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Grigoroiu Raluca

An II, Franceza-Spaniola
Grupa L322

Les Liaisons Dangereuses – chronique du film

Lorsqu’on se retrouve devant une production cinématographique qui réclame des sources
d’inspiration littéraire et on sirote encore le parfum ambiant du livre, dégagé à l’occasion de la
lecture, on arrive à s’interroger, soit-on cinéphile ou simple spectateur, sur le degré d’originalité
que le film puisse s’assumer par rapport à l’ouvrage qu’il met en scène. Peut-être que la mise en
relation de ces deux créations artistiques ne compte point en vérité, car on a affaire par excellence
à des univers tout à fait distincts.
Ce serait une démarche vraisemblablement naïve d’ailleurs celle de négliger le caractère
syncrétique que le film est voué à révéler et le ramener à l’unique finalité d’insinuer l’émotion
esthétique au seul moyen du langage verbal. Or, laisser de côté au sein du cinéma la prévalence
des éléments du delà du textuel (la vision du metteur en scène, l’évolution des acteurs, la musique
illustrative, les décors, etc) c’est comme passer sous silence tout ce qui de plus représentatif et
méritoire dans la sphère cinématographique et se trahir à soi même en tant qu’amateur de l’art.
Cela est d’autant plus valable si on parle de la perspective d’un Stephen Frears qui, par
l’intermédiaire d’une distribution élue de manière vraiement inspirée, propose dans ses Liaisons
dangereuses une recomposition à lui d’une histoire déjà consacrée. Là où le livre favorise à
travers sa forme épistolaire la confession des personnages, le réalisateur Frears privilégie des
cadres intimes entre les acteurs dont les rencontres face à face sont édifiantes pour le dévoilement
de leurs âmes. C’est par le jeu gestuel, par les réactions expressives d’une Glenn Close, d’un John
Malkovitch ou encore d’une Michelle Pfeiffer que la vision scénique acquiert des nuances
émotives particulières.
Ainsi un thème assez exploré comme celui de la passion maladive entre deux amants
(dans notre cas il s’agit du vicomte de Valmont interprété par Malkovitch et la marquise de
Merteuil incarnée par Glenn Close), entraînant toute une série de bas défis, est-il sondé du point
de vue de la décadence humaine inhérente et indétournable. Il y a dans ce sens-là une approche
qu’on pourrait considérer profondément psychologique, car au fil de l’enchaînement des
séquences scéniques l’oeil de la caméra vidéo n’enregistre pas seulement le mouvement des
acteurs, mais il pénètre également le mécanisme affectif qui régit leurs actions. Ce traitement du
réalisateur combinant ce qui tient d’un jeu de rôle visible et d’un simulacre fait par les comédiens
circonscrit notamment à la feinte des états d’âme relève en fait de l’intrinsèque du sujet abordé.
L’adaptation géniale que Stephen Frears mène à bonne fin est confirmée une fois de plus
à travers les doubles hypostases dans lesquelles se retrouvent les personnages et que les acteurs
figurent sans reproche. Il est remarquable en conséquence la personnification (par la jeune Uma
Thurman) d’une Cécile de Volanges autant intègre que corrompue face à la tentation amoureuse
ou la configuration charmante d’un Valmont qui, en dépit de sa malice, parvient plaire au public
grâce au naturel qui caractérise son évolution de l’immoralité vers son salut moral. Pour ne plus
parler de la dernière scène du film dans laquelle on suggère (par un jeu artistique relévant aussi
du psychologique) la dignité que la marquise éprouve à l’heure de la chute de son masque.
Malgré le fait qu’on ne saurait pas affirmer où commence la génie du film par rapport au
caractère original du livre de Laclos, ce qui vaut être dit de toute façon est que la contribution
créatrice de celui-ci est absoluement indéniable.

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