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UNE VIE DE GUY DE MAUPASSANT

UNE VIE: MAUPASSANT

Chapitre 1 : ligne 1100

L'incipit doit nous livrer des indications de temps, sur l'espace et un minimum d'informations
sur l'action. L'incipit commence en général par une description.
Dans l'incipit d'Une Vie, il y a peu de description (elle est épisodique, par touche). La
technique de Maupassant est de faire une description fondue au reste du texte. Il y a
focalisation immédiate sur Jeanne. Nous avons un début In Médias Res (tout de suite dans la
vie du personnage). Il y a une espèce de va et vient entre passé-présent-futur d'un paragraphe
à l'autre.

Introduction:

Nous sommes ici dans l'incipit du roman Une vie de Maupassant. L'incipit va nous présenter
le cadre, le personnage et l'action du roman. L'incipit obéi et toutefois il a une originalité qui
réside dans son organisation interne que nous décrirons en détail et dans sa richesse évocative
liée à la focalisation interne. Dans un premier temps nous examinerons la présentation du
cadre spatio-temporelle et atmosphérique (ambiance couleur).

Cadre Spatial :

La scène se passe à Rouen. C'est une scène d'intérieur(maison ou appartement) dans la


chambre de Jeanne. La pluie la bloque à l'intérieur. Evocation du couventenfermement.
Mouvement d'une porte à l'autre(de case à case). Le texte insiste sur les limites de
l'enfermement(les murs, les carreaux, les toits, la ville, ciel bas, couvent" Elle sortait du
couvent, enfermée, cloîtrée"). A la ligne 90 Rouen est évoqué comme un lieu d'enfermement.
Les lieux d'enfermement du texte sont : Rouen, Couvent, Paris. Jeanne attache une affection
au lieu et la ville est pour elle un enfermement. Yport et les Peuples campagneLiberté.
Connotations de la liberté : "falaise", "liberté", "près d'Yport". Le sentiment de l'espace est lié
à la vision("Jeanne à la fenêtre").

Cadre Temporel :

Le cadre temporel est joué par un calendrier(l-20-22) la date y est précise. L'auteur parsème
des indices. C'est souvent dans le dernier chapitre que ces indices reviennent. Le calendrier
symbolise en quelque sorte la vie de Jeanne. Valeur symbolique du matin : début de la vie,
thématise le début du roman.

L'élément atmosphérique :

La pluie "dissolution du sucre", "la délayant en bouillie".


Les choses se défont sous la pluie. Il y a une menace (connotations négatives).
Il y a également une idée de chaleur"suée", "fonte"liée à l'humidité donc il y a
étouffement.
D'autant plus que la pluie l'empêche de partie(sortir).
"Mais la pluie ne cessait pas".
L'ensemble du texte est associé au regard de Jeanne. ("Elle s'approcha de la fenêtre,
interrogeait l'horizon"). La dernière phrase du texte renvoie au début du texte. "Et la pluie…".
La pluie est associée au chagrin. "Le premier chagrin", signifie qu'il y en aura d'autre. Début
en demi-teinte. Beaucoup de menaces.

Sélection signifiante des personnages :

On parle peu de la mère. On entre dans le texte par le mot "Jeanne" ce qui présuppose du
lecteur qu'il connaît déjà l'héroïne. On la connaît avant le début du roman. Manière de
raccrocher ce roman à la vie. Premièrement Jeanne nous paraît connue, deuxièmement nous
avons la vision des choses de Jeanne ensuite on nous présente son histoire(l-11-15) sa
situation présente (l-53) et présentation physique.
On passe de la présentation de la fille à celle du père puis retour sur la fille.
Jeanne est un personnage pastel, peu colorée. Elle est transparente comme si elle était dans
son corps sans l'âme. Ses yeux sont bleus opaques. Ils se confondent avec le paysage.
Elle est bien en chair et ondoyante. Il y a une pulsion de vie en Jeanne. "Espoir radieux, pleine
de sève, d'appétit de bonheur". Contradiction dans ce personnage.

Présentation du père : personnage bon mais étouffant. Idées venues de Rousseau. Insistance
sur le nom de baron et sur le titre. (Ils évoquent le titre de Lord de Maupassant). Aristocratie
qui connote la restauration. Il est le disciple de J.J.Rousseau et de la philosophie des lumières
et aristocrate de naissance. On pourrait dire qu'il est une figure emblématique de l'aristocratie
de Province. Tendance fanatiquement religieuse mais il est non croyant. Il y a une
contradiction. En outre ; il faut parler de sa bonté qui est une faiblesse et une force. C'est
presque un vice. Sa bonté est un manque par quelque chose. C'est un homme de théorie, c'est
à dire, que la représentation de l'éducation(par Rousseau) il faut isoler les enfants et il faut
qu'ils soient ignorés et ignorants. Par conséquent, la vision de la vie est déformée par
Rousseau et par son goût de la littérature pastorale(poésie). Il y a chez lui une grande naïveté
de la vie qui va être la cause des déceptions de Jeanne. Il semble soumit aux décisions de sa
femme.

Nous savons peu de choses sur la mère. On la trouve évoquée par ses pleurs(l-44) scène
revécut par Jeanne et son fils. Elle est nommée par son titre qui crée une distance(petite mère
par Jeanne et Adélaide par le baron). Le personnage reste à l'arrière plan. Il faut remarquer
que la baronne va prendre + d'importance au fur et à mesure du texte(la trahison de sa mère va
achever Jeanne).

Nous avons donc une présentation du cadre extrêmement originale en ce sens qu'elle
sélectionne les personnages mettant à égalité le baron et Jeanne et la mère dans l'ombre. Cette
présentation est originale dans sa forme, sa composition, et dans l'ordre de la narration.
La première originalité se trouve dans les paragraphes qui sont très courts. La majeure partie
du temps, l'enchaînement entre le paragraphe est thématique : Jeanne, baron.
Jeanne: La succession des paragraphes se fait par la reprise (liaison)anaphorique(reprise d'un
terme).
Baron: 1 er paragraphe : le baron Simon Jacques : nomination.
2 eme " " : il
3 eme " " : Sa force
4 eme " " : Homme
5 eme " " : Elle 
6 eme " " : Il
Fin du passage du baron pour passer à Jeanne ensuite au baron puis à Jeanne.
Au milieu de la présentation du baron, implication de Jeanne puis dans la présentation de
Jeanne, implication du baron.
Il y a des ruptures thématiques :
1ere: 2eme paragraphe"l'averse
2eme:dernier paragraphe"Et la pluie"
Ca permet de fermer la présentation.
Le "et" de la l-100 montre le caractère continuel et incessant de la pluie.

Ordre de la narration : discours racontant ne suit pas l'ordre du récit.

Ordre du récit : histoire racontée dans l'ordre.

Analepse: retour en arrière


Prolepse: annonce de ce qui se passera dans le futur.

Va et vient incessant entre le passé et le présent. Grand décalage avec le jour de l'action et le
passé de Jeanne quand elle était enfant.
Léger décalage entre le jour de l'action et la veille de ce jour. (l-2-8) (l-8) (l-23-24)
Le véritable récit commence avec le Passé-Simple (l-17). Arrière plan de la ligne 117.Une
succession de verbes au PS arrêt, Analepse. Description l-50 puis nouvelle action ligne 74
Imparfait: description
PQP: Analepse
"Maintenant" l-53 marque le présent de l'action. Ce passage montre un futur.

Transition:

L'ordre de la narration qui navigue sans arrêt entre présent, passé et futur signifie à la fois la
nécessité de revenir en arrière pour expliquer ; et la tendance à la prolepse s'explique par le
fait qu'on est en début de roman. On peut considérer que cet ordre de la narration est redoublé
symboliquement par une annonce de thème qui en souligne les effets

Comme une symphonie, le narrateur annonce les thèmes qui vont être orchestrés.
1er thème : Thème de la pluie liée à l'angoisse.
Indice entre l-4et 6. La pluie menace la vie de dissolution "fondant comme du sucre".
l-310 : "Le ronflement" :Ambiance humide : mort.
On peut observer que la pluie menace les projets de voyage(enlisement)(l-79).
+ le texte progresse + la pluie est associée au chagrin. Pluie associée soit au retour au
Peuples(chap.6 p.105-106) : Sa première déception et au départ des Peuples(chap.12
p.249-250) comme si elle n'avait jamais cessé de tomber.i
UNE VIE : MAUPASSANT

Chapitre 6 p.105 : "Alors plus rien à faire"


p.107: "pour ne point sangloter"

Le chapitre VI fait suite au voyage en Corse et par conséquent forme un effet de contraste
avec le chapitre précédent.
Julien et Jeanne sont de retour de leur voyage de noces. Une désillusion et une déception se
sont installés en Jeanne comme un pressentiment à cause de l'argent que Julien lui avait refusé
le chapitre précédent. A la fin du chapitre V il y avait un indice qui associait la tristesse de
Jeanne. Une mélancolie s'installe. Ici première étape d'une retombée, un affaissement de
l'espoir de Jeanne ("affaissement de ses rêves"). De façon étrange, nous entamons la
retombée(Normalement un roman est sur le sujet d'une quête qui se termine à la fin) des
espoirs ce qui fait le naturalisme et l'originalité de l'œuvre. Nous essaierons de montrer que
c'est la même nature qu'au chapitre I qui subit une métamorphose liée à l'automne et aux
sentiments de Jeanne.

Nous avons une nature en pleine transformation. La présence du questionnement qui se traduit
de la ligne 7 13, permet de voir cette transformation. Le jeu du discours indirect libre nous
permet de remarquer que le narrateur partage les sentiments de Jeanne. Les questions
montrent que la nature change. Ce jeu des questions port sur l'objet et pourrait être le reflet de
l'identité du sujet, d'elle-même. Une insistance sur les mots de changement(l-9 :"devenir",
"maintenant"). La métamorphose a eu lieu. Quantité d'expression de négativité"ne plus".
L'idée de continuité liée aux verbes à l'imparfait descriptif dont la valeur durative est
pleinement exploitée. Des lignes 1625 :"Les avenues détrempées s'allongeaient"(sens du
verbe progressif), "tremblaient", "agitaient encore"("encore" renforce l'idée de durabilité). Les
adverbes de temps et d'intensité(l-20:"encore", "sans cesse"…) ou des adjectifs( l-16
"continuelles" l-22 "incessant"). Le caractère expressif de ce paragraphe repose sur un jeu des
sonorités sur la sifflante. On peut s'attendre à ce qu'il y ait un effet d'équivalence entre la
forme des mots à travers les consonnes sifflantes("sans cesse"). Dernier procédé stylistique de
la métamorphose : rythme de la ligne 2125 imite le mouvement de la chute des feuilles.
Découpage en palier soutenu par les virgules. Répétitions du même groupement rythmique
ternaires. Une feuille tombe par jalons (étapes) ; accumulation des verbes d'action, certaine
lenteur. Le verbe est placé à la fin de la phrase qui donne l'effet d'une chute. La valeur de
continuité est aussi soulignée par la conjonction de coordination("et" l-31, 1-47, 1-51, 1-14,
1-21). L'effet de correspondance entre l'automne et monotone (l-44). On observe qu'un effet
de contraste est recherché avec le printemps(l-1014) marquée avec des couleurs
vives("verts", "saignaient les coquelicots"), perte de la vivacité des couleurs(l-38-39)
contraste entre le paysage normand et Corse. Ces paysages sont représentés par un oiseau(l-
51). Dans le paysage Corse, le narrateur retient quelques notations ("île radieuse", "parfum
sauvage" " soleil qui mûrit"). Le contraste entre le printemps et la Corse est associé à une
ivresse et par conséquent l'amour.

L'automne est un état d'âme associé à la maladie et à la mort. Un paysage quasi morbide. Pour
évoquer ce paysage, il y a un recours à une métaphore de la maladie :
- le froid ("ville froide", "cri frileux", "grelottante")
- la nudité ("nus")
- la maigreur ("maigreur", "grêles", "maigre")
Ils sont associés à un tremblement, à un mouvement disgracieux.
Idée liée à la mort, à la dispersion d'un organisme, très présente qui crée l'effet de
malaise("l'arbre se désagrège", "agonie"), une chambre de malade("lamentable comme la
chambre d'un mourant") lamentablesonorité riche en accord avec l'idée qu'il véhicule. Il y
une personnification du paysage. Et il y a une tristesse associée à la pluie. La description est
focalisée par le regard de Jeanne déplacement entre le paysage et l'état d'âme.
Hypallage: qualification qui normalement devrait affecter un sujet, affecte le verbe. La
promenade de Jeanne est une promenade de reconnaissance(elle cherche à reconnaître). Elle
est devant sa fenêtreelle sortelle rentre pour ne pas pleurer. La promenade a accentué les
désillusions à un affaissement de ses rêves. Illustrations à un affaissement du rêvefonction
du passage.
Jeanne subit une métamorphose. Jeanne allait et revenait. Il y a une connotation
d'affaissement. Jeanne se rapproche de sa mère, elle perd son énergie, elle s'appesantit. Elle se
vide de sa vie, de son énergie.

Ce que vit Jeanne est une préfiguration de la mort de sa mère puis de sa propre mort (son âme
est morte). Idée de fin, de mort.

Le texte par évoquer une désillusion et se termine par une désolation. Progression dans le
sens du pire. Loin de remédier à son malaise, la campagne normande donne à Jeanne son coup
de grâce. A la métamorphose de Jeanne correspond celle de Julien.

ETUDE DE TEXTE

Chapitre 1 :p.3739

Le paysage décrit est un paysage connu. La présence implicite du narrateur affleure le texte et
on le sent partager les émotions de Jeanne. On a l’impression d’un paysage vivant. Jeanne
vient de découvrir sa chambre et les représentations de Pyrame et Thisbée et elle sort, et on
pourrait croire qu’il y a une progression d e l’imaginaire. Reconnaissance d’un paysage aimé
presque sorti d’un conte de fée. Le système de position clos-ouvert est reconduit comme il set
à l’extérieur dans le parc qui est vu comme un espace clos .

I Système d’opposition :

Il est évident dans la première partie que l’extérieur est un espace clos. Cette protection est
liée à l’enfance, c’est une métonymie de la protection que son père a fait dans son enfance.
Les arbres créent en premier cet enfermement (l’Orme le Platane, le Tilleul contiennent
beaucoup de sonnantes c’est à dire les demis consonnes « l » et « r » qui donnent une douceur
aux mots, ces arbres peuvent vivre très longtemps , ce sont des arbres domestiques, le tilleul
symbolisent le foyer). Ils protègent la maison des Peuples, ils sont comme des anges gardiens
(plantés de la main de l’homme).Ces arbres on été plantés par héritage et connote la sécurité
de l’enfance. Ils entourent et protègent Jeanne. Ils ont une dimension surnaturelle(« cinq rangs
d’ormes antiques, tordus, rongés, taillés en pente comme un toit »). Présence des ancêtres qui
protègent Jeanne. Un espace clos qui métaphoriquement renvoie à
l’enfance(« garanti », »déchaîné »). « Cette espèce de parc était borné... » renforce
l’enfermement du parc. »Peuples » renvoie au peuple exploité par Maupassant. Cette
opposition clos-ouvert se caractérise par « borné », « séparé », « enclos » qui s’oppose à la
vaste plaine. Espace ouvert est menacé et menaçant et l’espace clos est protégé et protégeant.
Un indice qui nous annonce la suite du roman. Cet enclos représenté par le parc est une
métonymie de la protection adoptée par le père de Jeanne, lié au bonheur(« bonheur »), de
repos(« repos ») de calme(« la calma ») de tranquillité (« tranquillité »). Lorsque le paysage
s’anime il n’y a aucune menace et il s’anime sans bruit (« agitation silencieuse », « ne
criaient point », « course muette »). La nuit n’est pas associée à un danger (« lumière
nocturne »). Un véritable passage et contact entre le paysage et l’âme. Représentation
romantique du paysage associe le paysage à un état d’âme. L’attitude du narrateur n’est pas
ironique. Il n’affecte pas de distance, il vit en même temps que son héroïne , le paysage lui
parle.
Jeanne est conditionnée par le mythe de Pyrame et Thisbée qui enrage chez elle la vision du
merveilleux.
Dans la mesure où le paysage est nocturne on peut le rapprochera un rêve (image ironique).
Confusion de l’extérieur et l’intérieur (nuit et Pyrame et Thisbée) éclairés par la lumière de la
lune (« tout baigne de lumière douce », « flot de lune »).

II Le désir et le rêve

La transition est progressive entre intérieur et extérieur. La vision du paysage est ironique par
le fait que la lumière extérieure s’est mêlée avec le paysage des murs. La vision nocturne
prolonge le rêve éveillé et quasi-enfantin de Jeanne . Il y quantité d’éléments fantastiques et
naturels qui permettent d’associer le paysage aux contes de fée. Tout d’abord, les deux arbres
géants sont autant d’allusion aux ogres des contes de fée. Le peuple est le château de la belle
aux bois dormant .Elle cherche à s’endormir , c’est pour cela qu’il y a la rêverie. L’antiquité
des arbres leur confèrent une antiquité légendaire. Passage entre la légende et le
contemporain (le réel). La démesure des peupliers qui confinent au surnaturel. « Cette espèce
de parc ». Puis la présence inquiétante de la mer . S’ajoute une personnification du paysage
qui se met à vivre (« longue surface moirée des flots qui semblaient
dormi »hypallageJeanne ne dort plus, ce sont les flots qui dorment). Insistance au corps
plus qu’à l’âme. Animation d’un corps (« le jasmin grimpé autour des fenêtres »haleine,
« sueur visqueuse des varechs » sueurs) . Le paysage se fait par les sens olfactifs on va
passer au sens de l’ouïe. Plainte amoureuse des crapauds. Musique du texte qui cherche à
évoquer la plainte du crapaud. On avance vers l’ineffable, l’indicible. Choses difficiles à
nommer . Limite entre parole et silence musique muette. Qualité du silence qui est vivant
et animé. A la limite du perceptible . De curieuses notations négatives quelque chose de
surnaturel. Jeanne prête ses sentiments au paysage(« pareil à », « comme »...). Le texte se
termine par « elle se mit à rêver d’amour » , conclusion logique. Dans cette rêverie
amoureuse il y a de la mélancolie comme si Jeanne avait une attente positive mais un
pressentiment d’une certaine tristesse(mélancolie, monotone). La brutalité et la dureté
réveillera Jeanne cruellement

On a une fusion et confusion de Jeanne avec le paysage. Cette fusion est liée à une naïveté,
propre à quelqu'un qui croit aux contes de fée, à une crédulité. Jeanne attend et espère du
surnaturel. Le narrateur prétend montrer son caractère enfantin mais à condition d’y ajouter le
caractère enfantin du narrateur. Il y a empathie du narrateur avec Jeanne (plus fort que la
sympathie. Elle baigne sans un climat poétique de rêverie qui explique la brutalité de sa
rencontre avec le réel et la déception qui s »en suit. Déception à la taille de l’illusion.

ETUDE DE TEXTE
Chapitre V p.88-89

Ce passage rend compte de leur départ pour la Corse. C’est comme la réalisation d’un rêve.
Cette traversée de la Méditerranée semble un franchissement des frontières du réel. Récit
d’une période heureuse mais il y a des signes avant coureur implicites du drame, dû au
narrateur qui pèse sur sa narration implicite. Ce passage nous montre le point de vue interne
privilégié dans le roman c’est à dire c’est autant la vision de Jeanne subjective que le paysage
lui-même. La vision de Jeanne est nourrie de clichés, stéréotypes. Par rapport à cette vision , il
y a ironie de la posture du narrateur. Puis la conduite même du récit qui est irrégulier par
rapport à la chronologie des faits : Analepse, prolepse.

I Romantisme et clichés

La vision est vu par le regard du personnage principal qui est déformée par des clichés, des
stéréotypes issus de ses lectures. La progression amoureuse présente les caractéristiques d’une
idylle romantique. : relation insouciante, heureuse ; cependant on s’aperçoit qu’il y a des
éléments propices au drame. Ce qui domine est l’idéalisation , la sublimation affective de
Jeanne. Et un effet de contraste se rencontre entre « répugnance » et « elle l’aimait, elle le
trouvait beau ». Effort de sublimation. Le rapprochement entre « elle le trouvait beau, elle
l’aimait » montre que l’amour s’accroche sur une belle image ayant un fond répugnant,
comportant une menace. Les détails connotent le conte de fée(« la berline qui détale »
carrosse du conte de fée), la magie de l’enfance. Jeanne a une joie enfantine. Sélection des
détails signifiants. Jeanne est en plain rêve. Tout nous indique l’illusion. Jeanne se raconte
une belle histoire, elle voit ce qu’elle veut voir. Nous avons un paysage cliché(« un bleu
presque exagéré ») qui excède les limites du réel donc favorise cette tendance à la rêverie.
Jeanne se joue l’illusion de la tendresse. Julien ne répond pas à ses questions. Il est en
décalage avec Jeanne. Il est plus réaliste qu’elle .
Le paysage est artificiel comme la vision de Jeanne. Les notations disphoriques sont plus
nombreuses que celles qui sont euphoriques. Comme contradiction entre la joie de Jeanne et
le paysage.
Description du bateau : parsemée d’indice du conte de fée, à la belle au bois dormant qui
rappellent l’ivresse du mariage. Exultation de Jeanne , qui évoque l’enfance, est liée aux
dauphins qui eux même sont présentés à travers leur jeu qui miment l’exultation de Jeanne qui
eut peur la première fois. Série de clichés sur la représentation de la Corse qui est associée au
souvenir de Napoléon. Il y a du DIL par les exclamations sur la Corse . Jeanne ne le dit pas
tout haut et le narrateur traduit sa pensée.

II Poésie et Dérision

Le narrateur est très partagé mais ironique. Vu le point de vue distancié , il y a ironie. Les
images du dauphin révèlent une duplicité du narrateur. A la fois, il y a admiration et critique
du paysage mais aussi des dauphins. Le narrateur parsème des détails qui créent une distance.
Introduction de métaphore (« flot d’or »). Le narrateur insiste sur le décalage entre rêve et
réalité. « Elle sortait toute éveillée pour entrer dans un rêve ». Le narrateur se moque du point
de vue de Jeanne présentée enfantine. Il plaisante de ses réactions infantiles, il s’amuse à
piéger les attitudes naïves de Jeanne . Il affecte la plaisanterie.
Entre la ligne 5 et 6, il y a un rapprochement antithétique ironie. Sa répugnance et son
amour sont rapprochés ironiquement. Le bateau est enfantin : un poisson de bois au nageoire
de fer. Le dauphin aussi : un gros joujou mécanique. On peut le lire à la fois comme
romantique ou comme ironique. Parodie du romantisme voué à l’échec.

III La conduite du récit

Cette attitude ironique peut se lire dans la conduite du récit, dont l’armature principale est
linéaire, mais qui est surchargée d’indice renvoyant en arrière : les analepses ; et annonçant la
menace : les prolepses. Le texte a un sens que s’il est rattaché au passé de Jeanne. Il fait sens
par rapport à la suite. La vision globale doit être rattachée à son éducation. Des indices plus
précis sont l’allusion à l’excursion à Etretat dans le bateau du père Lastique. L’eau et la mer
autorise ce déplacement dans la temps. L’eau est un vecteur de mémoire. Le narrateur a
parsemé des détails, indices du drame futur :la bourse laisse préjuger la suite. Jeanne ne
comprend pas et s’enfonce dans son immaturité ; le bleu du ciel orages proches ; le
mélange de joie et de peurarrivée des dauphins annonce le drame futur par l’association de
la peur et de la joie. ; le puérilité annonce également le drame futur : indice inquiétant.

Cette séquence pourrait être emblématique car elle porte les révélations sensuelles de Jeanne.
Ce voyage s’annonce comme une promesse de bonheur , de sensualité mais elle est aussi
lourde de menaces. Le narrateur qui semble absent multiplie les indices inquiétants quant à ce
bonheur artificiel et précaire.
i

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