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Introduction Générale
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Politiques Economiques L2 AES
Ce sont les pouvoirs publics qui mettent en œuvre la politique économique. Les pouvoirs
publics c’est l’Etat mais ça deviendra de plus en plus les collectivités territoriales. La
politiqué économique et les mesures prises vont dépendre des conceptions théoriques que l’on
a de l’Etat.
Chez les libéraux, l’intervention de l’Etat doit être réduite à son minimum : les fonctions
régaliennes c'est-à-dire garant de l’ordre interne et l’ordre externe et même gérant. L’Etat
produit la monnaie. Les libéraux ont une conception particulière de la coordination des
décisions individuelles. C’est la conception du laisser faire, laisser aller => liberté totale.
C’est la conception de la main invisible qui va, sur tous les marchés, permettre la
confrontation entre une offre et une demande pour déterminer un prix d’équilibre. On ne
parvient pas toujours instantanément à cet équilibre. On y parvient par tâtonnement. Cet
équilibre est unique (pas d’autres équilibres possibles) et stable. Un indicateur suffit : le prix.
L’Etat ne doit absolument pas intervenir pour modifier ce système => neutralité, à condition
que : les règles de concurrences pure et parfaite soient respectées c'est-à-dire l’atomicité, la
transparence, l’homogénéité des produits, la fluidité des marchés ; la neutralité de l’Etat ; la
neutralité de la monnaie.
Les libéraux vont se rendre compte qu’il existe des entorses à ce mécanisme du marché et que
par conséquent l’Etat doit intervenir notamment pour être garant dans un certains nombres de
circonstances précises :
Les rendements croissants : une loi économique dite « loi des rendements
décroissants » dit que le coût d’un produit augmente plus rapidement que la quantité
produite. Cette loi permet d’éliminer toute situation de monopole dans la mesure où à
partir d’un certain moment il ne sera plus rentable pour certaines entreprises d’entrer
sur le marché parce que le coût sera trop élevé. Il n’y a pas d’incitation à
l’augmentation perpétuelle de la taille des entreprises sinon une entreprise pourrait
avoir un monopole. Dans la situation des rendements croissants les coûts diminuent
plus vite que la quantité produite grâce aux économies d’échelles et la répartition des
charges fixes. Il y a un risque de monopole naturel. Ce risque intervient en particulier
quand un bien est indivisible soit du côté de la consommation soit du côté de la
production. Si il y a des rendements croissants le bien devient indivisible car on ne
peut plus garantir à un consommateur que sa consommation sera individuelle. L’Etat
doit intervenir car aucune entreprise privée n’acceptera de prendre en charge la
production de ce type de produit, si elle l’accepte c’est en excluant une grande partie
des consommateurs potentiels mais a priori ça ne pourrait être rentable que si on
dispose de tout le marché => production difficilement rentabilisable.
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Les externalités : les plus connues sont négatives : quand l’action d’un agent
économique entraîne pour la collectivité un effet non désiré négatif qui a un coût pour
la collectivité ou alors un effet non désiré qui entraîne un bénéfice, on parle alors
d’externalité positive. Le marché est défaillant.
Les asymétries d’informations : le marché est défaillant parce qu’on ne respecte plus
l’hypothèse de la transparence c'est-à-dire que le prix n’est plus l’indicateur parfait,
synthétique pour deux raisons :
o Existence d’un aléa moral : il y a aléa moral quand l’une des parties au contrat
décide de changer complètement son comportement une fois que le contrat a
été conclu. Il est d’autant plus important que l’une des parties est en situation
de dépendance vis-à-vis de l’autre. Exemple : relation entre patient &
médecin : il peut profiter de sa position => marché défaillant.
o Sélection adverse : situation où l’une des parties dispose d’une information et
ne la révèle pas à l’autre partie. Exemple : les discriminations sur le marché de
travail.
A priori si l’Etat est un garant il peut être dans la plupart des cas, notamment dans les
monopoles naturels, gérant. Les libéraux répondent que si l’Etat intervient il est lui-même
défaillant, il est donc un mauvais gérant. On peut repérer trois types de défaillances de l’Etat :
L’Etat est dépensier par nature : la dette publique augmente. Il l’est par notre faute car
nous sommes victimes de « l’illusion fiscale », toute dépense de l’Etat génère des
impôts et le budget de l’Etat est annualisé, c’est la loi de la finance, il en résulte deux
tendances des administrations publiques : on dépense tout ce qui a dans le budget dans
l’année pour avoir la même somme l’année suivante ; il y a une tendance à surévaluer
les besoins.
L’Etat est bureaucratique : les délais de décisions sont très longs.
L’Etat est girouette : il maximise sont support politique. L’Etat fait plaisir à son
électeur, il subit les pressions (pas seulement des médias mais aussi des lobbies).
C’est une révolution keynésienne parce que c’est le premier non marxiste à demander une
intervention de l’Etat en partant d’un constat qui est que l’équilibre est instable et il peut
même y avoir déséquilibre. Il parle d’équilibre de sous emploi. Or, l’équilibre de sous emploi
est lié à une insuffisance de la demande à laquelle le marché ne peut apporter de solutions
parce que les entrepreneurs anticipent toujours la récession et donc ils virent des salariés et ils
croient que les entreprises vont réduire les prix. Or, les entreprises vont licencier (ajustement
par la quantité) => la demande va diminuer => on s’enfonce dans la dépression. Il n’y a
qu’une solution : l’intervention de l’Etat, que ce dernier investit, dépense son argent => effet
multiplicateur de la richesse et offre la possibilité à un retour au plein emploi.
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Hypothèse marxiste : le système capitaliste est voué à sa destruction pour deux raisons :
La baisse tendancielle du taux de profit : composition organique du capital : C/V ;
« C » c’est le capital fixe (les machines) et « V » c’est le capital variable des hommes.
Sa composition organique augmente traduisant de ce fait la substitution du capital au
travail. Ce faisant, on réduit les possibilités d’extraction de la plus value, faire du
profit parce que dans une économie la seule richesse est produite par les hommes
La paupérisation croissante : les prolétaires sont exploités par les capitalistes qui ont la
propriété des biens de production. Cette exploitation nécessite un maintien des salaires
au plus bas mais aussi la détériorisation des conditions de travail.
La combinaison de ces deux éléments va entraîner une lutte des classes et une aspiration à la
révolution. Il y a deux types de révolutions :
Une révolution économique : on ne sait plus faire de profit donc on va collectiviser les
moyens de production (tout appartiendra aux prolétaires) et on va substituer le plan au
marché, le marché ne décidera plus c’est le plan qui va tout prévoir (exemple :
quantité de crédit).
Une révolution culturelle et politique : philosophie socialiste de l’Etat : le
communisme comme état optimal est un état auquel on parvient en suivant un certains
nombre de phases mais c’est un état fondé sur l’égalitarisme et fondé sur une certaine
liberté individuelle pour éviter une lutte des classes. Les prolétaires, masses populaires
n’ont pas la conscience de classe suffisante pour atteindre cet état parfait qu’est le
communisme. Ce faisant, on va prévoir un processus de conscientisation des masses et
ce processus a un caractère politique et culturel. Sur le plan politique, on va confier à
l’Etat socialiste la mission de faire prendre conscience aux populations de ce besoin
d’accéder au communisme et cet Etat disparaitra quand la prise de conscience sera
totale. En même temps, cela suppose une révolution culturelle car il faut bannir de
l’esprit des prolétaires tout ce qui pourrait les faire devenir capitalistes.
Marx s’était trompé, on n’a jamais connu un communisme parfait. Les Marxistes vont évoluer
et comprendre que le système capitaliste pouvait inventer de nouvelles façons de fonctionner
pour lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit et de la paupérisation croissante. Ils
vont trouver des moyens pour y circonscrire. Les capitalistes se sont inventés des béquilles,
expression de A. Le Pors, ancien ministre : « béquille du capital ».
- Première béquille : on lutte contre la baisse tendancielle du taux de profit en
nationalisant les secteurs d’activités non rentables, exemple : l’électricité, les
autoroutes. Les Marxistes parlent de lutte contre le dépérissement du capital. Les
capitalistes vont inventer une nouvelle façon de baisser la valeur de reproduction de la
force de travail qui est constitué par la maison, la nourriture et la formation du salarié
pour pouvoir travailler dans une usine. Si on baisse cette valeur, les salaires n’ont pas
besoin d’augmenter / on va faire produire par l’Etat un certain nombre de services
(éducation) et on va baisser le prix de revient de certains biens de consommation.
- Deuxième béquille : lutte contre la paupérisation croissante avec l’invention de l’Etat
providence. Il couvre tous les risques humains et professionnels, il distribue des
revenus de transfert (exemple : allocations). Cela permet de faire du profit car les gens
consomment et cela empêche les prolétaires de réclamer des hausses de salaires donc
cela permet aux entreprises d’augmenter leur profit.
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On part du principe que l’Etat exerce un certain nombre de fonctions (économique, social, de
régulation). La question que pose Musgrave est : comment doit-on organiser les services de
l’administration publique ? Il faut les organiser en 3 types de bureaux correspondants à une
fonction particulière de l’Etat :
La fonction de stabilisation : certaines administrations auront une mission de
régulation, de retour du système économique à l’équilibre
La fonction d’affectation : il s’agit d’assurer la production d’un certain nombre de
services publics : dans le domaine de la santé, éducatif. Cette fonction se fait avec un
objectif qui est de permettre à tous de bénéficier de ce service public quelque soit le
lieu et le milieu social.
La fonction de répartition : l’Etat prélève et redistribue sous forme de revenu de
transfert. Il corrige des inégalités soit territoriales (politique d’aménagement du
territoire) soit sociales.
On part du principe que les agents économiques coordonnent leurs décisions sur les marchés.
On sait qu’il est stable et unique mais ce que l’on va essayer de déterminer est si cet équilibre
est optimal au sens de Pareto. On va essayer de savoir si c’est le meilleur des équilibres.
Pareto répond : le meilleur des équilibres (l’optimum 1er rang) est atteint quand on ne peut
plus augmenter la satisfaction d’un individu sans diminuer celle d’un autre. Ça veut dire que
tout le monde n’a pas atteint le même niveau de satisfaction mais que chaque individu atteint
son niveau de satisfaction maximal compte tenu des ressources dont on dispose dans
l’économie, de l’état de la technique et des choix effectués par chaque individu. Cela suppose
que tout le monde peut faire des choix.
On est forcément sur la courbe des niveaux de satisfaction. L’hypothèse libérale dit qu’à partir
du moment où il y a un équilibre sur le marché on est dans un optimum de Pareto. Les
néolibéraux disent que nous ne sommes jamais dans un optimum de 1 er rang parce qu’il y a
défaillance du marché (asymétries, externalités, monopole naturel, pas de transparence) qui
fait qu’on est dans un optimum de 2nd rang.
Au point C, il y a une mauvaise utilisation des ressources. Je vais cheminer vers un optimum
de 1er rang. De C si je vais vers C’, je vais augmenter la satisfaction de I 2 mais en même temps
je vais diminuer la satisfaction de I1, de même avec C’’. Dans le triangle A, B, C c’est
optimal, je chemine vers un optimum de 2 nd rang. Ça peut mettre les entreprises en réseau,
choisir une affectation des ressources qui aidera tout le monde.
Toute la question qui est posée par la recherche d’un optimum de 2 nd rang est la question de
décentralisation et la question de l’internalisation.
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Comment passer de choix individuels à des choix collectifs ? Cela pose la fonction de
préférence étatique.
Choix collectifs
Fonction de
préférence
étatique
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calcul des prix fictifs et à partir de là on en déduit les quantités à produire. 2 ème
possibilité : on réunit des experts et on leur demande de déterminer l’intérêt général
(x1, x2,…, xn => une quantité de bien à fabriquer). Ils vont révéler la préférence
collective.
5ème modèle : la question du consensus et donc par l’application d’une rationalité
économique à la rationalité politique c’est ce que propose Buchanan qui montre
comment les choix collectifs peuvent se faire de manière rationnelle. En fait, il existe
pour cet auteur 3 façons de parvenir à un intérêt général :
o la constitution politique qui suppose l’exercice du droit de vote, c’est affecté à
certaines décisions
o la constitution économique qui est celle par le marché
o la constitution sociale est celle proche du consensus
On n’a pas toujours besoin de faire voter une loi pour coordonner ses décisions. Les
agents économiques vont décider de la spécialisation de ces constitutions et de leur
degré d’utilisation déterminé en fonction des coûts de transaction liés à l’écriture, le
contrôle, la mise en œuvre de chaque constitution.
Dans toute politique il y a des données qui rendent compte du contexte et donc utiles au
diagnostic. On en déduit des objectifs, ensuite on doit trouver des instruments d’objectif
politique dont il existe 2 catégories. On passe par des modèles qui portent sur le
comportement des agents économiques.
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La façon techniquement d'améliorer une politique économique c'est d'améliorer la qualité des
indicateurs. C'est un problème effectivement statistique puisque pour avoir des indicateurs il
faut avoir des données et ces données existent ou pas. C'est un problème d'existence d'institut
statistique, d'institutions chargées de produire ces données. En France, c'est l'INSEE qui a en
charge de produire ces données, elle se base sur des instituts, d'enquêtes officielles, exemple :
enquête démographique. L'INSEE s'appuie également sur des données comptables, il n'y a pas
de bon indicateur économique sans comptabilité privée et sans comptabilité nationale.
C'est aussi un problème de méthode de calcul des indicateurs et quelque fois de collecte des
données. Des problèmes de méthodes peuvent être techniques : exemple : l'indice INSEE des
prix qui nous renseigne sur l'inflation peut être calculé sur une année de référence qui peut
amener à surestimer l'inflation ou à la sous-estimer. Jusqu'à la fin des années 1990, l'année de
référence était l'année 1970, bien évidemment c'était une année où le taux d'inflation était
faible. Sauf qu'après on a connu des situations de très fortes inflations et il a donc fallu
changer l'année de référence. Maintenant l'année de référence est 1990. On évite le problème
d'inflation et de sous inflation. Le problème de méthode peut être un problème de
manipulation puisque les indicateurs sont à la fois des instruments de diagnostic (qu'est-ce qui
ne va pas ?) et un instrument de contrôle de la politique économique. De ce fait, je vais avoir
tendance à manipuler cet indicateur. Le but est politique.
Pour qu'une politique économique soit efficace il faut utiliser des instruments que l'on peut
classer en fonction de leur objectif, que l'on peut classer de manière théorique. Pour améliorer
la qualité, l'efficacité des instruments il faut éviter la confusion entre instrument et objectif, il
faut choisir le bon instrument (règle de Tinbergen : il faut autant d'instruments que d'objectifs,
on peut peut-être s'attaquer à plusieurs objectifs avec un seul instrument), il faut que les
agents économiques réagissent bien à l'instrument. Cela dépend de la qualité des modèles.
Les objectifs peuvent être classés : des objectifs intermédiaires & objectifs finaux, objectifs
sociaux & objectifs économiques.
Taxonomie : classement
On fait la différence des politiques keynésiennes et des politiques libérales ou néolibérales, le
critère de classement est donc théorique. Une classification possible en fonction des objectifs
et on va effectivement faire la différence entre un certain nombre d'objectifs. On a coutume de
repérer en politique économique 4 grands objectifs : la croissance, le solde extérieur, le
chômage, l'inflation.
Quelque fois on met dans le carré magique déficit public à la place de la croissance.
On peut faire une autre classification : politique structurelle et politique conjoncturelle (ou de
stabilisation). Le structurel : les politiques agissent sur les structures économiques et sociales.
Par exemple : les politiques d'aménagement du territoire, ses effets sont à très long terme, elle
vise à restructurer les structures économiques. C'est une politique keynésienne. Concernant
les structures sociales on peut chercher à changer le modèle d'emploi français (un emploi près
de chez soi toute sa vie). Les politiques de stabilisation sont des politiques qui permettent un
retour à l'équilibre et on distingue trois formes de politiques de stabilisation :
Stabilisation proportionnelle c'est à dire une politique où l'Etat intervient sans tenir
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compte des fluctuations passées (exemple : les politiques de « stop and go » dans les
années 1970 – 1980)
Stabilisation dite intégrale où on cherche à tenir compte du passé et on cherche un
retour à l'équilibre
Stabilisation différentielle prend en compte le degré d'utilisation des instruments parce
qu’il se peut que nous ayons choisi le bon instrument pour atteindre un objectif sauf
que nous n'avons pas suffisamment utilisé l'instrument
a- Le modèle libéral
C'est un modèle où l'équilibre est unique et stable (il n'y a pas de déséquilibre). La
coordination des agents économiques sur un marché est parfaite. La notion de politique
économique chez les libéraux n'a pas de sens. A la limite, les libéraux admettent une politique
économique : la politique commerciale qui consiste à faire que le marché devienne un vrai
marché c'est à dire être régulé par la main invisible.
b- Le modèle keynésien
Il y a équilibre quand tout ce qui est produit comme richesse est dépensé ou quand le revenu
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national est égal à la dépense nationale ou quand l'offre globale est égale la demande globale.
Sauf que pour que tout revenu soit dépensé
Équilibre : Revenu National (RN) = Dépense Nationale (DN) ; Offre Globale (OF) = Dépense
Publique (DG) ou injections = fuites
Offre globale (Y) = consommation (C) + investissement des entreprises (I) => 1è fuite
ou épargne (S) = investissement (I) => 2è fuite
taxes, impôts (T) = dépenses publiques (G)
ou S + T = I + G
ou Importations (M) = Exportations (X) => 3è fuite
Équilibre total : C + I + G + (X – M)
S + T + M = I +G + X
C, I 45 °
Io Ct
y
yPE : équilibre de plein emploi
y = f(K, L) = yo
C = f(y)
Ct = ayt + b
b : demande incompressible
a : propension marginale à consommer
I = Io
y = k * G (k : multiplicateur)
c- Le modèle néolibéral
On l'appelle néo parce qu'ils réagissent contre le trop d'état. Ils vont essayer de trouver des
raisons qui font que l'état a fossé les mécanismes du marché. Et en fait, il y aura trois courants
dont le mot d'ordre sera la flexibilisation.
Sur le marché des biens et services, là où s'échange les produits, la flexibilisation va se
traduire de deux façons :
la privatisation (ou désétatisation), il s'agit d'une mesure de type monétariste. Les
monétaristes défendent évidemment la régulation par le marché et vont inciter à la
privatisation. La privatisation a un double effet : réduire les dépenses publiques,
déréguler l'activité économique.
Centrer la politique économique sur les problèmes d'offre. C'est ce qu'on appelle
l'économie de l'offre. Cette économie de l'offre part du principe que trop d'impôts tuent
l'impôt. On en revient à l'idée d'un désengagement de l'Etat. En réduisant le nombre
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d'impôt on relance l'offre. Quand on parle d'économie de l'offre c'est aussi redonner la
priorité aux entreprises et en particulier aux petites entreprises. Celui qui crée de la
richesse c'est le chef d'entreprise. Elles respectent la concurrence pure et parfaite.
Les mesures de flexibilisation du marché monétaire. Il y a deux écoles : les monétaristes qui
cherchent à flexibiliser le marché des capitaux. Ce qu'ils visent c'est le passage à une
économie de marché financier. C'est permettre à tous d'accéder à tous les types de
financement et de couvrir certains risques sur des marchés. L'un des mots d'ordre de cette
politique est la politique de rigueur s'opposant à la politique keynésienne qui est la politique
de relance. Le courant dit des anticipations rationnelles qui partent du principe que toute
intervention de l'état est inefficace surtout en matière monétaire.
La flexibilisation du marché du travail : on retrouve à la fois les monétaristes qui expliquent
pourquoi une grande partie du chômage est volontaire et lié à trop d'état. Par exemple
l'existence d'une allocation chômage.
Un modèle économétrique c'est la traduction statistique d'une relation théorique entre des
variables dites agrégées ou macroéconomiques. Exemple : Ct = ay t + b => fonction de
consommation
Ct = f(yt) => consommation en fonction du revenu
L'économétrie c'est de faire passer une droite au sein du nuage de points dans un graphique en
la faisant passer par deux points. La deuxième méthode est la méthode de Mayer où on essaye
de minimiser les écarts par rapport à la droite.
L'utilité du modèle économétrique : agir sur la réalité.
La première difficulté pour établir un modèle économétrique c'est repérer l'ensemble des
variables endogènes et exogènes. Une variable endogène est expliquée, déterminée par le
modèle. La variable exogène est la variable explicative qui, parfois, est une donnée pour le
modèle. C'est difficile parce que dans certaines équations une variable est exogène alors que
cette variable est endogène dans d'autres équations. De ce fait, un modèle économétrique doit
être fait de plusieurs dizaines, centaines d'équations. La deuxième difficulté est la question du
bouclage. Il faut s'arrêter dans les explications et surtout il faut trouver un équilibre. Assez
naturellement, dans le modèle DMS, on va boucler le système en écrivant y= C + I + G + (x –
n).
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Loi Organique Sur La Loi de Finance. Cette loi a été votée en 2001 et a été appliquée à partir
de 2006 même si ce n'est pas encore totalement appliqué.
La loi de finance est votée tous les ans. On respecte le principe d'annualité des dépenses et des
recettes. À l'automne, le gouvernement propose un projet de loi de finance que les députés
vont voter. Elle porte sur les recettes et les dépenses de l'état. Jusqu'en 2006, une grande partie
des dépenses étaient dite votées c'est à dire en fait une grande partie des dépenses n'étaient pas
votées mais systématiquement reconduite, en particulier les dépenses liées aux rémunérations
des fonctionnaires. Depuis 2006, il n'y a plus de services votés. Il y a même, en principe,
fongibilité c'est à dire qu'il n'y a pas de fléchage en matière de crédit budgétaire. Or avant
2006 chaque crédit avait une ligné déposée.
Il y a le respect du principe de sincérité des comptes dans la LOLF. Principe que l'on connait
très bien en comptabilité privée.
Le principe le plus important est celui de la performance. Toute dépense publique doit être
justifiée (évaluée) en fonction des performances produites par des décisions publiques. C'est
une révolution puisque jusqu'à la LOLF on ne devait pas rendre de compte en terme
d'efficacité des dépenses publiques. On va évaluer l'action publique comme on est censé le
faire dans les entreprises privées.
Cela pose des problèmes : comment trouver des indicateurs de performance ? Peut-être que
certains services ne peuvent pas être performant.
Le principe du contrôle. Il y a un contrôle annuel qui va être fait par les députés à l'Assemblée
Nationale qui va pouvoir demander des justifications. Il y a un second contrôle par la cour des
comptes (nationale et régionale) qui doit contrôler l'utilisation des deniers publics. Il y a un
dernier contrôle par un certain nombre d'agences.
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L'état a des revenus industriels et commerciaux. On ne met pas dans le budget de l'état la
sécurité sociale et certaines grandes entreprises publiques. On peut ajouter dans certaines
statistiques les déficits des collectivités territoriales. Se pose des questions par rapport aux
recettes.
schéma page 14
Le déficit public. On l'évalue soit en valeur absolue en prenant comme indicateur le solde des
administrations publiques. Recettes moins les dépenses. Le solde est toujours négatif. Il y a
toujours un déficit public.
On peut ramener ce déficit public au PIB. On a donc dans ce cas là un indicateur en valeur
relative qui en principe ne doit pas dépasser 3,5 %.
Mis à part en 2000, les dépenses publiques ont toujours augmentées, les recettes ont plus ou
moins augmenté et le déficit public est toujours négatif. Le plus élevé est en 1995. On
constate qu'il y a eu des périodes où on a lâché le déficit public.
Les indicateurs au niveau de la dette publique. On peut avoir l'évolution de la dette publique
en valeur absolue ou alors en valeur relative c'est donc le taux d'endettement. La dette
publique représente les crédits cumulés y compris les intérêts. Si on le rapporte au PIB on a
bien le taux d'endettement. Tout dépend de ce que l'on met dedans.
schéma La dette publique page 15, « La dette s'accroît et pèse sur le budget » page
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Pourquoi faire ça ? Parce qu'on peut calculer le déficit budgétaire sans prendre en compte les
effets de la dette publique. Les effets de la dette publique se manifestent par l'amortissement
de la dette et les intérêts. On n'est pas obligé de tenir de cela si on veut analyser le budget de
l'état. Les conséquences :
on peut se retrouver exceptionnellement en situation d'excédent : on a des recettes
supérieures aux dépenses. C'est possible d'avoir un excédent budgétaire.
Si on raisonne hors service de la dette on nie les engagements de l'état et les efforts
qu'il doit continuer à faire pour réduire son endettement, le déficit public.
En principe, la fiscalité est un moyen de corriger les inégalités. La fiscalité est un moyen
d'écrémer les revenus les plus élevés à condition de respecter un certain nombre de principes :
la progressivité de l'impôt : plus l'impôt est progressif plus on écrème les revenus d'en
haut. Il y a un autre problème : faut-il faire payer l'impôt à tout le monde ?
Changer la nature des impôts : il faut donc créer des impôts qui véritablement vont
réduire les inégalités.
les dépenses fiscales : c'est un impôt que l'état refuse de prélever. Exemple : l'avoir
fiscal c'est un mécanisme qui évite la double imposition aux actionnaires d'une société.
Quand une entreprise fait des bénéfices, ils sont imposés par l'impôt sur les sociétés.
C'est un crédit d'impôt qui permet d'éviter de retirer l'impôt deux fois.
Certains sont payés, reversés par l'état (exemple : le RSA, les indemnités de sortie de prison)
et il y a des revenus de transfert qui sont versés par des collectivités territoriales ou par la
sécurité sociale (allocations familiales, allocations logement). Ces revenus doivent corriger les
inégalités de revenus et les inégalités de situation.
On peut les utiliser. C'est la fonction d'affectation de l'état qui produit des services publics de
toute sorte : éducatif, de santé, en matière économique (électricité, transport, poste)... Si on
veut effectivement faire du social il faut appliquer certains principes : tout le monde doit avoir
accès aux services publics et cela partout. Il ne peut y avoir aucune discrimination territoriale
mais aussi non discrimination quant à la situation personnelle. Cela se traduit par la mise en
œuvre d'une péréquation des tarifs. On va subventionner les services publics territorialement,
ou selon les catégories socioprofessionnelles, déficitaires en utilisant éventuellement les
excédants produits par les services publics excédentaires de façon à maintenir un prix
identique pour tout le monde et sur tout le territoire.
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Il est certain que les dépenses publiques sont utiles à l'activité économique.
Ce que va dire la loi de Wagner. Wagner essaye de mettre en relation le niveau des dépenses
publiques et le niveau de développement d'un pays mesuré par la croissance du PIB.
PIB PIB
Il constate que s’il n'y a pas de dépenses publiques, il n'y a pas de croissance du PIB. Dès que
l'état dépense on constate qu'il y a une croissance économique.
La loi de Peacok et Wiseman, c'est toujours un peu la même idée, c'est celle des effets des
dépenses publiques sur le niveau de développement. Ils relient effectivement la croissance
économique aux dépenses publiques en mesurant la croissance économique par le PIB mais il
constate aussi que l'évolution se fait par palier parce que le comportement de l'état n'est pas le
même en période de récession et en période d'expansion. En période de récession, les
dépenses publiques ont tendance à se réduire. Par contre elles vont augmentées en phase
d'expansion.
Le multiplicateur de transfert appartient à Keynes qui a établi un lien entre le PIB (y) et dans
un premier temps les dépenses publiques (G) : y = kG, les dépenses publiques entraînent
une variation encore plus importantes du revenu national ou du PIB : y180 = 630. Le
multiplicateur de dépenses publiques :
y=C+I+G
y = ay + b + I = G
y – ay = b + I + G
(1 – a) y = b + I + G
(1 – a) y = G, y = 1/1-a G
Plus j'épargne plus le multiplicateur est faible. Limite k : 1 (si a tend vers 0), cela veut dire
qu'il y a absence d'effet multiplicateur. Il y a effet multiplicateur parce qu'il y a un effort très
important de consommation de la part des agents économiques. Si l'état décide de distribuer
des allocations chômages (revenu de transfert), il va y avoir un effet multiplicateur, sera-t-il
plus élevé ou plus faible que le multiplicateur lié à des grands travaux ? Si ça revient plus vite
il est préférable d'investir. Si l'objectif est de faire du social il faut donner aux chômeurs, si
l'objectif est de faire du profit, il faut investir. En fait, l'allocation chômage intervient ici : y =
a(y + CHo) + I + G + b, y = ay + aCHo + I + G + b, il est moins multiplicateur parce qu'il y a
une propension tout de suite à épargner. Multiplicateur de transfert : y = a/1-a CHo.
Le théorème d'Haavelmo (économiste suédois), il s'interroge sur la valeur du multiplicateur et
il constate que Keynes a oublié le problème du financement de ces dépenses publiques.
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Exemple : Les allocations chômages : je décide de les augmenter, comment vais-je financer
ces 30 milliards ? Soit j'augmente les impôts sauf qu'on ajoute une fuite dans le circuit et on
réduit fortement l'effet multiplicateur. Soit je finance à court terme (marché monétaire) ou à
long terme (émission d'un emprunt obligatoire, marché financier). Toute dépense publique
entraîne un prélèvement, l'effet multiplicateur est-il donc nul ? La réponse est simple :
l'augmentation des prélèvements des impôts diminue l'effet multiplicateur toutefois, il reste un
effet multiplicateur des dépenses publiques car l'investissement public va stimuler rapidement
l'offre et diminuer l'épargne.
Y=C+I+G
y = a (y – T) + b + I + G
revenu disponible
y = ay – aT + b + I + G
y – ay + -aT + b + I + G
(1 – a) y = G – aT
y = G – aT / (1 – a)
y = [1 / (1 – a)] G – [a / 1 – a] T
Le multiplicateur de dépenses fiscales : on peut utiliser une dépense fiscale comme moyen
d'augmenter le revenu des agents économiques et donc par conséquent la demande. Par
conséquent le multiplicateur de dépense fiscal peut donc être totalement assimilé à celui des
revenus de transferts. Au lieu de donner un revenu de transfert je vais moindre élever sur le
revenu. Le multiplicateur est 1 / 1 - a. A condition d'être en économie fermée.
L'incitation à l'investissement. En fait, la fiscalité souvent d'ailleurs en terme de dépenses
fiscales est un moyen d'inciter les agents économiques à avoir un certain comportement qui
est soit profitable uniquement à lui-même soit profitable à plusieurs agents économiques, dans
ce cas il y a des externalités positives. Exemples :
le crédit d'impôt recherche : on a le droit de déduire des impôts sur les sociétés qu'on a
à payer la moitié des dépenses en matière de recherche et développement (matière et
personnel). C'est une incitation à innover et à devenir compétitif parce que ça nous est
directement utile. Quelque part, on cherche à faire cheminer des agents économiques
vers un optimum de second rang.
L'autre possibilité est d'utiliser des incitations (financer la création d'un réseau
d'entreprise par exemple) là c'est une incitation à faire ensemble de la recherche, c'est
à dire une incitation à bénéficier d'externalités positives.
a- Principes
C'est une méthode qui est née aux Etats-Unis dans le cadre des programmes militaires
américains dans les années 1960. Son objectif est de rationaliser les décisions publiques. En
fait, d'appliquer une rationalité économique à des décisions publiques qui ont un caractère
particulier surtout dans le domaine de la défense. Une rationalité économique est d'être
efficace c'est à dire atteindre ses objectifs, ne pas gaspiller l'argent public, prendre la meilleure
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Politiques Economiques L2 AES
décision au bon moment. Cela veut dire aussi être efficient c'est à dire adapter les moyens aux
objectifs que l'on s'est donné. On va inventer une méthode pour appliquer cette rationalité
économique qui s'appelle la méthode des coûts avantages qu'on utilise encore presque
aujourd'hui. A partir de chaque décision budgétaire, on va chiffrer les coûts directs et indirects
liés à cette décision mais aussi les avantages directs et indirects liés à cette même décision et
en particulier on va voir apparaitre dans les avantages la notion de coûts évités. Ce qui ne me
coûte pas est un avantage. Ensuite il faut se définir un critère de choix : est-ce un critère de
minimisation des coûts ou de maximisation des avantages ? Cela suppose de trouver aussi
dans la méthode une unité permettant l'agrégation des différents éléments.
b- Les limites
Il y a des limites techniques : existe-t-il toujours une unité de référence permettant d'agréger
les différents éléments ? Certains éléments sont difficilement mesurable notamment tout ce
qui est coût ou avantage indirect.
Il y a une limite éthique.
a- La courbe de Laffer
Page 23, Evolution des recettes fiscales en fonction du taux d'imposition : la courbe
de Laffer
On voit une zone admissible jusque t 0 c'est à dire jusqu'au moment où on prélève jusqu'à 50 %
du produit de l'impôt. A partir de 50 % on passe en décroissance. La pression fiscale est
devenue trop forte. Si 100 % du PIB est prélevé par l'état, nous sommes dans une économie
de guerre et du coup la notion d'impôt n'a pas de sens.
b- La question de l'internationalisation
La pression fiscale est un moyen d'internalisation c'est à dire un moyen pour faire prendre en
compte aux agents économiques soit les coûts que leur décision individuelle fait supporter à la
collectivité soit les avantages, les bénéfices que leur décision individuelle apporte à la
collectivité. On a l'exemple de la taxe carbone. Cette taxe serait une façon de faire prendre
conscience du fait qu'en consommant telle chose je fais supporter à la collectivité par ma
décision un coût de pollution.
a- Enoncé du principe
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Politiques Economiques L2 AES
b- La tentation politique
Si les agents économiques sont victimes de l'illusion fiscale, la tentation politique est de
répondre à toutes les demandes et à reporter le problème du financement de la dette à plus
tard. Ou reporter la responsabilité de l'endettement sur le gouvernement précédent.
a- L'hypothèse d'altruisme
Au départ, il y a l'idée que les agents économiques sont totalement rationnels c'est à dire qu'ils
ne sont pas victimes de l'illusion fiscale et ils sont capables d'effectuer des choix inter-
temporels c'est à dire de nous projeter et de regarder l'effet de décision présent sur le futur.
Barro va évoquer l'hypothèse de l'altruisme compte tenu du fait que nous sommes totalement
rationnels. Face à une relance, les agents économiques vont renoncer à consommer
aujourd'hui sachant que la relance a eu un effet sur leur pouvoir d'achat. Ils vont donc
pratiquer l'abstinence pour épargner en sachant que cette épargne servira à terme à rembourser
l'emprunt lié à la relance. S’ils font cela, il n'y aura pas de relance tout de suite. Il y a deux
formes d'altruisme : altruisme intergénérationnel, il pratique l'abstinence au profit des
générations futures et un altruisme infra générationnel entre différentes catégories de
population et en particulier il y aura un altruisme infra générationnel de la part des retraités
pour ceux qui sont en activité.
b- La réalité du principe
Première critique : les ménages ne sont pas forcément volontairement altruistes. Certains
peuvent choisir volontairement d'être altruistes, d'autres par contre vont être victimes de
l'illusion fiscale et ne pas percevoir les effets de la relance sur les générations futures ou les
autres catégories sociales.
Deuxième critique : pourquoi seraient-ils forcément altruiste de la façon dont le décrit Barro
c'est à dire avec cette abstinence ? Effectivement si l'on admet l'existence d'un effet
multiplicateur, il peut devenir plus rationnel de dépenser aujourd'hui plutôt que de s'abstenir.
Troisième critique : qui va être altruiste ? On dit, dans le modèle de Barro, qu'il existe une
forme d'altruisme des générations actuelles pour les générations futures et des retraités pour
les non retraités. C'est oublié le rôle très important joué par les institutions financières qui
vont se charger de drainer l'épargne ou de rendre plus ou moins facile le crédit et donc vont
aussi conditionner la forme d'altruisme qu'on pourra avoir. L'altruisme infra générationnel
devrait être plutôt de la part de ceux qui ont des revenus élevés vers ceux qui ont des revenus
plus faibles. Cela nous renvoie au caractère très progressif d'écrémage de l'impôt.
Toute relance n'a pas un effet nul comme le sous-entendent Ricardo et Barro. Blanchard parle
de conditions financières d'endettement qui vont faire que oui il faudra relancer, non il ne faut
pas relancer. Les conditions :
le taux d'endettement : si un ménage a trop d'endettement il va refuser de faire cet
investissement et va attendre d'être moins endetté. Si le taux d'endettement est faible
on dira que c'est soutenable
si le taux d'intérêt est faible, l'endettement deviendra soutenable parce que cela coûtera
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moins cher. Si le taux d'intérêt est faible, le poids des intérêts dans le service de la
dette diminue. Cela veut dire qu'il y a absence d'effet boule de neige.
La relance est soutenable en période de croissance économique parce que l'activité
génère suffisamment de recette fiscale pour faire face au remboursement.
Une relance où l'endettement est soutenable si le taux de prélèvement est faible ou
supportable ou alors si les agents économiques sont victimes de l'illusion fiscale.
Le niveau de l'inflation. L'endettement est soutenable si le taux d'inflation est élevé. Si
le taux d'inflation est élevé on n'est pas victime de l'illusion monétaire. Deux
phénomènes vont se produire : la valeur actualisée de la dette va diminuer et l'effet de
levier. Il y a effet de levier tant que le taux de rentabilité d'un investissement est
supérieur au taux d'intérêt. Dans l'effet de levier, ce qui est comparé c'est le taux de
croissance économique au taux d'intérêt réel. Or, le taux d'intérêt réel est le taux
nominal moins l'inflation. En période d'inflation, l'effet de levier joue encore plus, il
est accentué. L'état va donc s'endetter.
Il y a plusieurs types de contraintes. On pourrait d'abord dire en fait que toutes les dépenses
n'ont pas le même effet multiplicateur. Par exemple, les dépenses de fonctionnement de l'état,
en particulier celles qui consistent à augmenter les services votés comme l'augmentation du
salaire des fonctionnaires, vont avoir un effet sur la demande puisque immédiatement les
fonctionnaires vont consommer mais se pose le problème de l'endettement. Si ce n'est pas
soutenable on risque d'avoir un effet multiplicateur à court terme et à long terme d'avoir des
problèmes de financement et donc une augmentation du chômage à long terme. Cette
hypothèse est néo libérale.
Je peux destiner les dépenses publiques aux dépenses de revenus de transferts. Nous sommes
en économie ouverte et les revenus de transferts vont favoriser les dépenses externes.
Les dépenses d'investissement de l'état en particulier si elles sont ciblées auront un effet sur la
compétitivité de l'économie mais pas forcément un effet multiplicateur.
Toutes ces contraintes budgétaires sont liées à la mise en place de la monnaie unique. Il y a
une contrainte qui porte sur le déficit public et qui le limite à 3,5 % du PIB et de la dette
public 60 %. Ces deux contraintes font partie du pacte de stabilisation de la croissance. Il y a
sous couvert d'un objectif de justice, on défend l'euro.
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Pour parler des formes de monnaie il faut d'abord partir des qualités, des propriétés d'une
bonne monnaie. Il y a des propriétés physiques et des propriétés non physiques.
Les propriétés physiques : il faut que la monnaie circule facilement donc qu'elle soit
facilement stockable et transportable, par exemple l'inaltérabilité. C'est aussi un faible poids,
masse, volume. Une autre catégorie de propriété physique : la monnaie doit être divisible pour
faciliter les échanges c'est à dire qu'on peut effectuer à la fois des paiements de petits
montants mais aussi de très grands montants, c'est une monnaie divisionnaire. Ensuite, la
valeur de production de la monnaie doit être inférieure à sa valeur faciale.
Les propriétés non physiques renvoient à la confiance que l'on va avoir dans la monnaie. Pour
avoir confiance, il faut qu'elle soit d'abord un caractère symbolique reflétant une certaine
identité. Il existe un monopole de production assortie de sanctions. Ensuite, la monnaie doit
conserver son pouvoir d'achat entre deux périodes. C'est une propriété non physique très
importante de la monnaie.
Une monnaie perd de la valeur à cause de l'inflation et des taux de change.
Les formes de la monnaie vont faciliter les échanges. Première forme : la monnaie
marchandise ou monnaie naturelle, on voit que son coût de production est faible puisque tout
le monde y a accès.
Deuxième forme : la monnaie métallique. Ces monnaies ont pu être pesées, elles ont été
frappées. Une monnaie métallique est plus facilement transportable et stockable mais le coût
de production est plus élevé.
Troisième type de monnaie : la monnaie fiduciaire c'est à dire la monnaie fondée sur la
confiance. C'est une monnaie papier apparue au 17e siècle mais généralisée au 19e siècle.
Cette monnaie, au départ, est une simple reconnaissance de dette. Deux écoles font s'opposer :
la Banking Principle et la Currency Principle. A cette époque on développe de plus en plus
l'échange et les banques font valoir leur droit à créer leur propre monnaie. Un problème va se
poser qui est celui de la confiance que l'on peut attribuer à cette monnaie papier. La solution
qui sera proposé est de rendre cette monnaie fiduciaire convertible en or. On va instaurer le
monopole de production de cette monnaie. C'est la thèse défendue par le Currency Principle.
L'autre courant défendait une monnaie non convertible en or et produite par les banques.
Quatrième forme : la monnaie scripturale. Elle est totalement dématérialisée. C'est une simple
écriture dans un compte. Le titre représentatif est le chèque.
Cinquième forme : la monétique. C'est de la monnaie informatique dont le titre représentatif
est la carte bancaire.
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2- Le financement de l'économie
3- La création monétaire
Cela pose une question fondamentale en économie : c'est une question de contrat social parce
que au départ, l'offre de monnaie est exogène c'est à dire qu'elle est liée à un monopole public
et en principe indépendante de l'activité économique. C'est un monopole public. Ce n'est plus
le cas depuis 2002, c'est un monopole international. Le problème se pose quand il y a une
possibilité de création sa monnaie. Or en France, la seule monnaie que nous pouvons créer par
nous est la monnaie scripturale c'est à dire par les banques. Les banques créent de la monnaie
quand les crédits qu'ils accordent sont supérieurs aux dépôts. Y-a-t-il une limite à la création
monétaire par les banques ? Quelles sont les limites ? Il y a trois types de limites à la création
de monnaie scripturale par les banques.
le retrait des billets : si effectivement tous les déposants demandent un retrait en billet
la banque fait faillite.
La fuite vers les agents extérieurs : parce que la banque est parfois obligée de convertir
des euros en devise et si elle convertit des euros en devise, il y a une fuite parce que
c'est comme si il y avait une demande de billet euros.
Les limites liées au besoin des banques en monnaie banque centrale : a priori c'est la
limite la plus importante. Chaque banque est tenue de déposer un pourcentage de ses
dépôts à la banque centrale. Ce dépôt va limiter les possibilités d'octroyer des crédits.
Ce sont les dépôts qui font les crédits. Si je limite les dépôts la banque fera moins de
crédit et créera moins de monnaie scripturale. Il y a deux façons de créer de la
monnaie scripturale : les dépôts font des crédits, on parle de limite à la création
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monétaire et on parle en même temps de diviseur de crédit. Deuxième cas : les crédits
font les dépôts, il y a alors un multiplicateur de crédit et le pouvoir de création
monétaire est illimité.
1- Les objectifs
L'objectif de la politique monétaire pourrait être le plein emploi. Ça pourrait avoir un rôle
social. Mais ce ne sont pas les objectifs généraux de la politique monétaire. Plus couramment,
l'objectif général est le maintient du pouvoir d'achat de la monnaie. Mais on va décomposer
cet objectif final en deux sous-objectifs : le maintient du pouvoir d'achat interne de la
monnaie c'est à dire la lutte contre l'inflation ; le maintient du pouvoir d'achat externe de la
monnaie c'est à dire stabiliser le taux de change. L'objectif intermédiaire le plus courant est la
fixation d'un certain niveau de taux d'intérêt. Il y a différentes sortes de taux d'intérêts :
taux administrés – taux non administrés : les taux administrés sont les taux fixés par
les textes. Par exemples on ne peut pas dépasser un taux d'usure, il y a des taux
bonifiés (l'état fixe un taux d'intérêt et finance une partie de l'intérêt).
Taux courts – taux longs : l'idée est qu'il existe un lien entre les taux courts et les taux
longs. Les taux courts déterminent les taux longs puisqu'ils fixent les conditions de
refinancement des banques mais aussi la demande de monnaie, de crédit. Il existe un
enchaînement dans l'articulation des taux. Le premier taux est le taux de base bancaire
qui est librement déterminé par les banques mais calculé à partir du taux du marché
monétaire lui-même calculé à partir d'un taux directeur qu'on appelle le loyer de
l'argent au jour le jour. Ces taux français sont aussi influencés par des taux européens :
le TEMPE (taux moyen du marché monétaire en Europe). Il y a un autre taux le
BIBOR c'est le taux pratiqué sur le marché interbancaire en Europe.
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Taux nominaux – taux réels : les taux nominaux c'est avant inflation et les taux réels
c'est réduction faite de l'inflation.
Le TEG (taux effectif global) c'est un taux fixé en prenant en compte l'ensemble des
frais.
Cohérence entre objectif réel et objectif purement monétaire : ce sont très souvent des
objectifs qui s’excluent, qu'il est difficile de poursuivre ensemble. Mais tout dépend des
théories utilisées et du contexte. Nous sommes dans une économie de marché financier,
certains objectifs intermédiaires deviennent prioritaires. Certains objectifs généraux comme
l'inflation deviennent prioritaires. Il existe une incompatibilité ou de grandes difficultés de
cohérence entre le maintient du pouvoir d'achat interne c'est à dire lutter contre l'inflation et le
maintient du pouvoir d'achat externe. C'est toute la problématique de la désinflation
compétitive.
L'inflation est une hausse généralisée des prix auto-entretenu sur un plan macroéconomique.
On le mesure en prenant un panier de la ménagère où on met 290 articles et on suit l'évolution
du prix de ces articles. À partir du prix relevé de ces articles pendant une période donnée, on
calcule un indice des prix.
L’inflation structurelle est difficile à voir. Cette inflation est liée à la rigidité des
structures économique et sociale.
Rigidité des structures économiques : situation sur le marché (oligopole,
monopole). C’est le cas de la présence de monopole, d’oligopole qui
facilite pour les entreprises la possibilité de répercuter toutes les hausses de
coûts sur les prix.
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Politiques Economiques L2 AES
On peut dire que l’inflation fausse le comportement des agents économique et l’inflation
rationne.
L’inflation fausse les comportements des épargnants car c’est tout simplement une
incitation à consommer tout de suite et à ne pas épargner. Le mécanisme qui est
derrière est que le prix des biens va augmenter alors on l’achète tout de suite.
Fausse le comportement de l’Etat car la valeur actualiser de la dette à rembourser
diminue (incitation à s’endetter) et surtout l’inflation fausse le comportement des
investisseurs car l’inflation renforce l’effet de leviers et sa pousse les investisseurs à
s’endetter.
L’inflation rationne : un économiste J. RUEFF dans les années 50 évoque le problème de
la création de faux droit. Notamment parce l’inflation rationne certaine catégorie de
population qui ont le pouvoir de créer des faux droits.
1ère catégorie d’agent : les banques qui ont un pouvoir de création monétaire donc des faux
droits. Si leur revenu diminue, pour maintenir leur pouvoir d’achat (bénéfice) les banques
font créer de l’argent structurale.
2ème catégorie : l’Etat a lui aussi la possibilité de créer de faux droit, il n’a pas la possibilité
de faire faillite. L’Etat n’est jamais rationné. L’Etat s’endette mais malgré tout il se rend
dépendant des banquiers. L’Etat va exercer un droit de seigneuriage, il va augmenter la
taxe d’inflation. Il va augmenter les taux d’imposition ou il va laisser augmenter
l’inflation.
3ème catégorie : les entreprises ne sont pas rationner facilement car elles décident de leur
prix, elles sont rationner que si il y a une très forte concurrence.
4ème catégorie : les salariés, il y a des salariés qui sont très rarement rationner ce sont ceux
qui ne risque pas de perdre leur emploi (les fonctionnaires) ceux qui ont des bons
syndicats. Enormément de salariés non pas de syndicat. Enfin, il y a des salariés qui sont
plus exposé que d’autre car ils sont dans un secteur concurrentiel ou ouvert à la
concurrence international.
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Politiques Economiques L2 AES
3- Les instruments
On a une 1ère catégorie qui sont les instruments quantitatifs destinés à un contrôle direct de la
masse monétaire, de la quantité de monnaie en circulation (monnaie scripturale). Sur un plan
théorique ces instruments sont plutôt monétariste, 2 catégories d’instruments de contrôle :
l’encadrement de crédit et le contrôle des changes.
L’encadrement de crédit, il s’agit de fixer pour les banques des quotas de crédit à
accorder en fonction des dépôts.
Le contrôle des changes c’est surtout par rapport au crédit à l’extérieur, et de
l’extérieur pour la France. On va donc fixer des quotas et on va soumettre les
mouvements de capitaux à un agrément ministériel exemple le cas quand une société
étrangère fait une OPA sur une entreprise Française.
La 2ème catégorie sont les instruments qui jouent sur la demande de refinancement des
banques. On agit sur le prix de la monnaie. Parmi les instruments, il y a le taux d’intérêts car
si on joue sur les taux d’intérêt on joue sur le taux bancaire et inversement.
Le taux d’intérêt dépend des possibilités qu’aura la banque de prêter de la monnaie à la
Banque Centrale ou d’emprunter la monnaie à la Banque Centrale.
Ces prêts ou ces emprunts s’appellent des Appels d’Offre et des prix en pension
Le réescompte est une opération qui permet de contrôler les crédits commerciaux
accordés par les Banques aux Entreprises.
900
100 0
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Mon banquier peut revendre ma lettre de change. Il va s’adresse à la Banque Centrale, et elle
va adresser le taux de réescompte. Les réserves obligatoires c’est la Banque qui dépose une
partie de ces dépôts à la Banque Centrale cela réduit ses liquidités et augmente le coût du
crédit.
L’Open Market est un instrument de régulation de l’offre de crédit par la Banque Centrale qui
achète ou vend des titres de toutes natures pour jouer sur la liquidité des banques, elle vend
des titres pour réduire la liquidité des Banques et elle achète des titres pour l’augmentation.
2ème catégories : le contrôle des changes appliqué jusqu’en 1989, il a été très souvent appliqué
pour les particuliers, il s’agissait de fixer un montant maximum de Francs ou de devises a
apporté à l’étranger. Les autres instruments sont liés à une économie de marché est donc
nécessite la titrisation. Le réescompte à été abandonné, on utilise le plus en France, l’Appel
d’offre et la prise en pension. L’Open Market est très peu utilisé.
On trouve une 1ère expression chez les mercantilistes. Ils établissent un lien entre le stock d’Or
et la richesse du pays. Il faut attendre les travaux I. Fisher qui va établir l’équation célèbre de
la théorie quantitative de la monnaie.
M.V=P.T
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M est plus ou moins instable, la masse monétaire peut varier grâce à la demande. La variation
de M va avoir une influence sur P.
b- L’analyse Keynésienne
Elle dit que la 1ère théorie est fausse. Pour Keynes il y a un lien entre la quantité de monnaie
en circulation et les transactions en volume donc sur le chômage. Il faut regarder du côté de V
et en faite de la demande de monnaie. Pour Keynes, V est instable et cela tient au
comportement de ceux qui demande des crédits. La demande de monnaie est fonction du taux
d’intérêt et du PIB
DM= f (ti, y)
Chez les classiques, la demande de monnaie est fonction d’y
DM= f (y) -> transaction
La monnaie ne répond pas à un besoin de réserve d’épargnes c’est uniquement pour un motif
de transaction. Chez les Keynésiens on va avoir plusieurs motifs, on va avoir un motif de
transaction, de précaution, et un motif de spéculation.
DM= f (y) ; DM= f (y ; ti) ; DM= f (ti)
figure 18 pages 34
La trappe à liquidité : qu’elle que soit le taux du niveau d’intérêt, la demande est déconnecté
de la réalité productive.
Pourquoi ne pas utiliser la politique monétaire pour résorber le chômage ? Keynes a dit « a
long terme nous sommes tous mort ». La politique monétaire vice le taux d’intérêt n’agit qu’à
long terme. Difficile d’agir à la fois sur la demande et l’offre. Keynes montre qu’il y a une
préférence pour la trappe à liquidité, les agents économiques vont refuser de consommer,
d’investir et de voir leur épargne utiliser pour relancer l’activité économique.
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C+I
S S Esprits animaux, refus d’investir car il y a pas assez de demande
Epargne
c- ISLM
I=S traduit l’équilibre sur le marché des biens et services. (Figure 13 pages 30) I est la
fonction du taux d’intérêt fonction décroissante et S est l’épargne est une fonction croissante
de croissante du revenu.
(Figure 14 page 31) on représente un IS fort ou faible si g une pente forte, il faut une forte
variation du taux d’intérêt pour avoir une forte variation du PB. Pente faible c’est l’inverse,
elle entraine une forte variation du revenu national.
d- La courbe de Phillips
Cette courbe permet d'intégrer le chômage. Phillips est un économiste néo zélandais et s'est
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posé la question de la relation à long terme entre le taux de chômage et le niveau des salaires.
En fait, jusqu'à présent, les économistes opposent l'inflation au chômage.
La courbe en L renversé :
Px
IS
Classique
IS
Keynésien
Chômage (y)
Il y a chômage sans inflation pour les keynésiens. Phillips va montrer qu'il y a des situations
où on peut avoir de l'inflation et du chômage en même temps, on appelle cela de la
stagflation, mais il va surtout montrer qu'il y a un arbitrage possible entre l'inflation et le
chômage. Schéma 11-1, page 36. Phillips va observer sur une longue période la relation entre
le chômage et les salaires nominaux. Normalement, si le chômage augmente, les salaires
diminuent. On retrouve une situation de plein emploi. Si les salaires ne sont pas flexibles, une
hausse du chômage ne va pas se traduire par une baisse des salaires et les entreprises devront
répercuter sur leurs prix. Les entreprises fixent le niveau des salaires en fonction de la
productivité marginale du travail autrement dit la performance des salariés. Le problème de
l'inflation et du choix du chômage se pose quand l'évolution des salaires est supérieure au
rythme de la productivité. Sur le graphique : c'est le lien entre le sous emploi et le taux
d'inflation. Graphique 11.2, page 37. Graphique page 38. Il y a une relation cyclique entre
l'inflation et le chômage. Cette relation tient aux comportements des agents économiques. Ils
peuvent être plus ou moins sensibles à une variation des prix ou plus ou moins sensible à une
variation du chômage.
e- Le NAIRU
f- Le monétarisme
Il intervient à la fin des années 1970 et est un courant qui critique des analyses keynésiennes
de la crise qui ont sévis jusqu'au début des années 1970. Il leur reproche notamment leur
raisonnement qui est à prix rigide, donc à salaire rigide et il reproche aussi à Phillips de
raisonner en salaires nominaux. Les monétaristes partent du principe que les agents ne sont
pas victimes de l'illusion monétaire ce que sous-entendent les keynésiens et Phillips. Il
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Politiques Economiques L2 AES
Ils ajoutent l'hypothèse d'anticipation rationnelle. On est toujours dans le cadre d'une théorie
quantitative de la monnaie mais les agents économiques ont des anticipations rationnelles à
plus ou moins long terme. Imaginons une politique budgétaire de relance. Cette politique est
sensé via la théorie quantitative de la monnaie être inflationniste puisque l'état s'endette sans
qu'il y ait une offre en face. Les nouveaux classiques vont dire à court terme les agents
économiques ne se rendent pas compte de cette inflation. Ils sont victimes de l'illusion
monétaire. Ils sont capable à long terme d'anticiper que cela se traduit par une baisse de leur
pouvoir d'achat. Ce que l'on constate est que la relance à un effet positif à court terme car les
ménages consomment la hausse du revenu. Mais à long terme, ils vont comprendre que cela
se traduit par une baisse de leur pouvoir d'achat car le chômage augmente de nouveau, il
revient à son niveau initial sauf qu'entre temps le niveau général des prix à augmenté. Chaque
relance se fait à un coût inflationniste de plus en plus élevé. Comment s'en sortir ? Il faut se
fixer des objectifs de croissance de la masse monétaire et surtout il faut les annoncer parce
qu'on espère que les agents économiques anticiperont la réalité des choses qui vont se passer
et de ce fait on n'aura pas l'effet inflationniste.
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Politiques Economiques L2 AES
I- La mesure du chômage
1- Un peu d'histoire
a- De la notion au chômage
Au départ, la notion de chômage est apparue au 19e siècle pour représenter l'idée qu'une
personne peut être privée d'activité évidemment par manque d'ouvrage, par maladie ou pour
les jours fériés. Dans le droit social aujourd'hui, les jours fériés sont dit des jours chômés. La
notion de chômage telle qu'on l'entend aujourd'hui, donc une personne qui est dans l'esprit
licenciée, est totalement liée à l'emploi industriel et elle a amené aussi à faire la différence
entre ceux qui sont involontairement privés de travail et ceux qui ne font rien pour en trouver.
Ils ont évolués. Au départ, on comptait les chômeurs grâce au recensement effectué mais aussi
grâce aux inscriptions aux différents bureaux de main d'œuvre. Il faut attendre 1967 pour voir
créé l'ANPE (Agence Nationale Pour l'Emploi) qui devient l'institut qui va enregistrer les
offres et les demandes d'emplois. L'ANPE a disparu en 2008 et a été regroupé avec les
Assedic pour créer le Pôle Emploi.
Elle est établie par l'ANPE et par l'INSEE au travers d'enquêtes semestrielles. Elle cherche à
vérifier les chiffres de l'ANPE par le biais d'enquêtes et à préciser les comportements en
matière de recherche d'emplois selon les différentes CSP. Elle détermine ce que l'on appelle la
population disponible à la recherche d'un emploi.
L'ANPE reconnaît huit catégories de demandeurs d'emplois fin de mois. La classification est
plus ou moins souple. La première catégorie est les vrais chômeurs. C'est la catégorie la plus
restrictive. Ce sont les personnes sans emploi immédiatement disponible qui accomplissent
des actes de recherche d'emploi à durée indéterminée à temps plein. Un temps plein c'est au
moins 78 heures par mois. La seconde catégorie est la même chose mais à temps partiel. La
dernière catégorie se sont les personnes sans emploi non immédiatement disponible
recherchant un emploi soit temporaire, partiel et/ou saisonnier.
b- Polémiques et controverses
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fait 500 000 chômeurs gagnés. Ensuite, on a supprimé l'obligation de s'inscrire à l'ANPE pour
toucher les indemnités. On a donc perdu tous ceux qui ne toucheront jamais d'indemnités. Et
on a perdu des chômeurs découragés qui représentent 2 à 3 % du nombre total des chômeurs.
3- Le halo du chômage
Ce sont des personnes qui ont un emploi mais qui ne correspond pas à ce qu'ils souhaitaient.
Cela correspond notamment au temps partiel. Le temps partiel non choisi peut être considéré
comme du sous emploi. 40 % des temps partiels ne sont pas choisis. On peut également
considérer comme sous emploi les CDD et les contrats intérimaires. Les CDD donnent une
mission limitée dans le temps. Il est relativement rare. Le contrat intérimaire est entre une
boîte d'intérim, une entreprise et un chômeur. Il y a un contrat de mission. On fait des
missions pour la boîte d'intérim. On les dits aussi contrats précaires. Ils représentent 15 % des
effectifs salariés. Durant les années 2000 leur pourcentage a augmenté de plus en plus.
La politique de l'emploi brouille les cartes dans la mesure où on crée des catégories de salariés
particulières : les préretraités, les emplois aidés notamment dans les structures d'insertion par
l'économique... Cela crée une sorte de précarité qui se surajoute sur les CDD, temps partiel...
Les nouveaux indicateurs devraient être capables d'identifier toutes les situations
intermédiaires. Les solutions sont d'abord peut-être développer plusieurs types de mesures
pour identifier ces situations. Il y a le concept d'emploi inadéquat parce qu'on a bien compris
qu'il n'y avait pas forcément de bon emploi et de mauvais chômage. On va chercher à mettre
en relation des situations de travail ou de non travail avec des aptitudes et un bien être. La
qualification est sans doute le critère de sélection le plus grand.
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Politiques Economiques L2 AES
Un contrat social est l'ensemble des justifications qui sont admises dans le fonctionnement du
marché du travail.
Le contrat social libéral est celui qu'on a aujourd'hui dans notre société. Il fixe la nature de ce
qui est juste aux yeux de tous. Qu'est-ce qui est juste sur le marché du travail pour un libéral ?
Ce qui est juste c'est que les personnes doivent être libres de travailler ou non. En contre
partie on est responsable de notre choix. Les inégalités sociales sont justes dans la mesure où
elles traduisent soit une performance différente, soit en fonction de l'effort.
Tout chômage est volontaire. Il n'est pas question d'aider les chômeurs sous quelques formes
que ce soit parce qu'il faut respecter leur choix ou ils ne sont pas performants.
'Les effets du salaire minimum sur l'équilibre du marché du travail', page 42
L'offre du travail est une fonction croissante du salaire réel. La demande de travail est une
fonction décroissante du salaire. L'offre de travail se fixe sur le salaire minimum. Le chômage
est lié à la rigidité des salaires et du marché du travail en général.
Dans le contrat social on n'est pas libre de faire ce que l'on veut, on ne fait que ce qui
correspond à l'intérêt général. Il est fondé sur l'égalitarisme, donc l'égalité de traitement de
tous les salariés quelque soit leur performance, l'effort dépensé. Cela est vrai surtout par
rapport aux salaires. Le contrat social est un contrat critique du capitalisme. On en conclu que
le chômage est volontaire pour les capitalistes. Les prolétaires n'ont pas le capital, ils ont que
leur force de travail à offrir et de ce fait les capitalistes vont s'en servir pour les exploiter. Le
chômage devient une armée de réserve.
Le contrat social keynésien admet l'existence d'un chômage involontaire, c'est la seule
différence avec le contrat social libéral. Chez les keynésiens, il y a chômage involontaire c'est
à dire qu'il existe des salariés qui cherchent un emploi mais qui n'en trouve pas.
Ce sont des interprétations nées dans les années 1970, 1980 et qui vont chercher à expliquer
l'existence d'un taux de chômage naturel. Ils vont inventer des théories essayant de justifier la
rigidité des salaires à la baisse et du chômage naturel de la population active.
Il y a la thèse des coûts presque fixes. L'entreprise détermine son comportement en fonction
des coûts salariaux mais aussi en fonction de coûts non salariaux comme le recrutement, la
formation, adaptation au poste et ces coûts sont pratiquement fixes que l'entreprise doit
amortir. A court terme, le salaire est rigide parce que l'entreprise voudra garder ses salariés.
Pour le salarié, il existe un salaire de réservation qui explique la rigidité des salaires à la
baisse. C'est le salaire que doit offrir l'entreprise pour attirer le salarié compte tenu de tous les
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coûts qui sont liés à son changement d'activité (déménagement, coûts psychologiques).
Il y a la théorie de segmentation du marché du travail. Ce sont ceux qui ont un emploi qui
obligent ceux qui n'en ont pas à rester au chômage. C'est un chômage d'attente qui est naturel
parce qu'il y a deux marchés du travail : un marché primaire qui est interne aux entreprises et
un marché externe ou secondaire qui est celui de ceux qui recherchent un emploi. Les salariés
comme les entreprises vont avoir tendance à recourir au marché interne.
Enfin, la théorie des cycles réels. Elle part du principe que des chocs exogènes comme les
changements démographiques, les progrès technologiques vont se traduire par une
augmentation automatique de l'offre de travail en phase de croissance puisqu'à priori la
productivité et les salaires seront plus élevés. En phase de dépression se sera l'inverse. Le
chômage résulte de choix inter temporels des salariés.
Salaires déficiences
On cherche à expliquer l'existence d'un chômage involontaire en montrant pourquoi les
salaires sont rigides. Ils montrent que le salaire est rigide pour prouver qu'il y a un chômage
involontaire qui ne serait pas lié à l'insuffisance de la demande globale. On suppose que le
salaire proposé par les entreprises est supérieur au salaire d'équilibre pour attirer les bons
salariés pour obtenir l'effort maximal du salarié et pour prendre en compte les coûts de
mobilité. Ensuite, on a les contrats implicites. L'idée est que le contrat de travail est un contrat
d'assurance implicitement qui va assurer la stabilité des revenus au salarié. En période de
croissance il est sous payé par rapport à sa productivité et inversement, en période de
dépression il est sur payé par rapport à sa productivité. Le salaire reste stable. La théorie des
négociations qui dit que la relation salaire-emploi est définie au niveau macro économique par
les syndicats. La présence de syndicat peut provoquer le chômage si les salariés étaient prêts à
assumer la flexibilité salariale. Enfin, la théorie du déséquilibre part du principe qu'il peut
exister simultanément plusieurs formes de chômage. Tout dépend de la forme prise par le
rationnement. Il y a différents cas. Le premier : les ménages sont rationnés sur le marché des
biens et services, la demande est supérieure à l'offre et sur le marché du travail, l'offre de
travail est supérieure à la demande. On est dans un chômage libéral. On présuppose que les
salaires sont trop élevés, cela restreint la capacité d'offre des entreprises. Autre situation, les
entreprises sont rationnées sur le marché des biens et services. La demande est inférieure à
l'offre. Les ménages sont rationnés sur le marché du travail. Il n'y a pas assez de demande et il
y a du chômage, c'est un chômage involontaire, keynésien. Troisième situation : les ménages
sont rationnés sur le marché des biens et services, la demande est supérieure à l'offre, mais pas
sur le marché du travail. On a une inflation dite « contenue ». C'est cette inflation qui est
source de croissance économique parce qu'il y une demande, il y a donc une potentialité de
développement pour les entreprises et en plus sur le marché du travail les entreprises vont
trouver des salariés. Ce sera positif pour la croissance.
C'est les thèses hétérodoxes qui essayent d'interpréter le chômage. La loi d'Okun, économiste
japonais qui essaye d'établir un lien entre la croissance économique et l'emploi. En principe,
toute croissance économique est créatrice d'emplois. Okun va montrer que ce n'est pas tout à
fait vrai. Depuis une vingtaine d'années, on a eu un plafonnement de la croissance
économique. Elle ne crée des emplois qu'à partir d'un certain seuil. On a pu montrer que la
croissance économique de ces dernières années ne créé suffisamment d'emplois qu'à partir de
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3 %. La thèse des appariements dit que le chômage apparait lorsqu'il y a des offres d'emplois
non satisfaites. Il y a également la thèse du chômage technologique. C'est celui lié au progrès
technique. En principe le progrès technique crée des débouchés mais en même temps, il
économise du travail. Le progrès technique permet de créer des emplois dans les secteurs où
la demande est très élastique par rapport au prix. Il va entraîner une baisse de prix. Le progrès
technique fait naitre de la concurrence avec la course à l'innovation. Or structurellement, cette
course fait des dégâts. Le modèle d'emploi dit que le fonctionnement du marché de travail et
le chômage sont liés à un modèle d'emploi. Or, un modèle d'emploi c'est l'ensemble des
systèmes articulés d'emploi, de formation et de protection sociale. Les modèles d'emplois sont
différents selon les pays. Cela explique les natures de chômage dans les différents pays.
a- Les instruments
Le premier instrument est l'indemnisation du chômage. C'est bien une politique passive. Elle
est basée soit sur un système assurantiel soit sur un système assistantiel. Le premier système
sont les cotisations chômage des salariés et des entreprises qui vont financer les assurances
chômages. L'assurance chômage est due à celui qui a été un jour assuré, qui a cotisé. Les
indemnités chômage sont fonction du salaire et sont dégressives. Tous les pays n'appliquent
pas cela. Le système assistantiel est financé par l'état et par l'impôt. On verse une indemnité
journalière forfaitaire. En général c'est qu'en on est en fin de droits. L'autre possibilité est de
jouer sur l'offre de travail. C'est éviter qu'elle soit trop importante et se sont des actions
démographiques. On met en préretraite, on limite les mouvements migratoires.
b- Portée et limites
a- Les instruments
Soit l'existence d'un chômage volontaire, soit il y a une rigidité des salaires à la baisse. Le
premier type de mesure est d'abaisser le coût du travail. On va par exemple assouplir les
négociations en matière salariale en particulier en matière de minimas sociaux. On
subventionne l'emploi en réduisant les charges patronales en particulier pour les jeunes mais
aussi pour les emplois peu qualifiés. On va ensuite agir sur les modalités d'utilisation du
travail. Par exemple, on favorise l'extension du recours au CTT, c'est favoriser l'accès au
temps partiel. On desserre les contraintes en matière d'horaires du travail. On réduit la durée
hebdomadaire de travail. Ensuite, on joue sur la formation.
b- Portée et limites
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