L'horloge stratégique est issue des travauxde Bowman
and Faulkner (1996). C'est un moyen efficace pour analyser la position stratégique de l'offre d'une entreprise au regard de celles proposées par ses concurrents. Suivant l'analyse des stratégies génériques de Porter (1986), les auteurs considèrent les avantages concurrentiels en relation avec les avantages de coût ou de différenciation. Ils définissent les différents choix stratégiques génériques. Le modèle de l'horloge stratégique (Bowman et Faulkner, 1996) 1-La stratégie d'épuration (1) Cette stratégie consiste à proposer pour un prix réduit une offre dont la valeur perçue est inférieure à celle des concurrents. Elle s'adresse en priorité aux clients dont le principal critère d'achat est le prix. Aussi, elle n'est viable que lorsqu'il existe suffisamment de clients qui, même s'ils reconnaissent que la qualité du produit ou du service est limitée, ne peuvent pas ou ne souhaitent pas s'orienter vers une offre de plus grande valeur.La stratégie d'épuration ne saurait être confondue avec une stratégie de prix : alors que cette dernière consiste à maintenir le niveau de valeur perçue par le client mais à réduire le prix, l'épuration s'appuie sur la réduction simultanée – mais dissymétrique – du prix et de la valeur.
2- La stratégie de prix (2)
Elle vise à proposer une offre dont la valeur perçue est identique à celles des concurrents, mais à un prix inférieur. Une telle stratégie peut être obtenue en réduisant ses marges et/ou en bénéficiant des coûts de production les plus bas. Elle permet d'obtenir un avantage concurrentiel lorsque la sensibilité des clients au prix est importante et que l'avantage de coût est difficilement imitable.
3- La stratégie hybride (3)
Elle consiste à proposer simultanément unaccroissement de la valeur et une réduction de prix par rapport aux offres concurrentes. Le succès dépend à la fois de la capacité à générer de la valeur pour le client, mais également d'une structure de coûts optimisée pour pouvoir pratiquer des prix inférieurs à l'offre de la concurrence. C'est dans cette catégorie que se retrouvent les stratégies de rupture par lesquelles un concurrent est susceptible de proposer une offre ayant un niveau d'usage équivalent ou supérieur à l'offre en vigueur, pour un prix inférieur, car conçu suivant une structure de coûts différente.
4- La différenciation sans surprix (4)
Elle consiste à accroître la valeur perçue pour le client par rapport aux offres concurrentes, sans pour autant augmenter le prix de l'offre proposée. Cette stratégie vise à accroître ou renforcer sa position concurrentielle en offrant plus au client pour un prix équivalent.
5- La stratégie de sophistication (5)
A travers la sophistication ou stratégie de différenciation vers le haut, il s'agit de proposer un produit ou service dont les caractéristiques sont jugées supérieures à celles des offres concurrentes, et perçues comme telles par les clients. En utilisant ce surcroît de valeur, l'entreprise peut pratiquer des prix supérieurs.
6- Les stratégies non viables (6, 7 et 8)
Ces stratégies mènent généralement à l'échec. La trajectoire 6 consiste à augmenter le prix sans accroître la valeur perçue par le client. En dehors de certaines situations de monopôle (d'état, par exemple), cette situation conduit naturellement à une perte de part de marché. La trajectoire 7 est encore plus aberrante car elle consiste à augmenter le prix tout en réduisant la valeur de l'offre. Enfin la trajectoire 8 correspond à une réduction de la valeur tout en maintenant le prix au niveau de la concurrence. L'entreprise peut la pratiquer afin de rétablir ses marges.
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