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Fy PN wiies 3 A A PCMAG OE CE LO Figurant parmi les plus marquants de la Seconde Guerre mondiale, le terme de Blitzkrieg ou « guerre éclair » reste encore aujourd'hui associé & la traumatisante défaite francaise de mai 1940. Pour autant, Cette métaphore journalistique issue des premiers succés de la Wehrmacht n’en reste pas moins particuliérement floue. Ce hors-série a pour but de replacer le concept de « guerre-écl industrielle née en 1914-18. Face & I'impasse sanglante des tactiques « traditionnelles » basées sur les assauts d'infanterie et le blocage général que constitue la guerre de tranchées, les exigences et les principes d'un Blitzkrieg commencent peu a peu a s'imposet aux belligérants. Comment renouer avec la manoeuvre ? Comment obtenir une décision rapide dans une guerre qui s°éternise ? Chacun apporte alors ses réponses. Le « moteur-combattant », le blindage, I'avion, la redéfinition de la place de linfanterie et de l'antllerio, ete, joueront alors des réles fondamentaux. Les fruits de ces réflexions, mieux assimilés dans une Allemagne avide de revanche, sont a la base du « systéme Wehrmacht » aul triomphera en 1940. dans le contexte de guerre 5 1 gp Edito Dans le monde de la presse, on a coutume de dire qu'un magazine ressemble & son rédacteur en chef, & sa rmaniére d’étre, de voir les choses. C'est vrai et ga Fest encore plus pour des revues comme Batailes & Bindés qui sont des concentrés de pure passion. On Yy met ses trpes, ses envies et toute son énergie... t parfois méme sa santé. A {force de fare, de maintenir des cadences de avail élevées (car désormais je ‘n’occupe aussi de Ligne de Front et de Trucks & Tanks magazine, sans oubber les hore éres), de se couper en quatre pour tenirlesdéais, ly acertainesréaités ui vous rattrapent. Pour ma part, c'est Lune pneumonie bien déicate& tater qui rma cloué au lit pendant trois bonnes semaines, Trois semaines sans pouvoir travail... Et voll que ce numéro 19 de Batalles & Blindés accuse Li-méme trois semaines de retard. Imparable, car méme ‘avec la meiloure volonté du monde, ine rma pas été possible de faire en temps {et en houre. Bion sir, je sus le premier & regret o@ retard et je sais & quel point 1 est frustrant voire pénible pour vous de chercher en vain votre revue dans los Kiosques, mais il y @ des moments od Von est réduit & impuissance. Cela dit, tout cect n’empéche pas Batalles ‘& Bindés de poursuive son chemin tout en étant désormais épaulé par Trucks & Tanks magazina. Avec ce numéro et Vartcle sur les « chasseurs de chars » allemands sur le front de Fst, nous renouons avec la publication de documents extaits des archives. Eloquent ! Nous nous intéressons aussi sous un angle doctrinal et grBce & de précioux rapports de combat, & usage du célebre canon de 88; que valait:l réellement dans son réle antichar ? Cos ‘textes sont servis par une iconographie inédite ou peu connue, Crest la la marque de fabrique des magazines que je puble t le sceau de ma passion pour {ces machines at cos hommes. Bonne lecture & toutes ot & tous. A teés bientt! Yannis Kadari Batlle & Blindés 0°19 Ai M7007 Radacton 04 91 73 76.67 “Fase "04 91°79 11 68 info@cosktere.comt "Bist pu BNF hpmtan ermeriareeratere 0 iCF0 men Baie Batailles & Blindés n° 1 | Lanaissance difficile des chars francais Lore du premier conflit mondial, la France se doit de trouver une solution pour sortir de impasse meurtrifte des tranchées. Aprés bien des tétonnements, pour y artver, elle prendra le parti d'utiiser des chars dassaut. Ne sachant pas quoi doit ressembler engin idéal, les inventeurs tricolores vont rivaliser de créativité, Paradoxalement, te foisonnement didées et de concepts retardera considérablement émergence de la solution adéquate. Le canon de 88 allemand fait partio des armements de légende de ls Seconde Guerre mondiale. Héritor en droite ligne de son prédécesseur de la Grande Guere, le 8,8cm Flak 18/36 sera utiisé sur tous les fronts, du ord de la France en 1940 jusqu'en Silésie on 1945, on passant par Ia Libye en 1941, Plus que son role antiaérien, il marquora les esprits pour ‘ses qualtés antichars; toutefois, que valaiil réelement dans ce role? Févtier 1944, promu Levinant, un Allemand nommé d’Engelbrecht est muté au sein du Panzer Grenadier Ersatz-Batailon 83. Stationnée dans une paisible bourgade danoise, I unité fait alors pati de la 233. Reserve Panzer Division. Mais les jours heureux touchent bientot & leur fin et le jeun lofficier se retrouve engagé dans une lutte A mort contre les Sovitiques, en Prusse-Orientale, au so de la Panzer-Brigade 102. ‘« Lengagement de Khali ne fut pas congu comme un engagement Jimité. le devine seulement du fait de impact des trappes aériennes ‘sur les forces irakiennes tentant de faire mouvement. Khai fut au Contraire un effort majeur pour amorcer la guerre teresie, le seul effort de ce type que firent les lrakiens et dont rampleur de 'échec est indéniable. » ‘Auteur d'un ouvrage initulé « La Roumanie des années trente », Matthio Boisdron nous propose un état des lieux quant & la mécanisation de I'Armé royale roumaine durant Ient-deux-querres. Equipées de chars tchéques frangais, les troupes d’Antonescu partont en guerre en Union Sovitiqu avec des matére's obsolétes et surtout totalement inadaptés & la guerre mouvement les attendant ! +) ‘Avec une production mensuelle de plusieurs millers de chars, les armées de Staine seront en mesure dés la mi-1942 d'aligner «importantes formations blindées sur le front. Pour opposer aux T-34 et KV, les fantassins llomands développeront alors des tactiques de ‘combat rappraché, Le document inédit que nous publions explique comment venir & bout de ce ‘mastodontes avec des mines, des grenades voira une simple hache et beaucoup de courage ! TOFICWE DE LESTURE « T-34, Mythical weapon » 72 TRACTION come ecrscmmelereei nce Par Andrew Hunterington ors du premier conflit mondial, la France, tout comme les autres belligérants, se doit de trouver une solution pour sortir de impasse meurtriére des tranchées. Aprés bien des tétonnements, elle prendra finalement le parti d’utiliser des chars d’assaut pour y arriver. Ne sachant pas quoi doit ressembler I'engin idéal pour aider les fantassins, les inventeurs francais vont rivaliser de créativité, Paradoxalement, ce foisonnement d’idées retardera I'émergence de la solution adéquate. Pour faire simple, un char d‘assaut nest ni plus ni moins qu'un véhicule cchenilé transportant une arme légere ‘u bien un canon en étant entirement protégé par un blindage. En France, le premier homme & avoir proposé un véhicule correspondant a cette defini tion est le capitaine Lovassour, officer au 6 Bataillon d’Avtilerie 8 Pied. Ce dernier est basé 8 Toul lorsqu'll met Hid6e, en 1903, de mouvoir un canon 8 Vaide d'un engin motorisé doté de chenilles. Si fon s’en référe & la défi nition ci-dessus, nous pouvons consi dérer quills'agit de la premiere descrip tion d'un char d'assaut. Il faut rendre justice & ce Francais oublié car il le ‘mérite de proposer cette idée avant la parution d'une oeuvre visionnaire signée du romancier HG Wells; nouvelle que bien des historiens miltaires conside- rent comme ayant été le premier écrit 8 avoir envisage cette application mil tire du moteur thermique. En offet, «The Land lronclads » qui déerit, avec beaucoup de prescience, utilisation de véhicules massifs, fortement blindés ot tout-terrin, dans un confit imaginair re para qu'en décembre 1903, Vidée de Levasseur, revue et corrigée pendant deux ans, est siaboutie qu'elle Fetient attention d'un général oui piéside le Comité Technique de I'Ar tilerie, Dans sa lettre n°135 datée du 11" féurier 1905, ce demier présente le projet & son ministre de tulle, II note Auil se propose d’étabir une piéce de campagne automobile susceptible de pparcourir tous les terrains accessibles ‘ux voitures attelées et qui assurera au personnel une protection contre les tics fusants et les bales d'infanterie. Malheureusement pour Armée fren ‘alse, les résultats de la guerre franco: prussienne de 1870 focalisent I'atten: tion des bureaux techniques militares ‘sur Vaméloration des armes d'appui, ‘ce dans le cadre d'une doctrine basée ‘sur le feu et le mouvement. De plus, le moteur thermique n’en est encore qu’ ses balbutiements et manque cruelle- ment de fiabilté. Quant aux mitraileu- ses, hormis sur Ile de Cuba quelques années plus tot lors de la guerre oppo- sant |'Espagne aux Etats-Unis, olles ‘ont pas encore fait la preuve de leur puissance d'arrét qui sera synonyme @'hécatombes sur les futurs champs de batalle de la Der des Ders. En bref ‘vue depuis les ministéres parsions,I'n- vention de Levasseur ne semble guére utile, Pour ne rien arranger, le concepteur fet également bien & la peine lorsquiil agit d’expliquer ce qu'est une chenille {des décideurs nés bien avant 'avéne- ment de I'ére industrielle. Sa descrip tion quoique fastidieuse est pourtant précise : « La mobilté nécessaire & ce ‘matériel en tout-terrain est obtenve, dans fe projet dont il s’agit, par 'ermploi d'un dspositf équivalant des roves de trés grand diamétre. Co disposi: tif appelé « rove articulée » consiste fen une sorte de jante composée de Vvoussairs réunis entre eux par des boulons autour desquels iis peuvent tourner et munis d'une liaison élestique tendant & appliquer 'une contre autre les faces voisines de deux voussoirs. 40th Cane pete cu pretype peat do ben appshonda Feta de rulement ‘hat Somnetor Cocos ‘steals en dau pares (Co partcuaro dcrne in slat do souplesse la Sispersion EceaD tacaurlalonge est Pasement vse sr 22 (io. Le se acer su equal es cancerous ert ‘roves pour sets ‘sean do taneheseret lenguour ea machin, ECARD Comparatvrent a2 SanttChamord fai tien mur ise et ostoer sr stant ‘hoe ne rou gl sor tanta ects baroelee (acta pacsage ce ‘pues arches a festmur ce uowos de ‘anchssomentparatant Les ientors les las seufoases sntemvisanees peur flea vcore fe 16 un groupe debseraton tron icant dea cat ‘elas pula mavetance Dheloprecique ces anes ECPAD LA NAISSANCE DIFFICILE DES CHARS FRANCAIS Un autre fortin mobile est proposé par le député de Paris, Monsieur Aubrot ‘Avec 'aide de son collaborateur, Monsieur Gabet, ce dernier s'intéresse la propulsion électrique. I propose de monter sur un tracteur agricole tieyele Lun apparellage réalisé par la société Barbier, Berard et Turenne, Mieux ‘connue sous le nom SBT, cette firme fabrique déja des projecteurs pour le compte de Armée, Lide est d'uti ser un moteur électrique pour mouvoir Vrengin. Ce demier est aimenté en ‘courant par Iintermédiaire d'un fil qui ‘se déroulorait au fur et & mesure de la marche de I'engin. Un apparel biplace est construt. Il est protégé par une cuirasse et sumonté d'une tourelle & révolution totale armée d'un eanon de marine de 37mm. Les inventeurs ne se pposant pas la question du sort réservé ‘ux équipages qui se seraient etrouvés Ccoincés dans leno man’s land suite & la Ccoupure de leur nourrice électrique, la proposition est classée sans suite. De son c0té, la Section Technique du Génie sous 'égide du commandant Boissin étudie et réalise une modifica- tion du tracteur agricole Fitz quelle quipe d'un blindage de 9 & 12 mil metres et d'une mitralleuse, Comme souvent dans ce genre de disposit, engin progresse en marche artidre Dix exemplaires sont constrits ot se voient munis du systéme Breton: Prétot. Le moteur de 4Sev actionne deux grandes roues métalliques cra tées, ce qui, malheureusement, ne suffit pas & donner une mobilté suff sante & engin, Ce souei devient criant lorsque ces appareils sont essayés en ppremidre ligne en aodt 1915 au sein des IV" et X* Armées. Le projet est {également abandonné. Ces impasses. technologiques. font Perdre beaucoup de temps a la France dans la course aux armements, Alors que les Anglais arrivent & la phase terminale de lélaboration du premier prototype de « Tank », I'Armée tran: fase n'a toujours aucun engin digne de ce nom pour appuyer ses fantas- sins lors d'attaques, ce en dépit de énergie et de l'argent dépensés, UIMPULSION DU GENERAL ESTIENNE Pour que la chenille s‘impose dans les esprits, il faut limpulsion d'un soldat reconnu pour avoir déja éxé Pionnier dens certains aspects de Vrart militaire, Cet homme se nomme Jean-Baptiste Estienne. Avant-guore, deux de ses projets ont retenu I'atten tion : un systéme de visée performant pour le canon de 75mm et la mise sur pied de la reconnaissance aérienne pour les besoins de lAvtilerie. Cet ingénieur polytechnicien est aussi un homme de guerre qui a fortement été impressionné par les portes humai nes essuyées pendant les premiéres heures du conflt. Comme Swinton en Angletere, il est persuadé que la solu tion pour permettre & I'infanterie de vaiincre est de I'accompagner de véhi- cules armés et cuirassés. Le premier ‘décembre 1915, il s‘adresse directe ment & Joffre pour lui demander une audience. Les termes employés dans salettrene laissent planer aucun doute sur la raison de sa demande : « J'ai eu Mhonneur depuis un an dappeler 4 deux reprises votre haute atten: tion sur emploi de euirassements ‘mobiles pour assurer directement la progression de linfanterie. Au cours de ces demiéres attaques, le valeur ‘incomparable de ce procédé s’est ‘imposée it mon esprit avec une force eroissante et, aprés une nowvelle et ‘sévére analyse des conditions tech: niques et tactiques du probléme, je regarde comme possible la réalisation de véhicules & traction mécanique permettent de transporter & travers tous les obstacles, et sous le feu, @ une vitesse supérieure 8 6 krwh, de Vinfenterie avec armes. Jestime quill feut six mois et dix milions de francs pour réaliser le matériel hnécessaire au transport d'une ving- taine de mille hammes, force suffi ssante pour enlever, par surprise, les lignes successives sur quarante kilo ‘metres de front et permetire liup- tion de masses disposées en arrire, Une teile entreprise exige un secret absolu et la prompte réalisation d'un premier véhicule, conditions incom- patibles avec les discussions d'une commission d'examen. Pour réussir, J'ai besoin d'une seule chose, mon général, votre confiance, et vous ‘me V'accorderez j‘espire, si vous me permettez de vous faire partager ma {oi réfiéchie de technicien et ma foi ardente de soldat, en contact immé- diat, depuis le début de la guerre, avec les réaités du combat. » Lthomme peut ete créité d'un certain culot car il entame cette démarche ‘aupres de Jottre avec mépris de toutes les rgles administratives et hiérarchi- ques. Et de fait, en effet, Estienne souhaite court-crcuiter les « ronds de cuir » des diverses commissions et organisms qui usqu’a présent ont été pour le moins improductifs. Les choses ne trainent pas. Le 12 décembre 1915, Estienne est regu au quartier général de Joffre pour exposer ses idées. Ile fait sous Ia forme de deux exposés l'un orienté vers aspect technique, l'autre fest orienté tactique d'emploi Dun point de vue technique, le projat propose la construction d'un cuirassé terrestre ayant des. caractéristiques bien précises. Le poids qui tient compte dun blindage d'une épaisseur variant de 15 & 20mm s'élove aux ‘alentours de 12 tonnes. La longueur do engin est de 4 métes. Cette valeur n'est pas choisiearbitrairement, lle doit étre mise en relation avec la performance exigée en termes de capacités de franchissement d'une ‘coupure tranche. Celle-ci s'éleve & 2 mores soit la moitié de la longueur de Vengin projets. En effet, en théorie, si le centre de gravité est bien placé au centre de engin, il ne peut « piquer du rez » en franchissant des tranchées de 2 metres. La largeur de 2,60 metres Correspondant & son empattement lui évite de basculer lorsqu'll progresse ‘ransversalement.sur_un talus. La hauteur est faible, elle ne s'éldve qu’ un 1,60 métre, ce qui se révélera insuffisant mais témoigne déja d'une certaine volonté de « discrétion » en campagne. La puissance du. moteur est de 80cv pour lui pormettre d'avan- cer 8 dos vitesses de pointe de ordre de 9 kmih. L’équipage est de quatre hommes. L'atmement comporte 2 + mitraleuses pouvant tirer dans tous les azimuts et un canon de 37mm JMestine a I'attaque des miraileuses & bouclier. Estienne demande en outre que Fengin puisse remorquer sur des pentes de 20% une voiture blindée de 7 tonnes transportant 20 hommes. Fait ‘troublant, démontrant le méme chemi: rnement de pensée, cette exigence est semblable aux promiéres idées ang ses de cuirassés terestres. Pour ce qui est de l'aspect tact que, Estienne décrit 'emploi futur dos chars dassaut jusqu’a la fin du premier conflit mondial. Citons ses hotes : « Avant la nuit de (attaque, des cuirassés sans remorques sont disposés & labri des vues 8 trois ou quatre kilometres en arriére de la premiore ligne & raison d'un cuiressé par cont metres de front @ attaquer. is s‘ébranvent une heure avant le our, franchissent nos lignes en bataile et ‘abordent la premiére tranchée enne- mie. Notre artillrie peut ouvrir le feu et le continuer en tir fusant (ce tir ne présente aucun danger pour les curas- 'sés) si on le juge utile pour couvrlr le bruit des moteurs mais jestime qu’ est préférable de ne pas faire inter venir le canon. La moitié des cuiras- és franchit la tranchée ennemie et pousse de I'avant, prenant a partie les ‘mitraleuses qui viendraient se révé ler, Vautre moitié reste & cheval sur ia tranchée, Ia couvrant de feux d'ent- lade (une mitralleuse par cent métres courant) pour permetire 8 notre Jnfanterie de Yaborder en utifsant les ‘cheminements ouverts dans les défen: ses accessoires par les cuirassés. Dés ‘que nous sommes en possession de la premire tranchée, tous les cuiras ‘sés attaquent fa seconde par le méme procédé. La réitération de ce proces ‘sus permettra dentever la ligne des batteries une heure au plus apres (a rise en branle des cuirassés, c'est dire au point du jour, sans que len ‘nem ait pu, dans Vobscurité, entraver ‘sérieusement notre progression rapide et jmprévue au caeur méme de ses positions. Sil'on dispose d'un nombre ssuffisant de cuirassés, V'emploi des 447h © remorques prévues permettrait dame ‘ner plus rapidement Vinfanterie néces- ‘sare & enlovement des batteries, ces cuirassés & remorques marcheraient 8 ‘quelques centaines de metres derriére les cuirassés sans remorque. Dés que les batteries sont prises, 'armée tenue préte en arrire est portée en avant. » Les idées tactiques d'Estienne sont comparables. & celles formulées par ‘Swinton. Cependant, le principe dat taque en masse préchée par I'Anglais, ui sera la vértable clé du succes des chars, nest pas encore présent dans ‘esprit d'Estienne. Néanmoins, l'idée fest trop séduisante pour étre laissée pour compte et le général Janin, qui teprésente Joffre lors de entree, donne un nouveau rendez-vous le 20 janvier & Estienne. I doit revenit ‘avee une proposition plus coneréte ‘et prendie les premiers contacts avec Vindustrie. A peu pres a cette date, de autre Coté de la Manche, Lord Kitchener assiste & une démonstra tion de « Mother », le prototype des Mk. I qui s’élanceront & \'assaut de Flers neuf mois plus tard. Ainsi, les Francais, bien qu’ayant deja eu Vidéo de construire un char d’s 1903, se retrouvent avec un retard dun an sur leurs aliés. En matiére de réflexions, ‘ergiversations et essais farfelus ont fait perdre & Paris le bénéfice de I'in- tiative au profit de Londres. ‘A ce moment, fort du soutien du Grand Quartier Général, Estienne se lance dans la recherche dun industriel capa- ble de produire V'engin projeté. II se tourne d'abord vers Louis Renault. Ce dormer décline offre car ses capacités de production sont déja surchargées. Par conte, il 'aiguile vers la maison Schneider. Un ingénieur de cette firme, Eugene Brilié, fait découvrc 8 Estionne le tacteur « Baby » Holt. Ceti est rape cn eu ‘quiser a rancouver os Solas. Le concept repr theweacuete sir lee eronastscanmands. CCet engin est une extrapolation du trac tur utiisé dans I'Armée anglaise. La différence fondamentale ente ces deux modéles est que la version « Baby » fest plus petite mais que, surtout, elle tourne comme un char moderne, c'est aire par freinage de I une de ses deux cheniles, tandis que, pour changer de rection, le tracteur erginel doit quant. 2 lui utiliser une roue directice & la ‘maniére d'un gouvernal, Le « Baby » Holt semble parfait pour serve de base au cuirassé terreste frangais. Schne' der offre done sur plateau d'argent le chassis nécessaiv. Estionne fit immédiatement un rapport détailé & a hirarchie dens lequel il précise que, aprés un rapide tour d’horizon, le véhi ‘cule proposé par Brilié est le seul qui puisse déboucher dans les plus bres délais sur une réalisation concréte. En homme intellectuelioment honnéte, i analyse le coup en main d'ceuvre de son idée : « Un cuirassé est une pidce de grosse mécanique dant fabrication ‘au point de vue main-d‘ceuvre, matie- rs premieres, outilage, prix de revent, est analogue cole des obus. 400 Cuirassés équivalent en gros @ 4000 tonnes dobus. En admettant que In dustrie francaise ne puisse augmentor son effort actuel, if faudrat donc, au is aller, renoncer, d'ici au mois de septembre, @ 3 ou 400.000 obus pour avoir & cette époque 400 cuirasés. Le sacrifice parait peu important. Une seule question se pose. D’orcre pure ‘ment mila, c'est celleck. Au jour de Vattaque, la progression de Yinfan- terie sera--ole mieux assurée par 400 ‘cuirassés que par un appoint de quel- ques millers d'obus ? » Ce détail de analyse ¢'Estienne démontre qu'il a bh Rage, vion campite de on poet ca il FER compte de son aspect industriel | dans une économie de guere, Dautres | n’auront guére ce gene de sous, comme nous le varrons pus loin. Lamarcte a arindise laprésence de and vent poretante spyer les ob woos, Cau ECPAD Le général Pétain approuve le projet. I esstime plus utile pour le succds d'une offensive la construction de chars {que la fabrication d'un poids équiva: lent d'obus. Joffre est enthousiaste et ‘demande que des tests soient menés. La proposition d'Estienne est remise au Sous-secrétaire d'ftat & la guerre pour I'Artilerie. Ce dernier demande ‘au Service Technique Automobile de suivre ce dossier. Estionne, par son Energie et a rapidité d'exécution, a coupé I'herbe sous le pied de cette institution en proposant une soli tion clef en main, Directement, une ‘objection majeure fuse ; le trecteur fest jugeé trop court pour pouvoir fran: chir des tranchées. Pourtant, le véhi cule chenillé de Schneider a déia regu tun train de roulement amdlioré par tun allongement de 30 centimatres. ‘Afin de lui donner plus de souplesse, ‘885 concepteurs I'articulent en deux chariots comportant_respectivement de avant a larridre trois et quatre ‘galets. Ces petites roues sont reliées fete elles par un jeu de ielles et den tretoises qui leur assurent une mobilté ‘cohérente. Le tout est fixé par inter Imédiaire de ressorts 8 deux longerons dtacier réunis par des entretoises. Le moteur situé 8 lavant est coupé & lune boite de transfert qui distribue la puissance disponible sur les barbotins Situds & l'arriére. Ces derniers entral- ent une chenille 8 34 patins. La poulio de renvoi est placée & I'avant. Elle est ‘montée sur un dispositit de tension de la chenille. Pour améliorer encore les ‘capacités de franchissement, tengin recoit le 5 janvier 1916, un avant-beo et des ailerons arréres, Ces disposi- tions font objet d'un brevet Sehne' der. La partie avant, taillée en pointe, {ale un passage en écartant pliers et barbelés qui sont ensuite écrasés par les chenilles. I! fait également office de glissoire lorsque lengin doit tran: cchir des coupures tranches. Les alle rons instaliés 8 l'atire servent & art ficiallement allonger le chassis pour lui permettre de passer les tranchées plus larges. Un systéme basculant est également testé. Bion qu’étant astu: cious, il est rapidement abanconné du fait de sa fragiite. En dépit de ces amélorations, le Service Technique Automobile préfere ‘miser sur un allongement du train de roulement Le lieutenant Fouche réalise ln prototype en fusionnant deux trec: tours Holt. Deux éooles sattrontent lors dos tests. Le concept de Bills sfavbre étre le plus agile, A travers li C'est également la volonté d’Estienne ui s'exprime et impose. Le chassis sélectionné posséde cepen- dant des caractéristiques finales légé- rement différentes de celles propo: sées par Estionne quelques mois plus tot. Le futur char mesurera 6 metres de long et 2 de large. Il est égale ment plus haut et son poids s’éléve désormais 13,5 tonnes. Le moteur 4 cylindres Schneider est moins puis: sant que celui prévu & origina, i ne fait que 60cv. Co dernier point dimi rue le rapport poids / puissance dune maniére considérable. Le réservoir, d'une capacité de 160 litres assure au véhicule 6 & 8 heures d’autonomie. I fest situé plus bas que le moteur, ce {qui implique qu'l soit mis sous pres: sion. Cette pressurisation est obtenue ‘au démarrage par une pompe 8 main mais, ensuite, lors de la marche, par lune dérivation de I'échappement. Le procédé est original mais il impose injection de chaleur dans le récipient our en augmenter Ia pression, ce qui ‘provoque I'émission de vapeurs des- sence qui se répandent dans I’habita- cle. Nous verrons plus loin impact que cette conception aura sur le champ de bataile. Le biindage est moins épais ‘que celui préconisé par Estienne, I est de 11,4mm sur les flancs et que de 5,4mm sur le toit. L’armement cconsiste en un canon de 75mm BS (Blockhaus Schneider) de 9,5 calibres approvisionné 2 90 coups. Il tire des fobus de campagne & cartouche spé- ciale autorisant une portée utile de (600 metres, Deux mitralleuses Hot- chkiss 1914 de Smm sont montées sur les flancs. Elles sont protégées par des coupoles hémisphériques. Enfin Véquipage est de 6 hommes. La commande secréte de 400 de ces stracteurs biindés & chenilles » est signée le 25 février 1916, soit & peine ttois mois aprés limpulsion donnée pat Estienne ; miracle de rapidté qui permet a la France de presque rattra: per le temps perdu en projets divers. Pour préserver le secret, cos ongins sont désignés « tractours Estienne » Le calender de livraison prévoit que les 100 premiers engins soient dispo- niles pour le 25 aoat 1916, le reste étantlivré pour le 25 novembre. C'est Une prévision optimiste et la produc- tion va essuyer de nombreux retards. Le promior char est une maquette en acier doux. C'est un engin d'instruc- tion qui, de par sa protection réduite, fest impropre au combat. Il ative au camp d'entrainament de Marly le 8 septembre 1916. Le 25 novembre, ily a sur place que 8 engins, tous fen acier doux ; cinq d'entre eux sont dé hors d'état de marche... L’Armée francaise, de par les carences de son Industrie, a reperdu le temps qu'elle avait rattrapé. Elle assiste donc en spectatrice au premier engagement des chars anglais, & Flers, lo 18 sep: tembre. Le bénéfice de la surprise est perdu! Les Allemands découvrent ‘médusés l'entrée en lice de cette nou volle arme. lls mettent au point des ‘contre-mesures basées sur la concen- tration des feux de lartlleie sur les mastodontes. Les chars frangais n’arrivent dans les Uunités qu’au compte-goutte. Le 1" décembre, n'y a encore que huit appareils & la nouvelle base opéra: tionnelle de I'Arme Blindée Cavalerie de Champlieux. Notons au passage que la nouvelle Arme se nomme pour Vrheure : Arilrie d’Assaut etlou Artil- levia Spéciale. Le 14 janvier, 32 engins sont disponibles. Le 15 mars, ily en @ 160. A la veile du baptéme du feu des chars & Berry-au-Bac, le 16 avril 1917, il en manque encore 130. La commande des 400 pidces ne sera finaloment achevée qu/au mois d'aoot 1918. Aurela du courage des équipages et de leur chef, le commandant Bossut, engagement de Berry-au-Bac est un chec. Mal employés sur le champ de batalle, les chars rencontrent un adversaira tes bien organisé. D’un point de vue technique, sills s‘ave- rent relativement fiables en regard des standards de I'époque, ils sont paar contre trs facilement inflamma- bles. L’équipage paie par [8 les i blesses de conceptions initiales, en particulier au niveau de lalimentation fen essence. Des modifications sont donc demandées par les combatants. Tout d'abord, un démarreur intérieur est installé et un blindage supplémen: tire de 5,5mm espacé de 40mm est absolument nécessaire pour résister ‘aux tis datilerie des Allemands. Pour diminuer lo risque d’incendie, les réservoirs sont déplacés & V'arriére du char et dotés d'une double paroi dont Vinterstice est rempli de feutre absor bant, comme dans les avions pour éviter des épanchements. Physique- ‘ment, c@ double blindage agit comme lun condenseur qui rassemble les vapeurs d'essence, celles-ci ne sont done plus volatiles dans Ihabitacle. Le Schneider ne s‘impose donc pas ‘comme étant la panacée. Estienne en fest parfaiterent conscient, ce avant meme son premier engagement. prépare son successeur qui li sera un frand succés : le FT-17 de Renault. ELEPHANT AUX PIEDS DE GAZELLE La commande passée chez Schneider 1a 6té possible que grice a obstination dEstienne @ faire aboutir son projet, ce ten dépit des objections du Service Tech: nique Automobile. Le général Mouret fen charge de cet axganisme n'appreécie (qubred'étecourt-ctcuité par un homme de terrain, Aussi, en dépit des tests ‘comparatifs ob engin a démontré son inférorté par rapport au « Baby » Hol, il vout que le prototype étudié par son service, basé sur celui du tracteur Holt allongé, soit également produit. Mouret charge le colonel Rimaiho, également anilaur et technicien de grande valeur, de torminer la conception de engin. La Compagnie des Forges et Aciéres de la Marine qui ne vout pas se laisser distancer commercialement par Schne'- dor est partie prenante dans le projet. ‘second plan os are ‘aime crate now ‘Sera developer les ‘ions prs pos appro ‘oto. Cave! ont bs Sous crscanis ot ‘Seeenchee&datnce ope > Sie sohoaider este broullon du chr seat ipo FT-7 ss dos lboraton fre Finds Raneut on ta Porfate mise au pont! EGPAD Laffaire est rondement menée et das le 8 avril une seconde commande de 400 cuirassés terrestres est passée. C’est I'usine Saint-Chamond qui est chargée de la construction en série, elle donnera son nom a I'engin. Ce n’est qu’a la fin du mois d’avril qu'Estienne est mis devant le fait ‘accompli Il est surprs et furieux car il n’a pas été consulté pour donner son avis. L’appareil est totalement différent de celui produit au Creu- sot: Le colonel Maurin du Cabinet du Ministre de la Guerre déclare que le Saint-Chamond nest pas un enfant d'Estienne. Ce dernier, pourtant spécialiste reconnu, est en effet mis hors-jeu dans cette affair. Le char se présente sous la forme d'une caisse rectangulaire avec lune proue plus effilée dans laquelle pprend place un canon de 75mm, quatre mitraileuses défendant ses flanes. L’appareil, construit par Saint-Chamond, pache par de graves détauts mécaniques. I tombe tres souvent en panne. Pourtant, tech. nologiquement parlant, il utilise des solutions avant-gardistes. La plus moderne est la transmission dite « pétroléo-électrique ». L'idée est ‘adopter le systéme Crochat-Collar- deau qui a déja fait ses preuves sur les engins ferroviaires militairos ot les « autos projecteur ». Le principe réside dans le remplacement d'une boite de vitesse mécanique par deux moteurs électriques. Ces derniers sont alimentés par une dynamo mise en rotation par une motorisa- tion thermique classique Panhard & Levasseur de 80cv. Pour piloter engin, il suffit de faire varier le courant aux bores des machines Glectriques. Par exemple, pour faire tourner te char, le pilote inverse les polarités sur l'une d'entre elles. Cotte opération provoque le chan- gement de sens de rotation de la chenille concernée, inversion qui fait pivoter engin. En comparaison du ssystome britannique qui exige quatre hommes & Ia manceuvre en plus du pilote, lo Saint-Chamond n'a besoin que d'un soul mécanicien-plote. Le poste de pilotage est un ensemble dinterrupteurs et variateurs électr ‘ques, les commandes sont doublées pour permettre de piloter I'engin de Favant et de Uarriére, Cette inno: vation permet d'affecter 7 des 9 hommes d’équipage au service des Toute sophistication, si elle n'est pas éprouvée, induit sur le champ de bataille un taux de panne élevé, Celaa également un effet dévastateur sur la isponibilté des engins car les piéces de rechange manquent. De plus, la cannibalisation des chars endom- magés au combat pour remettre en tat de marche les engins détaillants ‘est pas une solution aisée. En effet, la production industriale de l'épo. {que n’est pas focalisée sur la méme standardisation qu’aujourd'hui. Si les véhicules sont fabriqués & I'unité en suivant un plan fixe, les organes mécaniques sont, quant & eux, ajus {és les uns aux autres pour obte- LA NAISSANCE DIFFICILE DES CHARS FRANCAIS nir un produit fini. Ce qui fait que les dimensions d'une méme piece peuvent légerement varier d'un véhi cule autre. Leur interchangeabilté ose donc un prabléme supplémen: taire aux mécaniciens. Parfois, cette solution est tout simplement impossi: bile suite @ un changement de forme radical. ly @ eu par exemple quatre modales de cheniles dférents sur le Saint-Chamond, Toutefois, le véritable probléme de Vengin réside dans sa forme. Le canon de 75mm est placé dans une ‘casemate on porte-8-faux par rapport ‘au train de roulement. L’engin a le defaut majeur de « piquer du nee » lorsqu'll traverse les cratéres. L'ar nigre est lui aussi trop proéminent, ce {ui lu vaut un enlisement rapide dane un terrain dévasté. Pourtant, par un simple examen visuel, un technicien avert tel qu'Estienne aurait découvert cette feiblesse morphologique consé- cutive au montage des cherilles trop fen retrait. Certes bien disposé inté ‘igurement, le char est si pataud qu'il regoit le surnom ironique « d’éléphant aux pieds de gazelle». C’est done Ln engin impropre au combat qui est fourni aux équipages ; coux-ci devront s'en accommoder au prix de fortes pertes. Le baptéme du feu de len- gin, qui a lieu le 5 mai 1917, ilustre Parfaitement la faible valour militaire du Saint-Chamond. Seize engins sont ‘engagés, 12 seulement artivent a la position de départ, 2 tombent encore fen panne. Finalement,& la fin de I'as saut, un seul parvient & se replier Mais le vértable drame de l'aventure de cet apparel réside dans la perte de temps quiil a provoquée dans tout le processus industriel. La production du ‘Schneider, char de meilloure qualité, 2 6t6 retardée car certains des éléments ‘ui lui étaient destinés furent détour és au profit de autre engin. Ce n'est qu'avec I'avénement du FT: 17 issu de Ia collaboration fructueuse ‘entre industriel Louis Renault et Estienne que la France va enfin se voir dotée de loutil de la victoire. U'his: toire des chars francais lors du promier confit mondial peut étre qualifide do ‘aabedie. Elle démontre la véracté de la ‘maxime bien connue des gestionnaires affirmant que : « Si vous avez quelque chose d'urgent a faire, faites-le vous: ‘méme, si vous avez l'éternité, confiez- fe une Commission v. Les ressources d‘ingénieries.indus- trielles gaspllées dans la concep: tion des différents moddles d'engins farfelus et inefficaces du début de la BZ PHOTO Toutes photos : MRA Bruxlles Le crocodile de Schneider est le second engin de nie floguide Inventé pour TA ‘mo frangalse. I se présente Sous la for- ime dun tube bindé monté sur cheniles. La série de clichés reprise ci monte en- {in fors dune démonstzaton devant un arene doficiers. La batter do tests passe en revue toutes les performances ‘de engi, Une ble de bois permet de vé- tier les capactés du petit vehicule vis-a- vis d'une coupure vertcale tandis qu'une tranchée et une série de petits obstacles completent la mise & 'épreuve de la mo- Dil de invention, Ensuito, le saurion mécanique est attlé & Un ruban explost dans une tranche pro- tactics. Bien quétant de pete tale, lest camoullé pour ere dérobe aux youx de eanemi. La machine tracte son dange- eux fardeau quielle va amener 2 travers champs, sous un réseau de barbelés. La detonation soutle ensuite les redoutables fils efacer. Le résutat fnal est dvastaleu | le dspostif defensif est presque enter ‘meni dent. Enpratique clest ice moment {que nfanterie devra donner Fassaut Outve le transport explosits,calu-ci est ‘aussi capable demporter un redoutable lance-flammes. Force est donc de consta- Jer que Percy Hobart nia pas été le pre- ‘niet 8 ulilser le nom de ce reptile pour "ullisation de cote arme terrible. ‘querre auraient été largement mieux. ‘emplayées si elles avaient 616 concen- ‘uées et coordonnées comme en Angleterre. Cela est d’autant plus effe- rant qu’un organisme est mis sur pied pour centraliser les idées. Les chitfres sont éloquents & ce sujet, la Commis. sion des Inventions 9 examiné pas moins de 44976 propositions pour ren retenir que 1.958, Sur ce total, 1.654 sont ansmises aux services techniques concernés et seulement 781 sont mises au point et réalisées. Pas une seule d'entre alles n’a permis de doter Ia France d'un char d'assaut digne de ce nom. L'appareil Schneider ‘vest jamais que extrapolation d'un systéme existant bien avant-guerte dont les capacités do tranchisse ment restent fortement limitées et ‘ui s'avére trop facilement inflamma ble. Le tout se traduira par échec de Berry-au-Bac. Le Saint-Chamond est un autre exem- ple révlateur de la mauvaise gestion Qui rBgne dans le processus de concep: tion des chars en France, Bion que Ar rmée dispose on la personne d'Estienne d'un visionnaice reeonnu en matiére {engine blindés, elle autorise une pol ‘ique de dispersion de ses moyens. En effet, ce polytechnicien hors pair et expérimenté n'est méme pas mis au Courant du fait que les services de l'ar riére congoivent de leur cété un char différent. Modéle qui, rappelonstte, fet d'une faible valeur militaire tant i ppéche par ses défauts de conception Une competition pout avoir des offets bénéfiques. Crest le cas quand elle pprovoque |'émulation des ingénieurs fat quielle limite l'amplour des efforts consentis & la production d'un seul prototype, comme cola a été le cas en Angleterre. Ici, ole a des conséquen- ces tragiques pour I'Armée francaise. Cela est dautant plus stupide qu'un rmodale principal de char d'assaut est deja sélectionné au moment de la prise de décision d’en produire un second. Une gestion qui se veut rationnelle furait eoordonné les. efforts pour produire une flotte plus conséquente d'un seul type d'engin. Lintolligence des ingénieuts, focalisée sur 'amélio ration de ce dernier, lui aurait certaine ment permis d'avoir une valeur opera tionnelle bien plus grande encore. 2 i pa - * LA NAISSANCE DIFFICILE DES CHARS FRANCAIS | CHAR “BABY HOLT” ‘ever Cnc ale 8 Bit, 2007 Ot tae eS RENAULT FT-17 Pratap est en 1938 que le Heereswaffenamt décide d'utiliser le 88cm Flak 18 pour le tit Contre des cibles terrestres fixes (bunkers, fortifications de campagne, etc.) et mobiles (dont les chars). Il est donc erroné de considérer que le réle antichar du « 88 », comme es Alliés le surnommeront, est une improvisation de génie née lors de la campagne de France au sein de la Panzer-Division d’Erwin Rommel ; certaines légendes sont tenaces. Toutefois, comme le montrer documents d'origine allemande exhumés des archives américaines par I’historien militgiro Thomas Jentz ~ le 8,8cm n’est pas & considérer comme une piece antichar & Proprement parler, comme par exemple le Pak 40 de 7,5cm. Son poids, sa trés haute silhouette, son manque de manceuvrabilité et son temps de mise en batterie, plus de deux minutes pour des servants bien entrainés, en font un canon relativement mal adapté dans clairement les trois rapports de combats que nous publions ce role. C’est done en attendant mieux et pour lutter contre les chars lourds francais, viétiques et britanniques que la Wehrmacht I'utiisera dans ce role. Toutefois et malgré ses handicapes, bien servi et correctement utilisé, il se révélera un advers ire redoutable Pour les tankistes qui auront le malheur de croiser sa ligrié de visée. Place a I’action | Rapport n°t 88cm CONTRE CHARS FRANCAIS, ‘SECTEUR DE MONTCORNET, 17 MAI 1940 Des 1935, les Allemands savent que les Frangais ont entrepris de produire un miller de chats dotés d'un blindage dde 40mm, ls cherchent des lors une parade en développant la fois un ‘char équipé d'un canon de 3,7om, le Panzer il, et des pidces antichars de méme calibre. Cependant, il n’existe ‘aucun renseignement —démontrant, que les troupes allemandes aient été informées que le nouveau char fran. sais 81 bis disposait d'une protection de 55 & GOmm de blindage. De fait, Une telle épaisseur d'acier ne pouvait tre perforde par un coup unique tiré paar un Pak 35/36 de 3,7cm, le canon ‘du Panzor i ou meme le 7,S¢m court ‘monté sur le Panzer IV. En revanche, de pat le phénoméne d’échauffement {du métal, i était possible de percer un tel bindage par une succession rapide {de coups portés & faible distance par le 3,7em ; en outre, le 10,5cm leichte Feldhaubitze 18 ou lo 88cm Flak 18/96 tirant des munitions pertoran- tes étaient capables ide venir 8 bout de nimporte quel bindé allié rencontré dans le cadre de la Westfeldzug. Ans, ors de la campagne de France, ‘des six pices de 6,8em Flak de la Panzer Jager Abteiiung 8 ‘rentaine de pices sous biin- jes. PanzersJager-Abreitungen ‘et 605, quolques centaines de 8,80m Flak 18/36 sont 1 séin d'unités mobiles de la jachées & V'Armée. Les ‘act joyées par ces unités de 8.8em ager les chars francais, dont les ja, sont explicitées au travers Fede combat de Le 17 mai 1940, la batterie progresse rection de Marie position au Sud de Marle. Au cours de la traversée de Rosoy, vers 11 heures, la batterie rencontre le commandant de I'Abtelung qui lui ordonne de pron: dre position & Ouest de Rosoy afin de s'y préparer & un assaut de chars fennemis prés de Montcornet. Les liaisons prises avec des unités de la Flak logere révélent qu'une attaque de chars ennomis a déja pu étre repous: sée grice & des piéces de 3,7cm ot des mines. D’autres opérations offen- sives francaises sont attendues. Pour Cette raison, un canon de 2om et deux de 88cm sont envoyés vers lavant, ‘u-dela d'un bouchon antichar rapide ment érigé & la sortie Quest de Rosoy. Le détachement dépasse cing chars adverses mis hors de combat par le feu des piéces de 3, 7om ; il progresse jusqu’a cing kilometres environ de Montcomet. Un officer rapporte alors qu'une recon: reissance aérianne a repéré des chars tennemis se rassembiant et se préparant une nouvelle attaque. La batterie se ‘met en position au Sud de la route de Montcomet, & Maile, & 500 métres au Sud de la route, Le reste de Vunité est pousse en avant et les trois autres pidoes '5e mettent également en positon. ‘Aprés environ deux heures d’attente, lune reconnaissance & moto effectuée par le chet de batterie révele que le ter rain est vide dennemis jusqu'aux sec: teurs de Ville-aux-Bois et de Clermont: les-Fermes. Vers 16430, deux corps de soldats sllemands tombés au feu ‘sont trouvés sur la route de Montcor ‘net & Clermont. Alors qu'lls sont enter rés, une de nos voitures blindées rend compte que lennemi est en train do progresser. Vers 17h30, les pre miers chars francais sont repérés lon- geant notre position & environ 3.000 metres de distance. Compte tenu de la distance, ils ne sont pas engages. I apparalt que ces biindés changent de direction pour marcher vers Montcor- ret. Pour tenter de les ralentr, malgré la distance, nos pices ouvrent finale ‘mente feu, Du fait du terrain valonné, observation est rendue difficile. Les chars ne restent visibles qu'un instant avant de disparatre derritre des cot lines. En conséquence, notre tir reste inetficace, A la demande de nos chefs, le canon de 8,8¢m du Loutnant Pitker est mis fen position & un kllomatre Ouest Sud. (Quest de Montcornet. A cet endrot, la perspective d'un tir efficace est plus favorable méme si les cibles ~ deux ‘chars de 32 tonnes immobiles et en train de tier ~ sont engagées une dis tance de 2 500 métres. Cette fois, lo tir est un succes et les blindés francais sont neutralisés. Alors que le canon change de position, d'autres chars fen train de reculer viennent & portée effective de notre batterie dans des ‘conditions de tr favorables. Engagés & lune portée inférieure & 2 500 metres, ‘nos impacts peuvent facilement étre ‘observés. Aprés avoir pris sous le feu des piéces commandées par Roger et Fallenbacher, un char lourd commence ‘beer et s‘arrte aussitot. Ses muni tions explosent. La pidce de Rauth fait feu sur un autre char de 32 tonnes qui est également mis hors de combat. Parce qu'une nouvelle attaque de char semble possible, le chef de batterie part la recherche d’une nouvelle posi tion sur la route de Montcornet. Pour protéger le mouvement des canons de 8,8cm, la pidce de 2cm de Kessenich fest immédiatement mise en batterie. A ‘ce moment, un side-car portant deux soldats francais surgit dans la direction ide Montcornet, Le 2cm tire quelques ‘bus dans leur direction, les obligeant {8 abandonner leur machine prds d'un passage @ niveau situé au Sud-Ouest, de Montcomet; ils filent & travers champ. A peine la promiére pidce de ,8cm vient tlle d’atre difficilement ‘amenée sur la route qu'un groupe de nos Stukas est obsorvé en train de tournoyer au-dessus de nos tates. Bientot, ils plongent d'une altitude drenviron 2.000 metres. Plusieurs fois, nous pensons quis vont s’en prendre & la batterie par erreur mais, finalement, les bombes tombent dans les bois entre Clermont et Vill-aux Bois, Notre changement de position fait qu‘aucun panneau <'identitice tion aérienne ni fusée de signalisation nest disponible. Les Stukas repren: nent leur attaque. Conservant leur seng-froid les servants de nos canons se couchent au sol pour former une Hackenkrevz afin de signaler aux appareils notre position. « Panzer Alarm!» ertend-on hurler & cet ins tant. Nos eanonniers se ruent sur leurs pices et engagent des chars fran- cals en rotraite, ll est environ 19h30 lorsqu'un Stuka plonge sur nos post tions et les arrose de ses mitraileuses. Revower ds hots A Lacempaane do owes senate de (2 dom Fok 18 Aut Zigleatreagan, aureren “tun Saxe 7 onde. En ma 1040, ons mais tient on dotaton os ‘es servo Panzer gorAbiotungn (525. > Une unit de Fak progresson lb aremiae vibe rest pos atl, ta. le act parle caron > Trace un em Fak 1wavocun Zuphratogen de 8 tonnes res po toujours chose face et enige un él eavertare 44a patoupiote. Sur i garde-boue gauche Tactque indguant une un atch mote, Autre cea ntroreas, cn Sakis 7 prod pr a Teme Borge, comme io a doasus re. porte une ‘ston dela Luft, ah ead Au loin, les chars ennemis disparaic sent dans une dépression de terrain ‘« Volle Deckung !» ~ «a couvert | » = ordonne le chef de batterie, Une rafale de mitraillouse touche une piéce de 8,8cm et frappe le sol entre les hommes qui plongent sur I'asphatte, Un servant de la pice de 2em est touché au genou. Par chance, per sonne dautre n’est bless Le side-car francais est _récupéré. Deux autres pidces de 880m et un second canon de 2cm sont amenés prés de la route que nous devone tenit que codte. Les deux Francais {qui avaient pris la fuite sont repérés et bientot capturés. ll s‘agit d'un officier et d'un soldat envoyés en patrouile de reconnaissance. Tandis que les pr Ssonniers sont ramenés vers nos posi tions, un Leuinant ot trois canons de 8,8¢m suppiémentaires arrivent avec intention de pousser dans la direc: es z tion de Ville-aux-Bois et de détruire le reste des chars ennemis. Le 2em de Kessnich est désigné pour les appuyer. Aucun char n’est rencontré lasbas. Clermont est libre d'ennemis, et il semble que les chars qui n’ont pas 6t6 détruits ont purement et sim: plement décroché. Ceci est confirms par nos Panzer revenant de reconnais- ance & 21 heures, A la nuit tombéo, le chet de batterie décide de changer de positon etd avan- cer vers le secteur de Mare pour repren: ‘re contact avec le reste de I Abteilung. A Vaube du 18 mai 1940, "examen des cibles détruites révéle que nos pices percent sans mal le blindage frontal du char francais de 18 tonnes. Sur une des épaves, une écoutile 4 6t6 éventréo par notre obus et la radio ainsi que divers équipements internes détruits. L'équipage est p: vent 8 s'extirper du char. Un sacond char de 18 tonnes n'a regu aucun dommage mais a précipitamment été ‘bandonné. Apparemment, I'équi age a été démoralisé par le tir de la Flok lourde et a tout simplement labandonné sa machine. Aprés quo! ques essais, co char capturé intact fest confié & un Leutnant des Pan: zertruppen. Le char de 32 tonnes engagé par le 88cm de Rauth a quant & lui été perforé sur Iarriére et dans la partie basse de la caisse. Le projectile a détruit le moteur et 9 Certainement provoqué une explosion interme. L’équipage s'est échappé. LLautre char de 32 tonnes engagé par les pidces de Rager et Fallenbacher a 416 touché sur la droite par plusieurs ‘obus de 88cm, @ la fois I'arcidre et & avant. Il a entigrement brolé. Linté rieur a été ravagé par les explosions ddes munitions de 47mm et de 75mm. L’equipage a lui aussi pér BILAN Ce genre de succés obtenu face aux chars {rangais constitue une exception et non un {fait habtuel. En témoigne le bilan rapport par le Flak-Regiment 102 assigné au XIX JArmee-Korps de Guderian pour la période située entre le 9 et le 26 mei 1940 Fiak-AbI.71: 24 avions, 1 bunker, 8 rid de miraleuses Flak-Abteliung 83: 64 avions et 2 chars Flak-Abt.91 : 8 avions, 2 chars Abteilung 92: 44 avions LADL/Flak-Rgt.36 : 28 avions, 3 chars, bunkers, 5 nids de mitraileuses LLAbt./Fak-Rgt.18: 27 avions, 2 chars ILAbs.(Flak-Rgt.38 (*): 23 avions, 4 chars ‘Soit un total de 208 avions, 13 chars, 10] bunkers et 13 nids de mitrailouses. Rapport n°2 8,6cm CONTRE CHARS RUSSES, SECTEUR DE CHOLM, SEPTEMBRE 1941 ‘Aprés Vattaque du 22 juin 1941, les forces allemandes rencontrent rapide ment les premiors chars russes KV-| et -34. Les KV disposent d'un blindage de 75mm renforcé par des plaques additionnelles de 30mm sur certaines machines, Le T-34 ne dispose que de 45mm de blindage mais son avant incline & 60 degrés fait que sa pro- ‘ection correspond & un biindage de 135mm. Une nouvelle fois encore, le Flak 8, 8¢m L/56 est engagé dane des combats antichars diffciles, comme fen témoigne ce rapport de combat de la 2. Batterie du Fak-Regiment 701 du 2 au 5 septembre 1941 Les 1" ot 2 septembre 1941, tennemi perce notre ligne de front entre l'auto Toute reliant Smolensk & Moscou et Skatschkowo. Des éléments de la 28. Infantere Division et de la 14. Infanti Division mot.) sont refoulés sur la igne CChatyn-Cholm-Kachenowa Ossipowa, I apparat que ataque sovitique doit 50 poursuivre ds le lendemain matin Pour sa part, la 255, Infanterie- Division jusqu'alors gardée en réserve est char ‘960 de reprendre le terain concédé Tennemi tout en assurant la relave de la 14. InfamerieDivision (mot). Nowe _attaque est programmée pour la marine {du 4 septembre, avec 'appul de aril vie de la 28. Infantorie Division et de la 14, InfanterieDivision (mot). Ces div ‘sions ont ordre de ten leurs positions en ‘engageant la totalté de leurs réserves. Le 1 septembre, en fin d'apres- midi, nous sommes informés par 1éléphone par lofficier responsable dos opérations du Vil. Armeo-Korps que des chars lourds russes ont été repérés dans le secteur défensif de la 14. InfanterieDivision (mot.), aquele ne peut les engager avec ses propres canons antichars. Le corps d'armée ‘veut que la division soit appuyée par la Flak lourde. Des lors, il estimmeédia- tement ordonné au commandant de la 2. Batterie de prendre contact avec la 14. Infanterie-Divison (mot.) afin de prendre ses ordres. Le déplacement des quatre pidces de 88cm est aussi- 16t organise, Entre-temps, le comman- dant de la 2. Batterie est informé parle Kommandeur de \a 14. lnfanteri-DWvi- sion (mot.) qu'il doit appuyer le combat défensif que livre lInfanterie Regiment 11 prés de Cholm. Voici le rapport de combat de la 2. Batterie pour les com- bats du 2 au § septembre Vers 17 heures, le 1* septembre, la batterie regoit ordre dappuyer de ses feux I'Infanterie-Regiment 11 ‘ui se défend contre des attaques de chars russes ayant effectué une pereée prés de Cholm. La batterie ne parvient cependant pas & gagner ses positions ce jour-la & cause de l'état déplorable de la route. Au erépuscule, elle s'établit en position détensive dans le sectour d’Alakejewe. i Lae to» we sous Unange peu commun, Praogaphido opus le 2 étage din inmeutlo a preence docs t Sucve parte “la 1836 On nto a lec bards ces covert Sah 201 perms ‘ede laplece Cot Kad < Dour u08 pareshérement Flak 18 photographie en France en jul 1940 fu coure dun exer, Seulomont apes tn des combate on notre Io spon mettique (Carement obser sur les photos Tarcive) ‘emai a camo Bin de la souetrare (en, pare) aa reconnalssan Zugkrftwagen et 8 82m Flak 18 Aut. Sah 2 ‘apartenant a fune 60s ‘engagées en France Malla superinté abriene de a Lutwate, hnésité & carour louratilage avec des batalle de Normandie Pour quo les troupes «lamandes prenner impressonnarie 4 Gepanzarte ao des 80m Fak 18-Les ies. Ontos ste parle consour? ‘call Kaan Das 'aube, aprés consultation du ‘Kommandeur de \infanterie-Regiment 11, une position de tir est reconnue, La patrouille subt d'ailleurs le feu de Fartilerie ennemie. En fin de matinée, les pidces de Flak de 880m wactées par des Zugkraftwagen, un canon léger de 2em et plusiours eamions de munitions parviennent jusqu’au poste de commandement de 'infanterio- Regiment 11 ; le convoi est immédia- tement envayé sur une position abritée disposant d'une bonne vue sur le ter rain. L’unité s'installe & environ 1 kilo metre au Nord-Ouest du centre-vile dde Choim. La ligne principale de résis: tance tenue par Iinfanterie est située 200 métres en avant de la position de tir. Un Sturmgeschiitz est en position sur la droite de nos &.8cm, Les deux premiers canons de Flak sont préts & faire feu vers midi. Is sont sous les ordros de Weise et Fes sel. Le canon de 2om a tir rapide est installé en couverture. A cause de la route transformée en véritable fon: diidre, les autres pidces de 880m sous le commandement du Leutnant Koch n’arrivent pas avant 18 heures. Le ropérage des voies d'approche et des positions de tir est effectué par le Leutnane Kozur A 14h30, note infanterie déclen- che une attaque depuis la forét pres de Tschista. Elle est appuyée par les canons de 8.8m et de 2em qui met tent hors de combat plusieurs groupes de Russes et pormettent aux assailants de gagner du terrain. U'adversaire ‘ouvre le feu sur nos positions avec ses mortiers de 12cm. lls prennent a partie ‘nos canons. L’Unteroftzier Menzel de la piéce de 2cm ainsi que le Leutnant Fuessel, ! Obergetreiter Guckel et le Gefreiter Schmidt sont légérement blessés par des éclats. Aprés que notre attaque se soit portée loin en avant, les Russes envoient leurs chars. Six blindés apparaissent Yun aprés l'autre. Is sont pris sous Notre feu entre 1 500 et 1 800 matres de distance. L’un d’entre eux, un chat de 35 tonnes, est immobilsé, che nille endommagée. Des impacts sont ‘observés sur tous les chars mais, & cause de la distance, de nombreux ‘coups ne font que ricocher sur les bin: ddages adverses. Par sOreté, les chars se mettent rapidement hors de portée de nos tirs. Linfanterio qui les suit est alors soumise au feu d'une pidce de 8.8cmi et de celle de 2em. Quelques soldats sovigtiques sont tués, d'autres Sfentuient. Les deux autres 8,8om ‘’étant pas utiles pour tenir n0s posi tions, alles sont renvoyées & \'eriére tout en se tenant prétes a intervenir sans délais, ‘Apr®s une nuit calme, & 3h30, le 3 septembre, une puissante préparation C'attilerio ennemie est déclenchée sur nos lignes, Elle dure plus d'une heure. C’est alors qu'un char lourd de 52 tonnes sort des bois et fonce vers notre position. A cause de la faible luminosité, le char parvient jusqu’a 1800 metres avant d’étre pris sous le tirde nos Panzergranaten qui icochent sens autre résuitat visible. Soudain, le char se précinite dans une dépras: sion de terrain, effectue un demi-tour et disparait hors de notre vue. Dans le méme temps, le tie de tartilerie fennemie continue. Vers 6 heures, 60 70 fantassins débouchent du bois dde Choim et bousculent nos positions avancées. La piéce de 2cm ouvre le feu et refoule l'ennemi par des coups bien placés. Les assailants se déban- dent. Nous appuyons également la contre-attaque de notre infanterie qui s'ensuit alors. Vers 14 heures, 8 chars ennomis sur: gissent d'une prairie & une distance de 1 200 a 1 800 metres. Cette atta que refoule notre infanterie sur ses lignes de départ. Uattaque adverse fest néanmoins stoppée et deux chars, un de 52 tonnes et un de 35 tonnes, sont détruits, Les autres se rettent vers la forét pour réapparaitre vers 15 heures & peu pres & la méme dis tance qu'auparavant. Deux blindés de 35 tonnes sont touchds et mis Le reste so replie pour revenie & V'assaut une troisiéme fois vers 16h30. Cette fois, une machine do 52 tonnes est détruite & une dis tance de 1300 métres par des obus de 88cm. Un char de 35 tonnes qui ‘était mis hors de notre vue reparait sur le flanc de la batterie & moins 160 metres ! 1 menace nos fantassins et poste de commandement tout proche. en flames. Gol. Kesar > Equipe de pidce avec son 8 Bom eine ‘un bovetor ings Sehutesoni. Cal Kadai > Cociendo fa un ain i Fike Foginrt Ganeral ing ‘stp uous mos ‘arte délnchement ‘ela Seconce Guore moni, Co 8 om Flak 18 ‘een poston on bras 0 une ds prope Feichsmarsnal en Pre. ‘rental ¥ Frae,pintems 1940, Ce Gepancorto so 2ughratwagen tata son ‘som modi staonne lelong ae pits route Enmoyenne, pour des seranis experiment pourmetelapéce en ate Col. Kadai Ce char est mis en flammes par des salves de 2cm, Les coups portent dans les chenilles et la coque. L’équipage cst brdlé vif. Des documents et des cartes récupérés & bord sont envoyés vers le poste de commandement de Wnfenterie- Regiment 11 Dans la soirée, vers 18 heures, tune de nos pidces de 8,8cm tire de nou: vveau sur un char de 62 tonnes a l'Est {de Cholm. Un coup direct dans la sus- Pension le met hors de combat. Celu- sur sa droite, Le mouvement est bien- 10t stoppé par un intense feu d'artlle rie ennemi. Quatre pidces de 8.8m et colle de 2cm sont déployées en antia rien, les deux autres 8 cm se posi tionnant sur une hauteur couvrant la Kampstatfel vers le Nord. A 845, 12 ‘coups de 88cm et 30 de 2em sont tirés contre deux Hurricanes. A 9n30, la Kampfstatfel reprend sa marche vers 'Est sous le commandement de Oberst Schulte Heuthaussn puis, ‘oblique au Nord aprés avoir atteint Vitinéraire dévolu au Deutsche Afrika Korps. Au cours de co mouvement, la batterie est attaquée @ plusieurs reprises par des monomoteurs britan: niques qui sont chassés parla section do Flak l6gere et les détachements de mitraileuses. Prus de 90 obus de 2cm Atteignant le secteur de Bir el Hamrad, la batterie rencontre des. éléments de la 18. Panzer Division venant de Vest. Comme la situation en avant de la Kampfstaffel parait inceraine, ‘nous sommes déployés en antichars face au Nord et & I'Est afin de prot ger le quartier général de I'armée. A 1845, |'ennemi attaque depuis I'Est fet le Nord-Est avec de lartilrie et des chars. La batteria est déplacée atin de gagner une position plus favorable our engager les assailants. Quatre piigces de 8.8cm font face au Nord Est et les deux autros au Sud Est, Des véhicules nous faisant face se retirent bientot pour fare place aux chars qui progressent dans notre direction, Nos canons et notre infanterie les enge- dent. A 16h00, la batterie ouvre le feu sur des blindés on approche. L'ennemi répond avec son artillerie pour contre. battre nos piéces mais en vain. En revanche, lors d'un bref engagement, Rous mettons hors de combat cing chars Mark /V et un Mark VI. Suite & son échec, ennemi attaque une nou- volle fois depuis le Sud-est, sur notre flanc droit. Un tir d’artilerie venant de la méme direction pilonne notre secteur. Au cours de cette action les deux pidces de 8.8cm en posi tion sur notre flane mettent hors de ‘combat deux Mark JV et un Mark VI supplémentaires. Aucune autre atta: que de chars ne survient. Alors que les Anglais continuent @ nous atro- ser, ordre de changer de position de 1.000 metres vers Iariére nous est donne 8 17h50. Il est rapidement exé: cuté. Depuis cette nouvelle position nous distinguons les lueurs des coups de départ d'une batterie britannique 2B environ 2.700 motres. Deux pisces de 88cm ouvrent le feu et obligent les Britanniques & quitter leur position. ‘Aucune action ennemie ne s'ensuit A 19h00, la batterie recoit ordre de rallier le quartier-général de I'Arméo & 6 kilometres au Sud-Ouest de Bir el Hamrad et de prendre position en ant chars. Résultats : 9 chars ennemis hors de ‘combat (7 Mark IV et 2 Mark VN. + Pertes : 7 blessés dont 4 sérieuse- ment Munitions dépensées : 168 obus de 8,8cm et 200 obus de 2cm. A Faube, la batterie est positionnée en protection de la Kamp/staffel ‘contre les attaques de chars enne- ‘mis en provenance du Nord et du Nord-Est. L’artileria ennemie ouvee le feu contro la batterie, Un poste observation est établi vers le Nord: Est sur une hauteur & deux kilomé: ‘res en avant avec pour mission de donner I'alarme en cas d’arrivée des hers. Dans le courant de l'aprés. midi, les canons de 88cm engagent plusieurs voitures blindées dirigeant le tir de lartilerie ennemie contre la 90. Leichte-Division. % e 8,8 CM FLAK 18 (peston ett) ‘om de TA Kors A 18h15, une attaque de 15 4 20 Mark VI se dév 2 contourné notre position vers le Sud-Est et attaque simultanément depuis toutes les directions. Au cours d'une bataille de 20. minu- tes, nous parvenons & mettre hors de combat 13 des assaillants. Trois chars loppe. L’ennemi nemis qui nous ont atta qués depuis le Sud sont détruit sur ‘Nos propres positions, & moins de 50 metres de distance ! Dane I'un de ces chars se trouve d'ailleurs le commandant de I'unité qui est capturé avec un officier et 6 sous officiers et soldats. Tous les autres membres d’équipage ont été tués. Diapres les renseignements obte- nus auprés de lefficier capturé, Vennemi a laneé une attaque sur ‘nos positions croyant faire face & des pidces de Pak de Sem et non & des 8 cm Flak embossés. Les vehi cules de la Kampfstaffel qui se sont We A\\N dispersés au cours de l'attaque sont rassemblés et, & la nuit tombée, la batterie se replace en protection du quartier général & 1.000 metres plus au Sud Résultats : 13 chars Mark VI et 1 voiture blindée hors de combat. Pertes: 1 blessé grave et 1 Zugkrafewagen détruit_ par un tir Munitions dépensées : 185 obus de 88cm et 301 obus de 2em. Das le petit matin, des unités blindées let mécanisées ennemies sont repérées, marchant vers le Nord par nos vehi cules de reconnaissance. En consé- quence, la batterie est mise en post tion 8 environ 1 000 metres a l'Est de Bir ol Hamrad, De violent tirs dati rie nous obligent cependant & évacuer la zone qui est observée par I'ennemi ft 8 nous déplacer de 1.000 matres vers le Sud-Ouest. Des automite ses allemandes rendent compte de puissantes formations biindées avan- Gant vers nous, depuis le Nord et le Nord-Est. La batterie est alors avancée de 1000 metres ; nos 8 canons de 8,8cm, 2 pibces de 2em et une unité dde Pak de Sem nous étant subordon- ‘née sont embossés. Au cours de ce mouvement, la Kampfstaffel envoie 3 Panzer sur notre gauche afin de dis traire attention de lense. Sur les coups de 8h30, les premiers chars ennemis sont repérés et obser és. lls progressent duu Nord vers le ‘Sud. L’ennemi ouvre soudain le feu & Lune distance d'environ 1 800 métres les chars sont appuvés par de 'artile: fie lourde. Comme I'Anglais ne semble as vouloir s'approcher davantage, nous ouvrons le feu & cette distance. Cing chats Mark I/ sont détwuits, De notre cdté, nous perdons un camion ‘de munitions touché par un coup direct ainsi que un des Panzer stationnant sur notre position. Un eanon de 88cm recoit également un coup qui blesse le Leutnant Maiwald. La méme pidce est bientot mise hors de combat par un nouvel impact dans la culasse. Apres ‘un engagement d’environ une heure, Vennemi cesse ses attaques et se replie. Au cours de la journée, les cing ‘Mark If déteuits sont examinés par le ‘commandant de la Flak de le Kampfs- taffel, La réussite de Ia batterie dans cette action est d’autant plus remar ‘quable qu'elle n’état flane-gardée ni 8 droite ni gauche, nos forces les plus proches étant situées 8 2 kilométres La batterie st alors relevée par des éléments de la 90. Leichte-Division Sur ordre d’Erwin Rommel, elle fait mouvement vers une position d'at tente avec le reste de la Kampfstaffo! 8 environ 300 métres au Sud de Bir el Hamrad. Ce faisant, une dizaine de chasseurs Hurricane nous attaquent ils sont engagés par notre Flak légere. Un homme est tué, un autre sérieu: sement blessé. Le feu de lartierio anglaise qui opare en appui tue deux hommes supplémentaires, La batterie regoit alors. la mission 'effectuer une attaque en direction du Nord avec la Kampsiaffe!; nous travailons directement sous le com: mandement de Rommel. AU cours de la marche, nous essuyons des tirs sporadiques venus de Est. Apres 8 Kilometres, nous cessons davancer. Rommel effectue une reconnaissance avant du front, Pendant ce temps, la batterie fournit une protection en direction de l'Est. De temps & autre, les artileurs ennemis ouvrent le feu sur notte position ; nos files de véhi cules sont particulérement visées, ce qui nous oblige & les disperser dans le désert. Aprés environ une demi: heure, & 10h45, la marche reprend vers le Nord-Ouest. Six Kilométres plus loin, ensemble des troupes est arr6té dans une dépression de terrain Deux 8, 80m sont malgré tout poussés fen avant, vers les hauteurs, en protec- tion. Rien de notable ne se produit au cours de I'aprés-mid Résultats : 5 chars Mork (! détruits Portes : 3 tués, 4 blessés graves, 2 blesses logers et 1 detruit. Munitions dépensées : 117 obus de 8.8cm et 325 obus de 2om, Le 30 mai, une marche de nuit est fordonnée & partir de 2h00. Elle méne la batterie dans les environs de Bir el Tamar. Nous prenons position & environ § kilométres au Nord de ce point d'eau avec pour mission d'en- ‘gager les colonnes et les concen: trations de chars ennemis arrivant de Ist ; pour ce faire, 6 pidces de 8,8¢m sont mises en batterie. Deux autres canons assurent la protec- tion en direction du Nord-Ouest. Dés les premiéres iueurs de I'aube, une reconnaissance détecte de puissan- tes forces ennemies & environ 10 kilo matees 4 l'Est de notre position. Une automitraillouse et un semi-chenillé tous deux munis de radios sont mis & notte disposition par la Kamptstaffel France en 1040, cost fen Aqua du Nos quo Te Bomse tales une ‘hare Profan =o ‘longa dete et des vas postion en avant Fgnes de (Arka Kors ‘ben emborsée i pe ‘sora capabe enaogor ‘tannauesycompi Matida I poutant bien ‘aparaconns ECPAD engage danse secteur do ‘Soloum, Notre mission est la suivante : dis- porser les forces ennemies & longue distance. Notre propre poste d'obser- vation est installé en avant de la divi sion italienne « Ariete ». L’ennemi progresse vers I'Ouest et se trouve désormais & environ 6 kilometres. Le poste avancé dirige le fou de la batterie avec une telle précision que Vattaque adverse piétine. Bientot, elle est complatement abandonnée. Das lors, I'Anglais tente de neutral ser notre position par des feux d’ar tilerie. Notre poste d’observation avaneé est notamment visé. Aprés environ un quart d’heure, l'ennemi renouvelle son attaque vers ‘Ouest. Nous l'engageons de nouveau Cette fois, il renonce a nous atta quer de front mais s’en\ prend aux chars de la division « Ariete » en position vers le Sud-Ouest. Du duel de chars qui s'ensuit, les tankistes de la division « Ariete » sortent vic- torieux. Aucune cible de valeur ne se présente plus et e poste d’obser- vation est démonté, A 14h30, 2 pieces de 8,8em sont oussées en avant, vers le Nord, avec pour mission d'engager de flanc les forces ennemies poussant depuis cette direction mais aussi de collaborer a I’attaque montée par le Deutsche Afrika Korps pour briser la mancouvre adverse. Notre posi: tion essuie un feu intense durant toute la journée. Trois hommes sont griévement blessés, un autre plus légérement. A 15h30, un Hurricane est abattu par la Flak légere. Vers 16h00, un barrage d’ertillene venant, du Nord se fait particuliérement intense au point qu'une attaque venant de cette direction apparait probable. En conséquence, la batte- rie est mise en position au devant de I'ennemi a 3 kilomotres au Nord: Ouest de Bir el Tamar, avec ordre de tenir & tout prix. A 17h30, des blindés ennemis sont signalés’ vers le Nord-Ouest. La division « Ariete » déployée &'Est de notre position est cen passe d’étre attaquée, La batte- rie détache 2 pices de 880m pour '’épauler. Deux autres canons lourds sont retirés pour prendre. position vers le Sud ot faire face & une éven: tuelle menace venant de cette direc: tion. Finalement, I'ennemi n’attaque pas et se contente de nous harceler. Nos reconnaissances ne donnent aucune indication sur les positions de I'artilerie ennemie. Vers le soir, la batterie assure la défense du quartier-général de la Kampfstaffel en direction du Nord et de Est, & environ 100 métres au Nord de Bir el Tamar. A la lueur de la lune, des engagements de faible intensité sont observés en avant de notre position. La batterie envoie lune patrouille qui tombe bient6t sur tune colonne de véhicules britanni- ques. Malgré son infériorité numeri que, Ia patrouille lance une attaque surprise sur la colonne pour s'aper c0voir qu'il s‘agit en réalité de véhi cules capturés par les italiens. Une pidce de Flak de 2om est déta chéeaunePanzer-Kompaniesurordre de la Kampfstaffel. Ce faisant, le ‘détachemant tombe sur une colonne britannique occupant notre ancienne position. Prenant dans l'obscurité cette demniére pour des Allemands, le détachement se retrouve bientot encerclé et contraint de se rendre, | est cependant libéré peu apres, par une section d'une autre unité de Fak ot allie la batterie le lendemain, non seulement sans avoir enregis 1tré la moindre perte, avec tout son matériel mais également un véhicule fennemi capturé | Résultats : 2 chars ennemis et 1 Hurricane détruits Portes : 3 blessés graves, 1 blessé léger. Munitions dépensées : 63 obus de 8,8cm et 648 obus de 2em. CONCLUSION Une fois de plus, la consommation moyenne de munitions est de lor dre de 11 obus par char mis hors de Combat a distance normale. A longue distance, la consommation augmente de facon significative avec 117 obus. tirés pour la mise hors de combst de 5 chars d'infanterie Mark fi, . 8,8 CM FLAK 18 (en rome LE CANON DE « 88 » EN ANTICHAR 4 Le CANON DE 88 » EN ANTICHAR t Sp.Krz 7 KM 11 Zugkraftwagen Sp. Kz 7 KM 11 Gepanzerte Zugkraftwagen 8To Documentation et photographies Akira Takiguchi / Présentation Yannis Kadari { Ce texte n’est pas proprement parler un article. De fait, il s‘agit de | replacer dans leur contexte une série de superbes photos prises en 1944 par un jeune Leutnant de Panzer nommé Engelbrecht. L’action se déroule | au Danemark puis en Prusse orientale, a I’automne 1944. écemment promu au grade de Leuénant, Engel- Commandée par le Generalleutnant Heinrich Wosch, la Panzer: brecht est envoyé a la téte de la 1. Kompanie division dépend directement du Wehrmachts-Befehts- joe fae) du Panzer-Grenadier-rsatz-Barailon 83. « Ebet- haber « Danemark ». Pour Engelbrecht et ses camarades, ae atari devant on swalde » en février 1944, Stationnée dans une paisible la période danoise est paradisiaque car, tandis que la TSowsreureuere petite bourgade danoise nommée Sinding, I'unité fait Welvmacht soutfre sur tous les fronts, le gros do leur ron pis tee slits partie de la 233. Reserve-Panzer-Divsion, Celle-ci a été activité se bore a des exercices ainsi qua la formation Ja ranzevcrgede formée en avril 1943 en tant que 233. Panzer-Grenadier- de nouvelles recrues. Toutefois, il est bien connu que les delabatalleface aux Division avent d'étre transformée en unité cuirassée de meileures choses ont une fin! Ainsi, au tout début du Sovetgves! réserve au mois d'aodt de la méme année mois d'aott 1944, aprés avoir été nommé Oberiew co Tague inant, Engelbrecht est transféré au sein du Panzer Grenadier-Batailon (gep.) 102 constituti dela Panzer Brigade 102, unit® aux ordres. de 'Oborst Zimmermann, La Panzer-rigade est formée de personnels en provenance des écoles des Panzertrppen et G'unités de la 239. Reserve-Panzer Division dont la Rosorve-Panzer-Abteilung 5, le Panzer-Gre- hacker Ersate-Bataifon 83 et le Resorve-Pionier- Bataillon 208. Ces troupes sont amalgamées & Fallingbostel, en Basse-Saxe, Le 31 jullet vent le passage an revue par le General Freiherr von Schweppenburg, alors Inspekteur der Panzer- tmuppen ; c'est précisément & cette date aqu'Engelbrechtrejoint la Ponzer-Brigade. Malgré la bonne volonté des troupes et un haut riveau de combativté, il convient de préciser que unité est loin, trés loin méme, de jouir do ses dotations théoriques en terme de. matériel, notamment du point de vue des Panzer. Cepen dant, & instar de nombreuses autres grandes unités de la Wehrmacht, la Panzer Brigade 102 \ Woweors va tout de méme étre jetée dans la fournaise e des combats, Expédiée en Prusse orientale uy Hise via Berlin pour tenter dy stopper les Sovié tiques, la 102 est engegée dans le secteur 4'Eylau 0 ele resterajusqu'ala minoverbre 1944, Ses partes seront si importantes, que unité cessor alors purement et simplement GTexister. Les survvants, dont 'Gberlut ‘nant Engelbrecht, serontréaffectés & la 20. Panzer Division ds Generalmajor Hermann von Oppeln-Bronikowski aux prises avec les Fusses en Roumanie puis en Pologne més donale. Suivront ensuite les combats rtar- coctene areata | istesroyensirakena |) ‘CotSoastecerstan ‘ion do emoreuer I t | } jorge che patience foros a 2 erie raMes daira! A akdd on : 1"Sottrs df 20" DMison, SI vous Sons comm = laissez personne vous arréter. Sauvez ||] ossanmentofSeense vos vies en fuyant vers fo Sud. Si vous choissse2 do ester, vous choisisse2 Ia ‘mort. » ~ Promesse tenue | Quelques heures plus tard, les malheureux com: battants de la 20" Division recoivent la Visite des 8-52 de 'US Air force. Dans renter qui se déchaine, leurs positions sont écrasées sous un déluge de bom bes & forte puissance. Le lendemain, un nouveau tract est léché sur les I ‘gnes irakiennes : « Nous vous avions révenus que vous seriez bombardés fet vous Vavez été. Nous vous disons 4 nouveau que vous serez bombar (dés demain, Partez maintenant, fayez vers le Sud ou mourrez !» En un peu lus d'un mois de ce genre de « traite ‘ment », la plupart des unités irakiennes de I’Armée régulére aura subi ~ sans ccompter les pertes ~ un taux de déser tion allantjusqu’a 40%, Crest dans ce contexte d’impuissance {et de destruction programmée de son armée que le Rais entend tenter une sorte de va-tout en lancant une offen- sive sur le dispositf défensif des for ‘8s coalisées. La soule arme capable pour heure de latteindre, les missiles SCUD, a en effet une efficacité polt- ‘que restreinte et une efficacité militaire ‘quasi nulle, exemple du 28 janvier fest significaif & cet égard avec trois missiles tirés sans résultats. Les deux premiers ont été détruits par les Patriot au-dessus de Riyad ; quant au troisié- ‘me, ila tout bonnement mangué sa ci: ble isradlionne pour s'écraser au coour de la bande de Gaza sur les popula tions palestiniennes... Toutefois, pour Bagdad, le but d'une attaque tertestre n'est pas tant de remporter un authon- tique succds sur le terrain que de pré- Cipiter le déclenchement des combats ‘au sol. L'idée de Saddam Hussein est ainsi de suffisamment faire monter le taux de pertes adverses pour qu'il atteigne un seuil psychologique inac- ceptable pour les opinions publiques ‘ccidentales. Le calcul peut sembler naif mais, aprés tout, n’est-ce pas la ression populaire qui evait fet quitter le Vietnam aux Gi's ? De plus, Sad dam Hussein table aussi sur un effet domino ; en attaquant dans un secteur fen grande partie défendu par des trou- es arabes, dont des unités syriennes baassistes comme lil espére mettre ses frores arabes » au pied du mur et les contraindre & prendre une déci sion quant 2 leur engagement politique dans le conflt. En résumé, Bagdad va charcher & enfoncer un coin dans la Coalition en transformant Ia guerre du Golfe en une sorte de choc entre Orient et Occident. Le 25 janvier 1991, une reunion au sommet de I'6tat-major akon est oF {ganisée. Qui a un plan & proposer pour atteindre les objectifs exposés ci-des- sus ? Qui aura le courage nécessaire pour attaquer Yennemi ? Malgré la {erreur inspitée par le Rais, les cadres de I'Armée savent qu'une telle action Constituerait un suicide programmé. Pas question non plus d’userIélte de Vrarmée, la Garde Républicaine, seule résorve fable et pil du régime en cas de désastre. Une voix s'éléve pour tant, C’est colle du général Salah Abud Mahmud commandant le lll Corps d’Armée déployé dans le quart Sud: Est de l'émirat occupé. Pou visées jusque la par la gigantesque offensive aérienne allée, ses divisions disposent encore de 80 4 99% de leur potenti. En utilisant plusieurs facteurs favora bles’ la surprise tels que la nuit, le couvert de la « forét de Derricks » de Watra et Yautoroute cotiére permet tant de plonger rapidement au cozur du ‘errtoire saoudien, lotficier supérieur festime qu'une action brusquée pour rait avoir des chances de réussir. LLaffaire est rapidement montée, Le 28, les formations concemées ga- nent discrétement leurs positions de depart. Certains de ces mouvements sont repérés par les troupes coalisées 4097 ui y voient simplement un mouve- ment de repositionnement des forces défendant le Koweit et des tentati- ves de ravitailement des promi¢res lignes. Néanmoins, cette fois, la réa lité est plus ambitiouse. Selon le plan tabli, offensive doit progresser sur trois axes & partir du Sud du Kowelt fet mettre en auvie une grande partie des forces mécanisées de seconde ligne couvrant Koweit City, soit tois divisions dont une blindée et deux mé- canisées. Chaque téte de colonne sera fotmée d'un batailon biindé renforceé. A Ouest, la 1* Division Mécanisée (1* et 27° Brigades Mécanisées et 34° Brigade Blindée} flanquera la droite du dispositif afin de fixer les Marines déployés sur la frontire jusqu’au Sud de la localité d’Umm Hiul. A gauche, longeant la céte par le route, les T-55 et 7-62 de la 5° Division Mécanisée (18° et 20" Brigades Mécanisées ot 26° Brigade Blindée) auront & refouler les défenses frontalidres. saoudionne et & sfemparer d’Al Khafli avant de ppousser sur Al Mish’ab. C'est au cen- tre, enfin, que la 3° Division biindée «Salahuddin » (8° Brigade Mécanisée fet 6 et 12° Brigades Blindées) recoit la mission principale. Colene do m113 nae ignosraoneos fn drecion Ge Kaw Cy Telong dn cular deine parlegéni Letetisest fn 1001 ranesort oe troupes te desire (quer sense aor 4700 La guere du Ge Saeco ine pore ‘moyene mites Deparment Defense Danarment of Defence LVunite devra déboucher des champs de pétrole de Wafra afin de percer les defenses trontaliéres avant d'exploiter fen se rabattant vers l'Est pour pren- dre & revers les forces arabes du JFC- East ; object : Ie terminal pétrolier GA Mish’ab ols devea s'etfecturer la ionction avec la 5 Division Mécanisée. En appui des opdeations principales, une Vingtaine d'embarcations légéres dbar quota des commandes spécialement traings le long de la cote afin d'opérer une diversion en harcelant ennemi La mancouvee envisagée est de grande ampleur et met en aauvre l'équivalent d'un corps mécanisé totalsant sur le papier pas moins de 1 §00 engin biin ddés dont 700 chars. Cette force doit profiter de Veffet de surprise et des lacunes d'un dispositit coalisé encore incomplet pour remporter une victoire dont les effets psychologiques pour raient retentir depuis la Maison Blan. che jusqu’au Caire et Damas, Entre autres facteurs tavorisant le succes, fon compte notamment sur la supério rité du soldat irakien vie-A-vis de ses opposants arabes, moins bien équipés, entrainés et commandés que les Occ dentaux. Le principal point noir de ce raid de grande ampleur conceme les airs. L’Armée de I'Air rakienne est en etfet totalement incapable de fourir le moindre appui, méme ponctuel, aux troupes au sol tant aviation coalisée dispose de la maitise absolue du ciel. Pour n‘importe quel observateur, aussi peu informé soit, une tell batalla ‘menéo en ploin désert ot dans ces Conditions face & un adversaire dispo: sant de eapacités de combat nactume fest un non sens militaire, Pour autant, la victoire militate estelle vraiment recherchée ? Nous savons que non et que Saddam Hussein n’a qu'un seul objectif : montrer la combativté de ses troupes, causer des pertes & la Coal tion, déstablser les plans du général Schwarzkopf en lobligeant & débuter la guerre terestre plus tot que préve fet surtout contraindre les nations ara bes 8 se retirer de laliance voire & changer de camp... En un mot, il sagit de remporter un succés politique. En leurs temps, d'autres avaient agi de la méme manigre & Mortain, dans les ‘Ardennes ou en Alsace en 1944-45, Mais la comparison s'arréte la et, en cette fin janvier 1981, le déséquiince ds forces est sane précddent. Mardi 29 janvier, sur les coups des 20 heures. Les Marines du 1st Light Armored Infantry détendant ‘avant poste n°4 sont avertis de l'apprache d'un nombre anormalement élevé de véhicules irakions dans leur secteur Depuis le début de la guerre aérienne, ‘ce mouvernent est inhabituel. Certs, ennemi a bel et bien lance des opéra tions de reconnaissance au plus pres e a frontiére mais jamais de cette ampleur. L'infanterie qui fait face aux Marines ~ la 29° Division irakienne, si les renseignements sont exacts et is le sont ~ est enterrée et ses mouve ments sont réduits au strict minimum. Que se passe til ce soir? Simple mouvement ? Reddition en masse ? Exercice ? Coup de sonde ? Offensive majeure? Aucune panique pourtant surle poste n°4 ; les Marines sont des professionnels de la guerre. Une com: ppagnie gagne ses positions de tr dans Fattonte de I'ennemi qui ne saurait tar der déboucher... & condition toute fois que coluici daigne vraiment venir se frotter aux Américains. Un close air ‘support ~ appui aérien rapproché ~ est réclamé d'urgence. Simple mesure de précaution car de toutes fagons les Marines ont établi des plans de teu ties précis et disposé des repéres sur le terrain, « Coux d’en face » peuvent toujours pointer le bout de leur nez, is seront bien regus ! Soudain, déchirant le voile de la nuit tombante, des blindés irakions appa faissent au loin. ly 18 au moins un be talon qui a progressé en ordre disper 6 pour ne pas ativer attention des radars et des satelites de la Coalition fat aussi limiter sa vulnérabilté face & d'éventuellas attaques aérionnes. Les fiquipements de vise nocturne amé: fieains permettent d’en distinguer par faitement les formes se détachant sur horizon. Immédiatement, les TOW entrent en action et font mouche. Les chars irakiens se dispersent et com mencent & répliquer tant bien que mal Beaucoup moins bien équipés que leurs adversaires, les Irakiens tient de trop loin et au jugé. Plusieurs de leurs engins sont incendiés en quelques, minutes. Les autres hésitent, s'arré tent, reculent, L'effet de surprise n’a pas jous. Pis encore, aviation coal 60 arrive! Entre 21h30 et 23h00, ‘onze appareils dont plusieurs AC-130 Gunship et A-10 Thunderbolt It sure ‘més et dont les plotes sont rompus & ce genre d’opérations arrivent succes- sivement sur la zone et entament un veritable carnage parm les assailants. Le combat, par top inégal, fait rage pendant plusiours heures avant que la Colonne irakienne ne se décide & décro- cher. Le succés pourrait étre total mais les Marines doivent eux-aussi compter leurs morts, Deux Light Armored Vehi- cles LAV 25 ont en affer été détits. Pour au moins I'un d’eux, i agit d'un Friendly Fie survenu dans la confusion de la batalle. Si le promier a pout-étre 6t6 touché par un missile TOW tiré par autre véhicule de son unité ~ plusieurs sources évoquent cependant un tir de char irakion -le second, lui, a 68 pul vvérisé par un Maverick tiré par erreur paar un des A-10 engagés dans Ia faire. Le Marine Ronald Tull, 6ecté du véhicule, échappe seul et par miracle 8 cette « méprise ». Onze soldats amér Cains ont été tués au cours de la nuit. Mais tout n'est pas encore joué. eu aprés 7h00, un nouveau groupe Ccomptant une quinzaine de chars ira ions apparait dans la ligne de mire des Marines du poste n°4. Inconscience ‘4 héroisme, la legon de la nuit n’a ap pparemment pas suffi & décourager les tankistes du Rais, Selon un scénario implacable, A-10 et F-16 coalisés réap- paraissent quelques minutes plus tar. Pris partie depuis le sol ot le cel par des tis d'une précision mortele, les lrakiens doivent de nouveau renoncer. Leur repli, effectué en plein jour, s'ap parente d'aileurs & un véritable calva- re, Peu de survivants rejoindront dans la journée Iai ralatif de leurs lignes. Re . anion engine sobque GAZ5 cal Gans egen dour Ce vices powant transporter doo 6 et ‘Sortourent ie a guere, farcutrement wna Lure equpages notre ‘chargé rvtliomont des pers ahwesanies | Deparmant ct Defense 25224 deter eons «Oeeor Fahiere dipone dr Ssneabnon tl oo tectresopave coalsbe rena copendani ce ‘ispost quasar Deparenent Defence owe Cy & Basso nfer pour es colsanes eaters defecation La BATAILLE DE KaaruI Les Marines du 1st Light Armored In: fantry comptent leur butin : 22 chars détruits et plusieurs dizaines de pri sonniers aussit6t regroupés pour étre rtibre. Job's done Sur les autres postes avancés amé- Ficains, la situation est globalement comparable. A 22h40, le centre d'opérations est avisé que 50 chars ennemis se dirigent vers le poste n°2 et menacent de t'encercler. Lorsque la colonne irakienne de la 3° Division Blindée se présente, le 2nd Light Ar- mored Infantry est présent au ren: dez-vous ; les Marines gordent leur ssang-froid et font parier les TOW et les canons automatiques de 25mm de leurs LAV. Le Close Air Support demandé se révéle tout aussi imple. cable que précédemment. Les FA-18, A-6, A-10, F-16 et les hélicopteres expédiés ver ‘quacroples (2PU-4) sur Bate dae Salman, Le de Fopération « Desert Daguet tis page dela {ard Arbor Dh Cobra entament une danse mortelle ‘Qui va durer prés de trois heures. vers 2h00, épuisés, les irakiens décro ‘chent vers le Nord poursuivis dans la nuit par le feu des appareils coalisés. Dans le méme temps, le poste n°6, situé au Nord du front d’attaque ira kien, est & son tour pris sous un feu nourri peu aprés 1hOO. Une douzaine de chars et de transports de troupes de la 1° Division Mécanisée s’avan- cont, bientét découvert. Face & eux, les LAV répondent. On réclame fencore et toujours ~ un appui aé rien rapproché. A laube, quelques épaves fumantes et plusieurs dizai nes de prisonniers témoignent de ce nouvel échee des lrakiens. Echaudés Par le comité d'accueil de la 1st Ma- rine Expeditionary Force, ils n'y re viendront plus eae LES IRAKIENS S’EMPARENT DE KHA CCependant, au cours de cette nuit du 29 ‘30 janvier 1991, es choses ne se dé roulent pas partout avec la méme facile pour la Coalition. L'affaia montée par ‘Saddam Hussoin a d'ores et dé tourné court sur plus des deux tiess du front ‘mais tout n'est pas encore terminé. Sur Vautoroute cotire menant de Kowelt City & Dahran via Khafi et Mish‘ab, une colonne irakienne traverse & son tour la frontiére, Dautres éléments se dingent Sur les postes tenus par les Saouens ft es Caters. Consttuée d'un batailon de chars de la 5 Division Mécanisée et d Gléments dinfanterie sur BTR at BMP, FFavant garde irakienne entre en teitire seoudien vers 2300. Moins bien pré parée sans doute & cette éventualté et Peutétre abusée par des toureles de chats tournées vers larriére en signe de reddition, unite qui garde le poste 1N°8, le 5 Batailon de a 2 Brigade de a Garde Nationale saoudienne du colonel Turki Al Fim, est suprise au point de ‘opposer qui une faible résistance avent, de se repior. Au cours d'une conférence {de presse, le Colonel américain David Hackworth justifiera cet échec en ces, termes : «La mince ligne de troupes dans le sectour n’étalt pas destinée & le détendhe. C’étaient des soldets saou diens du 5 Batailon de la Brigade « Roi Abdul Aziz » dont fe traval était étre les yeux et les oriles de la kgne de dé fense principale alge située lon en arts Toujours estl qu'a inverse de ce ‘uis‘est produit dans le secteur ten par les Marines, cot écran a volé en éelats, découvrant subitement la vile de Khafl Quelques minutes plus tard, un AC- 130 Gunship et des helicoptéres AH: 1 Cobra des Marines engagent ad: versaire selon un scénario désormais, cconnu. Treize véhicules irakions sont détruits en quelques minutes. Dans le méme temps, la petite flotile de com: ‘mangos irakiens est repérée le long de la cdte, Immédiatement prises & par tie par des helicoptéres britanniques, ‘américains et saoudiens, 3 des 17 ‘embarcations engagées sont coulées. Les autres iont les rejoindre en tentant de regagner la cote du Koweit. Cette fopéiration de diversion se solde done lle-aussi par un désastre. Mais, cette fois, contrairement aux autres colonnes d'attaque, le tribut prélevé sur les blindés de la 8 Divi sion Mécanisée est insulfisant pour compenser absence de résistance au sol et obliger les chars jrakiens A faire demi-tour, Cette division est c'ailours classée par les renseignements amé Ficains « presque aussi compétente » que celles de la Garde Républicaine. A 00h30, le bataillon de téte atteint les abords de la ville de Khafi: sur place, lle chasse les éléments coalsés dé Ployés dans le secteur. Deux soldats américains appartenant & un batailon du Train, dont une femme, Melissa Rathbur-Nealy, sont capturés. L'infan- terie du Rais commence & invest a vil le. Moins de trois heures plus tard, cl le-ci peut étre considérée sous contre irakien. Les fantassing occupent les ba: timents et commancent @ ereuser leurs tious de combat tandis que les chars sfabritent & défilement de tourelle tout —. en recherchant Je meileur ongle de tir en direction du Sud-Ouest et de l'Ouest d'od viendront, c'est certain, le retour offensif des Coalsés. Deja, les renforts sont attendus par les Irakiens avec une anxiété croissante, Pour la premiére et emigre fois de la guerre, 'ermée du Rais a pénétré dune quinzaine de ki lométres & l'ntérieur du teritoire saou- len. Ele s'y maintiendra deux jours. Matin du 30 janvier 1991. Branle-bas de combat au CENTCOM ~ Quartier Général de a Coalition - ou semble ‘ner une certaine confusion. Le mou: ‘vermont des troupes irakiennes au Sud du Koweit est désormais confirmé au plus haut niveau. Les formations mé- ccanisées de tote estimées & environ 200 biindés appartenant & deux (en fait trois) divisions ont progressé vers la frontiére saoudienne sur au moins quatre axes différents. Trois assauts font été repoussés en grande par tie grace & I'intervention efficace et massive de aviation. Seule une pe: tite avant-garde de quelques dizaines de chars et d'environ 500 fantassine fest parvenue & déboucher sur la ville de Khafliet & s’en emparer : « Si peu que cela apparut comme une action ‘mineure » dira plus tard_un officer faméricain, Le fait sera d'aileurs pr senté sous cette forme aux médias ccidentaux tandis que Radio-Bagdad ‘ura bien du mal & faire croire & cette ‘«vietoite tiomphale » revendiquée sur les ondes, En réalité, a solitude du batailon irakien occupant Khrafi le 30 janvier 1991 n’est rien dautre que la résultante de la formidable puissance d'arrét déployée par l'avation coalsée ‘au cours de la nuit bn ane = 4.1 tener 1991. cote ‘de STmmtype $60 fat pare dus ttn» eset rede terse dn Ka ‘dou LAV25 ot un M908 ‘Harve » (igh Mobity ‘Mutprpese ven). Departnent of Detence < Yur moreasionant de laplece de 115mm un "TE stu combat en frolecton dela base A ‘Sem Department cf Defense > Nous sommesta 24 fewer 10 eotense teste vane debut Un convo de cei Expoatonnay Force ‘fromements a 01 in 38 raken encore Deparment of Defense 24 oer 1941, Cos ax Contet Estrovers) dota = Manne Expetcary les igst raion an Departrt of Defense auropoe sures LAV.25 8 Tesue de chovauchioo 21 foe 109%, Cos nds gers asin out un (and dun mos ps it eur eto darn Kah Dopartnent Detense En quelques heures, une offensive de ‘grande ampleur, certes mal coordon: née, mais menée par plusieurs divisions blindées et mécanisées a été transfor mée en un simple coup de main sur lune modeste localité frontaliée, A RECONQUETE Inondé d’informations contradictoires, le commandement américain affecte toutefois de craindre que le mouve- ment ennemi ne som qu'une feinte masquant une offensive de plus La BATAILLE DE KHAFJI ‘grande ampleur encore. Averti, le o6 néral Schwarzkopf hésite. Conscient de immense supériorité de ses for- ces, Américain n’entend toutetois pas précipiter une guerre terrestre d'autant plus meurtriére que son dis positif n'est pas encore en place et ue les forces ennemies ne sont ma: nifestement pas encore suffisamment fentamdes par les frappes. aériennes. Pas question dans ces conditions de bouleverser la gigantesque opération de redéploiement vers l'Ouest des forces de I’Army pour contrer une me: nace de cet ordre. Tout retard dans les programmes bien huilés s'apparen: terait d'ores et déja 8 un cauchemar logistique compromettant dautant le «timing » des opérations. La décision est prise = au so, les Marines et les for- ces arabes déployées dans le secteur suffiront & circonscrire la menace. De son c6té, compte tenu de ses brillants résultats nocturnes, 'US Air Force est désignée comme I'élément-claf devant defintivement enrayer toute velléité offensive irakienne. Ce test grandeur ature est déja en grande partie réussi Cet enseignement précieux confortera dalleurs Schwarzkopf dans ses choix stratégiques ultérieurs pour ibérar le Koweit et battre les Irakions. Cependant, sur le terrain, certains svinguidtent. A Khafii méme, dou les Saoudiens ont été chassés quelques hhoures plus t6t, le contact a en effet 616 perdu avec plusieurs équipes de reconnaissance du 37d Marine Regi ‘ment, dont celle du Corporal Lawrence Lentz en mission dans le secteur. Lit: téralement encerclées et terrées dans la vile, coupées de leurs arriéres por la pénétration ennemie, ces équipes Sfaccrocheront jusqu’a Varrivée des ‘Secours ot contribueront largement & renseigner lo commandement su las ‘uation des défenseurs. Pr une ironie prévsble, les « piégeurs » itakiens sont devenus les « piégés » ‘Sans que le plan aérien de la Coalition ren soit bouleversé, aviation allée enraye systématiquement toute nou velle tentative de mouvement irakien. La 5° Division Mécanisée et la 3° Di. vision Blindée sont clouées au sol et avec elles leurs centaines de chars et de véhicules de combat d'infanteie Tout mouvement, méme de faible am: pltitude, recoit pour sanction immédia: te des frappes des A-10 ou des A6 In tuder de I'US Navy. L'interdiction est totale, ce d‘autant que les rakiens font preuve d'un manque eriant de coordi ration voire d’une totale inconscience. Un pilote américain attaquent une co- lonne de blindés vers Watra décrira la soéne « comme quelque chose sorti tout droit d'une école de pilotage de 4-10. » De la méme fagon, plusieurs 62 intialement destinés & une que conte la la ragion de Bassorah seront détournds ain d’écraser les positions irakiennes sur la frontire. Impossible dans ces conditions pour le commandement du Ilr Corps de faire parvenic le moindre fenfort & la garnison occupant Kha A Vaune de cotte réalté, lo sort de la petite troupe irakienne esseulée et + sans espoir de secours est scale, Il reste néanmoins aux Coalisés & re prendre le contrdle de la lacalité, Seu les les forces au sol sont susceptibles d'accomplir cette mission. La recon- ‘quéte proprement dite est confiée & lune force arabe trés largement ap- puyée par Verilleri, aviation ot los hélicoptéres américains. Lincident sur la frontiére nest sans doute pas étran: ‘967 & ce choix car les Saouelens ont & ‘conur de raconquaérieeux-mémes le ter ‘ain perdu sur lour propre teritoire. A annonce de la prise dela bourgade de Khafi par les lrakiens, le prince Khalid était montré particuliérement expli: cite a cet égard : « Nous détruirons fa ville plutot que de laisser un pouce de tenitoie saoudien aux mains de len: ‘nomi. » Los 7° ot 8 Batallons de la 8* Brigade de la Garde Nationale équipés de chars M-60 et de blindés rapides V- 150 armés d'un canon de 90mm sont ésignés pour accompli cette mis: sion, Le batailon blindé qatari monté sur AMX-30 et qui s'est jusquea tres arde Reépublicaine dans kowerr ‘tate Expedia ce bian comporté compiate le disposi Le 30 janvier, les détenseurs de Khafii sont harcelés et les approches de la ville totalement interdts & tout mouvement de véhicule. Impossible toutefois de _plonner les. positions irakiennes sans prendre le risque de toucher les Marines piégés dans la lo- calte. aut recourr a une attaque ter restre. Celle-i est lancée le 31 janvier, 8 aubs. Deux assauts suecessifs sont nécessaires pour réduire la résistance irakienne qui, malgré la situation gé- Offensive irakienne nérale, tente de se défendre tant bien que mal. Pris pour cible & la fois de. puis le ciel et fe sol & longue distance par une artilere d'autant plus précise que largement dirigée depuis intérieur meme de la ville, de nombreux soldats irakiens se rendent rapidement. Vers ‘midi, aprds de tos violents échanges de tirs, les défenseurs sont réduits & quelques dizaines d’hommes dont la Ccombativité semble beaucoup devoir & la menace de leurs officers; selon les témoignages de certains prisonniers. shor da Kha reco le tewor 1601 ee ‘ele binge de eon ‘Srfarete BMP? cape fu rokers quokues eres pus On otra leredrtable pote meso {tommnaage OTAN) mont Sirce pe de vce en hie canon automate Zin Departnant of Defense IN ea a name eee > 25Feuter 1901 (Char 5 rain embossé ‘sinter aropon mite de Jab ents Naseyan ol Basson) dhrartfoperaton «Dose Tea dune unt do [824m US Mecho Divison carpe avec Fensomble Vl Cpe 2 cae re danse Sut de ae parent of Detenss "Deut .85 alin en Ames a cure dos 1901, Comme en enone Tecate etre es auc bit a are gre ie gage son ae 090 oraalé evs feu err, Deoartert of Osten > pave manta din Tssadbutle 25 feer 1901 Mab er «bone ‘ncens rant epi orate de Lame Dingo Tectnpiogaue coalste Departnart of etones De leur c8té, pris entre deux feux, les quelques Marines bloqués dans Khai puis bient6t deux jours baissent la téte, camouflés dans plusieurs bai ments de la ville. Pour ces derniers, ambiance se révéle particulgrement delicate comme en témoignera le Cor poral Lentz : « Ces demnés saoudiens trent sur tout ce qui bouge. Au moins les lrekions sontils prévisibles ! » Pat ‘chance, les Marines n’auront au terme de la bataile pas d'autres pertes que quelques blessés ldgers. Ce n’est en revanche pas le cas des Saoudiens ot des Qataris qui perdent une dizaine de tués et une trentaine do blessés lors dos combats. Trois blindés saoudiens sont également détrits par les RPG- 7 de fantassins ennemis retranchés. Les Américains compteront également quelques victimes. A 6h35, l'un des trois AC-130 Spectre qui appuient les combats au sol, le « Spirit 03 », est abattu au-dessus de la ville par un mis: sile SA-7. Désomparée, la « canonrid: re volante » transmet un ultime SOS avant de plonger dans les eaux du Golfe Persique. Le pilote, le Major Paul La BATAILLE DE KHAFII Weaver, et 52s treize membres d'équi- age trouvent la mort dans le crash. Ce bilan mortuaire est éloquent : 14 tus dont 6 offciers & bord d'une machine Cotitant plusieurs millons de dollars du fait d'un seul coup au but déliveé par tun missile antiaérien portable valant tune poignée de doliars ! On imagine sans peine ce qu‘aurait pu ete le bilan do Iotfensive terrestra de la fin février si le potentil et la combatvité des forces irakiennes n’avaient pas été ré duits de 80 ou 90% lors des quarante jours de campagne aérienne | BILAN DE LA BATAILLE DE KHAFII Ce n'est que le lendemain, le 1 fé- ‘rier en fin d'aprés-midi, et aprés un nettoyage en régle que la ville de Khafi est officielement déclarde sécurisée, uelques échanges de tirs auront en- Core lieu sur certaines positions front lieres mais le dispositfoffensitirakien sfest replié vers le Nord, Sur I'ensem- ble de la batalle, les Coalisés ont per: du plusieurs dizaines dhommes dont ‘au moins 36 tués et 2 prisonniers. Le bilan irakien est _incomparablement plus lourd bien qu'l soit impossible de trouver deux sources présentant des chifftes identiques. L’Armée du Rais a sans doute perdu environ 1500 & 2.000 hommes et plusieurs cental nes de prisonniers dont environ 400 2 Khafii méme. Les pertes matérioles s'élovont solon les sources de 100 & 500 véhicules détruits, dont de nom: breux biindés. Aprés la reconquéte de afi les Saoudiens revendiqueront la ‘capture de 11 chars T-55, 70 trans: pports de troupes blindés et une dizaine {de camions, interviewé aprés la guer re, le général Schwarzkopf confirmera cependant que ce fut un engagement bien plus difficie et meurier que Fécho qu’en donneront les més in temationaux : « Khafi fut une bataille infernale, loin d'érre aussi facie qu'l y pparait|..1 Ce ne fut en aucune facon une promenade de santé, et plus en core si on se réfere aux rapports que nous avons recus sur le moment. » Quoi quill en soit, au terme de ce qui Constitue le tout premier engagement terrestre de la guerre du Golfe, le bilan est positf pour la Coalition. Non seule ‘ment 'avition a affiré son extraordi naire capacité & enrayer une offensive mécanisée nocturne mais en plus les lacunes de I'Armée irakienne dans la Conduite de ses apérations combines se sont révélées dans toute leur am plour. Malgré une capacité opération: nelle encore non négigeable et des ‘moyens matériels puissants, le mythe de la’ « Quatriéme armée duu monde » venait de défintivement sombrer. De plus, le seull psychologique de laf frontement terrestre a été franchi avec succes @ la fois par les soldats et dans lune certaine mesure par lopinion pu blique malgré les déformations d’un prisme médiatique largement controle par la censure. Pour les forces ara bes, cette victoire revét d’allours un sens symbolque tout particulier. Mal ‘ré la redoutable réputation du soldat irakien aguerri par une décennie de ‘guerre contre Miran, les contingents {des monarchies du Goife ont tenu bon {et ont su reprendre 'ascendant sur un adversaire redouté méme si, et il faut fen convenir, le massif appui aéroter restre américain a jou un réle absol ‘ment fondamental dans la bataille. Ce Cconstat et cette fiertéretrouvée pren- dont néanmoins tout laur sens lors de la libération du Koweit quelques se. rmaines plus tard. Les armées arabes demanderont et obtiendront du com ‘mandement américain de plus grandes responsabiltés que ce qui était initia ement prévu par les plans du général Norman Schwarzkopf. Le bilan de ces opérations devait ainsi {alice écrre au colonel Hackworth : « Si ottaque sur Khai est un exemple de ‘ce 4 quoi nous devons nous attend, ‘alors las Aliés ne doivent pas s inquié ter outre mesure. » Moins d'un mois ‘apres la bataile, lors de l'opération « Desert Sabre », la Coalition balaiera fen effet en cont heures une Armée irakienne affaible et démoraisée et i bérera le Koweit d'un seul élan. Pour les Etats-Unis, ce sera la fin du premier « épisode » irakien non sans un goat ‘amer dinachevé pour nombre de mil ‘tires. La route de Bagdad lour restora our cette fois fermée. Malgeé le dé sastre militaire et les soubresauts po ltiques, le régime de Saddam Hussein tiendra encore pendant douze ans, jus ‘qu’ un certain printemps 2003. @ eS 28 ewer 1951, guene tere, G2 1-85 touche de ‘an fave par un bind Bb tetamoured Dsson Deparment of Detnse 158 atandonné ans Lape dato du ma ‘seulement apres a fn des Beparmert cf Detnse Un.72 etorantos mouvement ong di Deparment Defense La BATAILLE DE KHAFJI « Stormin’ Norman » H. Norman Schwarzkopf, « patron » de a Coalition Le futur General H. Norman Revenu aux Etats-Unis issue de son rapidité compte tenu des impératifs lo Schwartzkopf Junior nait en 1934, Tour of Duty et promu Liewtenant-Co- gistiques. Pendant prés de six mois, la 2 Trenton, dans le New Jersey. Son fone! en 1968, Schwarzkopf continue Coalition internationale menée par les pére, superintendant de la police de sa cartiére en occupant notamment Etats-Unis sous l'égide de la résolution état, est connu pour sa participation les postes de commandantadjoint n°678 de 'ONU se renforce et s‘orga €enquote sur 'enlaverent du fils de des forces d’Alaska puis de comman- nie, Norman Schwarzkopf commande Charles Lindbergh en 1934. En poste dant de la 1/9 Brigade stationnée & bientOt une force de 700 000 hommes 8 Teheran en 1946, ily fait venir se fo Washington. Brigadier puis Major-Ge- avec le mandat de lbérer le Koweit. Le mille. Le jeune Schwarzkopf y acquiert neva, il prend bientBt la téte de la 24th 17 janvier, une gigantesque offensive les bases d'une grande connaissance Mechanized Infantry Division apres aérienne baptisée « Desert Storm» du monde moyen-oriental un crochet par le Pacifique et, une débute, Cinq semaines plus tard, les Sorti 42* seulement de 'US Miltary fois encore, V'Allemagne de l'Ouest. blindés de a Coalition écrasent les Academy de West Point en 1956 En 1983, il partcipe a Vinvasion de défenses irakiennes en une centaine avec une spécialisation en Ingénierie Grenade comme conseille de I'Armée d'heures au cours de I'opération « De- mécanique, ses promires affecta- auprés de 'US Navy qui pilote I'opé- _sert Sabre » essenticlement constr tions au 2nd Airborne Battle Group ration « Urgent Fury ». Son ascension sur un foudroyant mouvement enve puis & la 10%s¢ Airborne aux Etats- est alors fulgurante. Considéré comme loppant par Vale gauche ; idée signe Unis et enfin la 6th Infantry Division un des plus inteligents et brilants of- _« Stormin’ Norman ». ten République Fédérale Allemande le ficiers de sa génération, promu Liou. Couvert dhonneur, Norman, familiarisent & la fois avec les tech- tenant-General en 1986, il évolue au Schwarzkopf prend sa retraite & I'été niques parschutistes et avec celles cour du haut-commandement mii- 1981. Apras avoir écrit une autobio do Vinfanterie. Dans les années 60, taire américain sous I'ale du General graphie et vaincu un cancer, il inte: ses différentes mutations aiguisent Carl Vuono. Aprés un bref passage au vient réguliévement comme consultant sa connaissance du monde en le commandement du /st Army Corps, militaire auprés des médias américain cconduisant sur plusieurs continents : i obtient ds 1888 avec le grade de et notamment au cours de la guerre fen 1961, au moment de 'érection du General la direction du Central Com <'trak de 2003. = mur, il est officier au sein du com- mand dont V'organe de commande ligrement soucieux de la vie de ses brité internationale. Lorsque les forces | Presidential Medal of Freedom | chez vous vivants. » mise en ceuvre avec une extraordinaire | Seul américain dans ce cas | ON AM gc Rl e {, Opération "Tem, HS ips ae Pea era et ‘Auteur d'un ouvrage récemment édité par Anovi ct intitulé « La Roumanie des années trente » (ISBN 978. 2-914818-04-9), Matthieu Boisdron nous propose Lune étude claire et concise fen forme d'état des eux ‘quant & la mécanisation de Armée royale roumaine durant V'entre-deux-guerres. Equipées de chars tchéques ft frangais, les troupes du Conelueator Antonescu Partiront en guerre contre les Sovietiques avec des matériel dépassés et totalement inadaptés a la ‘uerre qui les attendra ! Toutes photos crédit CEGES ‘Wetwmacht en 1939-41 sous a désinaton de P “Char lagors Soda LT35 buipant Armée rouraine& part de 1956. cota dat, Bucaretacauet on ole 120 oxempaes So char rebapis R-2. Ces binds seruon également dan a zor 35, La force blindée Roumaine pendant l'entre-deux-guerres (1919-1941) Par Matthieu Boisdron retrouve aux cétés des vainqueurs du conflit. Elle y gagne un accroissement notable de son territoire national ~ Bessarabie, Bucovine, Transylvanie, Dobroudja - et obtient également I'appui des grandes puissances européennes que sont la France et la Grande Bretagne. Ce soutien se manifeste par la conclusion de pactes d'assistance avec Paris et avec les autres nations d'Europe orientale issues des traités de paix et du démantélement des Empires centraux. Bucarest signe donc des traités d’assistance mutuelle ; d’une part avec la Tehécoslovaquie et la Yougoslavie, lesquelles formeront la Petite Entente, et, d’autre part, avec la Pologne. Toutes ces nations se lieront progressivement, au cours des années 20, avec la France. Cette nouvelle donne géostratégique implique pour Bucarest une profonde modification de son envergure militaire et de son positionnement diplomatique. Ce changement est rendu nécessaire par le nouveau statut de Puissance régionale que la victoire vient tout juste de conférer & la Roumanie. Afin d'endiguer aussi bien le danger bolchevique, incarné par la Russie soviétique, que révisionniste, incarné par la Hongrie et la Bulgarie, la Roumanie se doit de mettre sur pied une armée capable de faire respecter les engagements pris Versailles ainsi que ses frontieres orientales menacées par Moscou. Ses intéréts vont dans le sens du maintien du statu quo territorial dans la région. Assisté militairement par la France, Bucarest a le projet de se doter d'une Arme blindée moderne et efficace, a la pointe du progrés militaire de I'époque et dont les avantages en terme de puissance apparaissent trés clairement aux dirigeants roumains. A: lendemain de la Premiére Guerre mondiale, la Roumanie se Allige dela France et dela Grande Bre tagne, I/Armée roumaine se retrouve en 1918 dans les Balkans, aux cbtés de I'Armée francaise dOrient ~ sous les ordres du général Louis Franchet @'Esperey ~ débarquée en Macédoine afin d’ouvri un front sur les arrives des. troupes allemandes, austro-hon- groises et bulgares, En outre, depuis 1916, le général Berthelot est présent ‘ux cbtés du gouvernement roumai. est chargé de réorganiser les défenses du Royaume de Ferdinand I. Entré en. guerre en aoit 1916, le gouvernement Toumain n'a pas d'autre choix que de signer la paix en mai 1918 avec Allemagne. Berthelot, expulsé un temps apres la mise sous tutolle pro visoire de la Roumanie, est de retour fin 1918 aprds que le pays ait repris, la lutte aux cdtés des Alliés. C'est tras largement au travail de conseil de ce militaire que l'on doit la modernisation de la doctrine de I'Armée roumaine. assistance francaise apparait égale: ment plus conerétement. Ainsi la col laboration franco-roumaine débouche tlle, en 1919, sur la cession de 76 chars Renault FT-17 & Bucarest. Cet lembryon de corps biindé permet la constitution Ie 1* aodt 1919 d'un premier régiment de chars. Quarante- cing des blindés livrés par Paris sont quipés d'un canon de 37mm, les autres. disposant d'une mitrailleuse Hotchkiss de 8mm. Toutefois, les 17 vont vite se révéler techniquement dépassés. Aucun plan de modemisa- tion de cette force n'est engagé par le gouvernement « national-libéral » de Bratianu, dont la politique est inspirée par le plus ferme protectionnisme. Il faut attendre 1928 et le cabinet ‘national-paysan » dirigé par Luli Maniu pour que la Roumanie passe importantes commandes de matériel militaire & la Tchécostovequie. Pour tant, la bonne santé économique et la relative stabilté du Royaume dans les ‘années 20 permettaiont diengager de telles dépenses. La force présumée du systéme de sécurité collective auquel Paricipe activement la Roumanio, dans le cadre de la Petite Entente ot de la SDN, explique trés largement ce choix, Quelques Renault FT-17 seront simplement modemisés dans les ate lees de Arsenal de armée & Bucarest avant d'etre relégués, a la veille des hostiités avee I'Union Soviétique en juin 1941, au sein d'un batalon des- ‘ing & lentrainement et au maintion de Vordee et de la sécurité, notamment aux abords des sites sensibles tels les centres industiels pérralirs de Ploiesti at les grandes villes du pays. Pour expliquer la lenteur de la remise 2 niveau d'une force blindée moderne et efficace, il faut considérer le coat important quiimplique un tel pro: gramme sans occuiter le handi majeur que représente la crise écono. mique qui touche l'Europe a la fin des années 20. La Roumanie se hourte & importantes. difficultés financiéres das les débuts de la déflagration bour siére de 1929. Ses ressources budgé taires ne lui permettont pas de prévoir lun programme de rénovation de ses forces bindées, Ce n'est qu’a partir de 1935 que le gouvernement de Buca: rest peut se lancer dans un plan de modernisation de son armée. De plus, les besoins de aviation sont eux aussi t1és importants et grévent le budget militaice du Royaume alloué aux chars. La montée des périls en Europe et amélioration de la situation financidre du paye & partic du milieu des années 20 poussent les dirigeants @ prendre des mesures Gnergiques dont bénéficie partillement, mais sans doute un peu tard, I'Aeme Blindée rournaine. La France étant le premier créancier de la Roumanie, Bucarest se tourne dans un promier temps vers les fires tchécoslovaques CKD [CKD pour Coskomoravska Kolben Danék. Elle sera rebaptisée BMIM pour Bémisch Mahrische Maschinenfabrik aprés I'an- rnexion du pays pare Ill Reich ~ NalA] fet Skoda afin d'éviter les exigences de Paris en matiére d'emprunts. Les relations sont effectivement trés ten. dues entre le gouvernement roumain ft [a mission économique francaise présente & Bucarest depuis 1928. A ces accusations d'ingérence s'ajoute la mawvaise volonté du gouvernement frangais & accordet de nouveaux crédits 4 la Roumanie alors que les anciennes créances sont toujours en suspens. ce tetaemaer et Constr de Reumenie (jo40-t04) 20 ocobe 1899 Le ot Caro (a bod au vera (garde manemntes So Fame sine Les prétentions toujouss pus impor tantes du Reich en Europe centrale incitent les deux pays & mettre de Coté laurs aifférends afin dabouti & ‘un accord militaire alore que les nom: breuses commandes passées a Skoda ne permettent pas de palier les man- ques de I'Armée royale roumaine, De ‘plus, le seul grand industriel roumain de Varmement dans I'entre-deux-querres, Nicolae Metaxa, ne dispose pas du savoirfaire nécessaire & l'élaboration do ce type de matériel, méme sous licence. Dialleurs sa production est plutét tournée vers la fabrication de ‘munitions. Ses ateiers ne débuteront {qu‘en 1939 seulement un programme de construction sous licence de che: nilettes Renault UE-2 « Malaxa ». En somme, la fin des années 30, la Rou: rmanie dispose de quatre modeles diffé rents de blindés, d'origines tchécoslo: vaque et francaise. CCest dans le courant de l'année 1936, ue sont incorporés & I'armée les pre riers blindés d'origine tohécostovaque. Les militares roumains se pronancent, fen faveur du char léger AHIV pro duit par les usines CKD. Les premiers véhicules sont commandés dés le mois daodt. Désignés chars légers R- 1, is sont pariolement modifiés pour répondre aux besoins des troupes et tube certainement aussi pour rogner un ‘maximum surles cats. Letourelleau du chef de char est supprimé et, surtout, le bindage est rédut d'un maximum de 115mm a un maximum de 12mm alors que le moteur original de 6Oey est rem: placé par un moteur de Bcv du méme ‘ype. En outre, iis ne disposent que de deux mitraleuses de 7,92mm de type 2837 et 28 30. Ces chars légers fa blement motorisées, peu bindés et pau ‘arms vont équiper les escadrons méca nists des brigades de cavalere. Lors de la commande des chars légers R-1 en ait 1936, le gouvernement roumain avait également acheté 126 chars Skoda LT Vz 35 (Sila. Les. 15 premiers sont livrés au tout début de ‘mai 1937, mais les moteurs connais: sent rapidement quelques déboires techniques qui nécessitent leur renvoi pour modification. Malgré ces contre: temps, la totalté de ces 126 chars fest liviée en 1939, Toutefois, une nouvelle commande de 382 autres biindés, passée dans le courant de la méme année, est refusée par Ile ‘magne qui vient de fare main basse sur la Tchécoslovaquie et sur sos usines d'armement. Sous la dénomination de chars légers R-2, ls sont attrbués ou 1 Régiment de Chars. Cette livraison faugmente considérablement la capa- Cité de tragpe de I'Armée rounaine maigré les carences du F-2 qui reste un ‘engin vulnérable et bien modestement binds. II ne dispose en effet que d'une protection maximale de 25mm. Il est pourtant équipé de deux mitralleuses de 7,92mm (2B 53) et d'un rs bon ‘canon Skoda de 37mm : pidce qui est la seule de calles équipant les chars roumains & pouvoir étr@ utlisée comme ‘arme antichars, & la dfférence de celle. du R95 dorigine francaise. Le point fort du R-2 réside dans sa motorsation de 120cv quilui permet d'atteindre une vitesse maximale de 40kmih sur route ft do 15kmih en toutterrain. Cotte ccaractéristique fait de ce véhicule le plus rapide des biindés de Armée rou: ‘maine & la veile du confit. Enfin, le .2 est le seul des chars roumains de ‘6poque & disposer d'une radio. +2 mai 690, Cao, roid Roumar (120- 1940) sur chorale rage passe les voupes| Ioumees ft ntona Bucarst « Det do chars Renault SBocwest is 10 ms 196% Lame oumaine soe 75 exompares doce char lege #1 ont i achtis Sls France vention 6198 sont capes su ie socks poonals aes septomive 1939, ‘ha 1839en Rourarie Det des nowstins unis ‘aril motors. Cae tie ext une enponance Single en Rouman ‘poration as Royeume yracte. Detedostces Comme nous avons précisé plus moborstes ours, 568 aut, la Franco accorde, & partir de cou oracen cutie ig moitié des ennées 30, son soutien mamma moa ias? direct & la remise & niveau de la Rou rmanie en vue du conti qui se dessine. Les négociations ne débutont quo fort tard, c'est-cire pas avant décembee 1937. Vobjectit ambitoux de Paris ct de Bucarast est de mettre en place fen Roumanie méme une ligne de pro duction de véhicules biindés. Ce plan prfvoit Ia construction de 200 chars * Dehautenbas ldgers Renault R-35, machine congue supe de chars tigers aU ote Come e successeUr dU FT- ‘ergs fe chars ores 17, Le projet étant finalement aban- vale: LaRoumane donne, c'est parle bisis d'une com aasietémarigsere 3 mando direct la France que la Rou ramnloes coin? mpanio rdussit & obtenir ses R35. Du UTS Coucsisavron'en fit des importants besoins de Armée Uns de rccnralsanee francaise en matériel et également & saver 85. cause de la politique d’exportation de > Obritete RenaukUE- €2 Char aux als de Paris en Europe Zena vsurlotont centrale et orientale - Yougoslave, FOdesseendécenbe Pologne, Turquie -, le rythme des "S41 Tivraisons est excessivement lent. A la ‘indie cumains, valle du confit on Europe occidentale, Pronabementses 2 fa Roumanie n'a requ que 41 R36. cameutes ute fort Comme pour les autres modtles, le 3 char de Renautt a subi quelques modi fications. La mitalluse origi nale de 7,5mm est remplacée par une mitraileuse de 7,92mm (ZB 30) afin dobtenic une unité de calibre pour tous les chars roumains. Le R-35 dispose d'un blindage maximum de 40mm, bien meilleur que ceux des autres blindés en service au sein de I’Armée. Malgré cet atout majeur, son moteur de seulement 82cv ne permet qu'une vitesse maximale de 20kmih sur route et de 15km/h en tout-terrain. est hi aussi équipé d'un canon de 37mm (SA 18) mais son efficacité.antichar est bien moindre que colle du R-2. Let fondrement de la Pologne et accuel offert parla Roumanie au gouvernement ft aux troupes polonaises permettent ‘aux forces roumaines de récupérer 34 chars R-35 polonais, Ce rentort soudain autorise la mise sur pied d'un second régiment, offcillement constitué le 1" novembre 1939. Les vieux Renault FT- 17 étant, 8 cette occasion, regroupés dans une unité unique, comme précisé au début de cette étude, Ans la veille du déclenchement de offensive contre I'Union Soviétique, le 22 juin 1941, la Roumanie dis pose de deux régiments de chars. Is sont d'alaurs regroupés, avec deux régiments d'infanterie et un régiment d'antlleie, tous trois motorisés, dans lune unique division bindée constituse ad hoc le 17 avil 1941. L’Armée rou: maine compte également un régiment 'entrainement. Au total, Bucarest aligne théoriquement 311 chars. La cavalerie dispose de 35 R-1 répartis entre ses différents escadrons moto: Fisés. Le régiment dientrainament et de protection, qui n’est pas destiné & ‘combattre, comporte 75 Renault FT- 17 dépassés qui composaient, jusau’a la fin des années 30, le 1% et alors, unique régiment de chars roumain. Ce 1© régimant de chars compte 126 R-2 ft apparait ts nettement comme la meileure unité blindée dont dispose la Roumanie et comme sa principale force de frappe. Enfin, le pays dispose dun second régiment de chars composé de R-35, aux performances moindres, ‘mais qui constitue une réserve non négligeable en cas de besoin, ‘Tous les chars de cette force blindée disposent d'un canon de 37mm, excep- tion faite des F-1. Ces demiers étant attribués & la cavalerie et cantonnés & tn rOle dobservation, leur armement limité est censé suffire & accompli: sement des téches auxquelles ils ont 616 affectés. Mis & part les FT, tous les chars sont équipés de mitralleuses de 7,82mm. Ainsi, Armée roumaine 2 réussi & harmoniser au mieux lar mement de ses différents madeles de chars, élément fondamental quant & approvisionnement en munitions et la rationalisation de la production. effort financier fait par la Roumanie dans Ia seconde moitié des années 30 pour se doter de blindés madernes est loin d'étre négligeable. La fai blesse des ressources de ce pays et la démission partielle de son principal alli, la France, expliquent linsuffi sance matérielle de la force qu'elle 2 toutefois réussi, au prix de lourds sacrifices, & constituer. Elle ninquié tera cependant pas I'Allemagne, qui satallsera le pays dés 1940, et ne fera guére le poids face aux Soviet: ques quand elle sera amenée & com battre sur le Front de Est & partir de 1941, ce malgré indéniable courage dont feront preuve ses équipages.. mer = j SKODAR2 Tacama 75m sit i) Fiche de Lecture N°10 « 7-34, Mythical Weapon » «1-34, MYTHICAL WEAPON » ici enfin le livre tant attendu par toute une génération de passionnés de véhicules de combat et de maquettistes ! Annoncé il y a désormais plus de trois ans, au départ comme devant étre la simple traduction en anglais d’un ouvrage polon , «T-34, Mythical Weapon » est en réalité devenu une édition a part entiére Comme nous ‘expliquent les auteurs, la volonté de profiter de cette édition en anglais Pour remettre & jour et détailer au maximum les informations sur ce char, véritable icone du front de'Est, a amené un retard important dans la publication de ouvrage, retard ‘cependant proportionnel au nombre de pages sajoutées par rapport & la vorsion polonaise. est ainsi que nous passons de 300 8 520 pages bien « remplies » L'ouvrage dont i fest question dans le cadre de cette fiche de lecture est peutétre celui qui me tient le plus & coeur. Je 'ai découvert par hasard @t le choc émotionnel ressenti 4 sa lecture mma laissé un souvenir inqualifiable, Cortes, allez-vous me dire, encore un livre un tantinet « décalé » par rapport & la thématique de la ‘querre blindée et motorisée du XXe sicle | Et pourtant... Ce livre s'avére fondamental pour comprendre ce qui se passait dans ta téte de ces hommes qui eurent a affronter Vadversité sur les champs de batailes de la guerre moderne, quils soient dans un trou homme, dans une tranchée ou encore derrigre un blindage toujours trop mince. Les auteurs sont connus dans le milieu de Vhistoire militaire, Robert Michulek étant rnotarnment un collaborateur assidu de la série ‘Armor at War » éditée parla firme chinoise Concord. Et le moins que l'on puisse dire C'est que notre homme ne parait guére aimer le T-34 ! Comme le ttre de son lvee indique, il estime nécessaire de rétablir une vérité déformée par des années de propagande sovitique et allerande : co char est loin de constituer une arme mythique et encore ‘moins la cause des défaites de la Wehrmacht sur le front russe. Pour appuyer leur démonstration, Michulek et Zientarzewski partent de analyse détailée des opérations des 3. et 4. Panzer-Divisionen ui durant le mois d’octobre 1941 amena le XXIV. Panzer-Korps & conquérir Orel puis Mcensk et a nfliger une cuisante défaite au 1™ Corps de la Garde du général Letushenko. De fait, ce sont ces opérations qui engendrérent la naissance du syndrome «7-34» qui se <éveloppera chez les combattants allemands de tous grades et qui se poursuivra meme ‘aprés-querte. Car, lors de ces opérations, les Alleriands subirent un certain nombre de rovers tactiquos et los contre-attaques des T- 34 mais aussi des KV-1 issus de différentes brigades biindées furent & plusiours reprises 8 deux doigts de réussie & repousser les assailants, A cette occasion, Robert Michulek reprend en détal le déroulé des opérations ~ {que nous suivons ainsi heure par heure — pout Conclure que la légende du T-34, qui sfest créée ot répandue sur tout le front de l'Est notamment aprés cette batalle, est illégitime. A titre dillustration, nous reléveront parmi autres exemples celui de la destruction d'une machine du Panzer-Regiment 35 une distance supérieure de 1.000 métres. I s‘avbre qu‘en fait, si cette position défensive comportait des T-34 ainsi d'alleurs que des KV-1, ily avait aussi une unité antiaérienne quipée de canons de 85mm Moddle 1939 (ceux qui seront par la suite montés sur le T-34/85) au crédit de laquelle on doit mettre Ce tir particulirement heureux. La qualité éplorable des optiques de tir et du canon de 76,2mm L-11 qui équipent alors le T-34 rendent tout bonnement impossible un tel ‘coup au but; des tests réalisés. montrent ‘qu'un tankiste entraing, char &arrét, ne peut lespérer toucher une cible immobile & plus de ‘800 metres avec un T-34/76 | Cet ouvrage porte done bien son titre uisqu'll s‘agit avant tout de « démonter » tun mythe construit par les deux camps les Soviétiques dans un but de propagande vantant les qualités d'une arme congue et fabriquée par le régime stalinien, at les Allemands, trop heureux de pouvoir justifier & moindres frais de leurs échecs ‘sur l'Ostfront. Et le moins que I'on puisse dire, c'est que cette démonstration s'appuie ssur une analyse factuelle incontestable des caractérstiques de ce char. De sa conception, 2 son développement, rien ne nous est caché. Ansi, pour Michulek, le T-34 ne constitue ni tun char révolutionnaite, ni « arme fatale », loin s’en faut ! Outre les optiques de tir et 'arme principale {de mauvaise qualité, le moteur diesel s‘avore ‘op lourd, les chenilles retenues en 1947 (dérivées de celles des chars rapides 87) ne sont pas adaptées au poids de engin, la conduite de la machine s‘avére wes physique » et le chef de char doit aussi s'occuper du tir au canon, ce qui, sans radio, rend plus que dificil observation du champs do bataile, sans parier du commandement de chars subordonnés. Les qualités du T- 34 sont aussi analysées : cheniles larges, blindages inclinés y compris sur les cotés, ‘moteur de tourelle efficace, autonomie, etc Copendant, il n’est pas exagéré de dire que cos qualités intrinsdques ne compensent pas les défauts relevés : I'autonomie de plus de 230 kilométres en tout-terrain ne sert @ rien Si la logistique ne suit pas et, au regard de Vépuisement physique du pilote, un tel rayon d'action est une vertu qui risque de devenir dangereuse. La conduite d'un T-34 se révéle impossible au-dela de tois heures pour cause de « reine brisés ». Enfin, les qualtés réelles des suspensions type Christie et du biindage sont malheureusement réduites par les nombreuses malfacons dues & des cadences et des méthodes de production privlégiant le nombre sur tout autre critore, Bref, il fallait un réel courage pour monter 8 Trassaut des lignes ennemies avec un tel char. D’silleurs, la pratique a montré qu'au deld des 200 premiers mates, les machines devenaient tactiquement incontrdlables et {ue toute action coordonnée était impossibie Co constat parait évident au lecteur averti til saute aux yeux lorsque l'on observe le nombre impressionnant de photos montrant des T-34 détruits ou en panne, parfois par

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