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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
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CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE

FILIERE : Télécommunications-Réseaux II
OPTIONS : Réseaux Télécoms & Téléinformatique II

MODULE :

PRINCIPES DE BASE DU FONCTIONNEMENT


DES RESEAUX GSM

Formateurs :
AFOKPE G. Jean
AGOSSOU Y. Florentin

ANNEE ACCADEMIQUE 2009-2010


PRINCIPES DE BASE DU FONCTIONNEMENT DES RESEAUX MOBILE GSM

INTRODUCTION
L’exigence de mobilité des activités humaines de plus en plus accrue a
engendré l’avènement des systèmes de téléphonie mobile dont le support d’accès
est l’onde radioélectrique. Ces systèmes ne sont pas nés tels qu’ils se présentent
aujourd’hui. Ainsi plusieurs générations se sont succédées. On distingue en effet
les systèmes de téléphonie mobile de première génération basée sur des
techniques de transmission analogiques et les systèmes de téléphonie mobile de
deuxième génération basée sur les techniques de transmission numériques. De
ces systèmes de deuxième génération sont issus divers systèmes de
télécommunication mobile de troisième génération.
Des technologies de téléphonie mobile de deuxième génération, le GSM est
et demeure la plus déployée dans le monde.
Ce cours a pour objectif de permettre aux participants de se familiariser
avec la norme GSM à travers son historique, ses motivations, son architecture et
les concepts de base des réseaux GSM.

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Jean G. AFOKPE
Florentin Y. AGOSSOU
PRINCIPES DE BASE DU FONCTIONNEMENT DES RESEAUX MOBILE GSM

CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX GSM


I- HISTORIQUE ET MOTIVATIONS
A- HISTORIQUE
L'histoire de la téléphonie mobile (numérique) débuta réellement en 1982.
En effet, à cette date, le Groupe Spécial Mobile, appelé GSM, est créé par la
Conférence Européenne des administrations des Postes et Télécommunications
(CEPT) afin d'élaborer les normes de communications mobiles pour l'Europe
dans la bande de fréquences des 900MHz déjà réservée depuis 1978 par la
Conférence Mondiale des Radiocommunications (WARC).
Notons que les années 80 avaient déjà vu le développement du numérique
tant au niveau de la transmission qu'au niveau du traitement des signaux, avec
pour dérivés des techniques de transmission fiables, grâce à un encodage
particulier des signaux préalablement à l'envoi dans un canal, et l'obtention de
débits de transmission raisonnables pour les signaux.
Ainsi, on a eu chronologiquement :
1985-86 : Accord quadripartite (France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne) pour
promouvoir le numérique et l'ouverture en 1991.
1986 : Sous-groupes techniques :
- GSM1 : Services,
- GSM2 : Aspects physiques de l'interface radio,
- GSM3 : Signalisation,
- GSM4 : Services de données.
1 Juillet 1987 : Adoption de la norme radio au GSM.
Août 1987 : Création du MoU (Memorandum of Understanding : protocole
d'accord) lie les futurs exploitants GSM sur les principes de développement et
d'exploitation du GSM.
1987-88 : Adoption des interfaces réseaux au GSM. Le groupe Spécial Mobile
GSM fixe les choix relatifs à l’usage des Télécommunications mobiles à savoir :
- une transmission numérique,
- un multiplexage Temporel des canaux radio,
- un chiffrement des informations,
- un codage de la parole.
Le sigle GSM changea de signification et devient « Global System for Mobile
Communications ».
1988 : Transfert de responsabilité de la CEPT à l'ETSI Participation des
industriels.
Mars 1990 : "Gel" des spécifications GSM.
1991 : 100 recommandations (plus de 5000 pages) sont éditées en 12 séries.

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Juillet 1991 : Première communication MS GSM abonné RTCP.


4 Octobre 1991 : Première communication GSM avec handover. Premiers
mobiles GSM d’Alcatel, Motorola et Orbitel.
Décembre 1991 : Premiers réseaux expérimentaux (Paris ; …).
Juillet 1992 : Ouverture commerciale des réseaux (France, Allemagne, ...).

B- MOTIVATIONS
Les motivations de l’avènement de la norme GSM sont nombreuses. Il s’agit
notamment de :
o Demande croissante en communications mobiles ;
o Limitation du nombre de fréquences allouables ;
o Améliorations techniques ;
o Norme internationale unique ;
o Compatibilité des équipements + roaming international ;
o Même terminal utilisable dans tous les pays ;
o Intégration des composants => Réduction de taille ;
o Economies d'échelle => Réduction de coût ;
o Techniques numériques => Capacité plus importante et meilleure qualité de service ;
o Chiffrement des communications et authentification ;
o Confidentialité et sécurité d'accès ;
o Réutilisation des fréquences et multiplexage (FDMA/TDMA) ;
o Transmission numérique (plus grande intégration) ;
o Services de type RNIS.
Tous ces éléments ont favorisé l’essor des réseaux GSM à travers le monde entier.

II- EVOLUTION TECHNOLOGIQUE DE LA NORME GSM


Le réseau GSM est adéquat pour les communications téléphoniques de
parole. En effet, il s'agit principalement d'un réseau commuté, à l'instar des réseaux
``fixes’’ et constitués de circuits, c'est-à-dire de ressources allouées pour la totalité de
la durée de la conversation. Rien ne fut mis en place pour les services de
transmission de données. Or, parallèlement au déploiement du GSM, les réseaux de
transmission de données se développaient avec l’avènement du réseau mondial
appelé Internet.
Plusieurs aménagements ont donc été effectués pour permettre aux usagers
des réseaux GSM de pouvoir transmettre des données à un débit acceptable ; Ainsi,
comme le réseau GSM ne convenait guère pour la transmission de données, les
évolutions récentes ont visé à accroître la capacité des réseaux en termes de débit
tout en élargissant les fonctionnalités en permettant par exemple l'établissement de
communications ne nécessitant pas l'établissement préalable d'un circuit.
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Pour dépasser la borne des 14,4 kb/s, débit nominal d'un canal téléphonique
basculé en mode de transmission de données, l'ETSI a défini un nouveau service de
données en mode paquet : le General Packet Radio Service (GPRS) qui permet
l'envoi de données à un débit théorique de 171,2 kbits/s par mise en commun de
plusieurs canaux. Le GPRS a été lui aussi réaménagé pour donner le EDGE
(Enhanced Data rates for GSM Evolution) qui permet d’atteindre des débits
théoriques de 474Kbits/s. D'une certaine manière, le GPRS préparait déjà l'arrivée
de la téléphonie de troisième génération, appelée Universal Mobile
Telecommunications System (UMTS), qui permettra d'atteindre un débit de 2 Mb/s.

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CHAPITREII : ARCHITECTURE DES RESEAUX GSM


I- STRUCTURE DU RESEAU
L’architecture des réseaux GSM est organisée autour de trois sous
systèmes :
o Le sous système radio BSS (Base Station Sub-system)
o Le sous système réseau NSS (Network Sub-system
o Le sous système d’exploitation et maintenance OSS (Operation Sub-System).
La figure suivante présente une vue synoptique d’un réseau GSM.

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II- LES SOUS SYSTEMES DU GSM


A- LE SOUS SYSTEME RADIO BSS (Base Station Sub-system)
Le sous système radio est l’ensemble constitué par les stations de bases
(BTS), les contrôleurs de stations de base (BSC) et les transcodeurs du réseau
GSM.

1- Mobile MS et Station de Base


a) Mobile Station MS
L’ensemble Mobile + carte SIM constitue la station mobile. On en distingue
trois types :
- Embarqué : Classe 1 (20 W)
- Portable : Classe 2 (8 W)
- Portatif: Classe 3 (5 W),
Classe 4 (2 W) et
Classe 5 (0.8 W).
Tout mobile est un ensemble de quatre modules à savoir :

- Module radio : il assure l’émission, la réception, la modulation, la


démodulation et la synthèse des fréquences.
- Module de Traitement : il contrôle le module radio, assure le traitement du
signal, le codage et le décodage des informations, le chiffrement, la protection et
la correction des erreurs.
- Module d’Alimentation : il sert d’interface entre la batterie et le circuit
d’alimentation électrique du mobile.
- Module d’interface Usager : il est constitué du clavier, écran et du logiciel
d’interface Homme-Machine.
L’antenne, interne ou externe assure l’interfaçage physique du mobile avec le
réseau.
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Les MS sont complexes du fait du nombre élevé de lignes de codes (les MS


TACS /AMPS ont 10 000 Lignes de code, les MS GSM 100 000 et les MS 3G
1 000 000 lignes de code).
Leur importance est d’autant grande qu’ils ont 40-50% d’impact sur la qualité de
service.
La principale fonction de la carte SIM est de contenir et de gérer une série
d'informations. Elle se comporte donc comme une mini-base de données dont les
principaux champs sont fournis dans le tableau suivant :

Paramètres Commentaires

Données administratives

PIN/PIN2 Mot de passe demandé à chaque connexion

PUK/PUK2 Code pour débloquer une carte

Langage Langue choisie par l'utilisateur

Données liées à la sécurité

Clé Ki Valeur unique, connue de la seule


carte SIM et du HLR

CKSN Séquence de chiffrement

Données relatives à l'utilisateur

IMSI Numéro international de l'abonné

MSISDN Numéro d'appel d'un téléphone GSM

Données de ``roaming''

Numéro attribué temporairement par


TMSI le réseau à un abonné

Location updating status Indique si une mise à jour de la localisation


est nécessaire

Données relatives au réseau

Mobile Country Code (MCC), Identifiants du réseau mobile


Mobile Network Code (MNC), etc de l'abonné

Numéros de fréquence absolus Fréquences utilisées par le PLMN

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La figure ci-dessus présente les deux formats de cartes SIM :

L'identification d'un mobile s'effectue exclusivement au moyen de la carte


SIM. En effet, elle contient des données spécifiques comme le code PIN (Personal
Identification Number) et d'autres caractéristiques de l'abonné, de
l'environnement radio et de l'environnement de l'utilisateur.
L'identification d'un utilisateur est réalisée par un numéro unique (IMSI,
International Mobile Subscriber Identity) différent du numéro de téléphone
connu de l'utilisateur (MSISDN, Mobile Station ISDN Number), tous deux étant
incrustés dans la carte SIM.

b) Base Transceiver Station (BTS)


Elle permet le dialogue avec le mobile sur l'interface Air (aussi appelée interface
Radio ou interface Um). Ses principales fonctions sont :
- Contrôle de la couche physique (couche 1 de l'interface radio) :
transmission de la parole et des données, transmission discontinue, ordres
de contrôle de puissance et de handover...
- Mesures des interférences sur les canaux non alloués à des communications
(idle channels) ;
- Mesures sur la liaison montante (uplink), servant à l'algorithme de décision
du handover ;
- Calcul du Timing Advance (avance de temps) pour la synchronisation
temporelle, selon la distance qui sépare la BTS du mobile ;
- Détection des demandes d'accès des mobiles reçus sur le canal de contrôle
commun (RACH) ;
- Détection des messages de handover access (HO ACCESS).
La station de base BTS est équipée d’un ensemble d’émetteurs récepteurs
TRX qui fonctionnent sur des points de fréquences et assurent la couverture
radio électrique d’une zone de couverture appelée cellule. Ils assurent :

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- L’Emission/Réception radio (Modulation, démodulation, égalisation,


entrelacement) ;
- La gestion de la couche physique (Emission en TDMA, saut de fréquence
lent, codage, chiffrement) ;
- La gestion de la couche liaison (LAPDm).
Le nombre de TRX par cellule est limité à 16.
On distingue deux types de BTS :
• BTS omnidirectionnelles possédant une seule antenne rayonnant de la même
manière dans toutes les directions et
• BTS sectorielles ayant deux ou trois secteurs (cellules) géré chacun par une

antenne ; les antennes sont donc installées de sorte à avoir un écart de 120°
par entre deux antennes quelconques. Graphiquement, on représente une
cellule par un hexagone car cette forme approche celle d'un cercle.
Cependant, en fonction de la nature du terrain et des constructions, les
cellules n'ont pas une forme circulaire.

Cellule de BTS Omnidirectionnelle Cellules de BTS Sectorielle

La figure suivante présente les éléments composant une BTS.

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PDM=Power Distribution Module


CMM=Control and Maintenance Module
FCU=Fan Control Unit
AEM=Antenna Equipment Module
LMT=Local Maintenance Terminal

Les tableaux suivants présentent différentes classes de BTS et leurs puissances.

Classe de BTS GSM et puissances correspondantes


PUISSANCE (W)
CLASSE
GSM 900 DCS 1800
1 320 20
2 160 10
3 80 5
4 40 2 ,5
5 20
6 10
7 5
8 2,5

Classe de micro BTS GSM et puissances correspondantes


PUISSANCE (W)
CLASSE
Puissance Moyenne Puissance Maximum
M1 0,08 0,25
M2 0,03 0,08
M3 0,01 0,03

2- Le BSC (Base Station Controler)


Le contrôleur de station de base BSC est l’élément central du sous système
BSS, il assure :
 L’attribution et la libération des ressources radio ;
 La commande des niveaux de puissance des BTS et des stations mobiles
en utilisant les rapports envoyés par les BTS ;
 Le transport, éventuellement transparent, des communications et des
signalisations vers le MSC ;
 L’exécution du Handover ;
 La collecte et le traitement des mesures remontées par les BTS.

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Un BSC gère quelques dizaines à quelques centaines de BTS mais son


dimensionnement s’effectue en fonction du nombre de TRX.
Un élément très important du sous-système BSS est le transcodeur TC ou
TRAU (Transcoder Rate Adaptation Unit) ; c’est un équipement qui assure la
conversion entre le codage de la parole spécifique au GSM et le codage standard
sur le réseau fixe, ainsi que l’adaptation au débit.
Fonctionnellement intégré à la BTS, le TRAU est pourtant souvent installé
à proximité du BSC ou du MSC pour des raisons d’économie en liens de
transmission. Ceci permet de multiplier jusqu’à quatre connections simultanées
sur un canal à 64 kb/s.

Situation du transcodeur dans un réseau GSM

B- LE SOUS-SYSTEME RESEAU NSS (Network Sub-System)


Le rôle principal de ce sous système est de gérer les communications entre
les abonnés et les autres usagers qui peuvent être d’autres abonnés, des usagers
sur le réseau RNIS ou des usagers de réseaux téléphoniques fixes. Il est composé
des éléments suivants :

1- Le MSC (Mobile-service Switching Center) :


Le MSC ou centre de commutation mobile gère l’établissement des
communications entre un mobile et un autre MSC, la transmission des messages
court et l’exécution du handover lorsqu’il y est impliqué. Il dialogue avec le VLR
pour gérer la mobilité des usagers : vérification des caractéristiques des abonnés
visiteurs lors d’un appel départ, transfert des informations de localisation,…
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Un commutateur fournit aux abonnés trois familles de services qui sont :


 Des services de supports
 Des télé-services
 Des services supplémentaires
Lorsqu’un abonné du réseau fixe (RTCP) désire appeler un abonné GSM,
le central du RTCP raccordera l’appel à une passerelle (gateway), un appel entre
MS utilise également la fonction.
Ce gateway est souvent réalisé dans un MSC, ce dernier est alors appelé
« gateway MSC » (GMSC) et il peut s’agir de n’importe quel MSC du réseau
GSM.
Le GMSC doit déterminer la localisation du MS appelé, ce qui se fait en
interrogeant le HLR où le MS est enregistrée. Le HLR répond en indiquant
l’adresse du MSC où le MS se trouve actuellement, le GMSC peut alors
réacheminer l’appel vers le MSC adéquat. Lorsque l’appel arrive au MSC, le VLR
saura de façon plus précise l’endroit où le MS appelé se situe et l’appel pourra
être établi.

2- Le HLR (Home Location Register)


Le HLR ou enregistreur de localisation nominal est la base de données qui
gère les abonnés d’un PLMN donnée. D’une part, il mémorise les caractéristiques
de chaque abonné :
 L’identité internationale de l’abonné utilisée par le réseau (IMSI).
 Le numéro d’annuaire de l’abonné (MSISDN).
 Le profil de l’abonnement (services supplémentaires autorisés,
autorisation d’appel international,…).
D’autre part, c’est une base de données de localisation. Il mémorise pour
chaque abonné le numéro du VLR où il est enregistré, même dans le cas où
l’abonné se connecte sur un PLMN étranger. Cette localisation est effectuée à
partir des informations émises par le terminal à travers le réseau.
L’implantation du HLR peut être centralisée ou décentralisée. Dans le
premier cas, un HLR peut gérer plusieurs centaines de milliers d’abonnés et il
constitue une machine spécifique. Dans le deuxième cas, il peut être intégré dans
les MSC et les données d’un abonné sont alors stockées sur le MSC où il
communique préférentiellement.
Les échanges de signalisation sont ainsi minimisés. Dans tous les cas
d’implantation, à chaque abonné est associé un HLR unique, de façon
indépendante de la localisation momentanée de cet abonné. Le réseau identifie le
HLR à partir du numéro MSISDN ou de l’identité IMSI de l’abonné.

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3- Le VLR (Visiteur Location Register)


Le VLR ou enregistreur de localisation visiteur est une base de données
dynamique qui mémorise les données d’abonnement des abonnés présents dans
une zone géographique. Plusieurs MSC peuvent être reliés au même VLR, mais
en général, il y en a un seul par VLR.
Les données mémorisées par le VLR sont similaires aux données du HLR,
mais concernent seulement les abonnés mobiles présents dans la zone
considérée. Vient se rajouter l’identité temporaire TMSI, le VLR peut avoir une
information de localisation plus précise que le HLR.
La séparation matérielle entre le VLR et le MSC proposé par la norme n’est
que rarement respectée, certains constructeurs intègrent le VLR dans le MSC.
Les dialogues nécessaires pour l’établissement d’appel sont alors
simplifiés. D’autres établissent un découpage différent entre MSC et VLR en
utilisant l’approche « réseau intelligent». Le MSC est alors un commutateur pur
sans fonction de traitement d’appel. Un équipement, le RCP (Radio Control
Point), assure les fonctions de commande du MSC et du VLR sans posséder de
fonction de commutation.
Un ensemble de MSC/VLR peut gérer de l’ordre d’une centaine de
milliers d’abonnés pour un trafic moyen par abonné de 0.025 Erlang.les MSC
sont en général des commutateurs de transit du réseau téléphonique sur lesquels
ont été implantés des fonctions spécifiques au réseau GSM.

4- AuC (Authentication Center)


Le centre d’authentification AuC, mémorise pour chaque abonné une clé
secrète Ki associée à l’IMSI et utilisée pour authentifier les demandes de service
et pour chiffrer les communications. Un AuC est en général associé à chaque
HLR, auquel il envoie les triplets d’authentification. L’ensemble peut être intégré
dans un même équipement.

5- EIR (Equipement Identity Register)


L’EIR, est une base de données annexe contenant des identités des
terminaux (IMEI : International Mobile Equipment Identity). Elle peut être
consultée lors des demandes de service d’un abonné pour vérifier que le terminal
utilisé est autorisé à fonctionner sur le réseau.
L’identité d’un terminal contient un numéro d’homologation commun à
tous les terminaux d’une même série, un numéro identifiant l’usine d’assemblage
et un numéro spécifique au terminal.
L’EIR peut contenir trois listes :

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- Liste blanche de l’ensemble des numéros d’homologation,


- Liste noire des équipements volés et interdit d’accès,
- Liste grise des terminaux présentant des dysfonctionnements insuffisants
pour justifier une interdiction totale.
Le réseau peut mémoriser l’identité IMSI d’un abonné utilisant un terminal
inscrit en liste noire ou grise et la transférer au système d’administration pour
permettre d’identifier les accès frauduleux.

6- Autres entités du NSS


Serveurs :
SMS-C : Short Message Service Center assure la gestion des services de
messagerie court ;
MMS-C : Multi Média Message Service Center assure la messagerie
multimédia ;
VMS-C : Voice Message Service Center pour la gestion des services de
messagerie vocale ;
CCBS : Customer Care and Billing System assurant la gestion de
l’enregistrement des abonnés post-payés, la gestion des cartes SIM, la
facturation,…
IN : Intelligent Network assure la gestion des abonnés pré-payés.

C- LE SOUS SYSTEME D’EXPLOITATION ET DE MAINTENANCE OSS


L’OSS, Operation Sub-System est l’interface de gestion de tout le réseau GSM
L’administration de réseau comprend toutes les activités qui permettent de
mémoriser et de contrôler les performances et l’utilisation des ressources de
façon à offrir un certain niveau de qualité aux usagers. Les différentes fonctions
d’administration comprennent :
 L’administration commerciale (déclaration des abonnés, des terminaux,
facturations, statistique).
 La gestion de la sécurité (détection d’intrusion, niveau d’habilitation).
 L’exploitation et la gestion des performances (observations du trafic et de
la qualité, changement de configuration pour s’adapter à la charge du réseau,
surveillance de mobiles de maintenance).
 Le contrôle de la configuration du système (mise à niveau de logiciel,
introduction de nouveaux équipements et de nouvelles fonctionnalités).
Le système d’administration du réseau GSM est proche du concept TMN
(Télécommunications Management Network) qui a pour objet de rationaliser
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l’organisation des opérations d’exploitation et de maintenance et de définir les


conditions techniques d’une supervision efficace et économique de la qualité de
service.

Architecture du TMN
La complexité actuelle d’un réseau nécessite des outils d’administration
qui représentent son état et sa configuration sous des formes conviviales-
représentation graphique des équipements, histogrammes de charge, etc.
l’ensemble des fonctions nécessaires est le « système d’exploitation » (operation
system). Ce niveau d’administration globale doit être indépendant des
équipements. Il est donc nécessaire d’intégrer des équipements de médiation
entre les équipements du réseau (BTS, BSC, MSC,…) et le système d’exploitation.
Ceux-ci ont pour objet de présenter sous des formes standardisées les différents
éléments du réseau et de dialoguer avec le système d’exploitation par un
protocole standard.
L’ensemble formé par les équipements de médiation, le système
d’exploitation et les réseaux de transport utilisés forme le réseau d’exploitation
des télécommunications, TMN, représenté à la figure suivante.

TMN
Système
d’exploitation

Réseau de données

Equipement de
médiation

Réseau de données

BTS BSC HLR AuC


MSC/VLR

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Présentation de l’OMC et du NMC :


Le NMC permet l’administration générale de l’ensemble du réseau par un
contrôle centralisé, alors que les OMC permettent une supervision locale des
équipements. Plusieurs OMC vont, par exemple, superviser des ensembles de
BSC et de BTS sur différentes zones. D’autres OMC vont superviser les MSC et
VLR. Les incidents mineurs sont transmis aux OMC qui les filtrent. Les incidents
majeurs vont remonter jusqu’au NMC. Le découpage entre OMC et NMC n’est
pas défini pour l’ensemble des fonctions d’administration dans la norme. Le
NMC correspond en général au système d’exploitation du TMN. Les différents
OMC assurent les fonctions de médiation.
Ainsi l’OMC se subdivise en deux : l’OMC-R et l’OMC-S.
L’OMC-R (OMC-Radio) permet la gestion, la supervision et la
maintenance de l’ensemble des BTS et BSC du réseau BSS.
Quant à l’OMC-S, il assure les mêmes tâches pour les organes du sous
système NSS.

D- PROTOCOLES ET PROCEDURES GSM


1- Les interfaces
Les interfaces sont constituées de l’ensemble des supports physiques et
protocoles permettant aux différentes entités du réseau de dialoguer entre eux.
La figure suivante présente les principales interfaces du réseau GSM.

MS

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2- Echange de signalisation à travers les interfaces


La figure suivante présente une synthèse de l’échange de signalisation
dans les réseaux GSM.

On peut identifier cinq couches au niveau de l’interface Um, comme


l’indique la figure ci-dessous :

- La couche1 (Physique) assure la transmission radio ; il s’agit des canaux RF.


- La couche2 est le LAPD modifié (LAPDm).
- La couche3, elle regroupe trois sous-couches (RR, MM et CM).
Le RR : Radio ressources Management assure la communication entre le
MS et le BSS (Allocation de TCH et SDCCH) ;
Le MM : Mobility Management assure la gestion de la mobilité
(localisation, authentification,….) ;
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Le CM : Call Management est encore constitué de trois sous-parties :


o CC : Call Control
o SS : Supplementary Services
o SMS : Shurt Message Service
La figure suivante montre les relations entre les différentes couches.

3- Plan de numérotation
Plusieurs types de numérotation sont utilisés dans les réseaux GSM.
Le MSISDN : Mobile Station ISDN Number, est l’identité du mobile dans le
plan de numérotation téléphonique du réseau fixe (RTCP/RNIS) qui est une
recommandation E.164 du CCITT. C’est le numéro qui identifie un abonné
mobile dans le, seul le HLR contient la table de correspondant entre le MSISDN
et IMSI d’un abonné. Le MSISDN ne doit pas dépasser 15 chiffres ; Il comporte 3
champs :
- Le champ CC (Country code) : indicatif du pays où est abonné le mobile
comme 229 pour le Bénin.
- Le champ NDC (National Destination Code) le numéro du PLMN dans
un pays.
- Le champ NS (Sebscriber Number) : le numéro attribué à un abonné.

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CC NDC SN
NMN
MSISDN

- L’IMSI : International Mobile Station Identity est une numérotation dans


le réseau GSM, recommandation E.212 du CCITT.
L’IMSI est composé de trois parties comme indiqué sur la figure ci-desous :

MCC MNC MSIN

NMSI : National Mobile Subscriber Identity

MCC : Mobile Contry Code, il est égal à 616 pour le Bénin ;


MNC : Mobile Netwirk Code, égal à 01 pour le réseau Libercom par exemple ;
MSIN : Mobile Station Identity Number qui désigne chaque abonné du réseau ;
NMSI : National Mobile Station Identity.

- Le TMSI : Temporary Mobile Station Identity est une identité temporaire


attribuée par le réseau au MS, ceci afin de transmettre la véritable identité du
mobile (IMSI) le moins souvent possible pour des raisons de sécurité.
Normalement c'est seulement à l'allumage du mobile que l'IMSI est transmise
afin de se faire attribuer un TMSI.

- Le MSRN : Mobile Station Roaming Number, est une adresse provisoire


attribuée par le VLR au MS lors de l’établissement d’un appel vers la station
mobile. Le MSRN a la même structure que le MSISDN.

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4- Synoptiques d’appels dans les réseaux GSM


a) Identités utilisées dans un appel

b) Appel sortant
Procédure d’appel

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Etablissement de la liaison

c) Appel entrant

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Etablissement de la liaison

d) Appel international
d1-Appel international sortant

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d2) Appel international sortant

e) Recherche d’abonné en roaming


e1) Cas de roaming sans routage optimal

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e2)Roaming avec routage optimal

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CHAPITRE III- QUELQUES CONCEPTS DE BASE DE LA NORME GSM


I- LE CONCEPT CELLULAIRE
1- La notion de cellule
La limitation des ressources radio implique un usage judicieux pour
pouvoir prendre tout le trafic disponible. Le concept de cellule consiste en effet à
diviser le territoire en de petites zones, appelées cellules, et de partager les
fréquences radio entre celles-ci. Ainsi, chaque station de base gère une ou
plusieurs cellules (Trois au maximum) auxquelles on associe un certain nombre
de canaux de fréquences à bande étroite. Afin d'éviter les interférences, ces
fréquences ne peuvent pas être utilisées dans des cellules adjacentes. Ainsi, on
définit des motifs, aussi appelés clusters, constitués de plusieurs cellules, dans
lesquels chaque fréquence est utilisée une seule fois. La figure ci-dessous montre
un motif cellulaire.

Afin de permettre à un utilisateur passant d'une cellule à une autre de


garder sa communication, il est nécessaire que les zones de couverture se
recouvrent de 10 à 15%, ce qui renforce la contrainte de ne pas avoir une même
bande de fréquences dans deux cellules voisines.

2- La réutilisation des ressources radio


Les fréquences allouées à chaque opérateur sont en nombres limité.
L’opérateur peut réutiliser ces canaux de fréquence d’une manière particulière

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très judicieuse et rigoureuse. Soit D la distance entre le milieu de la première


cellule et sa réutilisation :

N : Nombre de canaux disponible


1
R : Rayon de la cellule R
1 2 3 1
D 2 3 1 2 3

1 2 3 1

2 3 2 3

D est la distance minimum à laquelle on peut réutiliser les ressources radio sans
risque d’interférence entre abonnés de cellules utilisant les mêmes fréquences.
Toujours pour éviter les interférences entre cellules utilisant les mêmes
fréquences, il est également possible d'asservir la puissance d'émission de la
station de base en fonction de la distance qui la sépare de l'utilisateur. Le même
processus du contrôle de la puissance d'émission est également appliqué en sens
inverse. En effet, pour diminuer la consommation d'énergie des mobiles et ainsi
augmenter leur autonomie, leur puissance d'émission est calculée en fonction de
leur distance à la station de base. Grâce à des mesures permanentes entre un
téléphone mobile et une station de base, les puissances d'émission sont régulées
en permanence pour garantir une qualité adéquate pour une puissance
minimale.
Il faut noter que la taille des cellules n'est pas la même sur tout le territoire.
En effet, celle-ci dépend de :
Nombre d'utilisateurs potentiels dans la zone,
La configuration du terrain (relief géographique, présence
d'immeubles, ...),
La nature des constructions (maisons, buildings, immeubles en béton, ...) et
La localisation (rurale, suburbaine ou urbaine) et donc de la densité des
constructions.

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3- Zone de couverture des réseaux GSM


La figure suivante présente les différentes types de zones de couverture
d’un opérateur GSM.

II- LE CONCEPT DE MOBILITE


La mobilité des abonnés dans un réseau cellulaire a deux conséquences :
• Pour établir une communication, il faut savoir dans quelle cellule l'abonné
se trouve. C'est la fonction de gestion de localisation.
• Il doit y avoir continuité de la communication lorsque l'abonné passe d'une
cellule à une autre (transfert inter-cellulaire, communément appelé
handover).

A- LA LOCALISATION ET LA SELECTION / RESELECTION DE CELLULE


1- La localisation
La localisation permet au réseau de connaître à tout moment la position du
mobile avec plus ou moins de précision. Pour cela, l’opérateur définit des zones
de localisation (LA : Location Area) qui sont des portions de la zone de service
MSC/VLR. On distingue deux cas de mise à jour de localisation.
Mise-à-jour de localisation périodique (Time-Based) : dans ce cas le mobile
envoie son identité périodiquement au réseau. Elle est simple mais implique une
consommation de ressources indépendante de la mobilité de l’usager.

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Mise-à-jour de localisation sur changement de zone (Distance-Based) : Le


principe consiste à ce que :
- Le mobile écoute les informations diffusées par le réseau ;
- Il enregistre le numéro de sa zone de localisation ;
- Si ce numéro est différent du dernier numéro stocké alors il y a mise à jour
de localisation.
Son avantage réside dans le fait que la mise-à-jour est déclenché uniquement
dans les cas où le mobile se déplace.
Généralement, les réseaux combinent les deux types de mise-à-jour de
localisation. Ainsi, les stations mobiles (Portables) se déplacent librement dans
une LA sans devoir remettre à jour leurs informations de localisation mais ils le
font à intervalle régulier définit par l’opérateur et à chaque fois qu’ils changent
de zone de localisation.

2- La sélection/resélection de cellules
La sélection/resélection de cellules permet au mobile même en veille de
pouvoir dialoguer avec le réseau afin d’être apte en tout temps à émettre ou
recevoir d’éventuels appels.
Elle se cale en effet sur une cellule, écoute une voie balise et surveille son
environnement. Elle doit écouter l’ensemble des porteuses du système GSM et
mesurer le champ reçu en réalisant une moyenne sur plusieurs mesures ; Elle
sélection en plus sur liste en mémoire, six des voies balises du réseau sélectionné
(parmi les BCCH des cellules voisines).
Lorsque le signal reçu en veille s’affaiblit et dépasse un certain seuil, le mobile
se cale sur la voie balise la plus forte puis :
o Vérifie le réseau,
o Regarde si la cellule est autorisée (Pas de surcharge),
o L’affaiblissement entre MS et BTS.
Si la cellule est convenable, la MS lit l’identité de la zone de localisation LAC
et s’inscrit si nécessaire. Une fois l’inscription acceptée, elle se cale sur la voie
balise en attente d’un appel éventuel et en surveillance constante pour détecter
une sortie de cellule.
Si la mobilité d'un abonné s'étend à plusieurs pays, des accords de roaming
doivent alors être passés entre les différents opérateurs pour que les
communications d'un abonné étranger soient traitées et aboutissent avec les
ressources d’un autre opérateur.

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B- LES HANDOVERS
Le Handover est un processus qui assure les transferts de communications en
cours tout en maintenant une qualité de communication suffisante entre le
mobile et le réseau à travers un changement de fréquences et de cellules.
Le Handover a pour fonctions :
- De permettre aux usagers de se déplacer en cours d’appel ;
- D’éviter la rupture du lien radio ;
- De minimiser les interférences ;
- D’optimiser l’utilisation des ressources radio ;
- D’équilibrer la charge de trafic entre les cellules ;
- De baisser la consommation en énergie des mobiles.
Selon les équipements BTS, BSC gérant les différentes cellules entre
lesquelles s’effectue le handover, on parle de handover intra BTS, intra BSC ou
inter BSC ; Ce dernier fait intervenir le MSC.
La figure suivante présente une synoptique de l’exécution d’un handover.

C- GESTION DE LA SECURITE DANS LES RESEAUX GSM


Pour éviter les écoutes frauduleuses des communications, le système GSM utilise
les moyens suivants :
- Authentification de l'abonné avant l'accès aux services du réseau ;
- Le cryptage des communications (chiffrement).
- L'utilisation d'une identité temporaire (TMSI = Temporary Mobile Station
Identity).

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1- L’authentification
Pour éviter que des intrus communiquent sur le réseau, la norme GSM a
prévu une procédure permettant d’authentifier les abonnés à chaque tentative
d’accès au réseau. Le HLR/AuC de chaque opérateur et chaque carte SIM du
réseau correspondant contiennent en effet des informations telles que : la clé Ki,
des algorithmes A3, A5 et A8.
Pour authentifier un abonné, le réseau lui envoi un nombre aléatoire
RAND sur lequel il effectue une opération avec la clé Ki et l’algorithme A3 pour
obtenir un résultat SRES qu’il renvoi au réseau. Celui-ci ayant les mêmes clés et
algorithmes effectue aussi de son côté la même opération sur le nombre RAND
envoyé. Il compare alors son résultat à celui reçu du mobile. S’il y a égalité,
l’abonné est authentifié sinon il est rejeté.
La figure ci-dessous résume la procédure :

2- Le chiffrement
Le chiffrement a pour but de protéger la communication des abonnés sur
l’interface radio. En effet, pour éviter que les communications ne soient
interceptées sur l’interface radio, il est nécessaire que les informations échangées
soient cryptées. Le cryptage se fait suivant deux étapes :
-L’établissement de la clé de chiffrement Kc : Elle se calcule en utilisant la clé Ki,
un nombre RAND et l’algorithme A8 tous présents dans la carte SIM et au
niveau du réseau.

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-L’activation du chiffrement : L’activation du chiffrement se fait sur la


demande du MSC. Elle est effectuée grâce à l’algorithme A5 implanté dans la
BTS et la clé Kc. Les figures suivantes présentent une synoptique de l’élaboration
de la clé Kc.

Elaboration de la clé d’authentification

CHAPITRE IV- GESTION DES RESSOURCES RADIO DA NS UN RESEAU GSM


A- LES BANDES DE FREQUENCES DE LA NORME GSM
La norme GSM prévoit que la téléphonie mobile GSM occupe trois bandes de
fréquences (Bande des 900MHz, bande des 1800MHz et la bande des 1900MHz) ;
Notons que seule l’Amérique a adopté la téléphonie GSM dans la bande des
1900MHz.
Les bandes des 900MHz et 1800MHz sont utilisées par le GSM de la norme
européenne. Ces deux bandes sont en effet exploitées dans les réseaux GSM
béninois.
Chaque bande est constituée de deux sous-bandes utilisée une pour les
communications montantes (du mobile vers la BTS) et l’autre pour les
communications descendantes (de la BTS vers le mobile).
Le tableau suivant fait une synthèse des caractéristiques de ces deux bandes.

CARACTERISTIQUES GSM 900MHz DCS-1800 MHz


Bande de fréquences (↑) 890, 2 - 915 MHz 1710 - 1785 MHz

Bande de fréquences (↓) 935, 2 - 960 MHz 1805- 1880 MHz

Nombre d'intervalles de temps par trame


8 8
TDMA
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Débit total par canal 271 kb/s 271 kb/s

Débit de la parole 13 kb/s 13 kb/s

Débit maximal de données 12 kb/s 12 kb/s

Technique de multiplexage FDMA et TDMA FDMA et TDMA

Rayon de cellules 0, 3 à 30 km 0, 1 à 4 km

Puissance des terminaux 2à8W 0, 25 et 1 W

Sensibilité des terminaux -102 dB

Sensibilité de la station de base -104 dB

B- LES TECHNIQUES D’ACCES MULTIPLE


Deux types de multiplexage sont utilisés dans la norme GSM pour faciliter
l’accès multiple des abonnés au réseau. Il s’agit de multiplexage FDMA
(Frequency Division Multiple Access) et du multiplexage TDMA (Time Division
Multiple Access).

1- Le multiplexage FDMA
Connaissant les différents canaux disponibles, il est possible d'effectuer un
multiplexage fréquentiel pour obtenir des fréquences porteuses à attribuer aux
émetteurs/récepteurs des stations de base. En effet, les bandes de fréquences
(up-link et down-link) sont divisées en des intervalles de 200Khz qui constituent
les canaux de fréquences allouées aux TRX. Ainsi, dans la bande des 900Mhz, on
obtient 124 canaux duplex et dans la bande des 1800Mhz, 374 canaux duplex.
Pour faciliter la désignation de ces fréquences, il existe des formules
permettant de leur faire correspondre des nombres entiers. Ainsi, si on désigne
par Fu les fréquences porteuses montantes et par Fd les fréquences porteuses
descendantes, les valeurs de fréquences porteuses données par :

GSM
Up-link : Fu (n) =890, 2 + 0, 2 x (n-1) MHz
Down-link : Fd (n) = 935, 2 + 0, 2 x (n-1) MHz Avec 1≤ n ≤124

DCS
Up-link : Fu (n) =1710, 2 + 0, 2 x (n-512) MHz
Down-link : Fd (n) = 1805, 2 + 0, 2 x (n-512) MHz Avec 512 ≤ n ≤ 885
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Ces nombres entiers n sont appelés ARFCN (Absolut Radio Frequency


Number). On a donc les 124 canaux de la bande des 900MHz qui vont de 1 à 124
et les 374 canaux de la bande des 1800MHz de 512 à 885.

2- Le multiplexage TDMA
Le multiplexage TDMA consiste à diviser chaque canal obtenu avec le FDMA en
trames de 8 intervalles de temps ; Ainsi, avec le TDMA, il est par exemple
possible de faire parler huit utilisateurs l'un après l'autre dans le même canal. On
multiplie donc le nombre de canaux disponibles par unité de temps par huit.

Ces Intervalles de Temps IT (Time Slot TS) obtenus constituent des canaux
physiques sur lesquels on configure différents types de canaux logiques utilisés
dans la norme GSM.

C- LES CANAUX LOGIQUES


L’interface radio étant la partie du réseau la plus vulnérable, il a été prévu
un certain nombre de fonctions de contrôle de nature variée pour que le mobile
se rattache à une BTS favorable, pour établir une communication, pour surveiller
son déroulement et assurer des commutations de cellules en cours de
communication.
Ces fonctions engendrent des transferts de données : informations
système, relevés de mesures, messages de contrôles. Pour transmettre ses
données, plusieurs canaux logiques ont été définis pour les différents types de
fonction. Le tableau suivant fait le point de ses canaux logiques exploités dans la
norme GSM.

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TYPE NOM FONCTION

Broadcoast Frequency Correction CHannel : FCCH ↓ Calage sur fréquence porteuse


CHannel : Synchronisation (en temps) +
Synchronisation CHannel : SCH (↓)
BCH Identification
(↓)
Broadcoast Control Channel: BCCH (↓) Information système
Paging CHannel : PCH (↓) Appel du mobile
Accès aléatoire du mobile
Common Control Random Access Channel : RACH
pour effectuer une opération sur
Channel : (↑)
le réseau
CCCH
(↓) (↑) Access Grant Channel : AGCH (↓) Allocation de ressources
Cell Broadcoast Channel : CBCH Messages courts (SMS) diffusés
(↓) (informations routières, météo…)
Stand-Alone Dedicated Control CHannel :
Signalisation
SDCCH (↓)
Dedicated Control
Channel Slow Associated Control CHannel :
Supervision de la ligne
DCCH SACCH (↓)
(↓)
Fast Associated Contol CHannel :
Exécution du handover
FACCH (↓)

Trafic CHannel Trafic CHannel for coded speech :


Voix plein/demi débit
TCH TCH (↓)
(↓) Trafic CHannel for data (↓) Données utilisateur

1- Fréquence balise BCH (Broadcast channel)


Le réseau GSM s’appui sur le concept de la voie balise qui est choisie
parmi les porteuses attribuées à l’opérateur :
- Elle est propre à la station de base.
- Elle est émise en permanence.
- Le MS mesure périodiquement sur cette voie le niveau de signal qu’il
reçoit
- Le MS mesure son éloignement de la station.
- La voie balise comprend essentiellement des signaux de forme spécifique
et des infos systèmes qui permettent de savoir :
 Identité du réseau
 Calage en fréquence
 Calage en temps
- Scrutation en permanence

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- Sur la fréquence descendante, on :


o Emission en permanence d’un signal modulé en puissance
o Ensemble de canaux logiques de diffusion BCH (Broadcast Channel)

2- Les canaux logiques non dédiés


Ce sont des canaux simplex, partagés par un ensemble de mobiles. Sur la
voie descendante (en générale la voie balise) les MS sont à l’écoute du canal.
Sur la voie montante, on retrouve la fonction d’accès multiple. Le slot
supportant la fonction d’accès aléatoire (Random Access) est à priori disponible à
un ensemble de mobiles. Chacun peut émettre et les collisions sont résolues par
les méthodes classiques de résolution de contentieux.
Sur la voie balise Slot 0, on retrouve les canaux logiques FCCH, SCH,
BCCH, AGCH, PCH, CBCH.

a) FCCH (Frequency Correction Channel)


Le canal FCCH consiste en un burst particulier émis environ toutes les 50 ms.
Le message règle le décalage en fréquence du à la modulation GMSK (Gaussian
Minimum-Shift Keying).

b) SCH (Synchronisation Channel)


Il a pour objet de fournir aux mobiles tous les éléments nécessaires à une
synchronisation complète ; il caractérise la voie balise par un marquage spécial
(séquence d’apprentissage) :
Synchronisation fine : aide à la détermination du TA ;
Synchronisation logique : détermination du FN (Frame Number). Il s’agit de
mettre le compteur de trame FN mobile à jour avec celui de la BTS.
Il est possible que l’on arrive à capter le signal sur 2 balises éloignées
(même fréquence). Il faut donc le différencier par le BSIC (3bits d’identification
de la BTS, Base Station Color Code BCC, 3 bits d’identification du réseau,
Network Color Code NCC).

c) BCCH (Broadcast Control Channel)


Ce canal diffuse les données caractéristiques de la cellule ; il assure en effet
la diffusion régulière d’informations système de plusieurs types et contient les
règles d’accès à la cellule. Il Permet au mobile s’il peut se mettre en veille sur la
cellule, après une mise sous tension ou après y être entrée (Niveau minimal de
signal exigé, niveau maximal de puissance autorisé, hystérésis nécessaire pour la
re-sélection de cellules (2 diffusion/seconde) ;
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Le numéro de zone de localisation LA permet au mobile de savoir si une


inscription est nécessaire. (2 diffusion/seconde).
Les paramètres RACH donnent les règles d’accès aléatoire. De plus, ils
permettent d’interdire une cellule à tous les mobiles et de la réserver par
exemple uniquement à l’accueil de handover (4 diffusion/seconde).
D’autres informations diffusées chaque seconde, permettent aux mobiles
de se mettre en conformité avec l’organisation de la cellule :
- Description de l’organisation des canaux de contrôle commun indique aux
MS les slots à écouter pour détecter les appels diffusés.
- La description de l’organisation du canal CBCH permet au MS de recevoir
les messages utilisateurs diffusés.
- La description des cellules voisines donne les fréquences des voies balises
des cellules voisines.
- La liste des porteuses allouées à la BS est nécessaire au MS lorsqu’il est en
communication et que le saut de fréquence est activé.
- De plus, un ensemble de paramètres nécessaire à différentes fonctions
liées au déroulement des communications est diffusé : Contrôle de puissance,
valeur de hors temp.
- Chaque BS diffuse également son identité complète (CI, Cell Identity) au
sein de la zone de localisation.

d) RACH (Random Access Channel)


Si le mobile veut effectuer une opération sur le réseau (localisation, envoi
de messages courts, appel d’urgence, appel normal…), il doit le signaler au
réseau. Pour cela, il envoie une requête très courte codée sur un seul burst vers la
BTS. Cette requête est envoyée sur des slots particuliers en accès aléatoire.
L’ensemble de ces slots constitue le RACH. Le burst utilisé est plus court que le
normal pour tenir compte du délai de propagation.

e) AGCH (Access Grant Channel)


Lorsque l’infrastructure reçoit une requête de la part d’un mobile, il lui
faut allouer un canal de signalisation dédié pour identifier le mobile. Le message
d’allocation contient la description complète du canal de signalisation utilisé : N°
de porteuse et N° de slot.

f) PCH (Paging Channel)


Lorsque l’infrastructure désire communiquer avec un mobile (pour un
appel, un message court, une authentification), elle diffuse l’identité du mobile,

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sur un ensemble de cellules. Le mobile répond par un RACH sur la cellule où elle
est.
g) CBCH (Cell Broadcast Channel)
Il permet de diffuser aux usagers présents dans la cellule, des informations
spécifiques (info routière, météo…). Utilisation marginale.

3- Les canaux logiques dédiés


Ces canaux fournissent une ressource réservée à un mobile. Sur une paire
de fréquences, un slot parmi 8 est alloué à une communication avec un mobile
donné. Cette paire de slots forme un canal physique duplex.
Le mobile se voit attribuer dans une structure multi-trame une paire de
slots (uplink ↑ & downlink ↓) dans lequel il est le seul à transmettre et à recevoir.
Dans la même cellule, aucun autre mobile ne peut transmettre, ni recevoir
dans le même slot et à la même fréquence.
Ce dernier forme la base de deux canaux logiques ; d’abord le TCH (Trafic
CHannel) qui porte la voie numérisée, mais aussi un petit canal de contrôle, le
SACCH (Slow Associated Control Channel) qui permet principalement le
contrôle des paramètres physiques de la liaison.
Sur un canal physique on peut placer soit :
- TCH avec son SACCH associé (multitrame 26
- SDCCH avec SACCH associé. (multitrame 51)

a) TCH (Trafic Channel)


La parole est transportée par le TCH :
o TCH/FR (Full Rate: TCH plein débit
o TCH/HR (Half Rate): TCH moitié ébit
o TCH support de données

b) SDCCH (Stand Alone Dedicated Control Channel)


Ce canal supporte la signalisation des communications et a un débit plus
faible que les TCH (800 bit/s). On a un environ un SDCCH pour 8 TCH.

c) SACCH (Slow Associated Control Channel)


Une liaison radio est fluctuante, il n’est donc pas possible de dédier un
canal à un MS sans le contrôler en permanence. Il faut constamment ajuster les
paramètres pour conserver une qualité de service acceptable. Enfin le réseau doit
vérifier que le mobile est toujours actif sur le canal. On y retrouve :
o Le Timing Advance TA ;
o Le Contrôle de puissance d’émission du mobile ;
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o Le Contrôle de la qualité du lien radio ;


o Le rapport des mesures effectuées sur les stations voisines.

d) FACCH (Fast Associated Control Channel)


Le SACCH est trop lent en cas d’urgence sur un TCH (par exemple le
handover), donc on suspend l’émission de la TCH et on envoie le FACCH à la
place. Ceci permet de vite envoyer toute la signalisation nécessaire à l’exécution
des hanover sans que l’usager ne se rende compte de l’interruption de sa
communication.

4- Scrutation
Pendant une communication, le mobile ne se contente pas de recevoir et
d’émettre une trame TDMA à la suivante. Il met à profit la durée disponible
entre l’émission et la réception d’un burst, pour scruter la fréquence balise des
cellules avoisinantes. Il ne peut faire, pendant cette phase appelée Monitoring
que des mesures de puissance qui ne nécessitent pas de démodulation complète.

5- Groupes de trames
Les trames TDMA sont groupées en trames dites multi-trame :
o Multitrame26 : 26 trames TDMA d’une durée de 120ms. Cette multi-
trame supporte les TCH avec leur SACCH et FACCH.
o Multitrame51 : 51 trames TDMA d’une durée de 235.4ms. Cette multi-
trame supporte les canaux SDCCH et les canaux communs.
Les supertrames contiennent 26 x 51 = 1326 trames TDMA et dure 6.12s (26
trames de 51 ou 51 trames de 26).
Une hypertrame contient 2048 supertrames (soit 2715 648 TDMA). Elle dure
3h 28min 53s 760ms.
Chaque trame TDMA à l’intérieur d’une hypertrame est identifié bijectivement
par un numéro appelé FN (Frame Number, de 0 à 2 715 647).

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Structure des trames de la norme GSM

6- Les bursts
Les bursts sont les informations contenues dans les IT des porteuses du GSM. Il
en existe quatre : Le burst de fréquence, le burt d’accès, le burts de
synchronisation et le burst normal.
Un IT GSM comporte 156,25 bit répartit en plusieurs tranches suivant le type de
burst.

a) Le burst de correction de fréquence FCCH


Ce burst contient 148 bits à zéro en plus de la période de garde de 8,25 bits.

Structure du burst FCCH

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b) Le burst de synchronisation SCH


Le burst SCH est utilisé pour la synchronisation du mobile sur le réseau.

Structure du burst SCH

c) Le burst d’accès
Le burst d’accès supporte les canaux RACH et FACCH. Il est utilisé pour les
accès aléatoires et l’exécution des hand over.

Structure du burst d’accès

d) Le burst normal
Le burst normal est utilisé pour transmettre les informations des canaux de trafic
et de contrôle (BCCH, PCH, AGCH, SDCCH, CBCH, SACH, FACCH, TCH). Il
comporte plusieurs parties comme l’indique la figure ci-dessous.

Structure du burst normal

Un cinquième burst est envoyé en l’absence d’information des autres


bursts à transmettre. Il s’agit d’un burst de bourrage en quelque sorte.

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CHAPITREV- LES CONTRAINTES LIEES A L’INTERFACE RADIO


I- LES CONTRAITES LIEES A L’INTERFACE RADIO :
Les ressources radio du GSM sont constituées de liaisons radio (canal de
transmission entre émetteurs et récepteurs). Le support de transmission est ainsi
assuré par des ondes électromagnétiques.
Comme tous les canaux de transmission, ces ressources radio sont
soumises aux problèmes posés par le bruit et les perturbations. Ces perturbations
sont notamment dues aux propagations multiples et complexes des ondes
électromagnétiques dans un canal réel et non stationnaire. Afin de bien
dimensionner le réseau GSM et optimiser la gestion des ressources radio, il est
nécessaire de comprendre les phénomènes physiques de propagation des ondes
électromagnétiques et être capables de prévoir leurs effets.

A- Les modes de propagation les plus courants


Quatre modes de base existent pour la propagation. Le signal reçu par le
mobile ou la station de base BTS est une combinaison de ces quatre modes, il a
généralement effectué de nombreux trajets avant d’arriver au récepteur tel que le
présente la figure suivante :

Diffraction
Transmission directe

Réflexion

Diffusion

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1- La Réflexion :
Elles se produisent lorsqu’une onde radio se propage dans un milieu
diélectrique, et rencontre une interface avec un autre milieu. La réflexion peut
être totale ou partielle, suivant les propriétés du nouveau milieu :
•Diélectrique : une partie de l’énergie est transmise et l’autre partie diffractée,
sans perte d’énergie.
•Conducteur parfait : toute l’énergie est réfléchie, sans pertes d’énergie.
Le coefficient de réflexion dépend des propriétés des matériaux, de la
fréquence, de l’angle d’incidence, de la polarisation.

2- Diffraction :
Elle consiste en la création d’interférences entre l’onde directe d’une source
et l’onde dont la direction a été modifiée. Elle entraîne une modification du trajet
suivi par une onde.
La diffraction existe pour toutes les longueurs d’onde, mais n’apparaît que
dans le cas où les dimensions de l’obstacle seraient inférieures à la longueur
d’onde.

3- Diffusion :
Le phénomène de diffusion peut apparaître dans le cas où un volume
comprenant un nombre important d’obstacles, dont la taille est inférieure à la
longueur du signal.
L’onde électromagnétique est déviée dans de multiples directions de
manière statistique, ainsi que la polarisation. Elle apparaît à l’interface entre deux
milieux ou quand une onde rencontre une surface pas parfaitement plane et lisse
ou à travers des feuillages.

4- Réfraction :
La vitesse de propagation d’une onde électromagnétique dépend du
milieu de propagation, c’est à dire son indice de réfraction. Le passage de l’onde
d’un milieu à un autre conduit à une modification du trajet suivi par les ondes.

La combinaison de ces multiples modes de propagation des ondes


engendre des perturbations sur les signaux échangés sur l’interface radio.

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PRINCIPES DE BASE DU FONCTIONNEMENT DES RESEAUX MOBILE GSM

B- Les Perturbations de l’interface radio


Les perturbations de l’interface radio sont entre autres : l’absorption
atmosphérique, la perte de propagation ou pathloss, le fading de masquage ou
shadow fading, le fading lent, le Fading rapide ou de rayleigh, la dispersion
temporelle ou delay spread, les bruits et les interférences.

1- L’Absorption atmosphérique :
Elle consiste en ce que l’onde électromagnétique voit son énergie absorbée et
transformée sous une autre forme. Seule l’amplitude du signal est modifiée. Elle
est due aux différents gaz présents dans l’atmosphère et à l’influence des
particules liquides et solides (pluie, grêle, neige) ; Elle varie avec la fréquence et
s’accentue au fur et à mesure que la fréquence monte. Ainsi, contrairement aux
BTS 900Mhz ayant des portées de plusieurs kilomètres, les BTS 1800Mhz ne
portent que sur environ 4Km au maximum.

2- Perte de propagation ou pathloss


En se propageant, l’onde électromagnétique subie une atténuation
inversement proportionnelle au carré de la distance parcourue (propagation
libre).

3- Fading de masquage ou shadow fading


Sur son parcours, le signal rencontre des obstacles de nature diverse qui
contribuent à augmenter l’atténuation. Les multiples obstacles rencontrés sur le
parcours augmentent en effet l’affaiblissement du signal.

4- Fading lent
Le signal subit des réflexions et des diffractions sur des objets de grande
taille (immeuble, colline). L’ordre de grandeur des zones d’évanouissement est
celui des obstacles : plusieurs dizaines de mètres, pendant plusieurs secondes.

5- Fading rapide ou de Rayleigh


Tout signal subit en général le phénomène de multi-trajet. Le signal reçu
résulte de la somme de tous les signaux réfléchis, diffractées et directs.
Chacun de ces signaux va posséder des caractéristiques (angle d’arrivée,
amplitude, phase, fréquence, polarisation) différentes. L’ensemble de ces
contributions (principalement la différence de phase) donne lieu à des
évanouissements importants (de 2 à 30 dB).

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L’ordre de grandeur des zones d’évanouissement est la longueur d’onde du


signal.

Transmission
Diffusion / Signal reçu
Diffraction

fade

temps
Réflexion

6- Dispersion temporelle ou delay spread


Le phénomène de multi-trajet entraîne aussi une dispersion temporelle des
signaux issus des différents trajets.
Les signaux issus de la transmission d’un symbole pourront se superposer aux
signaux issus de la transmission du symbole précédent ou suivant. Cela conduit
à l’apparition d’interférences inter symboles, qui obligent à réduire le débit de
données. La figure suivante présente ce phénomène.
Les différents trajets arrivant
au récepteur

+
time
Symbole envoyé par Symbole reçu
l’émetteur T=0 time

7- Les bruits
Outre les perturbations dues à l’environnement de propagation, le signal
reçu peut aussi être brouillé par des signaux parasites ou bruit, d’origine interne
ou externe.

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Le bruit = signal parasite aléatoire, le plus souvent d’origine thermique. Le


bruit limite surtout la sensibilité du récepteur en fixant une limite de rapport
signal sur bruit S/N (signal/Noise).
On parle aussi du rapport de la porteuse sur bruit C/N (Carrier/Noise).
La présence de bruit introduit la notion de signal sur bruit afin de
déterminer des seuils acceptables.

8- Les interférences :
Le bruit a un impact négligeable en comparaison des perturbations créées
par les interférences en termes de capacité et qualité de service (QoS). Les
interférences sont des brouillages ayant pour origine les émissions de signaux
dans la même bande ou proche de celle du système.
Les interférences sont particulièrement importantes dans les réseaux
cellulaires GSM, basés sur le principe de réutilisation des fréquences. Dans les
réseaux cellulaires, on note C/I le rapport du signal utile (Carrier) sur le niveau
d’interférence (I).
Deux types d’interférences existent : les interférences co-canal et les
interférences sur canal adjacent.

f1
I1
f1 C

C C
I I1 I2 I3
C C
I min I
I3 I2 f1
f1

Illustration des Interférences

Le rapport C/I limite la taille N du motif de réutilisation d’un réseau


cellulaire. Le motif étant le plus petit groupe de cellules ne contenant qu’une
seule fois les fréquences réutilisées dans le réseau.

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II- GESTION DES CONTRAINTES DE L’INTERFACE RADIO :


On cherche à optimiser le réseau principalement dans les domaines suivants :
Augmentation de l'efficacité spectrale.
Réduction de la taille des cellules.

A- Augmentation de l'efficacité spectrale :


Le système GSM œuvre dans une bande de fréquences limitée. La
réutilisation des fréquences est donc nécessaire pour couvrir l'ensemble d'un
territoire. Cette réutilisation des porteuses induit un brouillage entre
émissions.
Pour améliorer l'efficacité spectrale, les opérateurs disposent de plusieurs
techniques :

1- Le contrôle de puissance
Comme abordé plus haut, la puissance d'émission du signal radio du
terminal MS et de la BTS est ajustée en permanence pour limiter les
perturbations entre terminaux en communication. Ce mécanisme de réglage
de puissance (Power Control) réduit au minimum le brouillage entre les
cellules utilisant un même canal radio.

2- Le E-GSM
Actuellement, le système GSM travaille dans les bandes de fréquences :
- 890-915 MHz pour la voie montante.
- 935-960 MHz pour la voie descendante.
On dispose alors de 124 couples de fréquences (Fd, Fu).
L'EGSM, dans le but d’accroître les ressources a élargi les bandes comme suit :
- 880-915 MHz pour la voie montante.
- 925-960 MHz pour la voie descendante.
On bénéficie ainsi de 50 couples de fréquences (Fd, Fu) nouveaux, soit 174
couples de porteuses au total ; Ce qui permet d’avoir un peu plus de ressources
radio à déployer afin d'augmenter la capacité du réseau et de résoudre des
problèmes d'interférences pour certaines cellules. Notons que l’EGSM n’est pas
encore exploité au Bénin.

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3- Gestion de la qualité de service


a) Transmission Discontinue DTX
Lors des communications, les deux intervenants ne parlent pas en même
temps. En outre, les caractéristiques de la parole font apparaître des silences
entre chaque mot. On estime que le taux d'inutilisation du canal de transmission
est de 60%.
Lors des silences, l'émission n'est pas interrompue, mais réduite afin
d'émettre le bruit de fond pour que le correspondant ne détecte pas les ruptures.
La transmission discontinue (DTX) consiste à réduire le débit d'émission à
260bits/480ms au lieu de 260 bits/20ms.
Le mécanisme DTX nécessite donc les fonctions suivantes :
- Détection d'activité vocale du côté émetteur.
- Evaluation du bruit de fond du côté émetteur pour transmettre les
paramètres caractéristiques au récepteur.
- Génération du côté récepteur du bruit de fond pendant les silences.
Le DTX permet de réduire la consommation des émetteurs, notamment
des MS. En outre, il permet également de réduire le niveau moyen d'interférence
généré.

4- Le Timing Advance (Décalage temporel des envois)


Pour permettre le basculement d'un mobile du mode réception en mode
émission, la norme GSM prévoit un décalage de trois (03) slots. Plus précisément,
le mobile émet des informations trois slots après réception des signaux envoyés
par la station de base. Malgré tout, les informations envoyées par les différents
mobiles autour d'une même fréquence porteuse entrent en collision. Pour éviter
des collisions, certains mobiles (les plus distants) doivent avancer le moment de
leur envoi. La durée de l'avance temporelle de l'envoi est appelée Timing
Advance (TA). Elle est fournie dynamiquement par la station de base et est codé
sur 64 valeurs différentes. 1TA= 533 mètres.

5- Saut De Fréquence :
On distingue en GSM le saut de fréquence simple consistant à changer de
fréquence en cas de dégradation du canal utilisé et le saut de fréquence
synthétisé. Le saut de fréquences synthétisé consiste à changer de fréquence
plusieurs fois lors de l'émission d'un message (par exemple, saut de fréquence au
rythme bit) ; Habituellement, le saut de fréquence n'est pas activé pendant la
période de déploiement d'un réseau, la charge étant faible. A charge importante,
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il devrait apporter un accroissement notable des performances. Avec le nombre


d’opérateurs élevé au Bénin, les canaux de fréquence surtout dans la bande des
900MHz sont très restreints ; La plupart des opérateurs utilisent donc le saut de
fréquences pour pouvoir supporter le trafic disponible sur leur réseau avec une
QoS acceptable.

Principe : Un canal physique ne siège pas sur une seule porteuse, mais utilise un
ensemble de N fréquences qui se succèdent suivant un ordre défini par la
séquence de saut.
Remarque : Il est nécessaire de disposer au minimum d'un canal physique
simplex sans saut de fréquence dans le sens descendant par cellule. Ce canal
forme une voie balise pour permettre aux mobiles extérieurs à la cellule de venir
écouter le BCCH (pour permettre au MS de se rattacher à la BTS la plus
favorable).
La séquence de saut est une suite définie sur l'ensemble des N fréquences
attribuées à la BTS. Ces N fréquences sont numérotés de 0 à N-1.
Un algorithme utilise le N° de trame FN (Frame Number) et un paramètre HSN
(Hopping Sequence Number, compris entre 0 et N-1) pour générer une suite
pseudo-aléatoire de nombres Ai (compris entre 0 et N-1).
Lors de l'allocation d'un canal, la BTS précise au mobile un index MAIO
(Mobile Allocation Index Offset, compris entre 0 et N-1

Avantages :
- Le SFH apporte une protection contre les évanouissements sélectifs et
créé une diversité de brouilleurs.

- Protection contre les évanouissements : Dans une agglomération urbaine,


les nombreuses façades induisent des ondes réfléchies définissant un réseau
d'ondes stationnaires dans lequel un véhicule à l'arrêt peut ne plus recevoir un
signal porté par une fréquence particulière: c'est l'effet du fading de Raleigh.
En général, les évanouissements sont sélectifs; ainsi, l'utilisation de
plusieurs fréquences différentes pour une communication diminue la probabilité
de pertes de message par évanouissements. De cette façon, et grâce aux
techniques de codage et d'entrelacement spécifiés par la norme GSM, un message
perdu sur une fréquence donnée, peut être reconstitué au niveau du récepteur
grâce aux informations transportées par les messages transmis sur les autres
fréquences.

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- Diversification des brouilleurs : Dans les zones urbaines, les systèmes


sont principalement limités par les interférences. L'implantation du saut de
fréquence permet de moyenner le niveau d'interférence global sur toutes les
porteuses plutôt que d'avoir un niveau de brouillage élevé sur certaines
porteuses uniquement.
Le saut de fréquence permet donc de considérer le cas moyen et non le pire
cas. Le gain apporté par cette technique est d'autant plus important que le
nombre de fréquences est grand. Pour obtenir un gain appréciable, il est
recommandé de disposer d'au moins 4 fréquences.

6- Half Rate
La norme GSM prévoit la possibilité de n'allouer à l'utilisateur qu'un slot toutes
les deux (02) trames TDMA. Une allocation de ce type constitue un canal demi-
débit par opposition au canal plein débit utilisé actuellement (à chaque trame
TDMA, on alloue un slot par communication).
L'implantation du half rate nécessite des codeurs de parole plus performants à
débit réduit. En effet, le codage de la parole est réduit à 5.6kBits/s contre
13Kbits/s en full rate.
L'utilisation du half rate permet à l'opérateur de doubler la capacité de son
réseau.

7- La diversité d’antenne et diversité de polarisation


Cette technique consiste à prévoir une double réception au niveau des
antennes de la BTS. Les mobiles actuels fonctionnant au maximum à 2Watt, la
probabilité de la perturbation des signaux qu’ils envoient est forte.
La diversité d’antenne permet donc de recevoir le même signal au niveau
de deux antennes afin de pouvoir les comparer et choisir le meilleur.

Malgré les nombreuses perturbations potentielles de l’interface radio,


plusieurs techniques existent et permettent de gérer ces contraintes de l’interface
radio de la norme GSM. Toute fois, seule une bonne combinaison de ces
techniques peut permettre de rationaliser la gestion des ressources radio.

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