Sunteți pe pagina 1din 4

LE POING SYNDICAL

Bulletin d’information de la Fédération syndicale étudiante (AGEP-FSE)

Spécial rentrée - S E P T E M BR E 2010

BIENVENUE À L'UNIVERSITÉ DE PROVENCE

La rentrée est, pour un grand nombre d'étudiants La situation est inacceptable, alors que nos
synonyme de nouveauté, “le début de nos meilleures locaux tombent en ruine, la direction de l'université
années” selon l'opinion publique. Pourtant, le portrait célébrait l'an passé la construction à venir d'un nouveau
idyllique s'effrite peu à peu lorsqu'on découvre ce qui sera bâtiment. Le champagne qui coulait à flot en disait long
le cadre de nos études pour les années à venir. Locaux sur les priorités d'investissement, au moment ou les cités
vétustes, horaires d'ouverture des bureaux limités, U ne fournissent même plus de papier toilette aux
démarches d'inscriptions quasi- incompréhensibles, étudiants! “Ce bâtiment fera de l'université de Provence
difficultés pour trouver la moindre information, bâtiments un pole de recherche en France” nous avait on rassuré.
manquants de s'écrouler... une panoplie de découvertes Mais comment oublier que la construction s'est faite sur le
loin des images d'Epinal qu'on veut nous vanter tout au parking étudiant, désormais éparpillés dans les environs?
long de notre scolarité.
Justement en ne l'acceptant pas, il est
Les étudiants “accoutumés” à cette situtation indispensable que les étudiants face entendre leur colère.
pourraient ajouter une liste incommensurable de Il est temps de dénoncer un système non seulement
dysfonctionnenments de l'université comme par exemple incompétent mais aussi fondamentalement injuste. Les
la suppression des bourses en cas de redoublement, la secrétariats fonctionnent mal parcequ'ils sont en
reprise des cours alors que les notes du rattrapage ne sont permanence en sous effectif, les personnels d'entretien
pas encore affichées (comment s'inscrire? En quelle bricolent depuis de nombreuses années des batiments aux
année?) ou encore les dates d'examens affichées sur le normes douteuses, les femmes de ménage sont employés
site de la fac et devant tous les secrétariats mais modifiés par des entreprises sous traitantes. L'université est donc
sur votre boite mail. sujette à un problème qui nous touche tous: le manque de
moyens. Ces manques sont eux-mêmes liés à des choix
politiques à toutes les échelles: du national au local, nous
devons donc nous battre pour changer cet état de fait.

LE SAVOIR EST UNE ARME


lE SYNDICAT EST UNE FORCE
POURQUOI UNE TELLE SITUATION DU SYSTÈME UNIVERSITAIRE?

Un peu d'histoire :
A la base le système universitaire a pour objectif de former une élite, la main d'oeuvre qualifiée du pays.
Durant la période d'après guerre, la croissance économique et la tertiarisation de la société ont favorisé la demande en
main d'oeuvre spécialisée et qualifiée (recherche, administation, formation, ingenieurie, technique...). Pour répondre à
cette demande, les dirigeants de l'époque ont bâti un système de formation de masse (la généralisation de
l'amphithéatre est une de ces conséquences). Le nombre d'étudiants étaient de 60 000 en 1938, de 300 000 en 1968, il
est passé à 1 500 000 en 2001 (dont 500 000 étudiants en fac de lettres). En 30 ans l'université a vu son nombre
d'étudiants multiplié par 5 alors même que les infrastructures n'ont pas suivi, hormis quelques faibles rénovations.

UNE PRIVATISATION EN COURS...


Depuis quelques années, la récession économique et la saturation du
modèle universitaire amènent les dirigeants à le repenser afin de le rentabiliser et
de l'adapter au marché du travail européen.

A l'échelle nationale, l'état poursuit une politique de destruction des


services publics amorcée depuis les lois de decentralisation de 1982. Ces lois
consistent à donner une autonomie décisionnelle et financière à ces secteurs. Un Qu'est-ce que la L R U ?
exemple : les transports, qui sont de plus ou moins bonne qualité selon la richesse La LRU (2007) est une réforme
et la politique de la commune. Ce processus de libéralisation ouvre la voie à la qui met en place le processus de
privatisation et au désengagement de l'état, laissant la qualité d'un service au régionalisation : financées par la
seules lois du marché. Un exemple : La Poste, entrain d'être détruite pour laisser région, les universités gèrent
la place aux entreprises privées ; un service de bonne qualité pour qui y met le leurs budgets à leur guise, avec le
prix,au rabais pour les autres. renforcement du pouvoir des
présidents d'universités, la
Pour les universités c'est la LRU qui pose les bases de la privatisation. possibilité de créer des
Celle-ci est déjà à un stade aboutit dans les pays anglo-saxon comme les Etats- formations sans l'avis du conseil
Unis et l'Angletterre. Dans ces pays la mise en compétition des universités scientifique . La loi autorise le
privatisées est la base d'un système élitiste. Il y a des facs d'élites, dont on nous partenariat entreprise/université,
parle beaucoup, comme Cambridge, Oxford, etc, qui sont reservées au plus riches permettant d'envisager la
des étudiants (parfois jusqu'a 100 000 euros l'année) ; et des facs “poubelles”, création de “Licence Mc Donald”
dont on nous parle beaucoup moins, dont doivent se satisfaire les autres. ou “Cadarache”. Il existe déjà
une licence Michelin à Clermont-
En bref “l'éducation”, c'est un fait, est un outil aux services des Ferrand, en espérant pour ces
entreprises. Ce que l'on nomme “perte de valeur d'un diplome” signifie en fait que étudiants que Michelin ne fasse
le nombre d'étudiant qui en sont détenteurs est trop élévé et qu'il ne représente pas comme son concurent
plus grand chose. Il faut donc réduire le nombre d'étudiant pouvant l'obtenir, en Continental, c'est à dire
élevant le niveau, ou surtout en accroissant la selection sociale. L'absence de délocaliser... Les étudiants se
débouché dans certaines filières (psychologie, musicologie, sociologie...) amène sont battus pendant 2 ans et
nos dirigeants à se poser la question de l'intêret de financer de telles filières... Les contInuent de se battre pour faire
entreprises en entrant dans nos facs ne se poseront pas longtemps la question . abroger cette reforme.

DES CONSÉQUENCES DÉSATREUSES : L'ÉLIMINATION DES ÉTUDIANTS PRÉCAIRES


En analysant les catégories sociales présentent selon le niveau d'étude on s'aperçoit rapidement que les
étudiants issus des classes les plus populaires, majoritaires dans les premiers cycles, ne représentent qu'une part infime
des étudiants des cycles supérieurs. L'Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) montre ainsi que les premières causes
d'élimination du circuit universitaire sont les conditions matérielles (faibles revenus, travail salarié, études loin du
domicile...). En fac de lettres les enfants d'ouvrier représentent 15% de étudiants en première année (1% dans les écoles
d'ingénieur) et ne représentent plus que 5% en 3ème année. Les études longues sont un pari risqué pour les familles à
faibles revenus et l'augmentation des frais d'inscription liés à la privatisation ne fera qu'accroitre cette inégalité sociale.
L'OVE est un organisme de l'état et nous invitons les étudiants à lire les conclusion qu'il tire de la situation
étudiante. La réponse du gouvernement en est d'autant plus édifiante: privatisation, désengagement et
déresponsabilisation. Avec les résultats qu'on connait: délabrement, augmentation des frais d'inscriptions, précarisation
des étudiants et personnels du milieux universitaires et reflexions à court terme.
LA SOLIDARITÉ PUBLIQUE, UN COÛT POUR L'ÉTAT,
SA SUPPRESSION, UN COUP POUR LE PEUPLE
Le CROUS, un service d'aide sociale en cours de privatisation... une fois de plus !
La situation des CROUS est elle aussi liée au processus de regionalisation et de privatisation précédement
énnoncé. Au travers d'une réforme: “le Rapport Lambert”, les CROUS vont devenir des Agences de la Vie Etudiante
(AVE). Ces AVE auront à présent une autonomie budgetaire au lieu d'être centralisée par le CNOUS. Les prix des
restaurants universitaires, des loyers des cités U et les critères d'attribution des bourses seront fixés par régions : les
régions riches pourront s'offrir de beaux campus, accessibles à l'élite ; les régions les plus pauvres se contenteront
d'infrastructures médiocres, créant ainsi un système universitaire à deux vitesses, n'ayant aucune cohérence nationale.

Un réel mépris pour les plus précaires d'entre nous:


La Fac d'Aix en Provence est destinée à devenir un de ces pôles d'élite. A priori, on pourrait se dire que c'est une
bonne chose pour nous, mais il y a beaucoup de revers à cette situation : à la prochaine rentrée il n'existera plus de
chambre de cité U à 130 euros. Le passage des loyers à un minimum de 210 euros montre que le coût des rénovations
des cité U -bien qu'elles soient largement nécessaires- est amorti... sur le dos des étudiants! Ajouté à la diminution des
critères d'attribution des bourses, à la hausse des frais d'inscriptions, à la généralisation de l'emploi salarié en plus des
études... Le gouvernement nous mettrait-il des bâtons dans les roues pour poursuivre nos études?

Activité salariée des Taux de réussite à Taux de poursuite des


étudiants l'examen études
Étudiants salariés (plus de 16 heures) 7,2% 37,9% 74,1%
Étudiants salariés (moins de 16 heures) 5,4% 55,8% 86,1%
Étudiants non salariés 87,4% 66,0% 89,9%
Total 100,00% 63,40% 88,50%

RETRAITES: LA LUTTE CONTRE LA REFORME CONTINUE !


Le 15 septembre 2010, l'Assemblée Nationale a adopté le projet
de loi sur les retraites proposé par le gouvernement. Ce projet casse de
notre système de retraite par répartition. L'âge de la retraite est repoussé
à 62 ans, le temps de cotisation élevé à 42 ans.
Selon le gouvernement, le système de cotisations actuel ne
permet pas de supporter le coût supplémentaire engendré par
l'augmentation de l'espérance de vie. La solution, aussi évidente pour ce
dernier qu'injuste pour les travailleurs, est donc de travailler plus
longtemps pour finalement ne même pas avoir la certitude de toucher la
même somme. La productivité des travailleurs ne cesse de croître et le PIB
du pays n'a jamais été aussi élevé, il parait donc évident qu'il y a
suffisamment d'argent pour financer nos droits sociaux.
Une autre abbération de cette réforme : la non prise en compte
de la pénibilité du travail. Pourtant, les chiffres parlent d'eux même : 7 ans d'espérance de vie en plus pour un cadre par
rapport à un ouvrier. En liquidant la médecine du travail et en individualisant la reconnaissance de la pénibilité du
travail, le gouvernement casse ainsi les protections collectives et marginalise les travailleurs les plus exploités.
Cette réforme n’épargne pas non plus les étudiants. Pour nous, décider d'allonger le temps de cotisations
revient à nous pénaliser d'autant plus qu'on entre plus tard sur le marché du travail. Il ne faudrait pas compter sur les
stages non rémunérés, les emplois au black, les contrats précaires -qui sont notre quotidien- pour cotiser. Cela, ajouté à
la période d'inactivité forcée, connue par la majorité à la fin de nos études, les perspectives de voir notre retraite un jour
semble remises aux calendes grecques!
Cette réforme concentre sur elle beaucoup d’opposition depuis son élaboration. Tous les syndicats appellent à la
mobilisation. Les manifestations du printemps, jusqu’à celle du 23 septembre dernier, ont rassemblé des millions de
travailleurs, chômeurs, étudiants et lycéens. Etudiants, réclamons la prise en compte des années d’études dans le calcul
des retraites! Aux côtés des travailleurs, battons nous pour l’emploi et l’augmentation des salaires, qui seuls
garantissent un niveau élevé de cotisation. Ensemble, exigeons le retrait de cette réforme!

Etudiants et travailleurs, avec ou sans emploi


Tous unis dans la lutte le 12 Octobre, 10h30, Vieux-Port!
ACTUALITÉ DE LA FSE
Infos locales

- L'Agep-fse va reprendre ses activités au sein des cités Q u ' e s t-ce q u e l a F S E ?


universitaires aixoises, aux cotés des résidents. Nous La Fédération Syndicale Etudiante est un syndicat
continuerons à dénoncer les mauvaises conditions de vie et de lutte dont la priorité est d'axer son combat sur
les hausses de loyers programmées. les étudiants, étudiants-travailleurs et précaires
du milieu univeritaire par la lutte collective et par
- Nous soutenons aussi les revendications des personnels de
la lutte seule.
l'université à pouvoir travailler dans des locaux décents et
rénovés, comme au PC sécurité, ou à l'infirmerie, par
Nous nous battons contre la logique d'élimination
exemple.
sociale des classe populaires des universités ; qui
- La FSE est partie prenante de la mobilisation contre la se concrétise chaque année par la casse de nos
réforme Woerth des retraites. Les étudiants, futurs salariés, acquis sociaux (CPE, privatisation des universités
doivent se lier au combat du monde du travail pour la et des organismes d'aides sociale, casse du
défense de nos acquis sociaux. service public et des retraites...).

Infos nationales Par sa participation dans les conseils


d'administration, la FSE s'engage à ne siègé que
La réforme sur les retraites pousse temporairement les dans le seul but d'y redescendre les informations
sections de la FSE à concentrer leurs forces sur cette lutte, ayant attrait à la gestion de l'université. Ainsi la
bien que celà n'empeche pas nos infatigables militants de FSE refuse d'y négocier des pécadilles sur des
poursuivre leurs combats locaux. budgets de plus en plus restreints, nous ne
siègons pas pour choisir quel UFR sera supprimé
- L'Uged-FSE (section de Dijon) poursuit sa lutte contre ou quelle partie de la fac ne sera pas rénovée. La
l'augmentation des tickets de resto U. représentativité étudiante étant dérisoire dans les
conseils ; il est utopiste de penser y avoir un
- La FSE de Paris I dénonce le saccage de son local par des quelconque poid.
organisations d'extrêmes-droites. Ces incidents font suite à
d'autres affrontements violent. La montée en puissance de
groupes néofascistes est intimement liée à la situation de La voix étudiante est méprisée, nous la
crise actuelle, leurs rôles étant de tuer dans l'oeuf toutes porterons plus haut!
perspectives de luttes.

- Appel de l'Aget-FSE (séction de Toulouse) à se battre contre le projet de loi Loppsi 2, adopté au senat le 10
septembre. Ce projet de loi renforce l'arsenal répressif de l'État au service du patronat. Il est le prolongement de la
Lopsi, du fichier EDVIGE, de la généralisation de la vidéo surveillance, du fichage ADN quasi systématique...

Bilan du conseil d'administration du 20 septembre 2010


- Les modalités de contrôle des connaissances en LSH et en sciennces ont été modifiées (voir sur le site de la FSE)
- Mise en place des prochaines éléctions des représentants étudiants à l'IUFM
- Mise en place des éléctions des représentants doctorants
- La dotation de l'état pour la fac passe de 16,6 millions d'euros à 16,1 millions d'euros

Pour contacter l’AGEP-FSE :


Local D-0 3 0 (e n fac e d e la C a fét éria)

a g e p.fs e.ai x @ g m a il.c o m

h t t p :// a g e p f s e . u n b l o g . f r

S-ar putea să vă placă și