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Dr D. HARZLI 1
III. Intérêt de la question sécheresse est au climat est de plus petite taille, mais
riche en résine « moyen de protection » aux propriétés
psychotropes, contenus en plus grande quantité dans
Pose un problème médico – légal.
les sommités fleuris que dans les feuilles.
Des effets nocifs pour l’individu et pour la société.
Risque important de complications psychiatriques.
Le principe actif du chanvre « cannabis sativa » est
Problème de prise en charge : comment faut-
le THC (Tétra-hydro-cannabiol) particulièrement
il « traiter » cette déviance et en limiter les
dans sa forme 9-THC.
conséquences et l'extension.
Touche des classes d’âge de plus en plus jeunes.
Diminue l’espérance de vie et augmente le taux de Les produits utilisés :
mortalité. Le cannabis se présente sous trois formes de
Intérêt de la prévention. concentration croissante :
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reste est dégradé par la combustion ou part − Sujet débordé de tendresse euphorique ou
dans la fumée. victime d’un raptus anxieux.
• Le pic plasmatique apparaît au bout de 20 − La notion de temps et de l’espace est
minutes. perturbée et les phénomènes sensoriels
• très lipophile, il se fixe sur les graisses et le engendrent un monde extra-ordinaire.
tissu cérébral. Une troisième phase :
• le THC est métabolisé au niveau hépatique de Du repos extatique, apragmatisme impuissant et
façon très lente (sa demi-vie est de 8-10 jours) bienheureux.
ce qui explique son accumulation dans Une dernière phase :
l’organisme chez les fumeurs réguliers. Permet le sommeil, au réveil le sujet n’éprouve plus de
• Elimination : principalement fécale et rénale. phénomènes particuliers.
• Le THC franchit la barrière placentaire et gagne
le sang et le cerveau du fœtus, il passe ⇔ Cette ivresse cannabique est parfois chez les
également dans le lait maternel. impulsifs traversée par :
− Des raptus anxieux.
− Fugues
VI. Effets cliniques du cannabis
− Réactions tragiques ou meurtrières.
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hyperesthésie auditive, visuelle et tactile et Un tableau authentique de dépression peut
esthésique « enchaînement d’un monde sensoriel fréquemment émailler l’évolution de la toxicomanie.
à l’autre » Le tableau est souvent masqué par l’effet des drogues.
Les troubles sensoriels sont parfois prédominants Les états dépressifs motivent fréquemment une
ainsi que de véritables hallucinations, il s’agit de demande de prise en charge.
distorsion perceptive, d’illusion et une Il est parfois difficile de différencier les états dépressifs
perturbation plus ou moins marquée des repères d’un syndrome déficitaire des toxicomanes.
temporels et spatiaux
Des phénomènes délirants sont rares. 4. Troubles anxieux et du sommeil :
Constants au cours de toutes les toxicomanies, plus
VII. Complications particulièrement dans les périodes de sevrage, même
plusieurs mois après. Les patient se traitent alors eux
même par des médicaments « BZD, barbituriques,
A. Intoxication aiguë : hypnotiques… ».
Crise d’angoisse.
Etat oniroïde. 5. Démences :
Episodes psychotiques francs : Les démences d’origine toxique sont rares. Elles
− Type délirant « BD » seraient plus fréquentes lors de la prise de solvants,
− Type dysthymique : dépression / excitation. barbituriques, alcool ou autres toxiques, souvent
Les psychoses cannabiques sont souvent remarquables associés au cannabis.
par l’importance de l’agitation et de l’agressivité.
6. Alcoolisme :
B. Intoxication chronique : Est une complication évolutives fréquente du
1. Syndrome amotivationnel : cannabisme, car pris au début pour potentialiser l’effet
Décrit par Mc glothin et West en 1868 lors de l’usage du cannabis.
pluri-quotidien du cannabis ; caractérisé par :
Un état d’indifférence. 7. Conduites suicidaires :
Déficit de l’activité sociale « professionnelle, Peuvent se voir lors d’un raptus secondaire à un
scolaire… ». sentiment de dépersonnalisation ou bien lors d’un
Perte du sens de l’initiative, le sujet devient passif, accès dépressif.
refuse l’effort, asthénique et apragmatique.
Déficit du fonctionnement intellectuel : VIII. Etiopathogénie
− Fatigabilité.
− Troubles mnésiques. L’idée prévaut que les jeunes essaient la drogue par
− Troubles de concentration. curiosité, qu’ils y prennent plaisir puis se trouvent
− Pauvreté de l’idée. piégés par le produit. Alors débute l’escalade, celle des
Déficit de l’humeur et de l’affectivité. doses, celle d’une substance à une autre plus forte,
− Indifférence affective aux proches. celle des passages à l’acte « vols, cambriolages,
− Emoussement émotionnel. prostitution », celle de la détérioration des relations
− Intolérance marquée aux frustrations. humaines et souvent de la désocialisation.
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levée des entraves « y compris celle que constitue la être adaptée à chaque situation et répondre à
drogue » pour le toxicomane. l’évaluation du risque.
Prévention tertiaire :
Mesures sociales : C’est la prise en charge des toxicomanes avérés pour
Une aide sociale est souvent proposée aux éviter les rechutes, éviter l’aggravation de la
toxicomanes afin de rompre avec la marginalisation toxicomanie, prévenir la déchéance sociale et
progressive dans laquelle ils se trouvent et de préparer somatique ainsi que les complications psychiatriques.
leur réinsertion au sein de la société. Le but principal est de favoriser le sevrage en
Apprentissage d’activité ou de profession. proposant aux toxicomanes non seulement des
services thérapeutiques mais également des dispositifs
D. La prévention : permettant leur réinsertion sociale et leur
Prévention primaire : épanouissement psychologique.
Elle a pour objectif d’empêcher l’éclosion de nouveaux
cas de toxicomanie à un stade où l’individu n’est pas XI. Conclusion
encore en contact avec la drogue ; à travers
l’information et l’éducation des jeunes et des familles. Or on se heurte à ce fait paradoxal que les effets
L’intégration sociale des exclus, la répression du trafic psychopathologiques du cannabis font encore de
et le contrôle de la production. divergences marquées parmis les spécialistes. On
Sur le plan médical, la prise en charge précoce et le discute encore sur le point de savoir si le cannabisme
dépistage des troubles de la personnalité et des était une toxicomanie à combattre ou à tolérer en tant
carences familiales ont un rôle important à jouer. que « drogue douce ».
Le vrai problème est celui des complications
Prévention secondaire : psychiatriques qui pourront faire basculer une
Vise à prévenir l’aggravation de la situation des sujets personnalité fragile et prédisposée dans des états de
qui ont déjà expérimenté les drogues. décompensation plus ou moins durables.
L’idée principale est d’informer les intéressés des
possibilités de soins et de prise en charge ; elle doit
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Critères diagnostiques DSM IV R
Critères de l’abus :
A. Mode d’utilisation inadéquat d’une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou à une souffrance
cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins une des manifestations suivantes au cours d’une période de 12
mois :
1) Utilisation répétée d’une substance conduisant l’incapacité de remplir des obligations majeurs, au travail, à l’école,
ou à la maison « exp ; absences répétées ou mauvaises performances au travail du fait de l’utilisation de la
substance, absences, exclusions temporaires ou définitives de l’école, négligence des enfants ou des taches
ménagères ».
2) Utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être physiquement dangereux « exp ; lors de la
conduite d’une voiture ou en faisant fonctionner une machine alors qu’on est sous l’influence d’une substance ».
3) Problèmes judiciaires répétés liés à l’utilisation d’une substance « exp ; arrestations pour comportement anormal en
rapport avec l’utilisation de la substance ».
4) Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou
exacerbés par les effets de la substance « exp ; disputes avec le conjoint à propos des conséquences de
l’intoxication, bagarres ».
B. Les symptômes n’ont jamais atteint, pour cette classe de substance, les critères de la dépendance à une substance.
Critères de la dépendance :
Mode d’utilisation inadapté d’une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement
significative, caractérisé par la présence de trois « ou plus » des manifestations suivantes, à un moment quelconque d’une période
continue de 12 mois :
1) Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
a) Besoin de quantité notablement plus fortes de la substance pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré.
b) Effet notablement diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité de la substance
2) Sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
a) Syndrome de sevrage caractéristique de la substance « voir les critères A et B des critères de sevrage à une substance
spécifique »
b) La même substance « ou une substance très proche » est prise pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage
3) La substance est souvent prise en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu.
4) Il ya un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler l’utilisation de la substance.
5) Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir la substance « exp ; consultation de nombreux
médecins ou déplacement sur de longues distances », à utiliser le produit « exp ; fumer sans discontinuer », ou à récupérer de
ses effets.
6) Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’utilisation de la
substance.
7) L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique
persistant ou récurrent susceptible d’avoir être causé ou exacerbé par la substance « exp ; poursuite de la prise de la cocaïne
bien que la personne admette une dépression liée à la cocaïne, ou poursuite de la prise de boissons alcoolisées bien que le
sujet reconnaisse l’aggravation d’un ulcère du fait de la consommation d’alcool ».
Spécifier :
Avec dépendance physique : présence d’une tolérance ou d’un sevrage
Sans dépendance physique : absence de tolérance ou de sevrage
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