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Gamma OH
Les poppers Le GAMMA OH ou le GHB ou GHB
Poppers
Les poppers sont des vasodilatateurs Le Gamma OH est connu sous de nom-
utilisés en médecine pour soigner cer- breuses appellations dont les plus cou-
taines maladies cardiaques. rantes sont “GBH” (Grievous Bodily
Sniffés à des fins non médicales, leurs effets Harm), “GHB”, Liquid Ecstasy, Fantasy…
sont quasiment immédiats : brève bouffée Il est vendu en poudre ou en granulés à
vertigineuse et stimulante. L’usager ressent dissoudre dans l’eau. Inscrit sur
Les poppers une sensation de vive chaleur interne et sa Il est utilisé en anesthésie et plus particuliè- la liste des
contenant sensualité est exacerbée. Cet effet dure à rement en obstétrique. Il est utilisé à des fins stupéfiants ➜
des nitrites non médicales ou abusivement depuis une depuis 1999.
peu près deux minutes.
de butyle et dizaine d’années.
La consommation fait apparaître des Ce produit
de pentyle Son utilisation est devenue festive et parfois
sont interdits plaques de rougeur sur la peau, provoque est illicite
des vertiges, des maux de tête qui peu- criminelle d’où son nom de “date rape drug” en dehors des
au public
depuis 1980 vent être violents mais de courte durée, (drogue du viol) en raison des propriétés de médicaments
et augmente la pression interne de l’œil. la molécule : amnésie, état semblable à contenant cette
À forte dose, les poppers peuvent créer l’ébriété, délais d’action très courts. substance
une dépression respiratoire, endomma- Par ailleurs, le butanédiol, molécule de base prescrits
ger les cloisons nasales. du Gamma OH utilisé dans l’industrie chi- médicalement.
Une consommation régulière entraîne des mique (fabrication de résines, polyuré- ➜ page 66
anémies graves (fatigue due à la baisse de thanne…) est utilisé puisqu’il se transforme
dans l’organisme en Gamma OH. ➜ page 143
la capacité des globules rouges à fixer l’oxy- stupéfiants
gène), des problèmes passagers d’érection, Des cas de coma ont été observés
des rougeurs et des gonflements du visage, notamment lors d’une absorption simul-
des croûtes jaunâtres autour du nez et des tanée d’alcool.
lèvres. Concentrés, ils provoquent des ver-
tiges violents, voire des malaises.
En cas d’association avec d’autres sub- Kétamine ou Spécial K
stances psychoactives ou à des médica-
ments, les risques sont accrus. La kétamine présente des effets halluci-
nogènes et elle possède des propriétés
anesthésiques et analgésiques.
Vendue sous forme de comprimés sous le
label “ecstasy”, elle est souvent associée à
des substances ou à des médicaments tels
l’éphédrine ou la sélégifine au Royaume-Uni.
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Connue sous les appellations : Ket, Ketty…, elle tions festives. Il est inhalé sous forme de bal-
est “sniffée” en ligne pour ses effets hallucino- lons, vendus à un prix modique.
gènes dans les “rave parties”. Il entraîne des modifications de la conscience,
Elle est notamment très souvent utilisée dans euphorie, distorsions visuelles et auditives,
les expériences de “voyages aux confins de effets sédatifs, également, vertiges, angoisse,
Kétamine la mort” (dear death expérience), sous le nom agitation, manifestations digestives, (nau-
de “Vitamine K” ou de “Special K”. sées, vomissements).
L’utilisation illicite de la kétamine est dange- Il peut présenter des risques, immédiats ou
reuse en raison des effets entraînés tels que : à long terme, pour la santé.
• perte de connaissance accompagnée de Risques immédiats : les effets très rapides
vomissements et risque d’asphyxie par inva- et fugaces, peuvent inciter à consommer
sion pulmonaire des vomissements ; plusieurs ballons à la suite, exposant l’usa-
Inscrit sur • troubles d’ordre psychique (anxiété, atta- ger à des risques d’asphyxie par manque
la liste des ques de panique), neurologiques (paralysies d’oxygène (surtout si le gaz est pur) ou par
stupéfiants ➜ temporaires) ; invasion pulmonaire des vomissements. Les
depuis 1997. • digestifs (nausées, vomissements). risques sont accrus lorsque le protoxyde
Ce produit En cas de surdosage, il y a risque d’arrêt d’azote est utilisé en association avec
est illicite en respiratoire et défaillance cardiaque. d’autres produits (alcool, cannabis, ecs-
dehors des Il n’existe en France que des spécialités tasy…).
médicaments injectables à usage humain, pratiqué à l’hô- Risques à long terme : l’utilisation chro-
contenant cette pital ou à usage vétérinaire. nique (utilisation journalière, par exemple),
substance peut entraîner des troubles neurologiques
prescrits (tremblements, coordination des mouve-
médicalement. ments) liés à une carence en vitamine B12.
➜ page 66 Elle peut provoquer des chutes avec parfois
Le protoxyde d’azote
ou gaz hilarant des traumatismes. Il faut éviter de conduire
➜ page 143
stupéfiants un véhicule. De plus, le gaz inflammable
Le protoxyde d’azote est un gaz utlisé peut entraîner des riques d’explosion à
dans l’industrie : gaz de compression pour proximité des fumeurs.
les aérosols alimentaires, propulseur d’air
pour le nettoyage de pièces mécaniques. Les connaissances actuelles de la
Il a aussi des applications médicales comme consommation de Gamma OH, de la
anesthésique, en chirurgie, mélangé à de kétamine et du protoxyde d'azote ne
l’oxygène sous forme d’obus de couleur permettent pas d'en mesurer l'am-
bleue. Le protoxyde d’azote fait l’objet pleur. Leur diffusion semble toutefois
d’usages détournés, sous l’appellation restreinte.
“Proto” dans les soirées et les manifesta-
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Tendance statistique
Les chiffres
➜
d’une réalité française
Consommations déclarées :
➜ Au moins une fois dans la vie
Adultes • Plus de 1% pour l’ecstasy, près de 2 % La consommation d’ecstasy
de 18 à 44 ans pour le LSD et 0,3 % pour les amphéta- et des nouvelles drogues
mines (chiffres 1999) ; 8 est en augmentation.
Jeunes appelés • 5% des jeunes hommes vus dans les Elle semble actuellement
de 18 à 23 ans centres de sélection déclaraient avoir déborder le cadre
déjà pris de l’ecstasy en 1996. 10 des manifestations festives
autour de la musique techno.
Jeunes ➜ Au moins une fois dans la vie
scolarisés • près de 3 % pour l’ecstasy ; Chiffres d’une réalité européenne<
de 15 à 19 ans • 1,5 % pour le LSD ; consommation au cours de la vie parmi<
les jeunes scolarisés de 15/16 ans (en pourcentage)
• un peu plus de 2 % pour les amphéta-
mines (chiffres 1999). 9 Amphétamines Ecstasy
*(ecstasy et LSD)
(France 1997 - Italie 1995 - Espagne 1996 - Danemark 1995 - Pays-Bas 1996 - Royaume-Uni 1997)
Sources
➜ page 139 Source : Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie,
Extended Annual Report on the State of the Drug Problem in the European Union, 1999