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ASSISTANCE ET CONSEIL AUX

SERVICES POUR LA MISE EN PLACE


DU PROCESSUS ACHAT DES
TRAVAUX DE MAINTENANCE DES
BATIMENTS DEPARTEMENTAUX

RAPPORT DE PHASE 1

Muriel VIGROUX
Yves JONCOUR
Pierre Eric VERRIER

Janvier 2012
CG 13 – 2

SOMMAIRE

AVERTISSEMENT ........................................................................................................................................... 3

INTRODUCTION............................................................................................................................................. 4

PARTIE 1 : LA CARTOGRAPHIE DES MARCHÉS À BONS DE COMMANDE ........................................................ 10

1.1. L'IMPRECISION DES BASES DE DONNEES : UN FREIN AU PILOTAGE DES MARCHES ..................................................... 10

1.2. LES EVOLUTIONS TENDANCIELLES DU RECOURS AUX MARCHES A BON DE COMMANDE .............................................. 14
1.3. DES ECARTS NOTABLES ENTRE MONTANTS PREVUS ET MANDATES ........................................................................ 18
1.4. LA RECURRENCE DES DATES DE LANCEMENT ET DE CLOTURE ................................................................................ 21
1.5. DES BONS DE COMMANDE NOMBREUX ET DE FAIBLES MONTANTS........................................................................ 23
1.6. DES PRESTATAIRES REGULIERS ...................................................................................................................... 30

PARTIE 2 : LES ACHATS DE MAINTENANCE : RÉGULARITÉ ET EFFICACITÉ....................................................... 36

2.1. L'OPPORTUNITE DU RECOURS AU MARCHES BONS DE COMMANDE ....................................................................... 36


2.2. LA REGULARITE CONTRACTUELLE : L'ANALYSE DU CCAP ...................................................................................... 38
2.3. LA DEFINITION DES CRITERES ET L'ANALYSE DES OFFRES...................................................................................... 58
2.4. LES AVENANTS ET LE RECOURS AUX PRIX NOUVEAUX ......................................................................................... 67
2.5. DES COMPETENCES ECLATEES ET MAL COORDONNEES ....................................................................................... 69

PARTIE 3 : LA SYNTHÈSE DES RISQUES ET LES PRÉCONISATIONS ................................................................... 78

3.1. LA GRILLE STRATEGIQUE DES ACHATS DE TRAVAUX DE MAINTENANCE ................................................................... 78


3.2. LES PRINCIPES STRUCTURANTS DE LA NOUVELLE STRATEGIE D'ACHAT .................................................................... 79
3.3. LES PROPOSITIONS OPERATIONNELLES ET LES LEVIERS D'ACTION POUR UNE NOUVELLE STRATEGIE D'ACHAT .................. 80

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CG 13 – 3

AVERTISSEMENT

En septembre 2011, le Conseil Général des Bouches du Rhône a confié à AXES


MANAGEMENT, par la voie d\un marché public passé en procédure adaptée, la réalisation
d\une étude d\assistance et de conseil aux services pour la mise en ^uvre du processus
d\achat des travaux de maintenance des bâtiments départementaux. Cette étude a pour
objet de faire un diagnostic de la qualité des marchés de travaux de maintenance et de
proposer aux services des pistes d\amélioration de la préparation, de la passation et de
l\exécution de ces marchés. Les marchés entrant dans le périmètre de la présente étude sont
des marchés de travaux de maintenance passés en 2009 et en 2011.

En 2009, le Conseil Général des Bouches du Rhône a passé, par voie d\appel d\offres, des
marchés à bons de commande de maintenance en vue d\assurer la maintenance courante
des bâtiments du département.

En 2011, une plainte a été déposée par le Président du Conseil Général au titre de l\article 40
du code de procédure pénale concernant un certain nombre de ces marchés, à la suite d\une
enquête interne diligentée par les services du Conseil Général et faisant apparaître des
éléments tendant à établir la commission d\un délit de favoritisme au détriment de la
collectivité. Ce contexte particulier a été porté à la connaissance des consultants d\AXES
MANAGEMENT dès le démarrage de la présente étude.

AXES MANAGEMENT tient toutefois à préciser que l\étude qui lui a été confiée ne consiste
pas à établir la réalité des faits allégués et ne consiste en rien en un travail d\investigation au
regard des éléments reprochés.

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CG 13 – 4

INTRODUCTION

LE CONTEXTE
L’organisation de la passation et de l’exécution des marchés à bons de commande de
travaux de maintenance.

En vue d\assurer la maintenance des bâtiments départementaux, le Conseil Général des Bouches du
Rhône dispose de marchés à bons de commande.
Ces marchés à bons de commande sont passés par corps d\état séparés (une vingtaine de corps
d\état) et selon un allotissement géographique. Il s\agit de marchés conclus à prix unitaires. Ces
marchés sont passés par la voie d\appels d\offres ouverts.
Deux directions sont les principales utilisatrices de ces marchés :
La Direction de l\Education et des Collèges (DEC), au sein de laquelle se trouve le Service
de la maintenance des collèges (SMC)
la Direction de la Protection, de la maintenance et de l\acquisition des Bâtiments
(DPMAB), au sein de laquelle se trouve la Direction adjointe de la Maintenance des
Bâtiments (DAMB), direction composées de trois services parmi lesquels le Service de la
Maintenance des Bâtiments (SMB) et l\Unité Exploitation et Maintenance.
Le SMC a la charge d\assurer les travaux de maintenance des collèges du département (135 sites).
La DAMB assure la maintenance des bâtiments hors collèges et hors siège du Conseil Général, soit
environ 500 bâtiments dont 300 sont considérés comme « actifs » en matière de travaux de
maintenance.
Les marchés sont passés par la Direction de la Gestion, de l\Administration et de la Comptabilité
(DGAC) et plus particulièrement en son sein par la Direction Adjointe Comptabilité Marchés. Il existe
un service des marchés au sein de cette direction adjointe mais pour des raisons historiques, ce
service ne prend pas en charge les marchés à bons de commande de travaux de maintenance. Ces
marchés sont pris en charge par un agent adjoint au chef de service marchés et par le Directeur
adjoint directement.
La DEC, la DPMAB et la DGAC sont trois des directions qui composent la Direction Générale de la
Construction, de l\Environnement, de l\Education et du Patrimoine.

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CG 13 – 5

Des difficultés identifiées a priori

Le cahier des charges de la présente mission faisait état de difficultés constatées dans la passation et
l\utilisation de ces marchés à bons de commande. Il y apparaissait d\une part que le recours élargi
aux marchés à bons de commande n\était pas toujours approprié à la nature des besoins et des
travaux de maintenance des bâtiments et installations techniques.
D'autre part, le cahier des charges indiquait un déficit d'implication et de responsabilisation des
agents techniques tant au stade de :
- La spécification du besoin
- La définition des exigences techniques et des critères
- La définition des BPU et DQE
- La mise au point des clauses d'exécution et de contrôle
C\est pourquoi la Direction Juridique du Conseil Général a souhaité dès lors s\appuyer sur l\expertise
d\un cabinet spécialisé pour envisager les pistes d\amélioration du processus achat des travaux de
maintenance.

LES OBJECTIFS

Les objectifs généraux de la mission, précisés dans le cahier des charges, sont :
Etablir un diagnostic critique de l\organisation actuelle de la passation des
marchés de travaux de maintenance
Proposer une évolution des outils permettant d\assurer la sécurité juridique
dans un contexte de maîtrise des coûts des achats et d\optimisation de la
concurrence
Développer le professionnalisme des acteurs concernés par un
accompagnement soutenu à la mise en place de bonnes pratiques d\achat.

LA METHODOLOGIE

L'étude se déroule en 3 phases :

Phase 1 Diagnostic, recueil de données 2 mois


Évaluations
Phase 2 Préconisations d'outils, validation 1 mois
Phase 3 Accompagnement à la démarche, bilan 6 mois

Le présent rapport constitue le livrable de la phase 1.

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CG 13 – 6

Les objectifs proposés par AXES MANAGEMENT dans sa proposition au titre de la phase 1 peuvent
être présentés de façon synthétique selon le récapitulatif ci dessous :

Au regard de l\organisation actuelle au sein des trois directions


concernées, ainsi qu\au regard de la passation et de l\exécution des
marchés de travaux de maintenance, en mettant en lumière :
La régularité des procédures de passation des marchés au regard de
la réglementation (CMP).
Il s\agit d\aborder ici le point de vue réglementaire non pas tant sous
l\angle de la régularité des procédures, mais sur les dispositions
réglementaires structurant le « bon achat », soit la définition des
besoins (article 5 du CMP et examen des achats sur marchés et hors
FAIRE UN marché, avenants, n/n), les règles de computation des seuils
(apprécier le respect des dispositions de l\article 27 du CMP en
DIAGNOSTIC
matière de règles de calcul des seuils de procédures), le respect de
CRITIQUE DES l\article 53 en matière de critères de choix des offres, d\analyse des
ACHATS DE TRAVAUX offres et, par voie de conséquence, des motifs de rejet (article 80 du
DE MAINTENANCE CMP);
LYefficacité de la passation et de lYexécution des marchés de
travaux de maintenance.
Il s\agit d\analyser d\une part, les effets attendus et mesurés de la
mise en concurrence des entreprises (par exemple : nombre d\offres
reçues, localisation des fournisseurs, nombre de fournisseursn/n)
les avantages et les inconvénients que présentent les montages
contractuels en vigueur (marchés à bons de commande) pour la
collectivité, en terme de respect des engagements contractuels, de
réactivité de terrain, de réponse aux besoins de la collectivité et de
satisfaction dans l\exécution des marchés.

ELABORER UNE en tant que personne morale sur le plan du contentieux


CARTOGRAPHIE DES administratif
RISQUES ENCOURUS sur le plan financier, et d\autre part, par chacun des agents
PAR LA COLLECTIVITÉ impliqués dans le processus achat marché sur le plan pénal ;

BILAN DES Élaborer un bilan des compétences achats marchés identifiées et


COMPÉTENCES des compétences à renforcer dans la perspective d\une évolution de
ACHATS MARCHÉS l\organisation et d\un renforcement de la professionnalisation des
agents.

CARTOGRAPHIE DES Établir une cartographie des marchés actuels de maintenance selon
MARCHES les procédures retenues

Le diagnostic présenté a été réalisé à partir :


D\une analyse documentaire. La liste des documents transmis par le Conseil Général
figure en annexe du présent rapport ;

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CG 13 – 7

De données issues de CORIOLIS, MARCHCOM et MTB ;

D\une série d\entretien individuel mené auprès des personnes suivantes :

Direction Service Personnes rencontrées Date


DJ M.Grataloup et Mme Mata 27 octobre
DCG M. Petreschi 27 octobre
DJ CCP M. Buonora 27 octobre
DJ Garanties travaux
M. Thoreton 27 octobre
assurances
DJ CCP M. Pipet 14 novembre
DGAC DACM M. Rénier 14 novembre
DPMAB DAMB M. Tanguy 14 novembre
DGAC Service finances et
M. Ecochard 14 novembre
comptabilité
DEC SMC M. Willart 15 novembre
DPMAB SMB M Belmon 15 novembre
DPMAB SMB M. Olivieri 15 novembre
DGAC Service marchés Mme Stenou 15 novembre
DPMAB SETB M. Ruiz 15 novembre
DPMAB DPMAB Mme Laurent 15 novembre
DEC SMC M. Rossi 22 novembre
DEC SMC M. Orsi 22 novembre
DEC SMC Mme Mincone 22 novembre
DEC DAPMC M. Savasta 22 novembre
DEC SMC M. Dulcere 22 novembre

Messieurs Lafont (DGACEEP), Mouly (DPMAB) et Chervet (DGAC) se sont également entretenus avec
le chef de projet d\AXES MANAGEMENT le 20 décembre 2011.

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CG 13 – 8

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CG 13 – 9

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CG 13 – 10

PARTIE 1 : LA CARTOGRAPHIE DES MARCHÉS À BONS DE COMMANDE

1.1. L'IMPRECISION DES BASES DE DONNEES :


UN FREIN AU PILOTAGE DES MARCHES

1.1.1. Les fichiers utilisés pour la cartographie

L'établissement de la cartographie des marchés de maintenance des bâtiments et collèges entrant


dans le champ d\intervention du CG 13, est le préalable indispensable pour identifier notamment :
Le nombre de procédures et les montants estimés et consommés par les services ;
Les modalités d'émission des bons de commande ;
Les principaux fournisseurs par nature de prestations réalisées.
Il s'agit prosaïquement de connaître ce que le CG 13 achète comme prestations de maintenance, en
quelles quantités, par quelles modalités et auprès de qui. Les risques et leur quantification, comme
les anomalies potentielles prennent leurs sources dans les conditions de réalisation des achats de
maintenance.
La cartographie des marchés en constitue un premier reflet et suggère des pistes
d'approfondissement.
Les consultants ont donc sollicité les services pour établir des requêtes sur les applications
informatisées sur lesquelles s'appuie la DEC, la DGAC et la DPMAB pour lancer et exécuter les
marchés rentrant dans leurs périmètres de compétences respectifs.
Plusieurs tableaux ont été remis afin de constituer un socle d'analyse quantitative à usage des
consultants. La cartographie présentée ci après résulte de l'exploitation conjointe de l'ensemble de
ces 7 sources d'informations :

Base 1 : Un fichier Excel intitulé "Suivi des marchés à bons de commande"


Il comporte plusieurs onglets :
a. Une liste de 119 lignes de marchés au 14/09/2011 incluant le calendrier d'exécution, les
mini et maxi en r TTC et une alerte (à moins de 3 mois) de
clôture/résiliation/reconduction.
b. Une liste de 75 marchés, en cours d'analyse, à relancer, relançables, relancésn
c. Une liste de 78 marchés clôturés avant ou en 2011.

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CG 13 – 11

Base 2 : Un fichier intitulé "Engagement Bon de commande" sur 2008 à 2011


Il distingue les consommations d'AP (Autorisation de Programme) et CP (Crédits de Paiement) selon
trois codes Total 0, Tc1 et Tc2.
Ce document laisse apparaître que les engagements relatifs à la consommation d'AP réservées pour
les marchés de maintenance s'élèveraient à 2 487 Kr sur la période 2008 à 2011.

Le total "0" (S\agit il des marchés clôturés


L'onglet Tc1 fait apparaître les données
antérieurement ou hors périmètre ?)
brutes suivantes :
évoque :
Nombre
Engagements CP en Montant
53 741 115 r Année engagements
montant engagements AP
AP
Nombre 2008 382 174 301 r 1 724
189
d'engagements de CP
2009 735 494 069 r 3 438
Engagement AP en
10 858 378 r 2010 1 203 691 126 r 5 765
montant
Nombre d'engagement 2011 (non 493 489 224 r 1 883
180 terminée)
d'AP

Base 3 : Un fichier "Mandats maintenance" 2008 / 2011


L'extraction des données brutes permet d'obtenir le tableau suivant :
Nombre de
Tc1 Montant mandaté
mandats émis
2008 8 571 041 r 1 971
2009 16 717 729 r 3 272
2010 24 829 159 r 4 936
2011 (non terminée) 9 378 335 r 1 203

Base 4 : Un fichier pour les "Marchés spécifiques maintenance"


qui traduit la passation de MAPA sur la période 2008 à 2011 (91 lignes de marchés).

Base 5 : Un second fichier "Marchés spécifiques"


incluant 36 lignes de MAPA/Accord cadre mais aussi des Appels d'offres ouverts.

Base 6 : Un fichier "RQT1/MBC"


incluant 145 lignes de marchés passés en AOO ou MAPA, avec ou sans formalités, sur la période
2008/2011 qui est apparue la base d'information la plus fiable et a servie en priorité à la réalisation
de la cartographie.

Base 7 : Un fichier répertoriant les titulaires de marchés à bons de commande


sur une période allant de 2003 à 2011 et de taille importante (508 Ko).

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CG 13 – 12

1.1.2. Des incertitudes fortes sur la précision et l'intégrité des bases


données potentiellement requises pour le pilotage des marchés
de maintenance

La qualité d'un système de pilotage dépend en premier lieu de la fiabilité des informations sur
lesquelles peuvent s'appuyer les décisions et le contrôle de l'exécution de la commande publique,
que ce soit sous l'aspect réglementaire ou de performance fonctionnelle et économique des achats.
La capacité à accéder à une information pertinente, solide et homogène (selon les différentes
sources et bases de données) est un des critères associés au développement du contrôle interne,
visant à identifier et maîtriser des risques inhérents aux procédures administratives.
Même s'il s'agit de requêtes et extractions de la base Coriolis et du système d'information
budgétaire, l'examen des données communiquées par le CG 13 à l'appui de cet audit laisse
l'observateur circonspect. Les points suivants invitent à s'interroger sur la réelle connaissance par les
directions adjointes de la DGCEEP du périmètre couvert par les marchés de maintenance des
bâtiments, sur l'anticipation des consultations à lancer ou des marchés à reconduire, et les rythmes
et volume de consommation par rapport au mini et maxi envisagés au stade initial de la notification :

La base des marchés en cours (base 1) inclut des marchés terminés. Arrêtée au
19/09/2011, elle comporte des marchés clôturés avant 2011 mais aussi en mars et en
juillet 2011. Cette base n'est donc pas à jour.

Cette base recense également des marchés (12 lots) devant être soldés avant la fin de
2011. S'il existe bien une colonne alerte ("marchés clôturés dans les 3 mois à venir") et
une colonne résiliation/reconduction/clôture, aucune information ne permet de savoir à
quel stade d'une nouvelle procédure éventuelle l'on se trouve.

Cette information sur les suites à donner aux marchés venant à expiration est proposée
dans l'onglet 2 de la base. Mais l'explication est une fois encore imprécise mélangeant
les marchés :
o "À relancer" au 1er semestre 2012 : .........................6
o "Relançables" au 1er semestre 2012 : ......................23
o "A relancer" au 2de semestre 2012 : ........................3
Avec ceux :
o "relancés" en 2011 avec double DDED : .................11
Mais aussi avec les 32 "consultations" en cours d'analyse, au stade de la publicité ou de
signature.
Si ces données sont, bien sûr, pertinentes et essentielles, leur mise en perspective est
guère lisible et, en tout cas, en désaccord avec l'onglet précédent.

78 marchés/lots sont considérés comme ayant été clôturés avant ou en 2011. Cette base
historique est également très utile pour permettre dans le temps la comparaison des
procédures retenues, la composition des lots, le prix et les écarts de consommation
entre le réalisé et le prévisionnel. Elle est aujourd'hui insuffisamment structurée et
exploitée.

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CG 13 – 13

L'ensemble des tableaux remis exprime les montants des marchés en TTC, alors que
l'acte d'engagement et les BPU sont signés en HT. Ce coût budgétaire effectif mériterait
d'être complété par une valorisation HT.

Il est difficile de mettre en perspective les tableaux de suivi des engagements des AP
avec la consommation des CP et l'émission des mandats. Les bases sont mal structurées.
Il paraît improbable que les engagements d'AP (total "code 0" dans la base) puissent
être inférieurs (10,89 Kr) à ceux des CP (53,74 Kr).
En outre, l'analyse conjointe (code Tc1) du tableau des engagements d'AP et des
mandats émis sur les marchés de maintenance montre un tel écart que l'on s'interroge
sur l'explication et le réalisme de cette situation.
Quoiqu'il en soit, on remarque une forte progression annuelle et pluriannuelle des
mandats émis de 2008 à 2010 au titre des marchés de maintenance des bâtiments
(189 % soit une multiplication par 2,89 du montant et 150 %, soit 2,5 fois en nombre de
mandats émis).
Les chiffres de l'année 2011 (9,378 Kr et 1203 mandats) laissent à penser que beaucoup
de mandats sont émis en fin d'année, compte tenu des périodes de réalisation des
travaux (vacances scolaires).

Certaines bases affichent des nombres différents de marchés dits "spécifiques", passés
en MAPA le plus souvent.

Il est impossible d'obtenir immédiatement une base des titulaires des marchés en cours
sauf à procéder à une exploitation complémentaire dans le fichier des titulaires
remontant à 2003.

Les écarts de libellé et/ou les encours de codification (lot 1 Marseille comme nature de
prestation, chauffage et climatisation/achat et maintenance ondulateur et climatiseur
des collèges, Marseille NO/EST/Marseille Nord et Ouest, sites MAPAn) sont nombreux
et limitent les capacités de regroupement et d'agrégation des marchés par famille de
prestations, code d'une "nomenclature" interne précise, ou secteurs géographiques.

Il n'a pu être obtenu un tableau croisant les bons de commande, en montant et en


volume, par nature de prestation et par type de bâtiment.

Il conviendrait à l'évidence de disposer d'une base stable et homogène d'informations


contractuelles d'une part, budgétaro comptable d'autre part, et de données relatives à l'exécution
technique des contrats, pour offrir au CG 13 un cadre transparent et sécurisé de connaissance et de
pilotage des marchés de maintenance.
La cartographie présentée ci après présente dès lors l'inconvénient d'être entachée
d'approximations. Elle est cependant le reflet exact de l'état du système d'information existant à ce
jour au CG 13.

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CG 13 – 14

1.2. LES EVOLUTIONS TENDANCIELLES DU RECOURS AUX


MARCHES A BON DE COMMANDE

1.2.1. 89 marchés en cours d'exécution pour un montant estimé (base


Valeur Marché) de 34 594 024 € au mois d'octobre 2011

Notifiés En cours au 01/10/2011 Clôturés


Années
Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant

2008 20 7 947 656 r 20 7 947 656 r

2009 38 12 075 024 r 27 7 423 826 r 11 4 651 196 r

2010 50 21 380 532 r 47 20 655 211 r 3 725 320 r

2011 15 6 514 987 r 15 6 514 987 r


(début octobre)

Total 123 47 918 199 r 89 34 594 024 r 34 13 324 172 r

Sur les 123 marchés notifiés depuis 2008, 89 restent encore en cours de validité, dont plus aucun
signés en 2008. On recense uniquement 10 procédures non formalisées (8,1 % en nombre et 14,7 %
en montant moyen estimé) sur les 123 marchés notifiés depuis 2008.
Sur la même période, 34 marchés ont été clôturés à compter de ceux notifiés en 2008. Bien
évidemment, d'autres marchés signés antérieurement à l'année 2008 (2006 et 2007 par exemple)
sont venus à expiration sur la période d'analyse. On peut donc supposer que plus de 34 marchés se
sont éteints depuis 2008 mais nous ne disposons pas de cette information.
Le montant global notifié sur la période est de 47 918 198 r. Il semble que l'accroissement notable
du recours au marché de maintenance en 3 ans touche un palier en 2011. L'effort de reconduction
sera sans doute moindre sur cette dernière année.
Début octobre, le taux de consommation des 89 marchés encore en cours d'exécution était de
54,14 % (18 730 623 r TTC/34 594 024 TTC). Ce taux n'est pas significatif car il dépend de
l'ancienneté des marchés. L'idée sous jacente reste cependant de "lisser" la charge de travail de
reconduction et donc des services (DGAC notamment) dans le temps.

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CG 13 – 15

En revanche, l'analyse portant sur les 34 marchés clôturés sur la période montre un taux de
consommation (mandaté / estimé Valeur Marché) de 58 %. Mais, dans certains cas, ce taux est très
faible, ce qui laisse supposer une surévaluation de l'estimation initiale et une incapacité à exécuter
les prévisions :
o Lot 5 Peinture : ......................................................16 %
o Lot 3 x Plomberie : ..................................................18 %
o Lot 4 x Électricité : ...................................................44 %
o Lot Étanchéité : .......................................................47 % n
Or, on constate, qu'ayant été relancés, les marchés de peinture, plomberie et électricité sont ceux
qui, hormis la maçonnerie, ont le poids budgétaire estimé le plus élevé dans la base des 89 marchés
en cours. Il est donc utile que les services s'attachent à améliorer les prévisions de consommation sur
des prestations sensibles, avec des DDED réalistes.
Écarts de consommation par nature de prestation (marchés 2008 à 2011)
% du
montant
Montant total Montant total Ecart mandaté Mandaté /
Marchés 2008-2011 clôturés sur la période mandaté
estimé (Base VM) mandaté estimé /mandaté estimé en %
total des
marchés
VRD - Assainissement 2 505 116 1 574 781 930 335 63% 20%
Métallerie - Serrurerie 2 332 480 1 446 062 886 418 62% 19%
Electricité 2 616 600 1 256 543 1 360 057 48% 16%
Etanchéité 1 586 700 741 253 845 447 47% 10%
Revêtements de sols souples 717 600 496 487 221 113 69% 6%
Menuiserie Bois - Cloisons sèches 442 694 419 750 22 945 95% 5%
Telephonie et cablage informatique 358 800 355 647 3 153 99% 5%
Chauffage et climatisation 335 706 335 706 - 100% 4%
Vitrerie - Miroiterie 498 744 301 569 197 175 60% 4%
Menuiserie Aluminium et PVC 358 800 234 961 123 839 65% 3%
Lot 4 Electricité 478 400 212 073 266 327 44% 3%
Intervention urgentes, mise en sécurité dans les
MDEF 119 600 108 382 11 218 91% 1%
ACTUALISATION ET ASSISTANCE TECH-
OBSERV-DE LA PLANIFICATION -
SECTORISATION DES COLLEGES 89 102 89 102 - 100% 1%
Sites spécifiques (MAPA Arles, Archives Aix,
Unité des FS Lambesc) 400 000 48 272 351 728 12% 1%
Lot 3 Plomberie 239 200 43 247 195 953 18% 1%
Lot 5 Peinture 239 200 38 848 200 352 16% 1%

Marché public pour la vérification, la maintenance,


l'achat et l'installation de matériels de lutte contre
l'incendie l'élaboration et la pose de plans
d'évacuation dans les batiments du CG 13 5 428 5 428 - 100% 0,1%
Total général 13 324 172 7 708 110 5 616 061 58% 100%

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CG 13 – 16

Tri par secteur géographique des marchés avec ou sans procédure formalisée (marchés 2008 à 2011)

AVEC procédure formalisée SANS procédure formalisée Toute procédure


Secteur géographique
Montant moyen Montant moyen Montant moyen Montant moyen Nombre total de Montant moyen Montant moyen
Nb marchés Nb marchés
mandaté estimé (Base VM) mandaté estimé (Base VM) marchés mandaté estimé (base VM)

Achat, installation, maintenance préventive et corrective d'extincteurs et


robinet d'incendie armée et signalitique des extincteurs et RIA 1 66 521 67 255
1 66 521 67 255
Aix 8 195 129 369 454 1 22 430 22 430 9 175 941 330 896
Aix Nord 3 94 215 302 854 3 94 215 302 854
Aix Sud 3 87 649 318 336 3 87 649 318 336
ARCHIVES & BIBLIOTHEQUE DEPARTERMENTALES MARSEILLE 1 - 376 900 1 - 376 900
ARCHIVES d'AIX EN PROVENCE 1 127 823 157 133 1 127 823 157 133
Arles 8 286 326 510 139 8 286 326 510 139
Arles - Istres 1 223 951 291 928 1 223 951 291 928
Arles/Istres 3 410 124 558 401 1 29 773 29 900 4 315 036 426 276
Bâtiment site ARENC 1 367 650 603 561 1 367 650 603 561
Collèges 2 149 685 169 255 1 46 325 52 006 3 115 232 130 172
Département 4 100 637 269 100 1 89 102 89 102 5 98 330 233 100
Elaboration, fabrication et pose de plans d'évacuation et d'intervention 1 5 428 5 428 1 5 428 5 428
Est 1 99 878 400 000 1 99 878 400 000
Hors Marseille 10 253 356 416 969 1 13 654 59 800 11 231 565 384 499
Istres 8 356 178 573 049 8 356 178 573 049
Marseille 9 260 280 513 877 9 260 280 513 877
Marseille (hors HD13) 1 5 669 32 292 1 5 669 32 292
Marseille Arr 1 à 16 1 350 099 337 350 1 350 099 337 350
Marseille Est 11 349 979 476 472 2 51 682 53 037 13 304 087 411 328
Marseille N.O. 5 278 180 458 228 1 95 175 95 680 6 247 679 397 803
Marseille Nord 7 188 973 460 309 7 188 973 460 309
Marseille Nord et Ouest 1 124 473 124 473 1 124 473 124 473
Marseille Ouest 6 144 219 489 635 1 - 29 900 7 123 616 423 958
Marseille S.E.O 1 356 319 358 800 1 356 319 358 800
Marseille Sud 11 242 365 423 183 11 242 365 423 183
Marseille sud et Est 1 - - 1 - -
Ouest 1 69 468 69 975 1 69 468 69 975
Sites MAPA Arles, Archives Aix, Unité des FS Lambesc 1 48 272 400 000 1 48 272 400 000
(vide) 2 21 767 245 747 2 21 767 245 747
Total général 113 5 258 943 9 747 811 10 353 810 464 146 123 4 994 789 9 310 622

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CG 13 – 17

1.2.2. Une concentration des marchés et intervention sur Marseille

La répartition par secteur géographique est explicite malgré plusieurs imprécisions de localisation
des lots (le tableau inclut des secteurs multi sites et des natures de prestations : "achat, installation,
maintenance d'extincteurs et robinet incendie", "élaboration, fabrication et pose de plan
d'évacuation"n).
Sur les 123 marchés notifiés, les secteurs concentrant le plus de marchés sont :
o Marseille (tous secteurs) : .......................................48 %
o Aix : ..........................................................................17 %
o Arles et Istres : .........................................................17 %
Le secteur marseillais ne représente que 38 % du montant estimé des marchés mais 46 % de
l'exécuté.

1.2.3. Des marchés reconductibles passés sur des durées courtes

78 % des marchés notifiés entre 2008 et 2011 sont d'une durée inférieure à 1 an. Seuls 4 marchés
dépassent 2 ans. Évidemment, on constate 303 reconductions sur les 97 marchés de moins d'un an (2
par marché environ).

1.2.4. Une inconnue : le montant des avenants

88 marchés sur les 123 ont fait l'objet d'un avenant, soit un taux de marchés "avenantés" de 72 %.
Cependant, il a été jusqu'à présent impossible de se procurer auprès des services du CG 13 le
montant de ces avenants qui modifient potentiellement l'équilibre économique des marchés et
remettent en cause l\analyse initiale des offres. Comme on le verra par la suite, il s'agit pour la
plupart d'avenants relatifs au recours de "prix nouveaux".
De plus, seuls les avenants conclus en 2010 et 2011 ont été communiqués aux consultants. L'analyse
montre que pour certaines prestations le recours à l'avenant est une pratique usuelle :

o Chauffage :
116 avenants pour 3
marchés en cours
o Électricité :
45 avenants pour 5
marchés en cours
o Menuiserie :
35 avenants

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CG 13 – 18

1.3. DES ECARTS NOTABLES ENTRE MONTANTS PREVUS ET


MANDATES

L'examen des marchés clôturés sur la période 2008 à 2010 met en relief la consommation
importante de 3 prestations sur 3 ans :
o VRD x Assainissement : ......... 1 574 781 r (sur 2 ans)
o Métallerie x Serrurerie : ........ 1 347 874 r (sur 1 an)
o Électricité : ............................. 1 256 543 r (sur 2 ans)
A chaque fois l'écart entre l'engagé et le mandaté Valeur Marché est important :

Marchés clôturés de 2008 à 2011 Écart engagé/mandaté

VRD assainissement 10 %

Métallerie x Serrurerie 6,7 %

Électricité 18 %

Étanchéité 7,2 %

Revêtement de sols souples 7%

Menuiserie bois 8,5 %

Téléphonie x Informatique 7%

Chauffage x Climatisation 5,9 %

Menuiserie x Aluminium et PVC 1,7 %

Vitrerie x Miroiterie 20 %

Il semblerait que les bons de commandes émis ne fassent pas régulièrement l'objet d'un engagement
budgétaire préalable, ce qui occulte toute visibilité sur les consommations prévisionnelles des
marchés.
Les marchés de menuiserie sont faiblement "engagés" (1,7 %), et à un degré moindre le "chauffage »
et la climatisation" (5,9 %). A l'opposé, la vitrerie miroiterie et la maintenance électrique semble faire
l'objet d'un engagement préalable plus régulier (20 % et 18 %).
Comme il a été évoqué plus haut, l'écart entre l'estimation annuelle de consommation et le montant
mandaté reste particulièrement significatif.

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CG 13 – 19

Tableau des écarts significatifs entre l'engagé et le mandaté par corps d'état (marchés clôturés entre 2008 et 2011)

2008 2009 2010 Total


Marchés clôturés en fonction
Montant Montant Ecart engagé Montant Montant Ecart engagé Montant Montant Ecart engagé Total engagé Total mandaté
de la date de notification Ecart Total
engagé VM mandaté VM /mandaté engagé VM mandaté VM /mandaté engagé VM mandaté VM /mandaté VM VM

VRD As s a ini s s ement 49 697 727 635 677 938 108 838 847 147 738 308 158 535 1 574 781 1 416 247 10%
Méta ll eri e Serrureri e 98 188 1 446 062 1 347 874 98 188 1 446 062 1 347 874 6,70%
El ectri ci té 71 758 702 008 630 250 166 254 554 536 388 282 238 012 1 256 543 1 018 531 18%
Etanchéité 10 863 438 920 428 057 43 617 302 333 258 716 54 480 741 253 686 773 7,20%
Revêtements de s ols s oupl es 35 625 496 487 460 862 35 625 496 487 460 862 7%
Menuis erie Bois Cl oi s ons
5 856 76 174 70 319 30 556 343 575 313 019 36 412 419 750 383 338
s èches 8,50%
Telephonie et ca bl a ge
i nforma ti que
25 762 355 647 329 885 25 762 355 647 329 885 7%
Chauffa ge et cli mati s ati on 20 663 335 706 315 043 20 663 335 706 315 043 5,90%
Menuis erie Al umi ni um et PVC 4 005 234 961 230 956 4 005 234 961 230 956 1,70%
Vitreri e Mi roi terie 81 197 301 569 220 372 81 197 301 569 220 372 20%

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CG 13 – 20

Tableau des écarts significatifs entre le montant estimé et le montant mandaté (marchés 2008 à 2011)

2008 2009 2010 Total


Marchés clôturés en fonction de leur Montant Montant Montant Montant Ecart estimé
Montant Ecart estimé Montant Ecart estimé Montant Ecart estimé Montant
date de notification estimé (Base estimé (Base estimé (Base estimé (Base (base VM) /
mandaté VM /mandaté mandaté VM /mandaté mandaté VM /mandaté mandaté VM
VM) VM) VM) VM) mandaté
El ectri ci té 1 659 800 702 008 957 792 956 800 554 536 402 264 2 616 600 1 256 543 1 360 057
VRD As s a i ni s s ement 1 302 430 727 635 574 795 1 202 687 847 147 355 540 2 505 116 1 574 781 930 335
Méta l l eri e Serrureri e 2 332 480 1 446 062 886 418 2 332 480 1 446 062 886 418
Eta nchéi té 629 900 438 920 190 980 956 800 302 333 654 467 1 586 700 741 253 845 447
Si tes s péci fi ques (MAPA Arl es , Archi ves
400 000 48 272 351 728 400 000 48 272
Ai x, Uni té des FS La mbes c) 351 728
Lot 4 El ectri ci té 478 400 212 073 266 327 478 400 212 073 266 327
Revêtements de s ol s s oupl es 717 600 496 487 221 113 717 600 496 487 221 113
Lot 5 Pei nture 239 200 38 848 200 352 239 200 38 848 200 352
Vi treri e Mi roi teri e 498 744 301 569 197 175 498 744 301 569 197 175
Lot 3 Pl omberi e 239 200 43 247 195 953 239 200 43 247 195 953
Menui s eri e Al umi ni um et PVC 358 800 234 961 123 839 358 800 234 961 123 839

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CG 13 – 21

1.4. LA RECURRENCE DES DATES DE LANCEMENT ET DE CLOTURE

Il y a bien évidemment une forte évolution synchrone de dates de notification et de clôture des
marchés sur la période de 2008 2011.
Deux constats paraissent significatifs :
De nombreux marchés (52,8 %) sont toujours, chaque année, notifiés et/ou lancés sur la
période estivale de juillet/ août. Encore faudrait il être sûr qu'il s'agit de la signature du
marché ou de la transmission du premier bon de commande. Les marchés sont donc
préparés en majorité sur une période allant des mois d'avril à juin. Il y a une absence de
lissage de la charge de travail de rédaction des DCE et de gestion des consultations. Les
services doivent travailler par à coups.
D'autre part, les entreprises sont tenues tardivement au courant de l'obtention d'un
marché et peuvent potentiellement rencontrer des difficultés à honorer les bons de
commandes transmis par le CG 13 en période estivale, compte tenu de leur carnet de
commande initial. Là encore, transparaît un manque d'anticipation.
Ce phénomène se reproduit à un degré moindre sur la période de janvier à mars, elle
aussi constituant un moment de vacances scolaires (29 % des marchés). Il serait
opportun de revoir les dates anniversaires et d'échéances des marchés à moyen terme.

Nombre de Nombre de
Mois marchés marchés
lancés clôturés
Janvier 11 1
Février 12 0
Mars 10 0
Avril 3 0
Mai 4 0
Juin 6 0
Juillet 38 6
Août 27 16
Septembre 5 10
Octobre 3 0
Novembre 2 0
Décembre 2 0
Total général 123 34

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CG 13 – 22

A l'inverse des remarques précédentes, on observe que les marchés ponctuels,


"spécifiques", sont passés sur une période plus large, d'avril à août, de l'exercice
budgétaire.

Nombre de
Mois marchés < 6
mois lancés
Janvier 0
Février 1
Mars 0
Avril 2
Mai 2
Juin 1
Juillet 1
Août 2
Septembre 0
Octobre 1
Novembre 0
Décembre 0
Total général 10

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CG 13 – 23

1.5. DES BONS DE COMMANDE NOMBREUX ET DE FAIBLES


MONTANTS

1.5.1. Un éparpillement des bons de commande de très faibles


montants
Sur la base d'analyse utilisée par les consultants, on remarque que 11 715 bons de commande ont
été émis sur la période de 2008 à 2011, dont près de la moitié (46,33 %) sont d'un montant inférieur
à 1 000 r.
Cette situation génère, du fait de nombreux échanges de pièces administratives et comptables entre
les services du Conseil Général et les prestataires, des coûts de gestion extrêmement élevés. Ainsi il
convient de prendre en considération, sur une base usuelle de 3 000 factures traitées par an et par
agent, à la fois le coût de passation de la commande et le coût de traitement et de liquidation de la
facture. Plusieurs études nationales font état d\un coût moyen de 60 r pour le traitement brut de la
facture, sans intégration du coût éventuel de gestion des avenants et intérêts moratoires, soit un
montant global pour le CG 13 sur 3,5 ans de 702 900 r. Le coût global administratif d\émission et
d\envoi des bons de commande, estimé sur la base de 25 r par bon de commande, atteint 292 875 r.
Près de 1 million d\r ont ainsi été potentiellement consacré au traitement administratif exclusif des
bons de commande des marchés de maintenance au cours des 3,5 dernières années, soit entre 285
et 300 Kr annuels.
L\exploitation de la base de données des bons de commandes émis sur la période 2008 à 2011 a mis
en relief une très forte concentration de bons de commande de faibles montants, soit 46,33%
inférieurs à 1 000 r et 78 % d\un montant inférieur à 5 000 r.
Ainsi environ 75 % des bons de commandes sont d\un montant inférieur à 5 000 r, 95 % sont d\un
montant inférieur à 30 000 r et 99 % sont en dessous de 65 000 r.
Les interventions de maintenance, quelle que soit la nature des interventions, sont donc ponctuelles,
répétitives et de courte durée. Il conviendrait d\envisager les moyens de regrouper des interventions
relevant d\un même corps d\Etat au sein d\un même site et/ou établissement pour réduire ce
fractionnement et le nombre élevé de sollicitations des entreprises pour des travaux de faibles
montants.
Par ailleurs, dans la mesure où le périmètre de ces marchés englobent aussi des opérations
programmables et programmées, le Conseil Général devrait pouvoir mieux planifier des interventions
tout au long de l'année sur la base d'un bon de commande unique par lot géographique et par corps
d\état pour la maintenance préventive et conserver la possibilité de bons de commande ponctuels au
titre des interventions curatives et des petites réparations. Cette solution permettrait de réduire
dans une large part le nombre de bons de commande et les coûts de traitement associé. Cependant,
comme nous l\avons souligné plus loin dans le présent rapport, les opérations programmées ne

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CG 13 – 24

devraient pas être traitées par le biais des marchés à bons de commande mais devraient faire l\objet
de marchés spécifiques à prix forfaitaire.
Répartition des bons de commandes par paliers de montant de 2008 à 2011 (4 ans)
Supérieur à Entre 65 000 et Entre 30 000 et Entre 5000 et Entre 1000 et Inférieur à
Total
80 000r 80 000 r 65000 r 30000 r 5000 r 1000 r
42 36 304 2202 3704 5427 11715
0,36% 0,31% 2,59% 18,80% 31,62% 46,33% 100,00%

On constate également que le nombre de bons de commande moyen par marché augmente
régulièrement chaque année passant de 29 en 2008 à 47 en 2010.
50 % des marchés dépassent depuis 2010 les 30 bons de commandes annuels avec certains marchés
qui concentrent à eux seuls plus de 200 bons de commandes.

Bons de commande 2008 2011 par an


Année
Données
2008 2009 2010 2011
Nombre de marchés à BDC 17 52 97 108
Nombre de bons de commande (y compris
719 1987 4619 4390
hors marché)
Nombre de bons de commande hors
130 137 51 51
marché
Moyenne de BDC par marché 34,6 35,6 47,1 40,2

% de marchés inférieurs à 10 BDC 29% 29% 14% 15%

% de marchés supérieurs à 10 BDC 35% 37% 35% 29%

% de marchés supérieurs à 30 BDC 24% 27% 38% 49%

% de marchés supérieurs à 100 BDC 12% 8% 12% 7%

Nombre max de BDC par marché 161 226 205 221

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CG 13 – 25

Sur toute la période, le nombre moyen de bons de commandes par marché est de 97 avec un écart
type considérable.

1.5.2. Des écarts importants d'émission de bons de commande et de


montant moyen selon les services

Répartition des bons de commande par service 2008 2011


Données
Nombre de BDC Part du Montant moyen
Service (Montant total de du BDC (engagé Écart type CV
engagé TTC) BDC TTC)
SMC 6256 53% 6 315 12 398 196%
SMB 2477 21% 4 827 12 596 261%
Atelier 1921 16% 627 1 218 194%
SETB 1061 9% 4 596 12 172 265%

Le service de la maintenance des collèges (SMC) concentre à lui seul 53 % du nombre de bons de
commande émis pour un montant moyen de 6 315 r TTC. Le montant moyen d'approvisionnement
est en revanche très faible pour les bons de commande émis par les ateliers (627 r TTC).
Le coefficient de variance1 est à chaque fois très élevé, ce qui traduit une forte hétérogénéité des
bons de commande à la fois au titre de leurs montants et au titre de leur rattachement à des
marchés.

1
Le coefficient de variance est calculé est rapportant l\écart type au montant moyen des bons de commande. Il
traduit un taux de dispersion plus ou moins élevé de la valeur des bons de commande autour de la moyenne.

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CG 13 – 26

De fait, le montant moyen augmente en r courant pour tous les services sur la période.

Service 2008 2009 2010 2011


Nombre de marchés à bons de
commande 15 43 86 94
Nombre de bons de commande 372 955 2 626 2 303
SMC
42 "gros" bons de Nombre de BDC hors marché 87 112 33 34
Montant moyen du bon de commande 5 615 5 590 6 538 6 474
commande, d'un
Moyenne de bdc par marché 19
montant supérieur à Nombre de marchés à bons de
80 000 r (soit 0,56 % commande 10 38 76 85
du total) se Nombre de bons de commande 65 303 1 059 1 050
SMB
Nombre de BDC hors marché 15 8 8 4
répartissent entre 3 Montant moyen du bon de commande 2 703 4 647 5 488 4 345
services, dont plus Moyenne de bdc par marché 5 8 14 12
des 2/3 en nombre et Nombre de marchés à bons de
commande 11 18 21 25
58 % en montant Nombre de bons de commande 282 600 561 478
Atelier
relèvent du SMC Nombre de BDC hors marché 28 15 3 10
Montant moyen du bon de commande 585 561 604 762
Moyenne de bdc par marché 23 33 27 19
Nombre de marchés à bons de
commande 14 33 54
Nombre de bons de commande 129 373 559
SETB
Nombre de BDC hors marché 2 7 3
Montant moyen du bon de commande 3 141 4 827 4 777
Moyenne de bdc par marché #DIV/0! 9 11 10

A peu près toutes les prestations sont concernées, mais plus significativement :
L'alarme, vidéo surveillance, incendie
VRD x Assainissement
Chauffage et climatisation

Montant des Nombre de


BDC BDC
Service
>80 000 >80 000
euros euros
SMC 2 915 010 27
SMB 1 309 625 9
SETB 721 245 6
Atelier 0
Total général 4 945 880 42

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CG 13 – 27

Tri des BDC > 80 000 euros par Corps d'Etat et par service (BDC 2008 à 2011)

Montant Nombre de
des BDC BDC
Marché
>80 000 >80 000
euros euros
Alarmes, Vidéo surveillance, Incendie 469 719 5
VRD Assainissement 570 901 5
Chauffage et climatisation 566 866 4
Lot 1 Marseille 1 569 924 4
Charpente bois Couverture 351 553 3
Electricité 277 045 3
Menuiserie Aluminium et PVC 330 790 3
Etanchéité 330 727 2
Exploitation maintenance des équipements techn 233 784 2
Métallerie Serrurerie 278 998 2
Plomberie Sanitaire 192 590 2
Revêtements de sols souples 209 178 2
Volets roulants Stores Occultations 295 147 2
Cuisines 100 591 1
Peinture 84 921 1
Vitrerie Miroiterie 83 146 1
Total général 4 945 880 42

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CG 13 – 28

1.5.3. Une forte concentration de l'activité de maintenance autour de


10 corps d'état

Sur plus d'une trentaine de prestations identifiées, 10 corps d'état recensent à eux seuls 63 % du
montant des commandes et les 2/3 en volume.
L'électricité et la métallerie serrurerie se distinguent tout particulièrement en nombre et en
valeur.
Le nombre de bons de commande pour "interventions urgentes de mise en sécurité dans les
MDEF" sont fréquents pour de faibles montants, à l'image des activités liées à la
maintenance "Plomberie/Sanitaire".
La proportion s'inverse pour la maintenance "Chauffage et climatisation" et "VRD x
Assainissement", prestataires pour lesquels le poids budgétaire est proportionnellement
plus élevé que le taux d'émission de bons de commande.

Les 10 corps d'état concentrant le plus de bons de commande


Montant
Nombre de
Montant total % du total % du total de moyen par
Marchés de 2008 à 2011 BDC (Montant
engagé TTC engagé TTC BDC BDC
engagé TTC)
(engagé TTC)
Electricité 7 667 959 13,3% 2 494 21,3% 3 075
Métallerie Serrurerie 6 171 486 10,7% 768 6,6% 8 036
Plomberie Sanitaire 2 132 076 3,7% 729 6,2% 2 925
VRD Assainissement 4 514 420 7,8% 645 5,5% 6 999
Chauffage et climatisation 3 821 546 6,6% 630 5,4% 6 066
Intervention urgentes, mise en sécurité dans les MDEF 302 368 0,5% 594 5,1% 509
Alarmes, Vidéo surveillance, Incendie 3 220 904 5,6% 572 4,9% 5 631
Peinture 4 822 103 8,4% 503 4,3% 9 587
Lot 4 Electricité 698 849 1,2% 477 4,1% 1 465
Menuiserie Bois Cloisons sèches 2 251 039 3,9% 359 3,1% 6 270

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CG 13 – 29

La répartition des BDC par service des 10 corps d'Etat les plus importants (2008 à 2011)
Service
SMC SMB Atelier SETB Total
Marché Montant
Nb BDC Montant TTC Nb BDC Montant TTC Nb BDC Nb BDC Montant TTC
TTC
Electricité 1453 5 184 092 854 1 826 403 10 10 512 177 646 951 7 023 502
Métallerie Serrurerie 547 5 111 091 173 889 872 7 5 892 41 164 631 6 007 623
Plomberie Sanitaire 520 1 501 408 153 490 268 13 9 288 43 131 112 2 001 693
VRD Assainissement 282 3 019 711 110 972 411 200 149 221 53 373 076 4 141 989
Chauffage et climatisation 446 2 611 332 138 1 001 703 1 460 45 208 050 3 614 126
Intervention urgentes, mise
594 302 368 302 962
en sécurité dans les MDEF
Alarmes, Vidéo
282 2 563 523 221 390 160 69 267 221 2 954 255
surveillance, Incendie
Peinture 357 3 459 029 124 1 253 270 2 5 485 20 104 319 4 718 287
Lot 4 Electricité 192 509 182 285 189 666 699 326
Menuiserie Bois Cloisons
208 1 109 903 119 961 810 1 13 753 31 165 573 2 085 825
sèches

La répartition des bons de commandes par services émetteurs montre des niveaux de spécialisation par activités de maintenance :
Les interventions urgentes relèvent essentiellement des ateliers, de même, pour une large part, de VRD assainissement. Mais dans ces 2 cas
pour de faibles montants.
Le SETB passe principalement des bons de commandes relatifs aux marchés de maintenance "électrique".
Les travaux de menuiserie sont essentiellement du ressort du SMC.
Pour le reste, la répartition est assez proportionnelle et équivalente par type de prestations entre le SMB et le SMC.

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CG 13 – 30

1.6. DES PRESTATAIRES REGULIERS

Un nombre élevé de fournisseurs (151) sur une période de 8 ans avec


plus de la moitié encore titulaires de marchés sur les 3 dernières
années

151 fournisseurs ont disposés d'au moins un marché de maintenance avec le CG 13 depuis 20032.
31 % de ces prestataires (47) représentent 80 % (134 316 112 r) du montant total de la valeur des
412 marchés identifiés et notifiés en 8 ans.
Certains fournisseurs, une dizaine au total, ont disposé d'un nombre important de marchés :

Nombre Montants cumulés


CLIMATECH 17 7 360 612
LA MINERVE SARL 15 4 890 424
BERTEA FILS SARL 12 5 072 479
BCS DEVELOPPEMENT 11 4 748 902
INEO PROVENCE 11 9 278 921
PROVENCE MENUISERIE 11 3 929 417
SPHYNX PROTECVOL 10 5 995 625
ALPHA SERVICES 9 4 014 392
SMP STE 8 6 075 951

Le taux de dépendance économique de ces fournisseurs doit être très élevé à l'égard des services du
CG 13. Sur la période plus courte de 2008 à 2011, 3 titulaires ont disposé ou disposent encore de 3
marchés et 36 d'au moins 2 marchés.
Dans plus de la moitié des cas, un prestataire dispose d'au moins 2 lots.

2
Les marchés recensés, dans la base de données exploitée par les consultants, sont des marchés
« numérotés » qui correspondent à des lots croisant en règle générale des prestations par corps d\état avec
une zone géographique d\exécution.
Chaque procédure lancée par le CG 13 recouvre régulièrement plusieurs lots.
Cependant, une même entreprise est susceptible de se voir attribuer des marchés/lots relevant de prestations
par corps d\état et de zones géographiques différentes.

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CG 13 – 31

Concentration des marchés par titulaire (2008 à 2011)


Nombre de marchés par titulaire 2008 à 2011
Plus de 2 Plus de 5 10 marchés
1 marché Total
marchés marchés ou plus
Nombre de titulaires 31 36 3 0 70
% du total des titulaires 44% 51% 4% 0%

Le taux de "fidélité" du CG 13 à l'égard de certains prestataires a été étudié.


Ainsi, la société SPHYNX Protecvol apparaît comme titulaire de marchés durant 8 ans, sur les 9
années étudiées (Voir infra tableau A).
Parmi les 9 grands bénéficiaires de marchés en 2003, seul 1 n'en disposait plus en 2010 (Gregori
Provence).
Globalement, ces 9 fournisseurs représentent le quart des montants des marchés attribués à
l\ensemble des prestataires sur 9 ans.
Le nombre de bons de commande réparti par fournisseurs stratégiques s'inscrit à peu près à
l'identique de la répartition des marchés et des montants (Voir infra tableau B).
A l'exception de la société Chaumery, absente de la liste des principaux titulaires sur une longue
période et qui a reçu plus de 1 285 bons de commandes, les entreprises les plus importantes et
présentes à long terme ont aussi bénéficié de nombreuses commandes.

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CG 13 – 32

Titulaires de marchés sur 5 années ou plus (sur les 9 dernières années Tableau A)
Nombre de marchés notifiés 2003 à 2011 Montant
Nombre
Montant total moyen par
Raison Sociale 1 Total nombre d'années avec
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 marchés (Base VM) marché (Base
de marchés marché
VM)
SPHYNX PROTECVOL SARL 1 1 1 1 2 1 1 2 10 8 5 995 625 599 563
SMP STE MAINTENANCE PORTUAIRE 1 1 2 1 1 2 8 6 6 075 951 759 494
LA MINERVE SARL MR NEMER ALFRED 3 1 4 3 3 1 15 6 4 890 424 326 028
BERTEA FILS SARL 2 1 1 3 2 3 12 6 5 072 479 422 707
SEFAT 1 2 1 1 2 7 5 3 391 479 484 497
PROVENCE MENUISERIE 1 4 1 2 3 11 5 3 929 417 357 220
INEO PROVENCE COTE D' 2 1 5 1 2 11 5 9 278 921 843 538
GREGORI PROVENCE 1 2 1 1 1 6 5 2 560 212 426 702
BCS DEVELOPPEMENT 5 1 3 1 1 11 5 4 748 902 431 718
91 Total général 45 943 410 504 873
Total tous titulaires 2003 à 2011 412 167 895 140 408 504
Part des 9 titulaires dans le total des marchés 2003 2011 22%
Part des 9 titulaires dans le montant total des marchés 2003 2011 27%

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CG 13 – 33

Nombre de bons de commande 2008 à 2011 pour les 21 plus grosses entreprises Tableau B
SERVICE
SMC SMB Atelier SETB Total
Raison Sociale Nombre de Nombre de Montant Nombre de Montant Nombre de Montant Nombre de Montant
BDC Montant total BDC total BDC total BDC total BDC total
CHAUMERY STE 783 2 500 013 405 880 257 10 10 512 87 188 559 1285 3 579 341
CLIMATECH 506 2 501 633 150 1 316 795 5 3 104 142 904 174 803 4 725 706
SNEF 356 854 417 250 395 836 39 156 452 645 1 406 705
SPHYNX PROTECVOL SARL 302 2 667 817 227 398 082 23 34 285 74 270 092 626 3 370 275
LA MINERVE SARL MR NEMER ALFRED 261 2 140 323 118 570 863 195 125 229 30 60 449 604 2 896 863
ACE SARL 594 302 368 594 302 368
INEO PROVENCE COTE D' 316 1 834 384 199 550 310 51 301 940 566 2 686 635
CEM COMPTOIR ELECTRIQUE 238 607 730 285 189 666 523 797 397
TERRITOIRE SARL 349 3 176 572 99 482 835 6 3 802 19 88 466 473 3 751 674
BCS DEVELOPPEMENT 296 1 263 841 80 284 296 7 3 227 79 277 050 462 1 828 414
SMTL ST{ MACONNERIE TER 219 1 726 281 45 224 190 27 14 861 69 430 400 360 2 395 731
DCS DISTRIBUTION 319 232 810 11 94 435 330 327 245
AVARELLO FREDERIC 198 1 934 519 74 407 038 1 2 090 23 80 928 296 2 424 574
RENAUDIN SA 59 47 680 219 73 333 278 121 013
PROVENCE MENUISERIE 162 943 318 74 593 553 1 13 753 22 135 428 259 1 686 052
SEFAT 184 1 288 589 51 273 670 2 5 485 12 53 200 249 1 620 943
SOMEGEC 47 211 694 188 476 738 235 688 431
SLVR SARL 132 1 854 912 65 840 221 8 51 119 205 2 746 252
BERTEA FILS SARL 144 1 558 387 42 415 142 4 45 049 190 2 018 578
SMP STE MAINTENANCE PORTUAIRE 95 654 454 46 655 909 41 23 730 6 6 711 188 1 340 804
ACTI SUD 109 1 618 397 57 346 503 2 5 018 13 191 711 181 2 161 629

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CG 13 – 34

Sur les 412 entreprises ayant obtenu au moins un marché et reçu un ou plusieurs bons de commande
sur la période 2008 x 2011, 21 d\entre elles ont bénéficié de 80 % des commandes en volume
(9352/11715) et en valeur (47,9 millions d\r sur un total de 57,5 millions d\r).
Ainsi, sur longue période, un nombre relativement restreint de fournisseurs concentre la majeure
partie des contrats, des commandes et du montant exécuté des marchés.
A l\inverse, au cours de ces 4 dernières années, une cinquantaine de fournisseurs (12,6 %) ont été
retenus comme titulaires de marchés (souvent 1 ou 2 lots) pour des montants estimés cumulés
inférieurs à 100 000 r pour toute la durée du contrat. 20 fournisseurs n\ont même disposé de bons
de commande que pour un montant total estimé inférieur à 20 000 r.
Une bonne pratique d\achat, dans le respect des règles de mise en concurrence et de liberté d\accès
à la commande publique, consiste en général à optimiser le portefeuille fournisseurs en jouant sur le
nombre de lots, leurs consistances et la durée des marchés. Cela revient fréquemment à réduire le
nombre de fournisseurs et donc à diminuer les coûts de gestion administratifs mais aussi à faire
baisser les prix grâce à une globalisation des quantités commandées.
En outre, on constate des écarts très élevés entre le montant estimé et le montant exécuté des
marchés, souvent supérieur à 50 %.
Les estimations prévues dans les BPU et les DDED sont elles donc réalistes ? Il est difficile de savoir
s\il s\agit de « valeurs cibles » définissant un équilibre économique du marché, permettant de fixer
correctement les prix unitaires, ou si ces montants traduisent un plafond maximal autorisant
l\émission des bons de commandes.
En ce sens, il apparait nécessaire pour le CG 13 d\assurer un meilleur pilotage des marchés de
maintenance en définissant des stratégies d\achat. Celles ci pourraient aborder la politique
d\allotissement, de chronologie des procédures pour des prestations de même ordre, de mise en
place de pratique de prix dégressifs en fonction des quantités commandées, mais aussi de suivi des
« droits de tirage » sur les marchés par rapport au montant maximum.

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CG 13 – 35

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CG 13 – 36

PARTIE 2 : LES ACHATS DE MAINTENANCE : RÉGULARITÉ ET EFFICACITÉ

2.1. L'OPPORTUNITE DU RECOURS AU MARCHES BONS DE


COMMANDE

La technique des marchés à bons de commande pour des travaux de maintenance courante d\un
patrimoine bâti existant est une technique adaptée et largement utilisée par les pouvoirs
adjudicateurs sur ce segment d\achat (travaux d\entretien), dans la mesure ou les bons de
commande sont émis au fur et à mesure de la survenance des besoins. Elle permet d\allier tout à la
fois la rigueur de la définition des besoins et la réactivité de terrain permettant d\apporter une
réponse à temps sur un besoin dont la survenance peut être parfois difficilement anticipée avec une
grande précision (bris de glace, sanitaires bouchés, portail électrique bloquén/n).
Mais plus que la technique, c\est l\usage fait des marchés à bons de commande par les trois services
entrant dans le périmètre de l\étude qui pose un certain nombre de difficultés, tant sur le plan
juridique que sur le plan financier.

Des marchés utilisés pour des opérations de rénovation lourde ou de


construction

Si ces marchés sont utilisés assez largement pour des travaux de maintenance, ils sont aussi utilisés
pour des travaux que l\on ne peut faire entrer dans cette catégorie et qui relèvent davantage de la
réparation lourde, voire de la réhabilitation ou de la construction, soit de dépenses d\investissement
plus que de fonctionnement. L\objet même des marchés tels qu\il figure à l\article 1 du CCAP
commun à tous les lots est annonciateur de cette confusion puisqu\il mentionne « lCentretien, la
rénovation et lCamélioration du patrimoine immobilier ».
Les marchés à bons de commande ne devraient être utilisés que pour des travaux de nature
similaire (travaux d\entretien courant) et non porter en même temps sur des travaux dYentretien et
de rénovation ou de grosses réparations (travaux d\investissement) qui nécessitent, de par leur
nature, des dispositions particulières et singulièrement qui correspondent à la mise en place de
mesures relatives à l\hygiène et sécurité, (coordonnateur SPS, remise des PPSPS, période de
préparation....), à la présence d\une maîtrise d\^uvre privée et à la réglementation qui s\y rapporte
(décret du 29/11/1993 qui nécessite de la part du maître d\^uvre de s\engager sur un coût
prévisionnel des travaux). De plus les conditions de détermination des prix par les entreprises lors de
la remise des offres diffèrent selon qu\il s\agit de prestations courantes et répétitives ou de
prestations plus importantes qui nécessitent parfois des études d\exécution plus complexes voire
une organisation de chantier spécifique (installation de chantier, mise en place d\un compte prorata,
période de préparation, intervenants extérieurs tels que le contrôleur technique, le coordonnateur
SPSn).
Les agents interrogés dans le cadre des entretiens individuels reconnaissent les limites tout à la fois
techniques et surtout financières des marchés à bons de commande à prix unitaires pour la
réalisation d\opération de travaux programmables, qui dépassent le simple stade de la maintenance.

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CG 13 – 37

Le recours à des marchés spécifiques, passés en procédure adaptée, reste cependant marginal. Les
données transmises par la DGAC font état :
Pour la DEC :
- Un marché notifié en 2009
- Six en 2010
- Cinq en 2011

Pour la DPMB DAMB :


- Un marché notifié en 2010
- 9 en 2011, tous relatifs au site d\Arenc.

Les agents interrogés invoquent trois raisons à cela :


La première, principalement invoquée par les agents de la Direction de l\Education et des
Collèges, tient à la volonté forte de répondre le plus vite possible à la demande des élus en
ce qui concerne les travaux d\entretien des collèges et à l\aménagement de salle de classe
pendant les périodes de vacances scolaires. Ils s\interrogent toutefois sur le bien fondé de la
prise en charge par le Service de la Maintenance des Collèges de ces opérations, qui, à leur
sens, devraient plutôt être confiées à la direction de l\Architecture et de la Construction.
Mais ils évoquent la réactivité que permettent les marchés à bons de commande et que ne
permet pas, à leur sens, la démarche de préparation et de passation d\un marché spécifique,
ce qui est assez contestable dans la mesure ou il s\agit de travaux programmables et ne
présentant pas de caractère d\urgence particulier.
La deuxième raison tient, selon eux, à l\insuffisance des ressources humaines en présence.
Les techniciens de la DEC gèrent chacun actuellement un portefeuille de 12 collèges en
moyenne ce qui, d\après les directeurs et les responsables de services, constituent la limite
haute acceptable. Ils évoquent l\extrême difficulté de libérer le temps nécessaire à la
préparation et à la passation de marchés spécifiques.
Ces éléments ont déjà été démontrés dans l\audit réalisé en 2010 par le cabinet MENSIA sur
« LCoptimisation du fonctionnement du Service de Maintenance des Collèges ».
La troisième raison tient à l\absence, jusqu\à une période récente (avril 2011) d\indication forte en ce
sens de la Direction Générale Adjointe. La démarche évolue cependant depuis avril 2011 et la prise
de position claire en ce sens de la Direction Générale des Services. Le nombre de marchés spécifiques
pour des opérations programmées reste cependant très marginal par rapport aux nombres
d\opérations identifiées sur la période par les services (à titre d\illustration, 251 opérations programmées
pour le SMC en 2009 I Source : Rapport MENSIA juillet 2010, données extraites de MTB)

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CG 13 – 38

2.2. LA REGULARITE CONTRACTUELLE : L'ANALYSE DU CCAP

2.2.1. Typologie des observations

L\analyse présentée ci après est établie sur la base du CCAP commun à tous les lots transmis à AXES
MANAGEMENT le 27 octobre 2011 relatif à une consultation lancée en 2010.
L\analyse du CCAP appelle une série d\observations que l\on peut classer selon la typologie suivante :
Des incohérences du CCAP en lui même : le CCAP lui même se contredit sur un certain
nombre de clauses.
Une maîtrise insuffisante du CCAG travaux, qui est contractualisé.
Une maîtrise insuffisante de la notion de maître d\^uvre
Des imprécisions dans la rédaction de certaines clauses du CCAP
Des imprécisions sur l\objet du marché, qui affectent l\ensemble du dispositif
contractuel. Le CCAP vise tout à la fois des travaux d\entretiens courants et des travaux
de grosses réparations qui nécessitent le recours à une maîtrise d\^uvre, ce qui ne
devrait pas être le cas dans l\optique de travaux d\entretien courant.
Sept des huit articles que contient le CCAP appellent des observations. Un commentaire du CCAP
article par article est présenté infra.
Il est difficile de présenter un classement sur une échelle de gravité des observations formulées dans
la mesure où les dispositions d\un CCAP forment un ensemble contractuel composite, dans lequel se
retrouvent tout à la fois des stipulations spécifiques au pouvoir adjudicateur, des stipulations
donnant corps et réalité à des dispositions réglementaires, l\ensemble articulé au CCAG Travaux.
Il convient de constater toutefois que certaines remarques sont mineures et devraient conduire à des
corrections rapides et sans difficultés particulières de la part des agents en charge de la rédaction des
CCAP. D\autres, en revanche, dénotent d\une méconnaissance plus profonde du segment des travaux
et de la maîtrise d\^uvre et de l\articulation contractuelle propre à cette matière. A très court terme,
cette méconnaissance pourrait conduire la Collectivité au devant de difficultés certaines en cas de
litiges ou de contentieux avec les entreprises en phase d\exécution des marchés. Elle conduit
sûrement d\ores et déjà la collectivité à des achats inefficaces sur un plan financier (prix élevés, voire
aberrants, insatisfaction exprimée sur le plan de la qualité de l\exécution des travaux, .../n)
Un parcours de formation ciblé et soutenu devrait toutefois, à moyen terme, conduire à une
amélioration tant de la qualité rédactionnelle des marchés que de la stratégie d\achat des marchés
de travaux. Il conviendrait cependant d\étendre cette action de formation bien au delà des simples
agents rédacteurs des CCAP de la DGAC et y associer largement les agents des services techniques
(SMC et SMB singulièrement). Une compréhension commune des problématiques, une homogénéité

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CG 13 – 39

de langage et une appréhension d\ensemble de la logique de l\achat de travaux et de maîtrise


d\^uvre devrait contribuer à l\émergence d\une culture commune et partagée en la matière.
Le schéma ci dessous présente une cotation des risques par nature susceptibles d\affecter l\efficacité
du DCE.
Le risque juridique doit être entendu comme un risque de litige, voire de contentieux.
Il peut s\agir :
D\un contentieux de légalité du marché ;
D\un contentieux au titre du référé précontractuel ou contractuel de la part d\une
entreprise ayant participé à une consultation et invoquant un manquement susceptible de
la léser ;
D\un litige né de l\exécution du marché entre la Collectivité et l\entreprise titulaire ;
D\un risque pénal

Le risque financier traduit l\hypothèse d\une dépense supplémentaire pour la Collectivité. Il peut
s\agir :
d\un risque de prix plus élevé qu\il pourrait l\être ;
d\une pénalité devant être supportée par l\entreprise mais inapplicable en l\état, et
susceptible de léser les deniers publics. Il convient de noter sur ce point la possible
qualification pénale des faits en délit de favoritisme.

Le risque technique s\entend comme le risque susceptible d\affecter la bonne exécution des travaux
par l\entreprise titulaire du marché.

Le code couleur doit être compris de la façon suivante :

Risque élevé
Risque faible mais existant
Pas de risque avéré

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CG 13 – 40

ANALYSE QUALITE CONTRACTUELLE


CLAUSE DU CCAP NATURE DU RISQUE/COTATION
Juridique Financier Technique
Art. 1. 1 Objet du marché
Art. 1.2 Maîtrise d\^uvre
Art. 2 Pièces constitutives du marché
Art. 3.1 Répartitions des paiements
Art. 3.3 Contenu des prix
Art. 3.4 Facturation
Art. 3.4.2.1 Travaux sur bordereaux des prix
Art. 3.4.2.2 Prix nouveaux
Art. 3.5.1 Règlement des comptes
Art. 3.5.2 Règlement partiel des comptes
Art. 3.5.3 Pénalité pour retard de facturation
Art. 3.6 Transmission des factures
Art. 3.7 Variation des prix
Art. 3.8 .1 Désignation des sous traitants en cours de marché
Art. 3.8.2 Modalités de paiement direct
Art. 4.2 Délai d\exécution
Art.4.3 Pénalité pour retard d\exécution des travaux
Art. 4.5 Délais pour remise des documents après exécution
Art. 5.2 Avances
Art.6.1 Période d\intempérie
Art.6.2 Période de préparation
Art.6.3.1 Plans d\exécution

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CG 13 – 41

Le tableau ci dessous présente une cartographie affinée du risque juridique. Le code couleur conserve la même signification que dans le tableau précédent.

CARTOGRAPHIE DU RISQUE JURIDIQUE


CLAUSE DU CCAP NATURE DU RISQUE/COTATION
Contentieux administratif Contentieux de
Risque pénal
de la passation du marché l\exécution
Art. 1. 1 Objet du marché
Art. 1.2 Maîtrise d\^uvre
Art. 2 Pièces constitutives du marché
Art. 3.1 Répartitions des paiements
Art. 3.3 Contenu des prix
Art. 3.4 Facturation
Art. 3.4.2.1 Travaux sur bordereaux des prix
Art. 3.4.2.2 Prix nouveaux
Art. 3.5.1 Règlement des comptes
Art. 3.5.2 Règlement partiel des comptes
Art. 3.5.3 Pénalité pour retard de facturation
Art. 3.6 Transmission des factures
Art. 3.7 Variation des prix
Art. 3.8 .1 Désignation des sous traitants en cours de marché
Art. 3.8.2 Modalités de paiement direct
Art. 4.2 Délai d\exécution
Art.4.3 Pénalité pour retard d\exécution des travaux
Art. 4.5 Délais pour remise des documents après exécution
Art. 5.2 Avances
Art.6.1 Période d\intempérie
Art.6.2 Période de préparation
Art.6.3.1 Plans d\exécution

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CG 13 – 42

2.2.2. Analyse du CCAP

L\analyse article par article du CCAP conduit à formuler les observations suivantes. Les paragraphes
présentés en italique sont les dispositions telles que rédigées dans le CCAP. Elles sont suivies des
commentaires d\AXES MANAGEMENT.

ARTICLE 1ER – OBJET DU MARCHE DISPOSITIONS GENERALES

Article 1.1 - Objet du marché – Emplacement des travaux – Domicile de


l’entrepreneur

Les stipulations du Cahier des Clauses Administratives Particulières (C.C.A.P.) sCappliquent aux
marchés à bons de commande, en corps dCétat séparés, conclus pour lCexécution de travaux
d'entretien, de rénovation, de réparation et dCamélioration du patrimoine immobilier:
- dans les équipements occupés en toute propriété, en location ou utilisés par le
Département des Bouches du Rhône,
- dans ceux qui seront construits, acquis, loués ou utilisés durant la période de validité du
marché.
Les prestations sont découpées en lots correspondant à des secteurs géographiques prédéterminés.
Chaque lot fait lCobjet dCun marché séparé (21 lots).
(Est inséré un tableau de présentation des 21 lots par corps dCétat, par secteur géographique et par
montant maximum HT annuel)
Le montant maximum doit être réalisable par le soumissionnaire (v. art. 15 6 du C.C.A.G. travaux).
Les présents marchés sont à bons de commande (art.77 du CMP) sur la base des prix figurant au BPU
et ou, exceptionnellement pour les lots 8A, C, D, H « Plomberie I sanitaire » et 20DEFG « Alarme
vidéo surveillance incendie », des catalogues fournisseurs dans les familles objet du marché
uniquement, remise consentie déduite.
A défaut d'indication dans l'acte d'engagement du domicile élu par l'entrepreneur à proximité des
travaux, les notifications se rapportant au marché seront valablement faites à la mairie du lieu
d'exécution des travaux jusqu'à ce que l'entrepreneur ait fait connaître à la personne responsable du
marché l'adresse du domicile qu'il aura élu.

COMMENTAIRES :

1. Les marchés à bons de commande ne devraient être utilisés que pour des travaux de
nature similaire (travaux d\entretien courant) et non porter en même temps sur des
travaux d\entretien et de rénovation ou de grosses réparations qui nécessitent, de par
leur nature, des dispositions particulières qui correspondent à la mise en place de
mesures relatives à l\hygiène et sécurité, (coordonnateur SPS, remise des PPSPS, période
de préparation....), à la présence d\une maîtrise d\^uvre privée et à la réglementation qui
s\y rapporte (décret du 29 novembre 1993 qui nécessite de la part du maître d\^uvre un
engagement contractuel sur un coût prévisionnel des travaux).
2. Il convient d\attirer l\attention du Pouvoir Adjudicateur sur le fait que les conditions de
détermination des prix par les entreprises lors de la remise des offres diffèrent selon qu\il
s\agit de prestations courantes et répétitives ou de prestations plus importantes qui
nécessitent parfois des études d\exécution plus complexes, voire une organisation de
chantier spécifique (installation de chantier, mise en place d\un compte prorata, période

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CG 13 – 43

de préparation, intervenants extérieurs tels que le contrôleur technique, le


coordonnateur SPS..).
3. Le troisième alinéa de cet article relatif à l\exigence de domiciliation de l\entreprise ne
figure plus dans le CCAG Travaux de 2009 qui est visé dans le CCAP. Le Maître d\ouvrage
peut cependant l\imposer s\il estime que les conditions le justifient, ce qui n\est pas
démontré en l\espèce.

Art 1.2 - Maîtrise d’œuvre

La maîtrise dCduvre est assurée par les différentes Directions de la D.G.A.C.E.E.P.ou par toute autre
personne ou société mandatée par le Conseil Général,
Les travaux faisant lCobjet des présents marchés sont soumis au contrôle technique, conformément à
la loi du 4 janvier 1978 relative à la responsabilité et à lCassurance construction relatives à la solidité
des ouvrages et éléments dCéquipement et à la sécurité des personnes.

COMMENTAIRES :

1. Si le pouvoir adjudicateur n\est pas en mesure de préciser, conformément aux


dispositions de l\article 2 du CCAG, les noms et adresse de la maîtrise d\^uvre, il doit
introduire une dérogation au CCAG, ce qui n\est pas fait en l\espèce.
Il ne semble pas impossible d\identifier les agents agissant comme maîtres d\^uvre au
sein de la Collectivité, dans la mesure où ces missions figurent dans les fiches de postes
des techniciens des services SMB et SMC. Ceci est d\autant plus important que
lYentreprise doit savoir de façon certaine qui est habilité à lui donner des ordres, en
particulier par le biais des ordres de services, et qui doit assurer le contrôle de
lYexécution des travaux et procéder aux opérations de réception. De plus, la Collectivité
envisageant la possibilité de recourir à des maîtres d\^uvres externes, l\entreprise doit
avoir la liberté de répondre ou non à la consultation en fonction des rapports qu\elle
entretient avec la maîtrise d\^uvre privée concernée.
2. Par ailleurs, si le CCAP indique le recours au contrôleur technique, il n\indique rien quant
au recours éventuel au Coordonnateur SPS et, par voie de conséquence, aux incidences
de sa mission sur la détermination des prix. S\il ne s\agissait que de travaux de strict
entretien, on pourrait imaginer que le maître d\ouvrage appliquerait les dispositions du
décret du 20 février 1992 en matière de prévention (établissement d\un plan de
prévention). Mais l\article 4.2 du CCAP indique « dans lCéventualité ou la maître dCouvrage
nCaurait pas désigné de CSPS », ce qui laisse entendre que l\hypothèse de la désignation
d\un coordonnateur SPS n\est pas, par principe exclue.
Ces quelques remarques semblent démontrer une certaine imprécision dans la définition des
besoins et plus particulièrement du champ d\application de ces marchés.

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CG 13 – 44

ARTICLE 2- PIECES CONSTITUTIVES DU MARCHE

Les pièces contractuelles constitutives du marché sont les suivantes par ordre de priorité :
a) Pièces particulières :
Acte d'engagement (A.E.) et ses annexes éventuelles
Bordereau de prix
Les bons de commande émis en cours dCexécution du marché
La note dCorganisation et la fiche de synthèse de la note dCorganisation (annexe B)
Le ou les catalogues de fournitures et lCannexe D, uniquement pour les lots concernés
(Plomberie sanitaire et Alarmes I vidéo surveillance incendie)
Le présent Cahier des Clauses Administratives Particulières (C.C.A.P.)
Le Cahier des Clauses Techniques Particulières (C.C.T.P.)
b) Pièces générales
Cahier des Clauses Administratives Générales applicables aux marchés de travaux (C.C.A.G.)
arrêté du 8 septembre 2009.
Cahier des Clauses Techniques Générales (C.C.T.G.) applicable aux marchés de travaux, dont le
cahier des Charges des Documents Techniques Unifiés (D.T.U.) et leur cahier des clauses
spéciales..

COMMENTAIRES :

L\ordre de priorité des pièces contractuelles est incohérent et incomplet.


1. Le ou les catalogues des fournisseurs ont la même portée que le bordereau de prix
unitaires et devraient apparaître au même niveau dans la hiérarchie des pièces
contractuelles, alors qu\ils figurent dans le CCAP après la note d\organisation.
2. Les bons de commande devraient figurer après le CCAP et non avant, dans la mesure ou
ils sont émis en application du CCAP.
3. Enfin, et dans la mesure où ces marchés sont également prévus pour des travaux de
rénovation lourde, si un plan général de coordination (PGC) s\avérait nécessaire, il n\aurait
pas de valeur contractuelle dès lors qu\il n\apparaît pas dans cette liste.

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CG 13 – 45

ARTICLE 3 – PRIX ET MODE D'EVALUATION DES OUVRAGES - VARIATION DANS LES PRIX -
REGLEMENT DES COMPTES

3.1 - Répartition des paiements

Dès le devis et dans chaque bon de commande, il sera indiqué les montants à régler respectivement à
lCentrepreneur titulaire et à ses sous traitants et en cas de groupement, au mandataire et à ses co
traitants.

COMMENTAIRES :

1. La répartition des paiements entre titulaire et sous traitant n\a pas à apparaître dans le
devis ni dans le bon de commande.
Dans le cas de marchés à bons de commande, plusieurs hypothèses sont possibles pour ce
qui concerne la sous traitance :
Soit le titulaire a fait agréer un ou des sous traitants au titre du marché sans être
en mesure de préciser le moment ces derniers interviendront, puisque le titulaire
ne sait pas lui même quand les prestations lui seront commandées. L\acte spécial
nécessaire pour agréer les sous traitants indique alors un montant prévisionnel
maximum de sous traitance, sans que ce dernier ne constitue une obligation pour
le titulaire de faire exécuter par son sous traitant le montant maximum indiqué ;
Soit le titulaire présente un acte spécial au droit du bon de commande concerné
mais dans cette hypothèse, le bon de commande ne doit pas comporter cette
indication.
2. Relativement à la répartition des paiements entre co traitants en cas de groupement, Il
est également demandé que la répartition des paiements entre le mandataire et ses co
traitants soit indiquée dans le devis. Or, d\une part, le règlement de la consultation
interdit les groupements conjoints, et, d\autre part, cette rédaction est contraire aux
dispositions de l\article 3.8.2 du présent CCAP «Modalités de paiement direct cas
d\entreprises groupées solidaires » qui indique que, « En application de l\art 11 6 et 7 du
CCAG travaux, il sera ouvert un compte joint unique pour lequel il ne peut être prévu de
répartition de paiement des entrepreneurs, compte tenu de la nature de ce marché. » Des
commentaires sont faits ci après au droit de cet article du CCAP.

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CG 13 – 46

3.3 - Contenu des prix

A la demande du maître d'ouvrage, un devis estimatif devra être préalablement établi dans un délai
de cinq jours ouvrés et avant lCétablissement du bon de commande.
Tous les travaux devront faire l'objet d'un bon de commande, ayant valeur dCordre de service, signé
par le Président du Conseil Général ou par une personne ayant reçu délégation.
Chaque bon de commande précisera :
- le lot concerné
- la nature et la consistance des travaux à réaliser
- le lieu dCexécution
- le délai dCexécution (début et fin)
- le montant des travaux
- la référence au devis
Toute facture non accompagnée de ce bon de commande, du bon dCattachement visé à lCarticle 7.7 ci
après pour les travaux réalisés dans les bâtiments départementaux et des justificatifs des prix
nouveaux éventuels, sera renvoyée à l'entreprise.
Les prix afférents au marché sont réputés comprendre les dépenses communes de chantier visées au
1 2 de lCarticle 10 du CCAG.

COMMENTAIRES :

1. Le fait de prévoir que l\entreprise doive établir un devis, à la demande du maître


d\ouvrage et préalablement à l\émission du bon de commande, s\apparente à une
absence de maîtrise d\^uvre dont la mission consiste à définir les besoins préalablement
à la commande.
Si pour certains corps d\état (électricité, alarme..) nécessitant des compétences
techniques particulières, il pourrait être admis que l\entreprise présente un devis
descriptif, le CCAP doit préciser comment ce devis sera analysé et discuté par la maîtrise
d\^uvre et la maîtrise d\ouvrage avant l\émission du bon de commande. En l\état actuel
de la rédaction du CCAP, on en déduit que l\entreprise définit les besoins du maître
d\^uvre dans son devis.
2. La rédaction du second paragraphe de cet article concerne le maître d\ouvrage qui doit
établir les bons de commandes et les notifier. Il est inutile d\indiquer que les bons de
commande ont valeur d\ordre de service, ce qui est contraire aux dispositions du CCAG
Travaux de 2009 qui indique clairement en son article 3.7 la portée des bons de
commande.
3. Le paragraphe 4 de l\article 3.3 du CCAP fait référence aux « factures ». Dans les marchés
de travaux, les entreprises ne remettent pas de factures mais des décomptes établis en
montant HT et hors variation des prix. Cette rédaction est contraire non seulement au
CCAG mais à d\autres articles du CCAP (art 3.5.2, 3.8.2).
4. De la même manière cet article indique que l\entreprise doit remettre « un bon
dCattachement » sans que soit défini le contenu de ce document : L\article 7.7 auquel il est
fait référence n\existe pas dans le CCAP. Le principe issu du CCAG Travaux de 2009 (article
12) comme celui de 1976 repose sur l\établissement par la maîtrise d\^uvre de constats
contradictoires attestant la réalité des travaux effectués.
Le dernier paragraphe de cet article doit être supprimé car les dispositions de l\art 10.1 2
du CCAG Travaux concernent les groupements conjoints alors que le présent CCAP
impose des groupements solidaires.

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CG 13 – 47

3.4 - Facturation

3.4.1 - Contenu de la facture


La facture précisera :
- les nom et adresse du créancier
- les références de règlement telles quCelles ont été indiquées à lCacte dCengagement
- le numéro SIREN ou SIRET ou du registre du commerce
- le numéro du marché et les références du lot concerné
- le numéro du bon de commande (ou de lCordre de service)
- le lieu dCexécution des prestations
- la nature et la consistance des travaux réalisés (avec référence aux articles du BPU)
- le délai dCexécution (dates de début et fin dCexécution)
- le montant des travaux H.T. en Euros
- le taux de la TVA en vigueur
- le montant de la TVA en Euros
- le montant des travaux T.T.C. en Euros
Chaque facture ne visera quCun seul bon de commande. Elle devra être établie en quatre
exemplaires signés (1 original et 3 copies) suivant un modèle (à valeur indicative) qui sera
ultérieurement remis au titulaire et être obligatoirement accompagnée du bon de commande ou de
lCordre de service correspondant, ainsi que du bon dCattachement pour les travaux réalisés dans les
bâtiments départementaux.

COMMENTAIRES :

Cet article doit être supprimé car, sauf dérogation expresse aux dispositions de l\article 13 du
CCAG, la rémunération s\effectue à partir de la remise d\un projet de décompte mensuel établi
par l\entreprise.
S\agissant d\un marché à exécution fractionnée, le maître d\ouvrage peut toutefois imposer
que l\entreprise établisse un projet de décompte par bon de commande. Cette exigence est
d\autant plus recommandée qu\elle facilite l\établissement du décompte final à l\achèvement
des prestations de chacun des bons de commande.

3.4.2.1 - Travaux sur bordereaux de prix


Les travaux exécutés seront rétribués sur la base des prix figurant dans le bordereau de prix
applicable au marché considéré.
Le cas échéant, il sera proposé au titulaire, par le représentant du pouvoir adjudicateur, de revoir à la
baisse certains prix apparus manifestement incohérents ou aberrants au regard de l'estimation faite
par la collectivité, des prix habituellement pratiqués par la profession ou par le titulaire lui même
dans le cadre d'autres marchés similaires qu'il aurait conclu avec la collectivité.
En cas d'accord, les prix ainsi modifiés feront l'objet d'un avenant au marché.

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CG 13 – 48

COMMENTAIRES :

Cette disposition dont la finalité est de gérer, en cours d\exécution du marché, des prix
anormalement élevés figurant au BPU et qui n\auraient pas été décelés au moment de
l\analyse des offres n\a pas lieu d\être dans un CCAP. Si les marchés étaient passés en
procédure adaptée, ces prix aberrants pourraient être négociés avant l\attribution du marché.
Mais ils sont passés par voie d\appel d\offres. Les offres proposées en appel d\offres sont
intangibles et les prix d\un BPU, qui ont une valeur contractuelle, ne peuvent pas être
valablement négociés après attribution du marché.

3.4.2.2 - Prix nouveaux


Dans lTéventualité où des ouvrages ou travaux non prévus ne pourraient être rétribués par
référence du bordereau de prix, ils le seraient, conformément à lTarticle 14 du CCAG « travaux » par
lTapplication exceptionnelle dTun prix nouveau établi comme suit :
LCentrepreneur fournira au maître dCduvre, conformément aux articles 14.1. et 14.2. du CCAG
travaux, un devis détaillé comprenant, selon le cas :
a) La main dCduvre :Pour chaque catégorie professionnelle, lCentrepreneur indiquera:
- le nombre dCintervenants,
- le nombre dCheures accomplies par les intervenants,
- les taux horaires et leurs majorations définis par catégories dans lCacte dCengagement,
- le montant total de la main dCduvre.
b) Les fournitures : Les prix nouveaux des fournitures non répertoriées au bordereau seront
établis à partir des prix publics hors taxe des fournisseurs sur lesquels sera appliquée la remise
proposée dans lCacte dCengagement afin de déterminer leurs prix nets (RF 01 01).
Ces prix publics concernent des fournitures livrées dans le département.
A défaut, les prix nets qui seront facturés à lCentreprise devront faire apparaître la mention écrite en
toute lettre sur la facture « prix net déjà remisé à lCentreprise »
Ces déboursés seront majorés dCun coefficient comprenant les frais généraux de lCentreprise et la
marge pour risques et bénéfice, le justificatif du prix des fournitures sera joint (facture fournisseur).
Ce coefficient est celui précisé par lCentreprise à lCacte dCengagement (CF 01 01).
Les prix définitifs sont ensuite fixés par application de lCarticle 14.5 du C.C.A.G. « Travaux », et notifier à
lCentreprise par voie dCavenant.
Les prix ainsi définis seront établis en valeur dCorigine du marché, quelle que soit leur date
dCétablissement, par application des coefficients de mise à jour remis annuellement

COMMENTAIRES :

Pourquoi avoir indiqué « une application exceptionnelle » ?


Que signifie la notion de prix publics des fournitures livrées dans le département ?
Pourquoi demander le justificatif du prix des fournitures ?
Au paragraphe 6, les termes de « coefficients de mise à jour » doivent être remplacés par par
« les coefficients de révision ».
Enfin, les dispositions de l\article 14 du CCAG Travaux étant très claires sur ce point, il n\est pas
souhaitable de les réécrire d\autant que la rédaction proposée est incohérente avec le CCAG
sur certains points et qu\il n\a pas été prévu les dérogations correspondantes.

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CG 13 – 49

3.5.1 - Règlement des comptes

Les modalités de règlement des comptes sont réglées conformément aux articles 91 et suivants du
CMP.
Les paiements s'effectuent par virement administratif sous 30 jours sur le budget départemental. Le
point de départ du délai est la réception de la facture par le Maître d'Ouvrage. En cas de
dépassement, le titulaire sera de plein droit bénéficiaire du versement d'intérêts moratoires.
Le taux des intérêts moratoires est égal au taux d'intérêt de la principale facilité de refinancement
appliquée par la Banque Centrale Européenne à son opération de refinancement principal la plus
récente effectuée avant le premier jour de calendrier du semestre de l'année civile au cours duquel les
intérêts moratoires ont commencé à courir, majoré de 7 points.
Les projets de décomptes seront présentés conformément au modèle qui sera remis à lCentrepreneur.
Dans le cas où le montant du marché approcherait son maximum, pour tenir compte de lCimpossibilité
de diviser le montant du bon de commande dCune prestation, la reconduction ou la résiliation du
marché pourra avoir lieu dès lCinstant où il reste pour les engagements un disponible inférieur à 1% du
montant maximum H.T. du lot concerné.

COMMENTAIRES :

1. S\agissant de marchés de travaux, le point de départ du délai global de paiement est,


selon les termes du décret du 21 février 2002 modifié, la date d\arrivée des décomptes
chez le maître d\^uvre. Lorsque la maîtrise d\^uvre est exercée en interne, et que
l\adresse de la maîtrise d\^uvre est identique à celle du maître d\ouvrage, les deux dates
se confondent. Lorsque la maîtrise d\^uvre est exercée par un prestataire extérieur, et
sauf dérogation expressément indiquée dans le CCAP, la date d\arrivée des décomptes
détermine le point de départ du délai.
2. Le dernier paragraphe n\a pas à figurer dans le CCAP. C\est à la maîtrise d\^uvre d\assurer
la gestion financière du marché et de prendre les mesures nécessaires.

3.5.2 - Règlement partiel des comptes

Les prestations seront réglées en une seule fois, conformément à lCarticle 11.1 paragraphe 2 du
C.C.A.G Travaux.
Toutefois, dans le cas de travaux dCune durée supérieure à un mois, lCentreprise pourra présenter des
demandes dCacomptes, conformément à lCarticle 91 du CMP. Il sCensuivra à la fin des travaux la
fourniture dCun décompte définitif.
Dans ce cas, les situations présentées devront faire apparaître les montants cumulés des travaux
réalisés et déduire les acomptes précédents.
Pour les SCOP, artisans (art. 91 du CMP) la périodicité du versement des acomptes est fixée à un
mois, sur présentation de justificatifs

COMMENTAIRES :

1. L\article 11.1 paragraphe 2 du CCAG travaux n\existe pas.


2. Le CCAG Travaux ayant prévu le principe des acomptes mensuels, le deuxième
paragraphe de cet article doit être supprimé.

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CG 13 – 50

3. Selon les dispositions de l\article 92 deuxième alinéa du code des marchés publics, il ne
peut pas y avoir de paiement partiel définitif dans le cadre des marchés de travaux.
Ceci s\explique par le fait qu\un paiement clos définitivement la réalisation d\une
prestation. S\agissant de marchés de travaux, la procédure qui permet de clore
définitivement le marché résulte de l\établissement du décompte final et du décompte
général du marché à son achèvement total.
Dans le cas de marchés à bons de commande, quand bien même chaque commande fait
l\objet d\une réception, le décompte final et le décompte général ne pourront être établis
qu\à l\achèvement de la dernière commande émise au titre du marché. Pendant son
exécution, il sera procédé au paiement d\acomptes.

3.5.3 - Pénalité pour retard de facturation

Toute facture non parvenue 3 mois après la date effective d'achèvement des travaux se verra
appliquer une pénalité de 30 Euros TTC par jour calendaire de retard.
Toutefois, cette pénalité est plafonnée à 10 % du montant de la facture.

COMMENTAIRES :

1. S\agissant d\un marché de travaux le mot « facturation » doit être remplacé par « retard
dans la remise des décomptes ».
2. Le CCAG Travaux de 2009, contrairement à celui de 1976, n\ayant pas prévu de pénalité
en cas de retard dans la remise des projets de décomptes, le service peut souhaiter
appliquer des pénalités. Dans ce cas il ne peut le faire que par dérogation à l\article 13 1.1
du CCAG pour ce qui concerne le délai de remise, à l\article 20.1 pour ce qui concerne le
montant de la pénalité et à l\article 20.4 du même CCAG pour un plafonnement des dites
pénalités. Les dérogations faites à l\article 8 du CCAP sur ce point particulier sont tout à la
fois incomplètes et insuffisamment précises.
3. On peut s\interroger enfin sur l\opportunité pour le maître d\ouvrage de plafonner les
pénalités, dès lors que l\entreprise peut avoir inclus le montant de ce plafonnement dans
son prix de vente et prendre ensuite tout le retard possible au delà de ce montant
plafonné.

3.6 - Transmission des factures

La remise des factures est obligatoirement centralisée dans un seul bureau et pourra se faire sous 2
formes :
- soit par lettre recommandée avec accusé de réception à la Direction de la Gestion, de
lCAdministration et de la Comptabilité de la D.G.A.C.E.E.P., service de lCAdministration
Générale.
- soit par dépôt direct contre récépissé à la Direction de la Gestion, lCAdministration et de
la Comptabilité de la D.G.A.C.E.E.P., service de lCAdministration Générale, bâtiment B,
3ème étage.

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CG 13 – 51

COMMENTAIRES :

1. Remplacer le mot « factures » par « projet de décompte ».


2. Cette disposition ne peut s\appliquer que lorsque la maîtrise d\^uvre est exercée en
interne. Lorsque la maîtrise d\^uvre est externalisée et sauf dérogation expresse à
l\article 13 du CCAG, les projets de décomptes sont remis au maître d\^uvre.

3.7 - Variation des prix

Le mois dCétablissement des prix est le mois qui précède la date limite de remise des offres.
Les prix sont révisables selon la formule ci après. Les prix seront mis à jour une seule fois par période
contractuelle, soit à la date anniversaire du marché, soit après reconduction suite à saturation du
marché, par application du BT 01 pour lCensemble des corps dCétat selon la formule suivante :
Ouvrages, fournitures et main dCduvre :

P = Po [ 0,125 +0,875 (BT 01 paru 4 mois avant le mois de la date anniversaire du marché*)]
BT 01 du mois précédant la date limite de remise des offres.
*Date anniversaire du marché ou date de reconduction anticipée suite à saturation.

Les prix révisés devront être appliqués sur chacune des factures établies sur la base de commandes
émises après la reconduction expresse du marché, dès le nouveau coefficient connu.
La révision de prix ne sCapplique pas aux montants de fournitures hors bordereau.

COMMENTAIRES :

1. La formule indiquée dans cet article doit faire l\objet d\une dérogation à l\article 13.2.1
paragraphe d) du CCAG pour tenir compte du fait que la valeur du BT retenue est
antérieure de 4 mois à celle de la date anniversaire. Une telle rédaction ne permet pas,
comme le prévoit le CCAG de procéder à une révision provisoire sur la base du dernier
index publié.
2. Le choix du BT 01 n\est pas recommandé dès lors que son évolution est établie à partir de
la moyenne de tous les autres index et ne tient pas compte de certaines particularités
liées à des fluctuations importantes pour certains lots (plomberien)
3. Le dernier paragraphe de cet article peut prêter à confusion au regard de sa portée.
S\applique t il à tous les lots, ou aux seuls lots « Alarme » et « Plomberie » qui sont payés
sur la base des catalogues des fournisseurs ? Dans cette dernière hypothèse, il faudrait
que le CCAP commun à tous les marchés indique pour ces deux lots la façon dont sera
prise en compte la variation des prix des fournisseurs concernés.

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CG 13 – 52

3.8 – Paiement des co-traitants et paiement et désignation en cours de marché


des sous-traitants.

3.8.1. Désignation de sous-traitants en cours de marché


LCacte spécial précise tous les éléments contenus dans la décision prévue à lCarticle 2.41 du CCAG
travaux.
Il est rappelé à lCentrepreneur titulaire que la loi du 03 décembre 1975 et lCarticle 2 du code des
marchés publics lui font obligation de présenter ses éventuels sous traitants à lCagrément du maître
de lCouvrage
soit dès la conclusion du marché
soit avant lCintervention des sous traitants sur le chantier. n/n

COMMENTAIRES :

S\agissant des sous traitants, le deuxième paragraphe doit être rectifié sur les points suivants
« Loi du 31 décembre 1975 » et non du 3 décembre 1975. En outre, l\article 2 du code des
marchés publics ne traite pas de la sous traitance.

3.8.2 Modalités de paiement direct


1 _ Cas dTentreprises groupées
a) solidaires
La signature du projet de décompte par le mandataire vaut acceptation par celui ci de la
somme à payer. En application de lTarticle 11 6 et 7 du CCAG Travaux, il sera ouvert un
compte joint unique pour lequel il ne peut être prévu de répartition de paiements entre les
entrepreneurs, compte tenu de la nature de ce marché soit à bons de commande.
Toutefois la répartition des paiements entre chaque co traitant sera précisée dès le devis et
dans le bon de commande.
Lors de lCétablissement de la facturation, il conviendra de reprendre le détail du calcul de la
révision sur lCacompte, faute de quoi celui ci sera rejeté par le maître dCouvrage.
b) conjointes
Sans objet.
c) sous traitants :
Pour les sous traitants dCun entrepreneur de groupement, lCacceptation de la somme à payer à
chacun dCentre eux fait lCobjet dCune attestation, jointe en double exemplaire au projet de
décompte, signée par celui des entrepreneurs du groupement qui a conclu le contrat de sous
traitance et indiquant la somme à régler par le maître de lCouvrage au sous traitant concerné,
cette somme tient compte dCune éventuelle révision des prix prévue dans le contrat de sous
traitance et inclut la T.V.A.
Si lCentrepreneur qui a conclu le contrat de sous traitance nCest pas le mandataire, ce dernier
doit signer également lCattestation.
Lors de lCétablissement de la facturation, il conviendra de reprendre le détail du calcul de la
révision sur lCacompte, faute de quoi celui ci sera rejeté par le maître de lCouvrage.
2 Cas dTentreprise unique
Pour les sous traitants, le titulaire joint en double exemplaire au projet de décompte une
attestation indiquant la somme à régler par le maître de lCouvrage à chaque sous traitant
concerné, cette somme tient compte dCune éventuelle révision des prix prévue dans le contrat
de sous traitance et inclut la T.V.A. Lors de lCétablissement de la facturation, il conviendra de
reprendre le détail du calcul de la révision sur lCacompte, faute de quoi celui ci sera rejeté par
le maître dCouvrage.

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CG 13 – 53

COMMENTAIRES :

1. A la lecture de cet article, il semble y avoir une certaine confusion entre le paiement
direct des sous traitants et le paiement des co traitants. Les paragraphes a) et b) doivent
être supprimés.
2. Le paragraphe c) est très lourd et un peu confus. On ne comprend pas très bien à quoi le
mot « facturation » fait référence. S\agit il de la facture du sous traitant ? De l\attestation
du titulaire ? En toute hypothèse et en aucun cas, il ne peut s\agir du décompte du
titulaire.

ARTICLE 4 - DELAI D’EXECUTION – PENALITES ET PRIMES

4.2. - Délai d’exécution

Les bons de commande ne pourront être émis que pendant la durée du marché, le délai dCexécution
étant fixé sur chaque bon.
Exceptionnellement en cas dCurgence, le délai commencera à courir à partir de la commande qui
pourra être faite par téléphone, fax, ou courrier électronique, sous réserve que le demandeur se soit
au préalable assuré quCil nCatteignait pas le montant maximum du marché et que sa commande soit
confirmée par bon immédiatement.
La commande des travaux devra intervenir avant la date de fin du marché et, afin dCéviter leur
interruption, la fin dCexécution de ceux ci pourra exceptionnellement dépasser la date de fin du
marché, dCune durée ne pouvant excéder trois mois.
Le titulaire du marché sCengage à respecter les délais mentionnés pour lCexécution des prestations. Il
sCengage également à être disponible, pendant les congés scolaires et tout particulièrement les
vacances dCété. Il aura alors les moyens de tenir une permanence et les délais imposés dans les bons
de commande.
En cas de défaillance le maître de lCouvrage peut appliquer les pénalités prévues au 4.3
Dans le cas où le maître dCouvrage nCaurait pas désigné de C.S.P.S, le soumissionnaire pourra
exécuter ses travaux en coordination avec les entreprises des autres corps dCétat et en site occupé. Il
lui appartient de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la complète sécurité dont il
a la charge.
Pour les travaux urgents dans le cas dCastreinte ou hors astreinte, ( fuites, incendies, tempêtes,
effractions, pannes, courts circuits, toutes mesures de sécurité, etc...), lCentreprise est tenue
dCintervenir dans le délai de deux heures (début dCintervention) suivant lCappel téléphonique confirmé
par écrit ou commande par fax, dCun représentant de la collectivité.
Cette intervention comprend :
- le déplacement sur le site dCun responsable pouvant diagnostiquer les travaux à réaliser,
- le diagnostic des travaux à réaliser,
- la mise en sécurité immédiate.
La réparation définitive sera réalisée dans les meilleurs délais.
A défaut dCintervention dans le délai prescrit, le maître dCouvrage appliquera des pénalités de retard
à son encontre et/ou fera exécuter les travaux par une autre entreprise aux frais et risques exclusifs
du titulaire défaillant.
Dans le cas dCune mise à disposition en cours de travaux, lCentreprise peut demander à ce que soit
établi un état des lieux contradictoire.

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CG 13 – 54

COMMENTAIRES :

1. Le deuxième paragraphe doit être réécrit et la deuxième partie de la phrase (n/n sous
réserve que le demandeurn) doit être supprimé. Cette vérification doit se faire au sein de
la collectivité avant l\émission du bon de commande dans le cadre du suivi financier du
marché.
2. Le paragraphe 5 doit être supprimé comme faisant un simple renvoi à l\article 4.3. sans
plus value.
3. Le paragraphe 6 évoque, par une lecture a contrario, la présence éventuelle d\un
Coordonnateur SPS sans aucune indication quant à son rôle, quant à ses missions ni
quant à ses obligations éventuelles en la matière, en particulier celles relatives à la remise
des PPSPS. Le contenu de ce paragraphe est, en outre sans rapport avec l\objet de l\article
qui traite des délais d\exécution ;
4. Le paragraphe 9 doit être supprimé dès lors que ses dispositions sont déjà prévues à
l\article 20 du CCAG pour ce qui concerne les pénalités pour retard et que l\exécution aux
frais et risques de l\entreprise sont encadrées par l\article 48 du CCAG Travaux.

4.3. - Pénalité pour d’exécution des travaux

Le montant de la pénalité prévue à lCarticle 4.2 précité sera de 60 Euros TTC par jour calendaire
de retard à partir de la fin du délai dCexécution stipulé sur le bon de commande et, en cas
dCintervention en urgence, à partir du retard à démarrer les travaux.
Les pénalités sont plafonnées à 20% du montant total H.T. de la facture.
Lorsque le titulaire du marché ne se conforme pas aux dispositions du marché ou aux ordres de
service, la personne responsable du marché le met en demeure dCy satisfaire dans un délai de
cinq jours calendaires au maximum à compter de la notification écrite, compte tenu de
lCincidence particulière de lCentretien sur le fonctionnement des établissements (ceci en dehors
des interventions dCurgence).
Si le titulaire du marché ne défère pas à cette mise en demeure, le Maître dCOuvrage fait
application des articles 48.2 à 48.7 du C.C.A.G. Travaux et pourra ainsi résilier le marché.

COMMENTAIRES :

Toutes mesures de pénalisation différente de celles prévues à l\article 20 du CCAG Travaux


doivent faire l\objet de dérogations, ce qui n\est pas le cas en l\espèce.
Cet article déroge au CCAG à la fois sur le montant de la pénalité, son plafonnement ainsi que
sur le délai de mise en demeure tel que prévu à l\article 48, soit 15 jours sauf en cas d\urgence.

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CG 13 – 55

4.5 - Délais pour remise des documents après exécution.

Le Maître d'Ouvrage se réserve le droit de demander à l'entrepreneur tout document ou plan relatif à
l'exécution des travaux. CCest le cas des procès verbaux de tenue de feu, des plans de recollement, des
notices dCexploitation ou dCentretien, des schémas électriques.
Dans ce cas les documents devront être remis par l'entrepreneur dans le délai d'un mois suivant la
demande.
En cas de retard, une pénalité égale à 50 s TTC sera appliquée par jour calendaire de retard.
Les pénalités sont plafonnées à 20% du montant total H.T. de la facture.

COMMENTAIRES :

Cet article doit être rédigé de façon plus précise. Si certaines prestations à réaliser nécessitent
la remise des documents, le CCAP doit prévoir que ces documents seront clairement indiqués
dans le bon de commande et que les délais de remise seront conformes aux dispositions de
l\article 40 du CCAG Travaux, sauf cas dérogatoire dûment indiqué dans le CCAP. Au cas
particulier de ce marché, le délai d\un mois constitue une dérogation au CCAG pour ce qui
concerne les dossiers des ouvrages exécutés (DOE) et le point de départ de ce délai court à
compter de la décision de réception et non à compter de la demande, comme indiqué au
présent article.
La fixation de la pénalité pour retard ainsi que son plafonnement constituent également des
dérogations au CCAG.

ARTICLE 5 - CLAUSES DE FINANCEMENT ET DE SURETE

5.2 - Avances

Application des dispositions de lCarticle 87 du CMP.

COMMENTAIRES :

S\agissant d\un marché à bons de commande, il convient de préciser dans quelles conditions
une avance sera versée aux titulaires. La seule référence au code des marchés publics ne
semble pas suffisante dès lors que la durée d\exécution et le montant de chacun des bons de
commande peut varier de façon considérable.
De la même manière il est recommandé de préciser les modalités de remboursement de
l\avance.

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CG 13 – 56

ARTICLE 6 - PERIODE - COORDINATION ET EXECUTION DES TRAVAUX

6.1 Période d’intempérie

En vue de lCapplication éventuelle du 2ème alinéa du 2.2. de lCarticle 19 du C.C.A.G., sont considérées
comme normalement prévisibles les intempéries et autres phénomènes naturels indiqués tant quCils
ne dépassent pas les intensités et éventuellement les durées limites ci après telles quCelles sont
constatées au Centre Météorologique de Marignane.
t/t

COMMENTAIRES :

1. Il s\agit de l\article 19 2.3 du CCAG Travaux et non de l\article 19.2.2.


2. Certains lots tels que la plomberie, les plafonds suspendus, les alarmesn/n ne sont pas
concernés par ces dispositions. Il aurait été préférable de l\indiquer.

6.2 - Période de préparation

Sauf stipulation contraire dans le bon de commande, Il n'est pas fixé de période de préparation.

COMMENTAIRES :

Cet article nécessite une dérogation à l\article 28 du CCAG Travaux, dérogation qui n\est pas
faite. Cet article ne dérogeant pas à l\article 28 du CCAG, la période de préparation, si elle est
indiquée dans le bon de commande, sera nécessairement de 2 mois, ce qui semble
effectivement inopportun compte tenu de la nature et, pour des travaux d\entretien courant,
de la faible importance des prestations à exécuter.

6.3.1 - Plans d’exécution

Les plans d'exécution des ouvrages et les spécifications techniques détaillées seront établies par le
titulaire et à ses frais.
A la demande du Maître d\^uvre, dans un délai consigné au procès verbal de chantier établi par le
maître d\^uvre, l\entreprise devra fournir à ce dernier:
Le plan d\exécution, les notes de calculs, les études de détails, les documents techniques de
produits, les échantillons de produits.
En cas de non transmission de ces documents, une pénalité de 50 r TTC sera appliquée par jour
calendaire de retard.

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CG 13 – 57

COMMENTAIRES :

1. Les termes utilisés dans la rédaction de cet article relèvent de la réglementation de


l\ingénierie de 1973 (STD et PEO) qui ont été remplacés, dans le cadre du décret du 29
novembre 1993 relatif aux missions de maîtrise d\^uvre, par les éléments PRO (Projet) et
EXE (études d\exécution). La référence aux éléments de missions PRO et EXE est conforme
aux dispositions de l\article 28 du CCAG Travaux et s\applique également à la maîtrise
d\^uvre interne.
2. Le dernier alinéa de cet article doit mentionner que le montant de la pénalité pour retard
est fixé à 50 r par dérogation à l\article 20 du CCAG.

OBSERVATIONS EN MATIERE DE RECEPTION DES TRAVAUX


Le CCAP ne comportant aucune disposition particulière quand à la réception des travaux,
seules les dispositions de l\article 41 du CCAG devront être appliquées. S\agissant d\un marché
à bon de commande, la rédaction du CCAG doit être adaptée pour tenir compte des
particularités d\un tel marché. En effet selon les termes du CCAG, la réception ne peut
intervenir qu\à la fin de l\exécution de la totalité des prestations faisant l\objet dudit marché,
en l\occurrence à l\achèvement de la dernière commande mise et non au droit de chacune des
commandes.
En l\absence de précisions dans le CCAG, il est proposé de compléter le CCAP par les
dispositions suivantes pour tenir compte des effets de la réception, en particulier celles
relatives au point de départ des garanties et de la libération des éventuelles sûretés :
« A lCachèvement de chacun des bons de commandes, il sera procédé à une réception partielle
selon les termes de lCarticle 42 du CCAG. »

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CG 13 – 58

2.3. LA DEFINITION DES CRITERES ET L'ANALYSE DES OFFRES

2.3.1. L'analyse des offres : une étape primordiale du processus


d'achat

Le diagnostic mené par AXES MANAGEMENT s'est appuyé sur l'analyse des offres de 3 procédures
regroupant à chaque fois plus d'une dizaine de lots, lancées au titre de 3 années différentes :

Intitulé Année Nombre de lots


x Marchés à bons de commande en vue de 17 lots
l'exécution de travaux d'entretien, de rénovation, (Étanchéité, sols souples,
2009
de réparation et d'amélioration du patrimoine menuiserie alu, métallerie
(Juin 2009)
immobilier appartenant au département ou loué serrurerie, plomberie,
pour lui chauffage, n)
x Marchés à bons de commande en vue de
12 lots
l'exécution de travaux d'entretien, de rénovation,
2010 (Maçonnerie, étanchéité,
de réparation et d'amélioration du patrimoine
(Juin 2010) menuiserie alu PVC, plomberie
immobilier appartenant au département ou loué
sanitaire)
pour lui
x Marchés à bons de commande en vue de
l'exécution de travaux d'entretien, de rénovation, 11 lots
2011
de réparation et d'amélioration du patrimoine (Maçonnerie, sols souples,
(Octobre 2011)
immobilier appartenant au département ou loué plomberie,n)
pour lui

L'étape d'analyse des offres est une phase particulièrement sensible du processus d'achat car il s'agit
de choisir obligatoirement de manière transparente et dans le respect de l'égalité de traitements des
candidats, celui qui présentera l'offre la mieux disante, tous critères d'attribution pris en compte.
Il existe de nombreux risques juridiques qui peuvent conduire à des recours de la part des
entreprises non retenues. L'insuffisance d'explications ou de précisions dans la méthode de notation
peut apparaître comme une forme de favoritisme, par exemple, lorsque la valeur technique d'une
offre n'est pas appréciée au même niveau pour deux lots géographiques différents, alors que la
prestation et les conditions de réalisation du marché sont identiques.
L'étude transversale sur 3 années dénote une évolution effective dans les modalités d'analyse des
offres et de la qualité des règlements de consultation, essentiellement à partir de
septembre/octobre 2011. De nouvelles pratiques semblent s'implanter et se développer dans les
services.
Toutefois, le diagnostic relève des difficultés récurrentes que nous examinons en 4 temps :
Le cadre général de mise en concurrence,
Le choix des critères et sous critères,
La pondération des critères et la notation des offres,
La justification du choix.

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CG 13 – 59

2.3.2. Le cadre général de mise en concurrence

Les règlements de consultation font apparaître pour chaque lot des valeurs mini et maxi r HT,
selon les différentes prestations.
On notera toutefois que les marchés passés en octobre 2011 ne font pas état de mini par lots.
Les écarts de valeurs estimées du marché entre le mini et le maxi ne semblent pas justifiés et de
plus évoluent entre chaque consultation :
En 2009, l'écart allait de 1 à 6 pour les sols souples, la métallerie/serrurerie,
VRD/assainissement, jusqu'à 1 à 8 pour les prestations d'étanchéité ou d'électricité.
En 2010, l'écart passe de 1 à 10 pour des lots comparables pour l'étanchéité (60 kr à 600
kr à Marseille), de même que pour la maçonnerie (Arles et Marseille : mini à 120 kr et
maxi à 1200 kr)
On s'étonnera de ces écarts notamment au regard du constat de faible utilisation des marchés,
confirmé par la cartographie.
Il est sans doute difficile pour les entreprises d'établir des prix unitaires cohérents en
méconnaissance de l'équilibre potentiel du marché et de communication d'historiques de
consommation. Le seul DDED ne peut décrire la réalité économique de la prestation.
Le CG 13 ne propose pas, par ailleurs, aux entreprises aucune possibilité d'appliquer une
dégressivité sur les prix unitaires, au titre de la loi des rendements d'échelle croissant. La
collectivité se prive d'une économie potentielle.
Il est en outre aujourd'hui quasi impossible de savoir au titre de quelles caractéristiques et
spécificités (nombre d'établissements, degré de vétusté, fréquentation, surfaces à entretenir)
les volumes et valeurs de prestations diffèrent d'un secteur géographique à l'autre.

Si l'application d'un DDED est pertinente, sa composition reste soumise à interrogation car elle
permet à une entreprise de se "rattraper" sur les prix autres que ceux intégrés dans le DDED et
sur lesquels elle a fait un effort particulier.

Le terme de « liste approximative » des bâtiments constituant en 2009 un document du DCE


paraît pour le moins inapproprié.

En outre, on peut considérer comme impropre la phrase indiquant que "préalablement à


l'analyse, seront éliminées les offres irrégulières, inappropriées, anormalement basses ou
financièrement inacceptables, t".
C'est justement l'analyse des prix qui invite à considérer une offre comme inacceptable et à
l'interroger en cas de présomption d'offre anormalement basse.

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CG 13 – 60

De manière plus anecdotique, la codification alpha numérique croisant le corps d'état avec le
secteur géographique pourrait être plus explicite et simplifiée :
o Maçonnerie à Arles : ...............................................2 B
o Étanchéité à Marseille/ Nord : ................................3D
o Menuiserie alu/PVC à Aix : ......................................6 AH
o Plomberie sanitaire à Aix / Nord : ...........................8 A
o n/n
Cet affichage n'est guère mnémotechnique.

Beaucoup plus gênante, sur le fond, la remarque (page 5 x article 4 du RC de 2009) évoquant
qu'"en cas d'égalité sur la note finale après analyse, entre 2 ou plusieurs candidats, le marché
sera attribué à celui ayant présenté l'offre financière la plus basse".
On s'éloigne dès lors de la règle du mieux disant pour revenir au moins disant. Pour que cela soit
autorisé, il faudrait ne retenir que le seul critère prix, avec des conditions d'exécution
totalement rigides fixées au CCTP. Or, on s'appuie sur les mémoires techniques remis par les
entreprises, "note d'information" et présentation d'une "fiche de synthèse homogène".

La durée du marché, incluant les reconductions potentielles, change d'année en année. En 2009
il était prévu 4 reconductions au maximum et seulement 2 fois en 2010 et 3 fois en 2011 (page 2
du rapport d'analyse des offres). On perçoit mal la logique d'une telle modification. Une durée
plus longue limite les coûts de procédure et peut amener l'entreprise à baisser ses prix unitaires,
disposant du gage d'une durée potentiellement plus longue. Cependant, stratégiquement, une
politique de relance plus régulière de consultation permet d'éviter des situations de "quasi
monopoles" et d'activer la concurrence. Un bilan coût/avantage croisant la variation de durée
du marché avec les évolutions de prix pourrait s'avérer pertinent à la DGCEEP.

2.3.3. Le choix des critères et sous-critères

La valeur technique
Dans les 3 procédures analysées les critères de rang 1 sont les mêmes. Il s'agit à chaque fois de la
valeur technique et du prix affectés, cependant d'une pondération différente :

2009 2010 2011


VT 60 % 60 % 40 %
Prix 40 % 40 % 60 %

Les modalités d'évaluation de la valeur technique étant moins "objectivables" que l'appréciation du
prix, le CG 13, pouvoir adjudicateur a certainement voulu accentuer la prise en compte du prix dans
la note finale des offres des entreprises, dans le cas de surcroit de prestations récurrentes depuis des
années. Il y a sans doute, à compter de septembre 2011, une volonté de ne pas adopter une
méthodologie entachée de subjectivité.

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CG 13 – 61

Le principal problème vient de l'affichage d'une grille d'appréciation de la qualité qui retient, de fait,
des sous critères, sans que ce terme ne soit jamais évoqué. Ceux ci ne sont jamais pondérés et ont
changé sur les 3 dernières années.

DECOMPOSITION DU CRITERE DE LA VALEUR TECHNIQUE

2009 3 2010 2011


1. Moyen proposés pour 1. Moyen proposés pour 1. Les moyens humains et
exécuter le marché exécuter le marché matériels proposés par le
candidat spécifiquement
affectés à l'exécution du
marché
2. Obligation d'assurer un 2. Obligation d'assurer un 2. Méthodologie pour juger
service minimum et les service minimum et les notamment l'organisation
prestations en période de prestations en période de proposée, de sécurité, de
vacances scolairesn vacances scolairesn gestion des déchets, n
3. Réponse à l'obligation d'un 3. L'organisation mise en place
début d'intervention dans concernant l'obligation
un délai de 2 heures en cas d'assurer un service
d'urgence minimum et les prestations
à BDC en période de
vacances scolaires
4. Étendue du ou des 4. Étendue du ou des 4. Le descriptif d'un chantier
catalogues proposésn catalogues proposésn typen

Force est de constater une amélioration qualitative majeure entre les marchés 2011 et ceux de
2010/2009.
Tous les "sous critères" en 2010 et 2009 étaient contestables :
Les moyens demandés restaient inexpliqués (matériel, humain) et pouvaient
s'apparenter à un critère d'appréciation de la candidature ;
"l'obligation d'assurer un service minimum" et la réponse à "l'obligation d'un début
d'intervention dans un délai de 2 heures" étaient des obligations et des dispositions
contractuelles. Une réponse contraire devait amener à rejeter l'offre.
En outre, ces éléments d'appréciation de la valeur technique faisant l'objet d'une notation (sur
laquelle nous reviendrons) allait de "0 à 4", "0 à 2", ou "0 à 3". Comment apprécier une obligation
formelle sur des échelles aussi longue alors que la réponse ne peut être que binaire (Obligation
respectée/pas respectée)?

Une autre difficulté consiste à apprécier deux fois la même chose au titre de la valeur technique.

3
Le nombre et la note des éléments d'appréciation de la qualité différent suivant que le lot est soumis à
astreinte et/ou à catalogue, ou pas.

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CG 13 – 62

Ainsi, la « continuité de service »et les « travaux pouvant être exceptionnelsn » sont des éléments
constitutifs de la note d\organisation de même que la qualité des moyens et des matériels. Il convient
donc d\être prudent et de ne pas noter à la fois la précision de la note d\organisation et son contenu
en même temps que d\autres sous critères tels l\organisation du chantier type, la méthodologien/n

Le critère prix

L'appréciation du prix est établie en deux temps.


En 2009 et 2010 le prix était apprécié pour moitié à travers l'analyse des réponses à un DDED
identique et communiqué à tous les candidats et pour moitié au travers de l'appréciation des écarts à
l'estimation du maître d'ouvrage.
En 2009, la fourchette d'appréciation, qui servait à établir la notation de "0 à 5" était de +/ 20 %
autour de l'estimation du maître d'ouvrage.
En 2010, cette fourchette d'écart à l'estimation des services du CG 13 passait de 30 % / + 10 % et
était donc asymétrique.
Dans les deux cas, cette pratique d'appréciation des prix par rapport à l'estimation du maître
d'ouvrage est, aujourd\hui, extrêmement critiquable, même si elle a pu trouver un certain écho par le
passé. La DAJ du MINEFE a été conduite à préciser en 2007 que l\appréciation et la notation des prix
ne pouvait résulter que de la comparaison des prix proposés par les entreprises entre eux et non en
référence à l\estimation du maître d\ouvrage. Le risque de communication de l\estimation des prix
par les services aux entreprises est aussi réel.
De plus, la méthode de notation consistait à recenser les pourcentages de prix du DDED compris dans
la fourchette. Ainsi une offre de prix basse, hors fourchette et estimation établies par le CG 13,
pénalisait l\entreprise. Désormais le jugement se fonde seulement sur l\analyse d\un DDED
communiqué à tous mais également par le recours à un « DDED masqué » non fourni aux
entreprises. Si la démarche est digne d\intérêt et va dans le sens du respect de l\égalité de traitement
des entreprises, deux problèmes se posent toutefois :
- La transparence n\est plus de mise à l\égard de la méthode de notation. Certes la réglementation
n\impose rien sur le plan de l\affichage des règles de notation, mais quelles sont in fine les
garanties d\objectivité d\un DDED non communiqué aux entreprises ? Il convient de s\assurer de
l\existence d\un visa interne validé en amont au stade de l\AAPC du contenu des DDED.
- Quel est l\intérêt de valoriser des offres sur la base de prix qui ne seront que faiblement partie
prenante du coût global du marché ? Pourquoi au final ne pas retenir un seul et unique DDED sur
la base d\un détail quantitatif estimatif fondé sur les historiques de consommation et reflet de
l\application de la loi des 80/20 ? En général, dans un bordereau de prix, une série limitée de prix
détermine la majeure partie des coûts d\exécution. La performance économique est également
un facteur déterminant du choix du titulaire au même titre que la régularité et la sécurité
juridique.

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CG 13 – 63

2.3.4. La pondération des critères et la notation

Un mélange entre pondération et notation


La réglementation des marchés publics oblige le pouvoir adjudicateur a afficher une pondération des
critères, que ce soit en pourcentage ou en valeur absolue. Aucune indication et obligation
particulière n\est donnée quant aux modalités de notation des offres. Or la définition d\une échelle
de notation, d\un barème objectif de notation expliquant pourquoi l\on attribue telle ou telle note et,
bien entendu, la règle de calcul adoptée pour transcrire la valeur de l\offre (qualité et prix) en note
sont désormais indispensables pour assurer une rigueur et une transparence dans le choix final du
prestataire.
L\examen des différents RC communiqués par le CG 13 laisse à penser que des améliorations
substantielles s\avèrent utiles pour améliorer la qualité de la mise en concurrence. Plusieurs
difficultés, voire défauts majeurs, viennent entâcher les analyses des offres actuellement mises en
^uvre au CG 13 :
La formulation de l\article 4 du RC des marchés en 2009, reprise en 2010 et 2011, peut laisser
entendre que l\on est encore dans une logique de hiérarchisation et non de stricte
pondération des critères : « les critères de jugement seront par ordre décroissant
dCimportancen.. ». Cette formulation est donc à revoir, notamment car les « sous critères »
ne sont pas pondérés.
Aucune pondération relative n\est accordée aux sous critères de qualité et de prix sauf à
considérer que l\échelle de notation sert également à établir une nuance de pondération.
Certains « sous critères » sont notés sur 6, d\autres sur 3 ou 4. Or il n\est absolument pas
rigoureux de confondre pondération et notation. Les critères et sous critères doivent d\abord
être pondérés, puis évalués sur une échelle de notation homogène et identique pour tous les
critères. Un barème approprié peut indiquer aux services quelles sont les notes pouvant être
attribuées sur une échelle déterminée. Par exemple, il sera possible de noter la qualité des
matériels à partir de trois notes, positions (1, 3 et 5) sur une échelle de notation allant de 1 à
5 alors que la capacité de résistance des matériaux (coefficient) sera estimée sur toute
l\étendue de l\échelle.
Les échelles retenues jusqu\alors par le CG 13 étaient différentes suivant les sous critères et
souvent peu réalistes. Ainsi « lCétendue du catalogue du fournisseur » était notée « 0 » ou 1,
signifiant sans doute très étendue et pas du tout étenduen. Nous ne reviendrons pas sur
« lCobligation dCassurer un service minimum en période de vacances scolaires », sous critère
noté de « 0 » à 4.
Parfois, comme pour les marchés de 2011, l\échelle de notation est trop courte pour
apporter une nuance dans la qualité des offres : « lCorganisation mise en place pour assurer
un service minimum et les prestations à bons de commanden. » est notée de « 0 » à 2, de
même que « le descriptif du chantier typen. ». Le but de l\analyse des offres et d\un système
de notation est de permettre de différencier les offres, avec une graduation de l\appréciation
suffisante, s\étendant souvent sur des échelles de 5 à 10. L\approche des services du CG 13
est trop « binaire » ou « ternaire ».

LTaffectation délicate de la note « 0 »


Pour tous les critères et sous critères de valeur technique, les échelles de notation offrent la
possibilité d\attribuer une note égale à « 0 ». Mais quel est le statut d\une telle note ? L\offre dans ce
cas ne peut elle être considérée comme inappropriée car ne répondant aux exigences de conformité

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CG 13 – 64

aux besoins ? Les critères et sous critères traduisent les caractéristiques du besoin et doivent
autoriser une évaluation différentielle de l\adéquation des offres à ces mêmes composantes du
besoin.
On considère généralement que la notation « 0 » revient à ne pas considérer l\offre comme
appropriée et donc à la rejeter à ce titre. Il conviendrait de démarrer les notations à partir de la
valeur 1.

La méthode unique, voire « trop simple », de la règle de trois pour la notation


du prix

La méthode de la « règle de trois » retenue pour la notation des prix et comparant chaque offre à
l\offre la moins disante acceptable, ne permet jamais d\attribuer la note « 0 ». Les notes tendent vers
« 0 ».
Une offre de prix correspondant au double de l\offre la plus basse se verra attribuer une note de 2,5
si l\échelle de notation est de 5, comme c\est le cas selon les règles adoptées par le CG 13. Les notes
sont ainsi « tassées » vers le haut de la fourchette et différencient moins les entreprises entre elles.
D\autres méthodes (paliers, mise au carré des prix, écart en % sur une échelle établie entre le moins
et le plus disant acceptable,n) sont possibles. Certaines Collectivités (notamment la Ville de Paris,
Nantes métropole,n) se sont dotées de guides méthodologiques d\analyse des offres qui fixent les
avantages et inconvénients de chaque méthode en recherchant à les adapter aux caractéristiques
connues des marchés fournisseurs et à la nature des prestations.

2.3.5. Les tableaux de notation et la justification du choix dans les


rapports d’analyse des offres

L\objet du diagnostic n\était pas de refaire les analyses des offres déjà menées par les services du CG
13 mais de pointer d\éventuelles imprécisions ou incertitudes. En effet, les consultants n\ont pas
analysées les offres remises par les entreprises mais seulement les rapports synthétiques d\analyse
des offres.
Pour les marchés de 2010 :
Le lot 3D « Etanchéité » est attribué à l\entreprise SBV qui présente un prix 302 935 r HT de
très loin le plus élevé, soit + 63,93% au dessus du moins disant et de + 22,26% au dessus de
l\entreprise classée 3ème (ALPHA services) et obtenant la seconde meilleure note technique
soit 8,5/10 au lieu de 9 pour SBV. C\est uniquement la note de cohérence des prix du BPU
avec l\estimation du maître d\ouvrage qui a fait la différence au final (2 points d\écart hors
pondération).
On remarquera cependant que les offres de prix pour les lots 3 E, 3 D, 3F restent les mêmes
pour des entreprises comme SMEI (toujours la moins disante en terme de prix), INTER
étanchéité ou DEKEN. A l\inverse, sans justification particulière (les mini et maxi des lots sont
les mêmes), les offres de prix d\ACTISUD et d\ALPHA services baissent sur certains lots et
remontent sur d\autres. Ainsi, si on prend les 4 lots de la prestation d\étanchéité les valeurs
de prix sont les suivantes :

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CG 13 – 65

Offres Lot 3D Lot 3 F Lot 3G


ACTISUD 244 425 r (2ème) 218 237 r (1er) 244 425 r (2ème)
ALPHA services 247 214 r (3ème) 227 533 r (2ème) 220 906 (1er)
SBV 302 935 r (1er)
On précisera que pour ces 3 lots, l\estimation DDED était de 299 265 r et que toutes les
autres entreprises ont conservé les mêmes prix à chaque fois.
Des variations de classement sont parfois étonnantes comme si certaines entreprises ne
souhaitaient pas obtenir certains lots et faisaient des offres de couverture. On a l\impression
parfois d\une répartition « sectorisée » des lots attribués à certains titulaires récurrents.
Ainsi l\entreprise GEDI est classée 5ème sur le lot « menuiserie Alu » à Aix et 1er sur le secteur
de Marseille Nord et Sud, avec une qualité technique juste « assez satisfaisante ». Elle avait
obtenue le marché à Arles en 2009.
Sur ces même lots 6DG et 6E, l\entreprise La Minerve, classée 1er à Aix en 2010 avec une offre
qualifiée « d\assez satisfaisante » et classée 4ème à Marseille avec une offre considérée
comme « satisfaisante ». Pour tous ces lots, comme dans le cas des prestations d\étanchéité,
les offres d\ECAM, FTTS, SMMM sont restées strictement équivalentes. L\offre de FTTS est
même jugée très satisfaisante dans les 2 lots et classée à la seconde place.
Des écarts de notes de valeur technique ne sont pas toujours justifiés comme dans le cas du
lot « maçonnerie » du secteur d\Arles.
Il y a une « coquille » de rédaction dans le rapport d\analyse qui évoque une offre supérieure
de 136,3% pour BCS alors que le montant est analogue à celui de la moins disante.
La note de cohérence faussait en permanence l\analyse, amenant les services à noter
fréquemment « 0 » le sous critère noté sur 5 points, bien que continuant à classer les offres
dans le tableau final. Ainsi dans le marché de « plomberie », lot 8A, l\entreprise CLIMATECH
est la seule à avoir 4 points à la note de cohérence du DDED, les 5 autres entreprises
candidates se voyant attribuer la note « 0 », leur offre se situant en dehors de la fourchette
de +/ 20% de l\estimation du CG 13. Cette situation se retrouve dans le lot 8C.

Pour les marchés de 2011 :


Comme nous l\avons déjà évoqué plus avant, les modalités d\analyse des offres présentent les gages
d\une plus grande rigueur. Le fait d\avoir abandonné la note de cohérence des prix au DDED et à
l\estimation du CG 13 bouscule assez largement les classements antérieurs. De nouvelles entreprises,
telle ECOM pour le lot 6B « menuiserie alu » obtiennent des marchés devant des entreprises
auparavant mieux positionnées lors des consultations, comme la Minerve et GEDI.
Cependant des offres de prix sont retenues (Lot 2A et lot 4 ABCH) alors qu\elles se situent
parfois à moins de 48 % de l\estimation initiale et très en dessous de la moyenne des offres.
Ainsi l\entreprise ATEC a t elle été classée 1er sur le lot 4 avec un prix très bas même si la
qualité technique de l\offre parait incontestable (9/10), ce qui laisse présumer d\une offre
anormalement basse.
L\élasticité des offres de prix est très conséquente lorsque l\on compare le DDED affiché et le
DDED « masqué ». Ainsi l\entreprise BERTEA est très bien positionnée sur le DDED
communiqué et avant dernière sur 6 dans le cas de l\analyse du DDED masqué. L\effort des

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CG 13 – 66

entreprises sur le prix est donc plus conséquent quand les attentes et les postes les plus
sensibles du BPU sont bien affichés.
Les fiches d\analyse, établies entreprise par entreprise, sont aussi beaucoup plus exhaustives,
même si parfois, la conclusion s\avère légèrement différente pour des commentaires
analogues (note d\adaptation des moyens sur 3 par exemple)

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CG 13 – 67

2.4. LES AVENANTS ET LE RECOURS AUX PRIX NOUVEAUX

Il ressort des entretiens menés qu\au cours des années précédentes, les services utilisateurs des
marchés ont eu très largement recours à l\introduction dans les BPU des marchés en cours à des prix
nouveaux. La quantification de cette pratique a été réalisée sur la période 2010 2011 à partir des
données issues des S.I comptables dédiés (CORIOLIS, MARCHCOM ou MTB). Les agents interrogés
sur ce point précis font état d\un nombre extrêmement élevé de prix nouveaux sur certains marchés,
représentant parfois plus de la moitié des prix indiqués sur un BPU.

Taux d'avenant des marchés 2008 à 2011

Nb marchés avec avenant Nb marchés total %

88 123 72%

72% des marchés ont fait l'objet d'un avenant

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CG 13 – 68

Cet usage de prix nouveaux résulte de deux situations :


- Soit il s\agit d\intégrer dans le BPU des travaux nouveaux, qu\y n\y figuraient pas au départ ;
- Soit il s\agit d\intégrer des travaux annexes ou connexes aux travaux initiaux, que l\entreprise
a réalisés et qu\il convient de lui payer.
D\après les agents, cette pratique s\est largement réduite à partir de 2011 à la demande de la
Direction Générale Adjointe. Elle appelle néanmoins deux éléments d\analyse :
On peut concevoir qu\il soit difficile d\être parfaitement exhaustif au stade de la
définition des besoins sur des travaux de maintenance, compte tenu du fait que le
Conseil Général travaille dans ces domaines sans système de GMAO (Gestion de la
Maintenance Assistée par Ordinateur). Il s\agit cependant et a priori de travaux répétitifs
sur un patrimoine défini ; une implication plus forte des agents et de leur direction dans
la préparation et la passation des marchés, compte tenu, pour la plupart d\entre eux, de
leur ancienneté dans leur fonction et de leur expérience aurait du conduire à minimiser
cette pratique. Mais l\organisation de la préparation et de la passation de ces marchés
de maintenance au sein du Conseil Général tenait à distance, jusqu\en 2011, ces agents
de cette phase clé qu\est la définition du besoin.

Relativement aux prix nouveaux sur des travaux annexes ou connexes aux travaux
principaux, la pratique pose problème dans la mesure ou la présence de marchés par
corps d\état séparés suppose l\intervention de plusieurs titulaires sur une intervention
de maintenance, chacun dans le cadre de son marché. Ceci appelle deux observations :
Cela suppose d\une part une coordination et un pilotage des interventions par les
techniciens des services ou, le cas échéant, par un maître d\^uvre extérieur. Cela
suppose d\autre part que les entreprises sollicitées pour ces travaux annexes, qui sont
souvent assez marginaux et donc de très faibles montant, acceptent de les faire, ce qui
posera des difficultés comptent tenu de l\investissement de leur part en déplacement et
en temps de mobilisation par rapport au montant financier des travaux. Cette dernière
considération plaide déjà en faveur de la logique d\opération et de travaux à prix
forfaitaire.

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CG 13 – 69

2.5. DES COMPETENCES ECLATEES ET MAL COORDONNEES

Comme il a été dit plus haut, un certain nombre d\entretiens ont été menés en mode semi directif à
partir d\un guide d\entretien conforme à la méthodologie préconisée dans l\offre initiale d\AXES
MANAGEMENT. En complément de ces entretiens, un questionnaire formalisé a été proposé aux
acheteurs et agents acteurs de la commande publique dans le périmètre de la maintenance des
bâtiments scolaires et non scolaires. Conforté par l\analyse des ressources documentaires, l\analyse
de ces entretiens et questionnaires a permis d\établir des recoupements, de confronter « les faits aux
discours » et mettre en relief l\écart entre la réalité et sa représentation sur la question des marchés
de maintenance sur bâtiments.
Il s\agissait de disposer d\une vision plus précise de l\organisation des responsabilités, des
compétences et des activités au sein des directions et des services en charge de la maintenance des
bâtiments.
Les questionnaires visaient notamment, en complément des entretiens, à objectiver l\analyse et les
informations sur :
le travail effectivement réalisé par les agents et les acheteurs,
les tâches considérées comme prioritairement réalisées dans le cycle des marchés,
les tâches considérées comme secondaires eu égard aux fonctions exercées.

2.5.1 – Des processus, et donc des compétences, difficilement lisibles

Les rôles et les compétences respectives des directions et des services du Département ont été fixés
dans son organigramme officiel et publié au recueil des actes administratifs. Les missions et les rôles
de la DEC, de la DGAC, du SMC ou de la DPMAB y sont exposés de manière formelle et organisés avec
précision. Ainsi du SMC, au sein de la DEC :
« Le service de la maintenance des collèges :
Ce service est chargé :
D\établir, de proposer et de planifier les opérations nécessaires au fonctionnement, à la
pérennité et à la sécurité des établissements scolaires ;
De l\amélioration des conditions d\accueil et de l\adaptation des lieux en fonction des
besoins des utilisateurs ;
De la gestion des désordres et des sinistres dans le cadre des garanties d\assurance ;
De réaliser les travaux urgents et de grosses réparations correspondantes ;
De la concertation avec la direction en charge de la construction et la réhabilitation des
collèges, dans un souci de coordination des interventions dans les établissements ;

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CG 13 – 70

De donner un avis technique sur les travaux financés par le Département dans les
collèges privés sous contrat et les cités mixtes. »
Et ainsi des différents services et directions entrant dans le périmètre de cette étude.
Confrontées à l\examen des processus réels, les compétences précises des services et des directions
sur la chaîne des marchés de maintenance sont moins claires. Elles offrent même, à l\examen, un
paysage désordonné où les compétences qui devraient normalement être assurées par un service ou
une direction le sont par une autre. Il y a en effet de nombreux décalages entre les schémas affichés
et la réalité des circuits et des attributions réellement exercées.
La situation est sensiblement la même pour les fiches de postes. Par exemple, le libellé de la fiche de
poste pour les techniciens de catégorie B du SMC indique que les activités suivantes doivent être
réalisées :
« Rédaction des pièces marchés (Fiche technique marché, Programme dTOpération, Cahiers des
charges, Analyse des offres et présentation en CAO)
Réalisation des opérations traitées en MAPA (de prestations intellectuelles et de
travaux), et de manière ponctuelle des interventions en Marchés à bons de commande
Pilotage des opérations
Gestion financière et comptable des prestations »

La fiche de poste des techniciens de catégorie B du SMB est encore plus précise sur les activités qui
leur sont normalement dévolues :
« Mettre en iuvre et suivre les travaux de maintenance jusquTà la réception dTun secteur
géographique,
Analyser, estimer et programmer les demandes de maintenance ou d\aménagement
sollicitées par les utilisateurs,
Participer à des opérations de petite réhabilitation ou de transformation de locaux en
tant que maître d\^uvre,
Rédiger les documents techniques et administratifs de consultation (dans le cadre de
marché MAPA, accord cadre, appel d\offres),
Étudier les devis, élaborer les bons de commande,
Organiser et piloter les chantiers à l\aide des entreprises titulaires de marchés à bons de
commande ou suite à des consultations,
Planifier et animer les réunions de chantier, rédiger les comptes rendus, contrôler les
factures et les métrés,
Suivre le financement de ces chantiers,
Réceptionner les travaux, et mettre à jour l\outil de gestion patrimoniale,
Élaborer la programmation pluriannuelle de maintenance de son secteur,
Être référent privilégié des utilisateurs des bâtiments, des services informatique, gestion
patrimoine, garanties et assurances, etc. »
La prise en compte de la réalité des processus internes et des compétences réellement exercées
offrent un paysage bien moins ordonné. Un nombre important de compétences ont basculé des
services, notamment du SMC, vers la DGAC ou sont encore assurés partiellement par les services
techniques alors qu\ils ont une nature administrativen

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CG 13 – 71

Il est difficile, dans ces conditions, de tracer une ligne claire et coordonnée des processus internes et
d\équilibrer de manière pertinente les charges de travail. Il y a indéniablement dans les services
techniques notamment, le sentiment que la DGAC centralise à son profit des compétences qui
devraient leur être normalement dévolues. Ce constat peut paraître excessif au vu de la réalité, il
repose néanmoins sur une perception exacerbée par le manque de coordination entre les services
techniques et la DGAC. De fait, si l\on comprend que la DGAC coordonne le suivi administratif et
financier des marchés de maintenance sur bâtiment, on comprend plus difficilement qu\elle
intervienne sur la rédaction des CCTP ou l\analyse des offres sans que les services techniques y soient
toujours associés. Pour autant, et bien que les services techniques reconnaissent la plus value qu\ils
pourraient apporter à la rédaction des DCE, leurs cadres ne se sentent pas réellement concernés par
cette activité, qu\ils laissent volontiers à la DGAC seule. Le manque de temps de leurs équipes ou
d\eux mêmes, le fait qu\ils perçoivent principalement leurs services comme des « consommateurs »
de ces marchés, sont généralement les arguments qu\ils invoquent pour expliquer leur recul par
rapport à cette démarche. Ils ne se sentent pas véritablement investis d\une mission particulière
quant à l\élaboration des DCE, et estiment finalement que ce n\est pas à eux à le faire.
L\organisation de la DGAC comprend une « cellule des marchés » qui apparaît sous dimensionnée au
regard des compétences et des responsabilités exercées. Une étude, antérieure à la présente étude,
avait conclu au renforcement de cette cellule des marchés, mais cette voie de renforcement n\a pas
été retenue.

DGAC

Direction adjointe Direction adjointe Comptabilité


Administration Logistique Marchés

Service des Marchés

Adjoints au chef de Service

De fait, on ne peut que constater un décalage fort entre les missions accomplies par cette « cellule »
et les compétences dont elle dispose. S\ajoutent à cette situation le manque de coordination, la
difficulté du travail en commun et du fonctionnement en mode projet qui affaiblissent
considérablement la portée de l\organisation actuelle.
On a relevé plus haut les difficultés, voire les incohérences contractuelles, auxquelles pouvaient
conduire le manque de coordination interservices et le sous dimensionnement de la « cellule
marchés » de la DGAC au regard de son périmètre de responsabilités. De même, une ambigüité
entoure les procédures d\analyse des offres quant au rôle respectif des services techniques et de la
DGAC. Le processus donne le sentiment d\un morcellement des rôles respectifs en fonction de la
nature des dossiers et de la charge des services. Le manque de coordination n\explique pas à lui seul
sur ce point de l\analyse des offres les incohérences relevées au point 2 du présent rapport, mais il y
contribue sans nul doute.
En synthèse, on ne peut que constater un décalage fort entre les référentiels organisationnels du
Département (attributions des Directions et des Services, fiches de poste) et la réalité des processus
et des modes de collaboration. La coordination des activités ou le travail en mode projet ne supplée

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CG 13 – 72

pas cet écart. Un sentiment de défiance entre techniciens et administratifs renforce encore plus ces
lacunes.

2.5.2. Des blocs de compétences pouvant apparaître comme


contradictoires

Comme il a été indiqué plus haut, des questionnaires ont été proposés aux cadres acheteurs
(Directeurs adjoints et chefs de service) et aux agents entrant dans le périmètre de l\étude. L\analyse
de ces questionnaires permet de conforter le diagnostic figurant ci dessus quant au manque de
clarté dans la définition des compétences et des attributions exercées. Les questions ont été
volontairement définies à un niveau très fin, représentant les tâches élémentaires associées au
processus de la commande publique, depuis la définition des besoins jusqu\au solde des marchés.
Deux questionnaires ont été administrés, l\un pour les cadres acheteurs impactés par le périmètre de
l\étude, le second pour les agents.

La représentation contrastée des points dTexpertise et des compétences exercées

Comme on peut le constater sur le tableau figurant ci dessous, les tâches pour lesquelles les cadres
acheteurs se sentent les mieux armés ne sont pas toujours celles qu\ils réalisent effectivement. On
observe un décalage fort quant au suivi des consommations budgétaires et quant à la maîtrise des
DCE. Alors que les cadres acheteurs considèrent le suivi des consommations et le pilotage des DCE
comme deux points fort de leur expertise, ils ne sont que rarement en situation d\intervenir sur ses
points :

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CG 13 – 73

Dans le même sens, ils reconnaissent des difficultés à exercer des compétences qu\ils jugent pourtant
prioritaires dans des conditions satisfaisantes. Il en est ainsi de l\animation de la fonction achat et
notamment de la gestion des relations avec les autres Directions et les autres Services. De fait, la
gestion de ces relations occupe une place résiduelle dans leur activité globale alors qu\ils la placent
comme compétence clé de leurs attributions :

L\analyse fine des tâches réellement exercées permet de caractériser les blocs de compétences
afférents. Sept tâches sont réalisées régulièrement par les cadres acheteurs : l\agrégation des
besoins, la programmation des consultations, le suivi des consommations, le conseil aux services, les
contrôles ponctuels, la participation à des groupes utilisateurs, la validation des rapports d\analyse
des offres. On notera qu\une tâche peut être régulièrement exercée sans que pour autant les cadres
acheteurs considèrent qu\ils les exercent comme ils le voudraient. Ils soulignent à ce propos le
manque d\outils de pilotage et la difficulté à faire travailler les Services et les Directions ensembles.
La validation des avenants et le choix du mode de consultation apparaissent comme très résiduels
dans la cartographie de leurs attributions :

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L\analyse des tâches que les cadres acheteurs affirment ne jamais réaliser est riche d\enseignement
sur la maturité de la fonction achat. Trois tâches, habituellement au cour de la fonction achat, ne
sont jamais exercées : la gestion du panel fournisseurs, la conduite des négociations lorsque le
Code des marchés publics lYautorise, la veille du marché fournisseurs. Les cadres acheteurs
reconnaissent ne jamais les réaliser. Parfois même, ils n\en ressentent pas le besoin. Ainsi, de
l\argument selon lequel il n\est pas besoin de faire de la veille du marché fournisseur « puisqu\on
connaît les entreprises »n

Les réponses des agents du SETB, du SMB, du SMC et du service marchés mettent en relief un
contraste prononcé entre les tâches réalisées régulièrement et les compétences ressenties. On le
constatera ci dessous, il n\y a pas de tâche que les agents considèrent comme un de leur point
d\expertise alors qu\il la réalise régulièrement. Cela pose inévitablement la question de la formation
(interne ou externe) des agents aux attributions qui leur sont dévolues et à l\accompagnement de ces
mêmes agents dans l\exercice de leurs fonctions.

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L\analyse du tableau suivant renforce l\idée que les agents exercent pour l\essentiel des tâches pour
lesquelles ils ne se sentent pas préparés. Certainement, le caractère déclaratif des assertions conduit
à mesurer la représentation des agents. Une relativement prudence dans les réponses s\expliquent
traditionnellement par le rejet des responsabilités pleines et entières qui découleraient des tâches
dévolues. Une « certaine modestie dans l\approche » peut garantir une minoration de la
responsabilité. Toutefois, on relève bien que les tâches les plus souvent mises en avant
correspondent à celles pour lesquelles les agents se sentent les moins bien armés. Ainsi, si le
recensement des besoins en matière de maintenance des bâtiments apparaît comme une phase clé
du processus, dans la mesure où tous les agents la réalisent (item 3 = 100%), seuls 40% des agents se
considèrent comme en situation de la mener correctement et comme un point d\expertise.
De même, l\évaluation des enveloppes représente une phase clé du processus de la commande
publique (item 5 = 80%) alors même que seuls 30% des agents la considèrent comme un point
d\expertise :

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L\analyse des tâches que les agents déclarent ne jamais réaliser conforte l\analyse figurant plus haut
sur la difficulté des Services à travailler ensemble et à s\inscrire, pour le moins, dans une logique
d\animation et de réseau achat.

Le constat offert par l\examen des compétences en matière d\achat de maintenance des bâtiments
conforte les analyses qui précèdent dans ce rapport. Les processus et l\organisation des compétences
au sein des services dans le domaine des achats et des marchés de maintenance sur bâtiments ont
été mis en place par le Conseil Général, encore récemment, sans qu\un parti pris solide et pertinent
ait fondé les choix. Tout se passe comme si la fonction achat, dans le domaine considéré, était « hors
pilotage » livrée à des processus de circonstances sans qu\une véritable optimisation soit recherchée.
On semble « se satisfaire de la satisfaction » des principaux de Collèges. Le coût global de la
maintenance pour la Collectivité, la recherche d\entreprises nouvelles, la veille du marché
fournisseurs, l\expérimentation de nouvelles formes contractuelles plus performantes, la distinction
entre opérations programmables et interventions ponctuelles ne sont pas au c^ur des attributions
dont les services et les agents se sentent investis.

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CG 13 – 78

PARTIE 3 : LA SYNTHÈSE DES RISQUES ET LES PRÉCONISATIONS

3.1. LA GRILLE STRATEGIQUE DES ACHATS DE TRAVAUX DE


MAINTENANCE

Selon les composantes de la grille d'analyse stratégique du Boston Consulting Group, la situation des
achats du Département des Bouches du Rhône concernant les marchés de travaux de maintenance
peut être synthétisée de la manière suivante.

LES FORCES DU CG 13 LES FAIBLESSES DU CG 13

- Des clauses de CCAP fragiles juridiquement


avec des difficultés de mise en ^uvre.
- Un volume de commande et un chiffre - Une incapacité à maîtriser les flux de
d'affaires potentiel attirant les entreprises commandes
- Des marchés récurrents permettant une - Une absence totale de pilotage de la fonction
courbe d\apprentissage achat
- La prise de conscience de difficultés - Des compétences internes insuffisantes ou
croissantes sur l\attribution et l\exécution mal utilisées
des marchés à bons de commande - Une difficulté des agents techniques et
- Une amélioration de l\analyse des offres administratifs à travailler ensemble pour la
dans les marchés de dernière génération préparation et la passation des marchés
- Une approche des marchés publics excluant
toute logique de performance économique

LES OPPORTUNITES LES MENACES

- Un marché fortement concurrentiel pour


l\ensemble des corps d\état. - Des coûts de gestion des bons de commande
- Les capacités à obtenir des gains extrêmement élevés qui obèrent toute
économiques à travers un processus de capacité à déployer des ressources nouvelles
séparation des opérations programmables - Une insuffisance du recours au marché en
devant faire l\objet de marchés procédure adaptée pour des opérations
spécifiques programmées qui limitent les effets de la
- Une meilleure coordination entre les négociation des prix
services techniques et les services - Une concentration/captation des marchés des
administratifs pour la préparation et la entreprises historiques sur les principaux corps
passation des marchés d\Etat qui imposent le niveau des prix.
- Mettre en place une fonction achat - Des suspicions de favoritisme
organisée, passant par la définition d\une - Une difficulté à faire une analyse des offres
politique d\achat cohérente
- Développer des outils du bon achat, en - Un suivi de l\exécution des marchés mal
appui d\un pilotage renforcé de la fonction coordonné
achat

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CG 13 – 79

3.2. LES PRINCIPES STRUCTURANTS DE LA NOUVELLE STRATEGIE


D'ACHAT

Principe 1 S\attacher à un effort de programmation beaucoup plus important pour


réserver les marchés à bons de commande aux seules interventions de petit
entretien.

Principe 2 S'appuyer sur les connaissances des services techniques pour améliorer la
rédaction des CCTP et la structure des BPU

Principe 3 Mettre en adéquation la fixation des prix avec les volumes et paliers de
commande : dégressivité.

Principe 4 Renforcer le dispositif d'évaluation de la performance des prestataires, par


la mise en place d\outils simples de suivi de l\exécution des prestations

Principe 5 Développer une relation client fournisseur plus équilibrée et saine, dans le
respect du droit des parties et des engagements réciproques.

Principe 6 Implanter un dispositif de contrôle des marchés sur la base d'informations


objectivables, s'appuyant sur une analyse de risque préalable (la condition
est de disposer d'un système d'information interfaçant les sources de
données actuelles).

Principe 7 Améliorer et institutionnaliser les échanges et la coordination entre les


agents des services techniques et la DGAC, au delà du seul moment de la
préparation des marchés

Principe 8 Mettre en place un plan de formation ambitieux sur la réglementation


applicable aux marchés publics, sur les spécificités des marchés de travaux
et sur les outils fondamentaux de la fonction achat pour les agents des
services techniques et de la DGAC

Principe 9 Privilégier le recours aux MAPA et à la négociation pour les opérations


programmées

Principe 10 S\appuyer sur la démarche achat impulsée au sein du Conseil Général via
une formation aux achats pour mettre en place une fonction achat
organisée et pilotée

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CG 13 – 80

3.3. LES PROPOSITIONS OPERATIONNELLES ET LES LEVIERS


D'ACTION POUR UNE NOUVELLE STRATEGIE D'ACHAT

Au regard du diagnostic et des principes structurants de changement évoqués précédemment, AXES


MANAGEMENT est en mesure, à ce stade de la réflexion, de proposer les mesures et leviers d\actions
sur les domaines suivants :

1 Les DCE

2 Les critères de choix des offres

3 Les prix

4 Les acteurs du processus

5 Le pilotage de la fonction

1. LES DOSSIERS DE CONSULTATION


Revoir les clauses des CCAP (prix, pénalités, indemnisation)
Mener une réflexion de fond sur l\articulation avec le CCAG Travaux
Définir une stratégie de pénalités et de demande de réfaction
Revoir les clauses de variation des prix
Revoir le contenu des cahiers des charges de façon à le préciser et à le limiter aux
travaux d\entretien courant
Créer des outils simples de suivi de l\exécution de chaque bon de commande

2. LES CRITERES DE CHOIX DES OFFRES


Ne conserver qu\un seul critère prix en développant une méthode de détection
des prix aberrants, soit erronés, anormalement bas ou anormalement hauts
Reconsidérer les critères de valeur technique en s\attachant davantage à la
capacité réelle des entreprises à intervenir en urgence (organisation, réseaux de
co traitance, organisation de l\approvisionnement en pièce, capacité à joindre un
technicien référent sur le marchén/n)

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CG 13 – 81

3. LES PRIX
Introduire des clauses de dégressivité en fonction des volumes et paliers de
commandes
Introduire des clauses de variation des prix par corps d\état
Généraliser la durée des marchés sur une potentialité de 4 ans

4. LES ACTEURS DU PROCESSUS


Redéfinir au sein de la DGACEEP le périmètre d\intervention de la DEC et de la
DAC (Direction de l\Architecture et du Patrimoine)
Associer plus fortement les TOS dans les collèges pour optimiser le contrôle de
l\exécution des marchés de maintenance
Former le plus rapidement possible les agents techniques et administratifs à la
réglementation applicable aux marchés publics et aux marchés de travaux
Inscrire la fonction achat au c^ur des compétences managériales et s\appuyer sur
le Contrôle de Gestion pour impulser la démarche
Fixer des « contrats d\objectifs internes » visant à la définition et l\actualisation
des volumes de commandes avec les acteurs concernés

5. LE PILOTAGE DE LA FONCTION ACHAT


Interfacer les systèmes d\information
Fiabiliser les bases de données et mettre en ^uvre un contrôle interne des achats
Mettre en place une comptabilité des engagements
Organiser des séminaires de direction sur l\organisation de la fonction achat
Définir une politique d\achat des travaux de maintenance, associée à des objectifs
opérationnels et un tableau de bord
S\appuyer sur la Direction du Contrôle de Gestion pour mettre en place un plan de
réduction des coûts

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