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EDITO DU 27 FEVRIER 2012

On les aime, nos agriculteurs !

Le salon de lagriculture ouvre ses portes comme chaque anne, et le monde agricole envahit Paris. Je ne pense pas que cette relation affectueuse entre les citadins et les ruraux soit feinte. Loin de nos campagnes, nous avons besoin dun retour, mme superficiel, la terre pour retrouver quelques valeurs que nous perdons au fil des ans. Et nous observons ce concentr de nos terroirs avec envie, interrogation ou nostalgie. Bien sr, une fois le salon pass, la vie quotidienne reprend le dessus et lon oublie toutes les belles choses vues, dgustes, caresses, racontes. Mais cette anne, ce salon aura un avant-got de campagne lectorale (normal pour un salon agricole) o chaque candidat linvestiture suprme honorera de sa prsence le plus beau salon du monde. Ce sera loccasion de promesses en tout genre et chacun pourra nous exprimer sa perception du monde agricole, nous dire que lagriculture est lun des piliers de notre conomie et quil est anormal de traiter si ngativement cette filire. Bravo ! Mais le salon de lagriculture ne dure que le temps des promesses, c'est--dire peu de temps, et chacun retourne ses occupations. Les citadins leurs problmes de citadins, les candidats trouver dautres promesses faire pour caresser dans le sens du poil et flatter chaque catgorie professionnelle, et les braves paysans leurs problmes de quotas, de vente perte, de journes qui nen finissent pas, de succession non assure, de surendettement et de rglementation contraignante. Mais ils auront eu, lespace dun salon, le plaisir de donner du bonheur des centaines de milliers de citadins, et cela leur aura fait chaud au cur. Benoit ESCOFFIER

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