M. NEVEU – Techniques d'enquête et Méthodes de Sondage.

2005

L’Approche Non Probabiliste

 Les méthodes de sondage aléatoire supposent le tirage aléatoire de l’échantillon à
partir d’une base de sondage, i.e. d’une liste exhaustive des individus composant la
population étudiée.

 Lorsque de telles bases sont inexistantes ou indisponibles, ou lorsqu’il est trop

coûteux de réaliser un sondage aléatoire, on a recours aux méthodes dites non
aléatoires, ou encore méthodes empiriques ou à choix raisonné.

 Un sondage est non aléatoire lorsqu’il n’inclut pas de mécanisme de sélection

aléatoire des individus de la population.

 Les méthodes non aléatoires, essentiellement la méthode des quotas, sont

cependant très utilisées dans les sondages d’opinion et les études de marché pour 2
raisons principales.

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L’Approche Non Probabiliste

Raisons principales :

 la rareté ou non-disponibilité des bases de sondages.

 En France, les instituts de sondage privés ne disposent généralement pas de base de sondage
pour tirer leurs échantillons.

 Le coût et les délais de réalisation : dans le cas d’enquête en face-à-face, une enquête
aléatoire sur adresses coûte 3fois plus cher qu’une enquête par quotas (à nombre de points
d’enquête équivalent).

Inconvénients :
 Aucune méthode d’évaluation.
 Difficulté à fixer le taux de sondage : f tel que le plus petit groupe obtenu soit de 30 personnes minimum.

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L’Approche Non Probabiliste

- La Méthode des Quotas-
Définition
 La méthode des quotas repose sur la proposition suivante :
 Soit une population :
 Les différents caractères que l’on observe dans cette population ne sont pas indépendants entre eux.
 Soit un échantillon prélevé dans la population :
 Si la distribution statistique de certains caractères importants est identique à celle de la population,
 Alors, la distribution statistique des caractères qui ne sont pas contrôlés sera également peu
différente.
 Par conséquent, l’échantillon est peu différent de la population.

 La méthode des quotas : construire un échantillon qui soit une maquette, un modèle
réduit de la population étudiée.

Principe de la méthode :
 Choix de quelques caractéristiques dont on connaît la distribution dans la population
étudiée. Ex : critères socio-démographiques des recensements.
 Plan de travail distribué à chaque enquêteur : impose le respect de certaines
proportions au sein de ses interviews.

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L’Approche Non Probabiliste

- La Méthode des Quotas-
Illustration Région Ouest
Habitat 2 000 à 20 000 habitants
 Un enquêteur doit réaliser 16
16 interviews à réaliser
interviews
 ville de région Ouest (commune: 2000 à
Sexe de l’interviewé
20000 habitants)
Homme 8********
 champ de l’enquête : individus de 15 ans et Femme 8********
plus.
 Si les caractéristiques ou quotas Age de l’interviewé
retenus sont : sexe, âge et CSP du 15 à 24 ans 3***
chef de ménage, le plan de travail de 25 à 34 ans 3***
35 à 49 ans 4****
l’enquêteur est résumé dans la feuille
50 à 64 ans 3***
suivante : 65 ans et + 3***

CSP du chef de ménage

 L’enquêteur doit interviewer 8 Agriculteur, salarié agricole 2**
hommes et 8 femmes; 3 interviewés Artisan, petit commerçant 2**
doivent avoir entre 15 et 24 ans, 3 Ind., Gros commerçant, Prof Lib., Csup 1*
Cadre moyen, employé 2**
entre 25 et 34 ans… Ouvrier, personnel service 5*****
 La tâche de l’enquêteur est assez Inactif, retraités 4****

facile pour les 1ères interviews, mais

plus difficile pour les dernières
interviews.
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L’Approche Non Probabiliste

- La Méthode des Quotas-
 Précautions :
 réaliser correctement la fin du quota.
 éviter que le dernier interviewé ait à remplir de nombreuses conditions.
 Exemple

 Représentativité de l’échantillon :
 Échantillon représentatif de la population par rapport aux variables sélectionnées (respect
des proportions).
 Non-représentatif d’autres critères et des variables étudiées.
 Exemple.
 Solution : introduire un quota supplémentaire d’activité ou de non-activité de la personne
interrogée et/ou imposer aux enquêteurs de travailler en soirée.

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L’Approche Non Probabiliste

- La Méthode des Quotas-
 Mise en œuvre de la méthode des quotas
 Exemple : enquête nationale réalisée en France sur un échantillon de 1 000 individus de 18
ans et plus.
 Questionnaire administré par enquêteur en face à face.
 Plan de sondage : combinaison de méthodes de sondage aléatoires et non aléatoires

 1ère étape : assurer représentativité géographique de l’échantillon

 2ème étape : dans chacune des strates, le tirage de l’échantillon s’effectue à 2

degrés
 Interroger le même nombre d’individus par commune (grosse ou petite) n’est
pas une faute de représentativité :
 il ne s’agit pas de représenter telle ou telle commune, mais la population de l’ensemble de ces
communes.
 si la méthode des quotas pouvait être assimilée à un tirage équiprobable, le plan de sondage
donnerait à chaque individu la même probabilité d’être interrogé.
 Minimisation des coûts de déplacement des enquêteurs :
 Le nombre constant d’interviews dans chaque commune sélectionnée doit être égal ou proportionnel
au nombre de questionnaires qu’un enquêteur est capable de réaliser en une journée (compte tenu du
temps de recherche et de la longueur du questionnaire).
 Exemple

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L’Approche Non Probabiliste

- La Méthode des Quotas-
 3ème étape : dans chaque commune tirée, sélection des individus interviewés par la
méthode des quotas.
 La feuille de quotas donnée à l’enquêteur reproduit la structure de la population de la strate pour les
variables de quotas retenues. En pratique, on limite la liberté de choix des enquêteurs. Consignes de
recherche pour reproduire le plus possible un tirage équiprobable.
 Il est aussi important de contrôler a posteriori le travail des enquêteurs

Le choix des quotas : Choix limité par l’existence de statistiques disponibles au niveau de la
population :
 Les variables de quotas doivent avoir une distribution connue au niveau de la population.
 Les variables de quotas doivent être facilement identifiables par l’enquêteur en début
d’interview. On évite ainsi un début de questionnaire fastidieux et inquisitorial.
 Comme dans la stratification, les quotas doivent être liés au sujet étudié. Mais, il ne faut pas
rendre le travail de l’enquêteur difficile en fin de quotas
 Mieux vaut utiliser des variables jugées importantes comme variables de redressement, en
pensant à les inclure dans le questionnaire.
 Enfin, on donne généralement à l’enquêteur non pas des quotas croisés mais des quotas
marginaux : avec des enquêteurs expérimentés, cela diminue le temps de recherche des
interviewés.

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L’Approche Non Probabiliste

- La Méthode des Quotas-
 Remarque : Dans les enquêtes par téléphone, la méthode des quotas peut être
utilisée en complément d’un sondage aléatoire sur annuaire téléphonique.

Inconvénients et avantages de la méthode des quotas

 Les avantages
 Faiblesse des coûts et des délais
 « Fidélité » des résultats

 Les inconvénients
 Les biais sur les consignes de recherche
 Marges d'erreur non calculables

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L’Approche Non Probabiliste

- Autres Méthodes Empiriques -
Parmi ces méthodes, les plus couramment pratiquées sont :

 Volontariat : enquêtes réalisées auprès de lecteurs d’un journal, d’adhérents

d’associations acceptant de répondre à un questionnaire, de téléspectateurs
acceptant de répondre au téléphone ou par minitel à des questions posées lors d’une
émission.
Les unités d’échantillonnage s’auto sélectionnent.
Précautions :
 Interprétation des résultats.
 Ne pas extrapoler à la population toute entière.

 Méthode des itinéraires (« random route ») :

On impose à l’enquêteur :
 Un point de départ dans une commune.
 Un itinéraire à suivre avec tirage systématique des logements dans lesquels effectuer les
interviews.
Objectif: reproduire un certain tirage aléatoire des enquêtés, sans donner explicitement des
noms et adresses à l’enquêteur.
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L’Approche Non Probabiliste

- Autres Méthodes Empiriques -
 Technique de « boule de neige » :
utilisation de personnes comme source d’identification d’unités additionnelles.

 Échantillonnage de convenance :
l’échantillonnage est effectué selon le jugement de l’enquêteur. Sélection dans une liste
quelconque des personnes les plus susceptibles de faire partie de l’unité d’échantillonnage.

 Échantillonnage sur place (lieu d’achat ou d’activité lorsque la population étudiée est
définie par son activité) : Enquêtes auprès des clients d’un centre commercial, des clients de
telle chaîne de restaurants…
On doit déterminer :
 les endroits où enquêter en prenant soin de ne pas sur-représenter les individus qui
passent beaucoup de temps sur le lieu de l’enquête.
 les périodes d’enquête en constituant éventuellement des groupes de périodes, homogènes
par rapport à leur clientèle, et en échantillonnant dans chaque groupe.
 les pondérations a posteriori pour tenir compte de la probabilité de présence des
répondants.
L’échantillonnage sur place est une des techniques utilisées dans l’échantillonnage de
populations mobiles ou rares (les acheteurs d’armoire de toilette, les lecteurs étudiants de tel
quotidien distribué en Université…).

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L’Approche Non Probabiliste

- Autres Méthodes Empiriques -
D’autres méthodes existent parmi lesquelles :

 L’utilisation des panels de consommateurs

Exemple : panel Métascope de la Sofres

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Enquêtes périodiques et Panels

 Les panels sont des échantillons permanents :
 d’individus, ménages, médecins, pharmacies, magasins…
 interrogés ou observés régulièrement ou de façon permanente sur leurs comportements
ou leurs opinions.

 Type d’enquête très important : environ 35% du marché des études

quantitatives réalisées en France par des instituts de sondage privés.

 Exemples : panels de consommateurs, panel Mediamat

 Problèmes :
 Doit-on maintenir l’échantillon à l’identique dans le temps, ou le renouveler au moins
partiellement ?
 Comment échantillonner dans le temps (fréquence d’interrogation…) ?

 La réponse à ces questions diffère selon les objectifs de l’enquête.

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Enquêtes périodiques et Panels

- Objectifs des enquêtes périodiques -

 Comme dans toute enquête, la conception du sondage dépend des objectifs

principaux qui sont assignés à l’enquête périodique.

 On peut distinguer 4 objectifs :

 Fournir des estimations des caractéristiques de la population à différentes périodes.
 Fournir des estimations des paramètres de la population sur une période de temps
donnée.
 Mesurer des évolutions au niveau global.
 Etudier les évolutions au niveau individuel entre 2 ou plusieurs périodes.

 En pratique, plusieurs de ces objectifs peuvent être combinés dans une même
enquête.

 Mais, il est important de définir l’objectif majeur : c’est un des facteurs dont dépend
le choix du taux de renouvellement de l’échantillon dans le temps.

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Enquêtes périodiques et Panels

- Objectifs des enquêtes périodiques -

 Selon le taux de renouvellement de l’échantillon, on distingue :

 Les enquêtes par panel.
 Les enquêtes par panel tournant
 Les enquêtes répétées dans le temps sur échantillons indépendants.

 En pratique, il est rare d’avoir des panels au sens strict du terme. Souvent, il est
nécessaire de :
 remplacer les non-répondants.
 tenir compte des problèmes de lassitude, de déformation de l’échantillon par rapport à la population qu’il
est censé représenter.

 Le choix entre ces 3 types d’enquête s’effectue en tenant compte de leurs

avantages et inconvénients respectifs.

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Enquêtes périodiques et Panels

- Avantages et Inconvénients du panel -

Avantages du panel

1er avantage : le panel offre un grand potentiel d’analyse

 Il permet de :
 suivre dans le temps les comportements individuels.
 réaliser des études de fidélité ou de transfert entre marques.
 étudier les phénomènes de 1er achat et de ré-achat dans le cas de produits nouveaux.

 Une enquête périodique sur échantillons indépendants ne fournirait que l’évolution

des ventes au niveau agrégé.

 Le panel s’impose donc dans les études où l’objectif majeur est de mesurer les
évolutions au niveau individuel.

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Enquêtes périodiques et Panels

- Avantages et Inconvénients du panel -

Avantages du panel (…)

2ème avantage : le panel permet de mesurer des évolutions avec généralement une
meilleure précision que ne fourniraient 2 échantillons indépendants interrogés
successivement en t1 et en t2 . Plus précisément, soient :
 Y1 et 12 la moyenne et la variance de la variable étudiée en période t1.
 n1 la taille d’échantillon en période t1.
 y1 la moyenne d’échantillon en t1.

Y2 et  22 la moyenne et la variance de la variable étudiée en période t2.
 n2 la taille d’échantillon en période t2.
 y2 la moyenne d’échantillon en t2.

L’objectif est d’estimer l’évolution Y2 Y1 dans la population.

 Cas d’échantillons indépendants en t1 et en t2 (tirés à probabilités égales avec

remise). L’évolution Y2 Y1 est alors estimée sans biais par y2  y1 , estimateur dont la
variance est : 2 2
V(y2  y1) 2  1
n2 n1
2
ou, en supposant 12  22  2 et n1=n 2 (pour comparaison avec un panel) V(y2  y1) 2
n
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Enquêtes périodiques et Panels

- Avantages et Inconvénients du panel -

 Cas un panel (même échantillon de taille n en t1 et t2).

L’évolution Y2 Y1 est alors estimée sans biais par y2  y1 , estimateur dont la variance est :
V(y2  y1) 1 (12  22 2 1  2 )
n
2
ou si 12  22  2 : V(y2  y1) 2 n (1 )

 Si le coefficient de corrélation linéaire  est positif, i.e. s’il existe une corrélation positive dans le
comportement des individus entre t1 et t2 :

Variance de l’estimateur Variance dans le cas

<
De la différence d’échantillons
Dans le cas d’un panel Indépendant

 C’est souvent le cas dans les phénomènes de consommation ou d’audience. Mais, la valeur de
la corrélation dépend de l’intervalle de temps séparant les 2 vagues d’enquête : la corrélation
entre les achats d’huile d’un bimestre à l’autre pour des ménages est certainement positive
mais pas entre un jour et le suivant.

 Si  est négatif, au contraire, 2 échantillons indépendants permettent de mesurer une

évolution avec une meilleure précision statistique.
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Enquêtes périodiques et Panels

- Avantages et Inconvénients du panel -

 Parallèlement, les résultats précédents signifient que, dans le cas de corrélation positive, si
n est la taille d’échantillon nécessaire pour mesurer une évolution Y2 Y1 avec une précision
donnée et 2 échantillons indépendants interrogés en t1 et t2, il suffit dans le cas d’un panel
d’une taille d’échantillon n’ telle que :
n’ = n(1-)

 Remarque :
Si l’objectif est d’estimer Y2Y1 (et non pas Y2 Y1 ), les résultats et conclusions sont modifiés
(avec >0, 2 échantillons indépendants permettent d’estimer Y2Y1 avec une meilleure
précision qu’un panel).

3ème avantage : le panel limite les coûts de recrutement à la constitution du

panel et aux remplacements éventuels de panélistes.

4ème avantage : le panel permet de recueillir une information plus riche.

5ème avantage : le panel permet de limiter les erreurs de mémoire

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Enquêtes périodiques et Panels

- Avantages et Inconvénients du panel -

Inconvénients du panel

 Les problèmes de représentativité

 Les erreurs de non-réponses

 La déformation du panel

 Les erreurs de mesure spécifiques aux panels :

 L’effet de télescope : erreur de date commise par les panelistes nouvellement recrutés en déclarant la
date d’un événement ou d’un achat.

 L’effet de panel ou biais de conditionnement : changement de comportement des panelistes.

Cet effet recouvre 2 phénomènes :
 Un changement réel dans le comportement des panelistes interrogés, l’interview répétée les
faisant s’interroger sur leur comportement.

 Un changement dans la qualité des comportements déclarés (amélioration lorsque l’habitude

permet de mieux remplir les questionnaires ou dégradation par lassitude).

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Enquêtes périodiques et Panels

- Analyse des données de panels -

 Les données de panel, par leur double dimension individuelle et temporelle, constituent une source d’information
extrêmement riche.

 Cependant, cette richesse est souvent sous-utilisée dans la pratique : on exploite généralement peu la dimension
individuelle sauf dans le cas spécifique des enquêtes longitudinales où l’objectif essentiel est le suivi des individus
au cours du temps (suivi des parcours professionnels…).

 Les raisons majeures de cette sous-exploitation résident dans la lourdeur des traitements informatiques et la
difficulté des problèmes méthodologiques posés par l’analyse et la modélisation des données de panel. Ces
problèmes ont été traités en particulier dans le cadre d’études économiques où la richesse de l’information des
données de panel permet de mettre à l’épreuve les modèles suggérés par la théorie économique.

 Cependant, la nécessité de travailler sur un échantillon constant peut mettre en cause l’extrapolation à toute la
population des résultats obtenus.

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