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Stratégie

Marketing

BIM
Un Turc
dans la ville
Porter le nombre de ses points de vente à plus de 300 en l’espace de cinq ans,
telle est l’ambition de BIM, filiale du hard discounter turc du même nom,
installée au Maroc depuis près de deux mois.
Par Kenza Berrada

B
IM, hard discounter appar- la qualité de ses produits et services, et qui m². Cela peut paraître petit, mais quand
tenant au groupe turc BIM permet au consommateur d’acheter malin. on sait que l’enseigne ne met en avant
Birlesik Magazal A.S., leader «Dans ce modèle de hard discount, nous avons qu’une marque par produit, on change
de la distribution avec 32% de essayé d’éviter tous les coûts non nécessaires, d’avis. «Dans nos magasins, il n’y a pas
part de marché dans son pays, en 2008, a de nous centrer sur le service et d’offrir à notre plusieurs marques pour la même catégorie
choisi pour son premier déploiement à clientèle des produits de qualité et à bon prix», de produits, mais il n’y a que des produits de
l’international de s’installer au Maroc où appuie Mohamed Benmezouara. Zoom qualité», explique le directeur général.
il a inauguré son premier magasin en avril sur une enseigne qui se proclame «l’amie En effet, pour l’enseigne éviter des dé-
dernier. Un choix qui s’est imposé après des consommateurs». penses inutiles pour pouvoir afficher des
qu’aient été visités plusieurs pays arabes prix réduits ne signifie nullement sacrifier
et, bien sûr, après une étude du marché la qualité, bien au contraire. L’enseigne
local. «Au Maroc, il existe une classe est très pointilleuse dans le choix des
moyenne qui devient de plus en plus produits sélectionnés et leur qua qua-
importante et un marché en croissance
«Pour nos produits, nous lité. «Lorsque les produits sont de bonne
régulière. Comparé aux autres pays de effectuons des analyses qualité, il n’est pas nécessaire d’avoir
la région, le Maroc possède un niveau
de développement supérieur aussi bien
de routine dans des d’autres alternatives.» Aussi, pour
s’assurer de la qualité des produits
dans le secteur des ventes au détail que laboratoires officiels ou avant leur mise en vente, Bim les
dans les services d’infrastructure, comme privés tout le long de passe au peigne fin.
c’était le cas de la Turquie il y a dix ans», Tout d’abord, chaque produit sélec sélec-
explique Mohamed Benmezouara, l’année.» tionné passe par une phase de blind-
directeur général de BIM stores au test où un assez large échantillon de
Maroc, un marché qu’il semble avoir personnes, toutes catégories socio socio-
rapidement conquis. Pour preuve, l’ensei- desproduitsdequalité professionnelles confondues, donne son
gne, qui compte déjà 10 points de vente à Chez BIM, quatre familles de produits avis pour, en fin de compte, ne conserver
Casablanca et qui a déjà réussi à dépasser sont mises en avant: les produits de gran- que le meilleur, celui que la majorité aura
de plus de 30% le chiffre d’affaires escomp- de marque, ceux de marques exclusives, élu. Aussi, pour s’assurer du maintien de
té au démarrage, compte ouvrir d’autres de marque propre, estimés actuellement la qualité de ses produits, des analyses
points de vente dans les mois à venir, dans à plus de cinquante références, et les pro- sont souvent entreprises dans des labora-
les environs de Casablanca. Un démarrage duits spots, avec, au total, 600 références. toires. «Tout au long de l’année, pour main-
réussi que BIM doit à un concept nova- Un nombre fixe que l’enseigne maintien- tenir la bonne qualité de nos produits, nous
teur, qui a déjà fait ses preuves sur le mar- dra tout au long de son parcours, quelle effectuons des analyses de routine dans des
ché turc, basé sur la simplicité, l’efficacité et que soit la surface du magasin -300 ou 600 laboratoires officiels ou privés», développe

20
Si le client n’est pas satisfait,
il peut se faire rembourser le
produit acheté sans problème.
BIM en chiffres

Mohamed Benmezouara. Il convient de


10
magasins
100
collaborateurs
300
points de vente
noter que les produits vendus sont adap- au Maroc prévu dans cinq ans
tés au marché local, voire à la région où le
magasin est implanté. «On retrouvera dans caisse et être remboursé sans aucun problème de liberté, mais aussi de réduire nos charges.
chacun des BIM 80% de produits généralis- ni contrainte.», ajoute-t-il. Cependant, avec un marché de plus en plus
tes et 20% de produits régionaux», explique tiré vers la vente, trouver des magasins en
le directeur général. uneréductionmassive location n’a pas été de tout repos», souligne
descharges Mohamed Benmezouara. Quant au po-
lasatisfactionclient L’enseigne se targue d’offrir à sa clientèle sitionnement des produits, l’enseigne ne se
L’enseigne se voulant à l’écoute de ses les prix les plus bas du marché. Avec un complique pas la tâche. La décoration des
clients, les produits actuellement en gain de 20 à 30% de moins que les gran- magasins est sobre, évitant toutes dépenses
vente peuvent être appelés à changer si des et moyennes surfaces traditionnelles, superflues et les produits sont exposés dans
les consommateurs le réclament. Dans BIM s’érige en «ami des consommateurs». leur emballage. Ce qui permet de réduire
ce sens, chaque magasin enregistre les En fait, BIM, qui voit loin, programme le nombre d’employés. «Cinq à six per-
réclamations exprimées par les clients et ses bénéfices sur le long terme. Pour ce sonnes suffisent pour gérer tout le magasin»,
remonte l’information à la direction. «On faire, l’enseigne s’appuie sur une réduction confie le directeur général. Au niveau de
tente de suivre les besoins de nos clients à tra- massive des charges niveau de l’implanta- la publicité, aucune dépense inutile. Mis
vers une remontée d’information mensuelle tion géographique, de l’achalandage des à part une première campagne publicitaire
provenant des différents magasins, mais produits ou encore de la communication. largement véhiculée par les supports mé-
aussi grâce aux tests de goût réalisés dans Afin de respecter sa devise, l’enseigne dias et au niveau de l’affichage, les moyens
nos locaux», explique le directeur général. choisit des magasins en deuxième rue, avec principaux utilisés par BIM pour passer
Dans l’objectif de satisfaire la clientèle, des facilités d’accès, mais aux endroits qui ses messages sont les flyers et les tests de
BIM offre à ses consommateurs une autre conviennent le mieux à ses clients, proches goût en magasin. «Les flyers permettent de
garantie: satisfait ou remboursé. «Si pour des quartiers résidentiels. Ces espaces sont communiquer sur les produits disponibles
une quelconque raison le client n’est pas satis- tous en location de longue durée. «Cette dans chaque magasins», explique Mohamed
fait du produit acheté, il peut le remettre à la option nous permet de bénéficier d’une gran- Benmezouara.

21
Stratégie
Marketing

LaConciergerieMaroc
Une invitation à
«profiter de la vie»
Nouvellement introduite au Maroc, la société «La Conciergerie Maroc» ne
lésine pas sur les moyens pour tenter de gagner ce marché. Études en amont,
partenariat pour déployer son produit… tout a été réfléchi!
Par Kenza Berrada

L
ancé il y a près de quatre mois conciergerie est simple: faciliter la vie quo- travail tant sur le plan technique que sur le
au Maroc, la conciergerie Ma- tidienne aux particuliers aisés qui disposent plan opérationnel en mettant l’accent sur
roc est un nouveau concept qui ainsi de services personnalisés auprès d’un la qualité. Des partenariats ont été signés
vise à offrir toutes les prestations concierge, ce majordome particulier, qui avec des prestataires de services de la place
de services possibles, pour contribuer au devient la personne qui solutionne tous après qu’ils aient été testés. Des bases de
confort de la clientèle et la dispenser des les tracas de leur existence, depuis la baby- données fournisseurs filtrés ont été créées.
soucis du quotidien. À toute heure, à tout sitter à trouver dans l’heure ou la place au Des procédures de création d’application
moment et à n’importe quel endroit, la- match de football qui affiche complet, jus- informatique de traitement des demandes
concergeriemaroc.com se propose de rem- qu’à l’organisation complète d’un voyage ont été mises en place. Deux concierges et
plir la moindre des volontés de ses clients d’affaires à Singapour. «Comme ailleurs, un superviseur ont été formés. Et enfin, des
manquant de temps afin de leur éviter nous pensons qu’au Maroc des clients poten- tests produit ont été offerts à une partie de
un quelconque stress. Ce prestataire la clientèle cible pour avoir un feedback
particulier leur propose même de se sur la qualité du produit et sa rapidité
laisser aller à profiter pleinement et Notre objectif est de d’exécution.
simplement de la vie. «Le but de ce ser-
vice est d’offrir à une sélection de clients
toucher une clientèle segmentation
des services 24h/24h qui vont de l’envie qui, a priori, connaît et lacrèmedelacrème
de louer une Ferrari en moins d’1 heure
à l’envie de champagne au milieu de la
sait valoriser ce nouveau La catégorie socioprofessionnelle ci-
blée par ce nouveau concept est la clasclas-
campagne à 2 heures du matin», précise concept. se AA+, soit un périmètre de clients
Hamid Jafour, manager de la concier- très restreint auquel seuls les dirigeants
gerie Maroc. d’entreprises ont accès. Cette catégocatégo-
tiels attendent une compréhension empathi- rie de clients est majoritairement en quête
unconceptnovateur que de leurs besoins, suivie d’une solution ef- permanente d’une qualité de vie, un service
auMaroc fective et personnalisée. Ils veulent être traités qui, en plus de diminuer leur stress, leur per-
Si le concept connaît un franc succès à avec enthousiasme, gentillesse, efficacité et non mettra des économies d’échelle. «En effet,
l’étranger, au Maroc il en est encore à la comme un simple «porte-monnaie»», souligne notre objectif est d’atteindre une clientèle qui,
phase d’émergence. En effet, aux États- Hamid Jafour. a priori, connaît et sait valoriser ce nouveau
Unis, où il existe plus de 200 sociétés de «La conciergerie existe depuis la deuxième concept. Au démarrage de notre offre, seuls les
conciergerie, cela va de la petite entreprise quinzaine du mois de janvier. Mais depuis interlocuteurs ayant vécu à l’étranger ont ac-
locale de 5 à 6 personnes à la société inter- presque 8 mois déjà, l’équipe de la concierge- cepté d’entrer dans la phase test», explique Ha-
nationale de plus de 200 personnes, ap- rie Maroc a beaucoup travaillé sur le concept», mid Jafour. Et pour cause, entrer dans la vie
puyées par des investissements colossaux explique le manager de l’entreprise. En ef- des gens, pour les aider à mieux l’organiser,
et une télématique puissante comme c’est fet, avant d’avoir vu le jour, la conciergerie ne rentre pas tellement dans les mœurs et la
le cas de Quintessentially. Le concept de la Maroc a d’abord tâté le terrain à travers un culture des Marocains, même si ces mêmes

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Les forfaits du confort…
Forfaits Horaires de services Forfaits annuel
AbonnementPremium du lundi au vendredi, de 09h30 à 18h30 6.400 dirhams TTC
AbonnementOptimum 7jourssur7,horsjoursfériésde09h30à18h30 9.600 dirhams TTC
AbonnementDeLuxe 7jours sur 7, hors jours fériés 24h/24 17.000dirhamsTTC
AbonnementPackPro 4abonnementspremiumetunabonnementdeLuxe 34.000dirhamsTTC unprixvariable
Le prix est variable selon le panel de
personnes étaient vivement intéressées par à partir d’une conviction: quand elle n’est services choisi. Il existe 4 types de paniers
une offre d’essai gratuite. «Le profil de notre pas mise en avant, La conciergerie devient comprenant un abonnement premium, un
client consomme des produits de luxe, a plus de dès lors un produit de rétention intéressant, abonnement optimum, un abonnement de
40 ans, a vécu à l’étranger et a un job qui l’ac- plus attractif dans l’offre globale du produit luxe et enfin un pack pro. Pour ces différen-
capare jusqu’à des heures impossibles», ajoute consommé. Un programme où le client est tes prestations, qui comprennent le nombre
le manager. dès lors parrainé. «Le dernier exemple en date de jours et les horaires de disponibilité, les
est la conciergerie «parnasse» de l’opérateur té- prix varient entre 6.400 dirhams et 17.000
approchedumarché léphonique «Orange». C’est un nouveau service dirhams par an. Les services compris
Pour démarcher sa clientèle, l’entreprise VIP auquel on n’accède que sur invitation ou concernent autant les loisirs (réservations
a décidé d’adopter un modèle d’approche cooptation. Autant dire que si vous n’êtes pas d’hôtels, avions, restaurants…), le domicile
indirect. En fait, elle a décidé de ne pas dé- fortuné il faut oublier», explique le manager. (plomberie, peinture, cuisinier, installation
ployer plus d’efforts commerciaux auprès Cependant, avant de finaliser le contrat, et réglage parabole…), la personne (pres-
des particuliers, mais de passer plutôt par les l’entreprise invite ses clients à une phase sing, couturier, coach sportif personnel…),
institutionnels de la place. de connaissance où la Conciergerie leur que la santé (SOS médecins, ambulance et
«Oui, nous avons décidé de ne plus prendre donne un questionnaire à remplir sur leurs infirmier à domicile), la sécurité (gardien
d’abonnements individuels. Nous sommes en- habitudes, leurs préférences, leurs médecins d’appoint, gardes du corps ponctuels…)
trés dans une période de négociation avec des traitants, le nom des proches… Suite à cet et l’automobile (dépannage, mécanique,
opérateurs de la place qui, comme en Europe, entretien, l’entreprise communique un nu- réservation,…) Une offre complète qui
veulent avoir un service de conciergerie à offrir méro de téléphone au client sur lequel, selon permet de déléguer les tâches de moindre
à leurs clients VIP», affirme Hamid Jafour. le forfait, il pourra joindre son majordome importances et de se concentrer sur son
En effet, l’entreprise a adopté cette politique particulier. travail et sa famille.

23
Stratégie
rH

UniversitéBaridAl-Maghreb

Les postiers
retournent en classe
Pour fidéliser ses collaborateurs, Poste Maroc a décidé de créer une
université. Un projet qui traduit l’intérêt porté à un capital humain considéré
comme la pierre angulaire pour remporter le challenge de la banque postale.
Par Mounia Kabiri Kettani

L
orsqu’il s’agit de changement ainsi que sa politique corporate learning»,
structurel, il faut miser et in- complète le DRH.
vestir dans son capital humain.
C’est ainsi qu’en attendant la derichescycles
validation de la banque postale par Bank deformation
Al-Maghrib, Poste Maroc n’est pas restée La raison d’être étant d’accompagner le
les bras croisés. Elle a décidé d’accompa- changement, Poste Maroc, après une
gner et de préparer ses collaborateurs dans phase d’analyse du besoin en accompa-
une conjoncture de mutation qui touchera gnement et développement de perfor-
l’ensemble de ses métiers. Comment? Par mance, a structuré son université autour
la mise en place d’une université. «Poste de trois instituts couvrant les métiers de
Maroc a le privilège d’être parmi les premiè- la poste. Il s’agit notamment du déve-
res institutions au Maroc à se doter d’une loppement des services financiers -à la
université d’entreprise, ce qui témoigne de veille de la création de la banque postale-,
l’intérêt qu’elle porte à ses ressources hu- de l’industrialisation du courrier et
maines», déclare Anass Alami, direc- du développement de la message-
teur général de Poste Maroc. «Tous les cycles de formation rie. Pour les responsables de Poste
Le lancement de cette université donnent droit à des Maroc, l’axe bancaire vise la mise à
d’entreprise, baptisée «Université niveau des compétences dans les mé-
Barid Al-Maghrib» (UBM), s’inscrit
certificats. Ceci, sans risque tiers financiers et leur adaptation aux
en effet dans le cadre d’une «volonté pour nous, l’UBM étant un standards bancaires. Côté courrier et
stratégique» visant le renforcement moyen de retenir les plus messagerie, l’objectif est de suivre de
des capacités des postiers tout en près l’évolution technologique pour
améliorant leur parcours profession-
performants.» garantir des prestations de qualité.
nel respectif. Dans ce sens, le direc-
Larbi Mourdi Sur le plan managérial, les initiateurs
teur des ressources humaines, Larbi de ce projet ambitionnent de vulgari
vulgari-
Mourdi, nous précise que «ce projet répond nes appuie cette idée: «L’UBM n’aurait ser les bonnes pratiques auprès des mana-
à notre volonté de nous doter d’un espace dé- pas pu voir le jour sans l’implication totale gers et des cadres dirigeants. Pour ce faire,
dié au développement du savoir, au partage de la direction générale», insiste-t-il. Pa- «ont été conçus des cursus de formation ambi-
des connaissances, à la consolidation des sy- rallèlement, sa mise en œuvre a nécessité tieux et répondant parfaitement aux atten-
nergies et au renforcement d’une culture en- l’adhésion active de tous les acteurs stra- tes des pôles métiers en termes d’évolution des
tre l’ensemble des postiers.» Généralement, tégiques de l’institution, en particulier les compétences des collaborateurs», nous confie
la réussite d’un tel projet nécessite avant directeurs de pôles. «Cette démarche globale le directeur général. Les premiers cycles
tout une forte implication de tous les ac- et intégrée nous a permis d’élaborer le prin- de formation, entamés en février dernier
teurs. Le directeur des ressources humai- cipe et le mode de fonctionnement de l’UBM et dédiés à l’initiation aux techniques

24
L’UBM
en chiffres
15
millions de dirhams de
bancaires, ont affiché des résultats plutôt budget de formation est appréhendée comme une plate-forme
2008
probants. «Le bilan du premier cycle de for- visant à renforcer les partenariats stra-

8.000
mation est très positif. Ce qui nous encourage tégiques en matière de développement
à aller dans le même sens pour relever les du capital intellectuel et d’ouverture vers
défis de demain», nous affirme le directeur les nouveaux métiers. Partant de cette
des ressources humaines. Les indications collaborateurs idée, les responsables de Poste Maroc lui
chiffrées livrées par Anas Alami renfor- confèrent un rôle de levier de promotion
cent ce constat: «560 collaborateurs ont été prise au sein de l’ensemble des pôles et sur le et de gestion de carrières. «Tous les cycles
formés dans tout le royaume sur une cible de terrain.» de formation donnent droit à des certificats.
2.692 personnes, ce qui représente 21% par Mais ceci ne présente pas de risque pour nous,
rapport au global», précise-t-il. Et l’ambi- uneuniversitésansmurs puisque l’UBM est avant tout un moyen de
tion ne s’arrête pas là! D’autres cycles sont Sur le plan de l’organisation et du fonc- retenir les plus performants en leur donnant
programmés au cours de l’année 2009, en tionnement, l’UBM a adopté une appro- une visibilité sur leur carrière. En s’intéres-
partenariat avec Sciences Po Paris, pour che novatrice dépassant la représentation sant à eux et en les accompagnant, on déve-
le «middle management». Larbi Mourdi classique d’un établissement de forma- loppe leur sens d’appartenance à l’entité.» Et
nous confie que le choix de Sciences Po a tion. En effet, il s’agit d’une «université le DRH d’ajouter, avec fierté, «d’ailleurs, à
été fait suite à un appel d’offres lancé en sans murs», virtuelle, sans campus. Dans Poste Maroc, on a un taux de turnover très
2008, précisant, toutefois, que si ce cycle ce cadre, Lilya Boumehdi, directrice de faible. Les postiers sont très engagés et sont
de gestion «concerne le middle management, l’université, précise: «Dans un souci de très fiers de contribuer au développement de
c’est parce que celui-ci constitue la courroie de proximité, les cycles de formation seront réa- leur institution.» Au final, cette expérience
transmission et qu’il doit ainsi jouer un rôle lisés dans les locaux de notre siège, à Rabat, devrait receler tous les ingrédients de la
de levier pour traduire la stratégie de l’entre- et dans nos services régionaux.» L’UBM réussite.

25
Stratégie
SuccèS

BMW
en chiffres

627,25
millions de dirhams HT
de C.A en 2008

33%
BMW de part de marché sur
le haut de gamme

Une technologie 926

gagnante
véhicules BMW vendus
en 2008

la puissance de ses voitures. «C’est grâce à


sa performance et à sa puissance que la mar-
que a récolté autant de titres et gagné plusieurs
compétitions automobiles», souligne Rachid
Commercialisé depuis plus de trente ans au Maroc, Fadouach, directeur général adjoint de la
Smeia, importateur exclusif de BMW au
BMW n’a pas fini de séduire ses aficionados. Son Maroc. Commercialisée au Maroc, depuis
secret, une gamme étendue et une innovation trois décennies, BMW dispose aujourd’hui
continue qui lui ont permis, en l’espace de cinq ans de plusieurs sites de production à travers le
monde. «En 2007, BMW comptait 23 sites
de doubler ses ventes locales. avec la Mini et Rolls-Royce, dans 13 pays,
à travers 4 continents, dont 4 showrooms

D
Par Kenza Berrada
au Maroc», souligne le directeur général
epuis sa création, en 1916, Dès 1928, BMW décide de se lancer dans adjoint.Au fil de ces années BMW a su
BMW, abréviation de «Baye- la fabrication de voitures. Une nouvelle séduire un large nombre de personnes,
rishe Motoren Werke», en direction qui, en une année seulement, a surtout des personnages, une élite, car,
allemand, a vu son activité marqué un nouveau tournant dans l’activité devenue un véritable mythe, la marque est
se développer à un rythme extraordinaire. du constructeur, surtout avec le lancement aussi le signe d’un certain art de vivre.
Ayant démarré dans la fabrication de mo- de la série 3 qui, la même année, gagnera la
teurs d’avion, le groupe, après la destruction Coupe des Alpes et, dans la foulée, le cœur segmentationpremium
de ses usines de production, a relancé ses ac- des amateurs. Aussi, rapidement, le nom de «Nous opérons sur le segment Premium. Un
tivités après la Deuxième Guerre mondiale BMW sera associé à une performance qui marché où peu de concurrents opèrent et sur
en se lançant dans la fabrication de motos. n’a cessé d’évoluer et qui s’est traduite par lequel, d’après les études, BMW figure parmi

26
les trois premières marques automobiles les ces exemples reflètent parfaitement l’avancée diminuée de presque 30%. Mais l’ensemble
plus désirées au monde! C’est dire son succès», de BMW, et ce n’est pas par hasard que ses pro- de ces performances fonctionne en syner-
développe Rachid Fadouach. Une clien- duits connaissent un franc succès au Maroc», gie. Plus connues sous l’appellation BMW
tèle constituée principalement de diplo- souligne le directeur général adjoint. Des Efficientdynamics, c’est le fruit de longues
mates, de patrons d’entreprises, cadres di- innovations et une diversification que les recherches qui témoignent de l’avancée
rigeants… des cadres supérieurs voulant clients marocains, tout comme les clients technologique de la marque. Grâce à ce
rouler dans une voiture correspondant à internationaux, affectionnent et recher- programme déployé par BMW depuis
leur style, des connaisseurs et des passion- chent en permanence. «Effectivement, 2002, la marque est désormais au ni-
nés qui ne jurent que par BMW. Mais une la diversification est un atout de dé- veau des constructeurs généralistes,
bonne partie de la clientèle vient sponta- veloppement pour une marque. producteurs de petits véhicules
nément, sans être démarchée, simplement Bien qu’elle ne soit pas une devenue avec un taux moyen de 156
pour le plaisir de rouler en BMW. Aussi, règle systématique de grammes d’émissions
pour donner aux clients l’envie de venir la réussite, c’est une un véritable de CO2 en Eu-
tester et l’acheter, la Smeia s’appuie sur un stratégie de crois- MytHe, bMW eSt rope et a réussi à
plan de communication très large, axée
autant sur les supports médias que hors
sance horizontale
ou verticale étudiée par
auSSi le Signe d’un accomplir la baisse
la plus spectaculaire
médias. «La stratégie de la Smeia repose la marque qui peut abou- certain art de en matière de rejets de
autant sur l’effort commercial: la prospection
et la relation privilégiée avec nos partenaires
tir ou ne pas aboutir, son
succès est une équation
vivre. CO2 en 2008!
«BMW Group est, de-
que sur le marketing qui joue également un complexe», explique le puis plus d’un an, le seul
rôle fondamental. En effet, ce dernier a pour directeur général adjoint. constructeur automobile au monde à proposer,
mission de booster les ventes et de promou- à travers toutes les séries et tous les segments,
voir l’image de BMW», développe Rachid àlapointedela un arsenal complet de technologies permettant
Fadouach. technologie une réduction significative de la consomma-
«Notre principal atout est le capital marque. tion de carburant et des émissions nocives. Ni
innovationcontinue BMW a bâti toute sa réputation autour de réservées à des modèles isolés, ni affectées d’un
Pour élargir son portefeuille client, BMW la performance, le confort et le prestige de ses supplément de prix, ces mesures font partie
met en avant une gamme de produits di- voitures», explique Rachid Fadouach. Une intégrale de la dotation de série de chaque
versifiée qui couvre actuellement plusieurs performance qui ne tient pas uniquement nouvelle BMW», ajoute Rachid Fadouach.
segments, allant de la Série 1, en passant compte de la puissance des moteurs, mais En plus de cette performance de pointe,
par la berline familiale Série 3, la routière qui touche également d’autres aspects tels grâce à leurs équipements et à leur suspen-
Série 5, la luxeuse Série 7, mais aussi une que le comportement routier des voitu- sion confortable agrémentée d’un système
large gamme composée de coupés, de ca- res et leur contribution à la protection de de transmission à propulsion spécifique,
briolets et de 4x4. Plus, pour les fanatiques l’environnement. En effet, depuis 1990, les voitures BMW offrent un confort de
de vitesse, elle a créé la gamme M «Motors- BMW a beaucoup travaillé sur la réduc- conduite hors pair spécifique. Avis aux
port», une déclinaison ultraperformante de tion des émissions de CO2 de ses véhicules. amateurs!
certains modèles. Une diversification qui Le résultat est que la consommation
a porté ses fruits puisqu’elle a permis à la moyenne de ses berlines a été
marque d’accompagner la demande du
marché et d’élargir la clientèle de marque
en un temps record, tout en préservant son
positionnement Premium. «Par ailleurs,
contrairement à ce que l’on peut penser,
BMW n’a pas suivi la tendance des
SUV (véhicule urbain de touris-
me), elle a en effet identifié et a
créé un nouveau segment qui
est le SAV ou le Sport Activi-
ty Vehicle où elle est pionnière
en la matière»,, explique Ra-
chid Fadouach. Une saga
qui a commencé il y a dix
ans, avec le lancement de la
BMW X5, la BMW X3 puis
la BMW X6, premier coupé 4x4
dans l’histoire de l’automobile. «Tous

27
Stratégie
Dérapage

O’Gallery

L’d’un
agonie
business
prometteur
Depuis son démarrage, O’Gallery peine à atteindre le
seuil de rentabilité. Sa politique commerciale rebute
les clients et les mesures de sauvetage mises en place
ne semblent pas convaincre. La Galerie marchande
tiendra-t-elle longemps? That is the question.
Par Seydou Souley Mahamadou

E
n septembre 2005, quand tuellement, allait faire ses emplettes dans
O’Gallery a ouvert ses portes, les capitales européennes comme Paris,
l’accueil que lui ont réservé les Rome… La touche glamour et nova- Celio, qui ont expérimenté un séjour au
médias et la business commu- trice de O’Gallery, c’était son ambition centre O’Gallery ont vite déserté les lieux.
nity casablancaise a été des plus enthou- de vouloir créer un véritable marché de La raison avancée? Faible achalandage et
siastes. «La galerie marchande O’Gallery, la mode pour les citoyens marocains et de incapacité de réaliser leurs objectifs com-
tant attendue par les Casablancais, vient mettre à profit la tendance selon laquelle merciaux, nous explique Adil Benmlih,
d’ouvrir ses portes au grand public. Après Casablanca allait devenir, dans un futur directeur général adjoint de Kallista.
plusieurs mois de travaux d’aménagement, proche, une destination shopping pour Dans l’espoir de sortir O’Gallery de l’im-
le nouveau centre de la les touristes de divers passe, en décembre 2008 les actionnaires
mode est enfin prêt à ac- horizons. Mais entre ont décidé de changer leur fusil d’épaule
cueillir ses premiers vi- de nombreux écueils, ambition et réalité, la en confiant la gestion du business à Mul-
siteurs», pouvait-on lire d’ordre stratégique distance se mesure par- ti-Capital, une société de gestion et de
à l’époque dans les co- notamment, ont fois en années lumière. développement. Celle-ci, ayant constaté
lonnes d’«Ajourd’hui contribué à rendre Ce quicasfutdesans doute le l’ampleur du dérapage, orchestre actuelle-
le Maroc», O’Gallery. ment une stratégie de sauvetage dont l’ob-
(livraison du ce business model Le business était jectif est de redresser au plus vite O’Gal-
03/10/2005). Cette difficilement peut-être bien at- lery. Mais que s’est-il donc passé pour que
ferveur se justifiait, car viable. tendu par les Casablan- les Casablancais tournent ainsi le dos à ce
non seulement le capital in- cais, comme l’avait souligné concept dont, semble-t-il, ils avaient rêvé?
vesti était énorme (quelque 350 Aujourd’hui le Maroc, mais cet Pourquoi depuis quatre ans O’Gallery se
millions de dirhams), mais le concept enthousiasme s’est vite évanoui. maintient-il toujours dans un état végéta-
O’Gallery était également accrocheur. Il Même le week-end, moment où un cen- tif? Éclairage.
s’agissait de créer un centre de shopping tre de shopping est censé attirer les foules,
«shop in shop» où allaient être logées des la clientèle se fait rare à O’Gallery. Seuls desflopsstratégiques
marques prestigieuses. Traduite commer- trois (3) des 35 magasins prévus sont Quatre actionnaires, des personnes phy-
cialement, cette idée visait à conquérir aujourd’hui opérationnels. Certaines en- siques, se sont associés dans le business
une clientèle haut de gamme qui, habi- seignes comme Kallista, GAP, Diesel ou O’Gallery. Il s’agit d’un Émirati déten-

28
Déçues, certaines
enseignes n’ont pas tardé
Raisons du
à déserter les lieux. dérapage
Manque d’expertise,
difficultés relationnelles
avec les fournisseurs
Emplacement peu
favorable
Politique de prix
inadaptée
Perte de confiance
des clients

mises en œuvre portent sur la réadapta-


tion de la politique des prix. Les prix revus
à la baisse se situent désormais dans une
fourchette de 500-7000 dirhams. À cela
s’ajoute également la révision de la chaîne
logistique et des relations avec les four-
nisseurs comme points clés de la nouvelle
démarche. Le challenge, explique le CEO
teur de 40% des parts, d’un Jordanien, qui étonne le plus, c’est le fait qu’un pro- de Multi-Capital, est de pouvoir renouve-
d’un Koweitien et d’un Marocain, dé- blème de cette nature puisse rester inso- ler les collections pour être en phase avec
tenant respectivement 20% chacun. Un luble depuis l’ouverture de O’Gallery à ce les tendances shopping du printemps.
tour de table qui, à première vue, devait jour. Y a-t-il anguille sous roche? Difficile Mais ces actions suffiront-elle à redorer
être générateur de synergie. De l’avis de de le vérifier. Mais une chose est sûre, de- le blason de O’Gallery? Selon Emad El-
plusieurs observateurs, O’Gallery est in- puis son démarrage, O’Gallery accumule dine Abdalla, le résultat commence à se
contestablement une affaire irréprochable les pertes sèches, ne se maintenant que faire sentir. Car explique-t-il, «depuis que
sur le plan conceptuel. Le besoin existe et grâce à de nouveaux apports de fonds de Multi-capital a pris en charge la gestion de
le positionnement est bien choisi. Mais de l’actionnaire émirati, principalement. l’affaire, les réalisations commerciales ont été
nombreux écueils, d’ordre stratégique no- Cette difficulté à atteindre son seuil de multipliées par quatre, par rapport à celles de
tamment, ont contribué à rendre ce busi- rentabilité a été accentuée par une ap- l’année dernière, sur la même période.» Mais
ness model difficilement viable. D’abord, proche commerciale inadaptée. Malgré le pour d’autres observateurs, une sortie de
sur le plan managérial, les promoteurs non renouvellement de ses collections, les l’impasse de O’Gallery est carrément im-
étant restés maîtres de l’affaire, ont man- produits censés être en «destockage» sont probable. Ces derniers estiment -en plus
qué de l’expertise nécessaire à la conduite vendus à des prix de nouvelles collections de la perte de confiance des clients-, qu’en
du business. Ce qui a conduit à des erreurs (dans une fourchette de 3.000 à 12.000 matière de shopping, la position géogra-
monumentales qui ont durement affecté dirhams) avec, pour conséquence, la perte phique du centre commercial est de toute
la bonne marche de O’Gallery. L’une des de confiance des clients, ce qui a impacté évidence inadaptée. Les ménages préfè-
premières étant la non maîtrise des rela- l’image de marque du business. Avec un rent aller sur la corniche de Casablanca
tions avec les fournisseurs. O’Gallery im- tel coup, le redressement de O’Gallery pour leurs loisirs, et nombre n’entre eux
portait ses marques de France et d’Italie reste-t-il possible? ne considèrent pas les emplettes comme
or, le processus de fourniture étant mal un loisir au sens véritable du terme. Si
géré, l’incapacité de renouveler les collec- mesuresdesauvetage cette analyse reflète réellement l’attitude
tions est devenue un handicap de taille, Aujourd’hui, plusieurs pistes visant à des Casablancais vis-à-vis du shopping,
comme nous l’a expliqué Emad Eldine sauver O’Gallery sont l’objet de réflexion autant dire que O’Gallery est loin de voir
Abdalla, CEO de Multi Capital. Mais ce chez Multi-capital. Les premières actions le bout du tunnel.

29
Stratégie
Sur le ring

AlBoustane vs Marrakech
Qui aura le
dernier mot?
Al Boustane et Marrakech, des marques vedettes, s’affrontent sur le marché
des jus de fruits. L’un se présentant comme le plus économique, l’autre
revendiquant une meilleure qualité, les deux se livrent une concurrence sans
merci. La bataille ne fait que commencer.
Par Ibrahim Souleymane

E
n vacances ou en famille, rien de 50 millions de litres par an et avec une pro- du temps grâce à l’argument imparable du
plus agréable que de déguster un gression à deux chiffres en 2008, 80% des prix. Le produit, qui est l’un des plus com-
jus de fruits pour se rafraîchir. Si jus ciblent la consommation familiale. Al pétitifs sur le marché, a toujours su afficher
de multiples marques inondent le Boustane, qui est leader avec 32% de part des tarifs inférieurs à ceux de la concurrence.
marché des jus, Al Boustane et Marrakech de marché est le produit vedette de MFP Un argument qui a fait mouche, puisque Al
se détachent du lot. Deux jus, deux histoi- (Moroccan Food Processing), commercia- Boustane s’est très vite imposé parmi les jus
res, mais une seule ambition: le leadership. lisé en packs de 1 litre et 200 ml. La marque, les plus vendus avant de s’emparer du fau-
Sur un marché aujourd’hui estimé à plus de qui a été lancée en 1995, a su s’imposer au fil teuil de leader suite à la faillite de Frumat, la

30
Marrakech en chiffres
1987 *
Date de
15%
De part de
lancement marché
* Le produit a été lancé pour la première fois en 1987, retiré du
marché en 2004 puis relancé en août 2007.

société qui commercialisait les marques Sun


Souss, Miami et Marrakech. Distribué en
bouteille et en pack de 1 litre, le jus Mar-
rakech a une longue histoire. La marque a
disparu du marché en 2004 avant de réap-
paraître en 2007. Et pour cause, Frumat,
la société qui le fabriquait à l’époque, avait
fermé ses portes. Il faut le dire, la fabrication
des jus a toujours été un métier instable avec
beaucoup de difficultés pour s’approvision-
ner en fruits, à moins de posséder ses pro-
pres vergers. Frumat, qui avait déjà des pro-
blèmes financiers, n’a pas survécu aux aléas
de l’approvisionnement. Mais le marché des
jus de fruits, qui regorge d’opportunités, a
ravivé l’appétit d’un groupe d’industriels
qui ont fait le pari de reprendre l’usine de
Kenitra et la marque Marrakech avec. Une
marque qui, après avoir transformé Frumat
en Citruma, renaissant de ses cendres, a vite
gagné du terrain au point de revendiquer
Al Boustane
15% du marché actuel. en chiffres
desstratégiesdifférentes
différentes
La compétitivité, en matière de prix, est cer-
tification dans le domaine des jus au
niveau mondial (SGF).
1995
Date de lancement
tainement le premier argument qui a fait le À base de pur jus d’orange, sans colo-

32%
succès du jus Al Boustane. Et pour cause, rant ni conservateur, Al Boustane ne
MFP a capitalisé sur ses quinze ans d’expé- manque pas d’arguments pour séduire
rience dans ce métier pour maîtriser le pro- les consommateurs car en plus du prix at-
cessus de production et le rendre beaucoup tractif qui fait le succès du produit, la mar- De part de marché
moins coûteux. Ensuite, les relations nouées que mise aussi sur le naturel. «Al Boustane,
avec les producteurs, au fil du temps, ont qui est 100% naturel, est apprécié pour sa fraî- puisque les deux marques s’arrachent dans
aussi permis de mieux négocier les prix des cheur et son goût naturel», nous explique- tous les étalages du pays. Le jus qui est une
fruits. Ce qui permet à l’entreprise de propo- t-on chez MFP. Du côté de Marrakech, source naturelle de vitamine C est aussi une
ser un produit de qualité, mais à un prix dé- même son de cloche, le naturel est l’un des «source de plaisir et de rafraîchissement», in-
fiant toute concurrence, selon Abdelmou- points forts du produit et passe avant tout dique Ali Lyazghi, directeur marketing de
nim El Eulj, directeur général de MFP. le reste. «Pour garantir la qualité des oranges, MFP. Pour ne pas jouer sur un seul terrain
Chez Marrakech, on mise plutôt sur la qua- nous les produisons dans nos propres fermes», face à la concurrence, et pour mieux suivre
lité du produit pour justifier un positionne- souligne Fodil Chérif, directeur général de les attentes des consommateurs, les deux
ment haut de gamme et un prix plus élevé Citruma. Mieux encore, l’entreprise entend marques ont lancé plusieurs nouveaux par-
(son jus d’orange est vendu à 15 dirhams le rester écologique: «Le fruit est utilisé pour la fums. Ainsi, du côté d’Al Boustane, le pro-
litre contre 10 à 12 dirhams chez la concur- fabrication des jus et l’écorce pour l’alimenta- duit est parfumé à l’orange, pêche, ananas
rence). Et pour mieux illustrer la qualité de tion du bétail. Rien ne va à la poubelle.» Un et mangue. Chez Marrakech, on retrouve
son produit phare, Citruma a fait certifier argument qui fait mouche, face à la volonté outre l’orange et la pêche, des parfums exo-
ses process par le plus grand cabinet de cer- des clients soucieux de consommer propre, tiques comme l’orange-mangue ou encore la

31
Stratégie
Sur le ring
bioexpress
bioexpress cée dans toutes les enseignes et au niveau

Abdelmounaim El Eulj, Fodil Chérif,(Jus Marrakech de tous les points de vente ou presque. Du
DG de Citruma commer-
côté d’Al Boustane, la stratégie commer
DG de MFP (Jus Al Boustane, et Cool) ciale est également bien rodée. La direction
Forty et Agadir) a vite compris que la distribution est le fer

F
à
odil Chérif est né en 1972,

A
de lance du succès dans le marché du jus.
bdelmounaim El Eulj est né en étu des à l’ETP
Tanger. Après des «Être présent partout»
partout», tel est le mot d’ordre
1966, à Oujda. Après un bac en roc he le dip lôme
de Paris où il déc chez MFP, la société qui commercialise Al
sciences expérimentales, il a d’in gén ieu r des
Boustane. Face à un marché «atomisé», où
suivi une formation en travaux publics, les grossistes sont en concurrence avec les
industrie agroa- il intègre HEC- détaillants, pas question de se contenter de
limentaire. Paris et ob-
vendre en vrac. La marque investit donc
Il a ensuite tient un MBA.
tous les circuits de distribution. En effet,
effectué des À son retour
à la différence de certains pays comme la
stages de au Maroc, il
France où la distribution des jus est mono
mono-
formation a occupé les polisée par les cinq plus grandes surfaces, au
en France et postes de directeur Maroc, les grossistes et les détaillants fonc-
s celui de
en Norvège commercial de Gillette, pui tionnent en parallèle. Donc, le fabricant est
puis un autre, de alm u. Il a par
directeur général de Sod obligé de fournir les deux circuits à la fois s’il
perfectionnement, au Danemark. Il est « Me rcure de
ailleurs remporté le prix veut s’assurer une grande visibilité et rester
actuellement directeur général des déc ern é par HEC
l’entrepreneur 2008*» dans la course.
sociétés MFP (qu’il dirige depuis 1995), tion qui a abouti
Paris à la suite de l’opéra
Margafrique et de la Société Agricole Al
Boustane. Il est en outre administrateur
à la création de la société
Citr um a.
curedejeunesse
cure
* Le prix « Mercure de l’ent
repreneur» récompense Pour se différencier et rester en phase avec
dans le holding RIAN. r entrepreneur parmi les
chaque année le mei lleu son marché, Al Boustane s’est refait une
anciens lauréats de HEC Paris au niveau mondial.
jeunesse grâce à un relifting en profondeur.
Pina Colada, une boisson à base d’ananas et En effet, la marque est désormais commer
commer-
de coco. Si les deux concurrents font match présenté juste quelques mois plus tard, donc cialisée dans un nouveau packaging, avec un
nul sur le terrain du «naturel», Marrakech une période propice aux pics de consomma- nouveau design et une ouverture facile. Mais
compte bien remporter la bataille sur le tion de jus. D’ailleurs, durant le mois sacré, Marrakech a également innové en adoptant
goût. «Dans l’agroalimentaire, le meilleur les ruptures de stock sont monnaie courante un nouveau packaging «qui traduit mieux la
moyen de convaincre un consommateur c’est de en matière de jus. Et les ventes se sont donc pureté du jus», selon Fodil Chérif. Les deux
lui donner à goûter. S’il aime, il va continuer à enchaînées pour Marrakech... Un vrai coup fabricants, qui mènent régulièrement des
acheter», assure Fodil Chérif. Et pour cause, de maître, puisque, «en douze mois, Citruma études de marché, ont visiblement compris
sa marque vedette est sortie meilleure à l’is- a vendu plus de jus Marrakech que l’ex-Fru- que pour mieux vendre, il faut aussi miser
sue d’un blind test (test sur consommateurs mat durant les quatre dernières années précé- sur le rajeunissement de l’emballage. Le jus
yeux fermés). Marrakech, qui véhicule également
l’image de la ville touristique du même
offensives En douze mois, Citruma a nom, est exporté vers l’Europe et l’Afri
l’Afri-
commerciales vendu plus de jus Marrakech que. En revanche, du côté de MFP on
Après quatre ans d’absence, de nom- préfère plutôt vendre Al Boustane sur
breux concurrents se sont bien posi- que l’ex-Frumat durant les le marché marocain et lancer une autre
tionnés sur le marché. En effet, hormis
Al Boustane, leader du marché, des
quatre dernières années marque, Agadir, qui reflète l’image de
l’autre ville culte, pour couvrir les mar
mar-
produits étrangers ont fait leur entrée, précédant sa fermeture. chés étrangers.
parfois de façon clandestine pour com- Mais la grande bataille, selon le staff
bler le vide laissé par les marques de l’ex- de Marrakech, c’est celle qui consiste à
Frumat. Marrakech, qui vient de refaire son dant sa fermeture !», précise le directeur gé- prendre des parts aux jus étrangers qui dé-
apparition, a donc du pain sur la planche. néral de Citruma. Un retour en fanfare pour tiennent plus de 30% du marché. Ouverture
Mais sa riposte ne s’est pas faite attendre. la marque qui, ainsi, se repositionne. Mais la oblige, les étalages regorgent de jus de fruits
D’abord, au niveau du lancement. Le timing reconquête passe aussi par la distribution. importés, attirés par un potentiel estimé
a été bien étudié puisque la marque a fait son Et à ce niveau, la nouvelle société Citruma en pleine croissance. Donc, la plus grande
entrée en août, en plein été 2007, une pério- a préféré internaliser la distribution pour concurrence est bien celle des jus importés.
de propice à la vente de boissons, d’autant assurer une couverture maximale. C’est Et pour nos deux jus «made in Morocco»,
plus que cette année-là, le Ramadan s’est ainsi que la marque est aujourd’hui référen- l’affaire est loin d’être gagnée.

32
Stratégie
SuccèS

GoldVision
Gold
Un groupe qui
voit loin
Leader incontesté des récepteurs
satellites, Gold Vision, marque phare
du groupe Abroun, n’a cessé de croître
depuis son lancement sur le marché, tant
au niveau de ses produits que de son
modèle de distribution.

C
réé en 1995, le marocain Par Kenza Berrada
Abroun, groupe spécialiste de
l’électroménager, a commencé souligne la responsable marketing. Une groupe, mais dont la qualité, alliée à un
son activité par l’importation enseigne qui permettra d’asseoir rapide- bon service après-vente, satisfait toutes
et la commercialisation, sur le marché ment le nom du groupe sur le marché! les catégories socioprofessionnelles. «Nous
marocain, de produits audiovisuels toutes cherchons à proposer aux consommateurs des
marques confondues. «Dans un premier unelargegamme produits à petit prix, mais de grande qualité
temps, l’équipe dirigeante devait résoudre deproduits et qui durent dans le temps. Ce qui inspire
le problème du marché parallèle dont l’im- La marque «Gold Vision» a d’abord été cette confiance vis-à-vis de la marque grâce
pact était fortement ressenti par l’entreprise. lancée et connue à travers ses récepteurs à laquelle nos produits ont pu se pérenniser
Les importations parallèles inondaient satellites, antennes paraboliques, sup- sur le marché tout en nous incitant à offrir le
le marché et fragilisaient dange- ports TV, vidéo et autres accessoi- meilleur», explique Aicha Bennani. Pour
reusement la société», explique res, une palette de produits élargir son catalogue de produits, le groupe
Aicha Bennani, respon-
sable communication
le groupe qui a permis au groupe de
devenir un leader na-
Abroun ne fait pas les choses à moitié.
C’est ainsi qu’il dispose d’une équipe mar-
du groupe. Un diSpoSe d’une tional incontesté keting et commerciale efficace qui scanne
élément qui pro- équipe Marketing dans son secteur. le marché et établit des études et des analy-
voquera la prise Ayant rapidement ses approfondies sur les différents produits
de conscience des di- et coMMerciale élargi sa gamme de pro- concurrents, les dernières tendances et la
rigeants d’Abroun et qui Scanne le duits, reconnu pour la demande du client. «Le but est de répondre le
les incitera à mettre
en place une nouvelle
MarcHé. qualité de son offre et
pour l’efficacité de ses
plus possible aux attentes des consommateurs
et de leur proposer des produits de qualité avec
stratégie commerciale, services techniques et un service après-vente de haut niveau», sou-
à réformer les équipes et à travailler en d’après-vente, le groupe a aussi su antici- ligne la responsable communication.
étroite collaboration avec les autorités per les besoins du marché et ainsi évoluer
pour éradiquer la contrebande. Et qui dé- et grandir avec lui. En l’an 2000, Gold unedistributionétendue
bouchera également sur la création de la Vision imprime sa griffe aux téléviseurs Lorsque le groupe a décidé de lancer sa
nouvelle marque, sous l’appellation «Gold et lecteurs DVD, aux appareils de clima- marque en 1995,le concept des showrooms
Vision», de fabrication coréenne. «C’était tisation et à bien d’autres matériels élec- n’était pas aussi répandu qu’aujourd’hui.
la solution idoine pour conserver les valeurs troménagers. Autant de produits faisant C’est pour cette raison que la société a
de base de la marque: la qualité à petit prix», partie du segment «entrée de gamme» du choisi comme circuit de distribution le

34
Le groupe, qui croit au
win-win, commercialise
sans complexe des
marques concurrentes.

Gold Vision en chiffres


marché dit «traditionnel», de sorte que
Gold Vision aborde pour son lancement
14
showrooms
750
distributeurs
250
collaborateurs
un marché tel que Derb Ghallef, un cir-
cuit qui lui a permis de se déployer, mais
aussi de gagner sa notoriété et une cer- explique la responsable communication. propre, a également été développé dans
taine assise. Aujourd’hui, avec un réseau Pour assurer sa présence sur les différents les principales villes du royaume. Et pour
élargi, le groupe Abroun dispose de plus segments du marché et mener à bien son développer les compétences de ses opé-
de 750 distributeurs ainsi que d’une nou- programme de modernisation, le groupe rateurs, le groupe prône une politique
velle stratégie marketing et commerciale. est également passé par l’informatisation des ressources humaines s’appuyant sur
Pour suivre la tendance et se tenir au fait pour optimiser davantage sa plate-forme deux axes principaux: la sélection et la
des changements de comportement du de gestion, assurer la liaison entre ses dif- formation. «La qualification des ressources
consommateur, le groupe a inauguré en férents services et gérer l’activité en temps humaines se fait dans le cadre d’une politi-
2002 son premier showroom «Abroun» réel. «L’élargissement de la gamme a permis que de gestion des carrières par un système de
spécialisé dans l’électroménager, lequel, à l’entreprise de continuer d’investir dans recrutement, d’appréciation et de formation
implanté dans les principales villes du la construction de nouveaux dépôts et des défini en interne et/ou en concertation avec
royaume, va rapidement se multiplier et locaux administratifs à travers les principa- des partenaires externes», précise Aicha
atteindre 14 unités. «Mis à part le produit les villes du Royaume, pour être plus proche Bennani. La sélection est effectuée selon
désiré, le client est aujourd’hui devenu sensi- de sa clientèle», développe la responsable une procédure d’appréciation définie en
ble à plusieurs critères lors de ses achats, dont communication. fonction des besoins et en concertation
le confort», souligne Aicha Bennani. Et avec les entités concernées. Quant à la
bien que disposant de franchises propres, serviceaprès-vente formation, la direction RH la mène en
le groupe a continué à commercialiser ses aucœurdudéveloppement collaboration avec l’OFPPT et des cabi-
produits dans la majorité des magasins Depuis son lancement, le service après- nets de consulting et de formation en res-
spécialisés, le marché traditionnel, etc. vente, axe stratégique de différenciation, sources humaines, après l’analyse de ses
«Le groupe, qui croit au win-win, com- a bénéficié de l’attention particulière des besoins en compétences et qualifications
mercialise aussi des marques concurrentes dirigeants. En plus des points de service relatives au développement des activités
de Gold Vision dans tous ses showrooms», après-vente agréés, un réseau de SAV, en des différentes entités du groupe.

35
Stratégie
Succès

LaGrillardière confie Youssef Laabi, directeur général

La recette
et initiateur du projet. Entre fast-food et
restaurant, le concept La Grillardière se
veut un mix entre grillades marocaine et
européenne avec des saveurs et des épices
locales. Avec une offre complète allant de la
salade aux sandwichs, brochettes, plats de
viandes ou de poissons et des desserts sous

d’une vraie réussite


différentes formes, le prix, qui démarre à 30
dirhams pour un sandwich et même 44 di-
rhams pour un menu complet (sandwich+
frites+boisson), reste accessible. Ouverte
Mi-resto, mi-fast-food, grâce à une équipe bien 7 jours sur 7, de midi à minuit, La Grillar-
dière cible autant les cadres que les familles.
gérée, une offre diversifiée et un bon rapport Avec 4.000 couverts par jour, en moyenne,
qualité/prix, la Grillardière a réussi à s’imposer. dans la totalité des restaurants, La Grillar-
dière n’a pas encore fini de faire parler d’el-
Par Kenza Berrada le. Un succès qui promet encore des jours

L
heureux à l’enseigne qui compte inaugurer
ancé en 2000, le concept la enseigne qui, au bout d’une année, gravira cette année quatre nouveaux restaurants et
Grillardière est né de la volonté progressivement les échelons de la réussite s’ouvrir au système de la franchise.
de son propriétaire, Youssef et concurrencera des fast-foods internatio-
Laabi, de créer un restaurant naux renommés, au grand étonnement de présencemultisegments
marocain avec des produits qu’affection- son créateur. «En démarrant le projet, je ne Pour répondre à la demande générale
nent les Marocains, à savoir le méchoui, m’attendais pas à connaître un aussi grand de ses clients, La Grillardière ne s’est pas
mais adapté aux bourses marocaines. Une succès et en un laps de temps aussi court», contentée de développer le nombre de ses

36
restaurants (neuf dans quatre villes: Casa-
blanca, Marrakech, Meknès et Tanger),
mais elle a étendu ses pôles de compétence
à la livraison à domicile et l’événemen-
tiel. «Nous tentons de rester le plus possible à
l’écoute de nos clients pour pouvoir répondre
à leurs besoins. C’est grâce à cela, d’ailleurs,
que nous avons pu lancer ces deux nouveaux

La Grillardière en chiffres
9
restaurants
4.000
couverts par jour environ
350
collaborateurs

marchés», souligne le directeur général.


Pour assurer ses livraisons à domicile dans duits, tout est préparé dans le laboratoire. Seuls vre de qualité dont la majorité n’est issue
toute la ville et dans un délai de moins de les marinades, les cuissons et les arrangements d’aucune école hôtelière, mais a été formée
30 minutes, l’enseigne s’est équipée de 12 sont faits dans le restaurant», indique Youssef sur le tas par les soins des plus anciens et des
motos qu’elle compte porter, au courant de Laabi. Et au sein des locaux de l’enseigne, chefs de salle et de cuisine. Tous ont toute-
ce mois, à 24, équipées de GPS. Au niveau aucune écorchure, tout est nickel. Tous les fois débuté par le métier de plongeur avant
de l’événementiel, elle s’est récemment do- deux ans, les restaurants ferment leurs por- d’évoluer vers des postes de serveur, commis
tée de deux camions qui lui permettront tes, à tour de rôle, durant le mois de rama- de cuisine… La formation débute par un
d’assurer une offre globale pour les diffé- dan, pour subir un petit lifting. stage d’observation dans un autre restaurant
rentes demandes avec les mêmes exigences d’une durée de quinze à vingt jours. Du-
de qualité qu’en restaurant! «Nous avions l’équipe, rant cette phase, les employés découvrent le
couvert l’événement du SIAM il y a deux ans, laclédevoûte fonctionnement des salles et de la cuisine.
c’était une expérience enrichissante qui nous Sa réussite, La Grillardière la doit d’abord Ensuite, encadrés par le chef de salle, qui les
a permis de réaliser 10.000 couverts. Mais à ses équipes qui, dans leur majorité, ont réoriente en cas de problèmes, ils passent à
c’était également un peu difficile au niveau accompagné le projet depuis son lance- la pratique pendant trois semaines. En pa-
de l’aménagement du lieu et de la logistique, ment.Ils sont aujourd’hui plus de 350 rallèle, une heure par mois, ils suivent
car il fallait ramener le four… C’est dans ce collaborateurs, tous de nationalité des formations sur les techniques
sens que nous avons décidé d’investir dans ces marocaine, sauf un Sénégalais. de vente. Pour fidéliser ses em-
camions, c’est plus simple et plus pratique», Au niveau de la direction, «je ne ployés, l’enseigne ne lésine
explique Youssef Laabi. trois personnes tien-
nent les rênes:
M’attendaiS paS à pas sur les moyens. En
effet, le salaire de
laqualitéaucœur Youssef Laabi, connaître un auSSi départ démarre à
duconcept son épouse et sa grand SuccèS en 2.500 dirhams avec
La qualité est conjuguée à travers les pro- sœur, chacun chargé des avantages tels que
duits, les lieux, l’enseigne ayant décidé de d’une mission propre. un lapS de teMpS la CNSS, un pourboire
prendre toute la chaîne de production sous Le rôle du créateur est auSSi court.» groupé et divisé entre
contrôle. Tous les produits consommés à La orienté vers le dévelop- tous (plongeur, serveur
Grillardière sont une fabrication maison, pement de l’enseigne: et chef de salle). «Si on
«mis à part le pain que l’on sous-traite et que ouverture de nouveaux restaurants, suivi travaille sans faire de social, ça ne marche pas»,
l’on achète mi-cuit», souligne le directeur gé- des chantiers, recrutement du personnel… appuie Youssef Laabi. Une conviction qui le
néral. Pour suivre ce process, La Grillardière Son épouse se consacre aux comptes de l’en- guide au quotidien dans sa relation avec ses
s’est dotée de son propre laboratoire, salle de treprise et à la gestion de deux restaurants à collaborateurs. «Quand l’un d’eux est wma-
découpe, chambre froide, salle de mise sous Casablanca. «Moi, la paperasse je ne m’y re- lade ou a des problèmes, il faut pouvoir le sou-
vide, coin pâtisserie… ainsi que d’une flotte trouve pas, mon épouse s’en occupe et elle le fait tenir et répondre présent», ajoute-t-il. Aussi,
de 4 camions, chargée de livrer quotidienne- bien», explique le directeur général. La sœur à chaque nouvelle ouverture, les premiers
ment les restaurants de Casablanca et, cha- a en charge le laboratoire, cœur battant de sélectionnés pour les postes importants sont
que semaine, les autres villes du royaume. La Grillardière et du premier restaurant. Un issus des premières équipes. Un moyen de
«Pour maintenir la surveillance sur les pro- pôle directif accompagné d’une main-d’œu- fédérer, tout en récompenwsant le sérieux.

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