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Aménité

Article et définitions du Wiktionnaire, le dictionnaire libre.

Étymologie

Du latin amoenitas (« charme, agrément, beauté, grâce »).

1. (Vieux) (Rare) Agrément, en parlant d'un lieu, d'un air.


2. Douceur accompagnée de politesse et de grâce.

Cet homme a de l’aménité, beaucoup d’aménité.


Il n’a nulle aménité dans le caractère.
L’aménité du caractère.
Une grande aménité de mœurs.
L’aménité d’un accueil.
On dit dans un sens analogue Un style plein d’aménité, l’aménité du style, etc.

Traductions

* allemand : Freundlichkeit (de)*, Wohlwollen (de)*, Nettigkeit (de)*, Umgänglichkeit (de)*, Leutseligkeit (de)*
* anglais : kindness (en)*, affability (en)*, friendliness (en)*
* espagnol : agrado (es)*

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Définitions :

Est « amène », ce qui est aimable, agréable, qui procure ou suscite du plaisir.

Pour une personne,

Le mot évoque un caractère aimable, affable ou qui dénote de l'amabilité. (« Douceur accompagnée de grâce et de politesse », dit le Littré). On parle
par exemple d’une personne ou d’une nature amène, ou d’un ton ou de propos amènes. Traiter quelqu'un avec aménité, c’est le traiter avec égard, sans
rudesse.

Concernant l’environnement,

Les mot et concept désignent depuis longtemps l’agrément lié à la fréquentation d’un lieu.
Il est de plus en plus employé par les acteurs de l’environnement et du développement durable.
Le mot évoque aussi et de plus en plus l’agrément, le plaisir gratuit directement ou indirectement offert par la vision, la contemplation de la nature en
tant qu’habitats naturels et ensemble d’espèces animales et végétales en relations.. ou par l’immersion dans la nature sauvage.. concepts qui relèvent
dans la conscience collective pour certains aspects – et ceci est nouveau - de la catégorie de bien public, de l’intérêt public et de l'intérêt général.

Des nuances apparaissent dans le concept

D’une approche d’abord esthétisante, le concept s’enrichit selon les lieux ou les cas, avec par ex :

- la valeur de l’odeur de l’air, de la nature.. « Ca sent bon les fleurs, la forêt, les haies sauvages, la rivière, la mer.. » . (par opposition aux gaz
d’échappement, aux épandages de lisiers dans les campagnes…), notions qui font aussi référence à la santé du corps et de l’esprit.
- valeur du calme ou du « silence » (le Bruit est la première source de plaintes pour les problèmes de proximité en France et c'est une source
fréquente de conflits).
- valeur de la « nuit noire », de la nocturnité (qui permet, loin des pollutions lumineuse et atmosphériques de jouir de l’immensité du ciel étoilé, de
l’émerveillement, du sentiment d’infini, de l’invitation à la rêverie, de la beauté des astres). Les astronomes et les naturalistes, comme les poètes et amis
de la nature s’inquiètent de la pollution lumineuse qui est en forte croissance et dont les impacts sont très sous-estimés.
- valeur des étendues non bâties, sauvages ou peu anthropisés,
- valeur de l’absence de pesticides (qui sont invisibles, mais qui ont des effets visibles avec des paysages sauvages bien plus riches en oiseaux,
papillons, faune et flore diversifiées et naturelles) etc.
- valeurs éthiques, de respect, d’authenticité,
- valeur culturelle d’identité et d’appartenance
- valeur d’enseignement d’un paysage, de la biodiversité,
- valeur liée au simple plaisir de connaître ou comprendre un peu la valeur fonctionnelle du paysage ou de ses éléments.

On peut ainsi souhaiter aussi la préservation « d’échantillons fonctionnels » de paysages ou habitats naturels (lointains ou proches), pour eux-même,
pour les peuples qui y vivent, pour les générations futures, pour leur faune et leur flore, sans pour autant souhaiter y aller ou qu’on puisse y accéder..
justement pour les épargner… (notion de sanctuarisation).

Le plaisir est alors simplement lié à la satisfaction de savoir que ces milieux existent et sont préservés. Ainsi avec les grandes associations
environnementalistes, un nombre croissant de gens payent pour protéger des patrimoines naturels, des espèces qu’ils ne souhaitent pas voir « dénaturés
», ce qui n’exclue pas que ce patrimoine puisse être exploité, voir entretenu de manière « soutenable » par l’homme dans le cas des peuples
autochtones..

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En matière d’évaluation, d’indicateurs de développement,

option d'aménité, par exemple en sus de la valeur d'usage et de la valeur de production qu’offrent un site naturel,
On parle parfois d’
une espèce sauvage ou domestique.

Certains territoires présentent – du point de vue des aménités mises en valeur par la Loi Voynet, une valeur et un attrait particuliers (liés au type
d’agriculture, éléments naturels ou bâti, mais aussi à des représentations ressenties, symboliques, culturelles ou sociales). L’agrément de ces territoires
s’analyse dans un contexte global où la diversité et les valeurs reconnues seront déterminantes (la diversité des sites, des paysages , des situations qui,
s’oppose à l’uniformité est richesse et source d’équilibre).

Paradoxe : Les aménités sont devenues un facteur reconnu d’attractivité et de développement des territoires, associées au dynamisme et au
savoir-faire des structures d’accueil et des opérateurs.
L’aspiration à la nature se généralise et le recours aux services rendus par les espaces naturels et ruraux en terme d’aménités est croissant pour les
citadins comme pour les ruraux. Mais les transports, la construction résidentielle, la surfréquentation (saisonnière ou non), le dérangement, le bruit,
l’éclairage, la signalétique et certaines formes de loisir dégradent ou détruisent cette nature qu’ils voudraient rendre plus proche.

Aménité et Loi

Ce type de concept est assez inhabituel dans le champs juridique (ex : Loi Voynet, ou profils environnementaux régionaux), mais était déjà présent dans
les textes qui protégeaient les sites et paysages par exemple.

Tendances : Les aménités, comme la santé tendent à être considéré comme un droit pour tous et pour les générations futures, et devrait donc être
mieux pris en compte par les études d’impact et mesures conservatoires et compensatoires.

Difficulté sémantique et méthodologique :

Une même Nature (ex : une zone humide), un même quartier (ancien) peuvent être respectivement vécus comme trésor inestimable pour les uns et
comme insalubre et non productif ou dégradant pour les autres. Le sentiment de plaisir procuré par un élément patrimonial varie selon la valeur que lui
attribuent les époques, les usagers et les cultures. Des motivations inconscientes profondes interviennent aussi (Lire à ce sujet : « la peur de la Nature »
ou « Civilisation anti-nature » de François Terrassons). Les coûts d'évitement consécutifs au financement par la collectivité et les particuliers des
équipements "antibruit" ou pour compenser une nuisance.. ne donnent qu’une mesure tronquée et inadéquate des compensations dites de perte
d'aménité telles qu'établies par les tribunaux pour l'indemnisation de riverains ; de même pour les dévalorisations immobilières causée par une
dégradation de l’environnement, telles qu'enregistrées par le marché. Il en va de même pour les dépenses sociales et de santé générés "en fin de ligne"
par nombre de nuisances environnementales.

Aménités et Economie

Les aménités ne sont généralement pas considérées comme faisant partie des besoins les plus fondamentaux de l’homme (nourriture, sommeil, habitat,
travail.. ), mais au même titre que la liberté, bien qu’avec moins de force c’est un droit fondamental qui semble se dessiner. Ce concept qui mêle des
éléments objectifs et subjectifs est complexe, mais recouvre bien une réalité. Il suscite un débat autour du thème de la valeur des aménités et de leur
coût d’entretien ou de restauration - sur fond de principe « pollueur-payeur » éventuellement. Le tourisme, les loisirs ont besoin que les aménités soient
conservées, développées et restaurées.

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Aménité et Environnement

Ce qui assez nouveau (renouveau ?) est que l’aménité concerne maintenant aussi explicitement la biodiversité et ses fonctions, et donc les espèces
animales et végétales en tant qu’éléments des écosystèmes , et non plus seulement les paysages grandioses et/ou culturellement reconnus parce que
créés « de main d’homme ». Les approches sont toujours paysagères, mais également multi-échelle jusqu’à l’échelle du gène. (cf valeur intrinsèque des
espèces sauvages ou races anciennes cultivées qui ont été souvent dévalorisées par la révolution industrielle)

Les aménités environnementales sont a priori « gratuitement offertes par la Nature» et « inestimables » (…un concept issu du romantisme diront
certains). .Mais on sait que l’on est prêt à payer beaucoup plus cher une maison, un séjour touristique, une location de vacance pour « la vue », le
paysage, la nuit noire, ou la nature, ou la présence du loup, de l’ours des pyrénées ou de la marmotte qui sont l’indice d’une nature sauvage.. «
préservée ». Ce concept est intégré dans les préoccupations éthiques et de développement durable.

-Ex : A propos du mont Liban ; « c'est un mont de beauté et d'aménité : les cèdres très hauts et autres arbres verdoyants, en très grande multitude et
merveilleuse procérité, des herbes la continuelle viridité, des oiseaux le chant amoureux par différentes curiosités, favorise »... Le mont Liban « est de
grande dignité et magnificence car entre les monts d'Arabie, Phénicie et Syrie, le mont du Liban, la sublimité en fécondité, en aménité, et de très bon air
la salubrité, tient la seigneurie ». (Nicolas Le Huen, 1517)

Aménités et Agriculture :

La France avec la mise en place des contrats territoriaux d'exploitations (CTE) de la Loi d'Orientation Agricole (PLOA) a en théorie reconnu et outillé la
reconnaissance du caractère multi-fonctionnel de l'agriculture en prévoyant au moins sur le papier (comme le demandait l’Europe) la rémunération de
certaines aménités.

Toutefois, la difficile quantification des coûts des mesures de protection ou des coûts du « ne rien faire », la difficulté de mesurer le « bien-être » ou le
plaisir, et d’autres facteurs de ce type, (et un certain manque de volonté ?) font que les aménités, comme l’Environnement ne sont pas souvent dans les
faits concrètement ou efficacement pris en compte par les aménageurs du territoire, en particulier agricole, sylvicoles et urbains.

Ces biens sont non-marchands. La biodiversité n'a certes pas de prix, mais son maintien a un coût (à mettre en balance avec le cout du non maintien, qui
tend vers + l’infini). Le prix de marché d'un bien ou d'un service sert de signal aux spéculateurs, aux producteurs et aux consommateurs pour ajuster
leurs comportements d'offre ou de demande. La faiblesse économique du signal pensent [1] fait qu’il y a " surproduction " relative d'effets externes
négatifs et sous-production d'aménités positives.

Usage récent

Le mot apparaît dans le droit français avec la loi Voynet et ses Schémas de services collectifs (SSC). L'Avis sur le projet de décret approuvant les
schémas de services collectifs comporte un paragraphe définissant le concept d'aménité.[2]

Voir aussi
* Biodiversité
* Corridors biologiques
* Paysage
* écologie et environnement

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Liens exernes

projet aménité (INRA-ESR/Cemagref) et Paymar (Cemagref)

http://www.cemagref.fr/Informations/Presentation/PlanStrategique/gestion-terr/orientations/rur/ruramen-paymar.htm

Références

1. ↑ certainsSource : Une question ardue pour les économistes : l'estimation des effets positifs et négatifs de l'agriculture sur l'environnement Claude
Roger, mars 1999
2. ↑ http://www.senat.fr/rap/r00-395/r00-395113.html#toc865

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