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44 Ecstasy et drogues d’aujourd’hui 45

Cachet vendu sous


l’appellation Ecstasy

Pilules-performances, pilules-fêtes, Buvards imprégnés de LSD

potions magiques ? De plus en plus


répandue dans le monde, l’ecstasy
pour certains ne serait même pas une
drogue. Ah bon ?
Le point sur des pilules chimiques
dont les dangers ont été sous-estimés. L’ecstasy fait partie L’ecstasy
d’une nouvelle série
de substances apparues
L’ecstasy, avec l’évolution de la chimie :
les nouvelles drogues.
qu’est-ce que c’est ?
produit
L’ecstasy désigne à l’origine une molécule illicite ➜
chimique particulière, la MDMA (3,4
méthylènedioxyméthamphétamine) respon- ➜ page 66
sable des effets psychoactifs. à quoi ça ressemble ?
La composition d’un comprimé présenté
comme étant de l’ecstasy est souvent incer- L’ecstasy se présente sous la forme de
taine ; la molécule MDMA n’est pas toujours comprimés de couleurs et de formes
➜ page 51 présente et peut être mélangée à d’autres variées ornés d’un motif.
amphétamines substances : amphétamines ➜, analgé- Lorsqu’ils avalent de l’ecstasy, les usa-
➜ page 140 siques ➜ (substances qui atténuent ou gers disent qu’ils gobent ➜. ➜ page 140
analgésiques suppriment la douleur), hallucinogènes, ana- L’apparition massive de l’ecstasy est notam- gober
bolisants. L’ecstasy peut également être ment associée à l’émergence du mouve-
coupé avec de la caféine, de l’amidon, des ment musical techno et à l’organisation de ➜ page 142
détergents, du savon... ! “rave parties” ➜. Aujourd’hui ces produits rave partie
sont consommés dans d’autres lieux festifs
tels que les boîtes de nuit, les bars, etc.

Depuis une dizaine d’années, on assiste


en Europe à un développement de la
consommation d’ecstasy. En France, en
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1996, 5 % des jeunes hommes de 18 à 23 de maintenir une hydratation suffisante, sur-


ans vus dans les centres de sélection du tout si le consommateur se trouve dans une
service national déclaraient avoir déjà pris de ambiance surchauffée et fait un effort phy-
l’ecstasy. En 1999, un peu plus de 5 % des sique important.
garçons scolarisés âgés de 18 ans avaient
consommé de l'ecstasy, au moins une fois Il arrive que l’usager ressente, trois ou ➜ page 142
dans leur vie. Dans la tranche d’âge des quatre jours après la prise ➜, des pas- prise
jeunes scolarisés de 14 à 18 ans, 3,4 % des sages à vide qui peuvent provoquer des
garçons et 1,8 % avaient expérimenté ce états d’anxiété ou de dépression nécessi-
produit. tant une consultation médicale.

Une consommation régulière et fréquente


Effets et dangers amène certains à maigrir et s’affaiblir ;
de l’ecstasy l’humeur devient instable, entraînant parfois
des comportements agressifs. Cette consom-
Les usagers d’ecstasy recherchent la mation peut révéler ou entraîner des troubles
sensation d’énergie, de performance et psychiques sévères et durables.
la suppression de leurs inhibitions (les
blocages, les défenses et les interdic- En cas d’association avec d’autres sub-
tions tombent). À l’effet de plaisir et d’ex- stances, les risques sont accrus.
citation s’ajoute une sensation de liberté Les risques de complication semblent aug-
dans les relations avec les autres. menter avec la dose “gobée”, la composition
du produit et la vulnérabilité de l’usager.
L’ecstasy provoque tout d’abord une légère Les personnes qui suivent un traitement
anxiété, une augmentation de la tension médical s’exposent à des effets dangereux,
artérielle, une accélération du rythme car- à cause des interactions médicamenteuses
diaque et la contraction des muscles qui risquent de se produire, notamment avec
de la mâchoire ; la peau devient moite, la l’aspirine, certains médicaments anti-VIH et
bouche sèche. Suit une légère euphorie, certains antidépresseurs.
une sensation de bien-être et de plaisir.
Elle s’accompagne d’une relaxation, d’une La consommation d’ecstasy est particu-
exacerbation des sens et d’une impression lièrement dangereuse pour les personnes
de comprendre et d’accepter les autres. qui souffrent de troubles du rythme car-
diaque, d’asthme, d’épilepsie, de pro-
L’usage de l’ecstasy provoque une déshy- blèmes rénaux, de diabète, d’asthénie
dratation de l’organisme, d’où la nécessité (fatigue) et de problèmes psychologiques.
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Les travaux scientifiques établissent une


possible dégénérescence des cellules ner- historique
veuses dont on ne sait pas si elle est réver-
sible et qui peut entraîner à terme des
maladies dégénératives ou des troubles res-
ponsables d’une dépression.
La MDMA a été synthétisée par
les laboratoires Merck en 1912 dans un but
militaire: il s’agissait d’amplifier certains
Ecstasy et dépendance effets des amphétamines ➜ (p.51).

L’ecstasy n’a jamais obtenu d’autorisation de mise sur


Chez certains usagers, l’ecstasy peut pro- le marché. On a ponctuellement utilisé la MDMA en psy-
voquer une dépendance psychique. Pour chiatrie dans les années 1970 en Californie. Cette pra-
ce qui concerne la dépendance physique, tique a été rapidement interrompue en raison des
les appréciations varient selon les experts. dommages qu’elle causait. À partir des années 1970
aux États-Unis et plus récemment en Europe, la MDMA
est utilisée à des fins récréatives, lors de soirées et de
“rave parties” ➜ page 142.

Les drogues de synthèse


et drogues d’aujourd’hui
L’ecstasy fait partie d’une nouvelle série de substances
apparues avec l’évolution de la chimie : les nouvelles
drogues.
Elles sont fabriquées par synthèse dans des labora-
toires clandestins, par des chimistes. Pour éviter de
tomber sous le coup de la loi, ces trafiquants créent des
produits nouveaux en modifiant les molécules, d’où l’ar-
rivée sur le marché de nouvelles drogues.
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50 Ecstasy et drogues d’aujourd’hui 51

Le LSD Les amphétamines ou speed


LSD
Le LSD ou diéthylamide de l’acide lyser- Les amphétamines (speed ou ice ou cris-
gique est obtenu à partir de l’ergot de tal) sont des psychostimulants puissants
seigle (champignon parasite du seigle). et coupe-faim. ➜ page
Il se présente sous la forme d’un buvard, Elles se présentent sous forme de cachets 140-143
d’une “micropointe” (ressemblant à un bout à gober ➜ ou de poudre à sniffer ➜. Elles gober
produit sniffer
de mine de crayon) ou sous forme liquide. sont très souvent coupées avec d’autres
illicite ➜
Un “trip” contient entre 50 et 400 micro- produits.
gramme, de LSD. L’association avec de l’alcool ou d’autres
➜ page 66
Le LSD est un hallucinogène puissant. Il substances psychoactives comme l’ecstasy
entraîne des modifications sensorielles (MDMA), accroît les risques.
intenses, provoque des hallucinations, des Stimulants physiques, elles donnent la sen-
fous rires incontrôlables, des délires. Ces sation de supprimer la fatigue et l’illusion
effets, mentalement très puissants, sont très d’être invincible. Les effets durent plusieurs
variables suivant les individus. heures.
Un “trip” dure entre cinq et douze heures, Leur consommation peut entraîner une
parfois plus longtemps. altération de l’état général par la dénutri-
La redescente peut être très désa- tion et par l’éveil prolongé conduisant à
gréable ; l’usager peut se retrouver dans un état d’épuisement, une grande nervo-
un état confusionnel pouvant s’accompa- sité et, parfois, des troubles psychiques ➜ page 142
➜ page 142 gner d’angoisses, de crises de panique, (psychose, paranoïa ➜). paranoïa
paranoïa de paranoïa ➜, de phobies, de bouffées On peut assister à l’apparition de problèmes
délirantes. cutanés importants (boutons, acné majeure). Amphétamines
L’usage de LSD peut générer des acci- La descente peut être difficile, provoquer
dents psychiatriques graves et durables. une crispation des mâchoires, des crises de
tétanie, des crises d’angoisse, un état
dépressif, et comporter des risques suici-
daires.
Ces produits s’avèrent très dangereux en produit
cas de dépression, de problèmes cardio- illicite ➜
vasculaires et d’épilepsie.
en dehors d’une
prescription
médicale
➜ page 66
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Gamma OH
Les poppers Le GAMMA OH ou le GHB ou GHB
Poppers
Les poppers sont des vasodilatateurs Le Gamma OH est connu sous de nom-
utilisés en médecine pour soigner cer- breuses appellations dont les plus cou-
taines maladies cardiaques. rantes sont “GBH” (Grievous Bodily
Sniffés à des fins non médicales, leurs effets Harm), “GHB”, Liquid Ecstasy, Fantasy…
sont quasiment immédiats : brève bouffée Il est vendu en poudre ou en granulés à
vertigineuse et stimulante. L’usager ressent dissoudre dans l’eau. Inscrit sur
Les poppers une sensation de vive chaleur interne et sa Il est utilisé en anesthésie et plus particuliè- la liste des
contenant sensualité est exacerbée. Cet effet dure à rement en obstétrique. Il est utilisé à des fins stupéfiants ➜
des nitrites non médicales ou abusivement depuis une depuis 1999.
peu près deux minutes.
de butyle et dizaine d’années.
La consommation fait apparaître des Ce produit
de pentyle Son utilisation est devenue festive et parfois
sont interdits plaques de rougeur sur la peau, provoque est illicite
des vertiges, des maux de tête qui peu- criminelle d’où son nom de “date rape drug” en dehors des
au public
depuis 1980 vent être violents mais de courte durée, (drogue du viol) en raison des propriétés de médicaments
et augmente la pression interne de l’œil. la molécule : amnésie, état semblable à contenant cette
À forte dose, les poppers peuvent créer l’ébriété, délais d’action très courts. substance
une dépression respiratoire, endomma- Par ailleurs, le butanédiol, molécule de base prescrits
ger les cloisons nasales. du Gamma OH utilisé dans l’industrie chi- médicalement.
Une consommation régulière entraîne des mique (fabrication de résines, polyuré- ➜ page 66
anémies graves (fatigue due à la baisse de thanne…) est utilisé puisqu’il se transforme
dans l’organisme en Gamma OH. ➜ page 143
la capacité des globules rouges à fixer l’oxy- stupéfiants
gène), des problèmes passagers d’érection, Des cas de coma ont été observés
des rougeurs et des gonflements du visage, notamment lors d’une absorption simul-
des croûtes jaunâtres autour du nez et des tanée d’alcool.
lèvres. Concentrés, ils provoquent des ver-
tiges violents, voire des malaises.
En cas d’association avec d’autres sub- Kétamine ou Spécial K
stances psychoactives ou à des médica-
ments, les risques sont accrus. La kétamine présente des effets halluci-
nogènes et elle possède des propriétés
anesthésiques et analgésiques.
Vendue sous forme de comprimés sous le
label “ecstasy”, elle est souvent associée à
des substances ou à des médicaments tels
l’éphédrine ou la sélégifine au Royaume-Uni.
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Connue sous les appellations : Ket, Ketty…, elle tions festives. Il est inhalé sous forme de bal-
est “sniffée” en ligne pour ses effets hallucino- lons, vendus à un prix modique.
gènes dans les “rave parties”. Il entraîne des modifications de la conscience,
Elle est notamment très souvent utilisée dans euphorie, distorsions visuelles et auditives,
les expériences de “voyages aux confins de effets sédatifs, également, vertiges, angoisse,
Kétamine la mort” (dear death expérience), sous le nom agitation, manifestations digestives, (nau-
de “Vitamine K” ou de “Special K”. sées, vomissements).
L’utilisation illicite de la kétamine est dange- Il peut présenter des risques, immédiats ou
reuse en raison des effets entraînés tels que : à long terme, pour la santé.
• perte de connaissance accompagnée de Risques immédiats : les effets très rapides
vomissements et risque d’asphyxie par inva- et fugaces, peuvent inciter à consommer
sion pulmonaire des vomissements ; plusieurs ballons à la suite, exposant l’usa-
Inscrit sur • troubles d’ordre psychique (anxiété, atta- ger à des risques d’asphyxie par manque
la liste des ques de panique), neurologiques (paralysies d’oxygène (surtout si le gaz est pur) ou par
stupéfiants ➜ temporaires) ; invasion pulmonaire des vomissements. Les
depuis 1997. • digestifs (nausées, vomissements). risques sont accrus lorsque le protoxyde
Ce produit En cas de surdosage, il y a risque d’arrêt d’azote est utilisé en association avec
est illicite en respiratoire et défaillance cardiaque. d’autres produits (alcool, cannabis, ecs-
dehors des Il n’existe en France que des spécialités tasy…).
médicaments injectables à usage humain, pratiqué à l’hô- Risques à long terme : l’utilisation chro-
contenant cette pital ou à usage vétérinaire. nique (utilisation journalière, par exemple),
substance peut entraîner des troubles neurologiques
prescrits (tremblements, coordination des mouve-
médicalement. ments) liés à une carence en vitamine B12.
➜ page 66 Elle peut provoquer des chutes avec parfois
Le protoxyde d’azote
ou gaz hilarant des traumatismes. Il faut éviter de conduire
➜ page 143
stupéfiants un véhicule. De plus, le gaz inflammable
Le protoxyde d’azote est un gaz utlisé peut entraîner des riques d’explosion à
dans l’industrie : gaz de compression pour proximité des fumeurs.
les aérosols alimentaires, propulseur d’air
pour le nettoyage de pièces mécaniques. Les connaissances actuelles de la
Il a aussi des applications médicales comme consommation de Gamma OH, de la
anesthésique, en chirurgie, mélangé à de kétamine et du protoxyde d'azote ne
l’oxygène sous forme d’obus de couleur permettent pas d'en mesurer l'am-
bleue. Le protoxyde d’azote fait l’objet pleur. Leur diffusion semble toutefois
d’usages détournés, sous l’appellation restreinte.
“Proto” dans les soirées et les manifesta-
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Tendance statistique

Les chiffres


d’une réalité française
Consommations déclarées :
➜ Au moins une fois dans la vie
Adultes • Plus de 1% pour l’ecstasy, près de 2 % La consommation d’ecstasy
de 18 à 44 ans pour le LSD et 0,3 % pour les amphéta- et des nouvelles drogues
mines (chiffres 1999) ; 8 est en augmentation.
Jeunes appelés • 5% des jeunes hommes vus dans les Elle semble actuellement
de 18 à 23 ans centres de sélection déclaraient avoir déborder le cadre
déjà pris de l’ecstasy en 1996. 10 des manifestations festives
autour de la musique techno.
Jeunes ➜ Au moins une fois dans la vie
scolarisés • près de 3 % pour l’ecstasy ; Chiffres d’une réalité européenne<
de 15 à 19 ans • 1,5 % pour le LSD ; consommation au cours de la vie parmi<
les jeunes scolarisés de 15/16 ans (en pourcentage)
• un peu plus de 2 % pour les amphéta-
mines (chiffres 1999). 9 Amphétamines Ecstasy
*(ecstasy et LSD)

Soins (chiffres 1997) 5 France<


1,9 Royaume-Uni<
France<
2,5*
3
• 2 % des prises en charge (1ers produits à
l’origine de la demande de soin : ecstasy, Royaume-<
Uni< Italie<
3 Italie<
amphétamines ou LSD) ; 7,3<
< Pays-Bas< 4
8,1
• âge moyen 23 ans. Pays-Bas<
Espagne<
4,1
7,8 Espagne<
Danemark< 4,6
Interpellations en 1998 : 7 1,9 Danemark<
0,5
➜ Pour usage et usage revente
• 1 % des interpellations (près de 1 000 LSD
personnes) ; Italie<
5
• âge moyen 23 ans. Royaume -Uni<
3,2

➜ Pour trafic Espagne<


5,6
Danemark<
• 199 personnes. 0,4

(France 1997 - Italie 1995 - Espagne 1996 - Danemark 1995 - Pays-Bas 1996 - Royaume-Uni 1997)

Sources
➜ page 139 Source : Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie,
Extended Annual Report on the State of the Drug Problem in the European Union, 1999

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