Kouakou Appoh Enoc Kra
PARLONS KOULANGO
Céte d'Ivoire
L’Harmattan
5-1, rue de I’Ecole-Polytechnique ; 75005 Paris
\
\ FRANCE
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Kenyienbole Fac, des Se. Sociales, Pol et ‘Via Degli Artist, 1S 1200 logements vile 96
Keng Rs ‘Adm. ;BP243, KIN XL 10124 Torino 1282260
Université de Kinshasa - RDC ITALIE Ouagadougou 12
1053 BudapestJe dis ma reconnaissance a :
mes informateurs koulango, abron-koulango, abron et
lorhon
pour la simplicité avec laquelle ils ont fourni
gracieusement des informations ;
- mon maitre Zakari Tchagbalé et 4 Zogbo Gnoleba ;
monsieur Michel Malherbe, directeur de la collection,
- pour la lecture et les suggestions utiles ;
- Adam Yéboua Kouakou Didier
- pour l’impression du texte.
Quelle joie d’ offrir cet ouvrage aux communautés
koulango,
abron-koulango,
abron.
Aux « futurs » !0. INTRODUCTION
0.1. La langue et le peuple koulango
0.1.1. La langue
Il est répandu de désigner un peuple et la langue qu’ il parle par
le méme terme. Le cas qui nous intéresse ici en est une illustration.
Les différentes dénominations utilisées sont :
- kulango par l’administration,
- kelango par les locuteurs natifs,
- kpagala par les Dioula de Bondoukou,
- ngorafo par les Abron,
- kola@n par les Abron-Koulango et
- kulango par les autres communautés.
Nous utiliserons ici le nom donné par l’administration :
koulango.
En rapport avec son apparentement linguistique, le koulango est
traditionnellement classé dans le groupe gur de la famille Niger-
Congo. Cependant, sa place au sein du gur n’en demeure pas moins
équivoque. Manessy (1982) et (1999) considére le koulango
comme lune des principales branches du gur la of T. Naden
(1989) estime pour sa part qu’il est l’une des branches du « central
gur possible». Les derniers travaux des comparatistes en
Poccurrence Williamson et Blench (2000), sont de simples renvois
aux classifications de Manessy.
La langue elle-méme présente deux dialectes: le dialecte de
Bouna et le dialecte de Bondoukou-Tanda, dont la distinction est
basée sur une intercompréhension pas assez nette. En effet, le
locuteur du dialecte de Bouna comprend celui du dialecte de
Bondoukou-Tanda mais |’inverse n’est pas attesté. Le dialecte
proposé ici est celui de Bondoukou-Tanda. Les deux dialectes
donnent lieu a une variété de parlers dont les principaux sont :
- — le parler de Bouna (Bouna),
- le nabaj (Bambeéla, Biguilaye),
- le bagaribo (Sandégué),
- le parler de Nassian (Nassian, Pahradi),
- le parler de Bondoukou (Bondoukou) et
- le parler de Tanda (Tanda).
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