Sunteți pe pagina 1din 2

Édition N° 2453 du 30/01/2007

Le plus dur… cartographier les risques

. Les difficultés tiennent au périmètre des risques opérationnels. L’avis d’un expert françaisDes
chantiers particulièrement structurants tels que la définition d’une méthodologie de cartographie
et de cotation des risques, la mise en place d’un plan de continuité d’activité «PCA» ou encore la
mise en œuvre d’une base de données des incidents de perte… les projets semblent désormais
marquer le pas. Yvan Allioli, associé fondateur du cabinet APS Risk, ancien manager du cabinet
PWC management consulting à Paris, s’est déplacé au Maroc dans le cadre d’un séminaire
organisé par le cabinet CCS (communication & corporation services) sous le thème: «Mesure et
maîtrise des risques opérationnels».

L’Economiste: Beaucoup a été dit sur les risques opérationnels, quels sont les enjeux?- Yvan
Allioli: Le risque opérationnel constitue aujourd’hui un des éléments-clés du nouveau ratio de
solvabilité Mc-Donough. Le comité de Bâle considère que la matérialisation des pertes liées au
risque opérationnel est croissante. Un chiffre généralement admis fait état de 200 milliards de
dollars de perte subie par la communauté bancaire et financière entre 1980 et 2000. . Quelles
sont les difficultés pratiques liées à la mise en place de ce projet?- Elles tiennent tout d’abord au
périmètre des risques opérationnels tels que définis par le comité de Bâle. Ce risque concerne
effectivement toutes les pertes directes ou indirectes trouvant leur origine dans des
dysfonctionnements de processus du système d’information ou de non-respect de la
réglementation bancaire ou d’erreurs humaines et événements extérieurs pouvant affecter les
actifs corporels de l’établissement. De ce fait, les exercices des cartographies et de cotation des
risques sont délicats et l’apport de l’expertise des différents métiers est essentiel. La deuxième
difficulté concerne la déclaration des incidents, c’est-à-dire, la définition des circuits de détection
et d’approbation des incidents acceptés par les différents services concernés.

Ces difficultés concernent-elles tous les établissements quelle que soit l’approche retenue pour le
calcul des fonds propres?- Ces éléments en matière de cartographie des risques et de base des
incidents constituent des exigences à satisfaire pour utiliser les méthodes standards ou
avancées. Mais les établissements qui utiliseront la méthode de base devraient aussi se
conformer à ces critères dans le cadre du respect des saines pratiques en matière de gestion des
risques opérationnels édictés par le comité de Bâle.

Concernant les méthodes d’évaluation des fonds propres, quelles sont les tendances sur le choix
retenu par les banques françaises?- Une récente enquête de la commission bancaire française
fait état du fait qu’une grande partie de ces établissements adopteront la méthode standard lors
de la mise en place de l’accord. Seules les grandes banques sont en position de démarrer en
méthode avancée puisqu’elles satisfont à une exigence bâloise de 5 ans d’historique de collecte
des incidents. Cette durée a été ramenée à 3 ans dans le cadre de la première application. Au
Maroc, il semblerait, là aussi, que les méthodes retenues dans un premier temps seront soit la
méthode de base (15% du produit net bancaire), soit la méthode standard qui consiste en
l’application au PNB d’un taux de 12 à 18% en fonction de la répartition de cet indicateur par
ligne d’activité.

Comment évaluez-vous l’importance du PCA?- Le PCA constitue la parade la plus efficace en


cas de survenance de risques majeurs concernant l’interruption des systèmes d’information ou
les dommages aux actifs physiques de type incendie sur un bâtiment… Outre la dimension plan
de secours informatique, le PCA doit définir le dispositif de la continuité des activités bancaires
les plus critiques. Il s’agit donc de définir l’ensemble des moyens humains, techniques et
logistiques nécessaires à la reprise des activités. Le niveau d’urgence sera naturellement
différent selon qu’on traite des services critiques tels que les salles de marché ou des services
liés aux activités comptables par exemple. Suite aux demandes des différents participants, le
sujet sera approfondi au cours d’un séminaire dédié organisé par CCS et APS Risk
prochainement. «Yvan Allioli, associé fondateur du cabinet APS Risk, ancien manager du cabinet
PWC management consulting à Paris, s’est déplacé au Maroc dans le cadre d’un séminaire
organisé par le cabinet CCS (communication & corporation services) sous le thème: «Mesure et
maîtrise des risques opérationnels»«
Que faire en matière de lutte contre le blanchiment d’argent?

Le blanchiment d’argent est devenu un des risques majeurs de la profession bancaire étant
donné l’impact désastreux sur l’image et la réputation de la banque et ses dirigeants. Le cadre
réglementaire, les exigences des autorités de tutelle. L’amélioration des connaissances des
clients et de leurs transactions –ce qu’on appelle généralement dans les pratiques anti
blanchiments «KYC» know your customer et le «KYT» know your transaction– dans la mise en
œuvre opérationnelle passe notamment par une formation du personnel et pas uniquement à la
partie du conseiller qui constitue, certes, le premier axe. Aujourd’hui, le souci consiste en la mise
en place d’un système expert qui permet sur la base du profiling du client d’aller détecter toute
opération suspecte ou inhabituelle. Au-delà des formations généralistes, préalablement à la
formation proprement dite, on offre une prestation d’évaluation des compétences des différentes
populations bancaires en cas de survenance d’une situation de blanchiment. Propos recueillis par
Saïd MABROUK

S-ar putea să vă placă și