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A travers le transfert, les noms du Père, ça se construit

Freud-Lacan.com

Auteur : Denise Vincent 29/04/2003

Une question se pose aux psychanalystes d'enfants à propos du transfert. L'enfant occupe une
position particulière dans le processus psychanalytique : la plupart du temps la demande de
prise en charge est faite par ses parents. L'écoute psychanalytique va s'exercer à un double
niveau : celui des parents et celui de l'enfant. Au moment où il arrive à la consultation,
l'enfant n'a que son symptôme pour se faire entendre. Mais à qui appartient ce symptôme ?
Est-ce celui que crée la famille et le milieu social où il se situe passivement ou activement en
position d'objet. Ou est-ce le symptôme de l'enfant qui le suppose en position de sujet ?

Les chances de mobilisation des forces qui constitueront le symptôme propre à l'enfant
passent nécessairement par le transfert à l'analyste à qui l'enfant a à demander appui pour
enregistrer son histoire et établir avec des signifiants qui lui sont propres le nœud qui va le
constituer comme sujet. L'enfant "invente" avec des signifiants ce qui va lui permettre de
constituer le nouage dans les trois consistances : le symbolique, l'imaginaire et le réel. Le
nœud çà se tisse, les Noms du Père çà se construit. C'est le symptôme de l'enfant qui le
constitue comme sujet et qui va lui permettre d'inscrire son nom pour son propre compte.

A quel signe l'analyste peut-il identifier le transfert de l'enfant ? Notons d'abord que ce n'est
pas parce que l'analyste est une femme que le transfert sera obligatoirement maternel. Loin de
là. Mais ce peut être une étape nécessaire, surtout si l'enfant est gravement perturbé ou s'il est
psychotique. Une "mère suffisamment bonne" a été la définition toujours valable de Winnicott
pour situer le style de la relation de l'analyste devant un enfant ayant subi de graves carences
affectives.

Le signe qui spécifie le transfert de l'analyste est bien évidemment qu'il l'inclut dans son
fantasme et dans le récit des séances. Nous savons dans la cure du petit Hans, l'importance du
jeu de la lettre avec son patronyme. La girafe (Giraffe en allemand) évoque le nom de famille
de Hans : Graff. et, à travers le transfert, le nom de Professeur Freud dans la condensation est
ce qui en fait l'acteur premier du fantasme phobique du petit garçon : le Pferd ( le cheval
d'angoisse) Voilà bien ce qui me faisait dire à l'instant que les Noms du Père çà se construit.
Et c'est le travail de l'enfant dans la cure, grâce au transfert.

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