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KRZYSZTOF POMIAN L’ORDRE DU TEMPS UNIVERSIDAD DE BUENOS AIRES PACULTAD DE FILOSOFIA Y LETRAS Birecciés de 5 Orage pb sete conse ‘2 Coe tonal es ates wf GALLIMARD 3609 (© Laine Gatiman, 196 Avant-propos La diversité des ealondriors est extime. Les ung ae réfeent ‘aux mouvemenis dela Lune les autres a coux du Solel, tandis ‘que autes encore essaent de combiner fs deux au prix ‘ajusements et d'interealatons, Lanne, le mois le jour sont ‘fins de maniéres differents. Ains, dans Tor ancienscalen- “riers grees, a nouvelle dae diurne gommensat en eenérl fe Soi, au eoucher du Solel: chez Tes fayptiens. elie ommengait Je matin, au lever de cetu-cis quant aux Romain, ls chan- ezsient de date &minuit, Vannée, pour les uns, est inaugureo Dar une date arbivare, el note 1 Janvier Pour les autres, em fevanche, som début cofncide avec un Gvénement aston (gue: solstice chiver ou solstice d'aide ce ne sont pas les sel- les solutions connues. 1'y avait mime des soates qui t= salent simulanément deux definitions diferentes de Tannée, ‘accords I'uned Tauie< Pannée saree des Mayas comport 260 jours, 'anae civil, 365 a premiere n'tait pas cviadeen ‘mos la seconde en comptait 19 (18 de 20 jours chacun et un ‘ais terminal de 3 jus) Et pourtant igée ou Timage du temps qu‘expriment fs cif- fronts calender est partost la meme: esl un temps gu tourne en rond. Les memes noms des jours reviennent semaine apres semaine ou mais apres mois: es memes noms dee mols se répetent d'année en année. C'est cee ide ou image da Temps que matalisent aussi divers instruments fabrigu’s our ffacionner fe jour en des unités plus petites: cadrans Solaires, clepsydees, horiogs, montes, etc. Dans Tes deun cs, le compte des unites du temps arrived un maximum et recom: ‘mence aprés 365 (ow 366) jours une année vient le premier Jour dune année nowvelle: apres 23 heures, 39 minutes, $9 Ssecondes, vient Mheure-zéo du jour suivant. Chaque unite du temps es donc un eyele satervall entre deux apparitions en 0 Lionire du vemps _méme événement, naturel ou anifciol Le jour par exemple et “un intervlle entre deux levers (ou deux couchers) du Solel ox entre deux moments ou Is aigulles dune horioge indiguent 0 hheure, O minute, D seconde. Le temps dl chronometre est un temps eylique TL plus souvent, ce temps cylique coexiste avec fe temps lingaite de is chroaologie, impose par Tinsuisance des eal “ries és qu'on a alate A des péries longues, efit deux vénemens arrives le méme jour du méme mats mals av cours ‘années aifferente, sont indiscernables i les années les memes nese distinguent pas Pune de autre. Or les calendriers permetient dattibuer a cheque Svénement une coordonnee Temporelle qui individualise dans le cadre dune année, mais tnon dele faire avec Fanaée méme, la plus grande uni onnaisent. Sont exceptés ce cette réple certains ealendries ‘méso-americainsissus de celui des Mayes, qui instaurat un fcie de SY années civles dont chacune commengat par un autre jour de Pannée saree: es Azteques appelaient ces prio- es xiukmolpilt: ia tonde complete ds années», Mate cost ‘eplagait seulement le probldme et les Mayas qui en élaiat ‘conscenis ont cr€é un Systéme de chronologic tes sophisti ue ‘Un des moyens utilis pour individuliser ls années consis- lait den designer chacune soit par un événemeat marquant duielle a vu se produire, soit par les noms des magistrate gul texeryaent alors es plus hautes fonctions: des archontes (Cre 2) ou des consuls (Rome). Mas, elle liminait une source Je confusion, Tattibution 4 chaque année un nom propre obli- it, pour éablir Fordre de succession, d'en const a iste fnlire. Ayant appris que tel événement seat produ pendant le consuat de M Fabius Dorsvo et de Ser Supicius Camerts Rails, ttl autre endant cel de C. Servillius Tucea et de L- Cacciius Metellus Denter, nous ne savons méme pas lee! des ‘deux tat antcreur Sel un cadre ehronologigue faisat appel ‘ila numéroiation permet de determiner au vu du seul nom ae Fraanée sa place dans la série ‘Pour créer un tl cadre, on regroupaitparois les années en des cycles plusiannuel affects chacum &'un numéro, Par exer ple, Jes Grees se servaient du cycle des Olympiades chagie fnnée avait un numéro a Vintenour d'un cycle de quate ane, 4 en avait un, fu aussi, On pouvait done Tidentfer sans Aambiguité et partant identifier Manne, Aina diait-on qu'une Gelipse soiaire se produist en Tan 3 de la 117" Olympiade Mais, dans le monde ancien on semble le plus souvent avoi Avant-propas w plac les années a intérieur des ees dont les points de dpa Gaient des evenements excrplionnels et extraordiaites, inter ‘entions manifeses de Pivasble danse visible creation da ‘monde, i fondation dela cite, monize sure re d'une dynae- tie une bataile victerieuse, Une fois Hage la date nine Sune fre, la suite des années devientlneare les repetitions en sont ‘xciues et & chaque annge correspond un nombre enter fant plus grand quel s logne plus de origine este Quil- lustre systéme chronologique que novs avons hésté des pr mies sicies du chrstianisme avec, est vai, des changements Jmpertnis de signification, Des tentatves de Te remplace pt auires, consinats selon Te méme principe mais avec des points de depart differents, ont ete entreprises pendant la Révo™ [tion trangarse, par les bolehoviks pendant la revolution de> tobe et par Mustolini qu impose a Tale son « Ere Fascs- ‘ay: aucune n'a russ reer longtemps en vgueur. Les calendriers eles instruments cbronométriquesassgnent aux événements des: coordonnces temporclies et ce fusant, mesurent les infervalesqut les séparent en rdusanchacun & tin multiple da eyelechotsi comme ealon. Leur domaine pro- Dre est un temps court, asimulable au present. Fondée sur hy- pothese de la repetition possible dun cycle gui veste constant, Tr chronoméiri a besoin que du moment meme oi on effec. te la mesure et & partir duguel on peut thorguement refire Ja méme operation en amont et en aval un nombre arbitra de fois, Ea cb sens, le temps de la chronométce, ut en étant ‘clique, est symétrique: cest un temps sins ianovation ni oupare, un present indeiniment etendu, Les systémes chano- logiqus en revanche embrassent les péiodes longue icles, sillénires, milions ou miliards d'années, Eth prviégient le passé dloigne, voire le moment meme det origines: rupture ‘entre ce qui précde et Pere dont Tat partie le resent, repere initia auquel sont rapportées toutes ls dates, Laur tempe nest done pas symétrique ; une diférence qualitative oppose cel ‘avant et cela daprés le point de départ de chaque ere (Quoique mesurable, le temps de la chronometne et de la chronologic n'est pas nécesarement quantita, Eee, ju ‘U's une période assez recente, Ta dune des unites de mesure ‘vist pas fixe; en particule, les heures varaiettantot selon les ssn, tant selon queles tombaient le Jour ou la nuit. ‘Avant apparition des hovloges mécanique, e¢ meme fog: temps apres, le temps de la chronometrie identi «alendrier ear les journées gtaient divisces en fonction des ent es qualtatfs: sous les asronomes et les astrologues avaient w ordre dy tems ‘Sane dtarin ci et manor pen ns an ana cert, a seer om gore cea SRD aces 1 eit rr Sree eee eu del ingen medal dint tera nr Se dee Goes Sensei hee, ane a oraines est a la fois quantitatif et qualitatif, _ Fe a ee ceteon os ana rm smi neti wa tet Bote ce co, ate ce Sue peta eet aed ang Soa tras Seber aan ne howl ho Pe Samiyteeh yey omen teenage senior ant et it Posie ean ti, Greece ar weirs ay ets Sees Re Suuremnme oa area TS sunny me ama i, ee rae gs Urea race cg Sct Sela don pe x erik a, cone ct, gn Seyi Pee ne te See te Fen een cml no a Suara mine, pe amy itamman wears mora aia nes is ate tp omarcar cnet ite i ian Sh Pome ateges See ee see sie a wien rE al ce SSPE cei ogo men Sees el rome on engi snes seinen lies Sas ee aa eae Soy se mS ln ee sonata ase os als an SRRTaae a ee essere iar Avant-propos ‘e auteur et de procéder comme se premice avai és émoin des évenemens auaguels le second ne powvatt sucunement {sister Ent, contrairment la chronique a sens strict Gece terme, qi commence au moment of fe chronigucur prend sa plume et saat quand Ia depose, poor ue eventuelement fotinuge pr un autre, equine deat partan qu'un segment Sutemps, Gont es pois de depart et arrive sont arbres fuéqard aux evencments mémes, leet permet de commence Su dehut ot ale jusgu’s afin d'une stove contin, conse {ge ans en un tut ferme et signs. ‘Sous se forme onginaie ls chronograph et conentre sur Je prsent une chronique dow avon ete comtinice pendant des années, ie de acon iéglite, pour appara ses ecteurs {ands corome engiobant une période longue, site dans un pass loimain. Ce present, le ehronogaphie Te partage done vec chronometre: qualita pour a prem, iest mew: ‘able ou quanta purl seconde: Les deus diferent fins de ln ehroologe tourée vere passe et unis, 0 fiotrl, ls dimensions guliatve et quaniatve main avec Tague ees nt en commun Fattse & Pegard de Pavene gu ies ins dans late perpetives que tactoment, sans Ge thematic en tnt que tel Laven es posésimplement comme ta posite de repéter une mess ou. de proonger une nner la pride paste depuis te debut de Fe ou Ge oir Droduire quelque chose. Mas ni dansk ehronomte ni dans Echronoogie ni dans a chronograph ne fat pas objet un ‘uestionnement expe “Aun tel qurstonnement de Vavenie, qui pritend aboutir& imi despot Aton gin! oh rave ane ‘hase descendant, ie emps est apprehende comme localement égressit raven proche sselie des angoisses el est dans Te Dassé que Pon cherche des modéles &imiter. Une méme cho Aesop eyelique peut sins stexpnmer en des atstudes oppo- Ses face au present, et done au passé etd Pavenir; ce faint, tlle pet justi et inspire des reponses mutuelementexclsi- ‘yes aux questions acto Les chronosophies qui définissent le temps comme linéaire snares eon, Cr tne sit os ‘Faffrmer que le passe proche s'ccarte du pass loitain. le pre= Sent du passé proche, Tavenir proche dU présent et Tavenir Tointain de Tavenie proche, et que ces farts, Sajoutant Ie uns aus autres, deviennent @autant plus grands quon seloigne du point de départ. Encore fauil précisr si une tlle tendance est, fscendante ou descendant, si les changements qui s'accum~ Jeat sont posiis ou nega. Répondre a de pazciles questions, determiner le direction dv temps en tant due propression 00 ‘flssance ou déerotsement, esor ou décaden- r présen, tout en choiissant tne stitde ard da pas et de Pavone, Semblable a chronosophie cyetique, la chronosoptie linéste peu, elle aussi, sexp face aux problemes ductal ‘Dani fa topologe du temps et en d&terminer la direction somt done deut choses diferentes, quoigue leu independance ‘utuelle ne sit pas complete. Si le temps global est dein comme linear, In direction en est déterminee une fois pour toutes; leas écheant, on admet det utuation locales qui ne Jn modifient pas, oui en permettant @atténuer la rigid de ren deus abides OppOnees va Liontve de toms so ace witminen pope get Ns Seatac eee Bee ihe rig neal onde fs ont Sea ct ge Ser ona Se Senne i cen eo ‘event deseendante ef veneent Ent, she eae eouoste'd Sal Su aia mean ingens Stn Staats ge eae dear heer ate Le Scares ak meee ie Stenene sere Geyer feelin meer lagen oe Spica ioe eames i il est cn fi ‘episodes: Sivergets ‘et qui ne s‘intégrent ona a lS ae pancanl sepa tee Se Sele Rennes Steen a ee ooops aurea a sae pena neha ne fee ee soheieg arsine Soumea and nr aes pada ciara marta rae vege taste mh fa es Mee a Ge geCieragese aaa, spine nie came ier Sagan rama a soo a Soe ie aat ore Seen eee copied nce ga feats os Bree hPa eharage en Sip eee peanh tty nae eae im nual qarceieee get oes fect tme eae eg SS poate genet nee ian Ua Seana fa ge ah eS SOLEE Ganees oe Rea e sree uence ates BeaTish seated este geome ea dain el past Fen ate eacas tt pt Leen ete seem Seems ta nen cedar oleae rae See Avant propos ® ne change, ren ne ve psi; ce qui a adi ext ot sera tou jos Te tide, 'Bane eae chrotonphi. de Finemaporat, Jue gard un sos in notion dun psn localement ek pode: igment smétigue, A unt prsenwlempr taonnate >on done e nom diem» foujours a es fres supposes 9 touver sont tenus pour sbsolument imomablen Une va int aid mine eps a ape arm eset Souraat subir de varaions aus quaceldentles, ui #2 Drodusen ou, dparaint sane gue Figen de objet once en soit aete. Des propits semble apprtn= fetta tps reverie dels mceaniqe es oes eaten {crue dana des process scopes de st druler dans lt dun sense gu be detrient pa er Ment “Ghronemelti, chonogrphic,ehronolope,chronosophie, ce sont dabord quire mantres de visualise Ic trpe de eae dhe en sss, a chtonomére le epson fares indica ton desenlenerset des struments dc mesure ea commen. feat pt es catane solutes tes clepoydres pout Herp es Fonoges ttomigues de in deme searation, La chronogras Shes burr nottions suoeseive les chfonues of pfs ‘Rats des changements srvenus, La chronolope pale eis Se ne monn nse Ej ‘tbcvisions depute point origin agua preset, i stan Cente es dew ayant si une one Glalaton a cour es {tos derners secs La cronosophe enfin devotes reaen: Ge aula dans es oye carapace: det toric, es eos des oseaun, le comportement des Hees, le movement det Sse, mals aus dan es documents eles monuments de ‘ow yours, dan les donnes urns par presque outs kes ines sentence Maia chronomére ls chronopaphie et Is chronolosed ferent ast pur eur entloges imps do temps, ba pre Ture estoe du te dela nature: Tune de messed temp, est touours He mouvement perioigue un objet naturel Sstronomique ou phyigu, vibe ou dservables pendant et Seas ool eda de wowvemeat de Mr Tere Gul 8 it ‘eemmenta00 privige tux osclaion un cen atone, {Easeconde, enrevanchea parti gave soe ls even: ‘mens coreplaes par les chronigoeurse ce que rconten Is si appro ees xeon es ‘monde humain guy tel ql appara au feat; semble se Caructeer par dts changements Gesordonns ou intaes hans ete dea nature i aut refer les doanes de a pe x Londres trnps Str nex rie seer eta Seis cine fia iene Sethe Gans pra hema Suvi scores Conan mi ere pn no cecetiahanmbeua teers pate Seg atten cents tena oe See tae i oe Sse Sea tian Naren ac Fs Se ae neice em et eae Sn rr tr Soke Game reeeima nee cari erate nil dents Ei Seucae cate Sein oe meee mterat EAE Peet Seen Rae eee ane ate See hates Tae areal menace encuentra eles wae Sette aerate Eocre ie annette. ibe tno Screen ne aan GE et yt cne meee aa net carimrerislanemertc See haemers mantener caecer SUS toot fete Eee Ramee scorer caer Sic cone ache ene gucnuulitio Dt gpdace iu gametoe ce Seeldtier yoa cea etree a shane: Senay eon aoc Soecgeepmmse Geet genaee Bema eines ete Seat Aa carota ae seater entrar oe erasers allan SOS ETS a Oa Secpettndomattl malate Sep ioiotee siane ace shige Cerin eaten a Avant-propes x de fap adgquate, bien que, incapable de, montrer le cycle glo= bal ele Tui substtue pour fe visuliser des cycles tocaux. La chronologie mest ii qu'un proctde commode permettant in- ‘ividualiser Tes fits carla lntarté qu'elle instaue en aii Tanta suite des années & celle des enters ne correspond au plus qua un segment du cycle global. Eain, pour les ehronosophies Tincaires, Cesta chronologe qui a une ports ontologique, n> dls que Pintertde la chronomitric ext purementutitaire. Ce Sont dailleurs de telles ehronosophies qui. le plus souvent, ‘éterminent les points de départ des systemes chronologies ft eventuellement, leurs points darivee justiient, fe cas chant, la division en eset le choix d'Gvenements pris en ‘consideration et introdusent sins une rience, tutes impli- 8 aver vers legal le pase ee present sont suppos ‘Qu'l sags de la vie dun individu, Romme, animal ou plane, de Thstoire dun peuple, d'une institution ou de Thu- ‘anit, de "evolution des espces, du devenir de la Terre, du Systeme solaie ou de Tunivers, ov quil s'aesse, enfin, du temps abordé de la maniee laps abstaite, i est toujours visualise et pensé en tant que staionaire-réversible ou discret tu eycique ou ingaire, vole enfant qin semblage de ces Feprésentations. Est-ce experience gut nous impose avec ses données les pespectivesnecessaires pour les appréhender ou tallest constiuenteles es formes @ prior’ gut nous permet- {ent de sisr et de rendre ineligible lex données de Peapécien= ce? Les deux réponse que sugaére nonce meme de la ques- tion doivent fre rejetées une et Pause. Carla permanence des ‘quate grandes familes de chronosophies qui, antbt en cont ‘ouvert fantot dans une harmonie apparent, traversent soi- fe inteliecuele de Europe depuis TAntiquité jusqu's nos jours, ne sigife nullement qu'elle ne sont que des elements invariants dune combinatoite. Elles ont, chacune, son histoire, purfis fort complexe, qui fat que leurs incamations succesi- ‘es, tout en elant formellement analogues, ne sauraient eure trades comme de simples variants d'un méme théme, Et eles ‘oat aussi (outs ensemble, une histoire commune, inissoc bile des histires de la chronographie, de la chronométrie et de Ja hronologe- Pour une grande part, cet histoire coincide ave Thistoie de Thisioi, les histeriens ayant Toujours ete Obliis. dans exercice meme de ear mies, de resouete les problems dela signification des fits, de leur datation dans fe fadre d'une année ou dune re, de a continuite du temps, de Son caractée eylique ot lineaire, de sa division en penodes xu Londre au temps qualtativementdiférentes et de son orientation future. Des- eppton de pect. de dpa antipation de fave Fistor a toujours eu et elle garde ses dimensions chronopra: phique-chronométrique,chronologique et chronosophigue ‘Lobjet de ee live nest pas Tide du temps. Cest le temps sméme, Rempli des fits pales historens, les naturalists et les physiciens, et dont ls topologie et la direction ont towours suse {ite des controverses, et non pas seulement parm) es inelee- fuels Fige et évacué au nom dune exigence intelligible ‘dans certaines sciences naturelles, sociales et humaines, Theor Spar les philosophes, les théologiens et les savant, Mestre, tniformisé, standards et impose par es pours religieux, politiques et économiques des individus dont le vie penique ‘el somatigue sen est rouvée paroishteralement bouleverse, Lpjt de ce ive, eest done le temps aborde dans une pers pective encyelopedique Il est beaucoup question ii de la Cit. fue de fa vason pure. Mais ausst des @euvres des Ristorens, de la production des montes et des horares des chemins de fer Letemps est dans ce livre objet d'histoire. Dune histoire {qu'on se permettra dappeler phlosophique. Non au sens dy vu sige, Mais pour tndiguer qu'elle est supposeerepondre des questions apparicnant a la philosophie. Consaeré aux pro- blemes dela ehronographie, note premier chapiteeessaie dex: Piquer pourquoi une histoire censce mre qu'événementille ‘st enue, depuis fAntiguit jusgu's nos jours, pour inferieure & ‘ele qui sabandonne assimilation du temp & une suite @'pi- Sodes discret ot divergents que nintgre aucune figure en ‘semble, au profit d'une topologie cytique ou tnéare. I sap fen d'autres termes, de montrer ls imitations inhérentes& la hronographic et pourquoi Tau la prolonger dans ne chron” Sophie, si fon veut qu'elle devienne intllcuellement satis sine, Le deuaiéme chapitre waite par conséquent des répétitions, el recherene des eyeles ou das osilations, Ge ses présuppo- ‘Ss plilosophiques et de ses effets sur Ia pratique meme es histories: et etudice ase Tinedence de a decouverte det cycles et des fats repeats, ps particullévement dans Févolu- lion des économies et des socicts, sur "ide que Ton se ait do temps global de histoire. Ce chapitre présente done a fale naturalisteetsientiste de chronosophies dont le suivant mon: ‘ne en revanche la famille plus spiritualist et pilosophiaue. bord les problémes posts par Tatiribution au tempe d'une topologielineaire suite'4Tassimition de histoire, surtout de histoire universelle, dla vie d'un individu. On stoeupe done Avant-propos a ici dele division de Iistoire en péiodes selon les crtéres ts varables emprantés dsbord a théologc, ensuite la piso” Dic, plus tard aux seienoes sociales; de emergence et de ‘dsintegration de Pidée da progrés; du rejet, efi, de la notion ‘ane continuté et d'une direction de Moi. Toutfoig de hos jours, ce ret s'accompagne non de la resurrection dune ‘chronowophie pour laquelle le temps serait implement chat {que mais d'un renouveau de celle qui le ent pour stationnalre= reversible, Le quatrieme chapitre montre comment cette chro ‘nosophie envaut etude des langues e:deTa culture, dont pon dant fort Tongtemps histoire semblait avoir la joussance ex: lusive, ee qu produit une scission entre histoire et théonc, Slim de pair avec les tentative dSvacuer tant les évenements ‘Gu les eyes et es processus linaires pour lniser place ibe ‘2 structures dfinies par leur invariance. ‘Ces quatre chapites fant done, chacan, Phistoire une fk mille de chronosophies e tous, Thstere dela chronographie Abordée de points de vor diferents qui sont autant de coupes & travers son cplsseur temporelle metiant nu les apports des Epodiessuooessives et dévoilant ain i complexté de son tat present. Le cinguiome en revanche atache pls d'ttention a a hronométre et 4 la chronologic, dont les histires sont ét- ‘ges aver cele dela chronosophie toutes familesconfondues ‘On monte dabord que a dversté apparente objets desines dans notre soit parle méme terme «temps» tent au faitque ‘ous vivons eflectivement dans plusieurs temps, quaitlifset ‘quantita, qui ne se lisent pas réduire &un sel. Diffrenss fon seulement par leurs proprictéstopologiques et métngues ‘mais auss par leurs domaies, la force avec Inquelle is spo sen surtout Fimporance gui ont pour fe fonctionaement ‘ormal de nos ees Temps constituent ensemble une iihtecurc euartorstque de note evionton, Architect: efor! imparfite au demeurant, Tajustement de ses diverse Composantes et notamment des temps qualitaifs ct des temps quanttaifsetant une source de diieuts, malaiss et ‘maladies ~ et des problemes pour les philosophies et les hom ‘es de science ‘Ori est lar qu’en passant du temps naturel vers artifice! ‘du sponiané vers impose, da qualatif vers le quantitate, & Fintrieur de ce dernier, des duréescourtes vers les longues et ‘de la basse vers la haute précision, on va aus’ de ancien a roent. Les composantes de Tarchitecture temporelle de nome Civilisation = comme de toute civiisation, dalleurs - sont ‘done autant de strates qui se sont superposées les nes sut les xv ordre du temps autres au cours de Thistoire. Le temps est Ii-méme un objet Tempore, Gest ce que monte i suite de ce chap, gui ans Aescendre jusqu'aun plus ancieanes, passe en revue ces strates Selon ordre de leur apparition els det dans lewrs ats o> Binalces, avant de even au tou iotrinsequement confitucl ‘gurls forment a présent pour etudier la manire dont it est ‘aitnisé par la pensée individuelleet pour dégager les races de la muluplicté et de Tincompatbiite apparent des docte res professes sur le temps dans ia diachronic et dans la sy= chronic. Tout comme Phstorephilesophigue de histoire, le du temps est, elle aussi, upe analyse staiaraphique’ Gude ‘Tune coupe fie travers Iépaisseurtemporsle de son obit. Eerit entre mai 1976 et septembre 1981, ce livre a pare \abord sous forme dane série P'artices dans les volumes suc- ‘cess de Enciclopedia Einaudi pour lagaele aS conga. Je ‘emercie Giulio Einaudi de avavoirautorst «en public ia ver sion orginal. Mos remercements vont aus Marcel Gu chet, Jean-Marie Goulemot, Peete Nora et Ruggiero Romano, ont fs remarques et les suggestions mnt été tres wiles. Jae. {ques Revel a pouss le dévouerent amical at ‘manwsert crayon a la main et de proposer plusieurs sielio- "ations du ee nial; qui trouve exprtsion dem cor- Avril 1984 CHAPITRE PREMIER Evénements «Ona grand soin de dire quel jour siest donnée une baaille, econ a rason. On imprime ls traits on détit ls pornpe d'un ‘ouronsement a ceremonie de ls reception d'une barrets, et same Tents dun ambessleur dans laquelle on nouble ot fon suisse ni son laguais. Mest bon qui y ait des archives de “out at qu'on pusse les consulter dans le besoin et Je regard prs tous les gros livres comme des dicuonnairs. Mais, apres avoir tu trois ou quatre mile descriptions de batalles. et nteneur de quelques centaines de wate, Jal rouve que je pétas puére plus insu au fond. Je n'apprenais événements » Et Voltaire é'opposer a ceux-ci « des connais- Sancos d'une ullité plus sensible et plus durable >, aul por- ‘ent su la population, sur Tenrichissement ou 'appauvrisse- rent des nations, sur leur commerce, leurs ars et leurs ‘manufactures, leurs morurs et leurs lois, et de so 8. que ses contemporsins commencent m Toutes ces choses, conse justifier Fespoir qu'il proclame de la Dremiove pase de son article: « Peut- etre arivera-il biemtot dans la manitre d'écrire Mhistoire ce gui est arrive dans la physique. Les nouvelles découvertes ont fit proscrite lee Enciens systemes, On voudra connaltre le genre humain dans Je détail interessant qui fait aujourd'hui la base de la philoso- hie naturelle» pi ae Sa a te * 8 Leondre au temys Ce ne sont que des éénements.» Voltaire n’tait certes pas. le premier qui sien prensit une bistoitereduite a rei des événemenis etn constatatPinsule fisance intelectoelle; le théme est attesté ben avant. EU 26 ‘sont croyables ceux qu, meprsins les causes en Thistle, ny recherchent que le simple nar des acidens, des causes des ‘ques ils exemptent IHistorien pour en charger le Philosophie», ‘Sctarait La Popeliniee dans son Idee de Histoire accomplie Et au XVIFsigele les autears tant trés nombres qui adop taient la méme position. Un Rapin et un Sain-Réal, par exem~ ple. dont les orientations. difeaientpourtant & beaucoup gard, refusalent a Tunisson le tre méme de Phisioie 4 une ration des evenements, qui ne attache pas Aen dovoller ls causes” Pratcien d'une recherche historique exigante, gue {ut semble stparer de ces deux éerivains, Mabillon tat dace ord avec ean quand il recommandait& ses lecteurs Fopuscale Se Saint Rea. ps pes to, a ee ip sr ar em a es ge Sekirei sie cacguewe ayaa oe Sees He ree ee ca See Scgeetn ce games Fears SESS Seater arate Sous Gaara nicmes wee 5 Soe et ema nner SGhRe rer some di hier arama See See Gram tenecorcae SS iucae oe radia ean Heal Bualer le Meus Spon rps gs homes Bur ey connie ou eso ‘ ie ie dour ean Pe ee eet Sheena dey ike dae ea Shiono Saleen pc al Wt ge aoe ta Bee de Hare nae de Fe OE ee arate nm ‘bs po Thre: Pass, Seisuen Nb pes io sae avant Bvénements ° ‘Comme tant d'autres son Epoque, Mabillon oppose au sim- ple seit des Evénements une «vie histoire» ou Un bon Usage Se histoire, qu conse & es reconduire awn «motte, opt rons et passions» dévoilés par une analyse psychologique et ‘morale de princes et de grands cst eux qu'il pense, ene, Dien qui pale des hommes en general Pour Voli, eo revanche, oe qu'on raconte de prnoes et de grands, de furs ‘mobiles, leurs pompes et eurs uve, reve de Tancodote qui ta qu'un inert limit et evanescent Il nen fat pas B, ces, smi dans (Histoire de Charles X11 1 pus tard, dans les nec: tes sur le czar Pere le Grand ou dans calles sur Louis XIV. "Mais il est parfaitemeat conscient de la difference essentielle nite les ancodoes et law rai histoire», Car a vate histo reo cst cole de grands évenements w qui ont fixé la destnee dds empires» et aussi cele de esprit humein dont les progrs ‘S manifestent non dans la politigue mais dans les artes ‘ssienoes, Te commerce et les manufactures, Les fis et les murs. ‘Le traoe dela ontire entre un simple rect des evénements et ‘une histoire jugéesatsfusante est done varable, et para le ‘contenu de fa notion d'6venement Vest auss. Cet la presence ‘Sune tele fTomiére, qui ele semble un phénoméne constant En eft, es historiens du Xin sel, aussi etigues sotent as tes uns & Pégard des autres et tous ensemble 4 Tegard de lous ‘eecessours,contrasent eux aussi chacun asa maniée, Thise {ire des cvenements ave celle qui prétend ateindre un point ‘de vue supereur, Michelet se justin dans la preface de soa récis de Thsoire modeme!: « D'aberd nous avons insisté Sur histoire des evenements politiques, plus que sur Phistoie de Jareligon, des institutions, du commerce, des eres et des ats. "Nous Wigiorons pas que la sande est plus importante encore {que la premiere: mais cest par 'éude de la premigre qu'on ‘doit commence.» Lejeune Michelet congoit donc la diference fentre Tes deux hstoires 4 pou pres del meme fapon que Vola "Ranke, lua voit autrement, qui met au etre opposition entre le singlier et Puniversel pour defini respectivement la Torme insatsasante et la forme supreme de Pistoire. La pre= ‘mitre est une somme de fits particulier, tenus ensemble par lun principe moral général et destings & etre gas en mémotre. LaSeconde seve par ellesméme et de maniere qi Tul est peo- re de etude des fats pariculiers un point de vue univers Sur es Evénements, la connaissance de leurs rapports objet sonra, Le Sle de Ls XIV, 17S, Bens eo. ot 9 cry, Pi dite mode, Pati L Cala 1927, 10 Liontre du temps ‘ement cxistanis! Linsstnce tis forte sur Tautonomie de Thistirea une point polemiqu ll ext nigte conte p= losophes qu pretndent etre seulsen possession Ges royens petmesant de passer du single & Tunvversl, et en premicr Trew conte Mego. Car, selon Ranke, histones wa pas besoin 4 philosophies est apable par se propes forces de sever ‘um point ds vue quasimen!civin qu tan hc 4 ucune Derspective fie, permet de oir es choses teles ques sont fn ales memes eaten autres termes encore que le méme probleme est nonce par Buckle’! « Vhisowe celle di genre human est Thistoiye des tendances pergus par intlet mina et nonce leaTevenementsdscems par lessens [x] La mort un piace fa pene dune baal, fe changement ane mastic sont des hoes qui restentemiérment dans le resort des ens» Mais tes wrandes revolutions intlectulles» es « mouvement de spit human doivent te aporeheadés par imo ue es Sous plusieurs aspets pour eoordoner ent es ulate {de ces eu lin duriver dl eonaines conclusions genraes ‘i, comme Festimation ordi des moyennes, east ea Nalour @ mesure que efit fe nombre d'instances dont on es tien Une histoire des Cvenements, changements wuron vot se rode ex qui sont done particle etsensbies, oppose an Sun hntowe de ces suter changements qui alecent Pest Fhumaln ct Ui sont pndraux et ntelitbcs, le passage dela premiere dl seconde soperant grace & indcton. Gside pat fete sdte, Buckle set lance vallamiment dans le chaos de te our en dégage es lis conaces eg le développement de hu. ‘unite Pus prudent, autres partisans du meme programme ‘en ont garde que le premiere parte et se sont contents ac. Cmuler les événements dans attnte du moment bent nas {yours epouse 4 pus tard, 0 sera cabm posible de Dro. Baer’ une synthe aarree Autour du start de Uhistoire Pendant trés longtemps, on @tenu Thistoire pour un art. A partir du xvi" sgce les crucitscommencent a assimiler une ‘Science; le passage de Mabilln cite pls haut en est un mot eS ta mat hee "PH Buch (1856-1861 cit a Seem, om. cit 16 Evinements 4 nage ‘on ane imap psn smote ele que donne acon: Aiea vu ce pase comme son privet ou a ard sour marives eae ee ere comme i ut un cone borain ds fvénemens dont pare = contemporain se fee! Sst tenant comple dea plate de tonognaes ms As des engences dens eter Eventi tee paar, mine tron, dan le pan thon Gea. Carunefechcebs Sener ur tae eae de Samant et de tonunets abou autoraquement nom pes surun nt ds Cvenc. tenis mais sr ne Craunon chug des documeys ‘monuments, ce go et pos Gu tot a mene chose Hops! 1 tg maa te a oh te nea renee 2 Lorde du vemps insite juste ttre sur cette diféence: « La woisigme maniére ‘de Pastore refgchie est la maniére erigue; nous devons Pin ‘iguer, car eest tout particlierement apes elle que, de notre temps an trait Pistoire en Allemagne, On ne donne ps his: foire meme, mais une histoire de Mhistoir, une appréciation des ois histonques et une enguéte sur leur verlté et leur ‘rediblte» Et Droysen! note rene ans pus tard que le public tllemand, méontent de ses hstorens, leur reproche de Tu bfr des recettes de cuisine 4 Ia place des plats eun-memes, ‘Der plainss analogues ae faisient eid entendre en France pendant la grande petiode de Perudition, au xvi sil Fondée sur la perecption,Thisoire avait au Moyen Age un statu épistemolopique univogue, Ce mest qu’ partir du xv ‘levle que son chemin bflrque. Une branche mene vers 1 mar- ‘ation ‘une ace, vere la recherche La premicre about dis. toire-art; la seconde, 4 hstorescionce. Et ceux qu teanent Pristoire pour une herméneutigue esslent do tracer une toi sme voi ain @'éviter le choix ente les deux extremes. Beef, Te sata epstémologigue de Thisoire devient ambigu et ces, Pourquoi i suscite des conroverses. Oreste amPigu result ‘uit que la connaissance du présent reste toujours assim & Ia perception tans que la connaissance du passé aes dsr mais possible qu'en tant que connaissance mediate" recons- tnuetion & pani de sourees. Assmiler la connaissance du pre- Senta la pereeption, c'est poser quil ne peut ete décrt que Comme une suite d’événements. Par consequent et ineric sidan, le passé ext décrit dela méme maniere; pour le rendre comprthensible 2 soi-méme et d ses lecteus, Thistorien ne peut en eft le taterautrement que le present. Mais fe passe ‘est aocessible qu une connaissance mediate. 1 aurait done {ad eve abcrit non pas comme sl at visible, mais jastement fn tant que pass, Sous forme Pune analyse estique des sour- ts, de cette «histoire de histoire» que: Hegel oppose & Thistotre proprement dite, et qui, boudee par le public, ne “satiafisait pas les historieas eu-mémes. Crest dn Ia non foineidence, pour ne pas dire: contradiction, entre Tépiste- Imologse implicite de Thistorien-cerivain et celle ~ parfoss ‘cxplicitée ~ de Thistorien-chercheur, qui est orgine de Fambiguité du statut de Mhistire depuis le xv siécle jusgu'a aujoureui 1 GF Ratnsol; Foy unoycme weil fancy wee Fae poaina era an pe Fane Sh sae ‘Gea Wistar se Mpa Spee, 197 pp SUT Evénements 23 (On comprend alors pourquoi Tavénement des sciences socia- les = de la sociologe, de Véeonomie, dela géopaphie, dee: nologie~s eu une si grande importance pour histoire, Catal fm elfet_un daygissement de Ta sphere application dela copmassance mediate devenue capable d'apprenender eusi Ie 3 Gtugle désormais, comme seul Petit avant le pes x Viniermediaire de documonts et en utiisat les tehigues tes méthodes de reconstruction & pari de soures, de plus en plus nombreuses, de mieux en mieux edaptées leurs objets et {qu'on sapplique fonder en raison, La perception cese ans Faire le fOndement 'un saveir portan sr le present et pretene dant a in scientific, Avirement dt.en tant quobjet de sien: fe, le présent est dorénavant & insur du pass, situé dans le domaine du reconstructble. Bien que tout ce quis trouve dans ln sphere de visbilit sit present, on me pease pus que tout ce ‘quiest present est situe dan a spre de visite, Dans Phis- toirepratiquée conformément aur siandards universtaies, ‘ela aboutt dl mise on question de évnement et puis petit. petit son évacuation cate destin de 'evenement est iso: Ribiement lig celui de le perception. Le fait que le passé nest plus décrit comae sil était percu condult done Tout haturelement a un abandon de Ta narration historique trad Uionnelle au profi d'un nouveau type <'éeriture, adap 4 Is escription du non-événementiel. Et aussi a une nouvelle Séfintion du stat de Thistoie ni art ni science mu hermné= Ieutique, au seas qu'an donnait ces termes au XIX° sicele, tlle se veut maintenant une science sociale & part entire “Mais cela a’aflecte que Phistoite des universiaires. A cOté de calleei_prospére une histoire des journalists et des feri= ‘eins, fdele au rect et & Févénement, Lihistire, le vibe et Pimisibe, Le contraste entre la sphére de vsiikité ot le domaine de Vinviible'a te réduit, dans ce qui précéde, son aspect i chronique: il Sapsait de monter les eifféentes maméres de Juster Ia prtention de déevire To pass, invisible par debi tien, et leurs rapportsavecles status atiibues histoire, Mais ce contraste # aus! sa dimension synekronique,pulaque invie sible est toujours pensé comme englobant le visible, Ilya ps partout et toujours, les hommes admetient spontanément, ‘vant toute réflesion, que la sphere de visible se suit pas aetleméme, quelle ne peut Sire rend ineligible, comprise, m ordre au temps cegotiquée ou dotée de signification sans que, d'une fon ou ‘Sune ave, reference soit faite au domaine de invisible. Ce tesla fontiee entre les deux régions est mouvante et elles immer ne sont que des led vides invests par des contenu qui ‘arient selon les cultures et les épegues, et dont universalité Tents simple fait que Tes hommes obviennent des renseigne- ments sur le mons pat deux voles fondamentalement dfleren- fess la perception ctl langage. Ce n'est que récemment et loca- lement” que’ sy sont superposées d'autres modalités de la fonnalstance: Febservation mstrumentale sous ses formes de plus en plus sophistiquées, une pas, et Ie reconstruction & parte de sources, de Fautre. ‘Ce qui vaut pour la sphere de vsibilité dans son ensemble, vaut pour chacun de ses clement en particulier. Les evene- ‘ments apparienant toujours la sphere e visibilité, sensu ‘Quien cux-mémes is sont incomprchensibles, inexplicables et {nsignfants On be peut que consiater quis adviennent, les ls apres fe autres un point, c'est tout Par consequent, une Pistoie réduite 4 enregisrer sans plus ue suite devenements = fous verrons 4 instant que ee nest quvune fetion, une hypo- these heuritigue ~ ne peut répondre qU'a la question: que ‘esti pase, dans tel endroit, a tlle date? Mats ele est incapa- ble de dire pourquoi Cet cea qu ses produit, enon pas quel- ‘que chose de tout fat diferent, Le cours des €venementsren- Nole-til un projet d'ensemble dont i ast quvune patie visi ‘le? Une fore agitelle qui le determine dune maniere univo~ ‘Gve? Estal le fruit du basard”? La résltante des ineractions ‘Fue multiplicte dindividus ou de groupes”? Tendeil vers une fin poste davance? Une histoire goureusement événemen= tlle ne saurait se pconancer sur de tel sujets, pare que, pour Te faire, elle surat i uitier Ia sphere de visite ob ele est contin. ‘Dob Ta conviction qu'elle ast pas instructive, qu'elle ne fit «que romplir a mémorre et qu'il faut y voir seulement un pr TMble, névesaire mals insufisant, @ une vrai histoire qui tout cn enregistant des evencmens, aural essayé de les compre ‘fe, de les expliquer ou de es dover de signification. Une hist re évenementiell en applle toujours une autre susceptible de Tui conferer un seas; une histoire enfermée dans le visibie en ‘appelle une autre susceptible de inter dans Tinvisible. Le ‘Sedoublement de Phistore, dont on deer plus hqut quelques symptémes, s'est done pas un caractée propre 4 ls period Iodere: i sorigine dans une dichotomie universellement Dréseate et on devrait pouvoir le découvrir partout ot les Evénements as ‘hommes écrivaient histoire, bien gil puss prendre dans autres cultures des formes diferentes" de celles gue nous eset we, a frm ini dont sabi hisie énemenil semble qusimentmusble. Lorsq un ito: ‘en francais du dabut du sil dis de raconter pr le mesa au stat pass duran Teepe de Chars Vo de France ATarbeau appcer son lire Husted Chars V cest on a ure chronique. Lorsa'un économise polontis nrepre au Jur le jour tut ee qu'il vot et ented pendant les années de ‘occupation allemande, cela donne encore une choniaue Las Journ, les annals et souvent es Mémoites ne sont auc des ‘aration ser un me sebema gu es eels ene chron. is raisons de ete sablté ennent la nalre meme de ce qu'on deer, aucaratire disney, ndviduais et ordonne he suite des ues du tempy veeu qt ean element Aetivement Cola Git. ThsoireGvenemensicli est plus varale ‘qs ny para D'abord& cause ds ln divert des postions Socials et spatiale des ates, qu oentent le egard de cha fun dans une ute direction. Et uss Ga fat de Fancompat ie de cntresimptctes qu president au cove dan Penson ble de ee n'a pes tere po ume scion tnconsclente, des Gvenementsreconnusdignes dete snes, grit Etcain en raison de Pevoluuon di lansge aut set ‘keri es evenement et ai quo le vue ow pas, Tear dont ‘ea cacun, ne premiere signifexton. ‘autre pave ies patent que les ences du cho et dela dation des éveooments selon leu importance den Aca des ides que Yon se fl sur fe domaine de Tinvsoe Guieongue ten histoire po ia aisation d'un plan provi dentiel eboist Cautzes vénoments et les hirarehise aurement ‘que cel quien identi le moteur avec le développement des forees productives en est de méme © apiesant du langage ui ‘ert déerte les Cvénements. Sot up phenoméne celeste. une voit ua si st tout & fat diferente de celle quelle regotlorauon It pee sente comme explicable par les Tos dela nature, Autant dire que personne n't jamais fs & dre une histoire rigoureuse= ‘ment événementiele. Chaque historen, qu'il en sit conslent u pas, rapport toujours les évenemens 4 quelie chose qu'il place dans le domaine de invisible, si bien que le dédouble- ‘ment évoqué plus haut apparat non seulement Fim le production historique d'une épogus, prise 6 ordre di temps ble, mais aussi, une manire parfois plus dificil & eeler, i ‘migrieur de chaque ouvrage, aussi évenementiel qu'il se vel Je, Cest pourguol, avant de se Yoirexpiguée pales tansfor- mations Sociales, économiques, tecaniques, politiques, 'evolu- tion de Phistire évenementille doit Eee reconduite sux chan fgements ds trace dea frontier entre la sphere de visible et le Somaine de Tinvisible, et du contenu méme de ces deux Fepions. ‘Typologle historique des hronosophies ke eileen hi antes tt Move en tat guoppostion eve Print pone et Pore ‘sire [Spm pratiqae ar ne foe de shronquesrs {ste histo evcnementl i ls proce dtp el de Sele el envepsre ce se paste. Ua seconde dae Te Sens dos Evéaement el sinter dang Te projet proven: 4) sje parr de Fensignemen de ine en dingant Ente ceux om ne pore Hale pare als Son des Srupons eis dns sere am fe go digo ceux got depoursdeseaton, Depa Sik. rmtre ente les deve pes sore commence de ‘kpscer, pour coupersn deux tee profanesesmsm=- Les Sawer des monarchies nationals sponte ene, com- tne invesies ume matjontancendame a Powients ul Dengan chat Moyen Age, ne elt qu ar Pliner Ee dorenavant sua des tate nation. Les evenenints Smposet es tie acquire sins ne spnifeaton pour Svtghr qos tmownen dela ehastion¢un pln dan ont is Za oe pctenden des invrments Cla supose Gren ‘rent aue histones conat Ie descn de a Browdences ce Seve la permet Ge jue ls fvemeng eps danse ‘iooee "A pir du x sl, a prtenton& avoir une vision sabe Je GeThsore evint de pos n pls ee Jobe ana Ghee domnine de invisbl, a tence ue oor aut EXEncnent ae hinicaton, wit moder bx Fontes et ‘son contenu. Si les historiens de IEglise, catholiques et protes- {ane he au moe etna ner de ato ferTadapentseuement a fnowvele tation cree aria Fitorme es items det poltaue cerchent& eee a Spniionion dev Ercnmens les pporant ax prj tt punions des gangs dece ond, qe fortne Ot Evenemense 2 tse a tang ee le nein pi Se Hire ia teems cs cols were at fibers tame aha gerade ba a eae Pata ee ee Ne ree ee ae ear coe te ems ire événementelle acquier un seas price & une théologi de Mhisoite, quand les évenemens ont elle trate afectent TEgls, et grace & une psychologe dos agents historiques, quand ils se produsent dans le champ poli- tigue. Dans ce dernter cas, le domaine de Vinvsible, source de fens, est non pas wanscendant au monde mais immanent & des Individus (ris, princes ct grands) tenus pour ls vrais acteurs de Phistoire; touver les causes des cvenements, C'est les f= porter au jeu de forees qui agissent dans cette sépon comme ea temoigne Textrait de Mabiion cité au debut ge ce chapite Touteois, de meme que e développement des Etats nationaus ct leur emprise grandissante sur ia vie sociale avaient rendu Sinon impossible, du moins tes dificil Merton des évene- ments politiques dans un plan providentiel, de meme le role croissant de Fconomie, des ats et des sciences conduit, ln x= Tigue des phiosophes sidant, 2 une remiso en question de la peyehologie des agents historique. Dés la fin du xvi siecle, on Inyesent comme de moins en moins satisfsante et Mnstore ‘guy fit appel es ange ar ses critiques e'événementel ‘Bataille, tute de pais, couroanement, visite d'un ambaisa- deur ~ pour un Volare, i n'est devenement que politgue ‘Auss 'appique-ril a depasser cote vision unlatrale de Piss oir, & imégrer ies changements de la population, de econo. mie, des maeurs, des lois, ete, Profondémentrenouvele dans ses Contours et son contenu, Je domaine de Vinvisbe, fa reference fauguel donne a tous ces its une signification qu'auparavant ls Iavalent as, est pour Voliair, comme pour d'autres piloso- ‘phos du xm siecle, immanent noa seulement des individos Driviépiés il est aussi et priontaizement, a cet individu cole Iecif qovest Phumanité prise comme un tout. La psycholonc des agents historiques commence desormals 4 ie supplantse pat une philosophic de Phisioire, Twsqu'a la fn du xix" sce, ‘est celte deriee qui préend quill seule sit dgager la vrae signication des venements déeris par les historiens, es expi+ ‘abil pa Sivas rion Torn, Oa Esa, Eps 2% Lorde di temps ‘quer, les rendre jntlligibes, en les intigrant dans une vision totalisente de Phistoie, de Vhummanit, voire de T univers. ‘Mais, en sarrogeant ee peivilee, la philosophie de Phistoire «st obligée datonier le probleme d'une justifetion des énon- 5 qui portent sur le domaine de Vinviible et surtout ce qu fontient. Evil ne sagt pas, cette fois, du cas particulier dun slscours sur le passe. La pilosophie de Piste, s lle veut fe credible, doit, en eft, justier sa prétntion de connaite tou la injec tempo de Thumun yon pa, 200 présent et spn avenir. La théologerésout ce probleme en invo- ‘quant la fol: Mhistoize de Thumanité, depuis la création Adam Jusgu‘au Jugement denier, avant Se revélee dans let tures, il faut admettre ce qu'llesdiset, parce que a Veit en est garantie par Tautonte de IEghise, Plas modest, la psy- chologle des agents historiques ne se (argue pas davoir des lurmieres sur le tout de Fhistoire; ele vet seulement expiquer les Evénemens par les mobiles cachés de ceux qui ses Yeu, ten sont les auteurs, La frequentation des grands, Ia presence & leurs deliberations, Pexamen attentit de’ leur comportement sont censts, en elt, élairer leurs motivations resles meme is pratiquent la dissimulation. Aussi afirmaitcon, aut XV et ‘Xu sces, que seul peut eerie une histoie digne de ce nom ‘an auteur vers€ dans les arcanes du pouvoir et ayant une longue taperience des personnes gut Fexereent.Or la philosophic de histoire pres son compte les ambitions ce la theologie mais sans avoir les moyens,cod:iéy et ineitutionalises, de Justfer les énoncés portant sur fe cheenin que humans est Supposée parceurr enue le moment de son apparition el son ‘ua final, Sans ele dscours dune Elise ov cel dune dict Pline constitue, D’od les controversesinterminables entre ses ‘iversreprésentants Justis un savoir qui prétend porter su histoire entiéee de Vhumanité c'est résoudre, dans un eas particulier, le probleme ¢ la justification dun discours philosophique sur etre. Cest montier que "homme est & meme de wanscender les spparea: es de fanehir, autement dit es lanites dela sphere de vst- ‘table un contact cogniti, smaginatif, intuit ou pratique aver le domaine de Finvisibie pris comme tun tot ‘Mais tes philosophies de histoire, et cet en cela notamment ‘que résde leur specie, proctdent aussi 4 partir un Juge- ‘ent porté sur le préseat, dune distribution des valeurs dans le temps. Le présent, période intermédiaire ot transtoie ob coexisient des aspects post et néaati, autorise deux conchi- sons sur la diection du temps, entre lesqueles faut choisir. Brénements 2» (Ou bien avenie verrapanouissement de toutes les vctaltés positives du present; Je pase pore alors une charge négaiveet "fe une variant de Tides du progres Ou bien Taveait inissera se déployer surtout les virtualtes negatives du present, ui furméme a devie par rapport su pasé, temps 04 Pomme ‘ivat avec soj et avec sa vocation en un accord dont la suite de Pistoie lojgne constamment ; on a alors alae une varan te de Midée derepression Quon choissse la premicre Ia seconde, ou une mixture des deus, Thumanité este toujours, Fite impliciement, asimilée a un individu; cet egird Ie ‘philosophic de Thstoire sult exemple de Ia théoogiechrcien- in, Bt le temps de histoire s'apparente logiquement au temps ‘ecu il est une sult linéaire devénements. La representation einvisiblc est ibutare de ce qu'on pergot dans la sphére de visibilité, un postulate plus souvent impli eablissat une ‘analogs ene Tes deux. En ce ren la philosopbie de Phsoire este dépendante de la pereption, blen que certains de ses ‘eprésentants aint pu erie q's sen sont affanchis 'A partir de i fn du x siecle, les sciences sociales se subs situent peu pe la pilosophie de Phistoire enfant que com plément et prolongement dela recherche historique, Els Gla- Boreat des techniques et des méthodes d'une etude du présent ui cese ans etre eect uniquement & parti des données de la perception. Dans les ouvrages savant, produits dans les uni- ‘erstés ou les insttuts specialises, Fimage en est désormais Construite, en utlisant ls Satstigues, les results des enguttes, ‘ou les documents divers qu’on collects et qu'on analyse, Etcet- te image n°est plu totaisant, elle est toujours parte est le present de Peconomie, des rapports sci dane tel ou tclautte ‘Seceur, des opinions professees par les diversescaépories def [population sr tel ou te! sujet, des comportementscolesti ou Individuals, et. Cette rupture avee experience véoue que em- place une connaissance médiate conduit les sciences sorales & jeter idee 'un seul temps englobant tous les domaines ou niveaux de la soc e: de histoire, pour li substituer un ae ferent de temporal guise carateraent hacime, par oh "the pariuliee. Ent, les dscours que les seienoes socials isment sur Fine visibie doivent ure leur legiimice de la documentation wise et des rgles, pls ou moins coifces,censces, partir de cele i reconsruire cet invisible, que ce sit le pass le present 04 Favenie,en donner une image tlle qu‘lle puns Gre obtemue par quisongue lise la méme dacamentation et appiiave les ‘émes procedés, Les thdories auxgueles on about par cet 30 Liondve du temps oie nese proposent pas, fassenteles es plus ambitiewses, de Tendre compte tout de Thistote, du pass, present et avenit {lev human; lear validté reste toujours relative a un champ plas ou moins ben citconsenit, Le passage dela perception & fa mnaissance mediate du present prive donc la philosophic de iste en tan que démarche intllectele. ne bonne par- tie de sa respestabiié en metantcruciement a ule caraetere non repredctibie des resulta qu'elle pretend pouveitabteni. Les enereces de ce genre n'étant plus reconnus pour scieti- ues, les histories, Surtout cout qui pretendent une certain Science, sont maintenant obiigés de se tourner vers les Scienoos sociales et de transposer dans étude et la description ‘4 passé les procedés quelesappliquent au present Evdnemeont:discontinutéreélatrice Le probldme des rapports entre Mévénementiel et le non-Evé nementel doit son impariance au probleme bien pis fonds ‘mental dont stun cas parler et qui concerme les rapport entre Tapparence et te, la sphere de visibiité et le domaine {de invisible, a partic ctf tout, De a solution qu'on hui donne ‘epend done tant Vontologie implicte de Thistoire que son Eptstemologie dex pres que dans ce dernier casi porte sur les rapport ene la perception, une ouverture sur le visible, et le langage, seul porteur de renseignements au sujet de Pinvsible. ‘Oblige tent compte de Pune et de Pautre, Phistoire ne peut i se passer un ret des événemes, de a simple description ‘de ce qui Se produit dans fa sphere de visit, ni sen satis fe car un el rei, Sil etait vraiment une description, ne fiat en sue lien des événements avec Pinvisibleetpartant ne permettrat pas de les expliquer ni de les comprendre. Un fnanisme existe done qui produit constamment T'opposi- ton entre récit dos Gvenements et « vrai histoire». Test Je ‘éme que celui gu gmpose aux hommes de tracer, en Ia depla fant selon les socigiés et les époques, la fontiee entre une Sphere de visbiité et un domaine de Finvisibe, entre Fes don= ees de la perception ct ce sur quot on ne peut se renseigner Que par intermédiaite du langage Fait universe, la distinction entre rit des événements et « Mais, en méme temps, d'autres facteurs se metteat & jouee ‘Conséctive ala fermeture de entreprises, la mise au chdmage «Tune partie dela classe ouvriere ep contrant fa partie occupee A accepterune basse des sales. De son co, chaque cpitlis- {e'tend accroitre Ia productivié de tava «race & 'emplat dde nouvelles machines, de nouvelles méthodes de travail per- Ieetionnées, de nouvelles combinaisons », ta reduire anst YPemplo en créant la surpopulation relative Le rapport ete le capa pooulatin Ore se mode sa danse me ique au premier: les slares ayant basse eta product {© setantaprandi, la plus-valve et aver elle le taux de proft sedeviennent tes qu'lsrendentrasonnable, pour ls captaise Répéttions 65 tes, unaceroissement du capital constant et partant a reprise de expansion ‘ef ces la chute du « degré exploitation au-dessous une ‘eran limite qui provoque des perturbations et des arts de la production capitalise, des crises, une destruction du cap tals. Lequilbre est réabli quand le degre Sexplotation re- ‘monte jusqu’au niveau qui rend Vactivite des eapialises peo table, Mais ce ablissement se fait aun prix toujours plus for. En eft, la foi de Ia basse tendancele du taux de prof agit non seulement & Finteneur dun evel On sort de la ese avec le'compesition organique du capital modifice “est-adive avec un capital constant qui s'est acer plus que Ie eapital variable (Ou, en d'autres termes, avec une productivite plus grande ‘avant, le meme nombre douvrier fasant marcher, cans un tame laps de temps, une masse toujours plus grande. de tmoyens de tava « a masse du aval vivant employe dim ‘nuant sans cesse par apport a Ja masse du travail matésalise 4quelle met en cuvte, par rapport aux moyens de production onsommés productivement, it faut bien que la fraction non pavée de ce travail vivant qui se coneréise en pus-value vole Son rapport au volume du capital total diminuer sans cesse. Or ce rapport dela masse dela plus-value 4 la valeut di eaptal {oval employé constitue fe taux de profit; celui doit donc Dalsser continusioment» “Tendance along terme, la baisse du taux de prof radu, en sndme temps, le re historique progress du ceptalisme, ac- crovssement de la productivie du travail socia eta comtadie= tion de celui avec la propise privee des moyens de prodic- tio, ayee leur asservissement la production exclusive du po- fit Si cette bse se realist sans entraves, elle dsboucherait, assez vite sur une crise generale de Téconomie capitalist La ontfecarent toutefois plusieurs tendances augmentation dy ‘east cexpoitation du tava: réducon du slare aurdessous ddevsa valeur Bisse des prix des laments du capital constant (due surtout av proses technique créauon d'une surpopulation felaive; commerce extéieut: augmentation du capital par actions”. Ces seulement # la Tongue que le taux de profit bas Se, ce qui pousse notamment & une concentration de plus eo pls forte du capital, afin de compenser pa la croissance dela masse du profit a diminution du taux Ge celui. Mats cla ie 3 Gp A Bb 3ab tsi. 6 Liordre de temps slaccompagne nécessiremeat de expropriation et de appa nssement du nombre croissant des progucteurs. « C'est sata ‘ue 'acroit In puissance du capital, cell des conditions de ‘Production sociales rendues auconomes et incarnées poe cag, lalste visievis des producteus rely. Le capital apparat de fen plus comme un pouvoir soci dont le capitalise ot nt il semble quil ay ait plus de rapport posible ene fol ft ce que peut créer le travail d'un individu ole I capital ‘pparait comme un pouvoir socal ainé,devenu autonome, lune chose qui s‘oppose 4 lasoceté ct qu Fatvonte auss com ‘me le pouvoir du capitalist resultant decete chose. La cones. sliction entre le pouvoir socal général, dont le capialprend la forme, ot Ie pouvoir privé des capitalists individuels sur cot partion de nouveaux seteurs de pointe = Tindusre Tentile (oo fon) et fa production du fer earacterisent le premier ls che= ‘ins de fet, introduction des machines & vapeur et la prodc- tion de acer, e second: Tlectriet,Findustrie chimique ete moteur & combustion interes le woisiéme. Schumpeter, on le ‘out, explique efectivement le developpement de Téconamic 0 Lorde du temps ‘capitalist car sa théorie ert un mécanisme qui engendre non Seulement une eoissance du revenu et les eyeles de Tongues irenies mais ase anformations interne pode tion, qu'exprime apparition de aouveaux secteurs de pointe! ‘Léconomie politique ait née sous le signe. du. progr, Ensuite elle découvat les cycles tenus pendant tes longtemps, Marx faisant exception, pour des aceigenis qui arrivent & an ssléme économique pariit& cause des influences nocives de TFextérieur. Pus vint [a peride ot on recerchait des facteurs endogénes responsables de luctations eyciques, tout en ree tant dans le cadre satque. Et, enfin, ceraines theories éynami- ‘ques en sont arrives considzrer ls eles comme nécesaire- ‘neat engendres parle mécanisme meme de Mconomie capi. liste: mais alors, c'est ala croissance long terme gu’ fla rower des causes spécifgues. Deus théories sembleat toute fos avoir réuss, avec des arguments tout & fait diferente, & donner une explication cohtrente tat du développement taire que des cycles. La premiere, cost cele de Marx. La seconde, celle de Schumpeter. Lange avait raison quand. dane son compte rendu du Business Cyeles, pour soulgner impor fance de ce live il le compart au Capital. Les deux grandes teuvres dépastent de beaucoup le domaine propre de econo: mie. Elles debouchent sur des problemes chionosophiaues en Posant notamment la question de 'aveni du eapialisme case: ‘ers, faut yinsiser?, par chacun de nos auteurs ast manis- re: Expliite chez Marx, cette derigre question transparalt dans la défnition méme que Schumpeter donne du capitalism, pour émerger au terme de son analyse. quand i aborde Técon” Iie américaine aprés 1935 even expigue la stagnation parle imat social, produit du développement eapialise, Diautre part, Marx et Schumpeteyattcheat beausoup d importance Aux rapporis de contnuité et de ruptare ente fe capitalise Imodeane ct les formations éeanomiues antéreure. Pour Pun ct pour autre, le captalisme est un. phcnomene historique Pour Pun et pour Faure, T'etude de F'éveution capitalist et, en fit, celle de Tvolution des société oocidentales pendant lune periode de leur histoire. Le temps. de cette evolution, simultanément linéaire ct eyclque, nest done pas Un temps focal, propre seulement 8 un domaine particule. Cat le temps global de histoire d'une Epoque LEILA, Sowutin, Buses Onis 4 Thea Het an Sia gst tai of he ava Nes Vee cece a 4 Sing eae rates ger des dao ie As Te ees Sonat athe MAE TSENG THOS Répéticions n Linéarié de temps et selenite de Vhistore Pendant tout lexi sce, es philosophes de Thistoire et les Iistoriens professionnels ne congoivent de temps que linaie ies exceptions ront rare et ne font pas Te poids, Le temps ineaire, cumulaif et inéversble, et 2 tel point idontié av temps de Thistoire elle-méme qu les peuples cher Tesqucls on ne parvient pis le dazeer sont rout simplement les peuples Sens histoire, es Nawwwdiker, Lidentieation du temps de FPhistoire au temps linesie, comulaif et irreversible, juste ins Teuropgo-centrisme. Parfois, a intérieur mene de This te cuoptnne le ese la division ene rps ho ‘ques et ceux qui ne Te sont pas. Eras! le sentiment de supe Fosté qu'on éprouve en comparant le passe au présent. Et, nti, une confance dans Faveni, Les controverses qui portent Stes odes pats een er, permanent ah ie lkologique de epoque: elles vootsaggraver vers la in du sigcle, Mate y participent, en générales philosophes, esas. leset es écrvains Les nistoriens professionnels ne fen émeu vent pas outre mesure. Le temps lineaire leur semble evident, allant de so, 1 eonfere une nouvelle importance ala chronolo: fie dont le caracttre Tinaire en fait un cadre oil suit de Stuer les 6vénements pour mettre en évidence ia logiqueinter= ‘ne du devenir historique. permet detablir une herarehie des Gvénements, en privilepant ceux qu'on erotproduire des chan {ements iréversbles. 1 guide let qn opi parle cane Sidats au tole des acieurs de histoire: ne fa eent que cee ‘gu sont les agents du progés, Rien d'étonnant que pou les Histoviens, ledomaine priviepié entre tous, soit celui dela poli tique. Cest la que se suceedent les évenements. Ces Id q's Sent les individus et ces individ collects que sont les nations tu fs classes. Cest la que se produisent des transformations Inréversibles dont le paradigme est a Revolution francaise. Cet. {e histoire des histonens profesionnelsprétend ure objective, ‘Méme quand il parle au nom de Europe, de la France, dete fu tel autre groupe, Phistoren ‘ne pense pas avoir tabi son devoir Pobjectivie. Car "Europe ou la France, ou encore la bourgeoisie, ou le proletariat, selon les cas, sont pour lat les Incerations de Funiversel Voici Michele, prtagant son tro: duction d Thisore univer «Ce petit livre pourralt asst bien ete nude Pmroduction @ Platte de Prance es 1a France qu'il about. Et le pariotisme n'est pour len en cela. n ordre di temps Dat pfs, od ot toe ed Bars Roma tne eee eo SE Tc im rg mea gee Seawirseenmcacg team genet sso rs cen Tea oh ronal etre me he ae i eee ome SEE Ger cine tng sucess baeats rea ne, dee a epee Se ee itn akg re a ae see esas aero fe 3 Baie ance ce a ie cs es een canine eg eee Sac moc ete mao oe reg Pecan come. aaa ames reer tons ete Gagan eee Spee ae ace ded Oe RE cae cen See eo cpa ene ere SACRE eons rer Sepilhacye re aes mare edge en seen, ei ee Binet eaten urges coma en Sle a ies le Roamans eee homme Sainte setae rapes et gs ieee yang ar aa Se ease peat Bape cle Saat Teor ee emis en question nom- progr et calle de 'ob- Jeetivite de historen. C'est aussi au cours de ces annees qu'on ‘vail ire de Pidentiiation du temps de histoire avec le temps linéaire, uma et reversible, des conséquencestroublantes surtout pout ceux, nombreux, qu assimulaient Phistoie une ‘seience. En elle, 5 le temps es rigoureuserent linaie, toute 5,3 cue er even iti ual, ai Hache, cans copie, Pa: Ear Yap Répéitions B épttion en ext banne, Et si tute rpétiion en ext bana, tous avons afar qui des Evenemes odes phenomenes igus indietualigs par our poston soit dan espace, is Son simultanés soit dans suite temporelle. Sens quel hie tote et incapable, pour den raisons de pricipe, de formuler Aes énonote de eral sera, de oie: qu se ext, come fn e dit & Pépoque, une discipline non pos nomotbesigue ‘nai idowrapiauo : ‘Une tell manire de ini Pisce avait, évidemment, 3 dlnscurs Cetientdabord tous ceux pour ai Cho tat une ‘se Et aus tos ceve qu ekaalen de montrer qu une Connaiseance sent de fits indivedels e possible: poor ‘vogue stent daborés des methodes heembncitgues appro: Dice Ataguce par fs fenants de Tidiographime, la ville {sore oe Tse Feta simultanément pa ous x paras {Fine histoire nomotbeique, qui exgeatentquon ese de ‘teen vedete Ges fats ou des Cvencmentungues, Dans {bat Sapa mom seulement de in manor de praauer Titov, mais aust du stat de cee dscpine, des Dice dos Pniver dex connaisances, de es rapport aves es sein {ssoctlesen tin dese consituer enter dans Fencigne- ‘Tent univer, Or, cellent sien en commun avec tne histoire au se veut idographgus ‘car sles Gadient des fats repeats ay toumant du ile exemple del sotlope ‘surtout ess de Pésonomie étaient la pour le monte. {rconrovese cul vat giving es Ntoriens dans tous es gaya dBurope cave Etat Unis vat pan ale immediate ‘eat la notion di temps lind, A depart la ge de parage Sppostt les tenants de Thistoxe sStographiqs, cscping & bah, d ceux gu voulalen que ft nomothédqe et gel ae Fqaun ave es sienes scales Lidenteaon du temps de histoire vee le temps liner, cumulatit et versibe seme ‘leavotr é dabord contest én dens des mike des ist. ‘ens professionals, Dan les ernires anges XN es premres dso ste, proltrnt en elt des chronosophis {uretnwodunene Ie temps eyeigue, Lael des mass dl se prepare, incutablement, a sein-mbme le civilisation Ceeldetae parviendr, tou tar la dete: Uhumani {Gie la cvittion occdenial et toujours cence reprise) ‘siombora ins dans un cat de sauvage. Le process gt Trait dona nasance # tutes Jes evtaton, compris a ‘Gvisaton occidental, se remetta lors en marche les mas SS: produront necesaicement des nouvelle cies et seron {umiac leur pouvoir ers Ges exploitant ls masses cee 4 Liondre di temps sont ape nouvelle civsaton, condemn 3 sczomber& son ‘ous, Tout un courant idgologque, politiquement ts ambig, ‘Ehicule des scenarios de ce genre matériaies sous forme ou ‘rages & prétention savante, mais aussi 'appels& action qu surat permis de repousser plus loin la date ftidique, et a ‘res littérares, notamment ulopiesnégatives. Vers une tude des fats répei, Histoire des pt Pendant que ces philosophies de Thistoire en défnissent le temps global comme cyclique, les historiens se mettent la recherche dune synthise de celuici avec le temps linéaire, Les transformations de la recherche historique frangise en founis: Sent une flustration mais on pourrait facllement en chotsic autres, A cause de Minfluence exerose par Durkheim t ar ton école, la controverse entre les dSfenseus Sune histoire itiographique et les promoteurs d'une histoire homotheuaue twourne en France autour des rapport entre Phistoir el les sciences sociales: ce sont les représentants de celles qui iménent Vataque. En 1903, Frangols Simiand publi un article av titre Eloquent, Méihode histonque et sciences sociales Oi ‘applique @briser «les idols de latribu des historiene »:1ido- Je politique, idole individuelle,Tidole chronologigue, Toute cetle critique est fondée sur le conviction que histoire doit, emplacer étude de fats uniques par cele de réettions, sans ‘quot elle ne pourra jamais pretend au strut de a science Ea ef, dans Thistoie, comme ne ate snes poss, a used hao Seite fe pu ute cov gr sees Nec Pieomine antennae Cebit fico Funan cul cnn ese get ee {re un pogo noo Gas Sage vate ome ‘Eatemet de mpe sre ingle te et eae ‘Bone inep'acaoe ss ponds ain eae teas Byes oat suman Biivomine inka mate oe Sone Ws a Se tie penta oe ee ein Ona eva ne peat Ee on nde ‘a haan ‘eres lis uniques pou ae prendre aut fats qu se Teele, este & eater acide pour aac argue? CF ‘snc oadue! pour Ear soa settee eg le a le ee Ripéticions 15 ‘On voit san pein le ie entre une le rtigu du privlge scrordé ave «ute ingividus» celle qu tend abate des Sues eidoles» une caposition tes tence A consigeer ‘uate les fas Tora e plus diver, une simtlanété ou the aniénonté sont des ports esenels méme en Tabsence Altai corlation et de toute causation démonteée ou meme Drobnble» et «la prédominance sbwiue de Thstoire polit {e>! On voit asst que Shmisnd remet en question nom ie {tues points de dtl, ase programme ener dela recherche ‘isongue tale qui eat pratique de son temps ot esp Suppostatheoriqus cena le justir. La resistance qu art eneoniée rete dane pas: eet lute son abvenee ge Serat un phenomene conte nature. l'y svat pourant A ton de eter de San = Tog cent eo tes gens Ags rexpecuvement de ving-eng et de disept ts {lec cet inptges du on sigue histone tadouel ‘Ei point de sen souvenir bien pst en 1929, quand lis ont iad les dale dhioire deonorique et solle Présemant fun histrena, dans un es premier numero el ev Iivre de chee: le cour d'économie politique de Simian » Lcien Febvre consatt qv cee eave «embie fite pout ‘epondee aux veux que nods presenons »—etilcontinut par es phrases sgeaives, gern 4 sti, ee oem, rat SE a ee a Tipe eee canceled Serta ete ged he EES eY one ormtecames See ergacryenaeut te oe ‘Grins tout nit pan sod aos bone aes: ow ear, Sheet A eee ie ee Hee e ee acta nace See nasdtiats seen eet ‘Shes ae Na se ke Pies foe jae ae Gage ee SSE Pcs Bee Et Lucien Febvre de citer en note eile de 1903. On pourrit facilement multiplier des temoignages analogues de Marc ELBE Por eho lire dct esos dese a gece Poi abe Pa SESE, % ordre dic tomps ‘loch, Fernand Braudel, Erest Labrousse. Quel gue sit le jugementauion porte sur True de Sanand lame’ de Fapport du demir demise = ela onoverc ce sat [eit pas ps de se erminer il ext indenable que ex hte qui ali Fattenton des storens ana sur des eraes ‘es rtm de ln vic mall dey hommes ier les fats ui serpent; dessere politique ay fu de économique et du Socal: bir ls cadre Tigi dane todation qu déoupat hsioie on tranches arhcleg = Sl in ey Snes wing el sa se ure vers More prix. Non qu elle ne pas pratique avant, Mais feo tesherches rude, limites chacune fun tertace resent 3 repondalent pas aux preoccupations dominant dos Hat: ‘ens. Etles travaux ambien tes ceux de Thorold Ropers co Angleterre ou de G. Avenel, en Francs; ne ley susan asacause de eur mangue despt efaue, Aussi Hien sce, Age par etna memes qui oat voula fe pomouvott eae 25 prix anciens a logiemps pare tne sorte de royauine de Tver, inteait au prudent et aux siupuleun Or ale fin dep anodes ving, co'n tiem plus seulement ie exgenns Jntemes def recherche qu poussins hstorens, fost as lent el srupules qui asent, anc les ome de so royaume, La grande crise de 1929 avast pec probleme dea bt ete lets ucuations av premier pan de Pactahte {Comments pn Eclat dae hte? Peston eh waa leurs hnuses et leurs bases, gag les causes de os mouvement? De tells inerogations,auparavant marines dans le questionnaire des histonen, comimencent A past sa Genre rovocuan, ems ane tsiutraondece goa tionnaire dans son ensemble Cat a un process see Mais dt en 1930, issue des iniatives pace ndeponen tent par ls histoiens de rents pays, rochorete our es ak aticins est organise a chet intemationsies Etre ie, sles premiers resus publics, commence une eoarovesc Sur la méthode de cee recherche nore un eas parse oe ‘alle ui opposat es dfenscurs de histo idlogaphigus wn ‘fescue de Histoire nomoinsigue ‘es divergences apparent dt a moment du choix des 1. Facog, Poon de heen 180 Fei ar hire, Pai raga shart eee ne! Fs Hii es es: ues enero te (3%, dings teres Pe SE CERO, CHE nied de tle cone Vato Peaster Répétitions n sre npr a encodes ocak 5 andes collectives (abayes, hopin, college): aut par fy documents ofc, pur loquels une place prvi [Be viene aun mercuralee’ Les res des comptes permetent {"connaire lr tramsacone. commerciales tells ies Svaient eellement ea le, ene des personnes deterring, en Sette dni den date cn re ce ahs omportsient de single c'est pourduo, om pet en rer on Seulent spi courant, mais at ut ahs en deo ‘athe (es pt oe soles. ke rab). La merc. eo ‘evanchc, am sur une mast considble de tansctons, TER dane soi ou eon repr de rofsionnels Gu marché ur des quis ieniqus e 6p {Es procedes Senigues, sui par ds intr conraictaes, larment epee pie ela tds grands nombres des ean miners dt le owe, et expr de ‘dope cans tot le reset du marche consi et perce {Gielen ps moyen ene! ou annus arc et per elle ‘Suleon eto, apr es contre es abortions] es ‘oyeansreprescitvesrpesettves de Tenembe desta ‘Stns dart Fesemble di moi, durant Tensere do Tanne ‘are lve des compton ne reeouve souvent que ielgos Ere ee ate . von fe sace oon, ces en chosssant ses sources q‘on some une suns a quston quel ioe = en Fos fence quale iste des pik ~veutonpraigur? Si et une Fistove charge de restiuer fu fas incivicl, on m8 qd Chor les lives des comptes Sil sag au conte, d'tuder ‘on des phenomencs umaucs, mais. cous gus Feptent 2 {pera pur les mercarnes Ist done out fat lope gic fund tenseur de utiaion des res des comptes, Hens Flwser, cetigue en-méme temps les moyenne, fassent eles representatives « Dan es empe aisiears al gngralisstion ec chalsaon industri, evil, c'est Facidente, dled ft de temps, qui domine a vie économique. Lhomme ne vit bas de moyenes i vt du vrai pain, vend & te! prix pour tel poids, tel moment» Topas Sty ny Sorpeymtons pti eg saan 2a eta edna Se mye meen lacing roared te te Tom ete nt ne reptile ee *® ordre du tomps ,_Le,priviégesccordé& individu et au conscent conduit ict ‘opérer un choin dans Pensemble de sources virile A Tin verse, chez Emest Labrouse, la preference ut rmereurialesrenvoie 4 un point de vue genta «{.-] Lnisto- rieméconomiste est rappe dela frequence des repetitions. Non ue, seule la repetition Tintéresse, Ala ifference de cenaing conomisies i ne fat pas ft du singuler (J. Mas a diesen de certains historiens, et des plus éminents tne fat pas f ‘on plus du général.) Bien que rien un tel choix, sift tout prix choi dane oete lage pro vince de Phistoire ob presque tout est encore & fir regulir et fe fortlt, Fessentel et Vacedente), le repéte ct le singulir,disons-e sins mérte: ces ben le repstéauron cho simmit.» Car, wen histoire économique, i la eiférence de cs au'on observe dans dautzes panes de Pistoire, tout ce quest Smportant est rte», Aint tout on pratiquant Pastore coo. omigue et, en particulier, Thistoire des prt, Hauser ne Voit as de diffrence de principe entre cell t les branches tad Wonnelles de Thistoire; pour Labrouste une tlle cflevence Plusieurs autres problémes, plus techniques, n'en sont pas ‘moins redoutables. Auss aient-s souvent invogues par eran qu resaient sceptgues, voire tranchemtent pessmistes. 3 "egard des recherches sur les prix anciens ol, dans la plupart Aes cas, on aafaire& des approximations et od'on est souvent réduit & Yonder sur ies sries locals, fs seules accesible es ‘conclusions de caractée général, Cait oublier que toute les “observations ne sont valables que dans les limites Imposees Pat le pouvoir de resolution det instrament utilises auxquels peas vent étre asimilées les sources tls techniques dont se seus historin. D'ou Fimportance du criére dela coherence interne, ‘de ls concordance de résultats qui, mis en accord les un ave les autres, se renforeent pour ans dire reciproquement Si bien ‘gue, méme en ignorant les details que le «pouvoir de resolu- Won » de sources et de techniques utilisées ne permet pas eal. ‘cindre, on peut dégager les grandes tendances avec ane cet de tout & fat rasonnable, Mare Bloch le savat ts bien. qui Genvait: «Ceres, pas pius que les statistiques sctulles et moins encore gules, les statis . fe a laquelle les historens, tun respect d'autant plus grand qu'ils {ont mioins ia Tamilirte,rononoent pete plus malaise, Répétitions ” ‘ment que leurs collégues de laboratire. Lessentiel est que, ‘our ia plupart et sous reserve, chaque fois, une expérimenta- Fon pirtiulir, elles paraisent bien nous permetie dati ‘re les seulesralités qui vraiment imporent: ordre. de lrandeur et direction des mouvement.» Histoire des ucruarions économiques: Emest Labrousse ‘Or les ordtes de grandeur et les directions des mouvements varient avee le temp, Les Gude, cest done, es exacteren, iBrgie bos des futon nos Als ve, le déplacement du regard de 'individucl vers le epei augu étude des aniens prix ouvre un aces privileges historens| fejoignent les économistes. En temotgne cloguemment TEs. (qusse die mousemont des prix et des revonus on France ai VHF siecle, rags Labrousse, publié en 1932. Un ties de ce livre st consscré une analyse ies sere des sources des prix di bié et une étude du mouvement de ceus-, La raison fn est simple: les cdréales «constituent Varicle essentel da ‘marché nationale, par suite, de Vindie pond des prix Files constituent aus le produit de base par excellence de ali- ‘mentation populaie et leur mouvement damine les variations . Les second ‘constituent «4 ite principal ou acesoire, le revenu populaire BetStanusar Pe db moement des price de venus France ou Wil ie a Ban Sp 80 ordre du temps px» se nine con ee eas rs re citar eon sere ssp ees Sa Fa Bp Gi eae Sst atrne dese uu oa Sorcerers go meme oe dia ol eset, amen tons usc na ce ae tet he SS ee Geeeee asada tae aes feet Satara 8 nc i or ce SS gc ecclesia ae natant ie 8 est d'égale durée : seize ans ; elle s'étend de 1742 a Bris operate ee Gece SHEER cman Slag ee areca cnt iri ds ug dn ‘Someta rie we aed are ps sSopmmcense a ape tie conor RIE ec sr por aa acral CSUs Sere gr a don seth Snes Ema eo fede Maan ume ie La sp ames mu pn Le et Screen se es ee aan re Sere eae ee Biederman ne pov Siemans a sm dace on ul sae a ee mae Bescon ems 2 iden SHE tenn cb ae ion de othe id fetal Sino Seay tS sm Spe Petey se ate res ga eee. hoes ee a Cee ear anion de Répéitions a seen pi an Ge ge peru rte sere eer eigenen iuaaeenatarae feb ee Gane cee ance ie Soleo pt natin ieee res met pas cere eiec thw se eeestaariet ae ioe qeeie epcuetne geval ee Gobi Coemmatictar eat a ancotae ae oy. eel stands tate [a eo egecat Cacia Suns chs aemirerme ogee eet rca da Sinan ag geek hewmen teh tee erererace ce thir eran tee Si seamen cers ee Serene te a Hae hoes eet eae ae es Sie | ayeuaae ete {cs imaginations des contemporans, accuser par exemple de Pechigicnsiamacrs mace soicanre foment inveittmcase gomaunet ep Sik Stenaar aston Seer hae tee rate cum cree ioe ea ie a a aa Sia cium taennatemers Soh cataracts 2 ns Boise Reon ani. ot 9 18. me 2 Liordre du temps ‘ranspors la prédominance du secteur rural, Pinglasticié génk- ‘ale de la production et la part énarme du pain dans le depen- ‘85 populaires». Dans une tele Gconomis, une crise de sous: Droduction agricole, c'esta-die une mauvaiserécolte, produit tn efdrement de ia reduction negocio pra ane chute des reyenus de Ia population agnicele qui vaccompagne ‘Pune flambee des prix cereale. «la erie des cereals tn ‘done a bloguer, dans économie de Vancien type, le debouche ‘es carmpagnes: Limmease majorté des revenus est en basse. Le prof des cultivateurs-marehands Néchit Le revens inte dela masse d'autres explitantsséeroule C'est & peine sil reste ‘ay jounalier de quoi acheter du pain. La erise est née une ‘alae dela ecole. Mais Cet la hauste des prix des grains ‘qui Te géneralsee, qui a atteint la masse des revemus, meme ‘dans Je milieu ura» De quelque maniére qu'on réagise 4 cette situation, le résul- tat global en es a contraction du débouehé que constitu le monde paysen pour les produits dela ville. Le budget du pain refoule violemment ie budget des produits manufactu- 1s.» Et c'est alors que « la crise de sous production agricole entraine une sous-consommation de produits industriels et Séclenche la erise de surproduction industrielle relative m. roi. surtout dans la production textile, la baisse des prix, éeroulement des profits, la moatée du chomage ouvrier ci Felfondrement des salaires. Les seule prix qu: grimpent sont ceux du pain. S'ensuit une réduction de la consommation des produits industriels dans le milieu urban Iieméme, ct sussl Is croissance du nombre des mendiants et des vagabond, la ‘diminution du revenu de la propriété biti, le ralentissement ‘dela construction, Bref, «le ecul économique et general, Le profit seffondre dans tous ies secteureindustrels Le salaire sta plus bas des out es professions. Ele prix dain au plus haut >: ‘Le mode de ia crise économique de ancien type meten jeu deux variables essentilles Fofre et la demande des prods alimentaires. Une chute brusque dela premiere about & une ‘rise €conomique generale. Un tel modtle pourrait eventuclle- ‘ment Eire generalise de maniore rendre compte du mouve- ‘ment séulaie auguel Labrousse lui-méme ne applique pas. I Suit pour eela de supposes qua une lene eroisatce dele pro- «duction céraliée correspond une croissance un peu plus rapide Répésitions 83 4e la population. La demande étant plus forte que ofr, les prix des céréales doivent monter ce qui stimule une croissance Ge la preduction. Toutfois Tes techniques agricoles restent ‘Constants et la production se heute, tt ou tard des barie= fes quelle ne parvient pas 4 briser. 'ou un plafeanement qui, ts population croissant encore, aboutt une cise démographi- ‘que, 'est-dire une diminution plus ou moles brusque dela ‘demande. Celleci provoque une basse des prix et par consé- ‘quent de ia proguction elleméme ; ett basse se mainientjus- ‘Qvav reaverzement dels tendance ease par une reprise dela ‘roisance démographigue, Un tel modeie qui et en fait clus ‘de Malthus, mais utlise pour comprendre le passé el non pour prévoirFavenr, ne peut toutefots ttre vere aus longtemps {von ne dispose pas pour une période longue, lurscculaire~ dde données sur ia production des cexéles, d'une part, et sur evolution demographique, de Tauise. Rien @'tonnant que la recherche historique se soi progressivement engage dais ces eux dicections Les nthes de Vhistoire: Fernand Braudel Enel pubiavon des wav de Eabrousi ete gévlo- ements des demiées ving-cing années se situe un evEnement ul a singulisement contribs lancer toute wne generation des histonens vers étude dex mouvements de longue dure lt Darution en 1949 de La Maduerrante re monde medierra nnéen a époque de Philipe Ide Fernand Braudel. Cette foi, ce test pos Tesprit de Simiand qui patronne Venireprise; est elu de Lucien Febvre. Car Uhistoie braudélienne n'est pas Sculement ‘une histoire éonomique et sociale, tout entere ‘oncentrée Sur fs fuctaatons de prix et des Fevenus, dans Un pays determing, pendant une période ben cireonscrite, Econo ‘mique.ct soca ele est, certes, mais ele as seulement cele des maxima et des minima des courbes. ‘Mais elles n'en sont pas moins diment consalges Avee Brav: del, tude des repetitions sort du champ ou elle sembait onfinée. Elle ceste d'etre tn domaine particulier qui coesete vec une histoire aditionnelle,tournée vers les evénements ‘uniques. Elle envahit tout, ou presque. Elle devient une pati fondamentale et indispensable de toute recherche historique dont fe second coatrle le basin ‘occidental, Mais, tout en Epousant ais! une opposition Welle de plusieurs sicles, les deux empires a modient ear is ne Soni ni un ni Fauire, exclasivement lies la mer intercure {es Turessorientent aussi vers Teolan Indien, es Espaanols, vers TAllaniche et ver Ie mor Si ben abe be de Lépante semble avoir eté pour ces derniers une victoire sans consequence. Fle e fit que etablir un equiibre menace, pene ‘dant un temps, parla poussé turque, ‘Mentionner cette Baal c'est passer au troisiéme volt du teipsue braudélien : aux événements. Un reproche Bt pli Sieur fois la parte du ive qui leur est consacre,cest quelle ne intdgre pas bien aux deur autres, Reproshe justi, en un ‘sens, Pour autant qu'il est pris dans oute son unite, un Evéne- ment ne donne prise & aucune explication. Iles ariv, et on ne peut que le consaer. La baalle de Lépante du octobre 1371 std plusieurs égards, un Evénement unique. Mais, en méme ‘temps; ele fit partie d'une série de btaillesenire es Espagnols ties Tures, qut elle, stexplique tes bien par ia permanence de ‘ceraines containtesstuctrales et parla présence de deux teo- ‘omics, deux socetes, deux civilisations, deux politiques ims ales enfin, obliges de sentrchoguer. C'est ce quelle font, Dluscurs reprises, et pas import od, mais «a la jointure » es deux bassins de {a Méditerrance, «4 leur approximative Frontiere Les événements sont engenarés par le structures e Tes conjonetutes, ls sont les manifestations vsbls des pt res de Fequilitre ou des séablissements de celui Siructres, cononctures,révoltions Structures conjonctures,lévénementil: la tripatition rau <élicane du temps de Mhistare ne resuvre pas, onl vot, elle et 88 Liondre a tomes nS sions et at sos sone ate reel eee ere cares ay maven hs cee ose sees aa fn ecole as tome os ernie cacraree sai oeans ademas ete pes ie La te fe nas ei sire Sp eee Er eee see i cess seem, ees ne Gees ane ceeare el nica nee as ott a nectar a Se a ee ieee gee tae cca eat care eaten ea ee a ee le ee citing etre ae i nets, bls fora et ca Scarce te ae nd La ome Ene aren poe oe emt tac se ait rn ai a secre euros serio: lm oe cs es ae Shc en gu nimi, cme mace manner nome fe meee ot Hecate neat Se creer one erecta cry oka sie pees een coneien aman a Soh ela eae en, ce wa ae seca Fen to oe Soe eel ct enor ve forma gon ee esta cr cere de ie ea as eeerientatns ain p> ee ae Seana ; “cag da ene ese re Sm nce ee egpeaes Goes room ae arae seis gu nc Erna pa LG cant cr Se eae mead coy rasmacoeree ie Gee ge Riéitions 8 pil met Al ete Sie Ritiece teat Ap © ane vl Steg rg ie 00 ie a oe te preg oe a oe epee See ee cr et Soe ese aane i Se a ater nee Seen caesar a ihe homens o eeaioesomcae ee ee a Eee mes is Te ow pak ts dy etm de Pl sc emi ais Saco Te scone pare cg race rome seven i simone age Sky tire ey 4 ee i A dae ee pectoral oes om mores ete mae Se aan onttins a cede eee me rs a irmeey as haan menor eee ere ee eer ere sean at em aan Parte eer eee ep creer aN ae EE ee ee ee Sie aes Ge ee ae ma doe acre aime eae eer ee Prange nora ce eeegae ste ee ee ee etd sag apahes Monnet eat ee Nee ee ee eae a ge heya tthc hiram os 90 ordre du temps fens des questions gue leur avait sugéées lola interme derail” wise “elle que la pratique Pierre Gouber, dans son histoire du Beauvaiss au sve sel, fa démographi historique se fone sur Tetude des reistesparosayk dont on Be Teen Guan seul ype, le reise onal, Eabit ela main du prere Daroissal, a jour le jour, en presence des temoins de Tate Tigeun cdlbe,sgrement ou ceremone » Un pare dau: tment trouvé, on la appiiae la methode «de a reconstitution <5 fates, smaginee par Louis Heny.« Pratiquement ete methode peut se ramence& deux ses operations: abot, fever avec plus prand soi tous les maragesclebres dans tne certaine parse, pendant te crane periods; puss ‘ie past pu, ale pa at, hist des meaages coasts eo ‘ott tos fs evenementsdemograpbiques des ql svt ent da eur sin» On en ave sin tue pa eit Fe taux de remplaceinen des generations ode Vout & prec sere cractere des ruptures periodigues de eulive; +n fant de Labrouse (ugue son livre ea Gallows Goi, Gou- tert leur donne from de wcrises demographics de type Gees aftr wr tir orm de Tana régime démographique les populations gut y vision, «tant donne eu onde lpi, leur morta ifn leur nuptial et vers autres facteurs (1 presenta, en gnc ‘plicit de empacmen: von de fmiem Ox un ef aah ‘emplacement et exttimementfxgie; «la motndre mod Caton dean des actu ion permis de deminer agus ee Mtr mie ea aun eto da Ve ucla moi juvenile bss, Que ge ay marge Geos, Aue It rupture des eoupies en ple fsonité devine moins Precoce ou moins equeme et Ton vera snes Fever de it Bopulation. En revanche, que la fecondté tise: ques inter: “alles interpénsiques Sacerosent, que Tig au iuragerecule ‘ou que elibat progres, ett Ge remplaement Sabie fa avdesious de unite: (S ov tar la population dev dec ter. La cl des pandes modifestion de suture domogr Dhigue est enfermee dans ces emargue » 1, Coen. Cn ae tvs XV cl, Beas et Be alan 155 ara mar 8 9 OC art ls horde Gane eam esa se THM 0 one ion agree Pam oe fe aeae Pe ead ie. ne Shion. Reptttions om ‘Mais Tancien régime démographigue ne se définit pas seu ‘ment parson instabilite Un deusieme tat non mons carat ‘ique, en est consitué par «la fondamentale regulate de evolution intcrannuelley. Et ce mest pas la un ait de conjoneture, « Ces iégulrités presque réguliees se retrouvent ves une tele continu, une telle deli, Pune paroisse dune utr, dune province 4 une autre, d'une période & une autre, ‘qu'on est containt de désigner en eux I'un des caractéres les plus élatants de la demographic ancien ‘e son économie ede sa soit.» End ‘es demosraphiques de type ancien, que caracérisent une mon- ‘ie brusque de a courbe des sepultarest Peffondrement simul- tané dela courbe nuptiale et dela courbe baptismale,consti- ‘ent un trait de sructure, un fai qu se répete dans longue dduee en France jusgu'aus années quarante du vi seco: Et tells sont directement causées par d'autres ers dont ila dia fc par icles «crises Economiques de type ancien» et spi= tialement les «pointes cyeliques» des prix ceraliers ainsi gue les épidémies qi les accompagnent. Goubert met ainsi en évie ence le Tien ence 'seonomie et la demographic tel qui se ‘Sevole travers les uctations de une et de autre, octane tions assez rapids, qui se eépetent plusieurs fis au cous dela étiode qu'il ude, c'estdire de 1600 & 1730 ‘Cest le meme ie, maiscettefoisa échelle d'un grand cycle agraize gui steed de la fin du x¥® au commencement du xvi ‘Seco, que dépage Emmanuel Le Roy Ladue dans ses Paya dle Languede. «Si certaines comomics, demographics ct sole {és européennes, comme calles du Languedes, ont plafonné, puis fnalement décr, dans le cours du xviF siete, apres Pale= {gr moniée du sitcle precedent, ce n'est pas seulement parce fue les colonisateurs Ge TAmérique ont écrémé leg meilleurs sements des metaus préicux, et consume le prokariat, Bier des Cordileres. Cate impasse monetaire existe bien. Mais tlle nest pas seule & fire obstacte & expansion, Elle fst partic Se toute une famille et, comme d'un ensemble structural passes: savor, Fimpasicfoncsre~cete absence de reserves de bonnes terres, facies et retables; et fondamentalement ~ se sissimulant, si Yon peut dire, drier la préeédente~ impasse technologique, qui constiue Tempéshement essentiel eae Lest «enveloppe, port, par toute ue série de Blocages cltu- sels: Une ee de la démograpie et dela production arico- NEGRO uma, Las Paes de Lande, Pac a Haye, Mew 1986s. pp 8398. La rem tian de ie ade 190 2 ordre cu temps le débouche sins sur la probiématique de Pistoie scio-clta- elle: formation de nouvelles attitides & Tegnrd de Pindusee, difeson d'une certin instruction elmenaire, modifications ‘de comportement. “Toujours idle & tude des prix, pane importante de tous tes travaux dont ila été parle, n’abandonaant mullement les recherches sur les &hange, histoire de TEurope modere, au ours des dix demigres années, s’engage ée plus en plus, dans ttois directions: Iz production, In-demographie, Ie culture histoire de la production, cst, par exemple, celle des factua™ tions du produit de a dime, mals aussi, dans cerains cas pivi- legs, celle du rendement des semences, ov encore celle des ‘arations du peuplement et des superdcies culties ¢ travers les recherches sur ls villages déserés. histoire démographi= ‘que, C'est non seulement cele dela nuptial, de Ia erie, de Ia mortalit mais ausi celle des épidemies et de Tenviroane= iment Et eat de plus, cout un courant en plein développement i place au centre de ses ides es structures familias, es Tapports & Tintérieur dey familles entre los parents et les enfants, es attudes a Pégard du comps et, en particulier, & ‘égard de i sexualité et de la mort, De mene que les teeher= ches sur la production ef elles sur la demmogrape, bien quron les conduiseparfois isolément, pour des raisons de commodity sen constituent pas moins deux aspects d'an meme tava, les Fecherches sur ly demographic, leur tour, ue. peuvent etre spares de Thistoirereligeuse et de Pistoie culturll : des leavau sur les croyances et es pratiques, sur alpabéisaion, sur cole et es institutions denseignement, sur la production {tla creation des livres, et, Temps locas, temps global de Ihisioire. Lorsqu’on envisage un temps ts long, plurimillénaire, dans ‘une perspective planéaie, tris grandes tendances au moins sembent impose 4 histoire un earactre linéaire, eumulai t lméversibie. La premire en est a erissance demosraphigue bas ireversible au sens strct de ce termes une guerre ave Emploi mass qacmesnucleaires rédulrat la population mon- diale dune maniére drasique. Mais, pour le moment, nous ‘avons pas & nous occuper de Vavenie, Duress, le deusieme Répétitions 93 processus, croissance de la quantité d’énerie disponible par {Ge habitant, semble provoquer des changements vraiment feoowelblese le botleverernent dequilbes cologauce Meme si Toumanit vicime Gun cataclysm, revenal ape delapicre, la nature ne serait jams plus ale que ft Dy Ae mlcaires wore y= quegors cles 8 eine: Ein ie Aiaime procs, cen i Croisance 6u nombre Siafonna: tions emmragasindes dans fa memoir collctve sous forme {Tee porto Ginags ote ets ew, selptare, hots fms. caes mane, imprimesewsistements Gore, mémoires des ordiateurs et res ensemble, ee oi tendancs semblnt done impoter su temps de iscre humaine un erate lina, cumuatit Sineverible, comme sf Donne see ge de progres ee port some tate pes a item tre cependan ide de prowts condusat 8 apprhender Thistore comme ccomplissement de cetaies valor, rhumanté Gant pp0- Se arquei avec le pasage du temps, de plusen pls de sage Sava debe vee Or nen a Coss ‘Eonowraphige,energeigu e tormationnsie sean pou Skint var comme ine cums ncvoe te senenvra pas que cs vleusy feat de micur en mieux sate filers, sce est Ge penis Tela Te ‘Gracient ujourd'l es hstorenspofessomnls ca eur prauque, le temps de hstome neta par rapport ‘aus, i irction du temps de Viste et dni, en eft, non par erence fun ent aston ceo di om on {Ermey ct vers leq! elle sorenteratsnon pow Tatetnde, ‘moms pour Tapprocherasympouguement. On Ia dese. farts de Tevlutton de censns instars, grandeur emia: Es tales que ie tle dea population, i perf cue, In production agicole ov infuse e tau durbantaon, Col daiphabétsation, ete Etable par Phsorien tube four Fg prstaistigue os par les services Muies pour fs Toque pontneures a valeur numenque dete fue ina atc ne ou ne sae erm permet dese prononcer sr Forienation temporal poss is ud et sachant de quo on ar. Si ey element de a soe sont Conant Ic emp e stabonnae ion sobre des réorences il at eigue, Sila sult ct on dort de Santee monotone Te omer ines coms on nea v4 ordre dc temps eet sousteacif, Beta destion dy temps ses pls dénie a Prior pa une chronosophie aeceptceconsclemment ot mpi Sie, On ela postle pas, On la const ‘Dou une conclusion epstémologiqu importante, Dans la pratique des histories, Somme dane tole des Coonemists, temps st pus assimia un Goulementunforme ods phi ‘homens tus serlentplonge tls es corps dans une ive dt fe courant ies erporte toujours pts Ton. La topologe Sitemps nest pas pretae, donnée une fs pour tutes. Ce Sont es process tues qu, pu our décolemeny, imposent {u'temps une tpologe dtermince. «Le temps union et Fealigne, represen pares abscise de now eraphgues Ov les «elonnes de dats de nos tables, ne Jove, en fat que Je rle ‘Tistrument qu pomet observer et Ge mesure es varstons feel ou tele grandeur, et de compare xe variations les unes anc auifes. Ce «temps dni parle mouvement sae des orp clestes Ou par ls osclatons dun cern slome, west pase temps de Misi. lea son tempe sels, ou pil o> temps 4 ele es temps intnstaues des processus Stic par les historiense es économises. que rythnent non des phéno- sménes asironomigues ou physiques mats des singular de ces Drocestseun-mmes des points oi change de dre Guin ergjsner, chute, Timmoité fe soecedent Fane & Faure Cet dace conten meme def saton dy epee fisioie qua subi une traafoemation pendants demir email peniant Foint dinrumen observation et de mesure qui ait un pouvoir de rslaton dSermiag, La gale chrnoloaut i. teument des historiens, ne fat pas exception & ete Re le changement de cete pile ace dniton meme du traps de Thistoie, en parueuler, cole qi fe Neat pou linea, ‘mula et ieverible, Soi a ue exemple” graphau {Gul montee evolution dela population mongiae Gputs BOOD {ant notre de. On voit wut de sulle qo, exrémement lente Pondant is pis grande parte de cete période a coisas Aémowaphigue ne vest brusqucment accercequaux evigons Se 1750, A ce niveau analyse I dntion tmp Je Fis {oie dea population mondiale comme linéaire, cumulti e ivr td aor abn quill prec Gompte le changement de Vitesse du precesris etic, Agra sions lr pouvor de luton de easter. Yo ies cies qu manent Teveiton da population Halen nee Tan 1000 81730, me Réptitions 9s (oilions) (riltons) 000s 130010. Ho 63 1350116 i200 83 100133 1300 1 1630115 Bs) | 100 138 no) 8 30133; 145088 Source. Roman, Sova dat, Tri, Bina 1976.1 9.128, a croissance linéaire qu’on a impression @apercevoir & échelle da monde entice pendant des milléaires, et qu'on urait encore conslalée en comparant seulement les données Felaives sux dates limites de notre sei, se trouve remplacee, ‘és qu'on observe de pls pres les sept cent cinguante ans ‘histo de le population Halen, par une image dif ‘ment rédactible dune formule simple. Aprés une monte rapi- ‘dede 1000 4 1300, une chute tres violent. Pus un siecle ob la population reste presque stationnaire. Ensuite une remontée ‘Gut permeitra, en 1550, de dépasser lgirement le niveau de T30) er aul se poureuivea auedela, pour se terminer par une chute: en 1630, la population est un peu plus petite qu'un ‘seo plus tt Et In erossanee recommence. Pendant les sept tent elnguante ans enviseacs ie, nous avons done une suite (Sosllations d'amplitude variable. Divisé en intervalles ela tivement courts, le temps de Tévolution démographigue, avant 1750, est un temps eyeique od Ia lingarité n'est que ten= Santee ‘Si nous epeésentons de la méme maniéee Pévoluion dela consommation d'énerge ou celle du nombre informations Slockées dans la memente collective, les results seraient tres ‘robablement analogues un temps clique avec une crofssan= > tendanciele D'ou tne conclusion qu est peu-etre pas = Viale: opologie du temps de histoire dépend du pouvoir de ‘solution de lagilechronologique. Sans s'veafurer trop loin, fon peut meme, emble-ti, &noncer une régle gEnérae Toutes ‘hoses egales pa ailleurs, pus Te pouvoir de rsolution de ix fle chronologique est grand, plus le temps a un cargtére {yeigue ou, sin veut, osilatoire; plus le pouvoir de résolu- tion est petit plus le temps apparsit comme stationndire 0 ‘come lneaire. Nous en avons cite des exemples en présentant Fintoire des prix Ilene toutfois dss mouvements eyehaues

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