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Le DG français du concessionnaire Diamal

compare Bouteflika à un parrain et accuse


Ouyahia d'être «maqué» avec Sovac
Par samir allam , le 15/09/2009 | réactions : 51

Serge Gurvil est le directeur général de Diamal, un


concessionnaire automobile algérien filiale du groupe
français CFAO. Dans ses notes internes adressées
régulièrement à sa hiérarchie à Paris, il ne se contente
pas de commenter les résultats financiers de sa société
florissante - 146 millions d'euros au premier semestre
2009. Ce directeur commente également la situation
politique en Algérie et émet des commentaires sur les
personnages clé de l'Etat algérien, notamment le président Bouteflika.

Dans une note datée du 15 avril, dont TSA s'est procurée une copie, Serge Gurvil commente
les résultats du premier semestre de Diamal. Mais la première partie du document est
consacrée à l'évolution de la situation politique en Algérie au lendemain de la réélection du
président Bouteflika pour un troisième mandat, le 9 avril dernier.

« La crise n'est pas encore officiellement arrivée en Algérie, puisque la confiance est là,
traduite par 74% de votants et 90,24% de pro-Bouteflika. Le monde continue donc de tourner
autour de la planète Algérie et ceux qui nous gouvernent de se faire la guerre sur leur console
Nintendo, absolument pas préoccupés des dommages collatéraux - augmentation terrible du
coût de la vie résultant de la dévaluation du dinar et de l'absence de contrôle des prix,
renforcement des tracasseries bureaucratiques pour les sociétés organisées et en même temps
embellie de l'informel et de la corruption à tous niveaux (à commencer par l'Etat), malaise
social profond ... De nombreux partisans du Président sont amers, considérant que c'est le
mandat de trop », écrit-il à l'adresse de ses responsables à Paris.

Et de poursuivre, plus dur à l'égard du pouvoir algérien et du président Bouteflika : « Le fait


est, que l'homme (ndlr : le président Bouteflika) est de plus en plus isolé (et fragile ?) et que
dans son ombre les règlements de compte saignent l'économie, le personnel politique et les
cadres, avec un arbitraire sidérant (certains magistrats sont aux ordres). Le Président est
devenu ventriloque, en Juillet 2008, disant le contraire de ce qu'il affirmait précédemment :
depuis, le Chef du Gouvernement se prend pour lui, assenant l'exécutif de directives
assassines trop riches (et trop pauvres de contenu) pour être mises en oeuvre. Et maintenant :
« same player shoots again » ? En l'attente du changement de gouvernement annoncé,
impossible de se faire une idée sur la ligne à venir - s'il y en a une. »

Sovac « maqué » avec Ouyahia


Dans le même document, M. Gurvil analyse la situation du marché automobile en Algérie, en
hausse malgré les difficultés. Selon lui, sa société possède des atouts solides face à la
concurrence. « Nous avons d'excellents produits (l'Optra diesel arrive fin Avril et la Cruze fin
Juin, DAF en Mai ..) et une belle réputation. Nous travaillons notre image différemment,
accentuant notre vocation citoyenne et nous orientant plus vers les leaders d'opinion, y
compris les autorités - sans raccolage comme le font SOVAC (VW, Audi), «maqué» avec
Ouyahia, ce qui lui réussit bien pour le moment. », note le DG de Diamal. Sovac est le
représentant exclusif de la marque Volkswagen en Algérie. Diamal est le premier
concessionnaire automobile en Algérie.

Interrogé par TSA, le groupe CFAO à Paris a reconnu l'existence de ce document interne.
Mais, selon une porte-parole du groupe (filiale de Pinault Printemps Redoute); Serge Gurvil a
été « désavoué» par sa hiérarchie à la suite de ce courrier. « Il a reçu un avertissement après
ce courrier. C'est une erreur assez forte. Il n'est pas dans nos habitudes de commenter la vie
politique dans les pays où nous sommes présents », affirme une porte-parole du groupe.

Mais, dès le 1er août, Serge Gurvil récidive dans une autre note. Il compare le président
Bouteflika à Don Carleone, le personnage du célèbre film « Le Parrain ». « Nous sommes
dans une période, où l'Algérie peut imploser - Don Corleone semble dépassé, dans son
entourage chacun est armé, pourtant on entend tirer pas très loin (recrudescence du terrorisme
dur depuis Mai) ! la chorba n'a plus de goût, à force de cuire et recuire ; où est passée la mama
? », écrit-il.

TSA a tenté de faire réagir l'intéressé, mais il n'a pas répondu à nos appels téléphoniques.

Les propos de Serge Gurvil ne constituent pas le premier dérapage du patron d'un
concessionnaire automobile français en Algérie. En mai dernier, le DG de la filiale algérienne
du groupe GBH (représentant de Citroën) était au coeur d'une polémique après avoir traité les
agents algériens de sa marque de « terroristes » et de « moutons ». Quatre mois après les faits,
l'homme est toujours en poste.

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