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UNIVERSITE D’ALGER
THÈME:
U
LA FILIÈRE BLÉ EN
ALGÉRIE FACE A LA
MONDIALISATION
Réalisé par:
U U Dirigé par:
U
Promotion 2005/2006
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
U
UNIVERSITE D’ALGER
THÈME:
U
LA FILIÈRE BLÉ EN
ALGÉRIE FACE A LA
MONDIALISATION
Réalisé par:
U U Dirigé par:
U
Promotion 2005/2006
DEDICACE
ﻣﻠﺨﺺ
DEDICACE ………………………………………………………….. 4
REMERCIMENTS…………………………………………………… 5
RESUME…………………………………………………………….... 6
……………………………………………………………… ﻣﻠﺨﺺ. 6
LISTES DES TABLEAUX…………………………………………... 12
LISTES DES FIGURES……………………………………………… 14
LISTES DES ABBREVIATIONS……………………………………. 15
I .1 Introduction................................................................... 19
I.1.1 L'objectif de la recherche………………………………. 20
I.1.2 Problématique et hypothèses de recherche………………. 21
I.1.3 Cadre théorique de la recherche : La théorie éclectique
(Le paradigme O.L.I) 1981………………………………... 22
I.2 Concepts généraux…………………………………… 24
I.2.1 L'investissement direct étranger ………………………… 25
I.2.1.1 Introduction…………………………………………….... 25
I.2.1.1.1 Les determinants de la delocalisation des unités de R&D.. 26
I.2.1.1.2 La definition d'IDE………………………………………. 28
I.2.1.2 Tandances et évolution récente de l’IDE……...………….. 29
I.2.1.2.1 Faits saillants……………………………………………… 30
I.2.1.2.2 Entrées et sorties mondiales d’IDE (Bilan 2003-2004-2005)… 31
I.2.1.2.2.1 Entrées d’IDE par région………………………………….. 34
I.2.1.2.2.2 Sorties d’IDE par region…………………………………... 37
I.2.1.3 Répartition sectorielle de l'investissement direct et détail des
transactions………………………………………………… 39
I.2.1.4 Comment faire pour attirer l’IDE vers les pays en
developpement, notamment Africains………………………41
I.2.1.5 Les problèmes du Moyen-Orient…………............................42
I.2.2 La multinationalisation………………………………………44
I.2.2.1 Gros plan sur la multinationalisation et la mondialisation de
« l’économie du savoir »……………………………………...44
I.2.2.2 Les indicateurs économiques de la mondialisation..................48
I.3 Conclusion...............................................................................49
DEUXIEME PARTIE : Analyse du marché international de blé…. 51
II .1 Introduction........................................................................ 52
II.1.1 La nature hétérogène du blé…………………………………. 53
II.1.1.a) La différenciation du blé par rapport à l'utilisation finale…… 53
II.1.1.b) La différenciations par rapport à la source
d'approvisionnement………………………………………… 55
II.1.2 Caractéristiques du commerce international des céréales…… 56
II.1.2.1 Faits récents du marché international des céréales………….. 58
II.1.2.2 Aperçu sur l’offre et la demande en 2006/07……………….. 59
II.2 Les firmes MN dominante sur le marché mondiale des
Céréales…………………………………………………….. 65
II.3 Structure et stratégie des multinationales agroalimentaires… 67
II.3.1 Poids des investisseurs institutionnels et financiarisation des
Staratégies…………………………………………………... 68
II.3.1.1 Le modèle anglo-saxon de la « shareholder value »………… 68
II.3.1.2 Logique d’action des I.I……………………………………… 68
II.3.1.3 Influence sur les entreprises………………………………….. 69
II.3.1.4 La diffusion du modèle anglo-saxon en Europe : le cas de la
France………………………………………………………… 69
II.3.2 Structure actionnariale et utilisation du cash flow : les FMN-
A en Europe………………………………………………….. 70
II.3.2.1 Des structures actionnariales contrastées selon la nationalité
des FMN-A…………………………………………………… 70
II.3.2.2 Des choix divergents en matière d’utilisation du cash flow….. 71
II.3.2.3 Vers une « financiarisation » des grandes FMN-A
Européennes………………………………………………….. 72
II.3.3 La course à la globalisation, moteur de la financiarisation….. 73
II.3.3.1 Stratégies de marché des grandes FMN-A : la quête du
leadership mondial…………………………………………… 73
II.3.3.2 Stratégies globales de marché et influence des I.I. :
une relation interactive……………………………………….. 78
II.3.4 Une proche euroméditerranéenne……………………………. 79
2T 2T
III.1 Introduction…………………………………………..... 86
III.2 Industrie céréalière et stratégie agroalimentaire en
Algérie…………………………………………………….. 88
III.2.1 La constitution et l’essor de l’indutrie céréalière coloniale..
III.2.1.1 La politique céréalière dans la mouvance coloniale………. 88
III.2.1.2 Projet d’industrialisation coloniale et progrès de la
Minoterie…………………………………………………… 90
III.2.1.3 Le commerce des céréales…………………………………. 92
III.2.2 Evolution du secteur céréalier dans l’Algérie
Independante………………………………………………. 95
III.2.2.1 Quelle politique céréalière pour l’Algérie indépendante….. 95
III.2.2.1.a) Les grands traits de la politique céréalière depuis 1962…... 95
III.2.2.1.b) L’évaluation des résultats : une première approche……….. 96
III.2.2.1.c) Sous-estimation des besoins et problématique de la
Dépendance…………………………………………………. 97
III.2.2.2 Une organisation du circuit des blés à la recherche de
sa cohérence…………………………………………………. 98
III.2.2.3 Le système de prix et ses effets……………………………… 98
III.2.2.4 Developpement de l’industrie céréaliere et independance
Alimentaire………………………………………………….. 100
III.2.2.4.1 L’expansion du secteur de première transformation………… 100
III.2.2.4.2 Contribution de l’industrie céréalière à la sécurité
Alimentaire…………………………………………………... 101
III.2.2.5 Evolution des politiques céréalières (1980-2005)…………….103
BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………..151
ANNEXES………………………………………………………………………153
De l'Algérie…………………………………………… 127
Tableau 4.01 : Tableau des comptes et des résultats (TCR) 2004……. 139
Tableau 4.02 : Tableau des comptes et des résultats (TCR) 2005…… 140
LISTE DES FIGURES
Hypothèse -1:
U U Investissement direct étranger:
Si le climat est favorable pour investir, l'I.D.E peut apporter aux
investisseurs les avantages suivants:
A) La baisse des coûts (production, transport et distribution, taxes..).
B) L'expansion des bénéfices.
C) L'accès aux matières premières………..
Par conséquent, les pays d'accueil de leur coté vont également jouir des
avantages suivants:
A) La baisse des taux de chômage.
B) L'équilibre du taux de change.
C) La formation et le savoir faire.
Hypothèse -2:
U U
L: Localisation U
I: Internalisation
U
Ownership
Possession par l'entreprise d'actifs susceptibles d'être exploités de manière
rentable à une échelle relativement large (technologie, actifs incorporels tels
que brevets, noms de marque, réseaux de commercialisation).
Localisation
Existence d'un avantage à utiliser ces actifs pour produire dans plusieurs
pays plutôt que d'exporter à partir d'une production dans le seul pays d'origine.
Il est surtout tenu compte des variables de coûts (production, transport,
distribution)
ternalisation
.
Permet d'éviter les coûts associés aux transports entre sociétés
indépendantes, coûts liés à la passation des contrats et à la garantie de la qualité.
Dunning étudie ensuite les trois voies principales et alternatives de
pénétration des marchés étrangers (investissement direct, exportation, licence).
D'après Dunning l'investissement direct comme de pénétration du marché
étranger est choisi lorsque la firme réunit simultanément les trois types
d'avantages O.L.I.
I.2.1 Investissement
U direct etranger
I.2.1.1 INTRODUCTION
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(1), (2) Réunion d’experts sur l’incidence de l’investissement direct étranger sur le développement,
Genève, 24-26 janvier 2005
Avec un dollar sous-évalué actuellement par rapport à l'euro, on peut prendre aussi
en compte le taux de change pour des pays africains de la zone franc.
La qualité des infrastructures et de la logistique, absolument indispensable pour
minimiser les coûts d'approvisionnement et sécuriser les flux d'inputs et d'outputs
sont aussi des paramètres à prendre en compte.
En matière de délocalisation des unités de R&D, le coût de la main d’oeuvre
(salaires et charges sociales, productivité des salariés), est évidemment un élément
très déterminant, compte tenu du grands nombre de travailleurs de très haut niveau
utilisés dans ce secteur (le rapport d'écart avec les charges sociales incluses entre
PVD et pays industrialisé est très élevé dans le secteur de la R&D).
En ce qui concerne la productivité de la main d’oeuvre, à qualification égale, elle
serait du même ordre que dans les pays développés, pour peu que les équipes de
recherche des PVD bénéficient d’un environnement de travail proche de celui des
pays industrialisés. En effet, la plupart des chercheurs des PVD sont intégrés
depuis longtemps dans des réseaux mondiaux de R&D et travaillent avec leurs
homologues des pays industrialisés dans le cadre de projets conjoints, ce qui
contribue à améliorer leurs compétences et leur productivité.
En matière de fiscalité, la situation étant variable d’un pays à l’autre, une analyse
précise de la situation est donc indispensable, puisque les systèmes de taxations
sont extrêmement divers d'un pays à l'autre, non seulement quant à leur existence
et à leurs taux, mais aussi à leur assiette.
Il en est de même en ce qui concerne les coûts du transport, de l’énergie et des
télécommunications.
Les charges d'installation (coût d'acquisition du terrain, coûts de construction des
bâtiments, ou coûts de location) sont généralement moins élevées dans les PVD
que dans les pays industrialisés.
Le problème qui pourrait se poser se situe au niveau de l'environnement juridique
des entreprises dans certains pays en développement, car c’est surtout dans ce
domaine qu’on rencontre souvent quelques problèmes ça et là. (1)
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(1)Réunion d’experts sur l’incidence de l’investissement direct étranger sur le développement, Genève,
24-26 janvier 2005/Dr EFA FOUD
I.2.1.1.2 LA DEFINITION D'IDE
Afin de mesurer cette influence réelle sur la gestion d'une entreprise, on applique
habituellement comme critère des intérêts de 10 % au moins dans les titres avec
droit de vote d'une entreprise non résidente, établissant une relation
d'investissement direct. Le Canada par exp. utilise ce critère de10 %.
Suivant la définition internationale, l'investissement direct renvoie à la notion de
titres de participation, qui se distingue de la notion de contrôle.
« Tant les investisseurs directs que les participation de contrôle relèvent de la
notion de propriété d'une entreprise. Toutefois, les investisseurs directs indiquent
une influence significative sur une autre entreprise sans qu'il s'agisse
nécessairement d'une participation de contrôle ».(2)
Une participation majoritaire se définit habituellement par la possession de 50 %
ou plus des actions avec droit de vote.
Si un investisseur direct détient plus de 50 % des actions avec droit de vote d'une
compagnie non résidente, on parle de filiale étrangère. Si l'investisseur direct
détient de 10 à 50 % des actions avec droit de vote, on parle d'associé étranger.
L'investissement direct dans des entreprises non résidentes non constituées en
société renvoie à ce que l'on appelle des succursales étrangères.
« Une société peut à la fois être investisseur direct et entreprise
recevant de l'investissement direct. Ainsi, il y a plusieurs filiales de sociétés
étrangères (investissement direct étranger au pays d'origine) qui exploitent des
filiales étrangères.
L'investissement direct, où une entité peut à la fois être investisseur direct et
entreprise recevant de l'investissement direct, doit être distingué du contrôle. Dans
la notion de contrôle, une entité est, soit contrôlée de l'étranger ou contrôlée au
pays d'origine, mais pas les deux. Le contrôle est généralement obtenu par une
participation majoritaire de plus de 50% et exclut dans ce cas-ci tout contrôle par
participation minoritaire. ». (3)
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(1), (2) Sources: FMI, Manuel de la balance des paiements, cinquième édition.
(3)Statistique Canada/ Document de recherche No 67F0001MIB01020 au catalogue/Division de la
balance des paiements
L'investissement direct se mesure comme le total de la participation, y compris les
bénéfices réinvestis de même que les créances à long terme et à court terme de
l'investisseur direct dans l'entreprise. La balance des paiements et le bilan des
investissements internationaux du Canada sont une mesure de l'investissement
direct comprenant à la fois les transactions et le bilan de fin d'année. Les
transactions renvoient aux flux d'investissement direct extérieur (y compris les
bénéfices réinvestis) au cours d'une période de temps (trimestre, année); elles sont
enregistrées à la valeur marchande (au moment de la transaction). Le bilan de fin
d'année renvoie à la valeur comptable de l'investissement direct mesurée en
fonction des comptes de l'entité qui reçoit l'investissement. Cela signifie que
l'investissement direct à l'étranger se mesure en fonction des comptes de la filiale
étrangère (associée ou succursale) et non pas des comptes de l'investisseur résident.
De même, l'investissement direct étranger au pays d'origine se mesure en fonction
des comptes de l'entité natale.
Des différences peuvent survenir entre les flux d'investissement direct et les
changements de la valeur comptable d'une période à l'autre sous l'effet de la valeur
marchande des transactions par opposition à la valeur comptable pour les positions,
des fluctuations du taux de change,de la réorganisation des sociétés, de la
migration des principaux propriétaires et du déplacement de l'investissement direct
vers l'investissement non direct attribuable à un changement de propriétaires au
profit de non-résidents.
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(1)Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre.
La Chine joue un rôle clé dans cette croissance. Les exportations de capitaux
chinois ont plus que quadruplé depuis 2001, pour approcher les 70 G USD en
2004. Même s’ils ont principalement servi à acheter des bons du Trésor américain,
les capitaux chinois ont aidé à dégripper les marchés financiers mondiaux et à
orienter l’IDE vers des emprunteurs souverains à plus haut risque.
--- Les flux mondiaux de capitaux ont probablement encore augmenté en 2005,
quoique plus modérément que l’an dernier, mais ils pourraient commencer à
diminuer en 2006 dans une mesure qui dépendra de gros exportateurs de capitaux
comme la Chine. Les flux d’IDE sont moins sensibles aux cycles que les autres
flux de capitaux, mais il se peut qu’ils commencent aussi à ralentir l’an prochain.
--- L’important, c’est que les investisseurs mondiaux deviendront plus sélectifs
en 2006 quant à la destination géographique de leurs fonds. L’année sera donc plus
difficile pour les emprunteurs des marchés émergents, notamment lorsque les
facteurs économiques fondamentaux y sont plus faibles, car ils se disputeront une
offre plus limitée de capitaux internationaux. (1)
---Comme il a été mentionné antérieurement, si un investisseur direct est
propriétaire de plus de 50 % des actions avec droit de vote d'une compagnie non
résidente, on parle de filiale étrangère. L'investissement direct à l'étranger (IDE)
était lié à des filiales étrangères. Cela semble indiquer que les multinationales ont
investi de plus en plus dans des intérêts majoritaires à l'étranger, cette récente
tendance étant un phénomène associé à la mondialisation..
De plus, l'investissement direct se dirige de plus en plus vers des filiales à 100 %,
ce qui signifie que l'acquisition d'une participation majoritaire revêt également une
importance accrue, surtout depuis quelques années. (2)
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N.B: G= milliards
U U
Analyse et prévisions économiques, Services économiques d’EDC/Novembre 2005
Les flux d’IDE vers les pays en développement ont augmenté de 40 % en 2004,
pour atteindre 233 G USD, ce qui est un quasi-record. Ces pays ont besoin de
l’IDE pour aider à maintenir des taux de croissance élevés nécessaires pour se
rapprocher du niveau de vie des économies avancées. Mais les économies
développées ont
aussi beaucoup à gagner à y investir. La forte croissance des flux d’IDE vers les
marchés émergents reflète la tendance à la délocalisation. Les économies avancées
installent une partie de leurs unités de production à l’étranger afin de profiter de
coûts inférieurs, en particulier pour la main-d’œuvre, et de libérer leurs propres
ressources pour améliorer leur productivité et passer à des produits à plus grande
valeur ajoutée. Les entreprises choisissent aussi d’installer des usines à l’étranger
pour avoir accès à une base de consommateurs croissante, y compris dans les
économies peuplées que sont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (BRIC).
La forte croissance de l’investissement dans la R-D incite beaucoup à diriger l’IDE
vers les pays en développement, les pays hôtes utilisant le capital humain à
l’étranger. Les prix élevés des produits de base ont aussi encouragé les flux d’IDE
vers les pays riches en ressources naturelles.
L’IDE est la principale source de flux de financement privé pour les pays en
développement. Ainsi, en 2004, il représentait plus de la moitié des apports en
ressources vers ces pays et il y était nettement supérieur à l’aide publique au
développement (APD). Cependant, les flux d’IDE restent concentrés dans un petit
groupe de pays.
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N.B: G= milliards
U U
Analyse et prévisions économiques, Services économiques d’EDC/Novembre 2005
L’Asie et l’Océanie restent la première destination des flux d’IDE vers les
régions en développement, qui ont reçu 46 G USD de plus en 2004, soit la plus
forte augmentation jamais enregistrée. Les entrées d’IDE en Chine, qui continuent
de battre des records, s’élevaient à 61 G USD en 2004, soit près de 10 % des
entrées mondiales. L’essentiel de cette croissance est due à des investisseurs basés
à Hong Kong, mais les investissements en provenance d’autres régions augmentent
aussi. Toutefois, la vigueur des flux d’IDE vers la Chine n’est pas entièrement
positive, car elle alimente des craintes au sujet d’une bulle du prix des actifs.
D’après les données pour les neuf premiers mois de 2005, les flux d’IDE vers la
Chine ont sans doute un peu ralenti par rapport à 2004, mais la Chine devrait rester
un pôle de l’IDE.
Les flux d’IDE vers l’Inde ne cessent d’augmenter depuis quelques années, même
si les 5,3 G USD enregistrés en 2004 semblent minimes par rapport aux sommes
qui s’investissent dans des pays comme la Chine et Singapour. L’augmentation des
flux vers l’Inde, qui est une tendance positive pour ce pays, devrait continuer, à
condition que les réformes économiques intérieures y progressent. D’après les
données pour la première moitié de 2005, les flux d’IDE se renforceront encore
cette année.
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UN.B: G= milliards
U
Analyse et prévisions économiques, Services économiques d’EDC/Novembre 2005
Les flux d’IDE vers l’Amérique latine et les Caraïbes sont nettement repartis
à la hausse en 2004, après quatre ans de baisse. Le Brésil et le Mexique arrivaient
en tête des bénéficiaires et, avec le Chili et l’Argentine, ils représentaient les deux
tiers des flux d’IDE vers la région. Une économie régionale plus vigoureuse, en
plus de cours des produits de base plus élevés, a contribué à ce redressement.
Cependant, les flux d’IDE ont chuté vers des pays comme la Bolivie, le Venezuela
et l’Équateur. D’après les données pour les premiers mois de 2005, les flux vers le
Brésil se sont encore renforcés, mais ceux vers le Mexique et l’Argentine ont
baissé par rapport à la même époque l’an dernier.
Les flux d’IDE vers l’Afrique n’ont pratiquement pas changé en 2004 et ils
représentent tout juste 3 % des flux mondiaux de l’IDE, malgré des flux d’IDE
importants vers le secteur des ressources naturelles. Une série de mesures a été
prise pour attirer plus d’IDE en Afrique, mais il reste beaucoup à faire pour
renforcer les cadres économiques et sociaux dans la région.
Les flux d’IDE vers l’Europe du Sud-Est et la CEI affichent une quatrième année
de croissance en 2004.
La Russie en est le principal bénéficiaire dans la région, avec des entrées
concentrées dans le secteur de l’énergie. D’après les données pour les six premiers
mois de 2005, les flux d’IDE vers la Russie sont supérieurs à ce qu’ils étaient dans
les six premiers mois de 2004
Les flux d’IDE vers les pays développés ont encore reculé en 2004. Les É.-U. et le
R.-U. étaient les deux exceptions notables, avec des gains importants dus à des
regroupements d’entreprises. L’UE s’en est assez mal sortie en général dans
l’année, ses entrées chutant de 36 % par rapport à 2003, ce qui reflète en partie la
piètre performance économique de la région. Les baisses étaient les plus marquées
en Allemagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Les entrées au Canada ont
légèrement diminué pour la quatrième année consécutive. D’après les données de
2005 à ce jour, les flux augmenteront vers les É.-U., le R.-U., le
Canada et la zone euro.
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UN.B: G= milliards
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Analyse et prévisions économiques, Services économiques d’EDC/Novembre 2005
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UN.B: G= milliards
U
Analyse et prévisions économiques, Services économiques d’EDC/Novembre 2005
-1-
-2-
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Graphique(1): Analyse et prévisions économiques, Services économiques d’EDC/Novembre 2005
Graphique(2): Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à
paraître en septembre.
N.B: G= milliards
U U
I.2.1.3 Répartition sectorielle de l'investissement direct et détail des
transactions
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(1) (2): Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre.
parmi les autres acquisitions pharmaceutiques, on retiendra l’achat par la société
israélienne Teva Pharmaceutical Industries de Sicor Inc, aux États-Unis, pour 3.4
milliards USD et la vente par Roche Holding, pour un montant de 3 milliards USD,
de son unité de produits pharmaceutiques délivrés sans ordonnance à l’Allemand
Bayer AG. Dans le secteur des biotechnologies, Le groupe belge UCB a acquis
lors d’une transaction très médiatisée, la société britannique de haute technologie,
Celltech Group, pour 2.7 milliards USD. (1)
Etant donné le rôle que l’IDE peut jouer pour accélérer la croissance et la
transformation économique, certains pays ont mis en place depuis des années
(Afrique du Sud, Chine, Inde, Tunisie, etc.) des politiques visant à améliorer les
principaux indicateurs qui influencent sur les choix d’implantation des
investisseurs étrangers dans un pays. Il s’agit, notamment :
• De la stabilité économique, politique et sociale ;
• De la gouvernance ;
• De l’existence des règles transparentes régissant l’entrée et l’exercice de l’activité ;
• De normes applicables au traitement des filiales étrangères des multinationales;
• Du régime du commerce (barrières tarifaires et non tarifaires) ;
• Des régimes fiscaux ;
• Du régime de fonctionnement et de la structure des marchés (en particulier
régimes de la concurrence et des fusions et acquisitions) ;
• De la politique des privatisations ;
• Des incitations et des aides à l’investissement ;
• De la qualité des infrastructures et des équipements collectifs (écoles bilingues,
qualité de vie, etc.) ;
• Des services après investissement, etc.
Tout pays désireux d’attirer les investissements directs étrangers devrait prendre
des mesures pour améliorer tous les indicateurs se rapportant aux paramètres. (2)
En ce qui concerne l’Afrique, les principaux dysfonctionnements organisationnels,
politiques et économiques observés çà et là devraient être rapidement surmontés, si
elle veut capter l’IDE.
L’amélioration de la bonne gouvernance, un cadre réglementaire prévisible
et transparent, la primauté du droit et la stabilité politique et sociale sont autant
d'éléments indispensables pour créer un climat favorable à l'investissement direct
étranger en Afrique.
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(1): Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre (2) Réunion d’experts sur l’incidence de l’investissement direct étranger sur le développement,
Genève, 24-26 janvier 2005/Dr EFA FOUDA
L’intégration régionale est aussi un facteur essentiel dans la mesure où la taille des
marchés constitue un important levier et un facteur de rentabilité pour l’IDE.
Dans cette optique, une initiative comme celle du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique (NEPAD) devrait être encouragé.
En matière de recherche et développement, des programmes nationaux visant à
favoriser l’implantation des unités de R&D des entreprises des pays industrialisés
devraient être mis place, par exemple:
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(1) Hans Christiansen et Ayse Bertrand de la Division de l’investissement,
OCDE/Juin 2004
I.2.2 LA MULTINATIONALISATION
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre.
Les données ne sont disponibles que pour quelques pays mais il apparaît que les
entreprises multinationales domiciliées dans les petits pays – bien que
technologiquement avancés – sont plus enclines à mener des activités de recherche
à l’étranger. Le meilleur exemple est donné par la Suisse dont les entreprises
dépensent plus de la moitié de leur budget de R-D à l’étranger. On a attribué ce
phénomène au fait qu’un pays qui compte seulement 7 millions d’habitants doit
puiser dans le capital humain d’autres nations pour garder certaines des entreprises
(par exemple, pharmaceutiques) technologiquement les plus avancées du monde.
La forte croissance de la composante étrangère de la R-D en témoigne. L’étude
citée ci-dessous indique aussi que les dépenses de R-D des filiales à l’étranger des
sociétés mères ont augmenté à un rythme annuel de 10 à 20 % de 1995 à 2001.
Toutefois, cette comparaison n’implique que quatre pays de l’OCDE, l’Allemagne,
le Japon, la Suède et les États-Unis. Parmi ces pays, la croissance des dépenses en
R-D à l’étranger a été plus forte chez les entreprises multinationales suédoises et
plus faible chez leurs homologues américaines.
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre.
(1)
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(1) Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre.
(1)
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1)Perspectives d’investissement international, ISBN: 92-64-01135-8, © OCDE 2005, à paraître en
septembre.
I.2.2.2 Les indicateurs économiques de la mondialisation
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
I.3 CONCLUSION
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
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(1), (2)Thèse de doctorat: ANALYSE ECONOMIQUE DE LA REPONSE DU MARCHE DU BLE
DIFFERENCIE AUX INSTRUMENTS DE L’ORGANISATION COMMUNE DES MARCHES
DU SECTEUR DES CEREALES LE CAS DE LA France / Rabelais Yankam Njonou /
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN / DEPARTEMENT DE BIOLOGIE APPLIQUEE
ET DES PRODUCTIONS AGRICOLES/ UNITE D’ECONOMIE RURALE/ Louvain-la-Neuve,
Avril 2004
II.1.1 La nature hétérogène du blé:
U
Les deux espèces du blé que sont le blé tendre et le blé dur son
communément échangées sur le marché international. Elles sont utilisées pour
l'alimentation animale et pour l'alimentation humaine.
Le schéma général de la différenciation du blé par rapport à l'utilisation
globale est repris dans le tableau ci-dessous.
.Le blé panifiable de haute qualité est utilisé pour produire les farines de haute
qualité. Il est aussi utilisé pour rehausser la qualité des blés de faible qualité
à travers des mélanges.
Le blé de moyen qualité est utilisé pour la production des farines de moyenne
qualité destinées à la production des pains de moyenne qualité. Le blé de
basse qualité est destiné à la production des farines de faible qualité qui sont
utilisés pour la biscuiterie,la pâtisserie, la viennoiseries et l'amidonnerie.
+ Le blé semoulier est constitué de deux classes du blé dur qui sont le blé dur
de moyenne qualité et de haute qualité.
+ Le blé pour l'alimentation animale n'est constitué que du blé fourrager.
Chacune des qualités du blé à l'intérieur d'un type précis est classée suivant les
critères physique et technologiques.
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(1)Thèse de doctorat/ Rabelais Yankam Njonou/ UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN/ Avril 2004/
P.21
II.1.1.b)La différenciations par rapport à la source d'approvisionnement:
U
Dans ce type de catégorisation, trois causes ont été identifiées selon les
sources d'importation: (1)
-- Les différences agro-climatiques qui existent entre les différents pays
producteurs.
-- Les relations historiques et institutionnelles qui existent entre un
importateur et les exportateurs en vue de diversifier les fournisseurs et d'éviter
les risques de retard ou de pénurie etc.….
-- Les relations de coopération qui fidélisent les importations aux
exportateurs.
Il y a aussi dans ce type de différenciation trois autres caractères: (2)
1) Il n'existe pas de substitution parfaite entre les blés d'origines différentes.
2) L'existence de différence entre les qualités du blé qui constituent chacune
un segment de marché du blé.
3) L'existence de différences entre les sources d'importation d'une même
qualité du blé permettant de mieux appréhender le commerce et les échanges
internationaux du blé.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
--D'après : Thèse de doctorat/ Rabelais Yankam Njonou/ UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN/
Avril 2004/ P.21
(1)
(2) 2-1
2-2
2-3
2-4
II.2 Caractéristiques du commerce international des céréales
U
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Conseil international des céréales (CIC)/MARCHE DES CEREALES/ rapport de27 avril 2006
Dans le secteur du fret maritime, les taux Panamax ont encore fléchi du fait
de la faiblesse de la demande et d’un excès de tonnage, les congés récents et à
venir ralentissant l’activité du marché.
2006/07
BLE - Les prévisions de production mondiale de blé en 2006 font 598
millions de tonnes, 4 millions de plus que le mois dernier, mais 21 millions de
tonnes de moins que le chiffre record de 2005 dû à une récolte beaucoup plus
petite en Russie et en Ukraine. Les perspectives restent favorables dans la
majeure partie de l’Europe, bien que des inondations aient touché certaines
régions de Bulgarie et de Roumanie. Au Canada, les semis de printemps
devraient augmenter.(2)
L’état des cultures de blé dur d’hiver dans les régions méridionales des Etats-
Unis reste médiocre malgré les pluies récentes, alors que les semis de blé de
printemps, qui devraient désormais porter sur une superficie moindre, ont été
ralentis par le temps humide. Certains producteurs pourraient donner la
préférence au soja en raison du coût élevé des engrais. Des pluies propices ont
aidé les cultures chinoises et les conditions se sont bonifiées au Pakistan et au
Maroc.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) Conseil international des céréales(CIC)/MARCHE DES CEREALES/ rapport de27
avril 2006
Dans l’hémisphère sud, des prix bas et des dépenses élevées pourraient nuire
aux semis argentins et il faudrait davantage de pluies dans certains points de
l’Australie. La consommation mondiale de blé en 2006/07 est estimée à 614
millions de tonnes, 3 millions de tonnes de plus que le mois dernier mais tout
de même en retrait de 9 millions sur 2005/06. La réduction concerne
principalement l’utilisation pour l’alimentation animale, car la contraction des
disponibilités de blé de meunerie à bas prix se soldera par une plus grande part
de maïs ou d’oléagineux dans les aliments composés pour animaux. Une
hausse de 1 million de tonnes porte les projections d’échanges mondiaux de
blé à 112 millions de tonnes, 2 millions de tonnes de plus qu’en 2005/06, en
raison d’un accroissement des achats de la Chine et de l’Inde. Les
disponibilités des pays exportateurs devraient être suffisantes pour couvrir les
besoins mondiaux à l’importation.
Les stocks mondiaux à la fin de 2006/07 devraient reculer de 16 millions pour
tomber à 119 millions de tonnes, dont 45 millions (soit une baisse de 6
millions) entre les mains des cinq principaux exportateurs.(1)
MAIS - La production mondiale est estimée à 690 millions de tonnes, soit 8
millions de plus qu’en 2005, mais 1 million de moins que le mois dernier. La
récolte américaine, qui devrait porter sur une superficie réduite en raison de la
concurrence exercée par le soja, devrait être proche du chiffre de 282 millions
de tonnes enregistré l’an dernier, en supposant des rendements conformes aux
tendances récentes. Peu de changements sont attendus dans l’UE, des
accroissements en Espagne, en Hongrie, en Italie et en Pologne
essuyant les réductions formulées pour la France et l’Allemagne.
La production dans le sud-est de l’Europe et de l’Ukraine devrait croître. De
bonnes conditions d’ensemencements en Chine suggèrent une récolte
légèrement supérieure à 2005.
La consommation mondiale de maïs est estimée en hausse de 23 millions de
tonnes sur 2005/06 à un record de 709 millions. Du fait d’une concurrence
moindre du blé à bas prix, la part du maïs dans l’alimentation animale pourrait
croître de 4 millions de tonnes, mais la plus forte hausse (18 millions de
tonnes) intervient dans l’utilisation industrielle, notamment pour la fabrication
d’éthanol aux Etats-Unis.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) Conseil international des céréales(CIC)/MARCHE DES CEREALES/ rapport de27
avril 2006
)(1
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CIC © 2006
(1)
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Conseil international des céréales (CIC)/MARCHE DES CEREALES/ rapport de23
février 2006
TABLEAU 2.05
PRINCIPAUX EVENEMENTS DU MARCHE INTERVENUS DEPUIS LE 23 FEVRIER 2006
Fév. 24 Egypte : achat de 240.000 t. de blé UE. 120.000 t. (E.-U., UE) le 16 mars et 120.000 t. (UE) le 25
mars
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Conseil international des céréales (CIC)/MARCHE DES CEREALES/ rapport de 30
mars 2006
(2) CIC/ rapport de 27 avril 2006
II.2 Les firmes MN dominante sur le marché mondiale des
céréales
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Le defi agro-alimentaire de l’Algerie (Analyse et statégie pour l’an 2000)/Boudjemâa
Haïchour/OPU/mars 1992/P.100
II.3 Structure et stratégie des multinationales agroalimentaires
Cette partie porte sur l’étude de la sphère des FMN-A consacrée à l'analyse
de leur structure ainsi que leur stratégie.
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES
EN EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE : Une
communication s’appuie sur les principaux résultats, actualisés et complétés, d’une étude
collective conduite pour le compte du Commissariat Général au Plan (Pérez et Palpacuer,
coord., 2002).
(2) Kapferer J-N, (2005), Les marques capital de l’entreprise, 3e édition, Editions
d’Organisation.
Deux grandes dimensions des stratégies des firmes seront ainsi prises en
compte dans ce travail:
- les stratégies concurrentielles, champ classique de l’analyse stratégique et
marketing,qui font intervenir les choix de positionnement de l’entreprise en
termes deportefeuille d’activités et d’avantage concurrentiel recherché dans
un domaine donné;
- les stratégies financières, champ traditionnel de la finance, qui renvoient
notamment aux choix d’utilisation des cash flows générés par l’entreprise.
Cette approche est appliquée aux très grandes firmes de l’agro-alimentaire,
qui exercent un rôle fortement structurant dans l’évolution des modes de vie et
de consommation.(1)
Malgré la persistance de spécificités locales dans les modes de gestion et le
pilotage stratégique de ces entreprises (FMN-A), au nombre de 33, ces FMN-
A avaient implanté plus de deux filiales dans plus de deux pays européens, et
réalisaient un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de dollars en 1998.
II.3.1 POIDS DES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS ET
FINANCIARISATION DES STRATEGIES
II.3.1.1 Le modèle anglo-saxon de la « shareholder value »
Les marchés financiers ont connu une mutation considérable au cours des
deux dernières décennies, avec la montée en puissance d’un nouveau type
d’acteurs, les investisseurs institutionnels (I.I.), qui présentent la
caractéristique de gérer de façon collective les capitaux qui leur sont confiés
par des épargnants individuels ou par d’autres organisations.
Ces investisseurs, incluant les compagnies d’assurance, fonds de pension,ainsi
que les banques dans leur activité d’investissement, détenaient toute catégorie
confondue des actifs financiers d’un montant de 36 000 milliards de dollars en
1999, soit 140% du PIB des pays membres.
II.3.1.2 Logique d’action des I.I.
L’analyse de la structure et de la dynamique de l’investissement institutionnel
révèle unevindustrie non seulement soumise à de fortes pressions au
rendement, mais aussi caractériséevpar un niveau élevé de concentration,
susceptible de permettre aux I.I. de répercuter sur lesventreprises des
exigences accrues en matière de rentabilité des capitaux investis.cCes
investisseurs sont, ensuite, évalués sur la base d’un système de classement
réalisé en fonction du rendement de leurs opérations, et renouvelé tous les
trois ou six mois.(2)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2)LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES
EN EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE
II.3.1.3 Influence sur les entreprises
De nouveaux principes de corporate governance parmi lesquels la
composition, le rôle et le mode de fonctionnement des conseils
d’administration occupent une place de premier plan affirmant la primauté de
l’actionnaire en tant que destinataire des richesses produites par l’entreprise,
et celle du marché en tant que mécanisme de régulation de l’activité
économique, l’existence d’un « marché du contrôle » des entreprises devant
notamment favoriser la liquidité des placements des investisseurs . On observe
alors l’apparition d’indicateurs de performance tels que l’Economic Value
Added (EVA), ou la Shareholder Value Added (SVA).
Sous l’influence de ces évolutions, les grandes entreprises américaines ont
opéré un revirement stratégique majeur à partir des années 1980, en
augmentant de façon significative la part des profits distribués aux
actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Le taux de
distribution sous forme de dividendes passe ainsi de 42,9% à 58,5% en
moyenne annuelle entre la décennie 1970 et celle de 1990, tandis que 12% à
30% des profits seront annuellement redistribués sous forme de rachats
d’actions entre 1984 et 1996.
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1)LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES EN
EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE.
II.3.2 Structure actionnariale et utilisation du cash flow : les FMN-A en
Europe
Des situations contrastées entre firmes anglo-saxonnes et firmes d’Europe
continentale, confirmant l’hypothèse d’une spécificité américaine du modèle
de la « shareholder value ». Pourtant, l’observation des évolutions récentes
des plus grandes FMNA européennes indique une « financiarisation » de leur
stratégie.
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Ce test permet de vérifier statistiquement l’hypothèse d’indépendance entre deux variables, ici
la nationalité de la firme et le taux de participation des I.I. au capital détenu par les 10 premiers
actionnaires, mesuré comme étant soit strictement supérieur, soit inférieur ou égal, à la valeur
médiane de 70% sur l’ échantillon choisi. Ce test est disponible en ligne à l’adresse suivante:
http://home.clara.net/sisa/
II.3.2.2 Des choix divergents en matière d’utilisation du cash flow
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Ce test permet de vérifier statistiquement l’hypothèse d’indépendance entre deux variables,
ici la nationalité de la firme et le taux de participation des I.I. au capital détenu par les 10
premiers actionnaires, mesuré comme étant soit strictement supérieur, soit inférieur ou égal,
à la valeur médiane de 70% sur l’ échantillon choisi. Ce test est disponible en ligne à
l’adresse suivante: http://home.clara.net/sisa/
(1)
On pourrait donc conclure d’une part, à une spécificité persistante des
stratégies financières et des structures actionnariales des grandes FMN-A
selon leur pays d’origine, et d’autre part, à l’exercice d’une pression très
significative des actionnaires institutionnels américains sur les firmes de
même nationalité.
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(1) .(2) LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES
AGROALIMENTAIRES EN EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET
FINANCIARISÉE.
La diffusion de ces normes comportementales anglo-saxonnes est
probablement favorisée par le fait que ces FMN-A sont aujourd’hui cotées sur
diverses places financières américaines où la « shareholder value » est une
norme établie.
Ces firmes ont également engagé des
programmes de rachat d’action, qu’elles utilisent toutefois de façon moins
régulière que leurs homologues américaines en tant que mécanisme de
redistribution du cash flow et, à l’exception de LVMH, elles ont régulièrement
augmenté leur distribution de dividendes et réduit leurs investissements
internes, ici mesurés en pourcentage des ventes.
mondial :
U
L’évolution dominante des grandes FMN-A au cours des années 1990 est
celle d’un passage de stratégies « multi-domestiques », basées sur une
diversité de couples produits-marchés à l’échelle nationale, à des stratégies «
globales », axées sur la recherche d’une position de leadership sur des couple
produits-marchés définis à l’échelle mondiale
A partir des100 premières FMN-A mondiales, nous avons évalué le
degré de globalisation des 33 FMN-A composant l’oligopole agro-alimentaire
européen. Ces firmes sont positionnées sur la matrice ci-dessous en fonction
de leur degré de globalisation géographique (IGG) et de globalisation
sectorielle (IGS). (1)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES EN
EUROPE VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE
(1)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES
EN EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE.
(2)
IGG=(nombre de filiales à l’étranger / nombre total de filiales)*(nombre de macro-régions
d’implantation /total de 8 macro-régions) et IGS=(nombre de domaines d’activité hors du pays
d’origine/nombre total de domaines d’activité). Les 8 macro-régions sont l’Afrique, l’Amérique
Latine, l’Asie, l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest, l’Europe Centrale et de l’Est, la
Méditerranée et l’Océanie.
Certaines firmes de l’échantillon ne figurent pas sur le graphique soit parce qu’elles
n’appartenaient pas au top 100 en 1988 (Danisco, Friesland, Parmalat), soit parce qu’elles en
étaient sorties en 2000 (Bass, United Biscuit,Hillsdown, Nabisco).
En 2000, la plupart des grands groupes ont évolué, signalant une forte
expansion en dehors de leur macro-région d’origine, et une homogénéisation
de leur portefeuille d’activités basée sur la construction de grandes branches
d’activités au plan mondial. Cette recomposition des portefeuilles d’activité
s’est accompagnée d’une intense activité de fusions, acquisitions, cessions
d’actifs et restructurations au cours des années 1990.
On observe dans le tableau suivant que les FMN-A d’origine européenne ont
été particulièrement actives en la matière, puisqu’elles sont à l’origine de 64%
des 3926 opérations recensées à partir de la base de données Agrodata
entre1987 et 2003. L’Europe occidentale constitue également la principale
zone de mise en œuvre de ces stratégies, puisqu’elle accueille 45% des
opérations considérées.
(1)
Ces stratégies de recentrage axées sur la quête d’un leadership mondial
permettent la réalisation d’économies d’échelle au sein de la firme. Au plan
marketing, elles s’accompagnent ainsi du déploiement de « marques ombrelles
» qui visent à rentabiliser un investissement accru dans la marque sur un
ensemble élargi de produits et de pays, et dont les marques Lipton (Unilever),
Danone (ou Dannon), ou Nestlé constituent autant d’exemples. Pour cela elles
réduisent le nombre de marques qu’elles possèdent pour se concentrer sur les
plus stratégiques. Ainsi Unilever prévoit de passer d’un portefeuille de 1200 à
400 marques, et Nestlé donne la priorité à ses 6 marques mondiales, parmi
lesquelles on retrouve Nescafe et Buitoni.
Le groupe Danone a ainsi concentré ses efforts sur les produits
probiotiques ultrafrais (Actimel) et sur le développement de produits
diététiques, en déployant sa marque Taillefine vers les biscuits et les eaux
minérales embouteillées.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2)LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES EN
EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE.
En effet, les auteurs dressent une typologie des marques internationales, dans
laquelle les produits alimentaires correspondent à la catégorie des marques glocales
», commercialisées dans le monde entier avec des adaptations locales, pour
lesquelles la perception de confiance est prépondérante. Les 100 premières FMN-A
investissent toutefois une faible part de leur chiffre d’affaires (1 à 2 %) dans la
R&D, faiblesse que compense en partie l’importance de leurs budgets de
communication.
(1)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) LES STRATÉGIES DES GRANDES MULTINATIONALES AGROALIMENTAIRES EN
EUROPE : VERS UN MODÈLE DE FIRME GLOBALE ET FINANCIARISÉE
(1)
Les stratégies de recentrage réalisées par les grands groupes français ne peuvent
être imputées à l’influence des I.I. puisqu’elles s’amorcent dès la moitié des années
1980, bien avant que ne se diffusent en France les nouvelles normes du capitalisme
anglo-saxon, c’est avant tout la stratégie d’innovation portée par ces grands
groupes qui a motivé leur forte politique de croissance externe internationale au
cours des deux dernières décennies. Tandis que la première vague de fusions et
acquisitions de la fin des années 1980 aurait obéi à une logique concurrentielle, les
firmes visant à améliorer leur compétitivité en se focalisant sur leur base de
compétences, la seconde vague de la fin des années 1990 aurait été guidée par une
logique financière, s’inscrivant en réponse aux attentes des investisseurs.
Concernant l’internationalisation des marques, l’objectif premier n’est pas la
satisfaction du consommateur mais plutôt la recherche de réduction des coûts,
voire dans certains cas la performance financière.
Dans l’agro-alimentaire, ce modèle inclut les caractéristiques suivantes :
(1)
I. une forte capitalisation boursière (Danone, Nestlé, Unilever), permettant
d’assurer une liquidité du placement de l’investisseur et facilitant le suivi de la
firme par les analystes.
reconnues dans le domaine dans le monde s’explique par le fait que « seules
de grandes firmes multinationales disposent aujourd’hui de moyens financiers
technique et industriels à la hauteur de l’enjeu : nourrir 320 millions de
personnes dans 20 ans ». Faisant le constat suivant :
les 100 premières multinationales agroalimentaires dans le monde, n’ont
4T
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
Pour les pays MEDA, la consommation alimentaire est liée en grande partie à
4T
pays comme l’Algérie ou l’Egypte et une part de marché assez faible dans la
partie « aval »-plus rémunératrice- de la filière (produits transformés), malgré
le potentiel important de MEDA. 4T
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) EL WATAN Economie/Les firmes multinationales : la panacée/Edition du 12 au 18 décembre
2005 / Mahmoud Mamart/P.5
II.4 Contre des subventions qui faussent les échanges :
(Débats de negociations à l’OMC Hong Kong, du 13 au 18 décembre
2005)
En juillet 2004, les membres de l’OMC ont franchi une étape clé lorsqu’ils
ont convenu d’un cadre sur l’agriculture s’inscrivant dans un ensemble plus
vaste de mesures visant à faire progresser le programme de Doha pour le
développement (PDD). Les membres ont établi des concepts et des approches
pour orienter les négociateurs chargés d’élaborer des « modalités », soit un
ensemble de règles détaillées et d’engagements à prendre dans les trois
principaux domaines visés par les négociations :
la concurrence à l’exportation, le soutien interne et l’accès aux marchés.
Ce cadre reflétait le niveau d’ambition fixé dans le mandat de Doha pour les
négociations sur l’agriculture, niveau qui avait été convenu par tous les
membres de l’OMC au cours de la Conférence ministérielle de 2001, à
l’occasion de laquelle ils avaient entrepris les négociations du cycle de Doha.
Le Canada s’est grandement réjoui de l’élaboration du cadre de juillet 2004,
qui oriente nettement les négociations vers l’établissement de règles du jeu
internationales plus équitables. Le Canada se réjouit également du fait que ce
cadre lui offre l’occasion de poursuivre ses objectifs de négociations, soit
l’élimination des subventions à l’exportation, l’élimination ou la diminution
substantielle des mesures de soutien interne ayant des effets de distorsion des
échanges, ainsi que l’amélioration réelle et substantielle de l’accès aux
marchés pour tous les produits agroalimentaires.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Se préparer pour Hong Kong/Le point sur les négociations de l’OMC en agriculture/ © Sa
Majesté la Reine du Chef du Canada, 2005/ Section des publications Agriculture et agroalimentaire
Canada.
La sixième conférence ministérielle de l’OMC sur la libération du
commerce mondial, a marqué une hantis de l’échec des négociations :
Cette dernière a accompagné les traveaux de l’institution, craignant la
réedition des précedents réunions de Cancun ou de Doha.
Mais le fait saillant,cette fois-ci,est sans contest les quelques 120 pays en
developpement membres de l’OMC qui ont formé un front commun afin
d’optenir des pays riches des mesures concrètes d’aide et la fin de leurs
subventions au secteur agricole. Le secteur de l’agriculture a fini par unir, en
dépit de leurs divergence, des pays en développement du forum du G20 et
pays en développement du forul disttinct du G90,en adoptant une plate-forme
de base commune, appelant à ¨ l’élimination complète des mesures de soutien
à l’exportation¨ versées par les pays développés ¨d’ici 2010¨ et ¨la nécessité
d’une réduction substantielle des aides internes faussant le plus les échanges
commerciaux¨.(1)
Ils reclament un accés sans droit de douane ni contingent des exportations
agricoles des pays les moins avancés(PMA) aux marchés des pays riches ainsi
qu’un¨ engagement ferme¨ des 149 membres de l’OMC pour régler la
question des subventions déloyales au coton de manière spécifique.
L’Union euripéene, mise sous pression par le G20 pour faire des concessions
sur la baisse de ses subventions agricoles,demande à son tour en échange aux
pays émergents plus d’ouverture de leurs marché aux produits manufacturés et
aux services europénns.
Par ailleurs les PMA peuvent bénéficier en cas de son adoption d’un
programme proposé en leur faveur.L’essentiel du dispositif étant l’octroi à ces
50 pays très pauvre, qui ne dépassent guère et ensemble 1% du commerce
mondial,d’un accès totalement libre aux marché des pays riches.
Mais l’integration de tous les produits même au terme d’une période de
transmition rest problématique pour les Etats-Unies, le Japon et le Canada :
Exemple.pour qui est du textile au Etats-Unies, Le riz et cuir pour le Japon.
Une telle ouverture est politiquement trop sensible face à de puissants
groupes d’intérêt. (2)
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) EL WATAN Economie/Sommet de l’OMC à Hong Kong : Quand le sud s’éveille/Edition du 19
au 25 décembre 2005 / Mahmoud Mamart/P.10
Conclusion
les règles de l'OMC sont nécessaires pour réguler le commerce mondial
mais elles doivent permettre aux pays en développement d'adopter des
politiques publiques pour aider la petite industrie, à se développer, et trouver
le juste milieu entre les préoccupations d'ordre commercial et les inquiétudes
de la société; il est vital que les gouvernements préparent leur agriculture
locale pour tirer parti des résultats des négociations de l'OMC en mettant en
place des infrastructures telles que routes, électricité,……….
Cadre réglementaire pour satisfaire aux normes internationales et aussi pour
encourager les producteurs et les investisseurs étrangers à investir dans ses
pays là.
Quant aux FMN-A,la libéralisation des marché céréaliers aux pays en
développement leur permis à élargir leurs performences financières et
stratégiques.Chose qui est favorable pour ses pays en passant d’un déficit
céréalier à une situation d’autosuffisance de production ainsi que le partage
relatif de l’expérience des producteurs locaux avec eux(FMN).
La filière blé algérienne face à la
mondialisation
III.1Introduction
L’étude de l’AFII (l’agence française pour les investissements
3T 1T3
que 0,3% contre 24,3% pour le Maroc, et 11,3% pour la Turquie. L’Algérie
importe pour 21,0% contre 6,2% pour la Turquie et 12,4% pour le Maroc.
L’Algérie est classée comme le plus grand importateur et le plus faible
exportateur des pays MEDA (pays du sud de la Méditerranée).Si l’IAA
3T4 3T4
représente l’un des moteurs de croissance dans le pays, notamment pour les
secteurs des céréales, du lait, des conserves, des corps gras, et des boissons,
les experts de l’AFII considèrent que n’ayant pas réussi à assurer son
autosuffisance alimentaire et avec une balance commerciale déficitaire dans
les IAA, l’Algérie est le premier importateur africain de denrées alimentaires.
Quant à la production totale du secteur, elle est modeste : 3 milliards de
dollars en 2001 soit à peine 7% de l’ensemble MEDA. L’étude la l’AFII
considère que l’agriculture qui emploie un quart de la population active a
souffert des nationalisations de la période post-coloniale et reste assez
dépendante des aléas climatiques,en notant toutefois au passage que le pays
mène actuellement un vaste programme de réformes.
Il existe pour les investisseurs étrangers de réelles opportunités liées au
3T
méditerranéen.
2- la modernisation des environnements des climats d’affaires locaux et la
3T
ـــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) EL WATAN Economie/ Les firmes multinationales : la panacée /Edition du 12 au 18
6T
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(Tableau 3.01) SEDIA = Société pour I’Etude et le Développement de l’Industrie Algérienne ; cette
étude concerne uniquement l’Est et l’Ouest Algériens.
Ces données indiquent un accroissement annuel moyen de 11% de la
trituration du blé tendre. Une telle évolution s’inscrivait dans un contexte,
commun à de nombreux pays, d’augmentation de la consommation du pain ;
le blé tender écrasé en Algérie était, en effet, essentiellement destiné à
satisfaire la demande locale. Les triturations de blé dur progressaient moins
rapidement : 5% par an en moyenne. Jusqu’en 1957-1958, l’Algérie produisait
suffisamment de blé dur pour faire face aux besoins de la population locale et
à ceux du marché extérieur, c’est-à-dire celui de la métropole.
Après la campagne de 1957-58, la SAONIC devait acheter des quantités
complémentaires de blé sur le marché mondial,(1) (principalement aux Etats-
Unis) et limiter ses exportations de semoule à 750 000 quintaux, en
équivalent-grain, ce qui constitua un frein au développement de la trituration
de cette céréale.
III.2.1.3 Le commerce des céréales
a. Les années 1830-1850 :
Au cours de ces deux décennies, la balance commerciale des échanges
céréaliers entre l’Algérie et la métropole indiquait un excédent en faveur de
celle-ci. A l’effet de volume s’ajoute une évolution inverse des prix des blés
exportés et de ceux des produits importés : les premiers tendaient à baisser
tandis que les seconds étaient à la hausse. Par ailleurs, cette période se
caractérisa par un recul du nombre des négociants musulmans, au profit
d’européens : en 4 ans, de 1838 à 1842, vingt commerçants européens
s’installaient tandis que disparaissent 12 négociants locaux.
b. Les échanges à partir de 1851 :
Les échanges intérieurs : Le marché intérieur algérien se développe
U U
prix des céréales. Le libéralisme en vigueur procure des gains substantiels aux
marchands, mais fait peser une insécurité permanente sur les céréaliculteurs
; ceux-ci sont, de plus, confrontés à des prix d’achat de leurs produits toujours
inférieurs à ceux pratiqués en France.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) INDUSTRIE CEREALIERE ET STRATEGIE AGRO-ALIMENTAIRE EN ALGERIE/
Mohammed TOUNSI/CIHEAM - Options Mediterraneennes
III.2.2 EVOLUTION DU SECTEUR CEREALIER DANS L’ALGERIE
INDEPENDANTE
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) MARA, (( Bilan provisoire du 2e plan quadriennal N, Alger 1978.
III.2.2.1.c) Sous-estimation des besoins et problématique de la dépendance :
L’analyse des documents de planification frappe par le caractère peu réaliste des
projections qui ont été effectuées sur les disponibilités (production, importations).
Ainsi, les prévisions concernant le blé dur pour la période 1974-1977 étaient de
1,03 millions de tonnes produits et de 285 200 tonnes importés par an. Or, la
production a été en moyenne de 1,22 millions de tonnes, soit 18% de plus que les
prévisions ; et les importations ont atteint 983 000 tonnes par an, soit un
dépassement de 245% ... En blé tendre, si les résultats obtenus durant les années
1970-1973 sont encourageants, ceux du deuxième plan (1974-1977) le sont
beaucoup moins : le niveau de la production est de 19% inférieur aux prévisions
tandis que les importations leurs sont supérieures de 256%.
Cette détérioration de I’autosuffisance alimentaire du pays s’est aggravée à partir
de 1974 avec le début des importations de produits finis (semoules, farines), ainsi
que l’indique le tableau ci-après :
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) F. RIVIER, (( L’intensification de l’agriculture algérienne )), thèse de 3ème cycle, Grenoble, 1980.
J.C. KARSENTY,‹‹L’évolution de l’appareil de production et les investissements du secteur autogéré
agricole ››, Cahiers du CREA, n˚3, janvier-mars 1978.
Cette dépendance céréalière croissante ne constitue pas une situation dramatique
quand on connaît les difficultés (agronomiques, techniques et surtout sociales) à
reconstituer un potentiel de production capable de répondre aux objectifs
fondamentaux du pays. L’aspect le plus inquiétant semble être le niveau des
importations et le rythme de leur croissance. Une telle insertion dans le marché
mondial est une source potentielle de menaces pour la sécurité alimentaire du pays.
Ce programme, qui portait sur trois millions de tonnes, a été revu à la baisse par les
pouvoirs publics afin de prendre en compte les projets de 1’OAIC. Au total, le
pays devait disposer en 1983 d’une capacité de stockage de 3,3 millions de tonnes
(2,3 millions pour I’OAIC et un million pour la SNSEMPAC).
Qu’ils soient fabriqués en Algérie ou importés, les intrants agricoles ont vu leurs
prix augmenter sous l’influence des tendances inflationnistes du marché capitaliste,
comme l’indique le tableau ci-après :
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Société Nationale des Semoules, Pâtes Alimentaires et Couscous.
Jusqu’en 1973-1974, les prix à la production des céréales d’hiver ont
pratiquement stagné. A cette date, ils sont nettement relevés afin d’assainir la
situation financière du secteur autogéré et de relancer la production. Parallèlement,
la consommation des principaux intrants est subventionnée; ces mesures ne
suffisent cependant, pas à impulser une intensification de la production.
Cette politique conduite en matière de prix à la production correspond au choix
d’assurer une alimentation bon marché aux populations urbaines. L’objectif est en
réalité double : d’une part, éviter l’accentuation des tensions dues à l’érosion du
pouvoir d’achat de la population, grosse consommatrice de pain, de semoule et de
pâtes et, d’autre part, satisfaire la demande, notamment celle de viande.
Mais ce système de prix a influé sur la structuration de la production dans un sens
contraire aux orientations prévues par la planification.
Les prix des fruits, des légumes frais et surtout des produits animaux progressant
plus vite que ceux des céréales, il se produit ‹‹ une nette régression des produits
(vivriers) traditionnels au profit des cultures commerciales ››. Ainsi, les blés cédent
le pas aux cultures fourragères, notamment à l’orge, du fait du développement des
cheptels dans le secteur privé. C’est là tout l’enjeu de la détermination du rapport
des prix entre les céréales et la viande.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) INDUSTRIE CEREALIERE ET STRATEGIE AGRO-ALIMENTAIRE EN ALGERIE/
Mohammed TOUNSI/CIHEAM - Options Mediterraneennes
III.2.2.4 DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE CEREALIERE ET
INDEPENDANCE ALIMENTAIRE
Au moment de sa constitution en monopole d’Etat en 1965, le secteur minotier a
trouvé un appareil de production conséquent : 57 unités de production d’une
capacité totale de trituration de 43 000 quintaux par jour. Cependant, la plupart de
ces installations étaient vétustes (80% des moulins ont été construits entre 1900 et
1930) et de faible capacité .
III.2.2.4.1 L’expansion du secteur de première transformation
Les objectifs assignés à ce secteur dans les deux premiers plans quadriennaux
montrent l’intérêt qui lui est accordé et la prise en compte de son rôle dans la
satisfaction des besoins alimentaires de base du pays. Les programmes
d’investissement sont fondés sur le principe d’une ‹‹ implantation des unités, et
particulièrement des moulins, définie de telle sorte que chaquew ilaya dispose
d’une autonomie d’approvisionnement››. Au cours du deuxième plan, l’importance
de la demande en produits dérivés du blé conduit les pouvoirs publics à accroître le
volume des investissements, notamment dans le secteur de la semoulerie, en
mettant en oeuvre les projets planifiés pour l’horizon 1980. Le tableau ci-dessous
résume les programmes réalisés au cours des deux plans quadriennaux :
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) INDUSTRIE CEREALIERE ET STRATEGIE AGRO-ALIMENTAIRE EN ALGERIE/ Mohammed
TOUNSI/CIHEAM - Options Mediterraneennes
b. L’intégration au marché capitaliste de la technologie :
Cette politique d’investissements soutenus a eu pour effet d’intensifier les
relations avec les firmes d’ingénierie et d’équipement des pays capitalistes, qui
exercent une domination à peu près totale dans cette branche. Si 53% des
travaux de génie civil (bâtiments, infrastructures, ...) ont été confiés par la
SNSEMPAC à des entreprises algériennes, la part prise par les firmes des pays
capitalistes dans les équipements électromécaniques et l’ingéniérie générale
est prédominante : 89% des engagements totaux. Un déséquilibre similaire
s’observe dans les différents secteurs de l’industrie algérienne, exprimant la
dépendance technologique dans laquelle se réalise le développement du pays.
Cette dépendance était probablement inévitable, tout au moins en partie. Mais l’on
peut se demander s’il n’aurait pas été souhaitable de chercher à renforcer
l’autonomie technologique d’un secteur stratégique du point de vue de
l’approvisionnement alimentaire, dans lequel les procédés techniques utilisés ne
sont pas très sophistiqués (1), et qui est déjà très dépendant de l’extérieur pour la
fourniture de ses matières premières.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Les processus de fabrication dans la meunerie font appel principalement aux équipements
électromécaniques dont la maitrise est accessible ;ils n’ont connu que deux innovations particulièrement
importantes au cours des dernières années :l’introduction du transport pneumatique et l’automatisation du
contrôle des machines.
‹‹ le remplacement du blé dur par le blé tendre entraînerait un abaissement
important de la ration protéique de l’ordre de 15g/jour qu’il faudrait alors trouver
ailleurs››. Or, l’analyse de la structure dela consommation des céréalesà partir de
diverses sources, fait apparaître le maintien de la prépondérance du blé dur .
Cette consommation prédominante du blé dur, et de ses produits dérivés, est
confirmée par les évolutions respectives des ventes de semoules et de farines par la
SNSEMPAC : entre 1963 et 1979, les premières ont progressé en moyenne de
13,38% par an et les secondes de 7,54%, à partir de 1974, le volume des livraisons
de semoule dépasse celui des farines, ce qui constitue un renversement de la
situation antérieure.
Ainsi, l’urbanisation de l’Algérie ne s’est pas traduite par une modification
fondamentale du comportement alimentaire de ses habitants. Nous pourrions dire
qu’il s’est produit un phénomène de ‹‹ruralisation ›› du modèle de consommation
urbain. I1 est remarquable que les projections à moyen terme ont longtemps
envisagé un renversement de la tendance en faveur du blé tendre.(1)
L’évolution des importations reflète, elle aussi, cette prépondérance du blé dur.
Ainsi, en 1979, les semoules représentent 68% des importations contre 32% aux
farines.
(2)
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) INDUSTRIE CEREALIERE ET STRATEGIE AGRO-ALIMENTAIRE EN ALGERIE/
Mohammed TOUNSI/CIHEAM - Options Mediterraneennes
III.2.2.5 EVOLUTION DES PLITIQUE CERELIERE (1980-2005)
Enfin, le capital privé tend à se developper,en aval,sur des maillons tels que la
biscuiterie et,sutout, la boulangerie stimulé en cela par une croissance
démographique, l’urbanisation des bourgs rureaux et le developpement de la
restauration collective et privée. Cette dynamique a eu pour l’effet d’accroître les
besoins en farine de panification.Quant à la distribution de détail elle revient à des
entreprises publiques (grades surfaces,ERIAD) ou privées (magasins
d’alimentation générale, boulangerie).
En définitive, c’est au cours de cette période qu’ont été mis en place les
principeaux maillons de la filière’’blé’’ dont le fonctionnement est subordonné à la
logique de la distribution étatique (financement public des importations, soutien
des prix à tous les niveaux, priorité à la disponibilité des produits). (1)
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1)Thèse de doctorat: LE PROCESSUS DES REFORMES ECONOMIQUE EN ALGERIE. IMPACT
SUR LES PERFORMANCES DES ENTREPRISES PUBLIQUES DE TRANSFORMATION DE LA
FILIÉRE’’BLE’’ : CAS DE L’ERIAD D’ALGER 1983-2000 /ADLI Zoheir/ UNIVERSITE D’ALGER /
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE ET DE GESTION/ Alger ,2002/P.182
(2) ERIAD = Entreprise régionale des industries alimentaires et dérivés
ENIAL = Entreprise nationale des industries alimentaires
III.2.2.5.2 La periode (1989-1995) : Réformes économiques et politiques
d’ajustement structurel
Malgré ces contraintes, les réformes économiques engagées durant cette période ne
remettent pas en cause fondamentalement la logique « distributive » de la periode
antérieure : (2) Le principe de la disponibilité des produits à bas prix,pourtant ils
sont substantiellement relevés, est maintenu notament pour la farine et la semoule.
Aussi, les importation ont continuer à augmenter au rythme de la croissance des
besoins alimentaires de la population. Cette croissance est accentuée par le report
de la demande sur les produits « refuge » que sont les produits céréaliers, en raison
de la la hausse des prix des produits avicoles et de la pomme de terre.
La couverture de ces besoins s’avère de plus en plus difficile dans un contexte
marqué par l’agravation de la crise financière du pays, les difficultés rencontrées
dans le financement des stocks (au niveau des ERIAD) et le dérèglementation de la
filière ’’blé’’,particulièrement prononcé depuis 1993.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2)Thèse de doctorat : LE PROCESSUS DES REFORMES ECONOMIQUE EN ALGERIE / ADLI
Zoheir/ UNIVERSITE D’ALGER/P.183
PAS = Programme d’ajustement structurel, EPE = Entreprise publique à caractère administratif
III.2.2.5.3 La periode (1996-2000) : Recentage du soutien de l’État sur la
Production
Les carences ainsi constatées vont amener l’État à changer les orientations de la
politique céréalière. La tendance et la liberalisation et au désengagement de l’État,
même si les missions de l’OAIC seront renforcées, en 1997, du fait de l’extention
de ses prérogative vers l’importation des farines et de semoules.
La politique des prix à la production se limite, désormais, au soutien des seuls
blé.Les politiques de crédit et d’investissement sont réduites à leurs plus simple
expression en raison des contraintes financières de l’État.
L’action de se dernier se portera,en fait, de manière prioritaire sur le segment de la
production céréalière et dans une moindre mesure, sur le système de protection
tarifaire par l’introduction de la valeur administrée en douane en guise de
protection locale des farines et de semoule.
Mais c’est la production des céréales qui fera l’objet d’incitations publiques
importantes, financées par le FNDA, à traverts la mise en œuvre du programme
d’intencification des céréales (PIC) dans des zones potentielles qui s’étendent sur
une superficie de 1.2 millions d’hectares. (1)
Ce programme, enclenché en 1998, se traduira par l’instauration d’une prime de
rendement, la stabilisation des prix garantie aux producteurs, la réduction des taux
de crédit pour la mécanisation des labours et la systémation des préfinancements
entre agriculteurs et les CCLS pour l’achat des intrants industrièles.
Cette politique d’incitation à la production sera reconduite,en l’an 2000, das le
cadre du PNDA avec la mise en place d’un dispositif de soutien des cultures de
blés.
III.2.2.5.4 Effet du désengagement de l’État sur le modèle de consomation
céréalière en Algerie ( 1991-2000)
(1)
(2)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT,
EXAMEN DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE : NATIONS UNIES New York et
Genève, 2004
III.3.1.2 Les IDE par pays d’origines :
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT, EXAMEN
DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE : NATIONS UNIES New York et Genève, 2004
À la faveur des relations économiques traditionnelles existantes entre l'Algérie et
l'Allemagne,deux importantes coentreprises furent créées en 2002 :
Henkel, le manufacturier allemand de produits de consommation,est rentré
majoritairement dans le capital de deux usines,anciennes filiales à 100 % de
l’Entreprise nationale des détergents et produits d’entretien (ENAD).Le groupe
Messer, autre groupe allemand spécialisé dans les gaz industriels,manifeste
également un réel intérêt ; à ce sujet,des pourparlers sont en cours à la fois avec la
Sonatrach et avec l’Entreprise publique des gaz industriels (ENGI).
En ce qui concerne les IED en provenance des pays européens, la mise en place
de l'Accord d'association avec l'Union européenne pour la création d'une zone de
libre-échange, prévue en 2010, devrait ouvrir de nouvelles perspectives positives
pour l'Algérie.(1)
Les investissements en provenance de pays en développement (investissements
Sud-Sud) sont également en forte progression. En effet, l'Égypte a fait une entrée
remarquée en 2001, en se plaçant au second rang des investisseurs suite à l’arrivée
sur le marché algérien de l’opérateur de téléphonie mobile Orascom.
Il est difficile de prédire sur cette expérience prometteuse, mais récente, le futur
développement des IED interrégionaux. Cependant, le potentiel apparaît très
important, d'autant plus que les différents pays de la région offrent de nombreux
avantages comparatifs complémentaires. Un véritable système vertueux pourrait se
mettre en place sur la base d'une collaboration plus étroite fondée sur une politique
commune de partenariat multiforme exploitant au mieux un marché régional fort
de 100 millions d'habitants et les ressources propres à chaque pays. Des avancées
sont faites dans ce sens avec les dernières réunions de l'Union du Maghreb arabe
(UMA) en 2003 et 2004 et le premier sommet du dialogue «5 plus 5» entre les
chefs d'État et de Gouvernement des pays du bassin de la Méditerranée (Algérie,
Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Espagne, France, Italie, Malte et Portugal).
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT,
EXAMEN DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE : NATIONS UNIES New York et
Genève, 2004
III.3.1.3 Répartition sectorielle dIDE :
La part des IED dans le PIB algérien reste extrêmement faible. En 2000, elle
s’élève à 6,5 %, alors que pour la même période la moyenne pour les pays
d'Afrique du Nord se situe autour de 15 % et celle d'autres pays d'Afrique autour
de 25 %. Il faut, toutefois,nuancer la valeur de cet indicateur qui tend à surclasser
les pays à faible niveau de PIB.
Bien qu’il soit nécessaire de prendre en compte le caractère tardif de la véritable
ouverture aux IED, ce chiffre reflète néanmoins la très faible part que jouent les
investissements étrangers dans l'économie du pays. Il reflète également la politique
autocentrée longtemps pratiquée par le Gouvernement. Si certaines filières de
l’économie sont aujourd'hui dominées par des entreprises créées dans le cadre de
l’investissement étranger – c’est le cas notamment de la sidérurgie (ISPAT), des
détergents (Henkel) et de la téléphonie mobile (OTA) – , ces cas sont récents et
marginaux, et il reste encore en Algérie un énorme potentiel inexploité d’IED.(1)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT, EXAMEN
DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE : NATIONS UNIES New York et Genève, 2004
III.3.1.5 Potentiel en matière d'investissements directs étrangers (Le potentiel
et les faiblesses au niveau national selon la CNUCED)
III.3.1.5.a) Les avantages comparatifs
Les bons résultats enregistrés récemment par l'Algérie en ce qui concerne les flux
entrants d'IDE confirment une sensible amélioration de l'environnement
économique national. Afin d’améliorer son attractivité et de profiter des flux
accrus de l’IDE,
le Gouvernement algérien s’est engagé, à partir des années 90, dans une série de
réformes structurelles, tendant à assurer la stabilisation macroéconomique et la
libéralisation du commerce extérieur. Parmi les réformes les plus importantes,
l'ordonnance de 2001 et la création de l'ANDI ont été des étapes décisives dans
l'amélioration du cadre de l'investissement et la mise en valeur des potentialités
dont dispose le pays. Par ailleurs, le Gouvernement a mis en place en 2001 un
Programme de soutien à la relance économique (PSRE) d'une enveloppe de 525
milliards de dinars (environ 7 milliards de dollars) sur 4 ans qui a déjà donné des
résultats encourageants, notamment dans l'agriculture avec le Programme national
de développement agricole (PNDA), les infrastructures, l'énergie,l'habitat,etc.
Les entretiens menés par la CNUCED auprès des investisseurs étrangers ont
permis de noter une forte convergence d'opinion sur l'efficacité du PSRE qui
permettra, dans un avenir proche, d'améliorer l'environnement de l'investissement
et d'identifier et mettre en valeur les potentialités du pays.(1)
ii) Disponibilité des ressources naturelles et politiques proactives de mise en valeur
U
Malgré les importantes réformes mises en place par les autorités, l'Algérie
enregistre un considérable déficit d'image à l'extérieur. En effet, le milieu des
affaires étranger a généralement une méconnaissance des nouvelles
réglementations adoptées afin de libéraliser l'économie et de mettre en valeur le
potentiel d'investissement que recèle le pays. Par ailleurs, selon l'enquête menée
par la CNUCED lors de la mission d'évaluation d'avril-mai 2003, les investisseurs
relèvent souvent le fait que les agents de l'administration publique ne semblent pas
toujours être parfaitement informés de l’existence de nouvelles réformes ainsi que
des règles et procédures qui en découlent, leur application ne pouvant donc pas être
assurée.
iii) Difficultés d'accès au foncier industriel
U
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT, EXAMEN
DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE : NATIONS UNIES New York et Genève, 2004
Les actifs résiduels récupérés des entreprises publiques dissoutes ouvriront
quelques possibilités d’attribution par l’ANDI ; en outre, le Ministre des finances
vient de recevoir l’autorisation légale de vendre ou d’accorder en concession des
terrains bâtis ou non bâtis à vocation industrielle libérés suite à la dissolution de
certaines entreprises publiques.
iv) Existence d’un important secteur informel
U
(1)
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT, EXAMEN
DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE : NATIONS UNIES New York et Genève, 2004
II. APPERÇU SUR L’IDE AGRO-ALIMENTAIRE EN ALGERIE
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) RIA hors-série Spécial Algérie- DJAZAGRO- Mars 2006, P.7
)(1
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1)Transparence, Energie& Mines,Novembre 2005, P.64
III.3.2.2 Aventages, Inconvénients, Recommendations :
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Fabrice Hatem, Le secteur agro-alimentaire dan la région euro-médterranienne, Notes et documents
ANIMA Nº16, L’AFII, Novembre 2005, P.37
III.3.2.2.b) Forces et opportunités :
Cepandant, on observe un mouvement de modernisation du secteur,
notamment sur les points suivants :
. Réformes institutionnelles (libéralisation des marchés et privatisation).
L’ampleur du processus est cependant variable selon le secteur choisi et ses
caractéristique. Par exemple des capiteaux publics, souvent majoritaires restent
dans certains comlexes agro-industrieles des secteurs du sucre, de l’huile et du
tabac.
. Apparition d’entreprises privés de grande taille, issue de la reprise d’actifs
publics comme Cevital qui sont généralement très diversifiés
(industries,services,construction) et accompagnent l’émergence du marché des
produits agro-alimentaires en investissant dans des filliales spécailisées. Ils
interviennent souvent avec des partenaires étrangers leaders sur leurs marchés qui
leur apportent la compétance technique et marketing. Ce type de partenariat est
fréquent par exemple dans les industries de l’ultra-frais laitier (Danone-Djurdjura)
ou encore des boissons non alcoolisées (CocaCola-Fruital)…
. Présence croissante, mais cependant encore limitée des firmes multinationales
(implantation directes ou partenariats).Selon l’ANDI 63 sociètés étrangères ont
déclarés entre 1998-2005 leurs inplantation.(1)
. Effort de mise à niveau des PME locales, souvent encourgé par des
programmes publics : Modernisation des équipements, formation du personnel,
amélioration de la qualité des produits, obtention des certifications européennes….
2) Intégration du PNDA par un plus fort volet agro-industriel : pour éviter le risque
d’une soudure manquée ou retardée entre l’industrie et l’agriculture, le PNDA
devra mieux intégrer des mesures visant à favoriser les complémentarités entre ces
deux sous-systèmes. À ce sujet, il faudrait introduire des mesures adressées
spécifiquement :
III.4 CONCLUSION
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) Fabrice Hatem, Le secteur agro-alimentaire dan la région euro-médterranienne, Notes et documents
ANIMA Nº16, L’AFII, Novembre 2005, P.97
L'étude de cas: SARL CAMEF
IV.1 OBJECTIFS DE NOTERE ETUDE DE CAS
- constituer une base de données sur les activités des FMN-A en Algerie.
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1),(2) Si un investisseur direct détient plus de 50 % des actions avec droit de vote d'une compagnie
non résidente, on parle de filiale étrangère/chapite1.P
IV.3 Présentation de la société mère :
U
IV.4 ORGANIGRAMMES :
U U
- Gérant.
- Responsable commercial.
- // d'administration et finance.
- // technique.
- // de ressources humaines.
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) www.mef-sarl.com
IV.4.2 Organigramme de la société mère: Source: www.mef-sarl.com
U U
La troisième étape : Dès que la commande est faite les procédures pour
l'importation chez CAMEF vont commencer en passant par toutes les
opérations: transit, douane, banque (prise de contact avec la banque du client)
La société CAMEF fait la plupart de ses transactions avec la banque:
PNB PARIBAS EL-DJAZAIR
(1)
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CAMEF, Janvier 2005
)(1
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1) CAMEF, Janvier 2006
IV.7.1 Indices principaux obtenus
5- Taux d’activité :
T.A= CA/Période d’activité (moyenne par mois)
2004= CA (2004)/6(mois d’activité)
= 13645711/6
= 2274285
2005= CA (2005)/12(un an d’activité)
= 10101490,70/12
= 841790
IV.7.2 INTERPRETATION DES RESULTATS :
U
- Bien que le poids des dettes soit en règression, il a été expliqué par le fait
que la société mère s’est portée garante de la couverture.
- Il est à noter que l’exercice de 2005 a été ralenti à cause de la grippe aviaire
qui a provoqué une certaine stagnation de l’activité des éleveurs.
Ces dernièrs, habitués à des méthodes traditionnelles, igniorent l’importance
de la gamme de l’équipement proposé par CAMEF.
Malgré les résultats obtenus, les gérants de la société sont optimistes car
ils sont persuadés qu'à moyen terme l'épidémie de la grippe aviaire va se
révéler un avantage plutôt qu’un inconvénient.
Leurs estimations se basent sur une logique où les conditions d’élevage (les
critères d’hygiène, modes de production……..) seront de plus en plus
réglementés conformément aux normes internationales,ce qui incitera les
éleveurs à une exigence de qualité, contrairement aux pratiques actuelles.
A cet effet, la stratégie tracée par la société à moyen et long terme est
ambitieuse.
Il s’agit d’une diversification vers une activité productive.Les projets prévus
sont :
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
(1), (2) CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE
DÉVELOPPEMENT, EXAMEN DE LA POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT ALGÉRIE :
NATIONS UNIES New York et Genève, 2004
L’enquête socio-économique
INTODUCTION
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Problème du foncier industriel
Système d’imposition
Marché informel
Contrefaçon
Corruption
Autres :…………………………………………………………………………………..
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Adéquation des lois
Bureaucratie
Clarté des procédures
Rapidité des procédures
Autres :…………………………………………………………………………………..
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Bureaucratie
Contrôle de change
Précision des règles sur le transfert
bénéfices
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Communication
Publicité
Niveau de formation
Question5 : D’après vous, le système des douanes joue-il un rôle facilitateur ou perturbateur ? :
U U
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Lois existantes
Tarifs
Bureaucratie
Corruption
Autres :………………………………………………………………………………
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Flux physiques :Transport
Flux physiques :Stockage
Flux d’informations
Flux d’informations :suivi administratif des commandes,des flux physiques.
Idendification de l’entreprise :
U
1 2 3
SPA Depuis moins d’un an Acquisition(100%)
Fusion par participation :
SARL Entre 1 an et 2 ans
majoritaire
SA De 2ans à 5ans
Autre(Précisez) F.P.minoritaire
5 ans et plus Autre…………………..
4 5
A)Agro-alimentaire A)Stratégie de production
Agriculture Par une voie de l’approvisionnement
Production laitière
Par une voie de rationalisation
Autres : …………
B)Investissement commercial
B) Stratégie de marché
I.productif
I. de service C) Stratégie globale
Question6: Quelles sont les types de banque où vous faites vos transactions,
sinon citez le nom ?
Question7: Quelle est votre société d’assurance ?
6 7
1)Banque algeriènne 1) Société d’assurance algérienne
Publique Publique
Privée Privée
Autres informations :
Nom de l’entreprise :
Date de l'enquête:
Secteur d'activité :
Nom du personnel enquêté:
Fonction:
Age :
Objectifs de notre enquête :
Pour le secteurs :
la question № 01:
Selon notre échantillon,on remarque que l’état n’a pas bien réagit contre le
problème de contrefaçon, et qui est représenté par une moyenne de 6/10 ;
contrairement au système d’imposition qui a diminué à 3/10.
La moyenne générale des 4 facteurs est de 4,35/10, ce qui signifie que le système
judiciaire complique l’attractivité de l’IDE.
la question № 03:
Une moyenne générale de 5,67/10 pour les trois choix montre que le système
bancaire est relativement faible pour satisfaire les IDE.
la question № 04:
Comment évaluez-vous la qualité des services?
Même chose pour les facteurs facilitateurs qui sont toujours au dessous de la
moyenne ce qui signifie qu’au niveau des tarifs et des lois , l’état n’a pas
résout ces problèmes jusqu'à présent.
la question № 06:
Les résultas obtenus montre que la chaîne logistique en Algérie est relativement
moyenne, ce qui est prouvé par une moyenne de 5/10.
Remarque importante :
Ces deux indice-là montre un taux élevé des deux problèmes dans
l’économie ; chose qui oppose l’attractivité des IDE au pays.
Pour la deuxième partie : ( Identification de l’entreprise)
la question № 01:
Par contre on a pas trouvé dans l’échantillon les sociétés anonymes (SA) ce
qui est présenté par un pourcentage de 0%.
la question № 02:
Depuis combien de temps est –elle implantée en Algérie ?
- 57% Des entreprises et qui est un pourcentage relativement élevé sont des
entreprises à participation majoritaire
- Par contre 43% des entreprises choisi ne sont ni une fusion majoritaire ni
minoritaire. C’est des entreprises qui travaillent sous licence ou bien d’un
capital divisé en 50 à 50%
On remarque l’absence des acquisitions et les F.P.minoritaire, ce qui signifie
que les choix stratégiques des investisseurs s’orientent vers les trois types
précédents : F.P.majoritaires
50 à 50%
Ou bien d’autres méthode comme la licence
la question № 04:
Le type d’investissement :
Puisque l’échantillon ciblé est de caractère d’ industrie agro-alimentaire (IAA) ;
les entreprises sont productives à 100%
la question № 05: