommes historiques [152], t. 1, A.
Levasseur et Cie, Paris, 1842, 1179 p.
• (fr) Maurice Toesca, Les Grandes Heures de Fontainebleau [153], Albin Michel, Paris, 1957, 252 p. (ISBN
2-226-01956-1) (non consultable)
• (fr) Albert Gilou & collectif (préface de Henry de Montherlant), Les Merveilles de la France, Paris et ses
alentours [154], Hachette, coll. « Réalités », Paris, 1961, 334 p. (non consultable)
• (fr) Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine [155], vol. Île-de-France, Hachette, Paris,
1992, 750 p. (ISBN 2-01-016811-9) (non consultable)
• (fr) Sylvie Le Clech, Chancellerie et culture au XVIe siècle (les notaires et secrétaires du roi de 1515 à 1547)
[156]
, Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 1993, 352 p. (ISBN 2-85816-198-4)
• (fr) Annick Notter, Le Château de Fontainebleau, guide de visite, Artlys, Versailles, 2007, 78 p. (ISBN
978-2-85495-307-7)
• (fr) Hervé Grandsart, Le Patrimoine en France 2009, H.S. n°417 [157], Connaissance des arts, 2009, 116 p. (ISBN
2-75800-242-6), « Île-de-France, Fontainebleau dans ses meubles » (non consultable)

Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
• Père Pierre Dan, Le Trésor des merveilles de la maison royale de Fontainebleau, Paris, 1642.
• Abbé P. Guilbert, Description historique des château, bourg et forest de Fontainebleau, Paris, 1731, 2 vol.
• Léon Deroy, Les Chroniques du château de Fontainebleau, P.Roget et Cie, 1909, 266 pages
• Louis Dimier, Le Château de Fontainebleau et la cour de François Ier, Calmann-Lévy, 1930, 234 pages
• Félix Herbet, Henri Stein, Le Château de Fontainebleau : les appartements, les cours, le parc, les jardins, Paris,
1937
• Robert Rey, Histoire mobilière du Palais de Fontainebleau, La Révolution, Librairie de France, Paris, 1938
• André Mazelet, Le Château de Fontainebleau, Alpina, 1943
• Charles Terrasse, Le Château de Fontainebleau, H.Laurens, 1946, 107 pages
• Marc Foucault, Emmanuel Boudot-Lamotte, Georges Pillement, Le Château de Fontainebleau, éditions Tel, 1947
• Clément Mesdon, Le Château de Fontainebleau, Atlas, 1983, 76 pages
• Maurice Toesca, Les Grandes Heures de Fontainebleau, Albin Michel, Paris, 1984 (ISBN 2-226-01956-1)
Château de Fontainebleau 66

• Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux,
Paris, 1991, 193 p.
• Jean-Marie Pérouse de Montclos, Fontainebleau, Éditions Scala, Paris, 1998
• Fr. Boudon, J. Blecon, C. Grodecki, Le Château de Fontainebleau de François Ier à Henri IV, Picard, Paris, 1998
• Nicole Barbier, L'ABCdaire du château de Fontainebleau, Flammarion, 1999, 119 pages
• Fabienne Doulat, Abel Blouet et le château de Fontainebleau, une approche historique du travail de restauration,
revue scientifique (extraits [158])

Articles connexes
• La ville de Fontainebleau
• La Forêt de Fontainebleau
• Liste des résidences des chefs d'État français
• Liste des châteaux français par régions
• École de Fontainebleau

Liens externes
• Site officiel du château de Fontainebleau [159]
• Site officiel de l'association des amis et mécènes du château de Fontainebleau [160]
• Article à propos de restaurations hasardeuses sur le site de la Tribune de l'Art [161]
• Et sur les bases du ministère de la Culture et de la Communication :
• Base Mérimée : Le château [162] et le parc [163]
• Base Mémoire : Photographies [164]
• Base Chastel : Documents [165]

La version du 8 décembre 2009 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité
concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.

Références
[1] http:/ / www. musee-chateau-fontainebleau. fr\
[2] Marc Hamilton Smith, « La première description de Fontainebleau », dans Revue de l'art, vol. 1, no 91, 1991, p. 44-46 [ texte intégral (http:/ /
www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/
rvart_0035-1326_1991_num_91_1_347887?_Prescripts_Search_isPortletOuvrage=false)]
[3] Selon les mots de Vasari à propos de Fontainebleau.
[4] Albert Gilou & collectif 1961, p. 273
[5] Hurtaut & Magny 1779, p. 62
[6] Maurice Toesca 1984, p. 13
[7] Site officiel du château (http:/ / www. musee-chateau-fontainebleau. fr/ homes/ home_id20479_u1l2. htm)
[8] Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, épousa en 1308, le roi d'Angleterre Édouard II.
[9] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 31
[10] On utilise indifféremment les vocables Bierre ou Bière.
[11] Maurice Toesca 1984, p. 15
[12] Sylvie Le Clech 1993, p. 10. « ... ainsi François Ier confie à Florimond de Champeverne le soin de superviser les travaux de Fontainebleau,
Boulogne et Livry « ainsi qu'il advisera et verra bon suivant nostre vouloir et intention ». »
[13] Maurice Toesca 1984, p. 29
[14] Des dix enfants d'Henri II et de Catherine de Médicis, seuls Charles IX et la reine Margot sont nés, comme leur père, au château de
Saint-Germain-en-Laye.
[15] A.-L. d'Harmonville 1842, p. 1131
[16] D'après chateaudefontainebleau.net (http:/ / www. chateaudefontainebleau. net/ chronologie. php)
[17] Maurice Toesca 1984, p. 82
[18] Maurice Toesca 1984, p. 84-85
Château de Fontainebleau 67

[19] César de Vendôme est le fils illégitime d'Henri IV et de sa favorite Gabrielle d'Estrées.
[20] Maurice Toesca 1984, p. 94
[21] Document iconographique sur le site de la Bibliothèque nationale de France. (http:/ / visualiseur. bnf. fr/
Visualiseur?Destination=Daguerre& O=32240881& E=JPEG& NavigationSimplifiee=ok& typeFonds=noir)
[22] Cet évènement a fait l'objet d'au moins deux pièces de théâtre, Christine à Fontainebleau d'Alexandre Dumas en 1828, renommée
Stockholm, Fontainebleau et Rome en 1830 et Christine à Fontainebleau de Frédéric Soulié en 1829.
[23] Jean-Marie Pérouse de Montclos 1992, p. 295
[24] Maurice Toesca 1984, p. 122
[25] Document iconographique sur le site de la Bibliothèque nationale de France. (http:/ / visualiseur. bnf. fr/
Visualiseur?Destination=Daguerre& O=32179458& E=JPEG& NavigationSimplifiee=ok& typeFonds=noir)
[26] Maurice Toesca 1984, p. 134
[27] d'après Sitelully.free.fr (http:/ / sitelully. free. fr/ fontainebleau. htm)
[28] Saint-Simon, Mémoires.
[29] Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Mémoires : nouvelle édition collationnée sur le manuscrit autographe, augmentée des additions de
Saint-Simon au Journal de Dangeau, notes et appendices par A. de Boislisle (http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k52632. pleinepage.
r=saint-simon. f317. langFR. pagination), t. 7, Hachette, Paris, 1879-1928, p. 311.
[30] Maurice Toesca 1984, p. 143
[31] Maurice Toesca 1984, p. 161
[32] Les comtes de Provence et d'Artois sont les frères de Louis XVI qui règneront sur la France sous les noms de Louis XVIII et Charles X.
[33] détails du traité sur Wikisource.
[34] Maurice Toesca 1984, p. 210
[35] A.-L. d'Harmonville 1842, p. 1132
[36] Augustin Filon (préface de Ernest Lavisse), Souvenirs sur l'impératrice Eugénie (http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k65578q.
pleinepage. r=fontainebleau. f82. langFR), Calman-Lévy, Paris, 1920, p. 46.
[37] Augustin Filon (préface de Ernest Lavisse), Souvenirs sur l'impératrice Eugénie (http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k65578q.
pleinepage. r=fontainebleau. f87. langFR), Calman-Lévy, Paris, 1920, p. 51.
[38] Maurice Toesca 1984, p. 13
[39] Albert Gilou & collectif 1961, p. 283
[40] Jean-Marie Pérouse de Montclos 1992, p. 269
[41] Jean-Marie Pérouse de Montclos 1992, p. 273
[42] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 74
[43] Jean-Marie Pérouse de Montclos 1992, p. 297
[44] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ joconde_fr?ACTION=RETROUVER&
FIELD_7=MUSEO& VALUE_7=7718601& NUMBER=67& GRP=6& REQ=((7718601) :MUSEO )& USRNAME=nobody&
USRPWD=4$%34P& SPEC=9& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[45] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 71
[46] Maurice Toesca 1984, p. 238
[47] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 135
[48] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ joconde_fr?ACTION=RETROUVER&
FIELD_7=MUSEO& VALUE_7=7718601& NUMBER=5& GRP=7& REQ=((7718601) :MUSEO )& USRNAME=nobody&
USRPWD=4$%34P& SPEC=9& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[49] Chantal Eschenfelder, « Les Bains de Fontainebleau : nouveaux documents sur les décors du Primatice », dans Revue de l'art, vol. 1, no 99,
1993, p. 45-52 [ texte intégral (http:/ / www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/
rvart_0035-1326_1993_num_99_1_348089?_Prescripts_Search_isPortletOuvrage=false)]
[50] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 141-144
[51] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 146
[52] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.96
[53] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.96
[54] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.109
[55] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.109
[56] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.109
[57] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.109
[58] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.110
[59] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.110
[60] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.99
[61] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.96
[62] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.96
[63] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.96
[64] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 96
Château de Fontainebleau 68

[65] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.110
[66] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.110
[67] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.110
[68] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.110
[69] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[70] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[71] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[72] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[73] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[74] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[75] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.111
[76] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.113
[77] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.112
[78] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.112
[79] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.113
[80] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.113
[81] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.114
[82] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.114
[83] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.114
[84] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.114
[85] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[86] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[87] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[88] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[89] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[90] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[91] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[92] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[93] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.116
[94] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.117
[95] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.117
[96] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.117
[97] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.117
[98] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.118
[99] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.118
[100] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.118
[101] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.122
[102] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.122
[103] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.122
[104] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.122
[105] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.122
[106] Albert Gilou & collectif 1961, p. 287
[107] Connaissance des Arts, hors série n° 372, p.99.
[108] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 130
[109] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/
joconde_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_98=AUTR& VALUE_98=VAN LOO Charles André& NUMBER=81& GRP=0&
REQ=((VAN LOO Charles André) :AUTR )& USRNAME=nobody& USRPWD=4$%34P& SPEC=1& SYN=1& IMLY=& MAX1=1&
MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[110] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/
joconde_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_98=AUTR& VALUE_98=VAN LOO Charles André& NUMBER=83& GRP=0&
REQ=((VAN LOO Charles André) :AUTR )& USRNAME=nobody& USRPWD=4$%34P& SPEC=1& SYN=1& IMLY=& MAX1=1&
MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[111] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/
joconde_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_98=AUTR& VALUE_98=VAN LOO Charles André& NUMBER=84& GRP=0&
REQ=((VAN LOO Charles André) :AUTR )& USRNAME=nobody& USRPWD=4$%34P& SPEC=1& SYN=1& IMLY=& MAX1=1&
MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[112] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 60
[113] Notice sur le site du musée du Louvre (http:/ / www. louvre. fr/ llv/ oeuvres/ detail_notice.
jsp?CONTENT<>cnt_id=10134198673225986& CURRENT_LLV_NOTICE<>cnt_id=10134198673225986&
Château de Fontainebleau 69

FOLDER<>folder_id=9852723696500824)
[114] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 104
[115] Maurice Toesca 1984, p. 133
[116] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 106-107
[117] Samoyault 1991, p. 100.
[118] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/
joconde_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_1=DOMN& VALUE_1=& FIELD_2=Ctyob& VALUE_2=& FIELD_3=AUTR&
VALUE_3=& FIELD_4=Clieu& VALUE_4=& FIELD_5=REPR& VALUE_5=& FIELD_6=Cdate& VALUE_6=& FIELD_7=Cdecv&
VALUE_7=& FIELD_8=LOCA& VALUE_8='FONTAINEBLEAU'& FIELD_9=Matériaux / Techniques& VALUE_9=&
FIELD_10=Titre& VALUE_10=& NUMBER=8& GRP=0& REQ=(('FONTAINEBLEAU') :LOCA )& USRNAME=nobody&
USRPWD=4$%34P& SPEC=9& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[119] Samoyault 1991, p. 103.
[120] Samoyault 1991, p. 101.
[121] Jean-Marie Pérouse de Montclos 1992, p. 296
[122] Annick Notter 2007, p. 20
[123] Maurice Toesca 1984, p. 216
[124] Jean-Pierre Samoyault, Louis Poisson, peintre d'Henri IV. Ses travaux aux châteaux de Fontainebleau et de Saint-Germain-en-Laye, in
Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1990, pp.21-42
[125] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. 59
[126] Maurice Toesca 1984, p. 237
[127] Fiche sur la base Joconde du ministère de la Culture (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/
joconde_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_1=DOMN& VALUE_1=sculpture& FIELD_2=Ctyob& VALUE_2=& FIELD_3=AUTR&
VALUE_3=& FIELD_4=Clieu& VALUE_4=& FIELD_5=REPR& VALUE_5=& FIELD_6=Cdate& VALUE_6=& FIELD_7=Cdecv&
VALUE_7=& FIELD_8=LOCA& VALUE_8=Fontainebleau& FIELD_9=Matériaux/ techniques& VALUE_9=& FIELD_10=Titre&
VALUE_10=& NUMBER=8& GRP=0& REQ=((sculpture) :DOMN ET ((Fontainebleau) :LOCA ))& USRNAME=nobody&
USRPWD=4$%34P& SPEC=5& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[128] Fiche sur la Base Joconde (http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ joconde_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_2=AUTR&
VALUE_2=TOCQUE LOUIS& NUMBER=55& GRP=0& REQ=((TOCQUE LOUIS) :AUTR )& USRNAME=nobody&
USRPWD=4$%34P& SPEC=9& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=1& MAX3=100& DOM=All)
[129] Hervé Grandsart 2009, p. 97
[130] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.157
[131] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.157
[132] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.157
[133] Jean-Pierre Samoyault, Guide du musée national du château de Fontainebleau, réunion des musées nationaux, Paris, 1991, p.157
[134] Hervé Grandsart 2009, p. 98
[135] d'après Le Figaro.fr, rubrique culture. (http:/ / www. lefigaro. fr/ culture/ 2009/ 06/ 11/
03004-20090611ARTFIG00382-le-chateau-de-fontainebleau-devoile-ses-tresors-. php)
[136] Maurice Toesca 1984, p. 58
[137] L.M. Golson, Serlio, Primatice, and the Architectural Grotto, in Gazette des Beaux-Arts, fév 1971, p.95.
[138] Annick Notter 2007, p. 14
[139] Jean-Pierre Samoyault 1991, p. ??
[140] Ouvrage collectif sous la direction Jean-René Tronchet, Jean-Jacques Péru, et Jean-Michel Roy, Jardinage en région parisien - XVII au
XXe siècles, éditions Créaphis, Paris, 2003, p.49-50, (ISBN 2-913-610-18-8)
[141] http:/ / whc. unesco. org/ fr/ list/ 160
[142] http:/ / whc. unesco. org/ fr/ criteres/
[143] Quid 2005, p.978
[144] Rapport d'activité de la RMN 2008, p.93.
[145] Les chiffres clé de la Seine-et-Marne 2009, conseil général de Seine-et-Marne, p.17
[146] Seine et Marne Magazine (Journal du Conseil Général), no 47, juin 2009, p.17
[147] L'Observatoire départemental du tourisme de Seine-et-Marne, Bilan 2006 n°3, p.8.
[148] Schéma départemental du tourisme (http:/ / www. seine-et-marne. fr/ schema-departemental-du-tourisme) du conseil général de
Seine-et-Marne
[149] (en) Voir le site officiel de Fontainebleau School (http:/ / www. fontainebleauschools. org/ )
[150] d'après L2TC.com (http:/ / www. l2tc. com/ cherche. php?exact=oui& pays=fr& reget=Ile-de-France& dept=Seine-et-Marne&
nodept=77& ville=Fontainebleau)
[151] http:/ / books. google. com/ books?id=grkDAAAAYAAJ& dq=Ch%C3%A2teau%20de%20Fontainebleau& lr=& as_brr=1& hl=fr&
pg=PA62#v=onepage& q=Ch%C3%A2teau%20de%20Fontainebleau& f=false
[152] http:/ / books. google. com/ books?id=-Q4uAAAAQAAJ& pg=RA2-PA1131& dq=Ch%C3%A2teau+ de+ Fontainebleau&
hl=fr#PRA2-PA1131,M1
Château de Fontainebleau 70

[153] http:/ / books. google. fr/ books?id=juOWAgAACAAJ& dq=isbn:2-226-01956-1& ei=mQ4dS5mYMqHgM8PP8ZkL


[154] http:/ / books. google. fr/ books?id=fZhjQgAACAAJ& printsec=frontcover& dq=bibliogroup:%22Merveilles+ de+ la+ France. +
R%C3%A9alit%C3%A9s%22& lr=& ei=6w8dS7SGC6TwNJOJiDo
[155] http:/ / books. google. fr/ books?id=X2BOPgAACAAJ& printsec=frontcover& dq=bibliogroup:%22Le+ guide+ du+ patrimoine%22&
lr=& as_drrb_is=q& as_minm_is=0& as_miny_is=& as_maxm_is=0& as_maxy_is=& as_brr=0& ei=uxIdS-CWB57qNd3G1eoK
[156] http:/ / books. google. com/ books?id=4BHZo6_lEEwC& lpg=PP1& hl=fr& pg=PP1#v=onepage& q=& f=false
[157] http:/ / boutique. connaissancedesarts. com/ boutique/ fiche_produit. cfm?ref=HS417-0
[158] http:/ / www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/ lha_1627-4970_2005_num_9_1_998
[159] http:/ / www. musee-chateau-fontainebleau. fr/ index. html
[160] http:/ / www. amisdefontainebleau. org/
[161] http:/ / www. latribunedelart. com/ Patrimoine/ Patrimoine_2007/ Restauration_Fontainebleau_522. htm
[162] http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ merimee_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_1=INSEE& VALUE_1=77186&
NUMBER=10& GRP=0& REQ=%28%2877186%29%20%3aINSEE%20%29& USRNAME=nobody& USRPWD=4%24%2534P&
SPEC=9& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=100& MAX3=100& DOM=Tous
[163] http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ merimee_fr?ACTION=RETROUVER& FIELD_1=INSEE& VALUE_1=77186&
NUMBER=35& GRP=0& REQ=%28%2877186%29%20%3aINSEE%20%29& USRNAME=nobody& USRPWD=4%24%2534P&
SPEC=9& SYN=1& IMLY=& MAX1=1& MAX2=100& MAX3=100& DOM=Tous
[164] http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ memoire_fr?ACTION=CHERCHER& FIELD_1=INSEE& VALUE_1=77186
[165] http:/ / www. culture. gouv. fr/ public/ mistral/ chastel_fr?ACTION=CHERCHER& FIELD_1=INSEE& VALUE_1=77186

Bois-le-Roi (Seine-et-Marne)
Bois-le-Roi

Administration

Pays France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne

Arrondissement Fontainebleau

Canton Fontainebleau

Code commune 77037

Code postal 77590

Maire Nicole Delporte


Mandat en cours 2008-2014

Intercommunalité Communauté de communes du Pays de


Seine

Démographie

Population 5452 hab. (2007)

Densité 789 hab./km²

Gentilé Bacots, Bacottes

Géographie

Coordonnées 48° 28′ 27″ Nord 2° 41′ 54″ Est

Altitudes mini. 38 m — maxi. 91 m

Superficie 6.91 km²


Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) 71

Bois-le-Roi est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Les habitants sont appelés les Bacots[1] .

Géographie
La commune est desservie par une gare sur le réseau Transilien de Paris-Lyon.

Lieux-dits et écarts
• Brolles
• La Cité
• Sermaize

Communes limitrophes

Villiers-en-Bière La Rochette Chartrettes


Chailly-en-Bière N Fontaine-le-Port
O    Bois-le-Roi    E
S
Barbizon Fontainebleau Samois-sur-Seine
Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) 72

Histoire
Le nom "Bacot" vient du fait qu'au XVIIe siècle, un bac permettait aux voyageurs de traverser la Seine. Bois-le-Roi a
pris place à cet emplacement.
Bois-le-Roi accueillit la premiere course équestre organisée en France. La proximité de la cour royale sise à
Fontainebleau explique cette localisation.

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs


Période Identité Étiquette Qualité

2002 2014 Nicole DELPORTE Divers médecin du travail retraitée


Droite

2001 2002 François DANEL RPR ingénieur

1995 2001 M. GUYOT Divers urbaniste


Droite

1983 1989 M. LESOURD Divers pharmacien


Droite

Toutes les données ne sont pas encore connues.

Jumelages
• Langenargen (Allemagne) , près du lac de Constance.

Population et société

Démographie
<caption>Évolution démographique </caption>

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007

2 791 2 782 3 044 3 395 4 744 5 292 5 433 5 452

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) 73

Sports
• La Base de plein air et de loisirs de Bois le Roi (UCPA) : La base de loisirs de Bois-le-Roi couvre 73 hectares
dont 8 d'eau. De nombreuses activités peuvent y être pratiquées, qu'elles soient nautiques (planche à voile,
baignade,...) ou terrestres (équitation, golf, tir à l'arc...).

Culture

Culture locale et patrimoine

Patrimoine religieux
• Église Saint-Pierre (XIIe et XIXe siècles)

Personnalités liées à la commune


• Gustave Mathieu (1808-1877), poète et
chansonnier.
• Olivier Métra (1830-1889), compositeur
et chef d'orchestre.
• Charles Castellani (1838-1913), artiste
L'avenue vers 1910
peintre, auteur de pièces de théâtre.

• Alfred Roll (1846-1919), artiste peintre.


• Louis Létang (1855-1938), écrivain.
• Musidora (1889-1957), actrice et réalisatrice.
• Henri Aigueperse (1902-1989), ancien secrétaire général du Syndicat national des instituteurs est enterré à
Bois-le-Roi.

Compléments

Liens externes
• Site officiel de la commune [2]
• Site consacré à Bois-le-Roi [3]

Références
[1] http:/ / www. habitants. fr/ habitants_bois-le-roi_77037. html
[2] http:/ / www. ville-boisleroi. fr/
[3] http:/ / celtiq. club. fr
Château de Vaux-le-Vicomte 74

Château de Vaux-le-Vicomte
Coordonnées géographiques: 48° 33′ 57″ N 2° 42′ 51″ E Le château de Vaux-le-Vicomte, situé sur le territoire de
la commune française de Maincy (Seine-et-Marne), à 50 km au sud est de Paris près de Melun est un château du
XVIIe siècle (1658-1661), construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet.
Ce dernier fit appel aux meilleurs artistes de l'époque pour bâtir son palais : l'architecte Louis Le Vau, premier
architecte du Roi (1656), le peintre Charles Le Brun, fondateur de l'Académie de Peinture (1648), le paysagiste
André Le Nôtre, contrôleur général des bâtiments du Roi (1657) et le maître-maçon Michel Villedo. Leur talent avait
déjà été réuni par le jeune louis XIV pour construire le château classique de Vincennes en 1651-3. Le château,
chef-d'œuvre architectural et décoratif du milieu du XVIIème siècle, est aujourd'hui la plus importante propriété
privée classée au titre des monuments historiques depuis son achat en 1875 par Alfred Sommier richissime raffineur
français.
La navette publique Chateaubus[1] relie à certaines dates le château à la gare de Melun, permettant ainsi un accès
depuis Paris par les transports en commun.

Introduction

Le château de Vaux-le-Vicomte et ses douves


Château de Vaux-le-Vicomte 75

Nicolas Fouquet
Le père de Nicolas Fouquet, François IV Fouquet, d'origine
angevine, vend sa charge de Conseiller au parlement de Paris et
achète celle de maître des requêtes.
Ce dernier emploi le met au service du cardinal Richelieu et de sa
politique. La famille Fouquet s’engage dans la Contre-Réforme,
réponse catholique au protestantisme. Le couple a 15 enfants, dont
12 vécurent.
Parmi eux, Nicolas, né en 1615; il étudie au collège de Clermont à
Paris qui est tenu par les jésuites.
Il achète une charge de maître des requêtes en 1635. Cinq ans plus
tard, il se marie avec Louise Fouché, dont le père, parlementaire
fortuné, apporte une forte dot.
En 1641, l'épouse de Nicolas Fouquet meurt, laissant une forte
somme à son mari; la même année, il achète le domaine de
Vaux-le-Vicomte.
En 1650, il acquiert la charge de Procureur général au Parlement
de Paris. Les Grands, descendants des anciens seigneurs, et les Portrait de Nicolas Fouquet qui fait construire le
officiers, dont les parlementaires font partie, s'opposent château entre 1658 et 1661
violemment à l'autorité royale durant la Fronde.
Bien qu'il soit un officier, Fouquet reste fidèle au roi et à Mazarin, le successeur de Richelieu. Le 4 février 1651,
Fouquet épouse la fille d'un parlementaire fortuné, Marie-Madeleine de Castille.
En février 1653, il devient surintendant des finances avec le marquis Abel Servien, en récompense de sa fidélité au
roi alors un enfant durant la Fronde.
L'année suivante il achète la maison de Saint-Mandé puis, en 1658, Belle-Île-en-Mer. En février 1659, Servien
meurt, Fouquet est seul Surintendant des Finances.
Le 17 août 1661, il reçoit le Roi et toute la cour de France pour une fête grandiose de 3000 personnes organisée par
son intendant François Vatel pour inaugurer la fin des travaux du château de Vaux-le-Vicomte. Cette fête ne
comptera en rien dans la décision prise de longue date par Louis XIV de faire arrêter Fouquet par D'Artagnan. Le
jeune Roi a été reçu quelques semaines auparavant tout aussi somptueusement par le duc d'Epernon à Cadillac. Mais
la fortification de Belle-Île, l'armement de 17 vaisseaux de guerre qui y relâchent, et surtout les onze millions
détournés (il en reconnaîtra huit devant le tribunal)sont de sérieuses raisons d'inquiéter le souverain.
À l’issue d’un procès politique de trois ans, Fouquet est condamné et passe ses 15 dernières années emprisonné dans
la forteresse de Pignerol en Italie, où il meurt le 3 avril 1680.
Après de nombreuses suppositions sur la véritable identité de « l'Homme au Masque de Fer », plusieurs recherches
ont évoqué le fait que Nicolas Fouquet côtoya ce prisonnier.
Château de Vaux-le-Vicomte 76

Le site
Quand Fouquet acquiert Vaux-le-Vicomte, le domaine se divise en deux parties : un château et une ferme.
• Le château est entouré de murs et de "fossés remplis d’eau vive". Il est relié au chemin reliant Vaux-le-Pénil à
Sivry-Courtry par un pont-levis.
• La ferme est située derrière le logis, à laquelle elle est reliée par un autre pont-levis. Elle se compose de deux
parties :
• dans la partie Nord se trouvent un pressoir, une écurie et une étable;
• la partie Sud comprend le corps de logis, une grange et une bergerie.
La ferme et le château ne sont pas situés à l’emplacement de l’actuel château. Le territoire où sera construit le château
est traversé par deux rivières qui se coupent à angle droit. L’une d’elles est l’Anqueil dont le lit se trouve à
l’emplacement du Grand Canal. Le terrain était peu boisé, contrairement à aujourd’hui.

Les étapes du chantier


La construction progresse rapidement, mais elle nécessite la destruction de plusieurs maisons et l'arasement des
collines. De 1653 à 1654, les premiers travaux d'adduction d'eau sont réalisés dans le parc ainsi que l'allongement du
grand parterre.
En 1655, le parc est entièrement clôturé; le petit canal, les fontaines, quelques parterres de fleurs et la grande allée en
terrasse sont réalisés.
En 1656, l'architecte Daniel Gittard achève les fondations du château.
Le 2 août 1656, le marché est conclu sur les plans du château.
Les façades devaient initialement être en brique - comme ses immenses
communs - mais finalement la pierre blanche de Creil lui fut préférée.
Le maitre-maçon ou entrepreneur chargé de la construction est Michel
Villedo[2] , qui signe à côté de Le Vau les projets définitifs (archives
du château) la maçonnerie du château est terminée et la charpente est
posée en 1657.
La toiture sera achevée en 1658. Dès lors, l'aménagement intérieur peut
commencer.
Dès septembre 1658, le peintre Charles Le Brun s'installe dans le
château. Celui-ci reçoit la visite du cardinal Mazarin le 25 juin 1659,
de Louis XIV, de Monsieur Philippe de France son frère et de la Reine
mère Anne d'Autriche le 14 juillet.
Le 10 juillet 1660, le roi et son épouse la reine Marie-Thérèse Louis XIV en 1661 par Charles Le Brun
d'Autriche s'y arrêtent. Le maître des lieux aimait recevoir les plus
grands esprits de son temps tels que Madeleine de Scudéry, Paul Pélisson ou Jean de La Fontaine.
Le 12 juillet 1661, Fouquet donne une fête en l'honneur de la reine mère d'Angleterre Henriette de France et, le 17
août, une autre en l'honneur de Louis XIV.
Cette fête organisée par François Vatel fut d'une grande splendeur : des spectacles utilisant les techniques les plus
avancées du moment, des représentations de pièces de théâtre (dont Les Fâcheux de Molière) et des feux d'artifices,
furent notamment au programme de réjouissances.
C'est après cette fête, le 5 septembre, que le roi ordonne son arrestation après que sa mère Anne d'Autriche lui a
représenté qu'il n'était à l'honneur d'un roi de faire arrêter son hôte.
Château de Vaux-le-Vicomte 77

L'emprisonnement de Fouquet ne peut néanmoins pas être imputé à cette seule fête, cette décision ayant été prise
quatre mois auparavant.

Le château

Organisation générale
Le château conserve du plan féodal français
traditionnel, avec une plate-forme
rectangulaire entourée de larges douves en
eau, dont il occupe le Sud. Deux pont-levis
reliaient le logis au reste du jardin.
Les ailes n’existent presque pas, ce type
d’architecture ayant disparu au cours de la
première moitié du XVIIe siècle. Le château
comporte un corps central avec trois
avant-corps côté cour et une pièce "en
rotonde" au centre de la façade regardant les
jardins.

Il y a quatre pavillons, deux de forme


rectangulaire côté jardins, et deux autres de Entrée et fossés de Vaux-le-Vicomte (nord)
forme carrée côté cour, qui, vus
latéralement, semblent pourtant jumeaux,
tradition de l’architecture française.
Le caractère ouvert du bâtiment et le plan
"massé" sont caractéristiques de l’époque.
Il y a toutefois une innovation car le château
français comporte habituellement une suite
de pièces allant d’une extrémité à l’autre du
bâtiment, disposition dite "corps simple" ou
"en enfilade", à Vaux l'architecte fait preuve
d'innovation en organisant l'espace intérieur
par une double enfilade de pièces parallèles
avec des portes alignées ou "corps double".

Ce type d’organisation d’un bâtiment a déjà


été employé par Louis Le Vau à l’Hôtel
Tambonneau en 1640 et par François Façade sud du château de Vaux-le-Vicomte

Mansart à l’Hôtel de Jars en 1648, mais est


appliqué ici pour la première fois à un château.
La pièce dite en rotonde - de l'italien "rotonda" - ou salon, pièce unique, constitue une autre originalité. L’ensemble
formé par le vestibule et ce salon forme comme une travée centrale, disposition qui fut dite aussi "en lanterne", qui
permet à l'arrivant d'avoir une "vue traversante" dans l'axe cour d'honneur-perron-vestibule-allée en perspective des
jardins situés de l'autre côté, autour de laquelle gravitent deux parties autonomes dotée chacune d'un escalier.
Dans le rez-de-chaussée, côté jardins se trouvent deux appartements, l’un destiné au Roi, à gauche, et l’autre à
Nicolas Fouquet, à droite.
Château de Vaux-le-Vicomte 78

Les pièces du rez-de-chaussée côté cour sont, en 1661, des chambres complétant les deux appartements côté jardins.
S’y trouve une pièce servant de salle à manger, une pièce apparue en France au milieu du XVIIe siècle.
Toutefois, Le Vau n’a pas su exploiter l’innovation que constituait le corps double, car il ne semble pas trouver de
destination convaincante aux pièces du rez-de-chaussée côté cour.
Le sous-sol est en partie enterré, ce qui permet la mise en place d’un plan massé. Un couloir longitudinal traverse le
sous-sol, composé de cuisines, d’offices et de chambres d’officiers.
La cuisine est à l’opposé de la salle à manger mais communique avec le buffet du rez-de-chaussée grâce au couloir
longitudinal. Deux couloirs latéraux furent ajoutés en 1659 sur ordre de Vatel, alors maître d’hôtel de Nicolas
Fouquet.
Au premier étage se trouve également un couloir longitudinal. À l’endroit qui correspond au vestibule se trouvait au
temps de Nicolas Fouquet une chapelle (côté cour).
À gauche se trouvent, côté cour, l’appartement de Fouquet, et côté jardins, celui de son épouse, composés d’une
antichambre, d’une chambre et d’un cabinet.
Actuellement la chambre de Mme Fouquet est divisée en deux pièces, un cabinet Louis XV et une chambre Louis
XV.
La partie droite du premier étage n'est que sommairement travaillée.

Détail
• Au rez-de-chaussée.
Le Salon central, ancienne salle des Gardes au XVIIème s. est une
pièce unique dans l'histoire de l'architecture française. Son originalité
provient de sa forme ovale, inhabituelle à l'époque pour une salle de
réception.
Elle comprend deux étages, modèle dit "à l'Italienne", et est couverte
de voussures, ce qui est caractéristique de cette architecture, mais le
"vaisseau" ovale en avant-corps est une invention française.
Destinée à accueillir les fêtes et à accéder aux jardins, cette très vaste
Salon ovale pièce - 19 mètres de long, 14 mètres de large et 18 mètres de haut - ne
devait pas être meublée, mais vers 1880 les époux Sommier la
meublèrent dans le goût très opulent du temps, comme le montrent des photographies publiées par Patrice de Vogue
(op.cit. p. 40 à 50) et celle reproduite ds "l'Ile-de-France des châteaux" de Claude Frégnac (Hachette Réalités), avant
d'être à nouveau vidée de tout mobilier.
Le plafond de la coupole devait être peint du "Palais du Soleil" par Charles Le Brun, représentant l'astre solaire avec
l'emblème de Nicolas Fouquet, l'écureuil; ce dessin fut gravé par Audran, mais cette décoration ne fut pas réalisée,
même si vers 1845 le duc de Choiseul-Praslin demanda au peintre-décorateur Dutenhoffer de chiffrer son exécution,
mais la jugeant trop onéreuse, n'y donna pas suite.
Or, dans une déposition de cet artiste du 24 août 1847, publiée par P. de Vogue (op.cit. p. 16 et 17), celui-ci indique -
alors que ce travail est attribué à Charles Séchan, qui orna, entre autres salles de spectacle européennes, l'Opéra de
Paris - y avoir peint le ciel décoré au centre d'un aigle aux ailes déployées, jadis entouré de cinq autres (effacés) que
l'on voit encore.
La coupole est soutenue par une magnifique série de seize termes sculptés par François Girardon, douze portent les
signes du zodiaque et quatre, les symboles des quatre saisons. Le sol est constitué de pierre blanche et d'ardoise avec
au centre un cadran solaire.
Château de Vaux-le-Vicomte 79

La pièce est décorée de quatre bustes de l'époque de Fouquet représentant des personnages romains : Octavie, sœur
d'Auguste, Britannicus, Octavie, épouse de Néron, et Hadrien. Les douze autres bustes romains sculptés à Florence
au XVIIe siècle qui ornent la pièce proviennent de la "villa pompéienne" (détruite) du prince Napoléon, avenue
Montaigne à Paris.
Les pièces du rez-de-chaussée, côté jardins, sont également à
voussures.
"Le Salon d’Hercule", antichambre de l’appartement de Fouquet, a un
plafond peint d'une scène représentant un Hercule accueilli par
l’Olympe. Les médaillons et les panneaux ornant la voussure
représentent les douze travaux d’Herculepar Le Brun.
"La Chambre des Muses" (chambre de Fouquet) a un plafond et une
voussure de Le Brun représentant le Triomphe de la Fidélité, allusion
de la fidélité de Nicolas Fouquet au roi durant la Fronde. Huit muses se
répartissent dans les quatre coins de la voussure. Des figures situées
entre les muses représentent les genres poétiques. Au milieu des côtés
se trouvent les figures de la Noblesse et de la Paix, ainsi qu’une
victoire des Muses sur les satyres. La voussure évoque le mécénat de
Nicolas Fouquet. Les murs sont couverts par un "lambris d’appui" et
par des tapisseries. La pièce comprend également une alcôve avec un La chambre de Nicolas Fouquet
plafond de Le Brun représentant la Nuit.

Présence d’une cheminée "à la Romaine" qui, contrairement aux cheminées "à la Française", ressort peu du mur. Le
petit "Cabinet des Jeux", ancien cabinet de Fouquet, comporte un plafond de Le Brun représentant le Sommeil. La
voussure et le lambris sont ornés d’un décor comportant divers animaux. Une glace n’est pas d’origine.
"L’Antichambre du Roi" est inachevée. Elle est marquée par
l’alternance de peintures et de bas-reliefs : l’ovale central du plafond
comprend une peinture du XVIIIe siècle, car le projet de Le Brun,
inconnu, n’a pas été réalisé. Au centre des voussures se trouvent quatre
peintures : Diane se déchaussant après la chasse, L’Amour et la Foudre,
Achille implorant Venus de lui rendre le Bouclier que l’Amour lui à
dérobé, L’Amour et un cep de vigne. Le corps de bibliothèque en
acajou date du XVIIIe siècle. Les angles des voussures comportent le
chiffre de Fouquet.
Chambre des muses
"La Chambre du Roi" est également inachevée. Aux angles de la
voussure sont des figures ailées, au plafond se trouve une peinture de "La Vérité soutenue par le Temps", et dans les
lunettes sont représentées l’Abondance, la Valeur, la Vigilance et la Puissance. Léda, Diane, des cavaliers, et les
Parques sont présents dans des médaillons octogonaux. L’alcôve de la chambre n’est pas achevée, car le plafond n’est
pas peint, de même que le Cabinet du Roi.
La salle à manger comporte un plafond à caissons, caractéristique de l’architecture française. Chaque caisson reçoit
un tableau; quatre, inscrits dans des compartiments rectangulaires et représentent Apollon (le feu), Diane (l’air),
Flore ou Ceres (la Terre) et des Tritons et naïades (l’eau). Dans les compartiments octogonaux du plafond se trouvent
chacune des saisons. Au centre du plafond est "La Paix ramenant l’Abondance" de Charles Le Brun, allusion à la
Paix des Pyrénées (1659).
Les 8 médaillons circulaires ou octogonaux au-dessus des portes racontent l’histoire d’Io. L’arcade donnant sur le
buffet comporte des trophées de la Guerre et de la Paix. La glace ne date pas de Fouquet.
Château de Vaux-le-Vicomte 80

"La Chambre Carrée" aurait appartenu à l’appartement de Fouquet. En 1661, six tapisseries d'après des cartons de
Charles Le Brun y étaient pendues sous un tableau montrant le siège de Fribourg commandé par le Maréchal de
Villars.
• 1er étage.
La chambre de l’appartement de Nicolas Fouquet est la seule pièce du premier étage à avoir conservé son décor
d’origine. Les plafonds de la pièce et de l’alcôve sont ornés d’un trompe-l’œil en forme de coupole.
L’appartement de Mme Fouquet était entièrement composé de glaces et comprenait une antichambre, une chambre et
un cabinet. La chambre et l’antichambre ont été entièrement remaniées au XVIIIe siècle.
Le Cabinet contient au plafond un ovale comportant une peinture représentant le ciel; le blason de Mme Fouquet
figure dans les angles.

Le parc

Histoire
En 1653-1654, Nicolas Fouquet charge André Le Nôtre de modifier le
jardin préexistant.
Le chantier commence par des travaux d’adduction d’eau et par la
canalisation d’une rivière.
Le "Parterre de la Couronne" est allongé, rendant ses différentes parties
dissymétriques. En 1655, les trois parterres situés devant le château
sont agrandis et remodelés. En 1655-1656, Poussin est appelé pour
travailler à la décoration du jardin, alors que les termes sont en cours
de réalisation en Italie.
En 1656 débute la construction du château. En 1656-1657, Daniel
Gittard poursuit les travaux. Le Bassin Carré et l’allée centrale sont
alors aménagés, tandis que s’achève la construction de la Grille d’Eau.
En 1658-1660, la Cascade est construite. Des travaux ont lieu à
l’emplacement de l’actuel Grand Canal, les grottes sont sculptées.
En 1660-1661, les termes de la grille d’entrée sont sculptés par les Le paysagiste André Le Nôtre

ouvriers du château.
Tout s’arrête suite à l’arrestation de Fouquet à Nantes le 5 septembre 1661.
Les scellés sont alors apposés à Vaux comme à toutes ses maisons, et le matin du 7 septembre, "deux maîtres des
requêtes se présentèrent au château en partie démeublé, tentures rangées dans le garde-meuble, rideaux tirés sur les
tapisseries, vaisselle précieuse et objets de prix réunis dans un coffre-fort", où le capitaine Mathieu d'Angenville,
Exempt des Gardes, s'établit jusqu'en 1665 ( réf. A.France et J.Cordey, op.cit. p. 181 et 182).
Le Brun était parti laissant les objets d'art de son appartement, Vatel, compromis, enfui en Angleterre, Le Nôtre avait
obtenu d'emporter les plans du jardin huit jours plus tard s'opéraient l'inventaire et la saisie des papiers.
Au cours du procès à charge ordonné par le Roi, Lefevre d'Ormesson lança aux magistrats à la solde du Pouvoir le
fameux : "La Cour rend des arrêts, non des services", qui lui valut l'inimitié royale.
Devant les réclamations des créanciers du Surintendant - dont son épouse, alors exilée à Limoges - la mise aux
enchères de ses biens fut ordonnée; la vente du mobilier de Vaux et de la résidence de Saint-Mandé se déroula de
1665 à septembre 1666, après que Louis XIV eut fait prélever pour lui-même maints objets précieux, tapisseries,
étoffes de brocart, tables de marbre, vases de vermeil, etc; des carreaux de dallage en marbre blanc et noir furent
transportés au Louvre, des orangers en caisse et des milliers d'arbrisseaux à Versailles et aux Tuileries.
Château de Vaux-le-Vicomte 81

Vaux, non confisqué, fut abandonné par les créanciers à Mme Fouquet avec les seigneuries de Melun et de Belle-Ile
contre le paiement sous 10 ans de 1250000 livres de dettes privilégiées. Exilée ensuite à Moulins, il lui était interdit
de retourner à Vaux, où son fils ainé, Louis-Nicolas, officier, titré comte de Vaux, put s'installer.
Celui-ci y reçut le 15 juillet 1676 la marquise de Sévigné, qui y vit "toutes les fontaines muettes et sans une goutte
d'eau, parce qu'on les raccomodoit" (lettre à Mme de Grignan citée par J.Cordey, op.cit. p. 185).
En 1684, 4 ans après la mort de son mari, Mme Fouquet donna les seigneuries de Vaux et de Melun à son fils, qui
dès 1683, à court d'argent, avait vendu au Roi des termes de marbre blanc attribués à Poussin (à Versailles), puis en
1699 "des statues antiques et modernes", 70 gros marronniers pour Trianon et quantité de grosses carpes pour les
bassins de Marly.
En 1687, à 32 ans il avait épousé la fille de 14 ans de la célèbre Madame Guyon, doctrinaire du Quiétisme, qui vint
vivre avec le couple à Vaux deux ans et demi.
Il semble avoir poursuivi dans les jardins certains travaux entrepris par son père; de cette époque datent la plantation
de l’avenue menant au château et celle de l’hémicycle d’entrée, du bosquet de la Patte d’Oie et d’une grande partie du
parc.
En 1705, le second et dernier Fouquet détenteur de Vaux mourut à 48 ans, sans enfants, à Paris.

Le duché de Vaux-Villars
3 mois après, sa mère et héritière vendit le domaine et la vicomté de Melun au maréchal de Villars, général des
armées, qui, fait duc héréditaire par Louis XIV cette même année, devait posséder une terre siège de son nouveau
duché, qui prit le nom de Vaux-Villars, où ses armes remplacèrent l'écureuil des Fouquet sur certaines façades et
lambris.
Le peu fortuné vainqueur de Denain acheta le domaine par procuration - sans l'avoir vu ! - et aurait ensuite écrit : "
La mariée est trop belle et elle coûte cher; trop de cascades, trop de fontaines !" d'où, en tant que gestionnaire
prudent et avisé, l'achat de terres de rapport alentour.
Un mobilier plus moderne et confortable prend alors place, ainsi que "108 peaux de cuir doré", le portrait du
maréchal par Rigaud et de nombreux grands tableaux représentant ses batailles, par J.B. Martin. Le nouveau
propriétaire veille à l'entretien (réparations des canaux et pièces d'eau) et à la mise en valeur du domaine où, du fait
des campagnes militaires annuelles, il ne séjourne qu'en hiver; il y joue au billard et expose dans les communs
plusieurs canons, trophées offerts par le Roi.
La paix revenue, il y reçoit et donne des fêtes; la reine Marie Leczinska, en octobre 1728, puis Louis XV en juillet
1731, venus de Fontainebleau, vinrent visiter les jardins et leurs fontaines.
Voltaire, très assidu auprès de la jeune et séduisante duchesse - de 30 ans la cadette de son époux - y mit en scène
des tragédies et des comédies où elle se produisait avec ses invités, dans un théâtre alors aménagé.
La célèbre Adrienne Lecouvreur y séjourna en novembre 1724.
On y avait, comme chez la duchesse du Maine à Sceaux, des "nuits blanches" pour y observer, de la terrasse ou des
parterres, les constellations et les étoiles filantes. Voltaire, inspiré par un phénomène solaire qui y fut observé un
matin, y écrivit avec humour cet épitre, adressé à Fontenelle:
"Le soir sur des lits de verdure / Lits que de ses mains la nature / Dans ces jardins délicieux / Forma pour une autre
aventure / Nous brouillons l'ordre des cieux / Nous prenons Vénus pour Mercure / Car vous savez qu'ici l'on a / Pour
examiner les planètes / Au lieu des vos longues lunettes / Que des jumelles d'opéra", auquel l'auteur des "Entretiens
sur la pluralité des mondes" répondit sur le même ton.
La cour et les parterres de broderies sont alors couverts de gazon, la cascade et la grille d’eau se dégradent ( référence
?).
Château de Vaux-le-Vicomte 82

Après la mort du maréchal de Villars à Turin le 17 juin 1734, sa veuve, trouvant ce séjour trop onéreux, se retira au
château d'Athis; elle mourut octogénaire et "fort dévote" le 3 mars 1763.
Son fils et héritier, Honoré-Armand, "débauché et très vain personnage, sans valeur morale ni capacités, mais comblé
d'honneurs, de titres et de dignités", conserva Vaux seulement un an, non sans avoir eu le temps de faire arracher le
plomb des canalisations et des motifs décoratifs des fontaines, afin de les vendre.

Le duché de Vaux-Praslin
Le 17 août 1764, César-Gabriel de Choiseul, cousin du célèbre ministre, duc et pair de Praslin, lieutenant-général,
diplomate, ministre des Affaires Etrangères et de la Marine, membre du Conseil du Roi, académicien, achète le
domaine et obtient du Roi que les "titre, nom, prééminence de ses terres" soient transférés sur le duché-pairie, qui
prend le nom de Vaux-Praslin.
En 1770 il suit la disgrâce de son cousin et est exilé dans son duché, où, comme son prédécesseur, il respecte la
décoration ancienne des salons, conserve les tableaux des batailles de Villars, y dépose un grand modèle de navire en
souvenir de ses activités ministérielles, fait moderniser par l'architecte Berthier les vastes appartements mais ne
touche pas aux jardins.
En 1791, le domaine est transmis à son petit-fils, député de la Noblesse de la sénéchaussée du Maine, qui n'émigra
pas, fut arrêté en 1793 et resta emprisonné jusqu'à Thermidor.
Le domaine ne fut pas déclaré bien national, mais conformément aux lois de la Convention, la municipalité de
Maincy et le directoire du District de Melun ordonnèrent à l'intendant de marteler les armes du fronton et ses lions,
"animaux contraires aux lois", de brûler de plusieurs portraits peints des rois de France et des tapisseries portant des
emblèmes royaux, et de briser des bustes d'empereurs romains ( A.France et J.Cordey, op.cit. p. 200).
En novembre 1793, devant la notification d'enlever tous les meubles du ci-devant château sous huit jours afin que
rien de s'oppose à sa démolition, la "citoyenne Praslin" eut l'idée de faire hommage à la République des peintures et
décorations du château, ce qui fit suspendre la démolition, et les deux commissaires nommés pour reconnaître et
faire enlever ce qui serait jugé digne d'être conservé, estimèrent qu'il méritait d'être conservé à l' Enseignement, ce
qui le sauva. (même réf., p. 201).
Libéré et fait sénateur en 1799, en 1810 Charles de Choiseul-Praslin fait aménager un jardin « à l’Anglaise » au goût
du jour au-delà de la route et de la grille d'entrée, ne portant pas atteinte aux créations de Le Nôtre, mais sans
entretien depuis des années, les cascades, la Grotte, les jeux d'eau, les bassins disparaissent dans les herbes.
En 1842 Charles Laure Hugues Théobald, 5ème duc de Praslin, et son épouse née Françoise Altéria Rosalba
Sébastiani della Porta, fille du maréchal, font réparer la charpente du dôme et remplacer sa lanterne par l'architecte
Visconti, et les parterres, terrasses et ouvrages hydrauliques sont remis à jour. Le "cabinet des bains" voit alors son
plafond circulaire peint d'enfants et de guirlandes et orné de leur chiffre doré.
Vers 1846 Louis-Phlippe vint de Fontainebleau visiter le château où il put voir "des tapisseries de Beauvais d'après
Boucher, une précieuse collection de porcelaines, un grand modèle de navire et de beaux volumes aux riches
reliures" (J.Cordey, op.cit., p. 202).
Mais le chantier cesse après que le 17 août 1847 le duc a poignardé sa femme dans leur appartement de l'hôtel
Sébastiani 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, causant un scandale énorme qui, selon certains historiens n'aurait pas
été sans influence[réf. nécessaire] sur la chute un an après de la "Monarchie de Juillet"; il se suicide ensuite au palais du
Luxembourg lors de sa prévention.
Leurs enfants mineurs n'y vivant pas, le château inhabité est fermé et peu ou pas entretenu.
Presque 30 ans plus tard, l'aîné, Gaston de Choiseul, vivant à l'étranger, décide de se défaire du château qui nécessite
des travaux hors de ses moyens financiers.
Le 15 juin 1875 Alfred Sommier, richissime industriel du sucre et amateur d'art, après l'avoir visité avec son ami le
bibliophile Gustave Guyot de Villeneuve, préfet de Seine-et-Marne depuis 1873, fort impressionné par le bon état de
Château de Vaux-le-Vicomte 83

conservation des décors intérieurs vieux de deux siècles, décide de préserver cette œuvre d'art global, dont l'apparent
mauvais état général pouvait faire craindre une possible démolition.
Seul acquéreur aux enchères "à la bougie", il devient alors propriétaire en trois lots, du château et de son parc, ses
nombreuses dépendances, et trois fermes, soit un domaine de près de 1000 hectares.

Mobilier et objets d'art


Après les ventes aux enchères publiques de 1793 et 1808 de l'énorme collection d'œuvres d'art constituée par les
Choiseul en un siècle, une vente des greniers du château eut lieu sur place.
Les nombreux meubles et tapisseries de Vaux-Praslin, dont une portière "de la Licorne des Gobelins", des tableaux
(Restout, Santerre, de Troy), des objets d'art, dont un régulateur en bois d'ébène et bronzes dorés, et les livres exclus
de la cession furent vendus aux enchères publiques à Paris les 3, 4 et 5 avril 1875 (ou 1876 ?) à l'exception de deux
grandes tables d'apparat ovales au piètement richement sculpté, seuls témoins du mobilier des Fouquet, quatre
bustes, deux grands athlètes antiques et sept tableaux de l'héritage Villars - que l'on y voit encore.
Par ailleurs, deux tapisseries tissées à Maincy pour Fouquet sur des dessins de Charles Le Brun (1659-1660)
figurèrent à la vente de la collection du parfumeur François Coty, à Paris les 30/11 et 1/12/1936 (cf. reprod. au
catalogue - archives pers.).
Les Sommier remeublèrent le château vidé en mêlant pièces anciennes et meubles neufs inspirés du style du
XVIIème s. (en partie conservés sur place) en s'entourant des conseils de l'architecte et décorateur Emile Peyre,
auprès de nombreux antiquaires parisiens, et en faisant réaliser un mobilier de style approprié au bâtiment, comme
un billard inspiré des ouvrages du célèbre ébéniste André-Charles Boulle par son lointain collègue Henri Dasson
(vendu depuis).
Une restauration générale des bâtiments de grande ampleur est alors engagée de 1875 à 1893 par l’architecte
Gabriel-Hippolyte Destailleur, secondé par le méconnu Elie Lainé pour les jardins, et à partir de juillet 1877, les
Sommier y séjourneront chaque année de juin à décembre.
Les bassins (sauf une douzaine) sont restaurés, ainsi que les grottes et les cascades. Des statues anciennes ou
commandées à des sculpteurs du temps sont implantées dans le jardin. Toutefois les parterres demeurent à l’état de
simples pelouses.
Alfred Sommier mourut à Vaux en 1908.
Le 30 juin 1918, Georges Clemenceau, Président du Conseil, s'y arrête sur le chemin du grand quartier général des
Armées au château de Bombon, pour y voir l'hôpital militaire auxiliaire no 23 créé 4 ans avant dans les communs par
Germaine Sommier, née Casimir-Périer (1881-1968), où furent soignés 1115 blessés. Les généraux Foch et
Weygand en firent autant le 12 juillet.
En 1911, Edme Sommier, seul fils d'Alfred, charge le célèbre paysagiste Alfred Duchêne d’achever la restauration
des jardins, qui recrée les parterres latéraux, les "parterres de broderies", le parterre central et le parterre de fleurs,
travaux qui ne s’achèvent qu’en 1923.
Depuis, les environs du pont de Mont et la terrasse supérieure du parterre de fleurs ont été déboisés pour restaurer les
dispositions du XVIIe siècle.
Le domaine est aujourd'hui la propriété du comte Patrice de Vogüé, qui le reçut en 1968 en "cadeau de mariage" de
son père Jean de Vogüé, neveu d'Edme Sommier, mort en 1945 sans postérité.
Château de Vaux-le-Vicomte 84

Description
Les jardins situés au sud du château sont remarquables par leurs dimensions et leur style. Les arbres taillés, les
bassins, les statues et les allées bien ordonnées en font un jardin à la française. Pour les dessiner, son concepteur, Le
Nôtre, utilise les effets d'optique et les lois de la perspective. Le rouge des "broderies" et des parterres est obtenu en
pilant de la brique.
L' arrivée au château se fait par un alignement bilatéral de 257 platanes. Les deux lignes d'arbres sont très proches de
la chaussée puisqu'ils sont éloignés de seulement six mètres. Avec la grosseur des fûts des arbres, cela provoque un
"effet de tunnel" impressionnant; cet alignement long de 1400 mètres est classé monument historique.
Le jardin se compose de trois parties :
• la première comprend une cour et une avant-cour;
• la deuxième part du château et s’arrête aux petits canaux;
• enfin, la troisième partie est constituée de ce qui est situé au-delà des petits canaux.
Le jardin est marqué par une perspective ralentie : plus les éléments du jardin sont éloignés du château, plus ils sont
longs ou hauts. Ainsi, le parterre de "broderies" est trois fois plus petit que le parterre de gazon situé au bout du
jardin. De même, le bassin carré est huit fois plus grand que le rond d’eau. Les sculptures proches du château sont
trois fois moins hautes que les termes des grottes. Ce procédé permet d’"écraser la perspective", de rendre le jardin
plus petit qu’il n’est en réalité, est utilisé en France dès les années 1630, mais Le Nôtre l’amplifie.
L’avant-cour est séparée de la route par un
ensemble fait de grilles et de termes. Deux
portails situés sur la grille ne servent pas
d’entrée, car c’est par la grille centrale, plus
modeste, que l’on peut accéder au parc.
La grille est dotée de huit piliers surmontés
de bustes à double face de dieux grecs, de
faunes et d’allégories des saisons, sculptures
qui font écho aux termes situés dans la
grotte du jardin.
Les termes sont utilisés en extérieur à partir
de l’Antiquité, et placés dans les jardins à
partir du XVIe siècle. Actuellement douze Vue depuis la grille

d’entre eux sont au château de Versailles.


La clôture permet de bien voir non seulement le château mais aussi, le salon n’était fermé que de grilles, la
perspective "traversante" qui mène au fond du jardin (1800 mètres).
Les jardins qui s’étendent à partir du château se composent de terrasses avec des parterres et rien, sauf les cônes
végétaux dont la hauteur s’est accrue à la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, ne vient troubler sa dominante
horizontale.
Château de Vaux-le-Vicomte 85

Les parterres de "broderies", les plus


proches du château étaient considérés à
l’époque de Fouquet comme l’ornement le
plus noble d’un jardin; leur première
utilisation date de 1595 pour le château de
Saint-Germain-en-Laye.

L’état actuel des broderies est une


reconstitution du XXe siècle, plus ou moins
fidèle : les rinceaux étaient plus fins, du
sable jaune contrastait avec des gravillons
de charbon, et les bordures des parterres
étaient plus fines. À droite des parterres de
broderie se trouve un parterre de fleurs qui
se trouve excentré.
Jardins du château de Vaux-le-Vicomte vus depuis le sommet du château
André Le Nôtre préférait le gazon, moins
sujet aux saisons; l’état actuel est récent, le
parterre ayant été recouvert de gazon puis
fleuri de nouveau.
Le Parterre de la Couronne, à gauche,
comporte une couronne royale dorée située
au centre d’un bassin, en hommage au Roi,
dont la chambre du rez-de-chaussée se situe
lui aussi dans la partie gauche du parc. Ces
deux parterres sont dissymétriques par
rapport à l’axe central du jardin.

Au Sud de cet ensemble se trouve un axe


transversal. À sa gauche se trouve "la Grille
d’Eau", dont le nom provient de jets d’eau en
forme de grille. À l’opposé, à la droite de
l’axe central, se trouve une vraie grille Jardins du château de Vaux-le-Vicomte vus depuis le Sud du parc
devant donner sur un potager que Le Nôtre
n’eut pas le temps d’achever.

Un troisième axe transversal sépare la grotte des jardins. Cette présence d’axes transversaux coupant un axe
longitudinal permet à Le Nôtre de conférer un certain dynamisme à la composition du parc, rompant ainsi avec les
jardins de la Renaissance, ordonnées avec une symétrie parfaite.
Le château se reflète dans le Bassin Carré, situé à 500 mètres de lui. C’est pour le Grand Canal que Le Nôtre fait le
plus de travaux. Vue du château, la Grotte semble être située juste après le Grand Bassin, or, entre ces deux éléments
se trouve le Grand Canal, long de 875 mètres et large de 35. En effet, Le Nôtre a créé une dénivellation masquant le
canal aux yeux du visiteur, pour n’apparaître qu’à son approche.
La Grotte, située au-delà du Grand Canal est due à Le Nôtre qui l’a conçue, et à Le Brun qui a dessiné les sculptures.
Les grottes sont appréciées depuis la Renaissance.
À Vaux-le-Vicomte, son originalité tient au fait que sa façade présente une surface plane, alors que
traditionnellement elle a une forme de caverne. Elle présente des éléments traditionnels comme le bossage et les
termes, mais ici ces caractères sont tempérés par leur adaptation au terrain.
Château de Vaux-le-Vicomte 86

Face à la Grotte se trouvent les Cascades, invisibles depuis le château. Ce type d’architecture, récent en France et
date de la première moitié du XVIIe siècle. La Grotte est en grande partie en pierre brute, les sculptures furent
dessinées par Charles Le Brun et réalisées par Matthieu Lespangnel.
Les statues de fleuves sur les côtés de la grotte représentent le Tibre et l’Anqueil. Huit Atlantes encadrent sept niches
comportent des rochers artificiels. Vue de loin, la grotte semble faite en pierre à peine travaillée, et les niches ont
l’air d’abriter des sculptures très ouvragées, mais vu de près, c’est le contraire.
La Grotte est encadrée d’escaliers, de rampes et de terrasses.
Aux pieds des escaliers se trouvent quatre sculptures datant du XIXe siècle mais qui étaient prévues à l’époque de
Nicolas Fouquet.
En 1891 Alfred Sommier fit installer au-dessus de la "bassin de la Gerbe" une reproduction de grand format par
Tournois et fondue par Thiébaud, du célèbre Hercule Farnèse, qui constitue le point de vue final de la très longue
perspective axiale; cette statue monumentale en plomb doré haute de 7 mètres aurait été apportée par 40 chevaux
(témoignage de P. de Vogue, 3/12/2009); il constitue une allusion allégorique à Fouquet, qui se place ainsi dans la
lignée d’un personnage mythologique qui passe pour un bienfaiteur de l’Humanité. Elle constitue la récompense de la
longue marche depuis la terrasse de l'édifice et le point de vue favori des photographes.
Certains soirs d'été, Vaux-le-Vicomte est illuminé par des milliers de bougies disposées sur la façade du château et
dans le parc, où jouent parfois des musiciens.
Le château et son parc sont la cinquième destination touristique du département de Seine-et-Marne, avec une
fréquentation en 2008 de 261000 visiteurs, en hausse de 2 % par rapport à 2007[3] .

Événements
Le château accueille depuis 2001 le festival Opéra en Plein Air, dans la cour d'honneur[4] .
Le château a été le cadre du mariage du basketteur Tony Parker et de l'actrice Eva Longoria le 7 juillet 2007.

Le château et le cinéma
Le château a servi de décor à plusieurs films :
• Les Mariés de l'an II (1971).
• La Folie des grandeurs (1971).
• James Bond : Moonraker (1979).
• Valmont (1989).
• La Fille de d'Artagnan (1994).
• L'Allée du roi (1995).
• Ridicule (1997).
• L'homme au masque de fer (1997).
• Les Couloirs du temps (les visiteurs 2) (1998).
• Le roi danse (2000).
• Vatel (2000).
• Le Pacte des loups (2001).
• Vidocq (2001).
• Les Aristos (2006).
• Marie Antoinette (2006).
• Jean de la Fontaine (2007).
• Molière (2007).
Château de Vaux-le-Vicomte 87

Compléments

Liens externes
• (fr) Site officiel du château de Vaux-le-Vicomte [5]
• (fr) Site officiel de l'Association des Amis de Vaux-le-Vicomte [6]

Bibliographie
• Rodolphe Pfnor, "Le château de Vaux-Le-Vicomte", album préfacé par Anatole France (Lemercier & Cie, 1888);
• Jean Cordey, "Vaux-le-Vicomte" (Éditions Albert Morancé - Paris, 1924)
• Anatole France, "Le Château de Vaux-le-Vicomte, suivi d'une étude historique de Jean Cordey" (Calmann-Lévy,
1933, puis Etrépilly, les Presses du Village, 1987);
• Paul Morand, "Fouquet ou Le Soleil offusqué" (Gallimard, 1961, puis 1985);
• Patrice de Vogüé, Mémoire d'un chef d'œuvre - Vaux-le-Vicomte - 1875-2008 (Paris, Imprimerie Nationale
Éditions, 2008);
• Cristina de Vogüé, Souvenirs gourmands de Vaux-le-Vicomte (Paris, Flammarion, 2008);
• Jean-Christian Petitfils, Fouquet (Paris, Perrin, 1998);
• Jean-Marie Pérouse de Montclos, Vaux-le-Vicomte (Paris, Scala, 1997, rééd. en 2008);.
• Michael Brix, André Le Nôtre, magicien de l’espace, tout commence à Vaux-le-Vicomte (Versailles, Artlys, 2004);
• Jacques Moulin, « Les jardins de Vaux-le-Vicomte » (dans Dossier de l’Art, no 89, p. 64-69);
• Pierre-Jacques Arrese, Le Masque de Fer, l'énigme enfin résolue (? 1969).

Iconographie

Façade Nord du château Fossés de Neige à Vaux-le-Vicomte - Neige à Vaux-le-Vicomte -


de Vaux-le-Vicomte Vaux-le-Vicomte Façade Sud Jardins
(Façade sud)

Façade nord du château Façade sud du château


Château de Vaux-le-Vicomte 88

Références
[1] Horaires Chateaubus (http:/ / www. vaux-le-vicomte. com/ horaires-chateaubus. php)
[2] Structurae (http:/ / fr. structurae. de/ structures/ data/ index. cfm?ID=s0010269)
[3] Seine et Marne Magazine (Journal du Conseil Général), no 47, juin 2009, p17.
[4] http:/ / pimousse. vaux. free. fr/ vauxlevicomte.
[5] http:/ / www. vaux-le-vicomte. com/
[6] http:/ / www. amis-vaux-le-vicomte. com/

Chartrettes
Chartrettes

Détail
Administration

Pays France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne

Arrondissement Melun

Canton Le Châtelet-en-Brie

Code commune 77096

Code postal 77590

Maire Marie-Claude Gagliardi


Mandat en cours 2008-2014

Intercommunalité Communauté de communes du Pays de


Seine

Démographie

Population 2527 hab. (2007)

Densité 250 hab./km²

Géographie

Coordonnées 48° 29′ 24″ Nord 2° 42′ 02″ Est

Altitudes mini. 37 m — maxi. 94 m

Superficie 10.10 km²


Chartrettes 89

Chartrettes est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.

Géographie
La commune est desservie par une gare de la ligne Melun - Héricy - Montereau.

Lieux-dits et écarts
Massoury
http://ns3850.ovh.net/cpa77/Moyen/C188N11.jpg

Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont :
• Livry-sur-Seine ;
• Sivry-Courtry ;
• Fontaine-le-Port ;
• Bois-le-Roi ;
• Vaux-le-Pénil.

Héraldique

"d'azur à trois losanges d'argent"


Chartrettes 90

Administration

Liste des maires successifs


Date d'élection Identité Qualité

mars 1989 Tino Petruzzi n. c.

mars 2001 Gilles Germain n. c.

mars 2008 Marie-Claude n. c.


Gagliardi

Démographie
<caption>Évolution démographique </caption>

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007

1 065 1 115 1 135 1 561 2 114 2 391 2 514 2 527

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Patrimoine religieux
• Église St-Corneille

Personnages célèbres
• Curé Lejeune, anciennement procureur de l'abbaye de Barbeau, en 1793 ce curé aura mis les restes de Louis VII
en sécurité au moment de l'attaque des Sans-Culottes. Il les fit remettre dans leur tombeau en 1813, puis obtint
leur transfert à la basilique Saint-Denis par le roi Louis XVIII en 1817.
• Mathilde Leriche (1900-2000), bibliothécaire, chercheur en littérature de jeunesse.
• Jacques Debronckart (1934-1983), chanteur et auteur-compositeur.

Monuments et lieux touristiques


• Château de Rouillon

Évènements
• [néant]

Jumelages
Chartrettes est jumelée avec les communes de :
• Roscommon, Comté de Roscommon, Irlande
• Doña Mencia, Andalousie, Espagne
Chartrettes 91

Références
• [néant]

Liens externes
• Le site de la mairie de Chartrettes [1]
Latitude

Références
[1] http:/ / www. mairie-chartrettes. fr/

Fontaine-le-Port
Fontaine-le-Port

Administration

Pays France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne

Arrondissement Melun

Canton Le Châtelet-en-Brie

Code commune 77188

Code postal 77590

Maire Raymond Prunet


Mandat en cours 2008-2014

Intercommunalité Communauté de communes du Pays de


Seine

Démographie

Population 913 hab. (2006)

Densité 124 hab./km²

Géographie

Coordonnées 48° 29′ 10″ Nord 2° 45′ 50″ Est

Altitudes mini. 41 m — maxi. 97 m

Superficie 7.35 km²


Fontaine-le-Port 92

Fontaine-le-Port est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région
Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Portifontains.

Géographie
La commune est desservie par une gare de la ligne Melun - Héricy - Montereau.
Le village est divisé en deux parties, le bas de Fontaine-le-port, appelé "Le vieux Fontaine" et le haut de
Fontaine-le-port, qui est plus récent, hormis quelques belles maisons situées autrefois sur les coteaux portifontains.
La Seine longe le village, offrant ainsi pêche, nature et jeux nautiques.

Lieux-dits et écarts
La Coudre et Massoury

Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont :
• Chartrettes ;
• Sivry-Courtry ;
• Le Châtelet-en-Brie ;
• Féricy ;
• Samois sur Seine ;
• Héricy.
Fontaine-le-Port 93

Histoire
• Plusieurs caves portifontaines possèdent encore des accès à de vieux souterrains, ils étaient utilisés pour relier le
village à l'abbaye de Barbeau lors d'attaques barbares.
• Le clocher de l'église du village était autrefois une tour de guet, elle servait à surveiller la Seine dans l'attente d'un
éventuel débarquement viking.
• Le village fut occupé par l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale.
• Au XIXe siècle, Fontaine-le-Port était un village viticole, le vin produit sur place n'y était par ailleurs « pas
fameux ».
• La traversée du pont de Fontaine-le-port était autrefois payante, une Maison-Péage se situait sur le côté de berge
de Fontaine-le-Port.

Administration

Liste des maires successifs


Date d'élection Identité Qualité

Les données antérieures à 2001 ne sont pas encore connues.

mars 2001 Prunet Raymond Maire

mars 2008 Prunet Raymond Maire

Démographie

Évolution démographique
v. 1990 1999

Population totale 776 844

Population municipale n. c. n. c.

Population sans doubles n. c. n. c.


comptes

Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes

Patrimoine religieux
L'église Saint Martin fut construite au XIIIe siècle. Il n'en reste aujourd'hui que le clocher. L'église fut reconstruite en
style gothique au début du XVIe siècle, et plusieurs fois remaniée (l'abside a disparu). La base du clocher a été
convertie en chapelle dédiée à saint Nicolas.

Personnages célèbres
Louis VII, roi de France, y venait chasser le loup et fut inhumé non loin, dans l'abbaye de Barbeau.
Etienne Pariset, fondateur de la Société protectrice des animaux, fut maire de Fontaine le Port.
Madeleine Michelis - Résistante française morte entre les mains de la Gestapo y avait sa maison de vacances.
Qabus ibn Said, sultan d'Oman depuis 1970, y possède une résidence secondaire, le château de Massoury.
Fontaine-le-Port 94

Monuments et lieux touristiques


• L'église Saint-Martin (XVIe siècle), avec son clocher du XIIIe siècle.
• Au bord du vieux lavoir de Fontaine-le-port niche une colonie de ragondins. Les petits[1] rongeurs aquatiques qui
cohabitent avec les canards font le bonheur des petits et des grands qui viennent leur offrir du pain hiver comme
été.
• Trois anciens lavoirs sont encore en état.
• L'été, de jeunes intrépides sautent dans la Seine via la rambarde du pont de Fontaine-le-Port.
• Presque invisible, vous pourrez vous imaginer le domaine de "l'émir de Fontaine-le-port".

Événements
• "2007-2008" c'est la SAISON 20 pour l'échiquier de Fontaine-le-Port.
• Kermesse des enfants de l'école primaire de Fontaine-le-Port tous les mois de juin.
• Feu de la Saint-Jean en bord de Seine avec tout le village.
• Brocante et vide-grenier une fois par an.
• Le mardi soir, un camion de pizzas vient vendre de délicieuses pizzas au feu de bois.

Jumelages
La commune a été officiellement jumelée le 13 octobre 2007 avec la commune de LIPTOVSKY JAN en Slovaquie.

Notes et références
[1] Pas si petits que ça, au dire de certains

• [Des Habitants de Fontaine-le-Port]

Liens externes
• Site officiel de la commune (http://fontaineleport.free.fr/)
Le Châtelet-en-Brie 95

Le Châtelet-en-Brie
Le Châtelet-en-Brie

La mairie de Châtelet-en-Brie.

Pays  France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne
(Melun)

Arrondissement Melun

Canton Le Châtelet-en-Brie

Code Insee 77100

Code postal 77820

Maire Alain Mazard


Mandat en cours 2008-2014

Intercommunalité Communauté de communes de la Région du Châtelet-en-Brie

Latitude 48° 30′ 19″ Nord 2° 47′ 36″ Est


Longitude

Altitude 57 m (mini) – 113 m (maxi)

Superficie 22,71 km²

Population sans 4 405 hab.


doubles comptes (2007)
Le Châtelet-en-Brie 96

Densité 194 hab./km²

Le Châtelet-en-Brie est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région
Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Châtelains.

Géographie
Situé entre Melun (11 km) et Montereau (17 km), ce village est aussi à moins de 5 km de la Forêt de Fontainebleau.
Les hameaux de "Le Châtelet-en-Brie":
• Le Traveteau
• Saveteux
• La Gatellerie
• Le Domaine

Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont :
• Sivry-Courtry ;
• Les Écrennes ;
• Fontaine-le-Port ;
• Pamfou ;
• Féricy ;
• Héricy ;
• Machault.
• La Mussine ;

Liste des Mairies


Date d'élection - Identité
• 1791 : Coudou
• ???? : Lependry Jean-Jacques
• 1792 : Place François
• 1793 An II: Marsault Simon
• 1794 An III: Dufestel
• 1799 An VIII: Carnot
• 1808 : Dallee Pierre
• 1814 : Montagne François
• 1815 : Tournade Jean-Charles (26 Mai)
• ???? : Dallée Pierre (30 Juillet)
• 1817 : Tournade Jean-Charles
• 1825 : Alloïnd Bessand Jean-François
• 1844 : Leloutre Adrien
• 1848 : Popu Claude
• 1849 : Fleurent Nicolas
• 1852 : Thierry Louis Claude
• ???? : Dubois Jean Augustin
• 1865 : Lajoie Pierre Félix
Le Châtelet-en-Brie 97

• 1869 : Mathe Pierre Julien (Faisant Fonction)


• ???? : Chapelot Pierre Étienne
• 1870 : Lamoureux Jean Auguste (Faisant Fonction)
• 1871 : Lamoureux Jean Auguste, Maire
• 1874 : Dubois Jean Augustin
• 1878: Odenot Paul
• 1888: Drigny Julien Alfred
• 1890: Chaillot Célestine
• 1904 : Granger Georges Ernest
• 1906 : Foiret Emile
• 1919 : Vilpelle Auguste
• 1929 : Brun Pierre, Conseiller Général, Président Du Conseil Général En 1953 (Elu A L'âge De 25 Ans)
• 1971 : Brun Richard
• 1979 : Dionnet Michel DVG
• 1983 : Dionnet Michel DVG
• 1989 : Dionnet Michel DVG
• 1995 : Dionnet Michel DVG
• 2001 : Dionnet Michel DVG
• 2003 : Mazard Alain Divers droite
• 2008 : Mazard Alain Divers droite

Démographie
<caption>Évolution démographique </caption>

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007

1 170 1 208 2 193 3 724 3 897 4 532 4 440 4 405

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Histoire
Le Châtelet-en-Brie est libéré de l'occupation allemande par l'armée
américaine le 26 août 1944. Le nom de la « rue du 26 août 1944 »
conserve la mémoire de cet évènement.

« Rue du 26 août 1944 »


Le Châtelet-en-Brie 98

Héraldique
Blasonnement
De gueules à la tour d’argent maçonnée de sable, mantelé d’azur à la fleurs de lys d’or à dextre et l’épi du même à senestre, au chevron aussi d’or
brochant sur la partition

Patrimoine religieux
Au cœur du village, l'église, sous le vocable de la pénitente de Magdala, Sainte Marie-Madeleine, dresse fièrement
son clocher jusqu'à 42 mètres du sol. La construction de l'édifice s'échelonne du XIIIe siècle pour les parties les plus
anciennes (sanctuaire, chœur, transept), à la fin du Moyen-Âge. Le clocher, point de mire de nombreuses routes des
environs, est carré, à trois étages et couvert par une toiture briarde en double bâtière surmonté d'une flèche de
charpente couverte d'ardoises.
Le plan de l'église est relativement simple. L'ensemble paraît remonter à la première moitié du XIIIe siècle, malgré
l'archaïsme des voûtes sexpartites du chœur. La nef, beaucoup plus sobre, à charpente apparente, témoigne d'une
construction en plusieurs étapes relevant de commanditaires différents. Le chœur comprend deux travées voutées
bordées au sud par une ancienne chapelle seigneuriale.
La charpente qui la couvre est un bel exemple de charpente médiévale, anciennement ornée d'un lambris remplacé
aujourd'hui par un enduit de plâtre. La nef est bordée, au sud, par une galerie de bois qui fait office de porche et, au
nord, par un bas-côté actuellement désaffecté.
Contre le côté nord du chœur, s'élève le clocher de l'église dont les premiers étages paraissent dater du XIIIe siècle
alors que les niveaux supérieurs n'ont été construits qu'à la fin de l'époque médiévale ou peut-être même durant
l'époque Classique.
Classée depuis 1921 parmi les Monuments Historiques, l'église Sainte Marie-Madeleine du Châtelet-en-Brie compte
parmi les grands édifices de Seine-et-Marne.

Personnages célèbres
• Auguste Rodin (1840 - 1917)
Célèbre sculpteur, il nous a laissé de nombreuses oeuvres dont "Le Penseur", "Les Bourgeois de Calais", "Le
Baiser". Il venait au 3 rue du 26 août 1944 (à l’époque route de Melun). Cette maison était habitée par le docteur
Vivier. Ce médecin ami de Rodin, soignait la compagne de celui-ci, Rose Beurret. Ayant le cœur fragile, elle venait
se reposer au Châtelet.
• Louis Puissant ( 22/09/1769 - 08/01/1843)
(22/09/1769 - 08/01/1843) Né le 22 septembre 1769, à la ferme de la Gatellerie, commune du Châtelet-en-Brie, dans
une famille de cultivateurs. Ayant perdu ses parents très jeune, il fut recueilli par une famille de Château-Thierry. Par
son désir d’apprendre, et plus tard par le succès de ses études, en 1792 il est nommé Ingénieur géographe à l’armée
des Pyrénées Occidentales, puis professeur en 1795 à l’école centrale du département du Lot-et-Garonne. Entre
octobre 1802 et août 1803, il fut chargé du lever de la carte de l’île d’Elbe. En octobre 1803, il est professeur de
mathématiques à l’école spéciale de Fontainebleau, transférée en 1808 à Saint-Cyr, où il exerce jusqu’en 1809.
Il est élu membre de la Société Philomathique de Paris en 1810, membre de l’Académie des Sciences, section
géométrie le 3 novembre 1828. Il est décoré au titre de Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis en
1814, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1821 et Officier en 1826. Il publia plusieurs ouvrages, mémoires,
recueils et cours.
Il décède le 10 janvier 1843 à Paris, âgé de 73 ans. Colonel d’État Major au corps royal des Ingénieurs géographes
militaires en retraite, il fut inhumé le 12 janvier au cimetière Montparnasse.
Le Châtelet-en-Brie 99

Monuments et lieux touristiques


• Parc Sainte Reine
• Chapelle Sainte Reine
• Le lavoir
• Le Château des Dames et son parc

Liens externes
Les données que vous venez de trouver vous ont été données par :
• Site de la Société d'Histoire du Châtelet-en-Brie [1]
• site officiel de la mairie [2]

Références
[1] http:/ / shcb77. fr
[2] http:/ / www. chatelet-en-brie. fr

Château de Blandy-les-Tours
Le château de Blandy-les-Tours est
un château fort médiéval situé sur la
commune de Blandy-les-Tours dans le
département de Seine-et-Marne, non
loin du château de Vaux-le-Vicomte.
Le château est situé au cœur du village
de Blandy. Depuis son acquisition par
le Conseil général de Seine-et-Marne,
il a fait l'objet de plusieurs campagnes
de restaurations.

Histoire

Porte d'entrée du château de Blandy


Château de Blandy-les-Tours 100

Historique du château
L'histoire du château débute dans les textes en 1216. Il appartient
au vicomte de Melun, Adam II de Chailly et se réduit à un manoir
seigneurial à enceinte irrégulière.
Au XIVe siècle, le château est fortement modifié avec de
nouvelles fortifications et structures de défense : un fossé est
creusé et une nouvelle tour-porte, avec pont-levis à flèches, est
percée dans le mur d'enceinte. Les rois Charles V ( de 1364 à
1380) et Charles VI (de 1380 à 1422) financent aux propriétaires
successifs du château, les comtes de Tancarville Jean II et son
petit-fils Guillaume IV, les aménagements du château fort. Un
donjon haut, défendu par deux ponts-levis, est édifié. L'enceinte
est modifiée par l'ajout de nouvelles tours et de courtines neuves.
Toutes ces modifications ont lieu durant la Guerre de Cent Ans.

Cependant, le château de Blandy-les-Tours fut agrandi au


XVIe siècle par François II d'Orléans. Le château devient dès lors
une demeure de plaisance. Marie de Clèves s'y marie en 1572 en
présence du futur Henri IV. Mais le château change souvent de Tour nord du château

propriétaire et se détériore progressivement devenant "la ferme des


tours". En 1707, le maréchal de Villars, propriétaire du château de
Vaux-le-Vicomte, achète la terre et le château de Blandy. Les
communs de Vaux-le-Vicomte ayant essuyé un incendie, le
maréchal décide d'utiliser la château de Blandy pour la
reconstruction des communs. Non seulement il fait étêter toutes les
tours médiévales et réemploie les charpentes à Vaux, mais encore
il fait abattre les courtines pour combler les fossés. Le château est
transformé en ferme ce qui accélère sa ruine. Les toîtures des
corps de logis s'écroulent, les parapets sont détruits, la grande
tour-porte éventrée pour aggrandir l'accès. Le château au début du 20ème siècle

En 1764, le château est revendu à Choiseul, ministre de Louis XV.


Vient la Révolution française. Le château n'est pas inquiété car il ne présente plus aucun signe de féodalité.
En 1883, la commune de Blandy le rachète grâce à un don généreux de son maire Pierre-Charles Tuot. Cette enceinte
ruinée et vide de tout bâtiment est alors classée monument historique en 1889.
À partir des années 1970, des associations de bénévoles engagent les premiers travaux de sauvegarde du château.
Acquis par le Conseil général de Seine-et-Marne en 1992, le château a fait l'objet depuis cette date d'un projet
complet de restauration conçu et mis en oeuvre par Jacques Moulin, Architecte en chef des monuments historiques,
qui a réellement permis de rendre vie au monument en lui trouvant une affectation et en l'ouvrant au public.
En septembre 2007, pendant les journées du patrimoine, le château a été rouvert au public après deux ans de travaux.
Château de Blandy-les-Tours 101

Blandy aux origines du protestantisme


Le château de Blandy-les-Tours constitue, aujourd'hui, un lieu de mémoire du protestantisme en France[1] . Au XVIe
siècle, le château, au propre par ses fortifications comme au figuré, est un bastion de l'esprit réformé. Pour mieux
dire, il forme une enclave au cœur du pays briard. Comment expliquer cette singularité ? Elle doit son existence à la
rencontre de deux phénomènes distincts : l'émergence, dans le diocèse de Meaux, des tous premiers courants
réformés français de l'Histoire et le maintien d'intérêts patrimoniaux des seigneurs de Blandy. Il ne s'agit en aucune
manière de conversion calculée ni encore d'une quelconque proximité géographique de la vicomté de Melun avec
Meaux.
L'évêque de Meaux, Guillaume Briçonnet, mène une vie qui détonne avec celle des hommes d'église de son temps :
il abandonne la vie de cour et décide de vivre dans son diocèse. En 1521, le cénacle de Meaux est fondé à sa
demande par l'entremise de son vicaire et ami Jacques Lefèvre d'Étaples. Cette école de Meaux se donne pour but de
réformer la vie d'église par le rétablissement de la discipline ecclésiastique, l'astreinte à résidence des curés dans leur
paroisse ainsi que leur formation théologique. L'instruction théologique des prêtres est en effet essentielle à la
mission pastorale qu'ils doivent mener auprès des fidèles. En cela, cette œuvre préfigure les réformes du concile de
Trente. À côté de ces réformes institutionnelles, de nombreux érudits humanistes, tels que l'hébraïsant François
Vatable ou encore Guillaume Farel, viennent renouveler l'appareil théologique et critique des textes sacrés. On
s'attaque à la traduction des textes de la Bible en langue vernaculaire afin de les rendre accessibles au plus grand
nombre ; on révise les traductions anciennes des textes et on propose de nouveaux commentaires pour ces nouvelles
versions. Le "cénacle" exerce par ailleurs une grande influence sur les humanistes (Clément Marot, François
Rabelais) et monseigneur Briçonnet devient, cette même année, le directeur spirituel de Marguerite de Navarre (la
sœur aînée de François Ier) en qui il trouve un puissante protectrice.
Les franciscains alliés aux Docteurs de la Sorbonne s'opposent à ce mouvement de réformes. L'Université de Paris,
attachée aux Traditions pédagogiques et réflexives médiévales, considère que les réformes engagées sont ambiguës
et ouvrent la voie à des interprétations non conformes au magistère de l'Eglise catholique (autorité en matière de
morale et de foi de l'ensemble des évêques, du pape en particulier, sur les fidèles catholiques). Ce faisant, en 1525,
elle parvient à mettre fin aux activités du cénacle de Meaux et provoque la dispersion de ses membres si ce n'est leur
disparition. Ainsi en est-il de Jacques Lefèvre d'Étaples qui s'exile à Strasbourg, de Guillaume Farel qui s'installe à
Genève ou encore de Clément Marot qui est conduit dans les prisons du Châtelet de Paris. Cette première entreprise
de restauration et de réhabilitation des ouvrages de l'esprit et de la Religion trouvera, de manière détournée, sa
réalisation dans la création du Collège des lecteurs royaux (notre actuel Collège de France) fondé en 1530.
À côté de ces destinées malheureuses, dans la vicomté de Melun, les seigneurs de Blandy, quant à eux, règlent le
devenir de leur famille par des alliances. Membre de la famille royale et petit-fils de Dunois, le compagnon d'armes
de Jeanne d'Arc, Louis Ier d'Orléans-Longueville se marie avec Jeanne de Hochberg, marquise de Rothelin en
Brisgau dans le sud de Bade. La famille de la marquise de Hochberg conclut cette alliance pour des raisons
patrimoniales car elle possède quelques terres dans le duché de Bourgogne ainsi que le comté de Neuchâtel en
Suisse. Les Hochberg ont toujours entretenu des alliances avec ce vaste duché afin d'y maintenir leurs fragiles
possessions, d'abord avec Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, puis avec Louis XI lorsque celui-ci
incorpore le duché à la Couronne de France. Le mariage de Jeanne de Hochberg avec un Orléans-Longueville
participe de cette politique matrimoniale. Il s'agit, en effet, de s'allier la Maison royale de France, nouvelle
propriétaire du duché, en contractant un mariage avec un prince du sang issu de cette Maison. De ce mariage naissent
trois garçons dont les deux premiers meurent jeunes. Le dernier de la fratrie, François d'Orléans-Longueville, se
marie en 1536 à Jacqueline de Rohan. À la mort de ce dernier, la confédération helvétique tente de soustraire la
principauté de Neuchâtel de l'héritage familial. Curatrice de son fils Léonor, Jacqueline de Rohan se rend en Suisse
pour faire valoir ses droits. C'est là-bas, vers la fin des années 1550, au contact des réformateurs Guillaume Farel et
de son disciple Jean Calvin, qu'elle embrasse la religion réformée. Jacqueline de Rohan fait alors du château de
Blandy un refuge protestant sans toutefois que les habitants du village soient obligés de changer de religion. Durant
Château de Blandy-les-Tours 102

la première guerre civile, consécutive à la provocation du massacre de Wassy, Coligny rallie à Meaux la première
"prise d'armes" du prince Louis Ier de Condé qui prendra Orléans par surprise. Beaucoup de Huguenots trouvent
alors refuge, malgré les dangers, au château de Blandy. Une lettre de Calvin, datée de 1563, lui rend honneur :
« Vous n'avez jamais eu honte ni crainte de vous avouer du troupeau de Jésus-Christ, même que votre maison
a été un hôpital pour recevoir les pauvres brebis dispersées. L'humanité que vous avez exercée envers ceux qui
étaient affligés pour le nom de Dieu lui a été un sacrifice agréable. »
Lors du mariage de la princesse Marie de Clèves (personnage distinct de La Princesse de Clèves) avec Henri Ier de
Bourbon, deuxième prince de Condé, en août 1572, Blandy réunit la fine fleur de l'aristocratie huguenote parmi
laquelle se trouvent le jeune prince Henri de Navarre, futur Henri IV, ou encore l'amiral de Coligny. C'est cette
même cour qui, quelques semaines plus tard, est conviée à Paris au mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de
Valois, cette cour encore qui périt presque entièrement pendant le massacre de la Saint-Barthélemy. La fille de
Jacqueline de Rohan, Françoise d'Orléans, fait, elle aussi, un mariage protestant en épousant Louis Ier de Bourbon,
prince de Condé et duc d'Enghien, le chef du parti calviniste, mais abjure la foi réformée après la nuit du 24 au 25
août 1572. Ainsi le protestantisme dans la Brie s'éteint-il avec Jacqueline de Rohan.

Fantômes et Légendes
D'après certaines légendes locales, le château de Blandy-les-Tours serait hanté par des fantômes. Selon la légende,
les spectres apparaissent le plus souvent le jour de la Toussaint à minuit. Il se mettent alors à tournoyer autour des
remparts du château pendant que, semblant provenir des souterrains, des hurlements ainsi que de sinistres bruits de
chaînes s'élèvent. Un autre fantôme, celui d'un seigneur du XIe siècle qui fut un grand meurtrier de son vivant.
Maudit éternellement, traverse désormais toutes les pièces du château vêtu d'un suaire sanglant et brandissant un
poignard. Son apparition est ponctuée de cris.
Château de Blandy-les-Tours 103

Architecture du château
Le château est construit avec une enceinte de
forme hexagonale flanquée de tours rondes où le
puissant donjon dresse ses 35 mètres de hauteur,
(XIVe siècle). Le château de Blandy est l'exemple
type d'une forteresse du XIIIe siècle transformée
en résidence seigneuriale comme d'autres de la fin
du XIVe siècle. Ce mouvement de transformation
impulsé par Charles V au Louvre, se retrouve
notamment au château de Saumur, de
Mehun-sur-Yèvre, de Coucy ou de
Largoët-en-Elven.

enceinte se compose de 6 tours :


• la tour carrée, (ancienne tour porte),
• la tour nord,
• la tour de justice,
• la tour des archives
• le donjon,
• la tour des gardes,
Les bases des 3 dernières tours furent élevées
après 1370 en grès de Fontainebleau, alors que les
étages supérieurs sont le fruit des travaux réalisés
vers 1390 par Guillaume IV en moellons de pierre
Donjon du château de Blandy
meulière, plus économique. Enfin, le donjon
possédait trois issues, ce qui est rare dans l'art
médiéval. La herse du donjon, toujours en place, a été datée de 1381.

Bibliographie
• Châteaux et enceintes de la France Médiévale, Paris, Picard, 1990.
• Marc Viré, Le château fort de Blandy-les-Tours, images de son histoire, Comité des archives et du patrimoine, de
Seine-et-Marne, 1997, 64 p. Ouvrage très pédagogique mais déjà obsolète
• Christophe Carmona, "Les aventures d'Aline, tome 5 : Les Tours de Blandy"; Bande dessinée, ID l'Edition, 2007
• Isabelle Rambaud (dir.), Le château de Blandy-les-Tours, éd. Gaud, déc. 2007

Liens externes
• site officiel [2] du château de Blandy-les-Tours sur le site du Conseil général de Seine-et-Marne, propriétaire de
l'édifice,
• Blandy-les-Tours, retour vers le futur [3] : documentaire vidéo de 12 minutes sur la renaissance d'un château, né
au 13ème siècle et devenu, depuis 2007, l'un des acteurs culturels majeurs de Seine-et-Marne.
• Description sur Structurea [4],
• Article et photos [5] sur le château de Blandy-les-Tours.
• Historique & Photographies du château de Blandy les Tours [6]
Coordonnées géographiques: 48° 34′ 02″ N 2° 46′ 53″ E
Château de Blandy-les-Tours 104

Références
[1] Église réformée de France, Protestants en région parisiennes : Lieux de Mémoire, Blandy-les-Tours (http:/ / www. erf-rp. org/
lieux_de_memoire. php?rub=162& tag=2701)
[2] http:/ / www. seine-et-marne. fr/ blandy-les-tours
[3] http:/ / www. seine-et-marne. fr/ blandy-les-tours-retour-vers-le-futur
[4] http:/ / fr. structurae. de/ structures/ data/ index. cfm?ID=s0013379
[5] http:/ / www. richesheures. net/ epoque-6-15/ chateau/ 77blandy-general. htm
[6] http:/ / www. montjoye. net/ chateau_blandy_les_tours_

Almont
l'Almont

Almontmelun.jpg
L'embouchure de l'Almont.

Caractéristiques

Longueur 42 km

Bassin 313.3 km2

Bassin la Seine
collecteur

Débit moyen 0.9 m3⋅s-1 (Melun)

Régime pluvial océanique

Cours

Se jette dans la Seine

Géographie

Pays traversés  France

L' Almont est une rivière française qui coule dans le département de Seine-et-Marne (77). C'est un affluent de la
Seine en rive droite. Elle prend le nom d'Ancoeur de sa source au parc du Château de Vaux-le-Vicomte, puis
devient l'Almont.
Almont 105

Géographie
L' Almont prend sa source entre Nangis et Rampillon, sur le territoire de cette dernière localité, située dans le
département de Seine-et-Marne. La Banque Hydro, banque de données hydrologiques lui donne le nom de Rû
d'Ancœur. Elle rejoint la Seine à Melun.

Communes traversées
• Grandpuits-Bailly-Carrois (rû d'Ancoeur)
• Nangis (rû des Tanneries)
• Rampillon (rû de Courtenain)
• Fontains
• Fontenailles (rû des Effervettes)
• La Chapelle-Rablais (rû de Villefermoy)
• Saint-Ouen-en-Brie
• La Chapelle-Gauthier
• Bréau
• Bombon
• Saint-Méry
• Champeaux
• Blandy-les-Tours (Château de
Blandy-les-Tours)
• Moisenay Les douves du Château de Vaux-le-Vicomte sont alimentées par la rivière

• parc du Château de Vaux-le-Vicomte


(c'est à cet endroit que l'Ancoeur devient l'Almont)
• Maincy
• Voisenon (rû du Jard)
• Rubelles (rû du Jard)
• Melun

Hydrologie
L' Almont est une rivière fort peu abondante comme la plupart des
cours d'eau du centre du bassin parisien, zone de faibles précipitations
annuelles et d'évaporation estivale assez importante. Son débit a été
observé sur une période de 26 ans (1982-2008), à Blandy, petite
localité du département de Seine-et-Marne, située malheureusement à
une bonne dizaine de kilomètres de son confluent avec la Seine, ce qui
escamotte les sous-bassins de plusieurs de ses affluents (ref :[1] ). Le
bassin versant de la rivière à cet endroit est de 181 km² soit un peu
moins de 60 % de sa totalité .
L'Almont à Melun
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Blandy est de
0,547 m³ par seconde.
L' Almont présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, à l'inverse de la Voulzie voisine par
exemple. Les hautes eaux surviennent en hiver et au début du printemps et portent le débit mensuel moyen à un
niveau situé entre 0,95 et 1,25 m³ par seconde, de janvier à avril inclus (avec un maximum très net en janvier et
février). Les basses eaux ont lieu en été, de juin à début octobre, et s'accompagnent d'une baisse du débit moyen
Almont 106

mensuel allant jusqu'à 0,081 m³ par seconde au mois d'août (81 litres par seconde). Mais les fluctuations sont bien
plus amples sur de plus courtes périodes et selon les années.
Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Blandy
données calculées sur 26 ans
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,002 m³ par seconde, en cas de
période quinquennale sèche, soit 2 litres par seconde, ce qui est bien sûr
très sévère, le cours d'eau tombant ainsi presqu'à sec.
Quant aux crues, elles peuvent être relativement importantes compte tenu
de la faiblesse de la rivière et de l'exiguïté de son bassin versant. Ainsi les
QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 8,2 et 13 m³. Le QIX 10 est de 17 m³ par seconde, le QIX 20 de 20 m³ et le
QIX 50 de 24 m³.
Le débit instantané maximal enregistré à Blandy a été de 23,9 m³ par seconde le 9 avril 1983, tandis que la valeur
journalière maximale atteignait 18,5 m³ par seconde le 26 février 1997. En comparant ces chiffres aux valeurs de la
table des QIX de la rivière, la crue d'avril 1983 était d'ordre cinquantennal et donc assez exceptionnelle, destinée à ne
se répéter que tous les 50 ans en moyenne.
Au total, l'Almont est une rivière très peu abondante, fort peu régulière et en danger de tomber à sec régulièrement.
La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 96 millimètres annuellement, ce qui est parmi les plus faibles de
France, plus de trois fois inférieur à la moyenne d'ensemble du pays, et surtout largement inférieur à la moyenne de
la totalité du bassin de la Seine (240 millimètres environ). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière n'atteint dès lors
que le chiffre de 3,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Annexes

Voir aussi
• La liste des rivières de France
• La Seine
• La liste des affluents de la Seine

Liens externes
• Banque Hydro - Station H3923010 - Le Rû d'Ancœur à Blandy (option Synthèse) [2]
• Site du SANDRE [3]
• Fiche du bassin versant sur le site de l'Iaurif [4]
• Histoire des moulins et des villages de l'Ancoeur et de l'Almont [5]

Références
[1] Banque Hydro - Station H3923010 - Le Rû d'Ancœur à Blandy (option Synthèse) (http:/ / www. hydro. eaufrance. fr/ selection. php)
[2] http:/ / www. hydro. eaufrance. fr/ selection. php
[3] http:/ / sandre. eaufrance. fr/ app/ chainage/
[4] http:/ / www. iaurif. org/ fr/ sig/ bv/ fichesbv/ fic1. html
[5] http:/ / www. 3moulins. net/ accueil. htm
Melun 107

Melun
Melun

La statue de Jacques Amyot, devant l'hôtel de ville.

Détail
Administration

Pays France

Région Île-de-France

Département Seine-et-Marne

Arrondissement Melun (chef-lieu)

Canton Chef-lieu de deux cantons : Nord et Sud

Code commune 77288

Code postal 77000

Maire Gérard Millet (UMP)


Mandat en cours 2008-2014

Intercommunalité Communauté d'agglomération Melun Val de Seine

Site internet http:/ / www. ville-melun. fr/

Démographie

Population 37663 hab. (2006)

Densité 4684 hab./km²

Gentilé Melunaise, Melunais

Géographie

Coordonnées 48° 32′ 26″ Nord 2° 39′ 36″ Est

Altitudes mini. 37 m — maxi. 102 m

Superficie 8.04 km²


Melun 108

Melun est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France. Elle est
le siège de la préfecture et la troisième ville la plus peuplée du département après Chelles et Meaux.
Ses habitants sont appelés les Melunais(e) (plus rarement Melunois ou Melodunois).

Géographie
Melun est situé à 41 km au sud-est de Paris, dans un méandre de la Seine, entre Brie et Gâtinais. La ville est
constituée de trois parties :
• l'île Saint-Étienne, sur la Seine ;
• la rive sud, convexe, constituée de la plaine de la Varenne, qui monte doucement vers la forêt de Fontainebleau ;
• la rive nord, concave, qui voit confluer avec la Seine un petit affluent, l'Almont, et qui, de chaque côté de la vallée
de l'Almont, monte à l'assaut du plateau de la Brie : à l'ouest ce sont les quartiers Saint-Aspais et
Saint-Barthélemy, à l'est c'est le quartier Saint-Liesne.
Localités limitrophes : Le Mée-sur-Seine, Dammarie-les-Lys, La Rochette, Vaux-le-Pénil, Maincy, Rubelles,
Voisenon, Vert-Saint-Denis

Histoire
C'est une ville dont les traces remontent à 52 avant J.-C. (Melodunum). Son nom moderne date du VIe siècle (latin
Metlosedum). Savinien et Saint Aspais prêchent l'évangile à Melun dès le IIIe siècle.
Clovis élève Melun au rang de duché. Il fait fortifier la ville qui connaît un renouveau. Sa richesse engendre
quelques malheurs tels les raids vikings qui touchent également cruellement la ville. Citons ici pour exemple les
raids de 852 et de 886.
En 991, avec la complicité du vicomte de Melun, Eudes Ier de Blois s'empare de la ville qui appartenait à Bouchard
le Vénérable, comte de Vendôme et de Melun depuis son mariage avec Élisabeth de Melun. Étant un fidèle d'Hugues
Capet, une alliance fut montée avec Foulque Nerra, gendre de Bouchard et Richard Ier de Normandie qui permit la
reprise de la ville.
Les premiers Capétiens résident souvent à Melun tandis que Montereau se dote d'un château fort en 1026. Quand
Abélard est chassé de Paris en 1138, c'est à Melun qu'il vient poursuivre son enseignement. Constance d'Arles, veuve
Melun 109

du roi Robert II, y meurt en 1032.


En 1420, Melun soutient un siège mémorable devant les Anglais et les Bourguignons. La famine cause la chute de la
ville. La devise de la ville est :(Fides muris usque ad mures ) « Fidèles aux murs jusqu'à manger des rats ». Cette
devise vient du fait que les habitants de Melun résistèrent lors du siège anglais en mangeant les rats.
Le département de Seine-et-Marne est formé le 4 mars 1790 par assemblage de parties de l'Île-de-France, de la Brie,
de la Champagne et du Gâtinais. Melun devient préfecture.
Voir aussi : Liste des comtes de Melun

Blasonnement

• D'azur semé de fleurs de lis d'or, au château donjonné de trois tours d'argent maçonné de sable, brochant sur le
tout.

Devise
• Fida muris usque ad mures : Fidèles aux murs jusqu'aux rats (c’est-à-dire jusqu'à manger des rats).

Administration
Voir:Liste des maires de Melun.

Liste des maires successifs depuis 1790


Période Identité Étiquette Qualité

1790 1791 Nicolas Chamblain

1791 1792 Jean-André Chapelle

1792 1793 Sébastien-André Tarbé des Sablons Imprimeur

1793 1796 Louis-Nicolas Estancelin

1796 Imprimeur
Sébastien-André Tarbé des Sablons (2e fois)

1796 Jacques Duverger

1796 Alexandre-Augustin Roussel

1796 1797 Nicolas Charbonneau

1797 Guillaume-Fiacre Gilbert

1797 1798 Nicolas Charbonneau (2e fois)

1798 Nicolas Passeleu

1798 1799 Germain-Simon Ligier

1799 1800 Nicolas-Alexis Royer

1800 Sébastien-André Tarbe

1800 1814 Jean-Baptiste Charles Thierry

1814 1815 Nicolas Passeleu


Melun 110

1815 1824 Georges-Nicolas Chamblain

1824 1831 Bernard de la Fortelle

1831 1832 Georges-Nicolas Chamblain (2e fois)

1832 1835 Alexandre Drouyn

1835 1837 Adrien Joseph Delacourtie

1837 1843 Bernard de la Fortelle

1843 1848 Charles Clément

1848 1851 Jean Baptiste Félix Poyez Avoué

1851 1852 Pierre-Athanase Cocteau Notaire

1852 1853 François Guillerand

1853 1854 Nicolas Denis Riant Inspecteur d’académie

1854 1856 Michel Jean Baptiste Desprez

1856 1871 Jean Baptiste Félix Poyez (2e fois)

1871 Jean Baptiste Michel Nivet

1871 1874 Ernest Bancel

1874 1875 Jean Baptiste Michel Nivet (2e fois)

1875 1877 Ernest Bancel (2e fois) Médecin

1877 Jean-Baptiste Félix Poyez (3e fois)

1877 1878 Eymard

1878 1879 Ernest Aubergé Ancien juge

1879 1891 Ernest Bancel (3e fois) Médecin

1891 1901 Marc-François Balandreau

1901 1909 Villeneuve

1909 1919 Eugène Delaroue

1919 1924 Henri Cravoisier Chef d’entreprise

1924 1944 Robert-Jérôme Ravault Avoué

1944 1945 André Hervieu Assureur

1945 Jacquin Chef de division honoraire


de la préfecture de Melun

1945 1947 Maxime Verdeaux Architecte départemental

1947 1955 Gaston Tunc Ancien avoué

1955 1959 Maxime Galland Avocat

1959 1971 Jean Petit Parfumeur

1971 1983 Marc Jacquet UDR Chef d’entreprise


Ministre des Transports

1983 1989 Jean Malpel RPR Avocat

1989 août Jacques Marinelli RPR Président de sociétés


[1] Ancien coureur cycliste
2002
Melun 111

4 septembre → en cours Gérard Millet UMP Professeur Honoraire de Physique-Chimie


2002 Ancien député de Seine-et-Marne
Ancien proviseur-adjoint du lycée Jacques
Amyot

Démographie
<caption>Évolution démographique
[2] [3]
(Source : Cassini et INSEE )</caption>

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851

5 500 6 111 6 818 6 992 6 622 6 846 8 950 9 151 10 395

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896

10 312 11 170 11 408 11 130 11 241 12 145 12 564 12 792 13 641

1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954

13 059 13 908 14 861 14 657 15 928 16 356 17 499 17 573 20 219

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006

26 873 34 518 37 712 35 005 35 319 35 695 37 663

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie
La ville produit le brie de Melun, un fromage proche du brie de Meaux mais plus petit et plus corsé.
L'École des officiers de la gendarmerie nationale est implantée à Melun depuis 1945.
L'Université Paris II - Panthéon-Assas y dispose d'une antenne préparant aux premiers cycles de droit, de sciences
économiques et d'AES (île Saint-Étienne). Ce centre universitaire s'est notamment distingué par une première
mondiale : la création de 3 diplômes pour les détectives et enquêteurs privés.
La ville possède un site de la Chambre de commerce et d'industrie de Seine-et-Marne.
Les principales activités économiques de la ville sont l'industrie pharmaceutique, l'aviation (usine Snecma de
Villaroche).
Melun abrite une prison pour longues peines (la « centrale » sur l'île Saint-Étienne) et une maison d'arrêt.
Melun 112

Monuments et lieux touristiques

Île Saint-Étienne
• Collégiale Notre-Dame de Melun : rue de la Courtille. Fondée au
XIe siècle.
• Prieuré Saint-Sauveur : rue Saint-Étienne. Fondé au XIe siècle.
• Four gallo-romain : square Notre-Dame. En terre réfractaire. Date :
Ie ou IIe siècle. Une fouille opérée après la destruction du manège
de cavalerie en 1974 a mis au jour des traces d’habitat d’époque
gallo-romaine ainsi que ce four, installé ensuite près de la collégiale
Notre-Dame.
• Jardin botanique : situé sur la pointe Ouest de l’île Saint-Étienne.
Don du pharmacien et docteur Alexandre-Victor Roussel, né en
Quartiers de Melun
1795, le jardin a subi les bombardements de 1944 et la tempête de
1999.
• Ancienne poste : place Praslin. En brique (façade classée), construit en 1929, le bâtiment devient une annexe de
l'Université Panthéon Assas Paris 2, inauguré le 29 septembre 2007 (Site Emmanuel Fréteau de Saint-Just).
• Le musée Municipal.
• L'Astrolabe, Médiathèque et Archives : rue du château. Inaugurée en juin 2004.
• Poterne saint Sauveur : rue saint-Sauveur. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il était possible de voyager par le
fleuve. Les voyageurs débarquaient à cette poterne puis se rendaient à la chapelle des coches, dans le prieuré
Saint-Sauveur, pour remercier Dieu d’avoir fait bon voyage.

Quartier Saint-Aspais
• Église Saint-Aspais : en pierre. Construite au XVIe siècle dans le
style gothique flamboyant.
• Porche : rue du Presbytère. En pierre. Cette rue comporte
d’anciennes maisons.
• Maison datant du Moyen Âge : rue du Presbytère et au Lin. En
pierre. Située dans ce qui fut le quartier le plus pauvre de la
commune.
• Porte de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques : rue Carnot et rue
Saint-Jacques. En pierre. L’un des rares vestiges d’un hospice dont
l’existence est attestée en 999. Au XIVe siècle, il n’accueille que
quatre malades. De faux malades tentent de s’y faire admettre,
créant un certain désordre. Les femmes présentes dans le bâtiment
sont, à partir de 1508, admises à l’hôtel-Dieu Saint-Nicolas. Au
cours de la Révolution les malades sont transférés au couvent des
Recollets transformé en hôpital communal, ainsi que les femmes Rue du Miroir, quartier Saint-Aspais.
malades de Saint-Nicolas.

• Coin Musard : rue Saint-Aspais et rue Paul Doumer. En béton.


• Vestiges de la porte Saint-Jean : place Saint-Jean. En pierre. Il s’agit de deux pilastres en grès datant de la fin du
XVIe siècle, encastrés dans un mur plus récent.
Melun 113

• Fontaine Saint-Jean : place Saint-Jean. En fonte. Datée de 1864, cette œuvre est due au sculpteur J.-B. Klagmann.
Elle comporte deux vasques superposées, séparées par trois statues symbolisant la Seine, la Marne et l’Yonne.
• Hôtel de ville : rue Paul Doumer. En pierre et brique. Le site était occupé par l’hôtel des Cens, habité par les
bénédictines de Trainel de 1629 à 1652. Construction de l’hôtel de ville de 1847 à 1848.
• Statue de Jacques Amyot : dans la cour de l’hôtel de ville. Inaugurée le 20 mai 1860.
• Monument à Gabriel Leroy : jardins de l’hôtel de ville. Sculpture en pierre d’Émile Gaulard en hommage à un
historien. Le buste en bronze qui l’ornait depuis sa construction en 1909 fut fondu par les allemands en 1943.
• Caisse d’épargne : rue du Miroir. En pierre. Construit en 1889 par les architectes Haran et Prony, à l’emplacement
de l’ancien hôtel du chapeau rouge.
• Ancienne sous-préfecture : place de la porte de Paris. En brique. Construit vers 1890, cet immeuble est d’abord la
propriété du brasseur Barthel, fondateur en 1850 de ce qui sera la brasserie Grüber. La Société d’Assurances
Mutuelles de Seine-et-Marne le rachète en 1903, puis y installe ses bureaux. Il servira ensuite de sous-préfecture
et de direction départementale de l’agriculture.
• Imprimerie Legrand & fils : rue Bancel. Cette imprimerie est vendue les années 1890 par E. Drosne à Émile
Legrand, imprimeur et éditeur. Ses deux fils, puis sa petite-fille, reprennent l’affaire. Aujourd'hui démolie.
• Maison d’enfance de Jacques Amyot : rue Saint Aspais. La plaque commémorative en bronze est incrustée dans le
mur le 22 novembre 1913.
• Monument aux morts : quai Foch. En pierre de Meuse. Érigé en 1923 par le sculpteur Jean-René Carrière, le
monument est inauguré le 7 juin 1925, en présence du maréchal Foch.

Quartier Saint-Liesne
• Ancien couvent des Recollets : les récollets obtiennent le droit de
s’établir sur des terres données par le marquis de Rostaing. La
construction commence en 1616. Ces moines mendiants
importunent les gens, ce qui entraîne l’archevêque de Sens à limiter
leur nombre à 8 en 1660. La foudre provoque un incendie qui
détruit le couvent en 1760. L’église est bénie en 1763. Les bâtiments
accueillent les malades des hôtels-Dieu Saint-Jacques et
Saint-Nicolas. Le couvent est transformé en hospice, puis en hôpital
mixte jusqu’en 1940, date à partir de laquelle seule sa fonction
Ancien couvent des Recollets, à Melun.
d’hospice perdure. En 1980, il est fermé pour raison de sécurité.

• Pont Saint-Liesne : sur l’Almont. En pierre. Ce pont est reconstruit en 1841 en présence du duc d’Aumale dont il
prend le nom. Rebaptisé pont Saint-Liesne en 1848.
• Lavoir de la fontaine Saint-Liesne : rue de la fontaine Saint-Liesne. En pierre et en ciment. La fontaine
Saint-Liesne déversait une eau réputée miraculeuse, ce qui lui valut d’être un lieu de pèlerinage jusqu’au
XVIIIe siècle. Charles de Rostaing en accorde la possession au monastère des Recollets.

Quartier Saint-Barthelemy
• Clocher Saint Barthélemy : place Saint-Père. En pierre. Haut de 35 mètres. L’église Saint Barthélemy est fondée
durant le règne de Robert II le Pieux. Elle est détruite par les Anglais et les Bourguignons au cours de la guerre de
Cent Ans. Elle est incendiée en 1590 par les Ligueurs assiégés par Henri IV, afin de retarder la progression des
troupes du roi. L’église est rebâtie en 1598, le clocher l’est en 1737. En 1755, Cassini s’en sert comme point de
référence pour établir une carte de France. L’église est démolie en 1809. Le clocher en est le dernier vestige.
Melun 114

• Croix des Vaux-Rondins : avenue du 31e régiment d’infanterie et avenue du Général Patton. En pierre et en fer.
Les reliques de Saint Liesne furent cachées par les moines de l’abbaye de Saint-Père durant les invasions
normandes, au IXe siècle. En 1322, des lépreux auraient remarqué une forte lumière qui brillait depuis plusieurs
nuits. En creusant le sol, les bénédictins auraient découvert plusieurs châsses, dont certaines contenaient les restes
de Saint Aspais et de Saint Liesne. Ce récit est purement légendaire. La croix aurait été installée sur le lieu de la
découverte. Abattue en 1793, elle est rétablie par les fidèles sous la Restauration.

Quartier Saint-Ambroise
• Cité administrative : boulevard Chamblain. En béton. Construite de
1961 à 1965. Cette cité abrite les services de l'État en
Seine-et-Marne, trop à l’étroit à la préfecture. La barre fut construite
en premier, la tour fut ensuite bâtie.
• Pont de chemin de fer : construit en 1849, dans le cadre de la
construction d’une ligne ferroviaire reliant Melun à Montereau. La
ligne Montereau-Corbeil ouverte en 1897 passe par Melun.
• Gare : place Galliéni. En pierre et en béton. Ce bâtiment date du
milieu du XIXe siècle. Elle fut agrandie et modernisée depuis. La cité administrative

• Monument aux morts de 1870 : boulevard Chamblain et avenue


Thiers. En pierre et en bronze. Inauguration le 2 juin 1901.
• Statue de Jeanne d’Arc : place Chapu. En marbre. Copie de l’œuvre d’Henri Chapu intitulée Jeanne d’Arc écoutant
ses voix, parue au Salon des artistes français en 1870. Cette copie est inaugurée le 11 mai 1930.
• Tribunal de Grande Instance : construit en 2000 par Jean Nouvel. En métal et en verre. Ce bâtiment a été construit
dans le cadre de la zone d'aménagement concerté, sur le site de l'ancienne Brasserie Grüber.

Dans les autres quartiers


• Collège Jacques Amyot : rue du général de Gaulle. En pierre et en brique. Le site était auparavant occupé par le
couvent des Capucins, fondé en 1606 avec l’autorisation d’Henri IV. Vendu à un particulier en 1791. Le bâtiment
actuel est construit en 1885, et accueille un collège réputé.[réf. nécessaire]
• Tribunal administratif : rue du Général de Gaulle. En pierre et en brique. À l’origine, il s’agit d’un couvent fondé
en 1406, puis, brûlé en 1420, il est reconstruit sous François Ier. Le couvent est à nouveau incendié par les
Ligueurs durant le siège de la ville par leur ennemi, Henri IV. Le couvent est reconstruit au cours du règne de
Louis XIII. Une nouvelle chapelle est bâtie en 1735. Le couvent devient bien national sous la Révolution, puis le
palais de justice s’y installe en 1816. Le couvent est transformé en 1876, l’église devient théâtre municipal puis
centre culturel. Il abrite le tribunal administratif depuis 1999.
• Ferme de Montaigu : en pierre. Le domaine actuellement exploité date du XVIIe siècle. Le mur d’enceinte est de
cette époque.
• Grand ensemble : En 1957, l’Office départemental de HLM de Seine-et-Marne prévoit la construction d’un
ensemble de 1140 logements et d’une école sur le site de Montaigu, au nord de Melun. L’opération est pilotée par
Louis Arretche, architecte chef de groupe. Elle est menée par le BECIB : Bureau d’étude coordination
industrialisation du bâtiment (Paris, 28 rue Boissy d' Anglars). Un plan de masse provisoire, daté du 11 mars
1957, prévoit les grandes lignes de l' aménagement. Dès 1957-1958, 200 logements LOGECO, répartis en 5
barres de trois étages, sont construits avenue Saint-Exupéry par l’Office départemental des HLM, sur les plans de
l’architecte melunais Maxime Verdeaux. Puis, en 1959-1961, sont exécutés 208 logements EMO (économie de
main d’œuvre) square de Lorient, sur les plans de Louis Arretche, auquel est associé R. Karasinski. Il s’agit de
deux barres en L de 9 étages, construites à partir de panneaux de béton armé préfabriqués sur le chantier, de
Melun 115

3.60 m de largeur et de la hauteur d’un étage. Ce procédé permet de réaliser les 208 logements en 13 mois
seulement. En 1961-1964 est construite l’« unité résidentielle de Montaigu » (787 logements HLM de type D,
répartis sur 11 barres). En 1963-1964, sont élevées deux tours de 14 étages comportant respectivement 112 et 113
logements HLM, destinés aux rapatriés d’Algérie : la « tour de Lorient » et la « tour Péguy ». L’ensemble
Montaigu est complété, au sud, par deux barres de 56 logements HLM dits « rue Sommier de Barante », pour
lesquelles un permis de construire est délivré le 5 décembre 1962 : les travaux sont réalisés par Hanny, sous la
direction d’Arretche, pour environ 2,4 millions de francs. En 1966, les 56 logements de la rue Sommier de
Barante sont en fin de travaux, 11 étant destiné à des fonctionnaires. Par ailleurs, cet ensemble de logements est
doté d'un groupe scolaire construit par Jouven et Phélouzat. Cette opération constitue le plus vaste secteur
aménagé sur le plateau nord de Melun dans les années 1960. Une partie des immeubles a fait l’objet d’importants
travaux de réhabilitation. Des quartiers nord de Melun, réalisés par Louis Arretche, * ZUP du quartier de l'Almont
: construite de 1962 à 1976, par l'architecte-urbaniste Léon Bazin, comprenant des barres et tours, de type grand
ensemble, ainsi que des équipements publics (écoles, collège, centre commercial, etc.), avec un total de 3129
logements.
• La petite Chapelle St-Frapin fut restaurée gracieusement par Édouard Bornier de 1972 à 1978 à la suite d'un
effondrement de la voute Saint Erwan.

Projets
Plusieurs projets de réaménagements sont en cours d'étude voir de validation.
Le quartier de la gare devrait être ainsi complètement réaménagé, une partie des terrains de la Sernam vont servir à la
création d'une nouvelle gare routière, l'actuelle étant considérée comme dangereuse pour les piétons. Le bâtiment de
la gare devrait subir également des modifications surtout au niveau du hall pour l'agrandir, l'actuel étant jugé trop
étroit. Ceci devant être géré par Réseau Ferré de France[4] .
Enfin, un complexe hôtelier et un centre d'affaires complèteront ces réaménagements qui devraient développer
l'économie du quartier et créer de l'emploi.
Autre projet, cette fois au niveau de la santé, le rapprochement des centres hospitaliers du département verrait une
collaboration plus étroite et plus forte entre les hôpitaux de Melun et de Sénart, dans le cadre du projet "Hôpital
2012"[5] . Un nouvel hopital regroupant l'actuel hopital de Melun et la clinique les Fontaines devrait ouvrir en 2004.
Celui-ci sera construit au nord de la ville sur la butte de Beauregard[6] .

Transports
Gare de Melun : , (Paris Gare de Lyon (30 minutes en direct) vers Montereau et Montargis), Corail
Intercités, TER Bourgogne, TGV (Marseille en 4h22).
Transport routier : TRAM pour les dessertes locales. Seine et Marne express 1 18 34 46 47 et Citalien pour les lignes
extra urbaines.

Personnes célèbres
• Jacques Amyot, (1513-1593), y est né. Un lycée et un collège portent son nom.
• Nicolas Fouquet,(1615-1680) vicomte de Melun et de Vaux
• Louis-Antoine Beaunier, (1779-1835), y est né. Il fut un ingénieur français, créateur de la première ligne de
chemin de fer française.
• Abdallah d'Asbonne, mamelouk, (1776-1859) y vécut et y mourut.
• Armand Cassagne, (1823-1907), peintre. Une rue et une école portent son nom.
• Georges Bret (1885-1970), homme politique
• Pierre Chanteloup, (1890-1976), aviateur-acrobate : repose au cimetière de Melun
Melun 116

• Fred Zeller, (1912-2003), homme politique et artiste peintre français, qui passa son enfance à Melun et fut élève
du collège Jacques Amyot.
• Henri Martin, (1927) emprisonné au bagne de Melun pour avoir fait de la propagande contre la Guerre
d'Indochine en 1950. Il est relâché en 1953.
• Chimène Badi, chanteuse française, est née à Melun en 1982.
• Samir Beloufa, né le 27 août 1979 à Melun il joua dans l'équipe du FC Melun., est un footballeur franco-algérien.
Il est international algérien.
• Willy Denzey, chanteur de Rnb Français, est né à Melun en 1982.
• Anna Gavalda, romancière et nouvelliste française, y a élu résidence depuis plusieurs années.
• Philippe Lucas, ancien nageur et entraineur de Laure Manaudou jusqu'au mois d'août 2007.
• Claude Makélélé, il joua dans l'équipe du FC Melun.
• Laure Manaudou Championne Olympique 2004, s'est entrainée pendant plusieurs années à la piscine municipale.
L'un des bassins porte son nom.
• Lilian Thuram, il joua dans l'équipe du FC Melun.

Enseignement
La commune compte 16 maternelles, 15 écoles élémentaires, 6 collèges
dont deux privés, 4 lycées dont 1 privé, un institut de droit et
d’économie, et enfin quatre antennes universitaires.

Devant du lycée Jacques Amyot.

Sports
La ville possède d’importantes infrastructures sportives. Le complexe sportif, situé
dans le quartier Saint Ambroise, comprend une piscine, le stade municipal, et les
locaux du cercle nautique. Il y a également deux autres stades, P. Fisher et R.
Schuman. Sept gymnases sont répartis à travers la ville. De nombreux sports sont
pratiqués : football, rugby, tennis, volley-ball, basket-ball, natation, voile, et même
joutes nautiques. Deux grands joueurs sont sortis de l'équipe de football de Melun
(Lilian Thuram et Claude Makelele).

L’Union Sportive de Melun gère les activités sportives de la commune. Cette


association est créée le 5 juillet 1921. Certaines activités étaient pratiquées depuis
longtemps : la Melunaise de Gymnastique date de 1885, le Rugby Sporting
Université Club Melunais est fondé en 1890. En 2004 l’USM comptait 4489 adhérents.
Le Cercle des Nageurs de Melun Val-de-Seine a un temps servi de vitrine sportive à la commune. L’entraîneur
Philippe Lucas y a obtenu d’excellents résultats, avec notamment les nageurs et nageuses Julia Reggiany
(sélectionnée aux Jeux olympiques de 1992), Nadège Cliton (sélectionnée aux Jeux olympiques de 1996), David
Abrard (sélectionné aux Jeux olympiques de 1996), Laure Manaudou, suite à ses résultats aux Jeux olympiques de
2004, Esther Baron, championne d'Europe du 200 mètres dos 2006 et Sarah Bey (sélectionnée aux championnats
d'Europe 2006). Suite à un différend entre Lucas et la communauté d’agglomération au sujet de la gestion des
Melun 117

finances du club, l’entraîneur part pour le club du Canet avec ses nageuses.
Autre club important, celui de La Rochette volley (anciennement Melun Val de Seine La Rochette volley-ball), qui
évoluait en Ligue A, la division la plus élevée du volley-ball féminin français. Le club, exclusivement féminin, était
originaire de la commune limitrophe de La Rochette, mais bénéficiait du soutien de Melun et de sa communauté
d’agglomération jusqu'à la fin de la saison 2008-2009. Suite à ce désengagement et faute d'avoir trouvé un sponsor
pour compléter son budget, le club a déposé le bilan en octobre 2009. Il a obtenu deux titres de champion de France
de Nationale 1B(2e division) en 1996 et 1998. Lors de la saison 2005-2006 il termina deuxième de la saison
régulière, mais échoua en demi-finale de la phase finale. Une autre équipe évoluait en Nationale 3 féminines.
Le Cercle d'escrime Melun Val de Seine, créé par Ernest Revenu dans le cadre de
l'École des Officiers de la Gendarmerie Nationale, dispose d’un beau palmarès : 15
médailles olympiques dont 3 en or, 30 médailles aux championnats du monde, dont
10 en or, 5 victoires en coupe d'Europe des clubs champions et 4 finales perdues
dans cette épreuve continentale, 16 titres de champions de France par équipe et 12
titres de champions de France individuels. Il compte 113 licenciés.

Le Tennis Club de Melun compte 465 membres.


Le Cercle Nautique de Melun (aviron) fondé en 1912, compte 341 licenciés, et a obtenu,
la 3e place du championnat de France de la finale A de Quatre de pointe sans barreur
senior homme, la 5e place du championnat de France de Quatre de pointe sans barreur
senior homme. Au classement général français 2006, il est 38e sur 248 clubs. En 2007
Jean David Bernard devient vice-champion du monde en Quatre de couple homme à
Munich avec pour objectif une qualification pour les JO de Pekin et une Médaille. En
2008 le Quatre barré senior homme devient champion de France à Mantes la Jolie avec à
son bord Jean David Bernard, Romain Lecuyer, Lilian Dumas, Cyril Robiteau et la barreuse Anne-Cécile
Clemendot. Le Deux de couple poids légers senior dames termine les championnats avec une belle médaille de
bronze.

Le Rugby Melun Combs Savigny 77, club de rugby à XV de la ville, évolue en Fédérale 3. Comptant 408 membres,
il gère des écoles de rugby à Melun et dans des villes proches : Combs-la-Ville et Savigny-le-Temple.

Lieux de cultes

Culte catholique
La ville dispose de quatre églises où se pratique le culte catholique :
• Immaculée-Conception,
• Saint-Aspais,
• Saint-François,
• la collégiale Notre-Dame.
Melun 118

Culte protestant
Les chrétiens protestants ont trois lieux de culte à leur disposition :
• l'église réformée de Melun, Provins, Sénart et environs,
• le centre évangélique Le Rocher,
• l’église évangélique de Pentecôte Assemblée de Dieu,
• l'église kibanguiste.

Culte israélite
Les juifs melunais disposent d'une synagogue.

Culte musulman
Les musulmans de Melun peuvent pratiquer leur culte à la mosquée El Nour.

Melun dans la culture populaire


Melun a été et continue d'être la cible des humoristes, de Fernand Raynaud jusqu'à aujourd'hui. [7]
Le bagne de Melun est cité dans Splendeurs et misères des courtisanes, (1847), comme aussi déshonorant que celui
de Poissy « Aujourd'hui la Conciergerie, à peine suffisante pour les accusés, ne reçoit plus ni prévenus ni détenus,
excepté dans de rares occasions(...). Par exception, la magistrature y souffre les coupables de la haute société qui,
déjà suffisamment déshonorés par un arrêt de cour d'assises, seraient punis au-delà des bornes, s'ils subissaient leur
peine à Melun ou à Poissy[8] . »

Vie militaire
Unités militaires tenant ou ayant tenu garnison à Melun:
• École des Officiers de la Gendarmerie Nationale, depuis 1945
• État-Major de la 2e Division légère mécanique, 1939
• 31e Régiment d'infanterie, 1906
• 18e Régiment de dragons, 1906
• 13e Régiment de dragons, (avant) 1937 - 1939 (jusqu'à ?)
• 1e RAMA, période d'après-guerre jusqu'en 1977(?)
• 16e régiment d'artillerie de 1977 à 1983
• Groupement de gendarmes auxiliaires , quartier Pajol, de 1983 à 1987
Melun 119

Jumelages
• Stuttgart-Vaihingen (Allemagne) depuis 1985 ;
• Spelthorne (en) (Royaume-Uni) depuis 1990 ;
• Crema (Italie) depuis 2001 ;
•  Ouidah (Bénin) depuis 2003 .

Galerie de photos

Lavoir de la fontaine Saint-Liesne

Voir aussi

Liens externes
• Site officiel [9]
• Agglomération de Melun [10]
• Office de tourisme [11]
• Le Centre Universitaire [12], antenne délocalisée de l'Université Panthéon Assas Paris 2 à Melun

Bibliographie
• Judith Forstel, Melun, une île, une ville. Patrimoine urbain de l'antiquité à nos jours, Association pour le
patrimoine d'Île-de-France, coll. "Cahiers du patrimoine", 2006, 272 p.
• Collectif, Art et architecture à Melun au Moyen-Âge, Actes du colloque d’histoire de l’art et d’archéologie tenu à
Melun les 28 et 29 novembre 1998, Picard, 2000.
• Yves Gallet, "La postérité du chœur de Notre-Dame de Melun", in Monuments et sites de Seine-et-Marne, 1997,
n°28, p. 4-20.
• Elizabeth et Yannick Mollier, "La brasserie Grüber", in Les Samedis de l’Histoire, les oubliés, notre patrimoine
redécouvert, Dammarie-les-Lys, Comité des Archives et du Patrimoine de Seine-et-Marne, 1998, p. 38-42.
• Jacqueline et Henri Clayette, Melun pas à pas, 1890-1913, éditions Amatteis, rééd. 1980.
Melun 120

• André Barrault, L’Église Saint Aspais de melun, Mraux, édition Moussay, Gruot et Bonne, 1964.
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Références
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[4] Compte rendu du conseil communautaire de Melun Val de Seine du 24/11/2008
[5] Compte rendu du conseil communautaire de Melun Val de Seine du 19/01/2009
[6] Magazine de Melun Val de Seine mai/juin2009
[7] Melun, cible des humoristes (http:/ / www. alexdemelun. eu/ blog/ 2007/ 09/ melun-cible-des. html). Consulté le 31 décembre 2007
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