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Circulaire du 18 janvier 1971

Objet : instituant une taxe sur le défrichement des bois et forêts (mod. par ¨ )
(JO du 25 mai 1971)
Le rythme des défrichements est allé sans cesse croissant ces dernières années pour atteindre
des proportions préoccupantes.
Favorisée par l'écart existant entre les revenus procurés par d'autres spéculations agricoles, ou
par des réalisations immobilières, et ceux procurés par la sylviculture, cette évolution risque
de compromettre gravement le patrimoine forestier national et d'engendrer, indépendamment
d'une baisse de la production de bois dont l'économie nationale a le plus grand besoin, la
disparition de massifs forestiers indispensables à la satisfaction des besoins sociaux et au
maintien de nombreux équilibres.
Pour mettre un frein à une telle évolution, l'article 11 de la loi no 69-1160 du 24 décembre
1969 (1) a institué une taxe sur le défrichement des bois et forêts dont le produit est destiné à
assurer le financement d'opérations de boisement ou d'aménagement forestier par l'État, les
collectivités locales et les propriétaires forestiers privés ou le financement de l'accroissement
du domaine forestier de l'État.
L'assiette de cette taxe doit être assurée par les services de l'agriculture, son recouvrement
incombant au service des impôts.
Un décret sera pris en application du paragraphe VIII-3 de l'article 11 de la loi susvisée.
La présente circulaire a pour objet de commenter les textes précités.
I - Champ d'application
A - Opérations imposables
Le paragraphe IV de l'article 11 de la loi no 69-1160 du 24 décembre 1969 dispose qu'il est
institué une taxe perçue à l'occasion du défrichement des « surfaces en nature de bois ou de
forêts. Donnent également ouverture à la taxe les faits de défrichement indirect définis au
troisième alinéa de l'article 159 du code forestier ».
Il résulte de ces dispositions que sont imposables les défrichements directs ainsi que les faits
de défrichement indirect de surfaces en nature de bois et forêts.
1 - Opérations constituant un défrichement
Il y a défrichement direct lorsque l'état boisé a été supprimé par abattage des arbres et
destruction des souches et qu'une destination autre que la forêt a été donnée au sol.
Au sens des dispositions de l'article 159 (3e alinéa) du code forestier, il y a défrichement
indirect lorsqu'une coupe à blanc étoc ou une exploitation abusive, suivie de pacage, a pour
conséquence d'entraîner la destruction de l'état boisé. Il en est de même lorsque la forêt a été
détruite par les dégâts de lapins si le propriétaire a favorisé leur pullulement.
2 - Formations végétales assujetties
Sont assujettis les bois et forêts, c'est-à-dire les formations végétales comprenant des tiges
d'arbres d'essences forestières dont les cimes, si elles arrivaient simultanément à maturité,
couvriraient la plus grande partie du terrain occupé par la formation, que celle-ci soit au
moment de l'enquête à l'état de semis, de rejets sur souches, de fourrés, de gaulis, de perchis
ou de futaie.
Il résulte de l'application constante par les tribunaux, des articles 157 et suivants du code
forestier que les taillis ou futaies sur souches et les peupleraies sont des peuplements
forestiers soumis par conséquent à la taxe de défrichement.
Les indications portées au cadastre concernant la nature des parcelles n'ont pas de valeur
juridique en ce qui concerne l'assiette de la taxe. Ainsi une parcelle portée sur le cadastre en
nature de lande, peut être considérée comme étant réellement en nature de forêt si le
peuplement qu'elle porte répond aux critères donnés précédemment pour cette formation
végétale.
B - Opérations non imposables
1 - Défrichements ayant pour but de remettre en valeur d'anciens terrains de culture ou de
pacage envahis par une végétation spontanée ou les terres occupées par les formations telles
que les garrigues, landes et maquis. Pour l'application de ces dispositions les termes de
végétation spontanée, garrigues, landes ou maquis, concernent des formations végétales
ligneuses ne constituant pas des bois et forêts tels que définis au paragraphe A 2 ci-dessus ;
2 - Défrichements portant sur les noyeraies, oliveraies, plantations de chênes truffiers et
vergers à châtaignes ;
3 - Défrichements concernant les jeunes bois pendant les vingt premières années après leur
semis ou plantation.
Cette exemption ne couvre que le bois des particuliers et ne vise pas les semis ou plantations
exécutés :
- soit par suite d'une décision ministérielle ou préfectorale en remplacement de bois défrichés
illicitement (application de l'article 159 du code forestier) ou en compensation de bois
défrichés légalement sur d'autres terrains (application de l'article 163 du code forestier).
- soit en application du livre V du code forestier avec l'aide du fonds forestier national (C.
forestier, art. 200) ou bien en vue d'assurer le maintien et la protection des terrains en
montagne ainsi que la régularisation du régime des eaux (C. forestier, art. 214 ; L. du 4 avr.
1882, mod. par : L. du 16 août 1913) .
4 - Défrichements concernant les parcs ou jardins clos et attenants à une habitation principale,
lorsque l'étendue close est inférieure à dix hectares. Par habitation principale il convient
d'entendre une demeure d'une importance telle qu'elle est susceptible d'être habitée par le
propriétaire et dont le parc ou jardin clos constitue l'annexe ou la dépendance.
5 - Défrichements des bois d'une étendue inférieure à quatre hectares . Cette exemption ne
concerne que les bois des particuliers lorsqu'ils ne font pas partie d'un massif de quatre
hectares ou plus ou lorsqu'ils ne sont pas situés sur le sommet ou la pente d'une montagne, ou
qu'ils ne proviennent pas de reboisements exécutés en application du livre V du code forestier.
6 - Défrichements ayant pour but des mises en valeur agricole et intéressant des massifs
boisés de moins de dix hectares d'un seul tenant.
La surface d'un massif forestier est égale à la surface totale de toutes les parcelles boisées
contiguës, qu'elles appartiennent à un seul ou à plusieurs propriétaires.
Si l'ensemble du massif forestier a moins de dix hectares, le propriétaire d'une ou de plusieurs
parcelles le constituant peut les défricher dans un but de mise en valeur agricole sans avoir à
payer la taxe.
Dans certaines régions, il existe des massifs forestiers de plus de dix hectares formés par un
véritable réseau de parcelles boisées réunies entre elles par des pédoncules étroits. Dans ce
cas, on peut considérer qu'une parcelle, qui n'a avec sa voisine qu'un contact très réduit par
l'intermédiaire d'un tel pédoncule, est une parcelle isolée de l'ensemble du massif.
D'autre part, d'après la jurisprudence :
- les chemins publics ou privés qui traversent un massif de bois n'ont pas pour effet d'isoler les
diverses portions qu'ils séparent et dont la réunion constitue un ensemble (Cass. civ. 28 août
1847) ;
- les portions de bois séparées seulement par un ruisseau, qui n'est en réalité qu'un accessoire
ou une dépendance, sont contiguës (Cass. civ. 6 août 1846) ;
- il y a solution de continuité entre les portions de bois séparées par des terres labourées sur
une distance de trente mètres au moins (décision du ministère des Finances 14 août 1865).
Cas particulier posé par le remembrement : l'article 16-1 du code rural prévoit « qu'à
l'intérieur du périmètre de remembrement la commission peut décider la destruction des semis
et plantations existant sur des parcelles de faible étendue et isolées lorsqu'elle estime que leur
maintien est gênant pour la culture ». Bien qu'aucune disposition de la loi n'exempte de la taxe
les défrichements réalisés dans le cas de remembrement, il est à remarquer qu'aux termes de
l'article 16-1 il s'agira de parcelles de faible étendue et isolées qui seront défrichées dans un
but de mise en valeur agricole. Elles seront donc exemptées au titre des mises en valeur
agricole de massifs boisés de moins de dix hectares.
Dans les autres cas ne relevant pas des dispositions de l'article 16-1 du code rural les
défrichements de bois entrepris par les propriétaires à la suite des opérations de réorganisation
foncière et de remembrement seront le plus souvent exonérés car ils portent en règle générale
sur des massifs de moins de dix hectares d'un seul tenant suivant l'interprétation donnée ci-
dessus.
7 - Défrichements destinés à la plantation des noyeraies, oliveraies, plantations de chênes
truffiers et vergers à châtaignes.
Les défrichements de bois pour réaliser des noyeraies, oliveraies, plantations de chênes
truffiers et vergers à châtaignes sont exonérés de la taxe dans les conditions suivantes :
Le propriétaire qui veut effectuer un tel défrichement doit au préalable s'engager auprès du
directeur départemental de l'agriculture à planter, dans un délai de deux ans à compter du
défrichement, un nombre minimum d'arbres, uniformément répartis sur le terrain,
correspondant aux taux de reprise suivants :
- noyers à fruits : 60 plants à l'hectare ;
- oliviers : 100 plants à l'hectare ;
- chênes truffiers : 200 plants à l'hectare ;
- châtaigniers à fruits : 80 plants à l'hectare.
L'administration pourra constater :
A l'expiration du délai de deux ans, le non-respect de l'engagement de planter ;
Dans le délai de six ans, l'abandon de la plantation (cf. chap. III, § I, Délai de prescription).
8-
(Circ. 26 févr. 1974)
Défrichements suivis de reboisement après culture du sol.
Les défrichements suivis d'une culture temporaire du sol en vue de le préparer à une
plantation ou à un ensemencement sont exonérés de la taxe dans les conditions suivantes :
Lorsqu'une opération de ce type est expressément prévue par un aménagement de forêt
approuvé en application des articles 83 et 84 du Code forestier ou par un plan simple de
gestion agréé par le Centre régional de la propriété forestière, la mise en recouvrement de la
taxe pourra être différée, sur la demande du propriétaire, pendant un délai maximum de cinq
ans suivant le défrichement, à condition que la plantation ou le semis soit exécuté dans ce
délai et selon les normes définies par le décret no 71-702 du 25 août 1971 pour l'application
de l'article 11-VIII, alinéa 3, de la Loi de Finances rectificative pour 1969.
L'administration pourra constater, à l'expiration du délai de cinq ans indiqué ci-dessus, la non-
exécution de la plantation ou du semis et, dans le délai de six ans, l'abandon du reboisement.
9 - Défrichements exécutés en application de l'article 19 du code de l'urbanisme et de
l'habitation (2)
L'article 19 du code de l'urbanisme tel qu'il résulte de l'article 1er de la loi d'orientation no 67-
1253 du 30 décembre 1967 (2) s'applique aux terrains boisés classés comme espaces boisés à
protéger ou à conserver par un plan d'occupation des sols ou par un plan d'urbanisme.
Le propriétaire peut être autorisé par décret à construire sur une partie du terrain classé
n'excédant pas le dixième de la surface totale à condition qu'il cède gratuitement le reste du
terrain à une collectivité publique. Il peut également céder gratuitement son terrain à une telle
collectivité en échange d'un terrain à bâtir.
Les défrichements consécutifs aux autorisations de construire ainsi accordées ne sont pas
assujettis à la taxe, en application du VIo (2e alinéa) de l'article 11 de la loi du 24 décembre
1969.
10 - Défrichements ayant pour but de créer à l'intérieur de la forêt les équipements
indispensables à sa mise en valeur et à sa protection sous réserve que ces équipements ne
modifient pas fondamentalement la destination forestière de l'immeuble bénéficiaire et n'en
constituent que les annexes indispensables.
On ne doit pas considérer comme un défrichement les portions de bois détruites pour tracés de
routes, chemins, allées, avenues, fossés, pare-feu, maisons forestières... ou même ceux qui
sont nécessaires à l'aménagement de la forêt pour la récréation, le tourisme, la chasse, la
pêche et l'équitation ; cependant il faut que ces équipements ne détruisent pas une surface
importante du sol forestier et qu'ils soient conçus dans le cadre de l'aménagement de la forêt ;
par exemple, le défrichement nécessaire à un parking destiné aux visiteurs de la forêt ne sera
pas soumis à la taxe alors que le défrichement nécessaire à un terrain de golf y sera soumis ;
de même, le défrichement nécessaire à une installation de remontée mécanique isolée ne sera
pas soumis à la taxe, alors que le défrichement nécessaire à l'aménagement d'une piste de
descente le sera.
11 - Défrichements nécessaires à la création de coupures contre l'incendie . Indépendamment
des pare-feu ordinaires, dans les régions particulièrement exposées aux incendies, notamment
dans le massif forestier gascon et la région méditerranéenne, un dispositif de coupures
fractionnant le massif et pouvant inclure des territoires affectés à la culture ou au pâturage
peut être mis à l'étude par les services compétents, en particulier par les directions
départementales de l'agriculture et les services de la protection civile. De telles coupures du
massif forestier seront exonérées de la taxe à condition qu'elles soient créées en vue de la
protection contre le feu et qu'elles fassent l'objet d'un plan préalablement approuvé par le
ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Agriculture.
12 - Défrichements nécessités par les travaux déclarés d'utilité publique et effectués dans les
périmètres de protection et de reconstitution forestière, conformément aux dispositions des
articles 2 à 8 de la loi no 66-505 du 12 juillet 1966.
Il s'agit des périmètres de protection et de reconstitution forestière qui peuvent être créés dans
les régions Provence - Côte d'Azur, Corse et Languedoc et dans les départements limitrophes
en application de la loi no 66-505 du 12 juillet 1966.
Les travaux prévus dans ces périmètres peuvent comprendre des défrichements ayant pour
objet de fractionner les massifs forestiers.
Ces défrichements sont exemptés de la taxe lorsqu'ils sont prévus par la déclaration d'utilité
publique créant le périmètre.
13 - Défrichements imposés aux propriétaires par des servitudes d'utilité publique.
Il en est ainsi pour les défrichements nécessaires au passage des lignes électriques en forêt.
14 - Défrichements exécutés en vue de réaliser des équipements d'intérêt public.
Les défrichements effectués en vue de réaliser des équipements d'intérêt public par l'une des
collectivités suivantes : communes, sections de communes, groupements de communes
(syndicats intercommunaux ou syndicats mixtes), départements, ainsi que leurs établissements
publics sont exemptés de la taxe sous réserve que les collectivités reconstituent une surface
forestière équivalente dans un délai de cinq ans.
Doivent être considérés comme équipement d'intérêt public tous les travaux réalisés par les
personnes morales précitées à l'exception de ceux qui sont faits dans un but lucratif ou de
gestion du domaine privé de la collectivité ; ainsi en est-il des défrichements pour mise en
culture et location à un exploitant agricole.
Par reconstitution, il faut comprendre la création d'un peuplement forestier, par plantation ou
par semis, à effectuer sur un terrain non forestier. Cette opération doit avoir été préalablement
approuvée et ultérieurement contrôlée par le directeur départemental de l'agriculture.
15 - Défrichements situés dans des zones définies par décret après avis conforme du ou des
conseils généraux intéressés.
Il n'est pas envisagé au moment de la mise en application de cette nouvelle législation de
prendre de tels décrets compte tenu des nombreuses situations donnant déjà lieu à non-
application de la taxe.
II - Assiette et taux de la taxe
La taxe est assise sur la surface des bois et forêts effectivement défrichés dans un département
donné par les redevables durant l'année précédant celle du dépôt de la déclaration qu'ils
doivent souscrire auprès du directeur départemental de l'agriculture du lieu du défrichement (§
VIII de l'article 11).
Le défrichement est considéré comme réalisé sur une surface donnée dès que les souches ont
été arrachées ou détruites. La date à retenir est celle indiquée par le propriétaire à moins que
l'administration n'apporte la preuve contraire par tout moyen, notamment par constatation
matérielle ou témoignage.
Le taux de la taxe est fixé à :
6 000 F par hectare de superficie défrichée lorsque le défrichement a pour objet des opérations
d'urbanisation ou d'implantation industrielle ;
3 000 F par hectare de superficie défrichée dans les autres cas (§ VII de l'article 11).
Pour l'application du taux de 6 000 F par hectare défriché, la surface à prendre en
considération est la suivante :
- emprise des constructions et ouvrages ;
- surfaces occupées par leurs annexes, entraînant la suppression de l'état boisé (voies d'accès,
chantiers, aires de stationnement et de stockage, pelouses et terrains de sport, jardins, etc.).
Sont notamment soumis à la taxe au taux de 3 000 F par hectare les défrichements de bois
ayant pour objet la création de terrains de sport ou de bases de plein air ou de loisirs dans
lesquels ne seraient construits que des bâtiments destinés à l'usage des installations sportives
et au logement du personnel.
Cas des opérations complexes
Un même défrichement peut être effectué à des fins différentes. Par exemple, une partie du
défrichement peut avoir un but agricole alors qu'une autre partie peut servir à implanter des
constructions pour l'habitation ou à caractère industriel.
Dans ce cas, il conviendra de compter à part les terrains qui seront assujettis à la taxe au taux
de 3 000 F par hectare et ceux qui seront passibles du taux de 6 000 F par hectare.
Franchise et décote
Le deuxième alinéa du paragraphe VII de l'article 11 a prévu une franchise et une décote qui
sont applicables dans les conditions suivantes :
En ce qui concerne les opérations de défrichement passibles de la taxe au taux de 3 000 F par
hectare, c'est-à-dire ne concernant pas les opérations d'urbanisme et d'implantation
industrielle, la taxe due pour une année n'est pas perçue lorsque la cotisation n'excède pas 3
000 F.
Lorsque le montant de la taxe est compris, pour les mêmes opérations, entre 3 000 et 6 000 F
pour une même année, dans un département donné, la cotisation est établie sous déduction
d'une décote égale à la différence entre le montant de ladite cotisation et 6 000 F.
III - Liquidation et recouvrement de la taxe
A - Fait générateur
Le fait générateur de la taxe est constitué par le défrichement de surfaces en nature de bois et
forêts.
Il ne peut donc y avoir fait générateur de la taxe que s'il y a eu un défrichement réellement
effectué.
L'intention de défricher qui donne lieu à la déclaration de défrichement en vue d'obtenir
l'autorisation prévue à l'article 157 du code forestier n'entraîne la perception de la taxe que
lorsque le défrichement est réalisé.
B - Redevables de la taxe
Sont redevables de la taxe :
- les propriétaires assujettis aux obligations de l'article 157 du code forestier ;
- les collectivités et personnes morales visées à l'article 85 du code forestier.
a) - Propriétaires assujettis aux obligations de l'article 157 du code forestier
Il s'agit du propriétaire du terrain au moment où le défrichement est réalisé.
Si le propriétaire qui a obtenu l'autorisation de défricher prévue par l'article 157 du code
forestier revend son terrain avant le défrichement, c'est le propriétaire acquéreur qui devra la
taxe lorsque le défrichement sera réalisé par lui.
De même, si l'autorisation de défricher a été donnée sous condition que des plantations soient
effectuées, c'est le propriétaire qui a fait le défrichement qui reste responsable de la plantation,
même s'il a vendu le terrain en question.
La taxe n'est pas due par le fermier ou le locataire même s'ils réalisent eux-mêmes les
défrichements. Il en est de même pour les bénéficiaires d'un bail emphytéotique.
Dans le cas de défrichement consécutif à une expropriation pour cause d'utilité publique, le
propriétaire ne doit pas la taxe, dans la mesure où il n'effectue pas lui-même le défrichement.
La simple exploitation par le propriétaire des bois situés sur les terrains soumis à
l'expropriation ne constitue pas un défrichement. Le redevable de la taxe est le bénéficiaire de
l'expropriation ; toutefois, il faut remarquer que l'État ne figure pas parmi les redevables, car il
fait l'objet de dispositions particulières prévues à l'article 15 de la loi no 69-1160 du 24
décembre 1969.
b) - Collectivités et personnes morales visées à l'article 85 du code forestier
Il s'agit des personnes morales énumérées au premier alinéa de l'article 82 du code forestier,
c'est-à-dire les départements, les communes ou sections de communes, les établissements
publics et les établissements d'utilité publique, les sociétés de secours mutuels et les caisses
d'épargne.
Ces personnes morales ne peuvent défricher leur bois, soumis ou non au régime forestier, sans
une autorisation expresse du Gouvernement en application de l'article 85 du code forestier.
Elles sont assujetties à la taxe pour les bois ainsi défrichés.
C - Dépôt des déclarations
Tout propriétaire, personne physique ou morale redevable de la taxe doit adresser avant le 31
janvier au directeur départemental de l'agriculture du lieu de défrichement une déclaration
conforme au modèle figurant en annexes A et B à la présente circulaire et concernant les
terrains lui appartenant dans le département considéré effectivement défrichés au cours de
l'année précédente.
Cette déclaration doit être également établie, pour tout défrichement de bois et forêts exempté
mais visé aux paragraphes 7, 8, 11 et 14 du I B, c'est-à-dire :
- défrichements destinés à la plantation de noyeraies, oliveraies, plantations de chênes
truffiers et vergers à châtaignes ;
- défrichements suivis de reboisement après culture du sol ;
- défrichements nécessaires à la création de coupures contre l'incendie ;
- défrichements exécutés en vue de réaliser des équipements d'intérêt public.
Dans ces cas le propriétaire devra apporter toutes justifications nécessaires pour bénéficier de
ces exemptions : ces justifications seront fournies sous les rubriques correspondantes de
l'imprimé de déclaration.
En outre, il conviendra de conseiller au propriétaire qui réaliserait des défrichements non
imposables pour d'autres motifs de souscrire, en cas de doute, une déclaration en indiquant le
motif pour lequel la taxe ne serait pas due ; l'attention des intéressés devra être appelée sur les
dispositions du paragraphe IX de l'article 11 de la loi qui prévoit en cas de non-déclaration, la
perception en sus du montant de la taxe d'une amende fiscale de 50 % de ce montant.
En annexe, il est prévu deux formules imprimées :
- l'une (annexe A) à l'usage des propriétaires visés à l'article 157 du code forestier ;
- l'autre (annexe B) à l'usage des propriétaires visés à l'article 85 du code forestier.
Une notice explicative sur la législation forestière concernant le défrichement des bois sera
diffusée.
Les formules imprimées de déclaration et la notice explicative seront mises à la disposition
des propriétaires dans les bureaux des préfectures et des sous-préfectures et de la direction
départementale de l'agriculture.
D - Liquidation de la taxe
Dès réception des déclarations, le directeur départemental de l'agriculture fait procéder aux
vérifications des déclarations souscrites par les propriétaires compte tenu, notamment, des
renseignements qu'il détient sur ces opérations à l'occasion de l'application des articles 157 et
suivants du code forestier et en fonction des contrôles effectués éventuellement sur le terrain.
Le directeur départemental de l'agriculture se prononce ensuite sur les cas d'exemption
invoqués par les intéressés, procède à la détermination des surfaces assujetties à la taxe et des
taux applicables selon la nature des opérations. Il détermine le montant de la taxe exigible.
E - Liaisons
Pour chaque redevable de la taxe ayant déposé une déclaration de défrichement avant le 31
janvier , le directeur départemental de l'agriculture adresse sous bordereau d'envoi avant le 1er
mai , au directeur des services fiscaux du lieu du défrichement, une fiche individuelle du
modèle figurant à l'annexe C de la présente circulaire établie en double exemplaire et
mentionnant :
- s'il s'agit d'une personne physique, ses nom, prénoms et adresse ;
- s'il s'agit d'une personne morale, sa désignation et son siège social ainsi que les nom et
prénoms de son représentant qualifié ;
- la date du défrichement, la situation géographique et la nature des bois et forêts défrichés ;
- la superficie des bois et forêts défrichés ainsi que le montant, par taux, de la taxe exigible ;
- éventuellement, le montant de l'amende fiscale.
F - Paiement de la taxe
La taxe doit être versée à la recette des impôts du lieu de défrichement. Si plusieurs recettes
des impôts sont compétentes, le paiement doit être effectué à celle qui a été désignée par le
directeur des services fiscaux.
La recette des impôts adresse un avertissement à chaque redevable sous pli recommandé avec
demande d'avis de réception. Cet avertissement mentionne les bases de calcul, le montant et la
date limite de paiement de la taxe.
La taxe doit être versée dans les six mois de la notification au redevable (§ VIII, 2e alinéa, de
l'article 11 de la loi). En cas d'infraction, la taxe et l'amende fiscale de 50 % sont
immédiatement exigibles.
G - Garanties de recouvrement
Le recouvrement de la taxe est garanti par le privilège prévu à l'article 1929-I du Code général
des impôts et par l'hypothèque légale prévue à l'article 1299 ter du même code (§ XI de
l'article 11 de la loi).
H - Pénalités
a - Versement tardif de la taxe Indemnité de retard
A défaut de paiement dans le délai imparti, le redevable de la taxe est passible de l'indemnité
de retard prévue à l'article 1727, premier alinéa, du code général des impôts.
Le recouvrement de la taxe restant due et de l'indemnité de retard est poursuivi dans les
conditions prévues aux article 1915 à 1918 du même code (§ X de l'article 11 de la loi).
b - Défaut de production de déclaration Défrichement irrégulier - Amende fiscale
Le défaut de production dans le délai imparti de la déclaration prévue au paragraphe VIII de
l'article 11 de la loi no 69-1160 du 24 décembre 1969 ainsi que les défrichements effectués en
infraction aux dispositions des articles 85 et 157 du code forestier entraînent, outre
l'exigibilité de la taxe, l'application d'une amende fiscale égale à 50 % du montant de cette
taxe (§ IX de l'article 11 de la loi no 69-1160 du 24 décembre 1969).
Ces infractions sont constatées au moyen de procès-verbaux dressés par les agents habilités à
constater les infractions en matière forestière.
Le directeur départemental de l'agriculture fait notifier dans les formes administratives les
procès-verbaux aux intéressés et procède en fonction des constatations effectuées par les
verbalisants, à la liquidation de la taxe et de l'amende fiscale de 50 % dues par les
propriétaires responsables.
Il transmet ensuite sans délai au directeur des services fiscaux du lieu du défrichement une
fiche établie en double exemplaire en vue de recouvrement de la taxe (cf. modèle figurant à
l'annexe C).
Le recouvrement de l'amende et de la taxe est immédiatement poursuivi par le comptable
compétent des impôts dans les conditions prévues aux articles 1915 à 1918 du code général
des impôts.
La procédure fiscale indiquée ci-dessus est indépendante de la répression des infractions
pénales qui auraient pu être commises à l'occasion du défrichement.
I - Prescriptions
L'action dont dispose l'administration pour asseoir et recouvrer la taxe est exercée dans le
délai de six ans à compter du fait générateur, c'est-à-dire à compter du défrichement des bois
et forêts (§ IX de l'article 11).
Les pénalités (indemnité de retard et amende de 50 %) se prescrivent par le même délai et
dans les mêmes conditions que les droits auxquels elles se rapportent.
Dans le cas où un propriétaire fait une opération d'urbanisation ou d'implantation industrielle
succédant à un défrichement initial réalisé dans une autre fin, l'action en répétition dont
dispose l'administration pour recouvrer le complément de la taxe exigible de 3 000 F par
hectare s'exerce également dans le délai de six ans à compter du défrichement initial.
IV - Contentieux
A - Juridiction contentieuse
A 1 - Réclamation tendant à obtenir la réparation d'erreurs
En cas d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul de la taxe, les redevables peuvent
présenter des réclamations, remarque faite que les instances auxquelles ces réclamations sont
susceptibles de donner lieu doivent être introduites et jugées comme en matière d'impôts
directs (cf. § XII de l'article 11 de la loi no 69-1160 du 24 décembre 1969).
Dès lors, pour la présentation et l'instruction des réclamations ainsi que pour la procédure à
suivre devant le tribunal administratif, il y a lieu de se conformer aux dispositions des articles
1930 à 1945 du code général des impôts.
a - Autorité compétente pour recevoir les réclamations
Les réclamations doivent être adressées au directeur des services fiscaux dont dépend le lieu
de situation des parcelles défrichées. C'est donc le directeur qui a sous son autorité le
comptable chargé de recouvrer la taxe qui est compétent pour recevoir la réclamation visant
ladite taxe et pour y statuer.
b - Délai d'introduction des réclamations
Les réclamations de redevables sont recevables jusqu'au 31 décembre de l'année suivant celle
:
- soit du versement de la taxe ;
- soit de la notification d'un avis de mise en recouvrement s'il a été procédé à cette notification
(cf. § XII de l'article 11 de la loi no 69-1160 du 24 décembre 1969).
c - Instruction des réclamations
Les réclamations et requêtes relatives à la taxe sur le défrichement sont instruites par le
directeur départemental de l'agriculture.
A cet effet, le directeur des services fiscaux communique les réclamations, requêtes et
mémoires dont il est saisi au directeur départemental de l'agriculture qui fait procéder aux
enquêtes utiles et fait connaître au directeur des services fiscaux la suite susceptible d'être
réservée à chaque affaire.
d - Décisions
Après instruction, il appartient au directeur des services fiscaux de statuer sur les réclamations
ou de préparer des conclusions en défense ou en réplique devant le tribunal administratif, puis
d'assurer l'exécution des décisions ou des jugements intervenus et de notifier les décisions
prises tant au redevable qu'au comptable concerné.
Le directeur départemental de l'agriculture est tenu informé des décisions prises ainsi que des
actes de procédure et des jugements intervenus.
A 2 - Droit aux dégrèvements et restitutions
Indépendamment des dégrèvements susceptibles d'être prononcés pour assurer la réparation
d'erreurs d'imposition commises à leur préjudice, les redevables peuvent obtenir la restitution
de la taxe dans le cas de boisement de terrains nus effectué dans les cinq ans du défrichement
à condition que le boisement porte sur une superficie au moins équivalente à celle qui a donné
lieu au versement de la taxe, qu'il soit réalisé dans le département de situation des bois
défrichés ou dans un département limitrophe, qu'il ne soit pas réalisé en infraction à des
dispositions législatives ou réglementaires et qu'il réponde aux normes fixées par le décret qui
sera pris en application du paragraphe VIII (3e alinéa) de l'article 11 de la loi no 69-1160 du
24 décembre 1969.

Essences résineuses à l'exclusion du pin maritime introduit par semis : 700 plants à l'hectare.
Semis de pin maritime : 1 200 plants à l'hectare.
Peupliers : 120 plants à l'hectare.
Eucalyptus : 700 plants à l'hectare.
Autres essences feuillues : 2 000 plants à l'hectare.
Le propriétaire qui peut justifier de ces conditions adresse au directeur des services fiscaux
une demande en restitution accompagnée des justifications nécessaires.
Conformément aux dispositions de l'article 1932-1 du code général des impôts, les
réclamations de l'espèce sont recevables jusqu'au 31 décembre de l'année qui suit celle du
boisement.
Comme les réclamations visées en A 1, elles sont transmises pour instruction au directeur
départemental de l'agriculture qui dans le délai de quatre mois fait procéder aux vérifications
et contrôles utiles et fait connaître au directeur des services fiscaux s'il convient d'accorder la
restitution totale ou partielle de la taxe.
Lorsque le boisement compensateur a été effectué avant la date légale de dépôt de la
déclaration de défrichement, le directeur départemental de l'agriculture sur demande du
propriétaire ne liquide la taxe qu'à raison de la superficie défrichée excédant la de la
superficie défrichée excédant la superficie reboisée si la bonne exécution du boisement a été
reconnue.
Il est rappelé qu'en cas de fraude, constituée notamment par l'abandon des reboisements, ayant
ouvert droit à restitution, la loi fiscale prévoit, indépendamment des sanctions fiscales, des
pénalités sévères (C.G.I., art. 1741).
B - Juridiction gracieuse
Aucune remise ou modération ne doit être accordée sur le principal de la taxe de défrichement
dès lors qu'un crédit d'un montant égal au produit de la taxe doit être inscrit chaque année au
budget du ministère de l'Agriculture pour assurer le financement d'opérations de boisement et
d'aménagement forestier par l'État, les collectivités locales et les propriétaires forestiers privés
ou le financement de l'accroissement du domaine forestier de l'État.
En revanche les pénalités (indemnités de retard et amende de 50 %) peuvent, sur demande des
redevables, faire l'objet d'une atténuation à titre gracieux. Les remises ou modérations (3) ne
doivent toutefois être accordées qu'à titre exceptionnel et seulement après avis favorable des
services de l'agriculture.
Comme les réclamations contentieuses, les demandes gracieuses sont communiquées, pour
instruction, au service départemental de l'agriculture.
Après instruction, le directeur des services fiscaux statue, ou, le cas échéant, transmet des
propositions à l'autorité compétente. Il assure l'exécution des décisions prises et adresse une
copie de ces décisions, pour l'information, au directeur départemental de l'agriculture.
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