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Les sacrifices de butin de guerre dans le sud

de la Scandinavie à partir des recherches de la


vallée d’Illerup au Danemark
Jørgen Ilkjær

Ces dernières décennies ont connu un regain d’in- mentée par des relevés et des photographies. Hors
térêt pour les sacrifices d’armes grâce aux fouilles C. Engelhardt avait négligé cet aspect de l’étude,
récentes (fig. 1). Il faut signaler à ce propos que d’abord parce que ses fouilles sont très anciennes,
ces sites étaient à l'origine des lacs, par la suite mais aussi parce qu’il considérait d’avance chaque
transformés en marécages. Depuis la découverte site comme un ensemble clos. Seules les fouilles
en 1950 d'un sacrifice d'armes dans la vallée d'Il- récentes d’Ejsbøl et d’Illerup permettent de décider
lerup près de Skanderborg dans l'est du Jutland, le du caractère des sites marécageux et de déterminer
premier site de ce type à être récemment mis au s’ils résultent d’une accumulation de nombreux
jour, on a pu alterner les travaux de terrain avec petits dépôts ou d’un ou plusieurs grands sacrifices.
ceux de laboratoire. Les nouvelles recherches ont Les collages inter-couches du site A d’Illerup,
également permis de compléter nos connaissances illustrés dans la fig. 2, prouvent que les amas de
des sites fouillés au siècle dernier par l'archéologue mobilier sont strictement contemporains. Ils datent
danois Conrad Engelhardt (Engelhardt, 1863, 1865, de Cib, vers 200 de notre ère ; plusieurs de ces
1867 et 1869). Ainsi, la nature fort complexe de ces tas ont des fers de lance de type Vennolum (Ilkjær,
sites a entraîné plusieurs débats durant les dernières 1990, p. 95 sq.).
années (Ørsnes, 1969, 1988, p. 9 sq. et Ilkjær, Le site B, qui se développe près de la rive sud
1993, p. 374 sq.). de l'ancien lac, date aussi de la période Cib, mais
Deux théories se sont opposées durant le der- légèrement postérieur, il contient des fers de lance
nier demi-siècle. La première développée par de type Skiaker (Ilkjær, 1990, p. 111 sq.). Le site C,
J. J. A. Worsaae avant qu’Engelhardt ne cesse ses daté vers 400 après J.-C. ou de la fin du IVe siècle,
fouilles (Worsaae, 1865) a ensuite été modifiée par recouvre les sites A et B ; des fers de lance du type
J. Brøndsted mettant en évidence les différences de Havor proviennent de cette phase (Ilkjær, 1990,
chronologiques des dépôts (Brøndsted, 1940). Les p. 53 sq.). Enfin, le site D des Ve/VIe siècles, que
deux chercheurs ont émis l'hypothèse que les armes nous avons peut-être seulement fouillé en partie ne
des sites marécageux avaient été déposées en des compte qu'une dizaine d'objets. Leur emplacement
occasions précises et qu'elles constituaient un butin et leur typologie laissent penser qu'ils ont été sacri-
de guerre sacrifié par les populations locales après fiés ensemble sans qu'on puisse le prouver.
une victoire sur des forces envahisseurs. L’interprétation des sites A, B et C comme trois
Les analyses du matériel du site de Thorsbjerg sacrifices est de première importance et selon toute
par H. Jankuhn (1936) sont à l'origine de la vraisemblance, on constate le même phénomène à
seconde théorie, selon laquelle les découvertes des Ejsbøl. Il est bien entendu impossible de prouver
marécages seraient des accumulations de petits par exemple à l’aide de collages inter-couches que
sacrifices, les habitants de la région déposant régu- les anciennes découvertes des milieux marécageux
lièrement dans les lacs leurs propres objets. proviennent de grands ensembles clos. Mais la
Les recherches récentes se proposaient notam- typologie des armes, comparée avec celles d’Ilerup
ment d’éclaircir ou au mieux de trancher cette que- et d’Ejsbøl étaie cette présomption.
stion primordiale. Les fouilles des sites d’Illerup, L’interprétation des découvertes de marécages
d’Ejsbøl et de Nydam, complétées par les analyses comme sacrifices de butin de guerre joue un
des découvertes anciennes, indiquent que les armes rôle essentiel pour notre compréhension des socié-
proviennent de grands ensembles clos, sans doute tés des cinq premiers siècles de notre ère dans
des sacrifices des butins de guerre, dont l’origine l’Europe septentrionale. L’importance des sacrifi-
doit être examinée cas par cas. ces d’Illerup site A, de Vimose Cib et de Thors-
Si on veut prouver que l’ensemble du mobilier
a été déposé simultanément, il est impératif de Fig. 1. Découvertes d'armes et d'équipement guer-
connaître la localisation exacte des objets, docu- rier dans le sud de la Scandinavie.

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Fig. 1

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Fig. 2. nification stratégique et la constance des attaques
Les recollages des fragments, comparés avec la visant des régions précises renforcent cette impres-
répartition de trois types de fer de lance, qui carac- sion. On constate par exemple que les agressions
térise chacun l'un des sacrifices. Les collages des de la période Cib (ca. 200 ap. J.-C.) ont été concen-
amas du site A ont été relié par des traits fins, illu- trées sur les côtes proches du Kattegat dans l'est du
strant la contemporanéité des tas. Quelques con- Jutland, ainsi qu'en Fionie et au nord de Sjaelland,
centrations isolées du site A sont sans doute l'effet tandis que les incursions se décalent vers le sud de
du hasard. Les amas du site B se concentrent le Jutland et les îles vers la fin de la période C2, vers
long de la rive et ne présentent aucun lien avec les 300 ap. J.-C. (Ilkjær, 1990, p.333sq.; Ilkjær, 1993,
tas du site A. Illerup C se développe aussi le long fig. 153, fig. 157).
du bord du lac ; le mobilier des sites B et C est jeté
depuis la rive, tandis que les ensembles d'Illerup L’HISTORIQUE DES FOUILLES
A ont dû être déposés à bord d'un ou plusieurs D’ILLERUP
bateaux. La répartition des différents types de fers Huit décennies environ séparent les anciennes
de lance correspond bien aux ensembles démontrés fouilles du sud du Jutland et de l´ile de Fionie
par les collages inter-couches. des trouvailles d’armes et d’équipement guerriers
• : Fers de lance du type de Vennolum, site A, d’Ille-rup lors des drainages de la vallée en 1950.
période Cib, groupe 5 Des fouilles archéologiques ont rapidement suivi la
- : Fers de lance du type de Skiaker, site B, période découverte d'épées et de javelots dans le fossé de
Cib, groupe 6 drainage (Andersen, 1951). Provisoirement inter-
o : Fers de lance du type de Havor, site C, période rompues en 1956, les fouilles ont été reprises en
C3/D1, groupe 11 1975 pour une période de 11 ans, totalisant une
— : Amas de site A superficie de 40 000 m2, soit 40 % de la zone
- - - : Zone contenant des recollages des fragments, de répartition des objets. Les fouilles d'Illerup ont
respectivement d'Illerup B et C. été primordiales pour la compréhension des autres
sites. La répartition du mobilier de Nydam s'étend
bjerg de la même période, ainsi que ceux, plus ainsi sur une zone dix fois supérieure à celle fouil-
tardifs, de Nydam et d’Ejsbøl Nord impliquent une lée par C. Engelhardt en 1859-1863 (Ilkjær et
organisation sociale fortement développée. La pla- Lønstrup, 1982).

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LA NATURE DU SITE D’ILLERUP tration de mobilier des coordonnées 92/97 (Ilkjær,
Sur les 40 000 m2, plus de 15 000 artefacts ont 1993, p. 90 sq.).
été inventoriés. Il est plus difficile de préciser le
nombre d'objets, car il s'avère souvent délicat de L’ENSEMBLE 92/97
déterminer quand il s'agit d'un objet à part ou de Le fer de lance MZA de type Vennolum (Ilkjær,
plusieurs fragments d'une même pièce. Une grande 1990, pl. 74) et le fer de javelot barbelé MYU
partie du mobilier inventorié est constituée de frag- de type Simris (Ilkjær, 1990, pl. 189) datent cet
ments, qu'une étude détaillée permet de recoller. ensemble de la période Cib, (groupe 5, ca. 200 ap.
Lors des fouilles, il était évident qu'on allait enre- J.-C.). Plusieurs fragments recollent avec ceux des
gistrer les objets isolés séparément, mais que faire autres entassements, prouvant que 92/97 fait partie
quand on devait enregistrer par exemple les frag- du sacrifice A (Ilkjær, 1993, liste 2). Le mobilier,
ments d'un même fourreau, trouvés séparément, qui s'étend sur 4 m2, est entre autre composé des
mais proches l'un de l'autre ? fers de lance et de javelot évoqués, des fragments
La plupart du mobilier a été recueilli dans une d'une lame d'épée et d'une poignée d'épée en ivoire
vase calcaire, exceptés les objets déposés près du et en argent, d'un umbo et d'appliques de poignées
bord de l’ancien lac pris dans la tourbe. La prove- de bouclier, ainsi que de plusieurs jeux d'équipe-
nance du matériel influence l’état de conservation, ments personnels, d'outils et de débris métalliques.
qui se détériore en s’approchant de l’ancienne rive. Cet ensemble paraît d’abord chaotique, mais un
Le mobilier a été déposé en différentes occasions, examen approfondi permet d’en dégager certains
mais toujours composé d’armes ou d’équipement systèmes, notamment dans le domaine des équipe-
des guerriers. Les ossements, les fragments de bois ments personnels, sans toujours parvenir à les indi-
et de céramique ainsi que d’autres trouvailles que vidualiser. Leur identification aurait évidemment
la stratigraphie différencie déjà des dépôts d’armes, été plus aisée si les courroies avaient été conser-
ne sont pas inclus dans cet article. vées, mais le milieu basique ayant détruit le cuir,
Si on compare l’extension des fouilles avec les traces n’ont pu être relevées qu’exceptionnel-
les limites de l’ancien lac, il est évident qu’on a lement.
seulement étudié une partie des sacrifices d’armes Des ensembles isolés ont permis d’étudier les
d’Il-lerup. Il est difficile d’estimer la quantité de variations dans l’équipement personnel. On a ainsi
mobilier non excavé, peut-être pourrait-on en pro- pu déterminer que chaque guerrier possédait deux
poser des estimations statistiques après avoir étudié ceintures, dont la première — de type 1 — visible
toutes les catégories d’objets, mais pour l’instant était suspendue d'une pierre à feu, d'un briquet
nous savons seulement qu’une grande partie du ainsi que d'un grand couteau. La seconde — de
matériel est encore enfouie dans le marécage. type 2 — était cachée et suspendue d'un couteau,
d'un peigne, d'autres objets liés aux soins du corps
LE SITE A, LES CONCENTRATIONS et d'une bourse contenant des objets de valeur.
DU MOBILIER Les plaque-boucles, les bouterolles et les appliques
Le site A d’Illerup couvre l’ensemble de l’ancien d'éléments de suspension appartiennent générale-
lac, dont la superficie atteignait environ 100 000 ment à la ceinture extérieure, parfois pourvue d'ap-
m2. Avant d'être plongées dans le lac, les armes ont pliques décoratives.
été violemment détruites : les épées ont été cassées, Examinons la répartition de l’équipement per-
les boucliers fendus et les hampes de lances et de sonnel dans l’amas : en haut à gauche, le groupe
javelots brisées. Par ailleurs, on observe des traces A comprend deux ensembles de type 2. Un petit
de coups violents sur les objets, ceux du site A anneau qui servait à fermer la bourse est situé entre
n’ayant pas été brûlés. Après leur destruction, les les deux petits couteaux. On retrouve souvent ces
armes et l’équipement des guerriers ont souvent été anneaux-fermoirs près des peignes. Il est impos-
enveloppés dans des textiles. On a enfin ramené ces sible d'individualiser les deux jeux quand les objets
paquets pour les jeter d’un bateau dans le lac. Les sont si rapprochés.
eaux basiques ont ensuite dissout les fibres textiles, Concernant le groupe B, plusieurs ensembles
tandis que les objets entassés ont été recouverts par sont matérialisés, par deux boucles et deux jeux
des sédiments lacustres. Chaque tas est ainsi un de briquet. La présence de deniers romains et d’un
ensemble distinct que les recollages des fragments peigne indiquent que les deux ensembles de type 1
permettent de regrouper en un grand sacrifice : le ont été mêlés au contenu d’une bourse, peut-être
site A d'Illerup. suspendue à une ceinture de type 2.
L’entassement des objets sera plus finement Dans le groupe C, on distingue une ceinture
décrit en évoquant un exemple précis : la concen- du premier type avec une plaque-boucle, une bout-

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erolle triangulaire à base circulaire, des appliques Près du groupe D, on a recueilli les fragments d’un
décoratives, deux œillets de suspension et une umbo et la poignée d’un bouclier, mais l’ensemble
pierre à feu associée à un bouton, qui devait est par ailleurs constitué d’objets personnels de
fermer le contenant de celle-ci. La boucle simple, type 1, ainsi que d'éléments d'une ceinture de type
le peigne et probablement aussi le petit couteau 2. La ceinture du premier type comprenait
proviennent d’un ensemble de type 2. Les groupes
A, B et C contiennent exclusivement des objets
personnels. Fig. 3. Amas 92/97 du site A d'Illerup.

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les éléments courants : plaque-boucle ; bouterolle LES DÉCOUVERTES D'ARMES
triangulaire à base circulaire, et jeu de briquet avec SCANDINAVES EN MILIEU
la pierre à feu et le petit bouton pour la fermeture, MARÉCAGEUX
boutons décoratifs et applique de suspension à la L’importance et le nombre des dépôts d’Illerup
place des œillets. apparaissent à la fois par les recollages des frag-
Le groupe E est constitué des restes d’une bourse, ments et par la quantité de fers de lances et de jave-
avec son anneau-fermoir et un ensemble de petits lots barbelés. Dans le site d’Ejsbøl (Ørsnes, 1988),
débris métalliques visible sur le plan d’ensemble également bien documenté, on peut faire le même
de la fig. 3. Ce sont les fragments d'une feuille type de calculs, mais il est nettement plus problé-
en or (1 g), d'une poignée de bouclier en alliage matique de préciser la nature des découvertes d'ar-
cuivreux, d'une applique rectangulaire et de petits mes, fouillées avant les techniques archéologiques
débris non identifiables. On constate des traces de modernes. Les marécages acides, néfastes pour les
feu sur plusieurs de ces fragments, leur diversité objets en fer, posent également des difficultés.
et leur emplacement dans la bourse suggèrent que À titre d'exemple, on peut évoquer les sites de
les feuilles métalliques ont été ramassées pour être Trin-nemose dans le nord du Jutland et de Thors-
refondues. Il faut peut-être mettre ces fragments en bjerg dans l'Angel dans le sud du Jutland où
relation avec six deniers du groupe F et avec les les comparaisons sont limitées aux armes et aux
objets du groupe G. appliques en métaux précieux en alliages cuivreux,
Ce dernier ensemble comprenait le plus grand en laiton, en étain ou autres métaux semblables.
nombre de cure-dents du site A, un poinçon et Les études comparatives doivent aussi considérer
un outil tranchant, ainsi que huit pièces en argent que plusieurs des sacrifices d'armes n'ont pas été
en forme de « S » et une boucle de ceinture. La fouillées entièrement. Illerup et Ejsbøl sont les
quantité de cure-dents était beaucoup trop impor- seuls sites dont le contexte soit suffisamment bien
tante pour servir à une seule personne. Il s'agit plus connu pour qu'on puisse se faire une idée satis-
probablement d'une véritable production, indiquant faisante de l'importance des sacrifices.
que certains des objets de l'ensemble 92/97 appar- La mauvaise connaissance du contexte des
tenait à un artisan. Dans le site A d'Illerup, on a découvertes d’armes comme à Nydam II et à Por-
relevé plusieurs exemples d'associations entre des skjær expliquent sans doute qu’on ait voulu inter-
outils, des débris métalliques, des deniers et des préter les sacrifices comme des « pars pro toto ».
objets personnels. À Illerup, Ejsbøl (Ørsnes, 1988) et Nydam (Bonde
Entre les groupes E, F, G et H, on retrouve et al., 1991), les recherches récentes nous aident
des pièces détruites qui ne sont pas des débris à mieux évaluer les anciennes découvertes, et d'y
métalliques, mais qui témoignent des cérémonies reconnaître les phases qui les composent.
précédant leur sacrifice dans le lac. Ce matériel Une étude générale du mobilier des sacrifices
compte une épée brisée, dépourvue de sa poignée, d’armes, dans le cadre de la publication des fou-
la fusée d’une poignée en argent, les fragments des illes d’Illerup, a permis de les insérer dans une
gardes en ivoire, des fers de lance et de javelots chronologie générale. Il est ainsi possible de recon-
barbelés, plusieurs poignées de bouclier, à peu près stituer des événements qui ont marqué le sud de
complètes, et un umbo entier. Les grands objets la Scandinavie durant les cinq premiers siècles de
dispersés et ceux, qui étaient groupés dans les notre ère. Ces recherches ont permis de mettre au
ensembles E et G sont de nature différente. Les jour des trames chronologiques et géographiques
grands fragments d’armes témoignent des rites cul- impossibles à détecter auparavant. Regardons alors
tuels, tandis que les petits débris métalliques grou- l’ensemble des sacrifices d’armes par rapport au
pés font partie des objets personnels sacrifiés à la schéma chronologique récemment établi.
même occasion.
Ainsi, l’ensemble 92/97 compte des armes, LES SACRIFICES D'ARMES
des objets personnels aux guerriers, des objets de DES DEUX PREMIERS SIÈCLES
valeur et des outils. D'autres amas contiennent DE NOTRE ÈRE
également des éléments de harnachement. Regrou- Si on excepte le site de Hjortspring du IVe siècle
pés, les amas constituent le mobilier d'une armée. avant J.-C., localisé dans l'île d'Ales en face de la
Il manque cependant certains éléments dans le site côte orientale du sud du Jutland, les plus anciens
d'Illerup, comme les bateaux qui transportaient les sacrifices d'armes sont identifiés à Vimose, où on
agresseurs vaincus, mais d’une manière générale, trouve du mobilier daté de ca. 100 ap. J.-C. (début
le matériel d’Illerup correspond aux autres sacrifi- de la période B2), dont essentiellement les élé-
ces d’armes. ments de boucliers assurent l'attribution. À Thors-

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bjerg, on distingue également plusieurs sacrifices rites, puisque le mobilier du site C a été brûlé
mineurs des Ier et IIe siècles sans qu'on puisse avant d'être plongé dans le lac. Les éléments en
préciser la nature de ces découvertes (Ilkjær, 1990, bois ont donc entièrement disparu et les objets en
p. 272 sq.). alliage cuivreux ou en métaux précieux ne sont que
Par ailleurs, on peut signaler une quantité impor- partiellement préservés. Le matériel du site A n'a
tante d’armes de la fin du IIe siècle à Vimose, où pas subi le feu, ainsi le bois, les alliages cuivreux,
est attestée, où la continuité entre les dépôts des IIe l'argent et l'or bénéficient d'un excellent état de
et IIIe siècles est certaine (périodes B2 et Cl). conservation.
Le site de Vimose représente le plus ancien La plus grande partie du matériel d’Illerup provi-
exemple de ces sacrifices, qui ont été répétés à des ent des amas du site A, dont les objets ont permis
intervalles régulières durant cinq siècles dans l'île de reconstruire d'une manière très détaillée l’équi-
de Fionie, dans l'est du Jutland, en Sjaelland, en pement des guerriers et d’en préciser les variations.
Scanie et dans les îles de la mer Baltique. Bien que On peut notamment discerner des qualités différen-
les rites aient perduré durant cinq siècles, les sacri- tes aussi bien parmi les équipements riches que
fices ont été particulièrement nombreux à certaines parmi les ensembles plus ordinaires. Les cinq à six
époques : vers 200 ap. J.-C. (période Cib), où Ille- umbos en argent comparés aux 40 autres en alliage
rup, Vimose et Thorsbjerg sont les exemples les cuivreux et plus de 300 exemplaires en fer reflètent
plus marquants, puis vers 300, pendant la période une hiérarchie sociale. Bien entendu, ces chiffres
C2, représentée par les sites d'Ejsbøl Nord, Nydam, ne sont pas absolus, d'abord parce que seuls
Thorsbjerg et Kragehui, et enfin avec les vestiges 40 000 m2 des 100 000 m2 de la vallée d'Illerup
des IVe-Ve siècles dont les plus importants sont à ont été fouillé, ensuite parce que le butin a été trié
Nydam, alors qu'on en connaît aussi des exemples avant d'être plongé dans le lac. On ne pourra donc
à Ejsbøl, Illerup, Porskjær, Kragehul, etc. jamais chiffrer la force armée qui a attaqué l'est du
Jutland, mais seulement affirmer qu'elle comptait
LES SACRIFICES DE LA PÉRIODE C1b plusieurs centaines de guerriers.
Dès les premières fouilles d’Illerup en 1950-1956, Parmi ce matériel, nous avons énuméré 300
il était évident que le site comprenait plusieurs ceintures de guerriers environ. La composition des
sacrifices. Les descriptions de Harald Andersen de découvertes ainsi que le nombre de boucles, com-
deux sacrifices de la fin du IIe siècle et du IIIe paré avec celui des couteaux, des peignes, des
siècle (Andersen, 1956) se sont révélés exactes, le briquets et des pierres à feu montrent que chaque
caractère sacral d'un troisième ensemble déposé à guerrier portait deux ceintures : la première visible
la fin du IVe siècle et du Ve siècle reste également était pourvue d'une plaque-boucle, comprenant un
pertinent. Les fouilles de 1975-1985 ont en revan- grand couteau, une bouterolle, un briquet et une
che, dans une autre partie du marécage, mis au jour pierre à feu, la seconde, qui était cachée, était pour-
les vestiges d'un quatrième sacrifice un peu plus vue d'une simple boucle, des objets liés aux soins
tardif. du corps, notamment un peigne et des cure-dents,
L’étude de 40 % de l'ancien lac sacré permet ainsi que divers objets de valeur : grains de collier,
d'estimer l'importance des différents sacrifices, débris métalliques et parfois des deniers romains.
notamment à partir des fers de lance et de javelots Le site C ne comprend que 50 à 100 guerriers,
barbelés, dont 1 409 ont été prouvé avec certitude mais encore faut-il considérer ces chiffres avec
(Ilkjær, 1990, p. 257 sq.). 776 (55 %) de ces armes une extrême prudence. Bien que le site apparaisse
peuvent être attribuées au site A (début de Cib) limité, les fouilles partielles ne nous permettent pas
et 240 au site B (17 %) appartenant à Cib tardif, d'exclure l'existence d'autres amas plus éloignés du
tandis que 212 (15 %) d'entre elles proviennent bord du lac.
d'un des deux sites. Le site C (fin du IVe siècle et Les deux sites de Cib d’Illerup se situent res-
Ve siècle) compte 177 fers de lance et de javelot pectivement vers 200 et vers 225. Entre les deux,
(13 %), le site le plus récent D n'en comptent que selon les études typologiques des fers de lances et
quatre exemplaires (0,3 %). des javelots barbelés, s'intercale le plus grand sacri
L’étendue des lieux de sacrifices varie puisque le fice de Vimose. Le site A d'Illerup correspond par
site A couvre l’ensemble des 40 000 m2 fouillés, contre aux sacrifices de Trinnemose dans le nord
tandis que les sites B et C sont concentrés vers le du Jutland et d'Illemose dans n'ile de Fionie. Quant
Sud. Ces objets ont visiblement été jetés depuis le à Vimose, il correspond à une première phase de
bord du lac, tandis que les armes du site A, souvent Porskjær, tandis qu'Illerup B est contemporain du
très éloignées des rives, ont du être amenées par lac de Søborg.
bateau. On constate aussi une évolution dans les

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Fig. 4. Les sacrifices d'armes de la période Cib Fig. 5. Les sacrifices d'armes durant la période
(200 ap. J.-C. environ) avec une indication des C2, la phase d'Ejsbøl, avec l'indication de leur
régions d'origine probable. probable région d'origine.

Au total, on peut énumérer environ une douzaine phase principale — Ejsbøl Nord — est postérieure
de sacrifices d’armes de Cib, témoignant de trois à Illerup A et B, tout en étant antérieure à Illerup C.
à cinq décennies de conflits. Si on interprète En 1988, M. Ørsnes a publié une étude fondamen-
les ensembles d’armes comme les sacrifices des tale du mobilier, accompagnée de la documentation
butins de guerres, ils illustrent les victoires des nécessaire pour interpréter le site. Les recollages
populations locales sur l’ennemi. Selon toute vrai- des fragments prouvent que le site représente un
semblance, les sacrifices ne montrent qu’une partie grand sacrifice de la fin de C2, ainsi qu'un ensem-
de leurs pertes. Nous sommes enfin certains que ble postérieur et plus restreint, mais dont le mobi-
les sites d’Illerup, Nydam et Vimose enferment lier évoque un milieu princier.
toujours une grande quantité de mobilier. Il est Contrairement au site A d’Illerup, les objets
donc clair que les sacrifices résultent d’une activité d’Ejsbøl ont été brûlés avant d’être plongés dans le
guerrière plus importante que celle illustrée par le lac, les matières organiques ayant donc entièrement
matériel archéologique. disparu. Une fois brûlé, le butin a été soigneuse-
La très grande partie des sites de Cib sont locali- ment trié ; près de la rive, on identifie deux tas
sés dans les régions voisines du Kattegat. Le site de avec chacun 500 à 600 petits objets, alors que les
Thorsbjerg ainsi que des trouvailles mineures dans fragments d'armes plus importants étaient jetés plus
les îles de Lolland et de Bomholm sont des excepti- loin. Ce procédé complique la reconstitution des
ons. Le mobilier du site Cib de Thorsbjerg contient équipements guerriers, puisque on ne retrouve pas
des types de briquets et de fibules, ainsi que des les jeux d'armes et les objets personnels des guer-
objets romains ou d’influence romaine qu’on ne riers regroupés dans des tas comme à Illerup A.
retrouve que rarement dans les autres sites, indi- Le premier tas de mobilier fut découvert lors
quant que les vaincus n’étaient pas Scandinaves. du creusement d’un drain, tandis que les second
tas a pu être correctement fouillé. Celui-ci est un
LA PÉRIODE C2 ensemble clos de plus de 530 pièces, dont 34 bou-
Ejsbøl est le deuxième grand site marécageux cles, 13 éléments de fourreau, 7 appliques de four-
qui a été exploité ces dernières années et dont la reau, 7 couteaux, 13 javelots barbelés, 10 fers de

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lance, 263 pointes de flèches, 4 umbos, 24 poig- Les fouilles récentes à Nydam ne nous renseignent
nées de bouclier, 13 pierres à feu, 7 éperons et que partiellement sur l’étendue des sacrifices de
3 pièces de harnachement (Ørsnes, 1984, p. 16). la fin du IIIe siècle (période C2) ainsi que le IVe
L'assortiment varié des armes et des objets per- siècle. Précoce vers l'ouest, le matériel est plus
sonnels, caractéristique d'Ejsbøl Nord, permet de récent à l'est (les différences de sédimentation liées
distinguer les types de mobilier qui, selon toute à l'évolution végétale peuvent aussi expliquer ce
vraisemblance, ont été déposé en même temps que phénomène). Un examen des notes d'Engelhardt
le tas le plus grand. Leur contemporanéité est en comparées avec des études typologiques révèlent
tout cas attestée pour les pièces qui recollent avec une situation plus confuse. Les trois sacrifices des
des fragments du tas. premières phases de Nydam se chevauchent ainsi,
En séparant les types d’armes d’Ejsbøl qui ne au moins partiellement.
sont pas représentées dans le tas, on obtient un Les fers de javelot barbelé et de lance datent le
groupe de fers de lance et de javelots, retrouvé premier sacrifice vers 250 (début de C2), comme
à Illerup C et dans des sépultures des périodes celui de Vingsted. Le deuxième, qui remonte vers
C3 et Dl. Enfin, il faut signaler des fusées d’épée 300 ap. J.-C., est contemporain d'Ejsbøl Nord, de
moulées à rétrécissement médian, des pommeaux certaines parties de Thorsbjerg et de Kragehul.
naviformes ou aux terminaisons à têtes zoomorp- Un troisième dépôt, de la fin du IVe siècle, est
hes postérieures aux mobiliers groupés dans les contemporain d'Illerup C, tandis que la subdivision
amas. des autres sacrifices du Ve siècle n'est pas encore
Le sacrifice d’Esjbøl Nord est contemporain établie.
d’importantes parties des sites de Thorsbjerg, Des sondages, des carottes et des mesures
Nydam et Kragehul ainsi que ceux en Suède de de résistivité électrique ont permis d’établir un
Hassie, Bösarp, Skedemosse, et Gudingsåkrarne. plan du bassin marécageux, très précieux pour
Comme pour la période Cib, on constate une con- la compréhension du site de Nydam, indiquant
centration des sites, mais tandis que les premiers son extension ainsi que l’emplacement des zones
étaient localisés aux régions proches du Kat-tegat, menacées. Par ailleurs, les datations dendrochrono-
les seconds sont davantage en relation avec la Bal- logiques du bateau en chêne — le bois de plusieurs
tique. planches de bord a été abattu entre 310 et 320
(Bonde et al., 1991, p. 103) — attribuent avec
LES SACRIFICES DES Ve-IVe SIÈCLES certitude le bateau de Nydam au sacrifice contem-
Les fouilles récentes de Nydam (Bonde et al., porain d'Illerup C, notamment quand Engelhardt
1991, p. 99 sq.) sont primordiales pour l'interpréta- nous renseigne sur la présence de fibules de type
tion du site même, mais aussi pour la compréhen- Nydam à l'intérieur du bateau (Engelhardt, 1865,
sion générale des découvertes de cette époque. Les p. 10).
recherches en 1984 (Petersen, 1987, p. 105 sq.) Le site C d’Illerup, celui du lac de Dallerup ainsi
montrent que les dépôts tardifs ne se limitaient que les ensembles d’Ejsbøl et de Nydam datent
pas à « Nydam II », surtout représenté par des tous de la fin du IVe siècle et sont concentrés le
appliques en or et en argent, mais qu'ils comprenai- long de la côte orientale du Jutland, au nord et
ent aussi des lances aux hampes décorées d'entre- au sud du détroit de Lillebælt. Contrairement aux
lacs. Le nombre des sacrifices du Ve siècle n'est sacrifices de la fin de C2, ils ne sont pas limités
toutefois pas précisé. à une seule région. Les découvertes du Ve siècle
Les fouilles de 1990-1991 ont recueilli le meil- sont groupées dans les parties centrales de l'est du
leur ensemble de mobilier du Ve siècle connu Jutland (Illerup, Porskjær et le lac de Dallerup),
actuellement : des épées à pommeau triangulaire, dans les régions orientales du sud de la péninsule
des javelots barbelés, des fer de lance à ailerons, (Nydam, Ejsbøl et Kragehul) et enfin vers l'est,
des umbos à base haute avec une pointe centrale, dans lîle de Born-holm ainsi que le sud-est de la
des appliques décorées d'incisions biseautées, des Suède et dans lîle d'Öland.
décors niellés et animaliers ainsi qu'une grande
quantité d'objets personnels rappellant les sacrifices LES SACRIFICES D’ARMES ET LEUR
d'Illerup et d'Ejsbøl. On est alors amené à s'inter- APPORT HISTORIQUE
roger si ces sacrifices, précédemment considérés Considérant les découvertes marécageuses comme
comme des « pars pro toto », ne font pas parties des grands dépôts de butin de guerre, il est logique
d'ensembles nettement plus importants, dont nos de vouloir localiser les combattants. La continuité
connaissances sont fragmentaires en l'absence de et la structure des forces, révélées par les sacrifices
fouilles et de documentations exhaustives. témoignent davantage de guerre que d’expéditions

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et de pillages. Ces sites reflètent des conflits inter- Bibliographie
régionaux, des planifications stratégiques et une
concentration du pouvoir. Les défenseurs n'avaient Andersen (1951) : H. Andersen, Det femte store
pas seulement une appartenance locale, mais mosefund. Våbenofferfundet i Illerup Ådal.
devaient aussi provenir d'un territoire important. Kuml, 1951, p. 9 sq.
Comment expliquer autrement les grands sacrifices Andersen (1956) : H.Andersen, Afsked med
comme ceux d'Illerup, souvent séparés d'une cen- ådalen. Kuml, 1956, p. 7 sq.
taine d'années ? Il est plus difficile de localiser Bonde et al. (199l): N. Bonde, C. Christensen,
les attaquants, on doit pour cela se baser sur le F. Rieck, P.V. Petersen, Jernalderbåde og
mobilier archéologique conquis par les vainqueurs, våbenofre. Nationalmuseets arbejdsmark,
puis sacrifié. 1991.
Exceptés les sacrifices du IIe siècle (période B), Brønsted (1940) (1960) : J. Brøndsted, Dan
les études typologiques des fers de lance et de jave- marks Oldtid 3, 1940 (1960, 2e édition
lots barbelés démontrent que ces armes sont essen- entièrement révisée).
tiellement Scandinaves (Ilkjær, 1990). On retrouve Brønsted (1963) : J. Brøndsted, De ældste tider,
les même types dans les sépultures à armes partout 1963.
en Scandinavie, tandis qu'ils sont rares au sud de Engelhardt (1863) : C. Engelhardt, Thorsbjerg
la Baltique, sans doute aussi à défaut d'armes dans Mosefund. Sønderjydske Mosefund1,1863.
les tombes. Les variations régionales à l'intérieur de Engelhardt (1865): C. Engelhardt, Nydam Mose
la Scandinavie sont cependant infimes et n'ont pas fund. Søndeijydske Mosefund 2, 1865.
permis de préciser l'origine des armées. Les objets Engelhardt (1867) : C. Engelhardt, Kragehul Mose
personnels de fabrication locale et les matières pre- fund. Fynske Mosefund 1, 1867.
mières sont plus révélateurs. Les tiges des flèches Engelhardt (1869): C. Engelhardt, Vimose Fundet.
en pin, des peignes, des bouterolles et des manches Fynske Mosefund 2, 1869.
de briquet en bois d'élan font davantage penser à Ilkjær (1990) : J. Ilkjær, Illerup Ådal 1 : Die
la péninsule Scandinave qu'au Danemark actuel. La Lanzen und Sperre (Textband), 1990.
présence de grands peignes taillés dans une pièce Ilkjær (1990) : J. Ilkjær, Illerup Ådal 2: Die Lanzen
et de peignes composés, également en bois d'élan, à und Sperre (Textband), 1990.
Illerup A, Vimose, Porskjær et Nydam témoignent Ilkjær (1993) : J. Ilkjær, Illerup Ådal 3 : Die Gürtel
dans le même sens. (Textband), 1993.
Les attaques continues sur la même région durant Ilkjær (1993) : J. Ilkjær, Illerup Ådal 4: Die Gürtel
la période Cib reflètent forcément une planification (Textband), 1993.
supérieure. Les sites marécageux des régions pro- Ilkjær et Lønstrup (1982) : J. Ilkjær et J. Lønstrup,
ches du Kattegat témoignent d’une origine de la Interprétation of the Great Votive deposits
péninsule Scandinave, certains objets de fabrica- of Iron Age Weapons. Journal of Danish
tion locale indiquent une provenance du sud de la Arhcaeology 1, 1982, p. 85 sq.
Norvège ou de la Suède occidentale. On peut sup- Jankuhn (1936) : H. Jankuhn, Zur Deutung des
poser ensuite que les sites de la fin de C2 d’Ejsøl, Moorfundes von Thorsberg. Forschung
Nydam, Kragehul et Thorsbjerg proviennent d’une und Fortschritte 12, n° 16, 1936,
région proche de la Baltique. Les poignées à bor- p. 202 sq.
dure semblent étayer cette hypothèse (Ilkjær, 1990, Petersen (1987) : P.V. Petersen, Nydam III — et
p. 280). Bien entendu, seules des études typolo- våbenofferfund fra ældre germansk jernal
giques détaillées de chaque sacrifice permettraient der. Årbøger for Nordisk Oldkyndighed
de préciser l'origine des armées, mais la théorie og Historie, 1987, p. 105 sq.
générale que nous avons esquissé paraît vraisem- Worsaae (1865): J.J.A.Worsaae, Om Slesvigs eller
blable. La répartition des sacrifices d’armes va à Sønderjyllands Oldtidsminder, 1865.
l’en-contre de l’ancienne théorie d’une marche par VWG (1935) : B. Nerman, Die Völkerwanderungs
J. Brøndsted (1960, p. 291 sq.), reflétant l'expan- zeit Gotlands, 1935.
sion des Danois, originaires de la Suède actuelle. Ørsnes (1969) : M. Ørsnes, Forord til genudgivel
Les sacrifices témoignent davantage d'une évolu- sen af « Sønderjydske og Fynske Mose
tion conjointe de plusieurs régions, avec une mise fund », 1969.
en place de plus grandes entités territoriales, forte- Ørsnes (1984) : M. Ørsnes, Sejrens Pris, 1984.
ment structurées. Les sacrifices attestent l'efficacité Ørsnes (1988) : M. Ørsnes, Ejsbøl I, Waffenopfer
de la défense ainsi qu'une centralisation du pouvoir. funde des 4.-5. Jahrh. nach Chr. Nordiske
(Traduction d’Anne Nissen-Jaubert) Fortidsminder Ser. B, 2, 1988.

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