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Les Ascomycètes

et les lichens
Patrick BOIRON

Laboratoire de Mycologie,
Faculté de Pharmacie, Lyon, France
Caractères généraux
Multiplication asexuée

Voir cours Généralités


Caractères généraux
Reproduction sexuée

Voir cours Généralités


Cycle de développement
Classe des Archiascomycètes
Pneumocystis jiroveci
Cycle de développement
La pneumocystose : épidémiologie
• Exceptionnelle autrefois
• Devenue commune chez les patients
immunodéprimés (diagnostic différentiel à
réaliser lors d’affections respiratoire)
• Prématurés, vieillards, cancéreux,
leucémiques, polytraumatisés, malades sous
corticothérapie, etc.
• Sidéens (révélation de l’épidémie du SIDA)
La pneumocystose : clinique
• Diagnostic difficile (y penser, le prouver)
• Début progressif (plusieurs semaines) et
insidieux :
• Troubles digestifs

• Chute de poids

• Accélération du rythme respiratoire

• Absence de fièvre (sauf si surinfection)


La pneumocystose : clinique

• Puis intensification de la polypnée, cyanose


et mort par asphyxie
• Formes disséminées extra-thoraciques
(colonisation septicémique des ganglions
lymphatiques, du foie, des reins, etc.)
La pneumocystose : diagnostic

• Urgence relative
• Recherche des kystes
dans expectoration,
liquide de lavage broncho-
alvéolaire (LBA)
• Coloration de May-
Grünwald-Giemsa,
immunofluorescence,
PCR
La pneumocystose : diagnostic

• Multiples opacités
disséminées dans
les 2 champs
pulmonaire en
radiologie
La pneumocystose : traitement et 
prophylaxie

Traitement
• Cotrimoxazole (Bactrim®, Eusaprim®) à forte dose
• Iséthionate de pentamidine (Pentacarinat®) en IV
Prophylaxie
• Iséthionate de pentamidine (Pentacarinat®) en
aérosols mensuels
Classe des Hémiascomycètes
Saccharomyces cerevisiae
Cycle de développement asexué
Cycle de développement sexué
Sacharomyces cerevisiae : identification

• Galeries biochimiques
miniaturisées (API,
etc.)
Sacharomyces cerevisiae : identification

• Biologie moléculaire
(PCR, RAPD, PFGE, etc.)
Utilisation dans l’alimentation

• La vinification
• La fabrication de la bière
• La fabrication du pain
Propriété exploitée : la fermentation 
des sucres

• L’équation globale de la réaction :

C6H12O6 → 2 C2H5OH + 2 CO2

Glucose éthanol + gaz


carbonique
Potentialités thérapeutiques

• Influence sur le métabolisme glucidique


• Influence sur le métabolisme lipidique
• Influence sur le système immunitaire (β-glucane 
leucocytes, macrophages, fibroblastes)
• Propriétés de la levure de bière enrichie (sélénium
 syndromes rhumatismaux, cancéreux,
hépatiques)
Utilisation en thérapeutique

Comme probiotique
• Dans les diarrhées dues aux antibiotiques
• Dans les diarrhées récurrentes à Clostridium difficile
• Dans les diarrhées du voyageur
• Dans les maladies inflammatoires chroniques (maladie
de Crohn)
• Carbolevure® (S. cerevisiae + charbon activé), Ultra-
levure® (Saccharomyces boulardii)
Utilisation en thérapeutique

Saccharomyces Spécialités
cerevisiae enrichi en
Calcium Calciforte®
Calciforte vitamine D3®
Magnésium Spasmag®

Soufre Actisoufre®
Solacy®
Utilisation en thérapeutique

• Fabrication de molécules médicamenteuses


(génie génétique)
• Insuline
• Vaccin de l’hépatite B
• Interféron α
• Stéroïdes
Utilisation en thérapeutique

• Molécules à potentialités thérapeutiques


• Tréhalose : protecteur cellulaire

• Superoxyde dismutase : maladies de peau,


dysplasie broncho-pulmonaire
• Ubiquitine : croissance et différenciation des
lymphocytes et des cellules hématopoïétiques
• HSP 12 : métabolisme cellulaire
Classe des Euascomycètes
Ordre des Onygénales
Dermatophytes
               Dermatophyties
Kératinophilie

• Les dermatophyties, ou teignes (tinea),


sont des mycoses dues à des
champignons
(dermatophytes)
ne se développant
que dans la couche
cornée épidermique
et les phanères, au
dépens de la
kératine
         Facteurs favorisants
• Climatiques
(chaleur, humidité)
• Immunologiques
(SIDA,
corticothérapie, ...)
• Hygiène et mode de
vie (sport : « pied
d’athlète »)
        Aspects cliniques

• Epidermomycoses
de la peau glabre
• Teignes du cuir
chevelu et des
poils
• Onyxis (atteinte
des ongles)
Epidermomycoses

• Pour les dermatophytes


qui pénètrent dans
l'épiderme par effraction
l'invasion cutanée se fait
de proche en proche
d'une façon excentrique
(herpès circiné)
Teignes du cuir chevelu

• Pour les dermatophytes


qui attaquent les
cheveux, la pénétration
se fait sous la cuticule
du cheveu au niveau de
l'ostium folliculaire

• La progression des filaments est descendante et s'arrête


au bulbe
Teignes du cuir chevelu
• Les cheveux
parasités se
cassent à des
niveaux différents
selon l'espèce du
dermatophyte en
cause et sont en
partie éliminés
(plaques d'alopécie)
Espèces anthropophiles
On distingue
• 1) Les espèces anthropophiles :
• Trichophyton rubrum
• Epidermophyton floccosum
• Microsporum audouinii

parasites obligatoires de l’homme


et se transmettant d’un individu à
l’autre par contact direct ou
Indirect (objet de toilette, piscines,
saunas, ...)
Espèces zoophiles

• 2) Les espèces zoophiles :


• Microsporum canis
• Trichophyton ochraceum

parasites des animaux et


occasionnellement
transmissibles à l’homme
        Espèces telluriques

• 3) Les espèces telluriques


(Microsporum gypseum) :
saprophytes du sol et
transmissibles à l’homme à
l’occasion de contacts avec
la terre (travaux de
jardinage, genoux des
petits enfants) ou par
l’intermédiaire d’animaux
Aspects médicaux des 
dermatophyties
Diagnostic, traitements, etc.

Voir cours Mycologie médicale et


Antifongiques à l’Officine (4ème année)
Classe des Euascomycètes
Ordre des Eurotiales
Aspergillus et Penicillium
Aspergillus

+/- métules
Forme asexuée = anamorphe)

= phialoconidies

cellule conidiogène = phialide


vésicule

conidiophore = stipe

filaments cloisonnés
Aspergillus
Penicillium

Forme asexuée = anamorphe)


0 vésicule

conidies = phialoconidies
cellule conidiogène = phialide
métule
conidiophore +/-
complexe
Penicillium
Intérêt agro­alimentaire, industriel et 
pharmaceutique des Aspergillacées

• Production d’antibiotiques
• Fermentation alimentaires
• Fromagerie et charcuterie
• Production d’additifs ou agents de saveurs
• Production d’enzymes
• Environnement
Production d’antibiotiques

Pénicilline
• Découverte en 1928
• Penicillium notatum, P.
chrysogenum
• Importance
thérapeutique + dérivés
semi-synthétiques
majeurs
Production d’antibiotiques
Griséofulvine

• Découverte en 1939
• P. griseofulvum (+ P. janczewskii, P. patulum,
Aspergillus versicolor)
• Antifongique fongistatique sur les dermatophytes
• Intérêts dans d’autres pathologies : inflammatoires,
syndrome de Raynaud, maladies cardiaques
ischémiques et sclérose en plaque
Production d’antibiotiques

Autres
• A. flavus : acide aspergillique (activité sur
les bactéries Gram + et Gram -)
• A. fumigatus : fumagilline (amœbicide)
Fermentation alimentaires en 
Extrême­Orient

• Fermentation :
procédé de
conservation et de
transformation des
aliments (procédé
ancestral)
• Souches utilisées : A.
oryzae, A. sojae
        Fermentation alimentaires en
      Extrême­Orient

Koji
• Plat de riz fermenté
ou inoculum pour
d’autres aliments
• Graines de soja,
grains de riz ou de
blé + spores
d’Aspergillus
        Fermentation alimentaires en
      Extrême­Orient

• Produits dérivés du
Koji : Shoyu, Moromi,
Miso Tamari, Natto
ou Saké
• Les produits de la
pêche fermentés :
Funasushi, Koli-zuki,
Katsuobuchi
Fromagerie et charcuterie
L’affinage des fromages
• Fromages à pâte persillée (Roquefort, Bleu des
Causses, Bleu d’Auvergne, ...)
• Ensemencement en profondeur par des spores de
Penicillium roquefortii
• Fromages à pâte molle (Brie, Camembert, ...)
• Ensemencement en surface par des spores de P.
camembertii
Fromagerie et charcuterie

L’affinage en charcuterie
• Intervention de : P.
nalgiovense, P.
chrysogenum, P.
aurantiogriseum
• Formation du
“ manteau ” qui recouvre
les saucissons et les
jambons
Rôle des Penicillium dans l’affinage

• Critère de qualité : amélioration de l’arôme,


de l’aspect, par synthèse de lipases
(méthylcétones) ou peptidases
• Désacidification
• Conservation : synthèse de catalases
• Limitation de la mycoflore potentiellement
pathogène
Production d’additifs ou agents de 
saveurs

• Acide citrique : utilisé comme acidifiant des


boissons et en confiserie
• Acide gluconique : léger pouvoir acidulant,
stabilisant des produits carnés (Aspergillus
niger, en culture en milieu immergé)
• Vanilline : fermentation par A. niger : réduit le
prix de revient ; assimilation de l’acide
férulique des végétaux  acide vanillique
Production d’enzymes

• Variable selon la méthode et la souche


• Valorisation des déchets industriels :
• Servent de substrat pour la fermentation par Aspergillus
et Penicillium
• Intérêt dans le recyclage des déchets de l’industrie
alimentaire : pulpes de fruits, pulpe du café
• Les Aspergillacées synthétisent un véritable
arsenal enzymatique
Exemples d’enzymes produites 
industriellement par les Aspergillacées
Glucoamylases A. awamori, A. oryzae, A. saitoi, A. Boulangerie industrielle
niger Brasserie
Boissons sucrées
α-amylases A. oryzae, A. niger, P. expansum Confiserie

Lipases P. restrictum, P. roquefortii, A. Industries fromagères


niger
Pectinases A. niger, P. glaucum Industries des vins et des jus de
fruits et légumes (clarification,
dégradation des pectines)

Xylanases A. niger, A. flavus, A. terreus Xylitol


Blanchiment du papier
Alimentation animale
Thérapeutique
Arôme des vins
Enzymes utilisées en thérapeutique 
humaine

• Traitement des troubles dyspeptiques


• Mélanges de cellulases, lipases, amylases,
peptidases
• Entécet®, Flaviastase®, Zymoplex®,
Pancrélase®
             Intérêt des Aspergillacées
                 pour l’environnement

Biodégradation in situ des pesticides par les


Aspergillus
• Alternative à la pollution des sols par les
pesticides organophosphorés (malathion)
• Souches les plus intéressantes : A. flavus, A.
sydowii
Intérêt des Aspergillacées pour 
l’environnement

Action fongicide et insecticide des Penicillium

• De nombreuses souches possèdent cette activité : P.


chrysogenum, P. verrucosum, P. funiculosum
• P. sclerotigenum : sclérotigénine
• P. citrinum : citrinine
• Activité insecticide, larvicide et fongicide sur les parasites
des plantes : Helocoverpa zea, Drosophila melanogaster,
Aedes aegypti
• Activité anti-moustiques intéressante pour l’homme
     Aspergillose
Aspects médicaux des 
aspergilloses
Diagnostic, traitements, etc.

Voir cours Mycologie médicale


(4ème année)
Classe des Euascomycètes
Ordre des Erysiphales
Uncinula necator
Uncinula necator

Oïdium de la vigne
• Mycélium visible sur la
face supérieure des
feuilles de vigne
Uncinula necator

• Cléistothèces
(= périthèces)
d‘oïdium sur
feuille de vigne
                      Uncinula
                       necator

• Feutrage d‘oïdium sur grappes


de raisin
Classe des Euascomycètes
Ordre des Clavicipitales
Claviceps purpurea
Cycle de développement
           Ergot de seigle
Le feu de Saint­Antoine
L’ergotisme

• L’ergotisme peut se
manifester sous deux
formes évolutives :
• Gangreneuse : atteinte des
extrémités des membres
• Convulsive : atteinte du
système nerveux central
L’ergotisme
• Ces formes débutent toutes les deux
de la même façon (phase de début) :

• Apparition de troubles sensitifs


périphériques : fourmillement,
démangeaisons, picotements

• Troubles sensoriels (“ivresse


ergotique”, gaie et légère)

• Suivies de céphalées, vertiges,


hébétude et d’anomalies de la vue et
de l’ouïe
Pharmacologie de l’ergot de seigle

Les alcaloïdes naturels de


l’ergot de seigle
• Les acides lysergiques
• Les dérivés aminés de
l’acide lysergique
(ergométrine)
• Les alcaloïdes
peptidiques (ergopeptines)
Pharmacologie de l’ergot de seigle

Les dérivés d’hémisynthèse et de synthèse


• Vasodilatateurs et anti-ischémiques
• Urétotoniques
• Antiparkinsoniens
• Inhibiteurs de la lactation
• Antimigraineux
• LSD 25 (diéthylamide de l’acide lysergique)
Classe des Euascomycètes
Ordre des Pezizales
Pezizes, Helvelles, Gyromitres,
Morilles, Truffes
Pezizes

Apothécie

Peziza aurantiaca
Helvelles

Helvella crispa

Helvella lacunosa
Gyromitres

Gyromitra esculenta
Morilles

Morchella conica

Ptychoverpa
Helvella leucopus
bohemica

Morchella esculenta
Truffes
Tuber melanosporum

Peridium

Saprophytes ou symbiotes (mycorhizes)

L’adaptation à la vie souterraine (mode de


vie hypogée) a provoqué de profondes
modifications du sporophore
et la disparition de toute
multiplication asexuée

Gleba
Les lichens
Les lichens

• Les lichens résultent de


l’union d’une algue (ou
d’une cyanobactérie) et
d’un champignon
Les lichens

• Les glucides formés dans


l’algue au cours de la
photosynthèse sont transférés
au niveau des hyphes
mycéliennes
• Le champignon fournit à
l’algue une protection efficace
contre les agressions externes
et la déshydratation
(reviviscence)
Les lichens
• Les algues (gonidies)
appartiennent à des espèces
banales que l’on rencontre
également à l’état libre dans la
nature : cyanobactéries
(Nostoc), chlorophycées
unicellulaires (Trebouxia,
Cystococcus) en en chaînettes
(Trentepohlia)
• Une vingtaines de genres
d’algues participe à la
formation de lichens
Les lichens

• Les champignons « lichénisés »


sont inconnus à l’état libre

• Un millier d’espèces appartenant


essentiellement aux
Actinomycètes donnent leur nom
au lichen correspondant
Forme, consistance et croissance
• Lichens gélatineux
(gaine mucilagineuse
des cyanobactéries)
• Lichen crustacés,
foliacés, fruticuleux
• Croissance lente
(quelques mm / an) mais
peuvent vivre plusieurs
siècles
Localisation des lichens
• Dans toutes les régions
du monde, dans une
grande variété
d’habitats, y compris
les milieux les plus
hostiles
Indicateurs de pollution
• Les lichens sont
extrêmement sensibles aux
agents chimiques et aux
polluants gazeux (anhydride
sulfureux, fluor)
• La sensibilité des lichens
résulte de l’absence de
cutine (enduit cireux
hydrophobe des plantes
vertes) et d’appareil racinaire
Indicateurs de pollution
• Leur utilisation comme
indicateur de pollution de
l’atmosphère est envisagée
(carte de pollution) mais limitée
par leur faible vitesse de
croissance
Végétation pionnière

• Les lichens jouent,


comme les mousses, le
rôle de végétation
pionnière en se fixant
sur le substrat et en
favorisant la formation
d’une mince couche
d’humus
Alimentation

• Cladonia rangiferina :
alimentation de base de
mammifères herbivores
(rennes)
• Alimentation humaine
(en bouillie ou mélangée
avec de la farine
panifiable)
Substances chimiques

• Lichénines glucidiques,
acide usnique, acide
cétrarique, …
• Substances colorantes
(historique) : pourpre et
bleu d’orseille),
tournesol (indicateur de
pH)
Parfums et huiles essentielles

• Parfums à odeur
Evernia prunastri « d’Orient », de « cuir
de Russie », …
Pharmacopée

Cetraria islandica

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