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Madame et Monsieur C. et T.

De Cuyper,
pour le conseil d’administration de l’A.S.B.L.
N. Réf. : SA2/IP/05/285/03b /JV
Association de parents luttant contre l’échec scolaire
(à rappeler s.v.p.) et l’abandon scolaire
V. Réf. :
Par courriel : echec.scolaire@skynet.be
Dossier traité par : Jan Vansevenant
Tél. : +32(0)2/213.85.73
E-mail : commission@privacy.fgov.be

OBJET : données relatives aux élèves – loi du 8 décembre 1992 («LVP ») 1.

Madame, Monsieur,

J’accuse bonne réception de vos courriers électroniques des 8 et 9 avril 2005.

Permettez-moi de fournir une réponse globale à celles de vos questions qui concernent le domaine
dans lequel la Commission est compétente, à savoir l’application de la LVP.

Généralités.

Il est évident qu’une école conserve toutes sortes de données relatives à ses élèves.

La LVP est applicable à ces données si elles figurent dans un fichier (automatisé). L’école les
traite à des fins d’administration et d’accompagnement des élèves, d’appréciation des études ou,
plus largement encore, dans le cadre de ses missions d’instruction et d’éducation. Il s’agit donc
de données relatives à l’élève et concernant les études choisies, les prestations scolaires, les
problèmes de comportement, les absences, les résultats d’examens, ...

En obligeant le responsable du traitement (l’école) qui collecte, enregistre ou diffuse des


informations relatives à l’élève à respecter diverses conditions et exigences de qualité, la LVP
apporte un certain nombre de garanties quant au respect de la vie privée informationnelle de
l’élève :

- les informations relatives à l’élève qui sont enregistrées doivent être pertinentes et non
excessives au regard des finalités poursuivies ;
- la personne concernée a le droit de prendre connaissance des données enregistrées à son
sujet ;
- la communication des données en question à des tiers est interdite, sauf si la personne
concernée a donné son consentement spécifique à cet effet ou s’il s’agit d’une obligation
légale ;

1
Loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée à l’égard des traitements de données à
caractère personnel.
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- les données à caractère personnel ne peuvent pas être conservées plus longtemps que ne
l’exige la finalité poursuivie ;
- elles doivent être protégées contre toute consultation illégitime.

Je me dois d’insister sur l’importante distinction entre, d’une part, le droit reconnu à l’intéressé (à
son représentant légal) qui en fait la demande d’obtenir de l’école, en application de l’article 10 de
la LVP, la communication sous une forme intelligible des données traitées à son sujet dans des
fichiers (informatisés) et, d’autre part, le droit à l’information dans le cadre du projet pédagogique
de l’école - à entendre comme l’ensemble des principes fondamentaux définis par la direction de
l’école et acceptés comme tels par les parties concernées (parents, élève et direction) lors de
l’inscription de l’élève. Ce dernier, beaucoup plus large, doit être compris comme le droit des
parents d’être informés à propos de tout ce qui a trait à la vie scolaire de leur enfant, via des
réunions de parents, des soirées d’information, le journal de classe, le bulletin scolaire, la
participation à un conseil de classe, le comité de parents, ...

Consultation et/ou rectification de données à caractère personnel.

L’obligation de communiquer les données sous une forme intelligible à la personne concernée qui
en fait la demande permet à celle-ci de vérifier que l’école respecte bien les exigences qualitatives
imposées par la LVP en matière de traitement de données à caractère personnel : les données à
caractère personnel sont-elles exactes, complètes et pertinentes au regard de la finalité du
traitement ? L’enregistrement de certaines données n’est-il pas interdit par principe (par ex. des
données judiciaires ou de nature comparable) ? Des données ne sont-elles pas cons ervées dans
le fichier au-delà du délai autorisé ? Une raison sérieuse et légitime liée à la situation particulière
de l’élève ne lui permet-elle pas de s’opposer au traitement de ses données à caractère
personnel ? Si oui, l’intéressé peut alors exiger que les données en question soient rectifiées ou
supprimées, demander que leur utilisation soit interdite ou s’opposer à leur traitement.

Si la LVP prévoit que la personne concernée a le droit « d’obtenir sans frais la rectification de toute
donnée à caractère personnel inexacte qui la concerne » (article 12, § 1 de la LVP), ceci ne vaut
pas pour les données contenant un élément d’appréciation. Il semble toutefois, dans l’hypothèse
où l’appréciation (subjective) d’un enseignant reposerait sur des perceptions erronées, que l’élève
a intérêt à tout au moins contester celle-ci - cette déclaration devant alors être reprise dans toute
éventuelle communication à des tiers de ces données à caractère personnel (voir plus bas).

Communication à des tiers de données à caractère personnel.

La transmission de données à caractère personnel à des tiers (en l’espèce la nouvelle école) est
uniquement autorisée si la loi l’exige ou si elle cadre avec le traitement. A cet égard, un des
critères déterminants est le fait que l’élève puisse raisonnablement s’attendre à une telle
communication. En cas de doute, il est toujours recommandé de solliciter le consentement de
l’intéressé.

Il ne semble pas que l’intéressé puisse invoquer la LVP pour (faire) effacer ses antécédents
(récents), ce qui aurait par exemple pour effet de supprimer du même coup toute possibilité
d’établir le caractère récurrent d’une attitude ou d’un comportement indésirable. Toutefois,
certaines données à caractère personnel appartiennent très probablement au passé ou pourraient
être considérées comme telles en vertu de ce que l’on appelle parfois le « droit à l’oubli ». En
effet, l’intéressé n’a pas intérêt à ce que des données du genre dont il est ici question et qui
pourraient l’affecter sensiblement continuent à figurer dans un traitement ne correspondant plus à
la réalité ou à circuler auprès de tiers.

Dans la mesure où aucune disposition légale n’impose un transfert du dossier de l’élève, celui-ci
doit pouvoir s’appuyer sur un autre motif d’admissibilité prévu par la LVP, par exemple le
consentement ou tout au moins la non-opposition des parents.

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Déclaration auprès de la Commission d’un traitement de données à caractère personnel.

A l'exception des paragraphes 4 et 8, les dispositions de l'article 17 de la LVP ne sont pas


applicables aux traitements de données à caractère personnel effectués par des établissements
d'enseignement en vue de gérer leurs relations avec leurs élèves ou étudiants.
Le traitement portera uniquement sur des données à caractère personnel relatives à des élèves ou
étudiants potentiels, actuels ou anciens de l'établissement d'enseignement concerné.
Dans le cadre du traitement, aucune personne ne pourra être enregistrée sur la base
d'informations collectées auprès de tiers. Les données à caractère personnel traitées ne pourront
être communiquées à des tiers que dans le cadre de l'application d'une disposition légale ou
réglementaire et ne pourront être conservées que le temps nécessaire à la gestion de la relation
avec l'élève ou l'étudiant (article 59 de l’arrêté royal du 13 février 2001 portant exécution de la
LVP.

Si les données figurent dans un fichier manuel, aucune déclaration n’est requise, même si les
conditions susmentionnées ne sont pas remplies. Néanmoins, la commission peut demander au
responsable du traitement de lui communiquer les renseignements énumérés à l’article 17 de la
LVP lorsqu’elle estime que le traitement non automatisé de données est susceptible de porter
atteinte à la vie privée.

Espérant que ces informations répondront à vos attentes, je vous prie d’agréer, Madame,
Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.

Le président,

Michel PARISSE

Annexe(s) : -

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