Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
calomnieuse
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Envoyé à l’AFP - Samedi 08 mars 2003 à 12 heures 30
Les faits :
Mme Martinez, secrétaire d’accueil dans une piscine municipale est agressée et
harcelée par M. ND. son supérieur hiérarchique, chef de service. Elle dénonce les
propos de M. ND. tels que :"je vais t’acheter un string et un soutien gorge pour
travailler ", "je veux te sauter sur le bureau pendant que tu travailles sur
l’ordinateur"...Elle dénonce les chantages sexuels, les exhibitions de son sexe en
érection sous son short, les attouchements sur les seins, les plaquages contre le
mur pour l’embrasser contre son gré et la mordre.
Elle dépose une plainte le 3 juillet 1998 auprès de la gendarmerie. Cette plainte
est classée sans suite le 20 novembre 1998 pour "infraction insuffisamment
caractérisée" par le procureur d’Avignon.
A ce jour, non seulement Mme Martinez n’a pas été reconnue comme victime par
la justice mais elle risque d’être désignée comme coupable.
L’AVFT dénonce les obstacles que les femmes doivent surmonter pour être
reconnues victimes.
En effet, Mme Martinez a d’abord vu sa plainte classée sans suite. Elle a ensuite
été confrontée à une juge dont l’instruction a été défaillante.
L’AVFT dénonce :
Mme Martinez doit être relaxée, toute autre décision serait inique.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Envoyé à l’AFP - 16 janvier 04
En France, une femme peut être victime de violences sexuelles, avoir le courage
de les dénoncer et, si elle est déboutée de sa plainte, être condamnée pour
dénonciation calomnieuse.
Pour les autres délits tels que le harcèlement ou les agressions sexuels, la justice
devra déterminer si la dénonciation des faits résulte d’une mauvaise
interprétation de la plaignante ou d’une volonté de nuire. Pour obtenir sa relaxe,
la victime devra nier la souffrance vécue et dire qu’elle s’est méprise sur les
intentions de l’agresseur. Cet artifice est une humiliation supplémentaire infligée
par l’agresseur de concert avec la justice.
Tant que cette menace existera, les victimes ne disposeront pas du droit de
dénoncer les violences qu’elles subissent.