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Toutes les propositions subordonnées qui ne sont ni des relatives ni des complétives sont des
propositions circonstancielles. L’analyse de la phrase en constituants peut correspondre à cette
représentation et assimiler ces propositions aux compléments circonstanciels de la phrase simple.
La plupart des♣ conjonctions introduisant les circonstancielles sont des locutions conjonctives (on
admet parfois parmi elles des expressions comme du jour où, etc. mais ces expressions ne sont
pas figées : du jour décisif où…)
Il est préférable de♣ regrouper avec l’étude des circonstancielles conjonctives celle des
circonstancielles non-conjonctives (propositions participiales, formes dites gérondif, groupes
infinitifs prépositionnels) qui partagent avec les premières (avec une classe déterminée d’entre
elles) nombre de propriétés syntaxiques et sémantiques.
♣ Certaines d’entre elles sont mobiles comme les compléments circonstanciels dans la phrase
simple : certaines subordonnées circonstancielles temporelles, causales, finales, concessives.
D’autres de ces subordonnées ont une♣ mobilité limitée (causales introduites par « puisque »,
conditionnelles introduites par « si »), voire nulle (consécutives, certaines comparatives, etc.)
On distinguera les circonstancielles proprement dites de divers♣ systèmes corrélatifs (où la
subordonnée n’est pas complément de phrase, ou en interdépendance avec l’autre proposition qui
lui est associée, ou en quasi coordination.)
Rôle dans la dynamique communicative : certaines font♣ automatiquement partie du thème,
d’autre du propos. L’emploi thématique favorise la position en tête de phrase.
Propositions introduites par dès que / aussitôt♣ que / sitôt que / parce que / bien que / quoique /
encore que, quand leur sujet est coréférentiel à celui du verbe principal et quand leur verbe est le
verbe être suivi d’un adjectif, d’un participe ou d’un nom sans déterminant, peuvent être amputées
de ce sujet et de ce verbe. [Il était, quoique riche, à la justice enclin]. Ici sitôt et aussitôt = dès
que.
Propositions comparatives♣ connaissent des possibilités d’ellipse encore plus étendues.
Parmi les♣ subordonnées conjonctives mobiles, certaines sont à l’indicatif = une partie des
temporelles, des causales et des conditionnelles. Mêmes nuances sémantiques que celles
exprimées (sans marque formelle spécifique) par les propositions participiales et les gérondifs : on
a affaire aux circonstances (au sens strict) du fait principal : c’est à dire que la subordonnée décrit
la situation influant sur la réalisation du procès désigné dans la matrice.
Les conjonctions (ou♣ locutions conjonctives) intéressées sont généralement polysémiques, à la
fois temporelles et causales : « comme, dès lors que, quand, si », etc. On peut donc considérer
que les causales sont un sous-groupe des temporelles, et les conditionnelles (introduites par « si »)
un sous-groupe des causales :
- condition = cause hypothétique
- cause = fait antérieur ou simultané qui donne la raison d’un autre fait
1.1. Circonstancielles introduites par une conjonction
1.1.3. Type SI
Conjonction peut entraîner♣ plusieurs effets de sens (emplois hypothétiques, temporels itératifs
[= toutes les fois que], adversatifs [voire concessifs, = il est vrai que… mais]), selon la
construction de la phrase (formes verbales, contenus propositionnels.)
♣ Son emploi de base est de poser le cadre situationnel, sans l’asserter comme fait particulier.
C’est le contexte qui permet d’interpréter ce cadre de façon logico-sémantique (comme
conditionnel, implicatif ou contrastif).
La♣ proposition subordonnée introduite par si a toujours un verbe à l’indicatif :
- SI + présent / présent : phrase générique.
- SI + imparfait / imparfait : répétition dans le passé.
- SI + présent / futur (présent à valeur de futur) : hypothèse envisagée comme probable.
- SI + imparfait / conditionnel présent : hypothèse envisagée comme contraire à l’état de chose
actuel (potentiel ou irréel du présent).
- SI + P. Composé / P. Composé ou présent : hypothèse portant sur un fait passé hors de toute
vérification possible ; s’interprète facilement comme une structure concessive.
- SI + Plus que parfait / conditionnel (passé ou présent) : hypothèse sur un fait passé qui s’est
révélé faux : irréel du passé dans la subordonnée et irréel du passé/présent dans la principale.
- SI + tps. quelconque de l’indicatif / tps. quelconque de l’indicatif : valeur d’opposition qui peut
être soulignée par un terme comme pourtant dans la principale : c’est le seul cas où si peut être
suivi d’un PS, futur ou conditionnel.
Constructions♣ infinitives = rares, concernent exclusivement après que sous la forme [après+
infinitif composé] et parce que sous la forme [pour+ infinitif composé], et ne sont possibles que si
les sujets sont coréférentiels. En revanche, le gérondif (variante conditionnée de l’infinitif après
en), peut se trouver avec presque toutes les valeurs circonstancielles de situation (temps, cause,
condition) lorsque les sujets sont coréférentiels [C’est en forgeant qu’on devient forgeron].
Propositions participiales (participe présent ou passé, sujet♣ exprimé et distinct de celui du verbe
principal) et participes apposés : ils peuvent avoir toutes les valeurs évoquées ci-dessus (temps,
cause, condition). La valeur temporelle de ces propositions peut être soulignée par dès / aussitôt /
à peine / une fois ; les participes passés apposés peuvent être introduits par dès que, aussitôt que,
etc. et parce que (fonctionnent alors comme une proposition circonstancielle elliptique du verbe).