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GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT

COMITÉ OPÉRATIONNEL N°16


« FORÊT »

Rapport au Ministre d’Etat,


Ministre de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables
et au Ministre de l’Agriculture et de la Pêche

présenté par

le Sénateur Philippe LEROY

Chefs de projet

Ségolène HALLEY DES FONTAINES Christian BARTHOD


Sous-Directrice de la forêt et du bois Sous-Directeur des espaces naturels

Ministère de l’agriculture et de la pêche Ministère de l’écologie, du développement


Direction générale de la forêt et de l’aménagement durables
et des affaires rurales Direction de la nature et des paysages

Avec la participation d’Alain MOULINIER – Directeur général de la forêt et des affaires rurales

Mars 2008

Rapport
GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

Le comité opérationnel (COMOP) n°16 du Grenelle de l’Environnement s’est consacré aux questions
forestières. Sa mission principale était de formuler des propositions répondant aux objectifs du Grenelle et en
premier lieu pour ce qui concerne l’engagement n°77 :

« Dynamiser la filière bois en protégeant la biodiversité forestière ordinaire et remarquable : produire plus de bois
(matériau et énergie renouvelables) et mieux en valoriser les usages. Privilégier la valorisation locale du bois (matériau,
énergie) dans les projets de développement locaux et les projets de territoire (à l’instar de la démarche des pôles
d’excellence rurale ou des chartes forestières de territoires en particulier). Renforcer la certification (FSC et PEFC) et
privilégier l’emploi du bois certifié dans les constructions publiques : 100 % du bois acheté par l’Etat sera du bois
certifié à compter de 2010. Rendre obligatoire la certification des bois importés. Promouvoir le bois éco-matériau dans
la construction, dans le cadre d’un plan national en faveur du bois. Adapter les normes de construction au matériau bois.
Mettre en place un label de construction « réalisé avec le bois ». Reconnaître et valoriser les services environnementaux
de la forêt. Rémunérer les services environnementaux supplémentaires rendus par la forêt. Favoriser la résilience des
forêts au changement climatique. »

Le COMOP a également examiné les moyens de mise en œuvre de l’engagement n°222, auquel il a apporté
une réponse partielle au travers du groupe ad hoc sur les bois importés. Les aspects de cet engagement
concernant la politique française de coopération, ont été confiés au Ministère des affaires étrangères et
européennes, compétent sur ce dossier.

« Lutter contre le commerce illégal du bois et développement des alternatives à l’exploitation destructrice des forêts,
sous forme de gestion de ces espaces. Une attention sera portée sur le Bassin du Congo ».

Il en va de même pour l’engagement n° 221, qui sera traité en lien avec les ministères compétents et avec
l’Ambassadeur pour l’environnement Laurent STEFANINI. La Commission européenne fera, probablement
dans le courant du mois de mai 2008, une communication sur la déforestation, qui sera l’occasion d’exposer
les vues françaises en la matière lors du débat qui suivra.

« Promotion par la présidence française du sujet forêt/biodiversité comme un des piliers des dispositions post-Kyoto.
Dans ce cadre, soutien actif de la mise en place de mécanismes de financement innovants permettant d’éviter la
déforestation. »

Les travaux du COMOP se sont appuyés sur le consensus qui avait caractérisé l’approche du secteur forestier
lors de la première phase du Grenelle : « produire plus tout en préservant mieux la biodiversité ; une
démarche territoriale concertée dans le respect de la gestion multifonctionnelle des forêts » et sur les travaux
des Assises de la forêt, réunies par le Ministre de l’agriculture et de la pêche et notamment sur le plan
d’actions qui en est issu et que Michel Barnier a présenté le 16 janvier 2008 au Conseil supérieur de la forêt.
Ce plan d’actions comprend vingt propositions, qui s’organisent autour de trois piliers : I Produire plus de
bois et valoriser mieux la ressource bois, II Protéger mieux la biodiversité en forêt et garantir la gestion
durable, III Adapter les forêts françaises et anticiper le changement climatique.

Les Assises ont été l’occasion pour les acteurs de la filière de mieux s’approprier les objectifs du Grenelle et
d’être force de proposition.

Le COMOP, quant à lui, s’est réuni une première fois le 29 janvier 2008 pour fixer les priorités, qui ont
ensuite été traitées au travers de différents groupes de travail (fonds de mobilisation, biodiversité, bois dans
la construction, bois importés, gestion groupée, compte d’épargne aléa pour la forêt…) et lors de la seconde
réunion du 11 mars 2008 [qui a permis de valider les éléments de ce rapport].

Rapport – Mars 2008 2/15


GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

Table des matières

Table des matières ______________________________________________________________________ 3


Résumé des mesures en faveur de la mobilisation des ressources forestières ____________________ 4
Contexte____________________________________________________________________________ 4
Mesures proposées par le COMOP « forêt » ______________________________________________ 4
1. Dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier : DEFI « travaux » et DEFI
« contrat » _________________________________________________________________________ 4
2. Condition d’exonération des droits de mutation________________________________________ 5
3. Exploitation regroupée en forêt publique _____________________________________________ 5
4. Fonds de mobilisation des produits forestiers _________________________________________ 5
5. Encouragement à la gestion groupée en forêt privée ____________________________________ 6
6. Pérennisation du dispositif relatif au transport de bois ronds______________________________ 6
Axe 2 : Promouvoir le bois dans la construction ______________________________________________ 6
Résumé des mesures en faveur du bois construction _______________________________________ 6
Contexte____________________________________________________________________________ 7
Mesures proposées par le COMOP « forêt » ______________________________________________ 7
1. Provision pour investissements au bénéfice des scieries _________________________________ 7
2. Mise en place d’un label construction (carbone stocké)__________________________________ 7
3. Révision du décret d’application de la loi sur l’air fixant le taux d’incorporation minimum de bois 7
4. Réduction de la TVA sur certains produits en bois certifiés ______________________________ 8
5. Levée des obstacles réglementaires à l’utilisation du bois ________________________________ 8
Axe 3 : Protéger la biodiversité forestière ordinaire et remarquable_______________________________ 8
Résumé des mesures en faveur de la biodiversité forestière__________________________________ 8
Contexte____________________________________________________________________________ 8
Mesures proposées par le COMOP forêt _________________________________________________ 9
1. Chiffrer les mesures à mettre en œuvre en faveur de la biodiversité forestière ________________ 9
2. Mieux identifier et rémunérer les services supplémentaires rendus par la forêt et sa biodiversité_ 10
3. Favoriser la résilience des forêts face au changement climatique et mieux prendre en compte les
aléas ____________________________________________________________________________ 10
Axe 4 : Renforcer la certification _________________________________________________________ 10
Résumé des mesures en faveur de la certification _________________________________________ 10
Contexte___________________________________________________________________________ 10
Mesures proposées par le COMOP forêt ________________________________________________ 11
1. Encourager la certification des forêts françaises ______________________________________ 11
2. Mettre en œuvre FLEGT aux niveaux français et communautaire_________________________ 11
3. Evaluer la circulaire de 2005 relative aux achats publics de bois et encourager les collectivités à
l’appliquer________________________________________________________________________ 11
4. Orientation de l’Aide publique au développement accordé par la France dans les pays exportateurs
de bois importés en France ___________________________________________________________ 11
Liste des annexes ______________________________________________________________________ 13
Liste des membres du Comité ____________________________________________________________ 14

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Axe 1 : Dynamiser la filière bois

Résumé des mesures en faveur de la mobilisation des ressources forestières


1. Dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier : DEFI « travaux » et « contrat »
2. Condition d’exonération des droits de mutation
3. Exploitation regroupée en forêt publique
4. Fonds de mobilisation des produits forestiers (100 M€ par an pendant 5 ans)
5. Encouragement à la gestion groupée en forêt privée
6. Pérennisation d’un dispositif spécifique au transport de bois ronds

Contexte
La forêt française couvre prêt d’un tiers du territoire national et est en expansion. La sylviculture mise en
œuvre tant en forêt privée que publique a permis de gérer ces espaces durablement et à un coût socio-
économique minime. Néanmoins, le constat d’une forêt française sous-exploitée est aujourd’hui largement
partagé. Une étude du CEMAGREF réalisée en 2007 évalue la ressource supplémentaire mobilisable à 21
millions de m3 à l’horizon 2020 tout en respectant les conditions d’une gestion durable (9 millions de m3 de
bois d’œuvre et 12 millions de m3 de bois énergie/industrie). Ce que l’on sait aujourd’hui des premières
études menées sur l’élasticité de l’offre de bois par rapport au facteur prix laisse penser qu’une évolution,
même très favorable des cours du bois, ne peut à elle seule permettre d’atteindre les objectifs ambitieux de
mobilisation. Ces objectifs prévus par les Assises de la forêt sont nécessaires pour contribuer aux 20 millions
de tonnes équivalent pétrole d’énergies renouvelables que la France devra respecter dans le cadre du paquet
climat-énergie d’ici 2020 et pour répondre aux besoins en éco-matériaux comme le bois dans le bâtiment.

Compte-tenu de ce que la mobilisation de bois énergie et/ou d’industrie est intimement liée à la récolte de
bois d’œuvre (approche intégrée et non dissociable de la récolte forestière dans le temps et dans l’espace), les
dispositifs d’appui aux investissements, matériels et immatériels, nécessaires à la mobilisation des volumes
supplémentaires de bois mentionnés ci-dessus doivent pouvoir être sollicités sans exclusivité a priori pour
l’un de ces trois débouchés. Il convient en outre d’assurer une bonne articulation entre les investissements
aidés à l’aval (installations consommant du bois énergie) et à l’amont (mobilisation du bois).

Par ailleurs, il faut veiller à optimiser l’usage des produits forestiers actuellement récoltés, sans préjudice
pour la biodiversité, ainsi que des co-produits des industries du bois et des produits en bois mis en fin de vie
(valorisation énergétique chaque fois que possible) ; mais l’enjeu prioritaire, dans le même temps, est de
mobiliser des ressources supplémentaires en faisant entrer dans les circuits de développement et de
commercialisation des surfaces forestières supplémentaires et gérées de façon durable.

Pour ce faire, il faut privilégier les aides qui induisent des effets pérennes en matière de mobilisation de
volumes supplémentaires de bois, en encourageant les propriétaires à investir dans la gestion durable de leur
forêt, en les incitant à les gérer de manière groupée et en les dissuadant de démembrer les unités de gestion
de taille modeste. Il convient en outre de prendre en compte les spécificités de la forêt de montagne et de la
forêt méditerranéenne.

Mesures proposées par le COMOP « forêt »


NB : Les mesures 1, 2, 3 ont déjà été actées dans le cadre des Assises de la forêt :

1. Dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier : DEFI « travaux » et DEFI « contrat »

Créé en 2006, le Dispositif d'Encouragement Fiscal à l'Investissement Forestier (DEFI) « travaux » vise à
inciter les propriétaires privés à réaliser effectivement les travaux d’investissement nécessaires à la
régénération des forêts, condition sine qua non de la récolte. En raison d’exonération trop faible par rapport
aux coûts de ces travaux, la mesure n’est pas utilisée. Il est donc proposé de multiplier le plafond des
dépenses éligibles par 5 et de prévoir un report de crédit des dépenses non éligibles en année n pendant 8 ans.
Afin que la mesure puisse toucher le maximum de propriétaires concernés, il est également prévu de
transformer la réduction d’impôt en crédit d’impôt et d'étendre les conditions d’application aux groupements
forestiers. Le champ d’application de ce dispositif a été élargi aux travaux en faveur de la biodiversité (hors
du dispositif spécifique au réseau Natura 2000).

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GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

Le DEFI « contrat », qui doit venir en complément, incitera fiscalement les petits et moyens propriétaires (de
0 à 25 ha) à mettre leur forêt en gestion effective. Ce dispositif les aidera, via le contrat de gestion, à
identifier le potentiel de production de leurs forêts, à s’orienter vers la réalisation de contrats
d’approvisionnement durable et à planifier les travaux afférents, y compris à vocation environnementale, en
collaboration avec un opérateur économique (coopérative ou expert forestier) garant d’une gestion durable.
Voir annexe n°1

2. Condition d’exonération des droits de mutation

Les unités de gestion d’une surface inférieure à 10 hectares d’un seul tenant devront être conservées, lors de
la mutation, par le propriétaire ou ses ayants cause, pour pouvoir bénéficier de l’exonération trentenaire des
droits de mutation. Pour ce faire, la succession ou la donation devra être réalisée soit auprès d’un seul
héritier, soit auprès de plusieurs héritiers ou d’une indivision qui s’engageront à apporter les forêts à un
groupement forestier, déjà constitué ou à constituer, dans le délai d’un an.
Voir annexe n°2

3. Exploitation regroupée en forêt publique

Depuis 2005, l’ONF a la possibilité de vendre des lots de bois regroupés provenant de plusieurs collectivités.
Selon les règles actuelles, il revient à chaque collectivité territoriale de conduire les procédures de marchés
publics pour l’exploitation de volumes qui peuvent être très limités. Il en résulte une complexité
administrative pour les communes forestières (cas le plus fréquent) et des contrats segmentés pour les
entrepreneurs de travaux forestiers, ce qui rend difficile la gestion opérationnelle des contrats
d’approvisionnement.

Pour lever cet obstacle, il convient que l’ONF puisse assurer, pour le compte des collectivités et lorsqu’elles
le souhaitent, la maîtrise d’ouvrage des travaux nécessaires à l’exploitation de leurs bois, lorsque ces derniers
mis à disposition sur pied sont destinés à être vendus façonnés.
Voir annexe n°3

4. Fonds de mobilisation des produits forestiers

Sans une mobilisation supplémentaire et conséquente de bois, la France ne sera pas en mesure de respecter
les engagements en termes d’énergie renouvelables (20 % au niveau communautaire). La biomasse forestière
devrait en effet contribuer à hauteur 20% de l’effort nécessaire (4 millions de tonnes équivalent pétrole sur
un total de 20).

Afin de dynamiser la valorisation du bois, en particulier locale, grâce au développement de la filière


énergétique à base de biomasse forestière, il est proposé de créer un fonds unique destiné d’une part à
participer à la mobilisation de volumes supplémentaires de bois, d’autre part à favoriser l’installation
d’unités énergétiques pour la production de chaleur (fonds chaleur : COMOP n°10 « énergies
renouvelables »). La partie du fonds destinée à la mobilisation forestière (fonds de mobilisation) a pour
vocation d’accompagner, dans une logique de projets, le financement d’investissements matériels ou
immatériels permettant de sortir de la forêt, dans des conditions compatibles avec une gestion durable, des
volumes supplémentaires de bois et, le cas échéant, de stocker les plaquettes forestières et d’organiser la
logistique nécessaire à l’ensemble de ces opérations.

Trois principes sous-tendent la création de ce fonds de mobilisation qui serait doté de 100 M€ par an pendant
5 ans : 1) l’efficacité des fonds publics notamment grâce à l’articulation avec le fonds chaleur et une
garantie de sortie de biomasse supplémentaire, 2) l’assurance d’une garantie de gestion durable des forêts
ainsi exploitées, 3) l’approche territoriale (régionale et interrégionale, exceptionnellement nationale) qui
permet d’optimiser la ressource et de limiter les conflits d’usage.

Dans le champ d’intervention du fonds de mobilisation peuvent entrer des investissements matériels tels que
des câbles, chemins, routes, pistes, places de dépôt, matériel d’exploitation forestière ou de déchiquetage,
etc., mais aussi des investissements immatériels tels que l’animation des propriétaires forestiers, la
vulgarisation des techniques sylvicoles indispensables à une bonne gestion forestière (guides) ou toute

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proposition innovante d’un opérateur capable de prendre des engagements de mobilisation de volumes
supplémentaires en contrepartie d’une aide ciblée.
Voir annexe n°4

Outre la création du fonds de mobilisation et la mise en œuvre des mesures fiscales déjà actées dans le cadre
des Assises de la forêt, le COMOP propose deux mesures complémentaires relatives à la gestion groupée en
forêt privée et au transport des bois.

5. Encouragement à la gestion groupée en forêt privée

Suite à l’appel à propositions lancé par le COMOP sur ce thème, plusieurs propositions ont été examinées.
La proposition concernant la mise en place d’un mandat de gestion/commercialisation à l’usage des
exploitants forestiers n’a pas été retenue car si elle permet individuellement un approvisionnement durable
de ces derniers, elle ne répond pas au double objectif de gestion durable et groupée des petites et moyennes
propriétés forestières.

Une proposition consiste à renforcer les associations syndicales de gestion forestière qui pourront être libres
(ASL) ou autorisées (ASA), sans nécessité de moyens publics supplémentaires pour les centres régionaux de
la propriété forestière (CRPF) ou les services déconcentrés de l’Etat. Elle permettrait de disposer d’un outil
complémentaire aux PDM (Plan de développement de massif) et aux CFT (Charte forestière du territoire) en
favorisant tout à la fois la gestion collective des ouvrages et la gestion de la propriété forestière dans le cadre
d’un mandat de gestion donné par le propriétaire à l’association syndicale.

Une autre proposition vise à promouvoir législativement le règlement type de gestion (RTG), garantie de
gestion durable, comme outil privilégié pour l’incorporation de la moyenne propriété (unités de gestion de 10
à 25 ha d’un seul tenant) dans des circuits de développement, de gestion durable et de mobilisation des bois,
tout en laissant au propriétaire la liberté de choisir rédiger un plan simple de gestion s’il n’accepte pas la
proposition d’une coopérative ou d’un expert privé d’adhérer à un RTG. Cette proposition est cohérente avec
les objectifs ambitieux affichés, mais introduit une dose de contrainte et suppose des moyens
supplémentaires pour les CRPF et les services de l’Etat. Dans ces conditions, l’option privilégiée consiste à
ne pas utiliser la voie législative et à favoriser activement la promotion du RTG au travers du fond de
mobilisation.

6. Pérennisation du dispositif relatif au transport de bois ronds

Le coût du transport occupe une place importante (jusqu’à 30 %) dans le prix du bois rendu usine et, en cela,
sa maîtrise est un élément déterminant en faveur de la mobilisation. Sur les distances d’approvisionnement
les plus réduites, le mode routier constitue presque toujours la seule alternative à court et moyen terme. Le
dispositif dérogatoire instauré par la Loi relative au développement des territoires ruraux (2005) autorise le
transport de bois sur la route avec des chargements supérieurs à 40 tonnes, sous réserve de la prise d’arrêtés
départementaux fixant les conditions locales de cette dérogation.

Afin de faire face aux enjeux d’une mobilisation supplémentaire importante de bois, il convient de prolonger
cette dérogation par un nouveau système pérenne au-delà de juillet 2009, compatible avec les orientations
générales concernant le transport fret du Grenelle de l’environnement. A cet effet, par rapport au dispositif
actuellement en vigueur, il sera sans doute nécessaire d’envisager la fixation d’un plafond de kilométrage et
une hausse progressive des normes du matériel roulant. L’objectif doit rester de maintenir les coûts
d’approvisionnement à un niveau acceptable et de donner une visibilité indispensable aux investissements
nécessaires (infrastructures et véhicules) sur les secteurs et itinéraires ne disposant pas de solution alternative
satisfaisante. Pour le transport à longue distance, il est indispensable que le bois soit intégré dans des
dispositifs alternatifs intégrant la multimodalité.
Voir annexe n°5

Axe 2 : Promouvoir le bois dans la construction


Résumé des mesures en faveur du bois construction
1. Provision pour investissements au bénéfice des scieries
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2. Mise en place d’un label construction (carbone stocké)


3. Révision du décret d’application de la loi sur l’air fixant le taux d’incorporation minimum de bois
4. Réduction de la TVA sur certains produits en bois certifiés
5. Levée des obstacles réglementaires à l’utilisation du bois

Contexte
Le bois présente de nombreuses qualités pour un usage dans la construction (voir annexe n°6) :
• il présente de réelles performances dans le domaine de la résistance mécanique pour un usage en
structure ;
• il consomme moins d’énergie pour le produire que la plupart des autres matériaux ;
• c’est un très bon isolant, ce qui en fait un matériau de choix pour la rénovation énergétique des
bâtiments existants et le développement des bâtiments à très basse consommation pour le neuf.

En outre, le bois est l’un des seuls matériaux écologiques renouvelables, à la différence d’autres matériaux
qui mettent en avant leur caractère écologique du fait qu’ils sont recyclables. Les forêts absorbent du CO2 de
l’atmosphère pour produire du bois, ce CO2 peut être stocké durablement lorsque le bois est utilisé dans la
construction. Au final, 1 m3 de bois utilisé dans le bâtiment signifie 1 tonne de CO2 stockée, à laquelle
s’ajoute 0,7 tonne de CO2 économisée en moyenne par substitution à un autre matériau.

Malgré l’accord cadre signé par l’Etat (8 ministères) et les organisations professionnelles du bâtiment en
mars 2001 (charte bois construction environnement), les études montrent que la part du bois dans la
construction stagne toujours à 10%, alors que l’objectif était de la porter à 12,5% en 2010.

Le COMOP « forêt » est par ailleurs très soucieux de promouvoir la valorisation des bois locaux et de ne pas
promouvoir une politique qui se traduirait par une importation massive de bois. Or de leur côté, les scieries
françaises peinent à mettre en place les investissements nécessaires à leur modernisation et à leur
développement. Ces investissements sont très lourds, générant des termes de retours très longs et une
rentabilité faible par rapport au capital investi. Cette situation est à mettre en regard de marges très réduites
et donc de fonds propres limités, dans un secteur où le marché est aujourd’hui largement mondialisé et
cyclique, ce qui rend difficile la rationalisation des investissements.

Mesures proposées par le COMOP « forêt »


1. Provision pour investissements au bénéfice des scieries
La valorisation des bois locaux nécessite en particulier d’accompagner la modernisation et le développement
des scieries, pour leur permettre de rattraper leur retard de compétitivité par rapport aux marchés européens
et surtout pour leur permettre d’offrir des produits en qualité adaptés à la demande, afin d’éviter
l’aggravation du déficit de la balance commerciale sur les sciages. Il s’agit donc d’accorder un avantage
fiscal à ces entreprises en encourageant la constitution d’une aide de trésorerie qui leur permettra la levée de
fonds préalable à la réalisation d’investissements significatifs (de l’ordre de 15 à 20 M€).
Cette mesure a également déjà été actée dans le cadre des Assises de la forêt.
Voir fiche n°7

2. Mise en place d’un label construction (carbone stocké)

Il est proposé de valoriser les constructions les plus vertueuses en matière d’utilisation de bois ou d’autres
écomatériaux (chanvre par exemple), en axant les messages sur les quantités de carbones évitées et stockées
grâce à leur mise en oeuvre. Cette valorisation pourrait prendre la forme d’une prime pour les maisons
individuelles les plus vertueuses (maisons à ossature bois, par exemple) et d’un label de construction
spécifique, qui se fonderait sur des niveaux d’incorporation à traduire en équivalent carbone stocké. Ce label
pourrait s’adosser au label HQEE (Haute Qualité Environnementale et Energétique) que le COMOP n°1
« bâtiments neufs » propose de mettre en œuvre d’ici 2012.
Voir annexe n°8

3. Révision du décret d’application de la loi sur l’air fixant le taux d’incorporation minimum de bois

La mise en place d’un tel label nécessite des consultations avec les organisations professionnelles du
bâtiment et une phase de déploiement relativement longue. Dans l’immédiat, il est proposé d’augmenter pour
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GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

2010 le taux d’incorporation minimum du bois dans la construction (fixé par décret à 2 dm3/m2 SHON, soit
l'équivalent de l'obligation de poser des plinthes en bois) pour le rapprocher de la moyenne aujourd’hui
observée (20 dm3/m2).

4. Réduction de la TVA sur certains produits en bois certifiés

L’application d’un taux de TVA réduit sur les éco-produits fait partie des engagements prioritaires du
Président de la République en matière de fiscalité écologique et a fait l’objet d’une annonce dans son
discours de conclusion de la première phase du Grenelle de l’environnement. A ce titre il est proposé
d’inclure certains produits à base de bois (portes, fenêtres, volets, parquets, lambris, bardages…) faisant
l’objet d’une certification, dans l’hypothèse où une TVA à taux réduit verrait le jour sur des écoproduits.
Cette mesure s’inscrit dans un volet plus général de révision, au niveau européen, de la fiscalité dans un sens
plus écologique pour laquelle les premières discussions ont été engagées en groupe de travail communautaire
(perspective d’un débat d’orientation en avril sous présidence slovène). Il est demandé que le MEDAD
participe davantage à ces travaux communautaires aux côtés du ministère chargé de l’économie et des
finances.
Voir annexe n°9

5. Levée des obstacles réglementaires à l’utilisation du bois

Les mesures précédentes ne seront pleinement efficaces que si les obstacles réglementaires à l’utilisation du
bois sont progressivement levés. L’établissement de la liste la plus exhaustive possible de ces obstacles
constitue la première étape de cette démarche. Elle figure à l’annexe 10.

Le traitement de cette liste pourra être utilement confié à un binôme MEDAD (DGUHC)/MAP (SDFB). Ce
binôme se chargerait de réaliser en outre un bilan de l’accord cadre actuel avec l’ensemble des signataires.

Axe 3 : Protéger la biodiversité forestière ordinaire et remarquable


Résumé des mesures en faveur de la biodiversité forestière
1. Préciser et chiffrer les mesures à mettre en œuvre en faveur de la biodiversité forestière
2. Mieux identifier et rémunérer les services supplémentaires rendus par la forêt et sa biodiversité
3. Favoriser la résilience des forêts face au changement climatique

Contexte
L’acquisition et la disponibilité des nouvelles connaissances utiles à tous les gestionnaires et décideurs sont
un défi majeur pour enrayer l’érosion de la biodiversité, dans la stratégie nationale pour la biodiversité
(SNB) et dans les conclusions de la première phase du Grenelle de l'Environnement.
Le plan d’action forêt (PAF), déclinaison sectorielle de la SNB, adopté en septembre 2006, vise à recenser
l’ensemble des besoins dans ce domaine, du renforcement de la connaissance jusqu’à leur intégration dans la
conception et la diffusion de nouvelles pratiques forestières.

Le Grenelle et les Assises de la Forêt ont conduit à une relecture du PAF pour en souligner les points les plus
essentiels ou les compléter. Ont été réaffirmées la nécessité d’améliorer la préservation de la biodiversité
forestière, notamment dans le contexte du changement climatique, par un renforcement de la prise en compte
de la biodiversité - notamment infra-spécifique, dans la gestion forestière courante, la reconnaissance et la
rémunération des services environnementaux supplémentaires rendus par la forêt, et la contribution des
écosystèmes forestiers à une trame verte et bleue.

Des priorités parmi les actions du PAF ou des actions nouvelles ont notamment été proposées :
1. La variabilité infraspécifique, composante tout à la fois de la biodiversité et élément central pour
l’adaptation des essences au changement climatique, est nettement apparue comme une nouvelle
priorité en matière de connaissances à développer et à intégrer dans les actes de gestion.
2. Un système d’observation de la biodiversité proposé par le Grenelle, articulé avec le Système
d’Information Nature et Paysage (SINP) du MEDAD et le Système d’Information des Forêts du
MAP, a également été identifié comme une priorité. Il a été souligné la nécessité de disposer des
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GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

données organisées de manière adaptée aux besoins forestiers spécifiques au sein de ce système, et le
besoin de chantiers à mener en termes de renforcement et d’organisation des données existantes, de
leur mise en réseau, et de leur déclinaison locale ou régionale.
3. La poursuite de la protection des espèces et habitats forestiers est mise en avant, ainsi que
l'intégration de la contribution structurée des forêts à la trame verte et bleue, en assurant une bonne
représentativité des espèces et des habitats au sein de chaque aire biogéographique, et en tenant
compte des perspectives d’évolution de ces aires du fait des changements climatiques.
4. Enfin, a été soulignée la nécessité d’accroître la connaissance sur les habitats et espèces spécifiques
des milieux forestiers et le fonctionnement des écosystèmes. La nécessaire dimension transnationale
et européenne de l'organisation des connaissances a également été réaffirmée, ainsi que la question
des moyens nécessaires aux collecteurs d'informations naturalistes sur le terrain.

Mesures proposées par le COMOP forêt


1. Chiffrer les mesures à mettre en œuvre en faveur de la biodiversité forestière

Le COMOP a validé le fait que le plan d’action forêt de la stratégie nationale pour la biodiversité devait
constituer le support des mesures à mettre en œuvre en faveur de la biodiversité forestière ordinaire et
remarquable et a mandaté un groupe de travail pour préciser les actions à conduire et établir leur chiffrage
précis, en application du PAF et des mesures complémentaires identifiées lors du Grenelle et des Assises de
la forêt.

Un groupe de travail restreint, constitué d’experts à même de procéder à cette évaluation (organismes de
recherche, gestionnaires et représentants de la forêt publique et privée, associations, administration…), a
abouti à un chiffrage détaillé proposé à l’annexe n° 11.

Le chiffrage reprend l’ensemble des actions listées au plan d’action forêt de la SNB actuellement en cours,
en tenant compte des priorités et des compléments énoncés ci-dessus. En particulier les aspects traitant des
relations entre changement climatique et biodiversité forestière, de la diversité génétique et du potentiel
adaptatif des essences, et de l’intégration des inventaires et réseaux existants dans un volet forestier du futur
observatoire de la biodiversité, ont été significativement renforcés. Les montants proposés concernent
l’ensemble des besoins de financement supplémentaires nécessaires à la réalisation des actions sur 3 ans, au-
delà des moyens déjà apportés par les différents opérateurs ou acteurs (auto-financements).

Au total le chiffrage du besoin supplémentaire se monte à 15 millions € pour la période 2009-2011, soit en
moyenne 5 M€ par an. Il se répartit entre d’une part des études et actions de recherche et d’autre part des
actions opérationnelles, sur cinq grands thèmes :
• actions de connaissance et de protection de la biodiversité : 7,2 M€
• prise en compte dans la gestion forestière : 3,8 M€
• réseaux d’espaces protégés 1 et plans de restauration des espèces : 1,6 M€
• coordination et information des propriétaires et autres acteurs de la gestion : 0,7 M€
• sensibilisation et information du grand public : 1,7 M€

Par ailleurs, il faut rappeler que de nombreuses autres actions figurant au plan d’action forêt font d’ores et
déjà l’objet d’un financement par le Ministère de l’agriculture en charge de la forêt (programme d’études et
de recherche annuel consacré à ce thème, guides de pratiques sylvicoles favorables à la biodiversité…), le
Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables (Natura 2000, plans de restauration
d’espèces…) ou les établissements publics (Office National des Forêts : réserves biologiques, instructions
internes, études spécifiques - Centres Régionaux de la Propriété Forestière : développement forestier -
Inventaire Forestier National), mais aussi au travers des dispositifs de la politique forestière visant à intégrer
la dimension biodiversité dans l’acte de gestion forestière courant, via les documents de gestion durable.
Par ailleurs, certaines mesures (figurant dans la liste ci-dessus ou non) et pouvant concerner la forêt sont
susceptibles d'être financées dans le cadre de mesures pilotées par d'autres COMOP : observatoire de la
biodiversité, trame verte et bleue, recherche par exemple.

1
Hors création d’un nouveau parc national de forêt de plaine et hors renforcement du réseau des réserves naturelles : il s’agit essentiellement des
réserves biologiques de l’ONF.
Rapport – Mars 2008 9/15
GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

2. Mieux identifier et rémunérer les services supplémentaires rendus par la forêt et sa biodiversité

L’identification des services environnementaux supplémentaires rendus par la forêt (préservation de la


biodiversité et des paysages, prévention des risques, préservation de la ressource en eau, stockage du
carbone…) et les modalités de leur rémunération éventuelle seront traitées ultérieurement, en articulation
notamment avec les travaux du COMOP sur la trame verte et bleue.

Est, par ailleurs, en train d’être testé un système privé de compensation des pertes de biodiversité
(cf. l’initiative « CDC biodiversité » de la Caisse des Dépôts), qui pourrait à terme concerner la forêt.

3. Favoriser la résilience des forêts face au changement climatique et mieux prendre en compte les aléas

La prise en compte du changement climatique en forêt implique en particulier de favoriser la résilience des
essences forestières et une gestion adaptative qui laisse aux peuplements la possibilité d'exprimer toutes leurs
capacités - notamment génétiques - d'adaptation. Ceci passe par des actions de conservation de la variabilité
génétique infra-spécifique, fortement soutenues par le Ministère de l’Agriculture en charge de la forêt, et
pour partie incluses dans le plan d'actions forêt de la stratégie nationale pour la biodiversité.

Les Assises de la forêt ont d’un point de vue plus général examiné l'adaptation des forêts au changement
climatique et retenu deux mesures opérationnelles :
• à partir de possibles scénarii d'évolution climatique plausibles à l'échelle régionale, proposer (après
débat scientifique intégrant les préoccupations de biodiversité) des recommandations d'itinéraires
techniques et intégrer celles-ci dans les documents régionaux de gestion forestière à l'horizon 2012,
puis améliorer l’ensemble au fur et à mesure de la progression des connaissances ;
• confier au GIP ECOFOR une mission de coordination de la recherche sur le changement climatique
afin de garantir que la recherche publique couvre bien tous les champs utiles pour éclairer les
décisions publiques sur ce sujet à moyen terme.

Il est également proposé qu'un compte spécifique pour la gestion des aléas en forêt puisse être institué afin
d’offrir aux propriétaires forestiers un premier niveau d’autofinancement en cas d’aléas. Le produit issu de
forêt et placé sur ce compte rémunéré bénéficierait des dispositifs fiscaux patrimoniaux existants.

Axe 4 : Renforcer la certification


Résumé des mesures en faveur de la certification
1. Soutenir la certification des forêts françaises
2. Mettre en œuvre FLEGT (Forest Law Enforcement on Governance and Trade) aux niveaux français
et communautaire
3. Evaluer la circulaire de 2005 relative aux achats publics de bois, mieux assurer son application au
niveau des services d’achat des administrations et établissements publics (niveau national et local) et
encourager les collectivités à l’appliquer

Contexte
Les documents de gestion durable et la certification constituent des outils essentiels pour une gestion
forestière plus dynamique et respectueuse de l’environnement. Le développement de ces outils, notamment
au niveau des petites propriétés, est à rechercher sur le territoire national. En dehors des propriétés de plus de
25 ha, seuls 200 000 ha sont sous l’un ou l’autre des systèmes de certification.

Mais la France, importateur européen important de bois d’origine non communautaire, peut aussi œuvrer
pour la gestion durable des forêts du monde. Elle entend contribuer à réduire l’exploitation illégale des forêts
et du commerce lié via un contrôle renforcé de ses importations, essentiellement en provenance des pays
tropicaux et, dans une moindre mesure, des pays de l’ex-URSS. La France apparaît, en quantité et en valeur,
parmi les principaux pays importateurs de bois tropicaux après la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les
Etats-Unis (5ème rang mondial). Selon diverses études, les bois illégaux représenteraient une part non
négligeable des importations françaises, sans qu’il soit possible de l’évaluer précisément.

Rapport – Mars 2008 10/15


GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

Mesures proposées par le COMOP forêt


1. Encourager la certification des forêts françaises

Le COMOP a lancé un appel à propositions afin de développer la certification pour la petite et moyenne
propriété par des procédures simplifiées. L'ensemble des propositions, non consensuelles à ce stade, devra
être examiné au cours de l'année 2008.

2. Mettre en œuvre FLEGT aux niveaux français et communautaire

Les membres du groupe de travail ad hoc sur les bois importés sont convenus que la mesure issue des
conclusions du Grenelle (« Rendre obligatoire la certification des bois importés ») n’était pas
réglementairement et directement possible. En effet :
• la mesure adoptée ne serait pas compatible avec les règles du commerce international (OMC),
• elle serait non conforme aux règles de libre circulation des marchandises au sein du marché intra-
communautaire.

Dans ce contexte, il est convenu de s’appuyer sur les dispositifs existants ou en cours de discussion,
notamment dans le cadre du plan d’action européen FLEGT (Forest Law Enforcement on Governance and
Trade), en tenant compte des principes suivants :
• la légalité des bois importés serait une base minimale requise avec un contrôle relevant davantage
des Etats que des opérateurs économiques,
• la gestion durable des forêts reste l’objectif à atteindre, en veillant à inciter les opérateurs
économiques à des pratiques vertueuses, notamment via le développement des certifications
volontaires (cf. point 3 ci-dessous).

La France doit en premier lieu mettre en œuvre FLEGT au niveau européen et français, en veillant à ce que
le règlement d’application qui sera adopté par la Commission au deuxième trimestre 2008 aboutisse à un
système fiable et opérationnel et à ce que le dispositif hexagonal soit prêt lorsque les premiers produits bois
sous licence FLEGT entreront en France.

Elle doit en outre œuvrer à la définition de mesures à la fois efficaces et applicables dans le cadre des options
législatives complémentaires FLEGT, qui seront examinées pendant la présidence française du Conseil de
l’UE. La Commission devrait rendre publique une communication à ce sujet en mai 2008. Le COMOP a fait
apparaître un consensus pour une option législative communautaire rendant illégale la mise sur le marché des
bois exploités illégalement, sans que l’option soit précisée (divergences d’appréciation entre les participants
au groupe de travail sur le fait que la charge de la preuve incombe à l'accusation ou que la preuve de la
légalité doive être produite systématiquement par les opérateurs).

3. Evaluer la circulaire de 2005 relative aux achats publics de bois et encourager les collectivités à
l’appliquer

L’autre moyen d’action identifié par le COMOP concerne les politiques d’achat public de l’Etat et des
collectivités. Il est double. Il propose en premier lieu d’évaluer la circulaire relative aux achats de bois dans
les marchés publics de l’Etat pour mesurer la distance par rapport aux objectifs (50% en 2007 et 100% en
2010). Des dispositifs plus conséquents de soutien aux acheteurs (critères de durabilité, évaluation des
certifications sur le marché, centre de ressource pour le conseil aux acheteurs) sont envisageables, mais leur
fonctionnement est coûteux. Il serait utile en outre d’encourager les collectivités territoriales à développer et
mesurer des politiques d’achat public vertueuses, en respectant pleinement leur libre administration dans ce
domaine.

Le COMOP « forêt » a proposé une fiche au COMOP n°4 « Etat Exemplaire » en ce sens. Voir annexe n°12

4. Orientation de l’Aide publique au développement accordé par la France dans les pays exportateurs de
bois importés en France

Dans un cadre plus large, le COMOP estime qu’il y a lieu d’orienter, au travers de l’aide publique au
développement, les initiatives visant à renforcer la gestion durable des forêts : plans de gestion ou
Rapport – Mars 2008 11/15
GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT – COMITE OPERATIONNEL « FORET »

aménagements forestiers, preuves de légalité, certification, dans le cadre de la politique du ministère des
affaires étrangères et européennes et des modalités d’intervention de l’AFD.

Rapport – Mars 2008 12/15


GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT

COMITÉ OPÉRATIONNEL N°16


« FORÊT »

Rapport au Ministre d’Etat,


Ministre de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables
et au Ministre de l’Agriculture et de la Pêche

présenté par

le Sénateur Philippe LEROY

Liste des annexes

1. Fiche Allègement de la fiscalité amont : adaptation du DEFI travaux et création du DEFI contrat

2. Fiche Exonération des droits de mutation conditionnée au-dessous de 10 ha

3. Fiche Façonnage optionnel des bois communaux par l’ONF

4. Fiche Pérennisation du dispositif sur le transport de bois

5. Fiche Fonds de mobilisation du bois

6. Fiche Atouts du bois dans la construction

7. Fiche Provision pour investissements au bénéfice des scieries

8. Fiche Mise en place d’un label construction (carbone stocké)

9. Fiche TVA produits en bois certifiés

10. Fiche Liste des obstacles réglementaires à l’utilisation du bois

11. Chiffrage des actions biodiversité

12. Fiche Achats publics de produits bois: circulaire de 2005

Rapport – Mars 2008 13/15


GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT

COMITÉ OPÉRATIONNEL N°16


« FORÊT »

Liste des membres du Comité

Nom et prénom Fonction et Organisme

BARTHOD Christian Sous-Directeur des Espaces Naturels


MEDAD – Direction de la Nature et des Paysages

BERNARD Christophe Chargé de mission Politiques territoriales et développement rural


DIACT

BONTEMPS Gérard Président de la Fédération Française des Producteurs de Pâtes de


Celluloses

DAVID Christian Représentant de l'Assemblée des départements de France (ADF)

DE L’ESTOILE Marie Présidente de l’Union de la Coopération Forestière Française


(UCFF)

DE MONTLIVAULT Pierre Directeur Adjoint


MEDAD - D4E
BLANQUET Pascal

DE SUTTER Laurent Président de l’Union des Industries des Panneaux de Process


(UIPP)
COUTROT Dominique
Délégué Général

DEFAYE Serge Président du Comité Interprofessionnel du Bois Energie (CIBE)

DENORMANDIE Laurent Président de la Fédération Nationale du Bois (FNB)

DREGE Pierre-Olivier Directeur Général de l’Office National de Forêts (ONF)

DUPUIS Pascal Sous-Directeur de la Demande et de la Maîtrise de l’Énergie


MEDAD - DGEMP

GENEST Sébastien Président de France Nature Environnement (FNE)

GUINARD Daniel Directeur Général de l'Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-


construction Ameublement (FCBA)

HALLEY DES FONTAINES Sous-Directrice de la Forêt et du Bois


Ségolène MAP - DGFAR

JUILLOT Dominique Président de France Bois Forêt (FBF)

LEROY Philippe Président du COMOP – Vice-Président du Conseil Supérieur de la


Forêt, des produits Forestiers et des Produits transformés

MASSENET Véronique Chef du bureau de l'économie des réseaux


MINEFE - DGTPE

Rapport – Mars 2008 14/15


GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT

MONIN Jean-Claude Vice-Président délégué de la Fédération Nationale des Communes


Forestières (FNCOFOR)

MOULINIER Alain Directeur Général de la Forêt et des affaires Rurales

NEYROUMANDE Emmanuelle Responsable du Pôle Forestier du World Wild Fund for Nature –
France (WWF-France)

PLAUCHE GILLON Président de Forestiers Privés de France (FPF)

POULET Nathalie MEDAD - Direction générale de l’urbanisme, de l’habitat et de la


construction

PRAT Patricia Chef du Bureau Matériaux


MINEFE - DGE

QUESADA Armand Bureau D1, Marchés agricoles


MINEFE - DGCCRF

ROUSSET Alain Président du Conseil d’administration de l'Association des Régions


de France (ARF)

SUSSE Roland Président de la Compagnie Nationale des Ingénieurs et Experts


Forestiers et Experts en Bois (CNIEFEB)

Rapport – Mars 2008 15/15

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