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Valorisation et traitement des effluents papetiers

Introduction

Comme toutes les industries lourdes, l’industrie papetière souffre d’une


mauvaise image auprès du grand public. Pourtant, la demande de papier ne
cesse d’augmenter – 3% par an – depuis les années 1970.

D’après une étude réalisée au niveau européen en 2002 sur l’image des
industries de la filière bois, l’industrie des pâtes et de la fabrication des papiers
et cartons mal connue est affectée d’une image tenace d'industrie source de
nuisances et d’atteintes à l’environnement. Un sondage a révélé que, pour les
gens interrogés, le secteur le plus responsable de la déforestation est celui de
la fabrication du papier face aux secteurs de l’ameublement, du bois de
chauffage et de la construction.
Pourtant, les professionnels du bois s’attachent à préciser que la papeterie
n’utilise que les déchets de scierie ou les bois de coupe d’éclaircie, comme
l'illustre la figure 1. [1]

Figure1-Coupedeboisillustrant
sesdifférentesutilisations
Source : Copacel - Le papier, c'est la vie

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

I- Description de l’industrie papetière

Théoriquement n'importe quelle fibre végétale longue, fine et solide peut


permettre de faire du papier, mais le bois reste la 1re source de pâte à papier. Ces
usines peuvent contenir des unités de production complètement intégrées ou être
constituées de différentes unités complémentaires. Les usines intégrées
acceptent les rondins (nommés billots au Québec) ou les copeaux, qui seront
convertis en fibre. Ces fibres sont diluées dans une solution à 4 %, qui servira à
fabriquer le papier. Une fois séchées, ces fibres sont moulées en ballots de pâte
kraft, lesquels sont achetés par d'autres usines. Ces ballots sont hydratés pour
former une solution à 4 %, qui sera transformée en papier.

Les usines modernes consomment de grandes quantités d'énergie, d'eau et de


bois de façon très efficace par le biais de procédés de transformation complexes.
Le principe de fabrication est toujours resté celui de la formation de la feuille
induite par le séchage en quelques secondes d'un mince film de pâte à papier
liquide sur un feutre.

La productivité est passée en quelques années de quelques dizaines de


tonnes/jour à des centaines de tonnes. La largeur des machines a aussi beaucoup
augmenté. La coupe se fait au micro-jet d'eau (avec la précision proche de celle
d'une coupe au laser)

C'est sur la précision du contrôle de cette technique, où le séchage du produit


donne les caractéristiques et propriétés finale du papier, qu'ont porté les grandes
évolutions techniques de la machine à papier. Les technologies modernes
permettent de produire une feuille de plus de 100 m de long et jusqu'à 10 m de
laize (largeur) à une vitesse allant jusqu'à 108 km/h (30 m/s).

L'industrie papetière est classée comme

• industrie lourde,
• industrie très consommatrices d'énergie. Les rendements ont été améliorés
par la cogénération (production combinée d'électricité et de chaleur). La
vapeur ainsi produite servira au chauffage des rouleaux séchant et
pressant le papier. La source primaire d'énergie, c'est-à-dire le gaz, est
brûlé dans un moteur à gaz ou une turbine à gaz.
• industrie soumise aux quotas d'émissions de gaz à effet de serre et au
marché du carbone et des droits à polluer.
• industrie très consommatrice d'eau. C'est pourquoi les usines sont souvent
situées en bordure de cours d'eau ou au-dessus d'une nappe phréatique
accessible.

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

II-Définition de la papeterie

Le mot papeterie (ou papèterie) peut désigner :

• une entreprise spécialisée dans la transformation du bois ou de vieux


papier, ou de pailles en papier ou d'autres fibres (chiffons) (au Québec, on
emploie le terme papetière). Si le papier est utilisé sur place pour faire du
carton, on parle de papeterie-cartonnerie.
• art de fabriquer le papier
• le commerce du papier
• une entreprise qui vend des articles en papier.
• l'ensemble des articles relatif au papier
• une petite boîte contenant le matériel nécessaire pour écrire et cacheter
des lettres

Par simplification, les usines de production qui appartiennent à ces sociétés sont
souvent nommées papeteries. [2]

III- Historique du papier

Les premiers signes ont été écrits par l'homme des cavernes sur la pierre ou
sur l'os, puis sur le bois, le métal et l'argile.
Avec les Egyptiens apparaît le papyrus, extrait d'un roseau du Nil. Le papyrus
fut concurrencé par le parchemin, mis au point dans la ville de Pergame, en Asie
mineure, à partir de peaux de veau et de chèvre lavées et poncées.
C'est en l'an 105 après J.C., qu'est découvert le papier en Chine, sous le règne
de l'Empereur Hoti. Tsaï-Lun, ministre de l'agriculture, conçoit une pâte à papier
fabriquée à l'aide de vieux chiffons, d'écorces et de filets réduits en bouillie.
Au 7ème siècle, le papier est introduit au Japon.
En 751, la bataille de Samarkand se traduit par la défaite des Chinois, qui
révèlent aux vainqueurs arabes les secrets de la fabrication du papier.
L'invention se répand ainsi jusqu'en Andalousie. C'est près de Cordoue, puis
Séville, qu'apparaissent les premiers moulins à papier en Europe.
Vers 1250 sont installés à leur tour les premiers moulins italiens à Fabriano.
Au 13ème siècle apparaissent en France les premiers documents d'archives écrits
sur papier, tels que les "Minutes de Notaire marseillais" (1248) ou le "Registre
des Enquêteurs d'Alphonse de Poitiers" (1243), mais c'est au 14ème siècle que
sont construits les premiers moulins à papier français : à Troyes (1348) et
Essones (1354)
En 1445, Gutenberg invente l'imprimerie.
Le 18 janvier 1799, Louis-Nicolas Robert (1761-1828), jeune inspecteur à la

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papeterie d'Essonnes, obtient un brevet pour son invention : la première machine


à papier en continu, qui permet de produire davantage de papier à prix moindres.
En 1803, Didot Saint Léger, Bryan Donkin et les frères Fourdrinier font
fonctionner la première machine à papier anglaise à Frogmore (Kent).
Vers 1825, en Europe et aux Etats-Unis, débute l'industrialisation massive de la
fabrication du papier. En 1850, on dénombre 300 machines à papier en
Angleterre et 250 en France. L'usage des papiers et cartons d'emballage se
développe.
Vers 1850 apparaît la première machine à fabriquer le carton multi-couches. En
1856, Edward C.Haley dépose en Angleterre le premier brevet de papier ondulé
utilisé notamment pour la confection des chapeaux. Le premier brevet de papier
ondulé pour emballage est déposé à New York en 1871. La première machine à
onduler française est installée en 1888 dans le Limousin. On doit le papier-
toilette à l'américain Joseph Coyetty en 1857. Introduit en France au début du
20ème siècle, mais longtemps considéré comme un produit de luxe, son
utilisation ne s'est vraiment généralisée que dans les années 60.
Aujourd'hui, les technologies papetières ne cessent d'évoluer, contribuant au
développement de l'industrie, de la diffusion des connaissances et du
conditionnement des produits de consommation.

IV-La définition du papier

Le papier (du latin papyrus) est une matière fabriquée à partir de fibres
cellulosiques végétales et animales. Il se présente sous forme de feuilles minces
et est considéré comme un matériau de base dans les domaines de l’écriture, du
dessin, de l’impression, de l’emballage et de la peinture. Il est également utilisé
dans la fabrication de composants divers, comme les filtres.[3]

V-Les différentes familles de papier et carton

Les produits issus de cette industrie sont destinés à de multiple utilisation


dans des domaines très varies

On distingue 4 principales familles de papiers et cartons :

• Les papiers à usage graphique : papiers journaux et papiers impression


écriture (papier à usage bureautique, livres, magazines...)
• Les papiers d’emballage et de conditionnement : papier pour onduler,
emballage souple (sacs à siment, pour boulangerie…) et carton plat
(emballage de parfume, liquide alimentaire…)
• Les papiers à usage domestique et sanitaire : essuie-tout, serviettes de
table, hygiène féminine…

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

• Les papiers à usage industriel et papiers spéciaux : filtres, support pour


abrasif, décor pour stratifier, papier photographique...[4]

VI-Définition des déchets de papeterie

La majorité des déchets sont éliminés par enfouissement ou par


combustion à des fins énergétiques. On entend par « déchets de fabrique »,
l'ensemble des déchets générés par les procédés de fabrication, les unités de
traitement des effluents et les appareils de combustion. On peut définir ces
déchets comme suit :
- Les boues d'épuration qui sont constituées de boues primaires ou mixtes
(boues primaires et biologiques en mélange) et sont issues du traitement des.
effluents des papeteries.
Ces boues proviennent des résidus d'un procédé de recyclage du papier.
Les boues primaires correspondent aux boues produites par un équipement de
clarification, tels décanteur, cellule de flottation, lagune de sédimentation, et
autres.
Les boues secondaires sont celles produites lors du traitement biologique des
eaux de procédé de la fabrique.

- Les boues de désencrage sont issues des usines de recyclage de papiers


cartons récupérés possédant une cellule de flottation. Les bulles d'air générées à
la base de la cellule entraînent les particules d'encre en surface et forment une
mousse -constituée de savon, particules d'encre, fibres, fines, charges- appelée
boues de désencrage. [5]

VII-
Les différents types des boues

1-boues d’épuration

Ces boues d’épuration présente une siccité comprise entre 20 et 50 % de matière


sèche et peuvent présenter un intérêt agronomique en raison de leur teneur en
matière organique et minérale. On distingue les boues primaires et secondaires.

1-1-Boues primaires

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

L’épuration des effluents chargés en matière organique (fibres cellulosiques) et


en charges minérales par traitement physique (sans ajout de réactif) ou physico-
chimique génère des boues dites primaires.

A-la composition

Matières
Solides 40
à 60 %

pH : 7
C/N : 30 à
120

Couleur
variable

Innocuité :
non
déterminé
e

Figure n°2 : Composition des boues primaires

B- les caractéristiques

La teneur en polluants des boues (MES, DBO5, DCO) est influencée par le
procédé de fabrication de la pâte et le type de papiers fabriqués. Il en va de
m^me pour la teneur en matières minérales. Ainsi, seule une évolution
significative de la quantité de charges introduites au cours de la fabrication
permettrait d’envisager une amélioration de la qualité moyenne des boues
primaires produites. De même, la quantité de boue produite varie principalement
en fonction de la capacité de récupération des fibres cellulosiques au niveau de
la machine à papier. Ainsi, l’évolution de cette quantité suit globalement celle de
la production de pâte. On observe actuellement un effort particulier des usines
papetières à réduire ces quantités de matière sèche produites par tonne de papier.

1-2-Boues secondaires

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

L'épuration des effluents par traitement biologique (ou traitement secondaire)


consiste à dégrader les matières dissoutes à l'aide de micro-organismes qui se
développent naturellement. Les boues résultant de cette épuration sont souvent
mélangées aux boues primaires avant leur traitement ultérieur. Ici aussi ce type
de boues concerne plus de la moitié des usines papetières

A- La composition

Matières organiques : 35 à
75%

Matières minérales : 25 à
65%

Matières Solides : 20 à 25%

pH : 7 à 8

C/N : 5 à 50

Couleur sombre

Riche en élément fertilisant

Innocuité : non déterminée

Figure n°3 : compositions des boues secondaires

B- les caractéristiques

La qualité et la quantité de ces boues mixtes dépendent de la nature des effluents


traités (teneurs en MES, DBO5, DCO), de leur niveau d’épuration et du procédé
de fabrication de la pâte à papier.

2-boues désencrage

Boues de désencrage : issues des usines de recyclage de papiers cartons


récupérés possédant une cellule de flottation. Les bulles d'air générées à la base
de la cellule entraînent les particules d'encre en surface et forment une mousse

A-composition

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

Savon

Particules d'encre

Fibres

Fines

Charges

3-boues déshydratées

Boues déshydratées - ADEME

La valorisation de ces boues nécessite quelques étapes préalables : les


contaminants plastiques sont soustraits à l’aide d’un tamis pour les boues
primaires et d’un séparateur pour les boues secondaires. Une
déshydratation (centrifugeuse, presses à bande, presses à vis, filtre-
presse) est nécessaire pour ramener leur siccité de 20% à 70% avant leur
éventuelle revalorisation ; donc on parle des boues déshydratées [6]

VIII- Valorisation et traitement des effluentes papetières

Toutes les papeteries possèdent au moins une unité de traitement physico-


chimique des effluents et génèrent des boues d'épuration (sauf certains fabricants
de papier pour onduler qui recyclent leurs boues primaires dans le processus, en
raison de la teneur en fibres et charges). La majorité a même une unité de
traitement biologique et produit donc des boues d'épuration mixtes. Les boues
de désencrage ne sont produites que par les papetiers qui utilisent comme
matières premières des papiers récupérés et les désancrent. Ainsi, sont concernés
certains producteurs de papier journal, ouate de cellulose, papier impression
écriture, carton multicouche avec recto blanc ...[5]

1 - Stations d’épuration

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

Il existe deux filières principales d’épuration des eaux : les


filières physico-chimiques et les filières biologiques. Les deux
sont souvent combinées pour assurer un bon traitement des
effluents papetiers [Figure 4].

Figure n°4-Stationd'épurationàbouesactivées
Source:Ademe-Organisation
et fonctionnement d'une station d'épuration
Les filières physico-chimiques utilisent des moyens physiques
(décantation, flottation filtres et membranes) et/ou des produits chimiques tels
que des coagulants ou des floculants. Elles sont utilisées pour certains
effluents industriels dont les composés ne peuvent pas être dégradés
facilement par des bactéries.

Les procédés biologiques sont utilisés pour le traitement secondaire des


eaux résiduaires urbaines et industrielles. Dans leur configuration de base, ils
sont essentiellement employés pour l’élimination des composés carbonés
présents sous forme soluble tels que sucres, graisses, protéines, ce qui réduit la
DBO5, les acides gras et résineux et les composés phénoliques dans une
proportion de 70 à 95 %; cela entraîne généralement l'élimination de la toxicité
aiguë de l'effluent.

ces procédés sont employés lorsque les solutions par voie physico-chimique sont
souvent peu efficaces, coûteuses ou difficiles à mettre en œuvre. Ceux-ci sont
nocifs pour l'environnement puisque leur dégradation implique la consommation

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

de l'oxygène dissous dans l'eau et nécessaire à la survie des animaux aquatiques.


Le but des traitements biologiques est d’éliminer la pollution organique soluble
au moyen de micro-organismes, bactéries principalement. Les micro-organismes
hétérotrophes, qui utilisent la matière organique comme source de carbone et
d’énergie, ont une double action :

• La matière organique est en partie éliminée sous forme gazeuse lors


de la minéralisation du carbone avec production de CO2 dans les
procédés aérobies et de biogaz (CO2 + CH4) dans les procédés
anaérobies,
• et en partie transformée en particules solides constituées de micro-
organismes issus de la multiplication bactérienne. Ces particules peuvent
être facilement séparées de la phase liquide par des moyens physico-
chimiques tels que la décantation par exemple

Si nécessaire, la transformation des ions ammonium (NH4+) en nitrate (NO3-) ou


nitrification peut être réalisée simultanément.

Ces procédés peuvent aussi permettre d’éliminer l’azote et le phosphore par voie
biologique moyennant la mise en œuvre d’étapes supplémentaires dans la filière
de traitement : mise en place d’un bassin d’anoxie, d’un bassin d’anaérobie, ….

Les différents procédés utilisés peuvent être classés en fonction des conditions
d’aération et de mise en œuvre des micro-organismes. Ainsi, on distingue :

• les procédés aérobies à cultures libres ou boues activées,


• les procédés aérobies à cultures fixées,
• les procédés anaérobies à cultures libres,
• les procédés anaérobies à cultures fixées.

La charge en polluants organiques est mesurée communément par la


demande biochimique en oxygène sur 5 jours (DBO5) ou la demande chimique
en oxygène (DCO) ou la valeur seuil en éléments métallique (MES)

Les filières biologiques aérobies font appel aux micro-organismes


naturellement présents dans le milieu naturel pour dégrader la pollution. Elles
miment les propriétés d'épuration des sols (filtres plantés de roseaux, filtres à
sable) ou des rivières (lagunage, boues activées). L'apport d'oxygène peut être
naturel (le vent ou système de cascade) dans les petites installations de lagunage,
ou artificiel (turbine ou diffusion de microbulles) dans les stations d'épuration de
type "boues activées".

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

Les bactéries peuvent être libres (boue activée, lagunage) ou fixées (lit
bactérien, filtres plantés, filtres à sable, bio-filtre) ou encore biodisques.

Ces deux filières peuvent donc être facilement combinées dans une
papeterie puisqu'il faut traiter à la fois des composés organiques (la cellulose
dissoute par exemple) et des effluents de couchage contenant des charges, des
latex ou bien la lignine qui n’est pas biodégradable

2- Recyclage – désencrage

La filière papier carton est l'une des filières qui recycle le plus aujourd’hui
[Figure 5]. Les fibres recyclées constituent une ressource aussi importante que la
pâte vierge : 50% des fibres utilisées aujourd’hui pour fabriquer le papier sont
des fibres recyclées. [1]

Figure n°5 - Recyclage du papier


Source : Copacel - Environnement

A-collecte et triage

La filière de recyclage-désencrage commence par la collecte et le tri des vieux

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

papiers dont chacun des sources industrielles et commerciales ont leur propre
circuit de collecte.
Ils en ont de même de la source banquière pour d’évidentes raisons de sécurité
monétaire.
Journaux et magazines des particuliers sont collectés, soit en apport volontaire
en déchetterie ou en colonne, soit dans des bacs individuels en mélange avec les
emballages (cette dernière possibilité impose le passage dans un centre de
premier tri).
La collecte est subventionnée par les organismes agréés (Eco-Emballage).
La qualité du tri après collecte est importante et, selon le critère de sélection
retenue, la matière récupérée est orientée vers la fabrication de papier plus ou
moins beaux.
Apre collecte, les papiers-cartons sont tries par catégorie, mis en balles et diriges
vers les unîtes de traitements [7]

B-traitement des papiers-cartons récupérées

Ces vieux papiers subissent alors différents traitements dont l’ordre et la


fréquence dépendent de la nature du papier produit et de son application future :
• Désintégration - trituration : cette étape permet d’individualiser les
fibres, d’éliminer les contaminants lourds et de détacher l’encre des
fibres.
• Épuration :
- Classeurs à trous ou à fentes (principe du tamis)
- Hydrocyclones : jouent sur les densités des contaminants
• Flottation : élimine les particules hydrophobes.
• Lavage : élimine les particules colloïdales.
• Dispersion à chaud : fragmente les particules d’encre.
• Blanchiment : dépolymérise la lignine responsable de la coloration
de la pâte ou neutralise simplement les groupements chromophores.
Cette étape fait partie du procès uniquement lorsque le papier produit
a un impératif de blancheur.
La pate à papier ainsi obtenue sera ensuite égouttée, pressé, amidonnée et
rejoindra le circuit habituel du papier
Les filières de désencrage rejettent des boues d’épuration qui contiennent
en grande partie des encres et le moins possible de fibres et de charges.

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

Actuellement, ces boues sont valorisées puisqu’elles interviennent par exemple


dans la composition de matériaux utilisés pour la construction.
Ainsi, cette filière de recyclage-désencrage est aujourd’hui très au point et
pourrait fonctionner encore mieux si le tri était plus efficace. Les papiers
recyclés produits aujourd’hui présentent de très bonnes caractéristiques
mécaniques et sont de plus en plus utilisés dans des applications a priori
destinées à des fibres vierges : beaux livres, impression-écriture,... autant
d’applications qui font aujourd’hui l’apologie du papier recyclé et qui
positionnent l’industrie papetière comme l'une des plus performantes en matière
de recyclage de ses produits [1]

C- Avantages du recyclage du papier-carton


• Economie de la matière première : 1tonne de papier-carton permet
d’obtenir à quelques kilogramme prés la même quantité de pate à papier,
alors que 3 tonnes de bois seraient nécessaires pour obtenir le même
résultat.
• Economie de moyens de traitement : les opérations découpe, de broyage,
de cuisson, défibrage, de lavage et raffinage, indispensables dans le cas du
bois ne sont pas nécessaire dans le cas du recyclage.[7]

IX- Législation

Les boues de papeterie ne sont pas considérées comme des déchets


dangereux. Ce sont des déchets banals classés dans les rubriques 03 03 et 19 00
de la liste des déchets. L’industrie papetière dispose d’un arrêté propre « Arrêté
relatif à l’industrie papetière » du 3 avril 2000, qui fixe notamment les
conditions d’épandage, les valeurs seuils en éléments traces métalliques et en
substances organiques, et les éléments de caractérisation de la valeur
agronomique [6]

X- Les conditions du stockage des boues


Les conditions de stockage sont fixées dans l'arrêté papetier et plus précisément dans
chaque arrêté d'exploitation.
Le stockage doit être conçu de telle façon qu'il ne soit ni source de gêne pour le voisinage
ni source de pollution. Il est dimensionné pour faire face aux périodes où l'épandage est
interdit.

Le stockage temporaire en bout de champs n'est autorisé que lorsque les cinq conditions
suivantes sont respectées (cf Arrêté du 3 avril 2000, Article 12 ; 3.5.II) :

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

• Boues solides et peu fermentescibles


• Pas de ruissellement possible
• Distance minimale par rapport aux habitations et aux fossés
• Volume du dépôt adapté à la fertilisation raisonnée des parcelles

• Durée maximale inférieure à un an.


XI- Les filières d'élimination

Les principales filières d'élimination des boues de papeterie sont :

• L'épandage agricole
• La valorisation énergétique sur site ou hors site
• Le centre de stockage de classe II : à compter du 1er juillet 2002, la
papetier devra justifier du caractère ultime des boues qu'il souhaite
stocker
• Le centre de stockage interne : une autorisation doit être demandée auprès
de la DRIRE.
• utilisation en briqueterie

• recyclage dans le procès [5]

Conclusion

L’image d’une industrie conditionne ses ventes et ses parts de marché.


C’est pourquoi les industriels ont tout intérêt à surveiller de près l’opinion
publique par rapport à leurs activités, d’où l’utilité des veilles technologiques

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

qui permettent de suivre les évolutions du marché et les facteurs qui peuvent
influencer l’image de leur industrie.
L'étude révèle que l’industrie papetière, bien que très impliquée dans des actions
pour la préservation de l’environnement, a malgré tout une image très négative,
étant considérée par l'opinion publique comme majoritairement responsable de
la déforestation et de divers types de pollutions. Cette mauvaise image est
fondée sur une mauvaise information du public : il est donc du devoir des
papetiers de corriger ces préjugés en mettant plus en lumière les efforts
environnementaux réalisés dans leur domaine, d’autant plus que ce secteur du
papier se situe bien souvent en tête des innovations concernant le
développement durable.
Par ailleurs, le diagramme de Porter montre toute la complexité de
l’environnement concurrentiel qui entoure la valorisation de l’image de cette
industrie et les matrices de SWOT sont autant de preuves que l’industrie
papetière bénéficie de nombreux avantages et surtout d’un contexte très
opportun quant à son développement.
L’industrie papetière est une industrie porteuse qui sait s’insérer dans les
impératifs et les exigences de son époque pour apporter toujours plus
d’innovations et de réponses aux problématiques rencontrées. Elle doit
impérativement mettre en valeur ses activités et se faire connaître plus largement
du grand public. C’est pourquoi l'un des grands axes de son développement
devrait être la communication et la promotion de ses activités.

ANNEX

Pays Progression de Principale Parts dans l'industrie

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Valorisation et traitement des effluents papetiers

la forêt utilisation papetière

AFRIQU Bois de
- 0,8 % 1%
E chauffage

AMÉRI
QUE Bois industriel
- 0,1% 38,4%
Nord et Planche
Centrale

AMÉRI Bois de
QUE - 0,4% chauffage 4,2%
Sud Bois industriel

Bois de
ASIE - 0,1% 26,1%
chauffage

EUROP
E Bois industriel
+ 0,1% 28,8%
Nord et Planche
Centrale

OCÉAN
- 0,2% Bois industriel 1,5%
IE

MONDE - 0,2%

Tableau 1 - Situation forestière et exploitation du bois dans le monde [1]

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