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DE
CHTMIE INDUSTRIEI
-
64. - Ii\!PRIMl%RIE GBNERALEDE CH. LAHURE
Rue dc Fleurus, 9, B Paris
CHIMIE INDUSTRIELLE
1" DES BCOLES D'ARTS ET hIANUFACTüRES ET D'ARTS ET
2" DES BCOLES PR~PARATOIRESAUX PRUPESSIONS JNDQS!lRImfl
3" DES FABRIChNTS ET DES AGRICULTBUi#g
PAR A. PAYEN
&lembre de 1'Institut (Académic des sciences)
Professeur au Conservatoire des Arls et Rlétiers ct 2 i'Ecole c e n t d m
des Arts et Manufactures
TOME DEUXIBME
--
PARIS
LIBRAIRIE DE L. I-IACI-IETTB ET Cie
ROULEVARD SAINT-GERMhIN , Na 77
-
1867
NDUSTRIELLE.
CHIMIE ORGBNIQUE.
(*) Les lois relntives B la composition chimiqu e dcs végCtnitx suivant les
évolutions siiccessives de leiirs orgaues; ;i la striictlire, a la composition
et aux transformations natiirelles rle Ia substaiice amylacée; ali rble, h la
composiiion, aux divers &tu de Ia cellulose et de l'amidoi~;B Ia coqlposition
immédiate cles bois, des concrétions et incrustations minérales d m s les feuilles
et différents orgnriismes des Inntes ; au développement des stomates ; aux
cliangemcuts y ' i l s éprouieiit anos les feuilles penistnntes automales, décr6-
pitantes, B Ia c écouvertc de Ia diastase, ont été le sr!jet de pltisieurs m h o i r e s
que j'ai présentés h l'dcacléniie des sciences en 1834, 1837, 1840, et qui ont
été insér.4~dans le Recueil des snuants &trnngers 811r les coiiclusions dcs r~lp-3
porteurs, MM. Brongniart, Chevreul, Becquerel , Dumas et de Mirbel : POY.
vol. VI1 et IX cles Bfémoirespl.é$entéspai- divers sa~antsde Gdfcndhie des science~
e COUPOSITION DES PLANTES.
dustries relatives aux substances organiques. Nous exposerons
d'abord quelques-uns des principes géiléraux de la constitutioi~
des végétaux.
Dans les jeunes organes oii se concentre la force vitale des
plantes, c'est-à-dire dans l'emlryon naissant, la radicule et la
gemmule des grairies, 1es spongioles des radicelleç et les parties
centrales des bourgeons ilon dkveloppés, comme dans tous les
tissus naissants, on trouve ren&rmées dans des cellules à minces
parois et plus abondamnient que dans les autres parties des
vkgktaux, outre les composés minkraux, des substances orga-
neutres, offrant une composition quaternaire analogne B
s mati&res animales; ces organismes des plantes renfer-
our i q d e 19 i 66 de matières azotées, représentant 3
zote.
troiive mCme ces matières organiques azotées granuleu-
1t toute structiire discernable, daris le crcrnõinnz (*) : ce
es qui sdcrètent la cellulose, s'en eiiveloppent e1 formeilt
leç utricules ou cellules priiriitives.
Les parties des végétaux qui commencent i se développer af-
fectent la structure cellulaire. Les formes et l'arrangement de ces
cellules peuveiit vnrier ; M. de Mirhel a démoutré que les utri-
cules allongées, disposées bout i bout, forinent des tubes par
leur soudure et Ia résorption de Ia double mcml~ia~le qui les sé-
parait les unes cles autres : une partic se transforme, dans lcs
plantes vasculaires, en tubcs Siversement épaissis et perforés;
mais je suis parvenu à constater que la composition de leur
trame est constante dans tous les végétaux. La substance qiii
cornpose cette trame a recu le noin de cellzllose; elle contient
44,44 pour 100 de carbone et 55,56 d'hydrogène et d'oxyghne :
ces deux derniers offrant entre eux le rapport exact de la coin-
rfc .lc71nstitiitde Prarrce; voyez aussi les mérnoires que j'ai présentés à 1'Insti-
t u t avec M. de Mirbel, t . XX et X X I I de5 3~ér1roiresdel'Acadén~ic; enfin les
Cotnpfes ~.crzrlrisde 2>.4cadénziedcs scienccs, 1842 à 1867; les Bullctins c/c Iri So-
ciéfd d'ag>.icoltrire,et les Anrzales OILÇons~rvaloire,1862 h 1867.
C) Ldlf.nntlirin, dont 011 n'iimit nutrefois qu'une idde bien imparf:tite, que
l'oii cc? idérait comme un niucilnge semlilahle à Ia gomme, cloit btre coiisi-
cl4r6 com' e le inélniige cles deus séves coiitenaiit ies mntifres nxot6es clouies
d e liinej& vitnle, une ou pinsieurs s~1I~:inces con>lCn&resde i n celliilose :
goiiiiiie, siicre, clextrine, et les miitières minérales indispensaliles h ln vie des
plaiitcs. J'oy. les mbmoires et notes de MM. Mirliel et Payen dniis Ics recueils
cle 1'Acndémie cles scieiires, 1842 à 1846, et le résilmé de ces travitrix daiis
l'6log.e liistorique de M. Mirliel : lfén~oircsde Ia Sociètè imnI~L~-ial<ze t ~entrnlc
~l'og~ici~ltcire porir 1858.
CO3IPOSITION DES I'TJhBTES. 3
positioiz d e l'eau. La composition cle la cellulose est représeiitée
p a r Ia formule générale Ci2 HLOOiO,
L'e'piderme des plaiiles, en gén6ral, çes parties externes ou Ia
cuticule épiderinique qui 1e recouvre souvent, soilt formés de
cellulose agrégée fortement et iajectée de composks calcaires, de
silice, de substances grasses et cle inatière azotée (vai)'., p. 6 ,
leur compositioii immérliate).
Lorscjue l'épiderme se détaclie oii se trouve accidentellcnicut
enlevé, les parois des cellules sous-jacentes, en contact avec I'air,
s'injectent de substances azotkes et calcaires, de silice,.de inatihre
grasse, et acquièrent Ia résistance et plusieu~scaracthres des
couches kpidermiques.
La cellulose constit~ieégalement Ia trame des celliiles, plus ou
moins allongées, minces, dans le coton (poils cle Ia graine du Co-
tonnier), ou épaissies, par coiiches concentriques dans les filires
textiles d u Chanvre, duLin, du Phornziunz tenaz, cle 1'AgaveAnze-
ricana, de 1'Urticn rziuan, dii Banaiiier, etc., forinées de cell~iles
cyliridro'icles soudèes hout à bout comrni~iiiquantentre elles pai-
1111 canal qui les traverse dans toute leur longiieur(*), ou enfin
bpaissies et i~~crustées, comme dans lcs fibres Iigiieiises cles tissus
dn bois. Daos ces deriiiers tissus la cellulose, qui épaissit les pa-
rois de l'utricule primitive par des incrusta~ioiisinternes clc ecs
fil~res, est sensiblement spongieiise , ct pénétrée de matièws
ligileuses et dc priiicipes colorables oii colorés ; quelc~uefois,
conime daos les Algues et les Lichens, la cellulose est injeciée
d'inuline, les membranes oii les cellules vkg&tales sont souvent
agglutinées par Ia pectose, Ia pectine oii l'acide pectique libre
ou formant plusieurs conibinaisons, pectates de clinux, de ma-
gii(;sie, de potasse et de soude, riotamincnt dans touie l'épaisseiir
clu tissu epidermique des Cactées, clnns les fuisceaiix de íibres
tex~ilescorticales clu chailvre, dn lin, duns les tissus cellulaires
des racines tuberciileuscs et des rliizomes feculents (Caroctes, Pa-
nais, Betteraves, Pommes dc terre) de certains fruits (Bananes,
Po~irons); aussi peut-on disloquer leors tissus en isolant les
celltiles, faciles h observer alors sous le microscope : i1 sufit clr:
(*) Pormant ainsi de loiigs tulies qiii oifreiit eii nlipareiice une tcxture Iio-
moghne, mais que je suis parvenii h di~loc~iier soas forme de gloMles rnppe-
Innt snns doutc les celliiles primiti~cssouclées Iiout A bout, Il sufíit d'imprégiier
d'iorle ces fibres textiles, puis cl'njoiitcr uiic ou clenx gouttes d'acicle sulfii-
riclue h 60 oii 62O pour voir les filires se goiifler, l~leiiir, puis sc fi.agmcnter
en tronlons glo1)uleiix : c'esl uue jolie viie microsoopiquc.
4 COMPOSlTION DES PLANTES.
faire réagir à froid, pendant 12 à 15 jours, sur des tranches rrès-
minces, l'acide clllorllydrique étendu de 10 volumes rl'eaii q u i
s'empare des bases; puis, après lavage à l'eau, I'ammoni?que
affaiblie qui dissout à son tour l'acide pectiq~ieen s'y combi-
nam. Les fihres ligneuses qui constitueilt Ia masse du c e u r et
de l'aubier des arbres ne sont pas agglutiilées entre elles par
des composés pectiques.
La substclnce lig-rzenst! qui, dans lebois, injecte Ia cellulose et
que j'ai désignéesoas le nom de nzclli2r.e incrustnnte, est une ma-
tière dure;amorplie, cassante, de nature complexe, plusriche en
cnrbone que la cellulose et renfermant un excès cl'hydrog8ne de
3 &6 milli9ines sur les proportions qui constituent l'eau; elle
se ~reiicontreaussi dans les concrétions dures cles écorces , dii
liége et du périsperine de certaius fruits, dans les enveloppes
dures cles noyaux ; elle forme en grande partie, avec la cellulose,
les concrétions piel.rezises des poires. Sa proportion varie claiis
les différentes essences de bois, qui doivent h sa presence et U
ses proportious leur plus grande clureté, leur poitls plus consi-
dérable, lenr fragilité, la dose plus forte et varialile de carl~one
ainsi que le léger excès d'liydrogène qu'ils contiei~rieiit.
La matière incrustante, déposée successivement par couches
concentriques, mêlée de cellulose spongieuse, sur les parois in-
ternes des membraiies de cellulose résistante, est accompagnée,
dans les fibres du bois, cle principes colorailts, d'une partie des
substances nzotées c~uis'y trouvaient lors de la formatio11 dcs
fibres. Plus le bois est jeune, n3oins i1 renferme de nialidre in-
crusiante, plus i1 contient de cellulosc et de malière azotée, al-
térable : cause principale de Ia grande altérabilité des parties
jenaes dii bois : de l'aubier, par exemple.
Chacune des fibres ligneuses épaissies est partiellement recou..
verte dans les méats intercellulaires d'une pcllicule adliérente et
très-persistante ,injectée de siibstance azotée, analogue à Ia cu-
ticule épiderini~~ue, et qui comme elle imprégnée d'une solu-
tio11 aqueuse d'iocle résiste à l'action de l'acide sulfurique à 60
ou 62 degrés qui désagrige Ia cellulose pure.
Les çubstances d'origine minérale ne sont pas elles-mêmes dis-
tribuées au llasard dans les plaiites; elles sont sécrétées h part
et reiifermées soit daiis l'epaisseur des meinbranes, soit dans cles
cellules ou des cavités spéciales.
C'est ainsi que l'on reinarque les noinbreuses concrétions cal-
caircs dans lcs'fe~iillesdes plantes appartenant i la classe des
COi\IPOSITION DES lJLANTEY. 5
Urticées, coinprenant a~ijourd'l~uici~iqfainilles distinctes (*), dans
I'epaisseur des parois de cellulose spol7gieuse des iioyaux des
différentes espkces c2e Celtis (**), clans certaines espèces d e Clia-
rackes e t daiis les tissus incrust6s cles Coralliaées (dont les arti-
culatioiis flexibles sont exemptes de ces inci.ustatioils calcaires).
011troiive les concretioiis cristallines cl'oxalate de clinux iinive1.-
sellement repondues claiis ies plantes pban6rogaines, et siirtout
daas les feuilles, autour clcs faisceaiix vasculaires tles nervures;
elles occupent une situation seinhla1)le tlans les tiges et se reil-
ciontrenl en al~ondancccroissanle sous les coaclies épiclermiques
et dails les tissiis cellulaires dcs divers Caclus.
l'lusieurs d e ces concretions sont reprt:sent6es (pl. XVIII) par
des coupes vues sous lc inicroscope i l'aicle d'iin g~ossissenient
de 300 í i 5 0 0 diamètres : fig. 1. Concrétion calcaire contenlic
dans iin tissu spécial très-léger : A, pédicelle rle inatibre orga-
ilique (cellulosc) qui iiiaintient suspeiidus sous Ia ciiticule épi-
derrniquc lc: tissu ct la coiicr6tion A'd'unc feuille de fiçuier
cus einstica); - fiç. 2 . B , prklicelle disagrCgé par l':icicle
siilfiiricIue c t 1)leui par l'iode; B', tissu IEgcr privi dri carbonate
rlc cliaiix par l'acide clilorhyclriq~zeCtenclu ,. puis désagrégé pa13
l'acitle sulfuriqiie cone-entri: et l~leuipar l'iode. O n voit rlans
cettc figure toules les pnrois tles cellules atttiq~iéespar l'acide
sulf~iricluc,hlcriir par l'iorle, prciiant ainsi uii cles caracthrcs cles
p~a~iciiles amyIac&cs. Daiis Ia rnême figure, Ia c ~ i ~ i c u lépicler-
c
iaique bbb rle ln feiiille, en raisoii dc $ri coliCsion plus forte et
des nmti;ires azotbes, grnsses, saliiies, e t de la silicc qu'clle ren-
Serme, sc iiiontre Ileaucoup pliis résistantc à I'action de l'acidc
~ulr~iricliie;cllc esL coloi*éc c11 jnurie orangé par I'actiou que
I'iode exei9cc 5ur Ics inatihrcs azot(es e t grasscs.
Lti figiire 3 iii<lic[iiciiiie co~icr~tioii
C' d'oxalatc dc cliaux enve-
s Feiiillc tle uoyei. ( J z I ~ I cI'B-
loplx:c tl'iiii tissu spi.cial C d a i ~ tine ~~zs
Ulinnc6rs : Ulnli~s,P l n ~ ~ c v n .
Celtic1i.c~: Cellis, 01..Occ. ror-rlnln Torri.~irforstii, AuriiLer'/inr2n.
2. (;niiiinliiii6c~ : C n n ~ o h i ssnlirm, IIi~n211ltra11t~~11ltrs.
3. Artncalpécs : Ficirs cnricn, clrrs~icn,br~~~ghnlcirsis, atc.
4 . iilorées : I I ~ n ~ ~ s s o ~ pn/~lrbifirn
ictin (iiihricrs).
5 . Urticací.es: Hoheiizer.ia, Urticn nii~mnrtrois,Pnr,ietniin.
(*') D:11is ces iioyniix ~inrticiiliers,les iiicriistntioiis forniées clc cnrhonnte de
clinux ct tlc iiin;iiésie ~ciiildnceritlcs incr~içiaiioris d e sii1)sinnce orgaiiique
iiijectées tlniis ln cellolose spoiigieuse d'liii gi-aiicl iionil~rede noyniix de clivers
nlitres Cr~iits;de mdme que tlaio les fibres ligneuses de coliir r t d'nul>icr, ce
soiit les iii:itl$res iiicrustniites orgnriiqoes q ~ i doiinclit
i ulie dure16 et uiie fra-
giliié l d a s OLI nioins graiides niis Iiois.
6 COMPOSITION DES PLABTES.
-
gic~). La figure 4 moiltre une concrétion D d'oxalate de chaux
sous l'epiderme du Cactus glancesce~as; D' la même coilcrétioil
détriiite par l'acide sulfurique, laissant voir une partie cles
membranes q~iienveloppaient ses cristaux. On remarque les
épaisses parois des celloles bleuies par Ia solution d'iode; Ia
ciiticule épidermiqtie cldcl résistantc est colorée en jaiine orangé
par le même réactif. -
La figiire 5 rep~sésenteune concrétion
mamelonnée E dans une feuille du figuier commun (Ficus ca-
rica). -La figiire 6 offre la m6me concretion casske E', offraiit
iin aspect pierreux et iiiie structure celluleuse interne. - h
figure 7 est 1a coupe F d'une tige de Cl2m.u hispicln incrustée de
.carhonate calcaire autour de to~itesles cellules. La figure S -
montre un des cristaux nomhreux G d'oxalate de cliaux qu'oil
trouve dans leç feuilles cles oratigers. -
La figiire 9, G', oflre les
vestiges cle l'enveloppe organique de ce cristal dissons. La -
figure 11 (pl. XVII) préseiite la coupe Zune feuilla d'oranger :
72717~, cnticiile épidermiqiie; on voit en N une coilcrétion cris-.
talline Coxalate de cllaux. - Les figures F, G (pl. XXI, case 4)
représentent des cristaux inadiés d'oxalate de cliaux, nomlreux
dans les Cactus (").
(*) A l'état frais ou noriiinl, ils contennient les proportioiis cl'eau suivnntes
~ O U P100 : moriíles, 90 ; c~i;inipignoi~scle couclies , 91,Ol; trciffes rioires,
72,Ol; levhre, 90; clioux-fleurs, 90,7. O11 récolte enltnlie, aiix eiivirons de
Tnrin, cles truffes blancl~llresqai ii l'é,oqtie cle leur rrlutilriti exlialent un
parfw1 iout syécid roppelait l'odeur i e l'ail.
8 COMPOSITION DEJ PLANTES.
+
Miitières ;izotées traces'
da soufre. ...........
1- 44,0 SZ,O
l-l-l-
CIliiml>ignons Triiifcs
decouclies. noires(*).
31,30
Leviirc'
02,7
Clioux-
fle~i~~(**
fG,O
Substsnces grwsses. ..... 6,6 4,4 2 2,4 4,5
Mannite, dextrine, cellu-,
lose, etc............. 38dJ 38,4 69,15 20,4 4R,3
Phaspliates de magnésio et
de clinux, cblorures nl-
........
calins, silice.. 4 3,0 Z,Z 6,s
---7,30 4 1 ,?.
(*) Les oxyrles cle ces deux dei*niersmétaux peuvent btre, daiis une certaine
mesure, sulistit~1.4~l'uri B l'autre dans l'orgaiiisme végélal, comme l n clinux i
la magiiesie; cepenclant o11 a constaté que Ia potnsse et Ia uiagnésie s'liccu-
inulent dnns les giaines en plus fortes proportions que de préfhrence ?I 1:i soude
et la oliaus.
r*)Ces notions siir Ia compositioil orgnnirple quaternaire et sur Ia compo-
sition minérale des orgnnismes vivnnts des plantes ne remonteiit pas ai1 delh
c111preniim tiers de notre sibcle. Voici comrnent s'expriinait h leur égnrd
nolre grancl nataraliste :
K Le tissu cles végetaux est d'iino simplieit6 qcii ue se retrouve que clans les
....
auimaox les nioiiis parf:iits Ln compositíon cfiíniique est aussi plus siml>le
que celle eles aiiimaiix; leurs é16inents procliniiis iie se rbduiseiit gubre q~l'eii
oxyg8ne et en deux sol>staiicescorul>ustibles, le cai*l>oiieet l'lipdrog8iie; l'a-
zote y est rare et le phosliliore encore plus.
a Crlles (les substances) rles animaux contieunent toujoiirs de l'nzote et
irBs-souvent dii l~llospliore: c'est l'azote q ~ i fait
i qu'elles fournisseiit cle l'nin-
rnoniiiqcie par ln clistillation ?I feu riu, tandis qu'il ii'y a qu'lin petit iioiiihre
de v6gétaux qui cii donnc. a (1812, Dictio7~1rnb.edes sçiollces ~nédícnlcs,voI. 11,
par Ciivier, ariicle ANIAI~~L.)
En 1832, Decandoile considérait Ia gomme comme le priiicipe iuim~cliat
COMPOSITION DES PLANTES. II
Puisc~cie tous ces corps peuvciit concourir L la nutrition cles
plantes selo11 les aptitudes de cliacune d'elles, on coinprend Ia
iiécessité de leiir présence 3ans les différents sols fertiles oii 1'011
a gé~ikralementgrand intérêt h varier les cul~iires.
Lorsque l'un ou plusieurs foi-it défaut, ou se trouveiit eii pro-
portions insnffisariteç, le role des cngrais est rl'y subveilir. 0 1 1 a
très-gknkralement coiistaté que les phosphates et les substaiices
azotées assimilables ne se reinontrent pas assez al>onclarnn~ent
pour f o ~ i r ~ ai1
~ i idbveloppeinent
- des plantes daiis les cilltuyes in-
tensives, et le but principal de la falricatio~zdes eq,. 0 7.C L ~ conuner-
S
ciczzlx cst dc les Iivrer aux agriculteurs (uoy. 5 ln fin du volume
cette industrie) . Cepeilrlaii t, d'aprcs les recl-ierches réce~ites de
M. Correilwindur, certains sols cles environçde Lille, cleyuis tri.5-
longteinps fumes avec les déjections cles homines, renfermeiit
cles yroportiolis telles de pliospliates que l'ndditioil de ceç eoinpo-
sés n'y procluie pli~saucun eiret, taiidis que les substances azo-
t6es facilement assimilnbles y inailifestent eilcore leiir iilile in-
fliience.
(*) Cette sul)stniice, dissoute dnns 50 pnrties d'enii ii 100°, doiiiie un li-
cluitle susceptil~lccle se preildre eii gelCc, eri qiielqiieç Iieures, par I'ndclition
d'iiii cciiti?nie de inngi:<:sie décnrl~oiiatée.
et tiges de Ia Glacinle(Mcsenz6rin1~fl~e1121111z
cristallinunz) et doiine
pikr l'incinération de la plante Ia plus grande partie du carbonate
alcalin contenn dans la soude de Ténériffe.
Une ou deux rangees de cellules soiis-6pidermiques se moli-
treiit reniplies d'liuile ou de matière azotée dans tous les péri-
sperrnes des Graminées; le cotylédon, daris Ics m h e s fruits,
prbsen tc uii çrancl nombre de cellules rernplies d'liuile égale-
ment clisséniiilée clans des sul~stancesazotkes.
Les priiicipes azotbset gras se reirouveiit aboiidatninent réunis
dans les cellules rles cotyléclons de toutes les grsiines dites olén-
gineuses.
Aucune graine s'est dépourvue des matières gi-asses et azo-
t6es qui sont au contraire plus abondaiites, en géiléi'al, dnns ces
organes , s'y rencontrent toujonrs accomptignkes des acides
ct bases indispensables aiix premiers rléveloppemen ts d e Ia
graine et de Ia plnil~e(acide pliospliorique, potasse, soude, ma-
gnésie, cliaux).
Les nrts, cjui puiseiit leurs niatibres premières dans les règnes
organiques, ont e11 gbnkral pour but l'cxtraction de certains
prii~cipcsimmécliats (fibres textiles, ainicloii, feciiles nmylacées,
Sucre, glucose, indigotiiie, liniles, matières grasses, essences,
alcalis, acides vég&taiix, etc.), o ~ iIeur traiisformation en dc
iiouveaux produits (dextriile , glucose vins , bières , cidres, ,
alcools, vinaigre, etc.).
I
Pectirre, rrpiirre, pectoso, gdloso.
Pi.incilios imrn8di;lta coiite- Acides : licctiqrtc, oxitli~rie,trrr.triqsc, ~~~~~~~~lr*iqiie,
niiiit l'oxygène cri cxobs. ,
citriqcie, trialiqnc, t u ~ t i q i ~(tiinins)
e gnlliqrtc, i~téco-
r~íqrio,Jbr~r~riq~~e,
fit~trar.iqt$e,a c u r z ~ f i q ~chélidot~iqile,
~e,
14 PRINCTPES IKI~IIÉDIATSDES VEGIS,TAUX.
Principes dnns lesrlucls l'liy- Suhstnnces neutres : ceZlwlise, aiiridoir, dextrzrie,
drog&nc et I'oxygbne se rcn- iniali~ie,g o t ~ ~ n sacre,
~ e , glircose, sol-Line, synnptuse.
contrent i Bquivalents égaux. Acides : lactiqire (*), acdtiqrre, qiriniqire.
IvEitières ligneuses I ( cellirlose + lignose, lignone,
/ +
ligni~r,lig~~iréose azote).
Snlistances azotées neutres (nllirnaiile, cnséine, glii-
!
lilie, Jilrirre, l$gro~~iine,rrnro~rrline,crspnrflgiire, pi-
périne ).
11Intières grosses, c b ~ s résiize,
, Inioiites, ve~~nis nntir-
rels, hiciles esse~tticlles,crror~tclioirc,gatla-perchrc. cnrn-
~lrres, cires, niaiurite, snponirre, phlori~lziiie, srzlici~re,
Xatibres contenant l'liydro- ~icrotoxine,olivile, colrarizbi~re,coiriirai~i~re, ~r~n~gcl(~line,
gène en excks (et dont quel- ,'glycy~r.kiri~re, cnnthrrrirline, ritdnispernrirre, rlirrstnsc.
I
ciues-unes ne renferment que dn Acidc Lelhzoique.
,
'
CELLULOSE.
1 .
TION ET CARACTPRESD~STINCTIFS
-
PORMBS ET AGRI~QATIONS~ I F F ~ R E N T E S . 2. COMPOSITION, P R O P R I ~ T ~ S EXTRAC-
DE L A CELLULOSE. -
3. CELLULOSE ANIIIALE.
,
(*) Ces enriictl.rcs d e Ia cclliilose pcii ngrégée oiit faii croire i l'existence
,
~Yuriprincipc imm6di:ii linriiculier d a r ~ slc liclien qni se résoudrait en une
sorte ile nintii.re gon~morrscpar l'éhullition l>rolo~igée.Ce n'est pas une gomme,
car elle n e Cournit pas d'ncide miicique par I'ncide arotique. A ce titre, 011 se-
i-ait ccincluit i ; i d n i c t ~ r eauiniit de p r i n c i ~ e simmédiats qu'il se préseiite de
modificntions d a i s l'dtnt de coliésion de In cellulose piire ou injectée cle di-
verses su1)stnrices orgaiiiques ou miiiérales.
16 CELLULOSE.
épaisses que les par~iessolides sont plus larges que les cavites
M,M. L'intérieur dc ces cavités ou cellules ~ ~ l i n d r o i d eren-
s
ferine des corpuscules de substances azotées qu'oii retrouve dans
toutes les cellules vkgétales en proportioils variables et d'autaiit
plus grandes que Ia. vitalité y est plus énergique. Les parties
bleuies de ces deux figures indicjuent les effets successifs de l'a-
cide sulfurique clésagrégeaiitla celliilose, et de la solution cl'io.de
colorant en hleu ces parties désaçrégées. - La figure 4 est Ia
coupe sous-épidermique rlu nièrne périspenne oii l'on voit des
gouttelettes de matii're grasse dbgagees pai. l'acidesulfurique qui
a dissous le tissu azoté dans leque1 cette inatière était enfer-
mée (*).
La moelle de YAl*alia popyrifira ou pentnplylla de Cliine
(A~.nlincées,plante récoltée principalcment clans l'ile de For-
mose), découpée en spirale, formant des feuilles a p p e l k e s ~ a ~ i e r ~
cle offre un exemple de Ia cellulose qui constitue les parois
trhs-minces cles cellules de ce tissu lég.er. P'oy. (pl. XVIII,
fig.. 1) une coupe possie 500 fois : A, A, A, cellules nornlales
tapissées iaterieureinent de corpuscules azotees; A' A' A', cel-
lules attaquées par l'acide sulfurique et teiiites par l'iode (R*).
Les tubes plus ou moins épais ou très-minces des fibres tex-
tiles sont encore cle Ia celliilose presque pure ("*). La figure 6 re-
présente, vue sous le microscope, une fibre de lin D, une autre
(*) Les figures 9 et 10 iriontrent les tissus cles deux graines oléagiiieuses
de liii et de colza : les c~lliilcsa, 6tnt riormal; 6, tissu azoté interne coloré.
par l'iode ; 6, le ni8me lissii dbsngrégé por l'acide sulfurique laissaiit l'liuile
sortie en libertb. Les parois des cellulea sont bleiiies sous la cloubl@influeiice
cle l'ncide et de I'iode. u - se,
(**) Uans le tissu cle la moelle #~i.alia, la cellulose est injectée cle sul>-
stnnce cnlcnire, les cellules sont agglutinées par des peotates cle cliaux et de
magiiésie; on pnrvient h dislnq~ierce tissu et isoler les cellules h l'aide de
l'acitle c l i l ~ r l i ~ d r i q uétenclu
e de 10 pnrties cl'eaii maintenii en contnet pen-
daiil 15 joiirs i 1 mais, ou en quelques joiirs, B une températurc de + 50";
on peiit liâter la riaciion dniis le vide qui fait sortir l'air e t facilite le coiitact;
lavant ensuitc par un excbs cl'enu qui élimine les clilorures lormks, 1:uis
troitant par l'eau ari~moniacnlt., on fornie clii pectaie d'amriioiiiaque qiii se
clissoill; agiiaiit nlors, oii voit les cellules se sépnrer Irs iices des nutres; et,
par uii clerriier lavage i grande eau, la cellulose ainsi épiirée se dissout int6-
gralenient cliins le réactif cle Srliwcitz~r(rqoy. p. 19).
(**+) Ces tohrs sont ei1tourí.s eii pnrtie de cell~iloseinjcctée cle substancc
azotét., et coiitieniicnt, daiis lciir cavitti c~linclro'ide,cles corpuscules nsotés,
des iiiati8res gresses, etc.; et iIs sont cl'ailleiirs form6s de cellules alloiigkes
soudbes 11out h bout par cle Ia cellulost! rnoiiis fortemeiit agrégée que les pa-
rois cles oellulcs elles-mhes ;les fibrcs texiiles des tiges cleclianvre, delin, etc.,
sont en outre agglutinées pnt3dts pectaies cle cliaiix r t clc magiií.sie.
CEELULOSE . 17
de chanvre E, ct uiie troisièmc cle coton F (poil rle Ia graiiie d11
cotounier) (*).
Le tissii ligiieux du bois est composí: en pnrtie dc cellulose,
,qui, suivaizt l'âge et l'espbce de l'arbre, se trouve imprégnéc dc
matière incrustalite graduellement plus abo~idaii tc .C'est ce qu'iil-
diqiie lafigui-e 7 représenlant ln voe aiilpliliée rl'une coupc du
cceur d'iiii cli&ne (I-I, canaux sévenx), et la figure 6 orrant iinc
coupe de l'aubier plus jeune, dontles fibres à parois iiloi~isCpaisses
sont en oiitre moins incriistées (G, laiges caaaux çCveux). lTig. R :
a, a , cuticules des cellules; b , h, dkbris n p r h Ia réaction 1" c l ~
l'iode, et 2" cle l'acide sulfurique.
(*) J'ai constnté, en outre, qu'il suflit c1'11i1 gr;incl cxcbs cl'enu pour cléler-
L'aiialyse quc j'ai faile avec M. Billequin de la ccllulose gra-
nuleose précipitée par l'acide chlorliydrique, lavke et clessécl-iée,
y dén~ontreIa coniposition clii yriiicipe immédiat pur que rcpré-
sente la formiile C g 2R'' 0". 0[1voit que la r8actioil no~ivelle
0fli.e uri moycn de dissoudre et rl'épurcr Ia celliilose 11011 injectée
et de disceriler, sous le microscope, les partics des tissus ~ e g é l
taux doiiks de ces caract6res. Nous verroiis d'autres applications
d u même agent h l'étude des fécules ainylacées et des tubercules
f~culents .
Voici lcs effets comparés de la solution ammoniaco-cuivrique
siir Ia cell~iloseet quelques aiitres substaiices :
Cellr~lnsepr1r.e des fibres lextiles : se clissout ct se précipilc
en lotalité par la satura tion du liquide animoninciil avec un litger
excès cl'acide.
ildncilage cle coilzg (isoméric~iieavec Ia cellulose) : cst clissous
et ]~rècipiléclaus les mêines conditioi-is.
Glz~tirzeet fiúl'i~zedu 1116 : disso~itesen totalité.
FiLrine du sang désagrégie, puis compléteinent clissoute cil
36 lieui7cs; o11 n'cil precipite que les 0,93 en satnraiit l e li-
quiclc .
Alh~rrt~ilzeaniinale coagulbe : désagrég6c, puis prcsque totale-
nient dissoute c11 3 jo~1i.s;la saturatioil prkcipitc 0,528.
Gékltilze gooilee : dissoute eil 12 lieures (dnns l'ammooiaque
pure elle est gonflèr, mais iion dissoutc); l a saturation n'en pré-
cipile rien.
Laillc goiiflPe , clésagrégée , partielleinciit dissou te (0,s) en
6 jours ;Ia sa~uralioiieii prdciliitc 0,157.
Cltsoauz : scnsiblerncnt lcs iiiêliics rbsol~ats.
C~.ilr,s: portioil ~01i1111cO , 9 4 ; precipitéc 0,3i33.
Cotsne dissoute tot:ilenicii~; O,l6 prBcil~ilCspar sa~uratioii.
Aiasi Ia plupnrt dc ces su1)staiices dissoutes sont yr6cipitees
eii l'nrtie seulerneil~,par la satul'atiori du liquide a l'aide d'uii
16ger excbs ti'ncidc acdtique.
M. Sclilossbcrger a cons~atéqlio le cotoli dissous par l'oxyclc de
ciiivre aminoiiiacal , traité par ulic solu~ionconcentrée de se1
inariii, p ~ ~ubaildonnk
is quclclcie leinps à lui-mbme, devielit iiiso-
(*) Déjh le mEme auteur, ayant reconnu que les solutions coiiceiitrées de
sels alcalins, le miel, la gomme, Ia dcxtriiie, précipitent le coton de sn disso-
lution dans l'oxyde de cuivre nrnmoniacal, eii avait conclu que ces subsiaiices
cloivent s'opposer i l'action clissolvante du réactif de Scliweitzer.
(**) On fait réagir, B Ia temyiératiire de 100°, l'acide clilorliyclrique íi 0,l
chauffé directemrnt par Ia vapeur cl'eau (iiitroduite claiis nn cuvier h douves
Ipaisses par un tuhe en bois) durant 12 heures ; la solution obtenue, saturée
nux 0,99 par la craie, est niise en fermeiitation avec de la lev8re (voy. p l u ~
loiii Ia Fabi.icntion rle l'alcool). Le résidu ligneiix, trait6 par le clilori?, des
solutioiis alcalines et par l'hypoclilorite cle cliaux, doniie les membranes pri-
mitives cles iibres ligneuses tlébarrassées cles matières iiicrustnntes et propres à
Ia prkparatioii cles pdtes à papier (voy. Ia Fnbricntion du pnpier).
C'est surtout Ia cellulose spoiigieuse, interposéc clans ces iricriisiations li-
A ineskire que 1'011 tlescend dans 1'4c:liellc des êtres orgaiiisds,
e t q ~ i ccles aniniaiix nyaiit utle orgailisatioii elev6e oii passe h
l'exarneii des Ctres cyui se rnpprocheiit du règile vkgétal, les ca-
ractkres distinctifs devienilent de iizoiiis e11 moiiis sensibles : lcs
a ,
proprietás el la coinpositioti dc certaiues parlies rlcs tissiis (110-
t:lminctit de qtielqiics cnveloppes aiiimales) peiivciii. coa~ciiirrlc
Ia celliilose eil fortes propor~ions.Telle est l'eiivclopp6 forinbe
de libres souples cominc fciitrbes cyui ciltoiirc les touiciei.~.Celte
cnvcloppe briiiie coiltieill dcs n~alikresnzotEes intcrposies cyue
I'on peul Eliniiner au inoyeil de trois traitciiicnls par Ia soliition
de P O L ~ S S Ccniistiqiie bouillante e1 des lavages, Alors la sul)-
stnnce est blniiche, elle présen~eIa. compositioii e1 les pro-
priCtEs ile la ccllulose (*).
~ l z o l cpaur 100.
.....
I'ciiii rlcs iiiiiininii'&rcs.
20,o 489
I a I<iiveli~l~pc ....
de divcis ;iiiiin;iiiz. Cliitinc rlcs iiisei:tcs et ciiisl;ic~s(**)
'L'iiiiicicrs
7,&
..................... 2,0x
4,6
~ l ~ i ~ ~ c ci:
r : iciiliaiilc
ic ............................
vi.gí.~slc.. ù 2,t I , I ti,
..................... ú 40
VCg6t;iiix riidiiricnt:~ircs,Iioiirgciii~s,slioiigiolcs.. it
.................................... 1 3 ii. R , G
Fetiillcs c t Ligcs 1ri.s-juiiiics.
.................+'.............................
SCvc ;iscciid:iiiti:.
...............................................
(;i~iiirios ct friiits..
............... I 9 r>4 V
........
1
~ c o r c cviviinte..
. 1 ..............
............... 9 7
Ti-niicd'iiii r!lidiic de 25 :iiis.
~ i > i s . . r\iil>icis 4,;
Ccciir. 4
- -
Ies kliminer complétemeiit, car oii enlkve aussi uiie pnrtie de IR celliiilose ou
tles sul>stanoesiiori azotées.
(*) J'nvais alors troiiv6 pour 100 ile matière organique, clnns 1'8pitlerinr
il'une poinme de terre, 2,42 cl'azote; claiis I'épiderme d'iin jeuiie C~ictus,
2,059; dnns In ciiticiiie c2'un ~ a c t i po*nuio~~ris
~s de deiix niis, 2,75.
(**) Jo~rtnnlc/c /~l~nriizucie,
t. XIX, fbvrier 1851.
lumilieux (Czicu~-bitnpepo) (*), Li I'aide tle rlivers diçsolvai~tç
(alcool, benziiie, étlier, sulfure tle carbone, acirle ac8tiqLle, am-
inoiiiaque, acide chlorhydric~ueétendu), j'y ai rcconiiu les çrib-
atanccs suivantes : trois inatières grasses, dont une solide, fusihle
t i SS0,soluble seulerneiit claiis le sulfiirc dc cerboiie ;uiie iiiatiL:re
organique soliible dnns les acides, d ~ pectate i et du phosphate de
cllaux et de inagiiésie, dc la cellulose, de ia silice ; une n~atière
azotèe coritenue clai~sle risidu insoliible eL repr8sentEe par 2,12
d'azote pour 100, m6ine npròs 1:i réaction h froid de Ia potasse et
des lavages à l'cau. (Co~ril~tes r e ~ l c l n s , AcadGmic cles scicrices,
1859, p. 772 et 893,)
O11 voii. que les envcloppes épi<lermiques cles v4çé~acixont
iine composition plus compliqriée que les enveloppes ailiinales ;
clles correspoiidellt, sous ce rnpport, aux priilcipes iinmédiats
formes par lcs plantes en I~eaiicoupplus grand nombre que cliez
les ai~imaux,et, cliose hien rcinarq~iable,lorsque après avoir ex-
trait de Ia meml~raiieépideriniqiic (cuticole oii kpiderine) Ia plus
gi'ande partie des mntières grnsses (pnr les dissolvants spkciaux),
dcs sels calcaires et de la cellulose (c'est-&-dire par l'acirle chlor-
liydriquc étendu ct le clissolvan~de Scliwcitzer), eufin des ma-
tières azotées par une solutioii clc potasse caustique à froid, ce
qui reste o f i e eiicore une mcmbrat~csouple contenai-i~une
matihre Iiytlrocarhurkc C L une proportion d'nzolc k p l e à 0,02, Te-
prksciitaiit 1 3 ceiitièmes cie soii poids d'iine ma~ièrenzotée aeutre
cle I'orginisme. Tout vieiit clonc conco~irirh d k m o r i ~ r eau~ mi-
lieu des yrincipcs iinmédiats iiombreiix, coristituant les cnvelop-
~ e vegdtales,
s suliércuses ou é1~ideriiiipiies,la loi geiléralc qui
réunit ces principes en quatre groiipes de substa~ices: azo~dcs ,
grasses, miiiéralcs ct cellulosc.
(*) On prépiire cette sol~~iioii e11 faisnnt bouillir dans l'eau conteiiailt 0,l de
potnsse on de soucle c:iustir~ue,0,15 de litliarge.
1.e liquidc, refroicli et Gltré, dons leque1 ou iiiimerge les filninenis, Gls
ou tissus Q cssa-yer, colorc eii l~riinles objets eii Inine, comnie il tciiirlrnit lea
plumrs, les poils, clieueux, criiis, l'éI~iclerme,Ia peaii, les oi~gles,Glire riius-
riilaire , all,~~miiie , casbiiie, tandis qu'il laisse incolores Ia soie, les os, les
Iibres cles tciic2oiis, les envelop1:es des crusiacés et cles inseoies, l'ivoii:c, la
gélatiiie, I'iclitlij ocolle; iliie douce température de 40 B 45O Iii2te ln rbaction.
iiaftre Ia prkseilce dcs fils de Pltor/nianz tenas par lcs lwoc&cl6s
siiivants :
011ploi~geali iilstaiit les fils o11 tissus à cssayor daizs l'acide
azotique h 3G0 coiiteiinnt de l'ncide Iiypo:\zo~iqiic; n~issi~òt;
une coloratioii roogc sc prorioricc siir les p1~otliiit.sdii plior-
mium é c i ~ ~ous incoiiipldt.emcilt l~laiidiis,t~iiiclisqii'iii~c colo-
raiion iiisensible oii trCs-1c:gùre a licu siir lrs fils tlc lin ct. clc
cbanvre.
Une réact.ioii]iIus maniScste se prorioilcc h I'nidc du ~ii.ocCd6
suivailt dii iiiCine niitciir. 011 ploizge Ics fils ou ~issastlaiis ui-ic
soliit.ioii saturEe de cIilore; si l'ori doutc qric ln cliaiiic cl
Ia trame d'un, tissu soiciii í'o1,in6cs dc fils seml)liil)lcs, oii cil-
lbve cjuelques fils de e1i:icjue cole de l'angle tl'uti pelil ciirpi!
d u tissn, aGiz de inettre en s:iillie la traiiic sur u ~ 1)or.d i OL
la cliatiie srir l'aui.1-c ljorcl; aprhs iinc ~niiiule d'iini~icrsioii
dniis le clilore, oii retire lcs échail~illoi~s, o11Ics C~ei;icZsrir. tine
açsiett.e dc porcelnine ci 1'oii.vci.sc siir clincun d'ciix qiielques
gouties d'arnii~onia~ue : les colora~iaiissl~Cciiilcsse proiioiicciii.
a I'iristani, oil voit les procliiils (li1 l~lioriniiirii (c1 ceiix (li1
, j z ~ t c )ddvclopper une couleur i'oiige ~ i v cqiii dcvieii i soiiil,i.c
et bruili~cii une mii~ui.e; les prodiiiLs tlcs c1i:iiivi.c~oi liiis , siti-
vnnt les rnotlcs de roriissagc, iie pilcniiciiL dniis <:c1 rsstii cliic
tles ~eintesfnuvcs, briines oraiigCos qui iic lirirvciil sc coii-
foiidre nvcc la coloration roilgc vive cluc ai1 f ' / l o l s i ) l i l u ) l tencr,c;
on comprei~dque toutcs ccs librcs coiiil)li:tcaiezil bliiii.61;~ pai-
~ l u s i e ~ i rlessivnges
s et. passagcs ai1 clilorc iir doiiiiri,iiicii~liliir;
de colo~atioiipar lcs coritacls siicccssifs dii clilorc ci tlc 1':iiii-
inoninciiic, de l'air, ccs agciits ii'nyaiit d'cil'c~ coloi'atil rliio
sirr des corps 81rangci's i\ 1;i celliilosc!, c1 iioii sur I;\ ccll~ilosc
purc.
P I * ~ I ~ I , L de
( ? IIn
I ~ Irrino,
s ( / ( Lcolotr (4([c sole. - &i', 13ai>rc!,wil
n fnil coniia*ltrc clcs i~ioycnsiiii.Ci.cssaiils tle si:parci3o r i d i s ~ i n ~ i i r i .
les ~ r o i siiBs~nuces
s : Ia laiiic clti co~íiiipai, l'íicitle clilorIiy~Ii.iq~c
boiiil1ar.i~cpi, pour ííiiisi rlirc, c'nlierrr (*) 10 co~oiisaiis aLLacl1ic.i.
~ ~ t . ; i1 stiffi~(l'i11ic:igi~:itioii~1~111s
s e i ~ s i l ~ l c i ~Iai el:~i~ic 1'($;\1i o11 (I'IIII
11ritlagc ri sec lioui* Sliiiiiiici. cnsiiilc I(: colo~i:ritisi [~til~?~risia,
(') L'iioiclc c'liloi~li~clriqric rni: ~criililn ~irocltiirc.(:(:i: cl'fi:~ oii clissolvniit Iii
poriioii riioiii!, ;igr~gdcilc 1;i cc!lluIo!;c: qrii i i i i i t , soiiiie, cix c[iiclqiic s«rt(!, ll(i!it
A Iiniit, Ics ccllulea ;illoii~c!cs tloiii: I':itiseiiilil:i~ciSorinc'lcs loiigiic?~lil~rcs
texiilcs, cliiirs Ic (!otoii coiiiiiic (liiils lc l i i i c,t Ic ohiiii~rc,
3O CELLULOSE.
Dans les essais des tissus mélaligks de soie et cle laine, on par-
vient i èliminer, et, jusqu'h un certaiil point, k doser, par dif-
ference, l a soie que peut rapiclcment clissoiidre ou clésagréger à
froirl l'acide azotique ordinaire (Az Ob, GHO), tandis qii'il n'at-
taque pas sensiblenient la laine, en quelques minutes clu moins.
(') C:es i.ciiilc;iiis ci.cw. Toiitcb oiit 16 h 20 cciilinii.ircs ; ila soiit disposés
(lii
(*) Dniis ln sdnricc (lu 17 nvril 18213 de ln Sociktópl~ilornnti~uc, j'ni fnit con-
iiiiitre plusicurs l~riiicipcsimiii6dints coliteiius claiis lcs tissus sous-épiclermi-
t ~ ~ i ile
e s ln ríiciiic de I'Aylni~tlia~ glaii~~irlosc, ct iiolariliiicnt cl'iiiie sul)s!niicc &é-
lntiiicuse sc coinl~iiiaiit:ivec 1'amnioni:iqiie d'oii o n la sépnrc eii gclée par les
ncides. Cc procéclé d'extraotioii ii Fr-oid est eiicorc uri dcs plus s i i ~ i ~ l quc es
j';iic riiil)lo~i. poiir rxcríiire Ia liectiiie et l':lcide licctiqiic clcs riiilpcs cle bclte-
ravcs 1nvfic.s. (Jorrr~inlr/<! c/iiri~i<~ r~lidicolo,t . 1; A~zrlnles dc rkiniir, t. XXVI,
1). 329 ;Biclio~o~oni~c dc~sd/vgrlr~, Clicvrilier e1 h. Riclinrd, I . 11,articlc Gsr.6~s.)
i3r:icniiiiot a rxtrtiit l'nciclc prrtic[ue clc pliisicars6corces et dcspullics d e fruits ;
il n rccoiiiiu.(.I~i~ic~lrs de chinlic, 1825, 11.96) qur les pcctnics sol~il~les sont dé-
conilios6s ct se I~rCcijii~erit cii gclée linr ~ilosicursscls ter.rclix o u m4trilliqiirs ,
rric2iiic par Ic suiftitc de uliiiux en soiulioii snIiii.4~ou en I ~ i ~ u i l r cqci'uil ; cxcks
dYalcaIidaiis nn pectntc nlcalin aong~ilccclui-ci, qlii IIC reclcvicnt solul~lccyue
T>:W "11 Iiiviige sufiisiiii t ; ~ L I l'nciilc C ~~cctiqiic cii gcléc sc liqiiéfic par q~i<.lques
gouttrs d'niii~noiiiaq~~r : cc~tcsolutioii , évnporée h sicoité, laisse uil s~irpcc-
tuic cl'i~iriirioiiiiiq~:~ qui se gonllc, se diesoot dniis l'cnu cii l'Êl~aississni~l et
i.»ugit sciisililcrnc~iitle loiiriicsol. I1 n ~lbcritpliisieu~aprocécICs cle prépain-
tioii des gciécs nlimriil;iii,cs avec l'ncide pc~ctic~~io. Q~i'riifiii, Yncide pecti(1tic
est trniieroi~mécii iicitlcs miicic[iic et oxnlicl~ic]):ir l'ncide neotiquc.
(**) ?'ubeYciilcs, raoiiics, i.corces, rciiillcs, rrriits, iuniti riori d~inslc cnrps
ligiicux proprcrneiil dit ilcs arbreu ct nrhusteu, iii daiis lc tissu dii ~iérispernic
ilcs fruits dii 1)1iyt6lépliiis; Ics su1)staiices liectiqiies n c se rcncoiitrcilt cloiic
pas, j 1)e;iucuiip prbs, dniis to~isJes tissus cles plantes.
C I I I ~ I I I ?I N U U ~ T I ~ . 11- 3
34 SUBSTANCES PECTIQUES.
delaver ces tranclies jusqu'i èpuisement pai*l'eau distillFe,yuis de
les teilir pendant 15 i 30 jours dans l'acide cl~lorliydriqueetendn
de 9 & 1 O voliiines d'eau, i Ia température cle -+ 15 i do0(*) ;
si alors on clecante l'acicle (contenant du clilorure de calciiirn, si
la sul>stance agglutinni~teétait clu pectate de cllanx) pour sou-
niettre les tranches i un comylet lavaçe par l'eau froide, tous ces
tissus senihleront intacts , car leurs cellules resteront açglutin(ks
entre elles conime avec les faisceaiix vasculaires et l'épiderme
011 Ia cuticule épidermique. Mais si l'oii ajoiitc il'ea~iclui lcs
baigne 4 i 6 centièmes d'ailirnoniac~ue,cetle l~ase,au bout de
quelqnes minutes, sesa comlsinke avec l'acide pecticjne et le
pactate forrriè dissous, laissant la plupart des cellules saiis ndhè-
i,ence ; dès qii'on agitera le mélange, elles se sépareront les unes
des nutres, airisi que de l'kpiderme ou de Ia culicule deineurks
intacts. Ces cellules, faciles i observes sous le riiicroscope, res-
tent reniplies de Icurs grailules nmylacks, loi~squ'clles appar-
tienaent nux tulierciiles fèculeiits (voy. les chapitres F É c r i ~ uDE
POBIWE DE TERRE; SUCRE
DB DETTERAVES).
2. Pcctasc.
nliibrcs, Ia s rinlitnsc ngissniit slir l'nmygclnliiic pour prodiiire tine esseiice spé-
ciaic (cli~ci$;\;imandcs nnihrcs) ; iInlis Ic< sues d e i'csioniiiu (ol>oncliiinmeni 56-
crbtPs, aurtoul lors clc l'ingrslion ilcs alin~cnls), 1ti 11cpsinc ou gnslcrasc qoi
dbsiigrége et clissoiii ~);irtiellcmeiitles iiss~isrnusciilnires, teiidiiiciix, ci l'al-
Iiumine congu1i.e : ces principes nctifs 0111 éld isolés pliis oit moiiis purs à
l'aicle de procSi1és niinlogues h ceiix q ~ i nous i onl pcrriris d'cxtrairc ln dins-
tnse de l'orge germbe. Tontcs ces rbnclioiis biicrgirlucs, bicn qii'ellcs soient dus
B der corps neutrcs, s'cffcctucnt sans ddgnpmciit il(8 gaz.
(*) Reclierclics siir l'iici~lepcolic~iic,scs cli.riv6s e1 1:i ~naiui-atioiicles fruits.
( A ~ , n n l e sde cliiinie c1 do ~ I L T S ~C\~ Z L B , de ahin~ie@rzh,alo, 1863.)
Trfiité
tiques : pecline, acirles pectosiqoe, pcctiqoe, etc,, a~ixqiiels
011 a d b supposar qu'elle doiiiie n.i',issance.
On a reiicontré ia pectose clans certaiiies racines (navets, ca-
rottes, etc.) et dans les pulpes dcs fruits verts; elle se trailsforine
en pectine sous l'influence sirnultaiiée des acides et de la clia-
leur. M&me par l'acide chlorliydrique coiiceiitré froid et durailt-
plusieurs jours, Ies pnlpes de racines ii'oilt pas donné de pectioe,
tandis qu'uoe ébullitioii dc quelques iilstaiits de ces pulpes avec
l'eaulég&rement acide traiisforiiic eii pectine lapectosc qui n'avait
pas été altéree par l'acidc clilorhydriq~iefroirl et coiiceiltré. C'cst
la pectose clui rlonne aux friiits vcrts Icur dureté; ceux-ci s'a-
molisseni; lorscliie par Ia ninturatioii ou par ia cuissoii la peclosc
dans ces fruits se cliailge e11 pectine.
(*) J'ai ccpeiiclant ohtenu Facilemeiit Ia pectine cle fruits e t de racines tu-
lierc~ile~~scs ri.duits eii pzilpe, épuisée pap l'eau et pressée, eil traitant cespcil-
pcs h la tcrnpCrature ordiiinire par l'acide cblorliydriq~ie6tciidu cle 10 pariies
cl'cau. (saiis excédcr Ia qiianiité de ceite solution que 1)ciit nbsorber spontaiib-
iuciit Ia prillic.). ALI Iioiri cl'iiiic ou deux Iieures, ci, mieiix ericoi.e, de quel-
cpes ~OUI-S, le liqiiiclr ol)teiiii par ~>ressioii!passé ali travei's (I'iin filtre, doniic
dirrc~emciitpar l'nlcool uii précipiié iiiiicilagiiieiix.
G ~ L O S E ,DIALOSE ET CUBILOSE. 37
ploirib inonobasique ne la psécipite que si elle renf'erme cle Ia
l)aral>ectine ; l'acétatc de plomb triliasique la précipite entière-
iiieilt. Les ],ases alcalincs, Ia chaiix, la magiiksie la transforment
en pectates qui dácomposés par un acidc doane une gelée d'a-
cide pectiquc; Ia pectine il'excrce pas d'influence siir le plan de
polarisation de la lumière polarisee; les acides Ia traiisformeiit
en acide métapectique; Ia pcctase la cliange eii acides pectosique
et pectique.
Cet acide existe, comme iious l'avoas vu plus haut, ii l'état cle
pectate de cl~aux;i1 agglutine les cellules de pliisieurs tissus végé-
taux (par exemple, dans Ia moelle dal'Arnlinpn~rifern); i1 se
forme en outre par la réaction de la pectase soluble ou insoluble
sur Ia pectiiie, en solutioil aqueuse 5. la tempésature de t 30'.
L'acide pectiqiie gélatii~iformeinsoluble clans l'eau froicle est
ii peiile solublc dans l'eau à + 100'; ~iiaissi 1'011 fait bouillir ce
1118lange assez Ioilgtemps, dails un hallon ou la vapcur d'eau
condensée retoinhe, i1 se change en un acide non çélatincux,
déliquescent (acide parapectique); Ics alcalis e11 excès et m&mc
les casbonates de soucle et de potasse peuveiit clianger l'acicle
pectique en acide rnétape<:tique très-soluble. Les pectates alcaliiis
décomposés par un acide clonnent une gelée d'acitle pectiqiie, e1
par une solution de chloriirc de calcium produisent uiie masse
gelatiaeuse de pectate de chaux.
On peiit prCparer l'acidc pcctiqne en faisant bouillir ln puIpe
de carottes avec une solution élendcie de carbonate rle soiide ou
d e potasse : le pectate alcalin résultant clc Ia rdacfioil précipitée
sur Ia pectose se trouve en solotion ou. le precipite par du clilo-
iiire de calciuni; i1 se procluit du pectate de cl-iaux clii'oii lave le
rnieiix possible, puis que l'on décompose par l'aciclc clilorhyclri-
q u e afiii de mcttre l'acicle pectique cn libertc; cet iicide cloit êlre
eiisuite bien lavé pour élimincr toiit Ir clilorure cle calcium, mais
parfois i1 arrive clii'uiie ékulli~ionavec u11 excds tlc carbonate
alcalin transforme l'acicle pecticlue e11 acide iriéiapecliqiie soluble,
e t dans ce cas oii iic pcut obtenir cl'acide pectiqne (*). La coni-
position de l'acide pcciiclue est ainsi repsesentée :Ca2H"02821-I0,
leç 2 équivaleilts d'eaii pouvant Ctrc rcmplacés par 2 éqiiiva-
lents de base.
(') Peut-etre aussi ila dOcompositiori cles pectates par l'acide lilne.
(*"I Et sans doute pour pli~sicnrs,Ics poires, les pommes, lesliananes, etc.,
e t l a sécrétion amylacée qui, duiant In maturation, se trn~isformeen sucre o11
glucose durant Ia oe ~érioclede Ia maturation.
menterit. Dans ln 2' pbriode le fsuit n'agit plus sur l'air atmo-
sphérique commc h l'eta t vert : i1 forme avec l'oxyghne de l'acide
, priiicipes iminédiats soiit successivemeiit brfilés,
c a r b o ~ i i ~ u eles
le Sucre disparait eii rlernier lieu.
(*) Ces nicls iie coiltenaiit p r f o i s cliie drs ciuantités tr&s-faililes de Ia suh-
stnnce :iiiiorplie qiii seml~lenvoir maiiqut aux oiseciux, et n'nvoir pu dniiç cc
ces servir qu'h réutiir ou nggl~itiiicr clcs pl~iineset d'niitres matériaiix, b
moins qii'ils ri';iient été construits p;ir d'niitrcs liiroiidelles cl'espèccs voisincs.
(") Trlle ciicorc y~i'oiiIa voit nujourd'liui dans le segment cliiiiois ct jn-
poiiais b 1'Exposition universelle de 1867.
GELOSE,DIALOSE E . CUBILOSE. 45
organique purc conticnt 0,034 d'azote. Sa dissolutioii (dntiç l'eaii
bouillantc iiltrée et rcfltoidie) oKre irae Iégêre reactioil alcaliile,
donne par I'agitatioii uilc mousse pcrsistlii~ce,iic se pntrkfie paç
aisémeiit, n'est prbcipitee ili par ~ C Sacides clilorliydrique, sulfu-
rique, azotique, ni par le l~iclilorurede mercurc, ni par I'acctate
dc plomb iieiiti*e,est prbcipitde par l'acdtate de plomb tribasique
et par une fuil)lc?dose d'acide acÊtique : l'exclh cle cet acidc ln re-
dissout ct alors l'alcool la l)rócipite. La sol~i~ioiz ilorniale cloniie
par l'alcool iin pr6cipitÊ solul>ledaiis l'eau rnbme alcoolisde ; Ia
sol~itionfnite i froid (clc la pnrtie soliihle eL insolublc dnns I'eau)
daris l n potasse CSL prdcipitée par l'alcool. Elle prdscnte les ca-
ractcrcs d'uii iilucus particulier qui provieii~d'uiie s6crétion spé-
cinle cliez certaiiles hiroiidelles -riu teiiips cles amours , comiile
~)lusicurs ailteurs I'oni avaiicé. Ses proprihtés carac~éristi~ues
j~is~ificiltIc nom dc cuúilose, qtii rappelle son origine (de crcbile,
nid, p e ~ i tli^).
Sous Ia dbaomination de iiid d'liirondelles, cette substance
chcz les Cliiiiois et parini plusie~lrspeuplcs de 1'Oiieni; est L'objct
CYLIII coinnlcrce cI'une cer~aii-ieimportante ; depnis longtenips ils
Ia consid&rcntcoinme clouPc dc si pr~cieuscsvertus n~rtri~ivcs ct
aplirodisiaqucs qu'elle constitue polir eux iin aliincil~de luxe,
d'un prix trhs-élcvé (*).
(*) On bvaiuc A 242 400 livises I~oiclr,niiglais 1;i cluaritili: dc nids niiiiiiclle-
iiic~:tc:xl~orti.stlii griiiicl nrcliili~lIridicii, ct cloiit Ia vtilcur e.;t il'ciiviroii 300 fi.
Ic liilog~s.ln 11,' c[u;ili~C; 200 fr. lii 28, ct 1110 li.. 1;i 30. La rkpi~iisepour 1%
récol~cclaii4 les c:ivei31ies, le séclinge c1 I'ciiil>allnge, iie s'6li.ve pas b 11 cciitib-
i dr vciitc. Les iiids tl'liiroii~lcllescl'iiiic qu:ilité excel~tioiiiielleineiit
iiies d ~prix
l~ellesoiit veiiduq h Ptiris nii prix ilc SOO Si.. le Irilogr. : 6 fc. 40 o. le iiid, pe-
sniil ciiviroii 8 gr:iiiiiueu. D'nl~rhsiiI. C. J,ccoriiic, lii ~ P ilutilil&
U iisuelle revieti-
clraili 311 1'1.. le lcilogr. 1 iiid 3 esl, diiiis i ~ i poiagc,
i 13 rnliori c ~ u i i epersoiinc.
(Voy. 1ti D~s0r'i)~tiori dc I'ni.c/ril>cLI~rrlicri,p.ir RI. Cr;iisford ; I'ouvcngc iiili~ul6:
Corti) d'mil strr. Pile c/c foi,n, piir Ir coriile clc Ilogeiiclorl); v t le Dicfio~inai~e
clr~corrznrcrco, d e Giiillnumiii, aiticle N r ~ n'orss~ux,
s piir Mnc-Ciillocli.)
SUBSTANCES PECTIQU ES.
gousses tirées de Shangal sont employées dans pliisieurs provin-
ces d ~ Céleste-Empire
l pour 1e savonnage. I1 paratt in6me que
dans ces localités on ne se sert pas d'autre agent détersif et que
nos savons n'y sont pas encore conniis.
Voici comment on fait usage des gousses de Dialium. On
enlève au couteau, en une lamelle aiissi mince que possible, la
pliis grande partic de l'bpicarpe, piiis avec les gousses ainsi
dénudées o11 frotte le linge préalablenient mouillé, un simple
r i n ~ a g esuffit ensuite pour achever le blancliissage.
Les fruits clu Dialiuin , d'aprhs nies récentes observations ,
offrent plusieiirs caracl&resintéressants : l0 le p4ricarpe qui est
scc dans la pluparl des légumirieuses de nos contrées est ici
cllarnu ou muni d'un sarcocarpe (*). Son épaisseur varie clc 2 5
3 millimètrcs , i1 reilferine plusieurs principes iinmédiats très-
distincts : cellulose, formant le tissu, pectatcs e1 pectinc interlio-
sés entre les cellules, gr~inulescl'amidoil, substances azotêes,
arasses ct miiidrales, plus de Ia saponinc ou un principc im-
médiat fort analogue (donnant i l'eau la proprièté clc former
une mousse persistanle, soluble a I'eau et daas l'alcool d'autant
plus qu'il est plus étendu i chaud qu'à froid, précipitalde
par l'alcool anhydre de sa solution aqueuse peii étendue). La
s a ~ o n i n e et 1es fins granules aniylacds avec le concours d e
l'eau étant susceptil~lesde s'insiniier entre les librcs textiles des
tissus, de les lulirificr, dc détruirc lcs acll~krencesciitre ellcs et
divers corps Etrangers, peuvent l~rocluireéconomiqucme~itune
pwtie des cffets utiles du savon ordiuaire r*).
Sans doiite le sa-
von, con~posk cn proportions definies de bases alcalincs et
d'acides gras, est prdféra1,le pour unc foiilc d'applications deli-
cates, et sol1 usage se propagera dans ces contiées nvec le conl-
inerce intcruatioi~nlet l'ii~cliist~ie niaiiiifactiiribre.
(*) L:\ long~icurde ccs gousses variait de 6 i 9 centiinktres, leur largear cle
2,5 ti 3 cciitiiii8tres; ilç renfermaieiit 2 , 3, 4 ou 5 graiiies l)r~iiies,glol>u-
~ C L ~ S C Spesíiiit
, I I I P prks cle 2 gramnies, attacliée~alternntiverneiit
C I ~ ~ C Ljusqu'i
sur cliriqcic~cGté de Ia iieiviire clorslile par de forts péclicclles appnrteiiniit,
:lu noml~recle 1, 2 ou 3, h l'uiie cles valvcu, et de 1 i 2 1 l'aiitrc valve; iiiie
tl15 ces grniiies eiitikres dolina eii inoyenilc, siir trois, les poids suivaiirs :
.
("*) rrol 1:i cI6liiii~ioiic~uc M. Clie\reiil :L cloiiiiéc dr ceux-ci claiis lo
n~iiriérocl'aocit 1866 dti B~llletir~rk [n Socid~éii)t/x!~irilcc t cor)ti.nle d1n8t*i-
cit1lni.e rh Ii'i*nr>cc.
GBI~OSE,
UIALOSE ET CUBILOSE. 47
2O Les graiiies de Dialium veaues de Cliine renferment àla fois
de Ia cellulose, de l'hiiile, cle l'amidon, des substances azotées et
salines. 3" Autour de l'embryon se trouve uii périsperme com-
pacte, juxtaposé i la face interne (lu tégiiment brun et très-dur
d e la graiile. Ce périsperme cst r ~ m a ~ q u a b Al e plus d'un titre :
i1 difCere des autres périspermes décrits par sa structurc et sa
compositio~i(*).J'avais fait voir précédemmeilt (voy. plus haut,
p. 15) que ~ a r mles i périspermee cornés celni clu Phylelepl~ns(dit
ivoire v&@tnl)est fornié d'un tissii résistant de cellules A parois
très-épaisses en cellulose, renfermant dans leurs cavités cylin-
dr'oldes et dans les caiialicules qui se correspondent d'une
ce'ilule A l'aiitrc, cles corps azolés colorables en orançé-jaune par
Ia solution aquense d'iodc, prenant ensuite uiic coloration plus
iutense et se colorant davantage au contact de l'acide sulfurique
à 2 équivalents d'eau eil iilêine tenips que la cellulose désngré-
gée se colore eil bleu, puis disparaft en se dissolvant et ne lais-
saiit que la trace des corps azotés. Les périspermes des fruits du
datticr ofrent clans leiir structure et 1eur con~1~0sition des carac-
teres analog~ies: le pkrisperine clii cafb formé d'un tissu cellulaire
à parois èpaisses de cellulose injectée de plusieurs substances
reiiferlne en outre, dans ses cavités irrkgulikrcs comn~uniquant
entre elles, rles inat.i&respasses plus ou inoins aboiidantes, des
esscnces, uil priiicipe aromatique soluble dans l'eau, de Ia ca-
sbine, des substances colorables, azotées , salioes et plusieurs
immédiats (ooy. plus loin 1es niitres principes, cliapitre Cn1.78);
quani, aux divers périspermes farineiix, oléagineux oii charnus, ils
diflbent bieii plus encore du pbrisperme de la graine du Dialiiiin;
celiii-ci, d'un blaiic grishtrc, sc p c ~ i tdiviser en deux lames
bpaisses appliquées sur les cotylédoiis jauaâtres ou jauiie verdâ-
trc. La partie pé~ipliériquede ce périsperme présente sous l'épi-
spcrine uii tissu coinposé de 2 i 4 rangécs de celliiles irrégu-
lièrcnient arroiidies, sur lesquelles soilt fixécs cl'autres cellules
allongées, &troitcs,ramifiées oii annstornosées, comprenant entre
elles de plus graiids espaces à inesure qii'elles pénètreiit ~ l u s
avant daiis l'ép~isseurdu périsperine. Toutes ces cellules i miilces
parois douCes cles propriétés caractkristiques dc la celli~losercn-
fermeilt de5 corps nzotés colorables en jaune ornnge par l'iode,
p r c i ~ a n te n s ~ i i t e u n ecoloration plus iritcnse et se contractant
par un coatact de l'acide sulf~ric~iie i 60"qui peut faire colorer
(*) V ~ J -
les. .41~nnles~lcsscinnccs nntrrl-ellcs, 1867.
simultanément en bleu les cellules dii tissu e u nlême tccnps
que, siir divers 1)oi11ts, des goiittelettes d'huile sortent des
substaiices azotées ou elles étaient clisséminées ct impercep.ti-
111~s.Daris ce tissu périspermiyue enveloppaiit les cotylCdoiis se
trouve une sécrétion 1)lanclie ainorplie douéc de propridtc~sca-
ractéristicjues. Elle réside dans le tissu s o u ~l'épisperme jusque
dans toiites les mailles graduellement élargies que foi.ment
entre elles les celluleç étroitcs raineuses anastomosées : c'est une
skcrétioii particiilière remplissaiit tous les intervalies entre, les
iitroites cellules et veaant s'appliquer sur Ia face exierne de clia-
cun des cotylédons. Cctte sécrètion peut absorbcr i [roicl. trks-
çraduellcment envirori 30 lois son poids d'eau, produisant alors
une volumii~euscgeléc iiicolore et tliapliane.
Si I'on placc dans un flacoli à lnrge ouvcrtuive u s e inoitié de
périspernie de Dialium, la cavité en dcssus, piiisque l'on ajoute
unc quantité d'eau rcprbsentaut 35 h 40 fois sou. poids, o11 verra
saiis l~eiilc au Lout d'unc heure la substance gélatiaifornie
appwaitrc sur les bord's en inamelons lentement goilllbs; au
lioiit rle 24 lieures la masse de gcléc traiispareiile, cl4borclan~de
toules parts, enveloppera tout lc t.issu sEcr8~curliyclrath, celui-ci
demeurant scnsiblement o ~ ue a eii raison de sa densitÊ plus
1 q.
grande qiie celle d u liquide clui le pÊi~fiti*e.
Al&s cctte sirnple et curieuse expdrience voici comment o n
pourra c o n s ~ a t cIa~ naturc epkciale de la sbcrktion ghlalincusc :
s oii 10 l)~risper~nesdébarrassbs clcs tkçumcnts et. cles em-
bryoiis sei orit piacds avcc eliviroii 40 fois lerir poids cl'eaii dans
li11flacon assez large poui, fiicilitcr les dbvcloppements : on verra
Ia geléc diapliane les entoiircr l ~ c uh 11cu ct les faire adliérer
cntrc eux aiilsi qu'avec les parois du vase cL+:lugiiientcrcontiauel-
I c m e n ~dc volumc cn absorbant l'cau en quaiitité de plus en pllis
grande ; l'eau suriiageante devient sensiblenient acidc , plusieurs
fois renowelée en 5 ou G jours elle eiitrainc avec la portion
solul)lc uiie partic de la sulistaiice gdlatiiliforme cl&sagrL:g& ct
dcvieiit rriucilagincuse, pr4cipitable par l'alcool cn filaincnts
aiial«gucs i ccux qiic l~rodnit Ia pectiae dont clle dilI'6rc par
Plusicur.s I)ropridths essentielles. La gcl(;e ainsi kpur6e (incoili-
plCtemcrit en raison de l'extrême len~eurcle la péii6tration de
l'cau) p c u ~Clro cldbarrassée cles ~issuspérispcrmiqiics en doublai~t
IR tlosc tl'cair, tifiilaot fortcmcnl le iilkiaiige et Ie soi.imcltan1,
d:iiis uiic toilc cl;~ircliumectde, h uiie 6ncrgiquc pressioti qui Cdit
tr~inssudcrle liqiiitlc tr:insp;ircnt, iiiuci1:iginciix.
GELOSE, DIALOSE ET CUBILOSE. 49
Celiii-ci ral~l~roclié i sec dans une soucoiipe de porcelaine se
rédoit eii une lamelle iilcolore e t diaphane qui se sotilève spon-
tanbinel~t, se gonflc subitemeiit nu contact dc l'eau, est clissòute
par l1ilcic1c sulfurique B 60' saris se colorcr ni accluérir, cornine Ia
cellulose, Ia p r o ~ r i b t éde bleuir par I'iocle.
Lc licluide mucilagineux ne cliaage pas de consistance sen-
siblemcnt aprhs l'kbullition, ni par l'addiiion rlc qnclques ceii-
tikmes cie potasse, de so~ideou d'amnioiiiaque; la cliastase ne lui
f'ait &prouver aucuii changemeii~apprécialle.
,
Les solutions d u se1 marin des sulfates de cbaiix, de cuivre,
d e zii~c,de fer, d'alnmine ec potasse, rle taniri, n'y occasioilneii~
pas d e précipité; l'eau salurée de baryte ou d'acétate tribasiquc
clc plomb C L l'alcool i la dose d e 10 centi&nics et au delà y pro-
duiseilt un coagulrim graduelleinenl contractb.
Ces proprié~és11c pcrmettent pas do confondre la dialose avec
les substanccs pectiques (pectose, pectine, acides pectosique, pec-
tique, titc., etc.). La dialose s'cst reiicon trhe clans un p6risperme
sembla1,le dont ,j'ni constaté la prbseiice dans une autre Ibgumi-
iiciise (Gleditschia); les friiits, kgalement rapportés de Cliitic par
M, Cliampion, coiiipares avec ceux clu Dialium; ont un pbricarpe
beaiicoop pliis mince iie renferman~pas d'amirlon; les cotyl(:doris
n'en coiitieiinent pas no11 plus, de sorte qii'ils doonent par ia
calcination des vnpeurs alcalines, landis que les cotylédons ílo
Dialium produisen t dcs vnpeurs acides ; lps gousses, beaucoup
P ~ U Slongues ( I 5 i 29 cent.), plus étroites (2 h 2 , s ceiil.), t,eil-
Cermeiit une pulpe conteiiant 1111 ~ r i n c i p eanalogue i Ia Sapo-
nine; lcs gr'aiiies, ali nombre d e 12 A 16, ile sont pas attachées
1)arcle forts pi?diccllcs : elles se clbtaclient spontanbment i la
maturité et ballotteiil daiis la gousse; cepeiiclant ccs graines
(de coulenr roiisse) contienneiit uii pét*isl~crinesemblal~leà celui
des graines d e Dialium, scmblable aussi nux pbrisperraes dii
Gbditscltin fet3ox des cultores clu Musbum.
Les graines du Cnssin t o m , d u Ccrntoizin siliqz~n(caroubes)
et du Styph?zoloõiuni jcipoiticrin7 (Sopliora japonica) dcs cultiires
d u meme éiablissement onl priisenti: une structure analognc
quaiit i leiir périsperme et à ses tissus spéciaux, mnis ceux-ci ne
contieilnent pas d c dialose(*). Le l~érispermedu S~yplinolobitim
(,) Yoy. 1'él~i;ie cien tissos ligiie~ix,t . IX, p. 50 1 75 <lu Rcciieil cles sa-
vnnts dtrnugers de l'/lcatl&mic cles sciotcc.~,et C o ~ y t c srendic~.rle l'Acarlei1lie (/P.F
tcicrzces, jiiin 1867.
(*") La deiisitb réelle des différents Bois iie varie giikre, siiivant Ruinfort,
52 BOIS.
tilles de prendre uil poli plus brillant.' Si les bois sont employés
comme com~ustil~les, Ia matikre incrustante y est iitile en raisoii
de son excks d'hydrogène, qui, pour se b r t ~ l e ret former de l'caii,
exige, 6 poids kgal, trois fois aulant d'oxygt:ne que le car1)one
~ I O U Sformer de l'acide carboniclue, et qui, i l'état d e combinai-
sori ou i1 se trouve dans Ia matiire ljgi~euse,développe au inoinr
trois fois autant de clialeur que le carbone i*). Si I'on considère
les bois comme matikre preinière d e l'acide acétique, i1 est boi1
de savoir aussi qu'i poids Egal, la quantité d'acide produit aug-
mente avec Ia qunntité de matière incrustnizte e t des matières
grasses et azotées contenues dans les substances végetales. Eu
efTet, j'ai obtenu eu opérant autant que possible dans les m ~ m e s
conditioils :
C ; ; I ~ X>i,i.ne,
, .....
biiis.. IauO i 1330 Acacin (Ilol>iniii).......... 500 1 720
.........
CliGnc ( 0 0 iins, cmur). 1 4 70 HStre, iiié:&~e. ........... 760 & 800
Koj-ei. (4:mur). ................. 4000 ................720 h 750
Cli;ii.rne..
..................
l'iilissiindre.. 800 I'in mtiritime............. 800 i O50
Clicne ...
j Çmti-.. 850 i 800 Sal>iil. ................. (i00 i 4 9 5
..
Q. perliinciil:it;i. 1 qiibirr. 700 à 040 Sniilc rougc.. .................. 402
.......... 700 Peuplicrs.. ................400 550
des l%des. 1 .........
Aiiliier
'IEiir 000 1';iuloxsni;i irnperinlis.
ii
............ 3iiU
(*) ,TO,,..Ic l e r voliiine, 1). 107, les potivoirs calorifiques comliarés du car-
bone a I'Stiil solide, d e l'liyilrogèiie 1 l'etat gnzeux, etc.
(X") Lc cotoii cLtl'amidon coiitieii~ie~itcies traces ilc niatii.ies orgniiiqiies
(rrntées, asses, ainylncée oii B ln cel-
snliiics, ctc.) i.iiiingères i Ia s~il~stniire
luloçe, iiinis iie i:ciiiei.iiieiit pas de niatière iigiieuse ou incrustalite.
cousidérée comme combustible, daiisl'liypu~lièseqiie l'liydrog&ne,
ii'etant pas i l'étar; libre clans le bois, prodriirait, h poicls kgal,
sculeincnt irois fois autant cle clialeur que le carbone. En viie d e
corilparei. Ics é1émeat.s de Ia iialure organique oo a clkduit les
ceiiclres qui pour les bois écorcks represeiitent moins d'iiii cen-
tiènie, généralement dc 0,5 i i 0 , 9 pour 100; plus abondan~es
claiis les menus brancliages et daiis les (korces, surtout, qui cri
rlonilent 2,5 B 3 poiir 100; I'azote Egalenieiit dbdiiil ne cl4passc
gubrc les proportions de 0,s h 1 poiir 100.
..........
Micocoiilier ,
4 ;j :J5.
CliCrie..1 .....
i~~~I>i~i..
~ l , , l l.......
i.
39 ,I) 30,611 4 43,60
36 27,26
(*) Ce Z C triiitenivnt par lc rbiictif riiiviiqne oiit lieii iiprès iivoir cnlcvé d11 ri.si<iii
insoliil~lcune piirtic dcs inati&resincriistiiiites p;iu In l>ok~ssc.
...
Etiu éliminée par dossicciittcin h í OOO. O,S7
10,130
8,72
(*) Yoy. nussi plus Iiaol, 1). 54, les quantités rlc différentes siibstanoes que
le rbactif de Schweitzcr peut (lissoudrc.
(**) De Cuiiclolle, qtii ne coiiiinissnit pas la ccllulose, coiisidérnit comme rrn
priucipe imméclint le tissu ligiieiix lavé ii 1ii tempérnture cle l'ébullitioii? par
l'nlcool , l'enu , I'ncide clilorli~clri~ue éteiidii , e t I'eau une cleuxi&rnefdis; i1
lui doriiiait le iioin de lig~z.,iinc:admcttaiit cl'aprbs plusieurs savnilts cliimistes
rle cette kpoque (Gay-Lussac, Tliéiiai~d,Protist) iiiie composition syiéciale qiii
U6 BOIS.
I1 est eii tout cas bieii evideiit que les fibres ligneuses, loin
d'6tr.e formées, comiiie oii ~ o u v a ile t supposer en 1832 (et avaiit
les rapports faits i1'AcadQmie de scieiices de 1834 i 13-40),d'iine
s ~ b s t a i l c ehomogcne grntlue~le~iient Cpaissie, ont pour base ln
cellulose parfaitemeiit définie ('), contenaat 0,444 de c a i , l ~ o ~ ~ e ,
injectée de substances incrustantes qui, suivaiit leur ilature et
l e u r s proportions, lioiiteiit à 4 8 , 50, 5 2 , e t même ~ a r f o i sau delà,
l a dose de carbone, en iiitroduisant uii exccs d'liydrog&nedont
j'ai coiistat& ia présence clans tous les tissus li,rriieux B l'état
n o r m a l et l'absence ilans ia cellulose piirc.
E n analysant Ia substance iricrustante de difl'érents bois, on 1113
lu; trouve pas Ia niême cornposition, ce c~uiprouve qu'elle est un
prodiiit complexe. Elle cornprend en eKet qiiutre pri~lcipesim-
inCdiats, au nioins, que j'ai cl&sigtl&spar les iionis de ligtzose,
/ig/lone, l i g ~ z i ~etl /ib/tirt>lo~e.Plusieurs propri&t&sde ces S U ~ -
stances isolées et de In cellulose sont iiidiquées dans le tableau
siiivant :
INSOLUBLES SOWDLES
DAXS i.ES tIQlIIDES INDIQUES LT IIEGLIID.
D\NS I.ES SUI<LTIOIIS OU LIQUIDIS
INDIQWÉS rn nxG.inn.
---.
-'--r
-- /--'
- -/
vnrinit puur les bois cles Dicotylés entre 49,80 et 55 de cnrhorie ; pour les
t i g e s tlcs hIonocotylés entre 51,56 et 52, le sui~pliisrelirévnté par les 616-
m e i i l s de l'enu. (Pl,I-sio/ogi~i*ig:ge'fiile,1832, 2 O pnrtie, p. 194 et 195.)
(*) D e p i i i s quelques niiii6es I'ext~nctioneii grnnd ile Ia cell~iloseformnnt In
mernbrarie priniiti~.erésistniite cles frhres ligneiises p i i r In Fal~ricntiondu
papier est veiiiie (loiiiier iilie imposante coiisécin~ioiih ce fnit clésormais iiicoii-
:estnlile que j'avnis iiitro(1u.t diiiis 1,i science. Toy.l>lusloiri le cliapitre PAPIPIL,
BOIS. 57
unes d e ses proprihtés ou plutôl ses caractères pbysiciues (f)oy.
plus haut le chnpitrc iiltitiili: CELLULOSE). Tous les bois reiifer-
inent en oiitre à l'état normal dr: I'eau liygroscopique, des
inatières nzotées grasses, colorantes, dcs siibstances minki.nles;
plusieurs conticliiient clu taiiin, des essences, des résincs; cilfin
un granel iioinbre renfernient, surtoiit, dnns lcs celliilcs et jusqiie
dans Ics ribrcs ligaeiises de leur aubicr, des granules d'amidoii
(uoy. pius 10ili ie chapitre intit~iléARIIDON OU FIjcur,~nary-
LACÉII).
En établissaat par le calci~lIa compositioii ininiédiate du bois
de bktre lavé, d'nprks I'arialyse klémentairc de Ia celliilose et dcs
quatrc substances incrusiantes cliic l'on :L pu eii extrairc (e11 pro-
por~ioiisgraduellement décroissantes), oii est arrivé aux résul.
tatç suivnnts (*) :
. .. .
C;I~IIOIIO. . . fio
. . ..
'1yrlriigi.rie. O,í O
Oxygi'iie.. ... .. 43,8 1
(') L e stbre cle bnis clur iisuel (alibi~e,lidtrc, cliiirme, ctc.), scié ct reiilré,
esc payé cette nniiée p a r lc Coiiservatoire impérinl dcs aris e1 métiers 17 fr.
69 c , , ei- pèse en moyeiiiic 400 Irilogr. ; 1kilogr:fo~irnit, 1i;ir In comliiistioii,
3000 uiiilés ele clinlciir; on :i cloilc 1100 X 3000 = 1 200 000 uirit6s dc c1i:i-
lcur pour 17 fr. 69 c., oii 1 iiiillioii d'uiiit6s de cliiileur liour 14 fr. 75 c.
L a l~ouillegnilletie de Moiis ou de (:liiirlcioi, ieiiduc ct rcntri.c, cst piiybc,
liar IC mCme ~talilissciiiciit, 5 fi'. 20 c. lcs 100 Bilogr., diiiiii;iiit cii;icori
2000 uiiitbs de clinlcur.
011n clonc 100 x 2000 =200 000 uiiités dc c1i:ileur pour 5 h. 20 e., »o
1 iiiillioii d'iiiiités tlc clinleiir ~ioiii.6 fr. 50 c.
IJes prix d'iiiie merrie qoiiiilit6 ile cli;~lciir,foiiriiic 1i:ir le I~oisnii par Ia
liouille, soiit doiic ciitre cus rlaris Ics r:ililiorts de 14 fr. 75 c. h 6 h*. 50 c., oii
de 2 fr. 27 c. I 1 fr. 60 c. (Notca de M. le gbii6ral Moriii, clr l'liisliliil, pii-
11lit.c claiis lc Blrl/i?tilir/(! lu Socidtd d'crgricu1tiri.c cii 1866-67.)
(*') L e clidiie coiiimiiii(Qrrr~~cu~ r.obiri., Q. srssi/loru ixt 0. I)r~~~lrrac~rlrrin), doiii
le ccciiis esl Iieaiicoiip 11111s rbsi;t;iiil que I';iul)icr, cst iiii dcs liois Ics. 11111sgei-
116i.nleiiieiit iisités pa~iil les cuiisti~iictioris, Iii iiieiiiiiscric!, la toiiiic!llcric:, In
roiifectioii clcs éclinlns, les par~icssoliiles (\c clivri~siiiculilcs. Lcs Sriiits (gliiiids)
oiit une v~rilalilciiii~~ortniicc: Iioiir In iioiii-riiurc tlcvi lioi9cstltiiis los fordis (lc
l'i\iiií.ric~iic. Cert:iiiies es11l:ces foiiriiisseiit tlcs ~irodiiilssp6ciiiux : Ics uiics, iiii
Iiois coloriiiit (Q. tir~ctori!r), tioiit l'écoroe, dite g~ictr.citi.o~~, doiiiie uirc Lciiitiirc
,jnulic; tl':iiiires, Ixir lciir éi:orcc, lc toli; tl'tiirtre~s ciieore, 11:~'ICUP iiesii
soiis-épirlrrmiqiie (Q. srrb(v-) (~ií.riilcrrnc), Ic licige; ])>ni3divi c~xcroiss:iiiccsv&
g6t:ilcs que! ~n.ovnqiicIa ~)ii~LIrc ilc?~~ ~ B C C I C S1c, Q. i~lfBcto~'i(r, OIILZIICde6 leiri-
tiiricrs, Iti noir rle g~nlle,le Q. /Egflo/>s, diiiit les cnpsulcs ~)roh~iitles c~iivc!Iol>-
11~111 LIII tiew rlii ~irodiiit(lu gl;iii[l, Ctiuiiiissciit i i i i tniiiii lioui- 1:i tciiitiiyci ri]
noir. IJc ciidiic 7.ei.t (Q. cfir.i!n.r) est iiii tlcs bois lcs plus csiirn6s iiiix Tit;its-
lJiiis pciiir cciiisiruirc Ies 1i:irtics leu ~ I L I S 1~í1si~tniites (les v~iissciiux; oii iii-
tercnlc lc i.c't1i.e ioiigr ~ioiii'tlirniiiiirr Ic ~ioids.
L c Ii<?lrcci le r~linriricsoiil ~i;irticiilibrciiiriil(~iiililoyc~s (1;iiis li\ niciiiiiseric!
ct i1:tiis 1:i coiifc~oiiciiiilos iiii:iililcs ~ ~ ~ I I ~ I I I I(I~stiii6s
IIIS ii (311.1: rc~coii~~erts 11iir1111
tzlterirs des p k p i ~ i i & rICS
~ ~ ,C I L C O ~ ~ Z Zrles
L ~ ~caisses
~S dlorangers,
les traval-ses cles chemiiis de ler ct les paohs en bois. L'acacia
est .employi: avantageusemeilt dans le Iioisnge des inines oii
sa durke est d o u b l e ou triple de cellc dii cliêiie, et de 4 h G
fois plus considéraljle que cellc des airtres bois. Ses tiçcs &cor-
cées sont appliquées avcc succ8s pour confcctioni~ei~ des po-
teaux destinis ò supporter Ics lignes tklégraphiques eii fils dc
fcr ziiigué suspeiidues i 3 ou 4 inibires aii-dessus du sol. Les bois
clurs usuels doal-ient des I~rancliaçesexploités pour Ia fabricatioti
du cl-iarboil e t parfois de I'acitle py~-oligt~euxcloilt 01-1 exlrait
l'acide acbtiqne pur. Les feuilles (lu 13almier naiil (Chanza.~.~~o,s
7~za1~ilis)eii Algérie soilt utilisées pour Ia prkparatioil dti crin
végital. En Alleinaçne on a cmployk les feuiIles cluPin maritime
pour prÊparer l a lains dite dcs forc'ts (*).
Le cormier (Sorbus clonzesticn) est iin cles ii~eilleursbois poiir
former les pièces frottai~tes,notammentles dents e t alluchorisdes
ei~grensges,les rabots, varlopes cles inenuisiers, toniieliers, etc.
~-
q u i sert A sculpter des petites Ggures, dkcouper dcs fcuilles trhs-miiic<.s, des
bniiclelettes cle sparterie, et dont I1écorce, avec le liber, est fort iisitée polir
confectioniier les cordes ti piiits.
Le Iiêtre, I'auiie, le liouleaii et le noyer s'eniploient clniis la coiifectioii rles
saliots.
Les diffkreiits bois de trnvnil et cle construciiori peuvent &tre prkservés
pendarit de longties nnuées des altérntioiis naturelles qu'occasioiiiieiit, n\ec le
concours de l'liiiiniclité: les ferriients, les végétations cryptognmiq~ieu,cloiit
quelques-unes ntticquciit m&meles arbres très-résineux (le mClbze, Lm-ia h'u-
ioprea, est attaqué par le Xylostro~na,dor11le myccliiim skcrkle 8,65 rle résiiie
pour 100 cleson poicls), les iiisectes, ~iotammeiitles termites, iiriportds des Tiidcs,
q ~ r détruiseiit
i lcs clinrpeiites de plusieurs villes (Rochefort, la Roclicllc, eu:.);
les tarcts, inolliisques qui exercent cle graiids rnvages clans leç bnssiirs dc Iii
marine et clniis les eaox J e Ia mer Noire, eii les injectnnt clc <liverses siili-
slances airliseptiques et véiiéi-ieuses. (Voy., page siiivarite, les procédés de ooii-
servntioil des bois.)
BOIS. 63
cnnye'clle (Henzcttosylon canzpechinnuin), le santril r.oi~ge(Pte7.0-
cnrpus stz~ttolinus),le bois ~ I ~ Z L I (Mnrr~s
ZC tilzctoria), un arbrisseau
d e nos coiitrées mkridionales, le fustct, le quercitro~b(Quei.ciis
tirzctai-ia) de 1'Ainérique septentrionale.
Quelques arbres recèlent dans leur tissti ligneux des huiles
essentiellcs en assez grandes proportions pour exlialer très-long-
iemps une odeur agréable : tels sont le Csc/reln oí/oi*nta, le bois
cle rose (Conuolvz~lrisscopnr,ic~),1'8r1lyris balsanlifira. Ces bois
odorailts s'emploient dans l'ébdnisterie, pour la confection des
crayons, de divers petits meubles, garnitures et objets de
luxe.
Quelques 130is d'uiie grande diireté sont plus particulieremeiit
reservés pour les menus objets de tour : cc soiit Iiotainment le
gnyac (Guniíicnlrz o/j£ciiznle), le snirzte-lucie (Ceiwsris ~znlinbb),
l'ébèizc (cceur clu Diospyros ebcnrlnz) et le 6uis (Buxus senzyeroi-
rens), dont on fabrique une foule d'objets usuels : des galets, des
bobincs, cles canelles ou robinets, dcs moules a soufre, etc.
Les bois résineux, tels que le pin et lc sapin, le rnélhe, le
obdre, etc., r6sistent loiig~enipsaux agenls atmosphL'11.'q ues, en
waison de la résine doilt ils sont impikgnés. Cettc composition
explique comment, a p i d s i?gal, ils donnent lilus de chaleur
que les bois blancs (voy. p. 25). Ils résislenl bien surtout dans
les coristruc~ionsali-dessus clu sol et dans les maconneries h la
chaux ; on doit même les enrluire de chaiix lorsqu'oii les pose
sur les assises de pise qn'ils servent d iriainteiiir, retenus eux-
mêmes et rendus solidaires par cles ferrures qui les relieiii. entre
eux a leurs extr'émités.
La sciure dessécliée des bois s'cmploie pour 113ter la dessicca-
tiou de diverses pibces mdtalliqucs d6capées et lavhcs pour Ia
filtration dcs huiles, les rnilíiiiges avec les r(:sitliis gras A trailer
parle srdfhre rle cn~vboize(ooy. dails Se 1'"'volumc ces indiisiries),
pour absorber Ics solutioils métalliques destin6es à I'épuration
du gas d'éc/nirage (~0.y. fim de ce voluinc); on est parvenu i
litiliser la sciure de cliE(4ren~shois comine combustible dans les
grandes scicries inécai~iyiles; Ia sciure du bois de palissaiidre
sere h la fi~bricaliolzd71 bois CZUI'C~ (voy. plus loin cette iiidustrie
remarc~ual~le).
On a essayé avcc siiccAs d'crnployer la sciure dc bois moulue
e n po~ldrefiiie e1 ~amiséc,au lieu du l>oussier de charbon, pour
saupo~iclrerIcs moules des fot:oiidcurs en broilze. Nous doiine~ons
plus loin, en pnrlan~ des spplicatioils cle la fécule, que1qiie.i
CONSERVATION DliS BOIS.
détails sur ceite inilovation utile, surtout au point de vue rle IU
santk des oiivriers rnouleurs.
Le bois de cliarrne a paru préféral~leaux autres esseilces pour
cette application ; ln fécule, en raison de la forme arrondie de
ses gl-anules, esL bien prkfCralile eiicore.
Les écorces de plusieurs arbses offrent une g r a ~ ~ diitilit&,
c
notainment cellcs du chêne qui fournit lc tan pour la préparation
des ciiirs, d e plusieurs espkces de Cirzchonn qiii doiineni lec
qzli~zqz~i~~czs
jaune, gris et rouge.
(*) Ou nclmet par lrilom&trc de cllerniii de fer l'emploi cle 2500 travcrses
o u 270 rnktres cubes eii y comprenant les cl~angementsd c voies, stations,
@i-es, ctc.
r*) Uii ~aisseaudc lignc tout ncuf, le jrtinni, s'est hcroulé dans Ies clian-
tierç ilc Bomhay, e~ivaliipar dcs myriades iiiaperyes cle termites (fourmis
blariclies) qui waieni piilvérisé toule Ia mnssc intei%nedcs piEces de bois.
B6 CONSERVATION DES BOIS.
en mars ou avril, contienneat la sève asceildants en plus fortes
proportiolis, taildis qu'A l'époqiie plns convenable de I'abatage,
en aovembre et janvier, ils offrent les meilleures coiiditioas de
soliclité et de durée. O11 peut en conclure que les agents proyres
à Ia conservation des bois doivent être ceux qui assureiit Ia
conservation des matières animales elles-mêmes (*).
La difficult6 de résoudre le piol~lSmec p i nous occupe consiste
a faire peiiétrer l'agent antiseptiqiie claiis l'intèrieur des cellules,
des frbres, Jes vaisseaux et dans les iilterstices qui les sé-
parent.
P~.oc&cléstl'injection deles bois. - Champy, eil 1813, voulanl
essayer cle rpndre in~putresciblcsles bois destines à des scelle-
ineilts daiis des muss hiimicles d'un inagasiii à pon~lrequ'il s'a-
gissait de doribler en l~loinb,I( les a fait bouiliir daiis uii l>aili
(C de suif, chauffé de 120 i 130'; ils y oiit 616 irnmergés pen-
(1 dant 4 lieures, I'eau qu'ilfi conteiiaient a dtbrécluite e11 vapeur,
le soif n p1.i~sa place, et les a lknétrés de part eii parl :ils eri
ont absoiGé à peu pshs lc ciiicluikme de leur poids (**). Lcs >)
(") Voici, eii cffet, lcs ngrnts nntisrptiqiies qiii piéserveiit ilcs iiltbrntions
iintiirelles les suhsta~icesorgitiiisées provciiaiit cles nniiriaiix (ir ilcs v6gétaux :
tniiin, sucre cii exchs, Iiitiles iixes et volntiles, goudroiis, résiiies, ri.tiosotc,
nrides orsí.riieiix et ljyroligiie~ix,cliaux, se1 iiiariii, sulfzitc~sde ciiivic, <lc ziiio,
d e fcr, pyi-oligiiite de fer (ncétntc gourlroii~iciix),I~icliloriiic~ do merciiic.
Les elfets préservateurs Iiien coiiiiiis dii taiiníigc des cuirs et des iil(!ts ile
cliunvre; cles Iiiiilrs c-t rbsiiics ilaiis les em~~nuniciiieiits ct les ciiduils des I ~ u i s ;
d e In créoscite qui g;ii.niitii: Ics viniiiles ct les rissiis végótiiux: du se1 iiioiiii cln~is
les salnisoiis, et cjiii conserve iiitacts leslioisagrs cles niíiicsil'IIallciii (Salx1)ourg)
exploitées aiitérieurcn!ent B 1'Bi-e cliréiicniie; c111 I~icliiorurcde niercui,c cir
solutioii alcocilisée qiii próservc Ics cndnvi.cs iiiiisi qiie Ics 1)liiiiic.s tles Iier-
hiers, pie., nioiitreiit I)ic11 que les mntibres orgniiiqucs :ii.oiécs, coiigciibrcs
daiis res detix règries cle ln iiature, peuveiit dtre prbservérs tlc li\ putr6fnctioii
liar les inr!iiies ilgriits.
011:I roiist;iti., eii outic, claiis les c a ~ i t l sde's cniiniix s<ivciix, dcs fi1)i.c~ei:
des cellules clii iissii ligiieux normal, plusirurs sulisiniices a7.ori.c~grnsses, sii-
crécs et snliiics, parfois m&iiie rlrs grniiulrs nniylecGcs; ces siili.siniiccs occn.
sioiineiit divrrses nltérntioiis 3u I-ois, pnrcc qn'cllcs coiistitue~i~ des :iliiiieiits
aplvol)riés h Ia nourriiiire c1r.s irisecics ct des molluscliics dits ;I:~/UII/I~I~I!S
cominc a u s rlévclolipeniriiis des ~bgéiationsci.~]itajininirjiicsct clrs hisniciits,
L,es i-nntières azotées soiit d'nutniit plus nlioiidaiitcs que les tissus ligiicii;
solit ~iliisji~iiiies(i~o,~. 1). 17).
(*") X.~/~éi.ier>cct;
siil*de nouilcnnu rnri,onsi~~s à p o a h e , 1813; l~ililioilihc~uc clii
Conservnioirt. inipb~inlclrs ayis et inbtiers.
CONSISRVATION DES BOIS. 67
tion, pénhtrent Ics bois Iégers, tels que les pins, sapins, peui
pliers et même le 11ouleau et le liêlre. En faisant subir cette pré-
~ a r a t i o naux bois et 6levant la température & 150°, j'ai pu leur
donner une imputrescihilité c~uiperrnit de les enlployer dans
les constructions oh domine une huniidité Iiabituelle, oh les bois
durs même ne résistent pas, aiiisi que dans les fabriques de
produils cliimiques , où des vapeurs acidcs attaquent les bois
pliis rapidenieat que l'liuiniclité seule. Le poids de la résine
absorbée dans une de ces expériences (vériíié en Ia dissolvaiit
sur des raclnres par l'alcool) élant RPl aux 0,6 riu poids total,
si l'on ticnl compte des densités réelles de Ia résine et du bois,
on voii; que dans l'ensemble dii volunie Ia rdsine occupe les O,7
et le tissu ligneux 0,3, ce qui s'accorde avec la densité appa-
rente dil bois de peuplier employe qui est égale i 0,450, l'eau
pesant 1,000. Le petit cube de 10' de cote étail alors devenu
plus lourd que l'eau.
Le procédé par imbil~itionconsiste A inimerger sin~plementle
11ois claiis un liquide antiselitique en l'y laissant. I~aignerpendant
iiii temps a s s a long ; mais les gaz que renferment les bois
s'opposent h Ia p6nEtration du liquide au dela de quelques milli-
mbtrcs r).
I<yan a fait l'essai de la simple immersion, pour imprégner
d'une solutioii contenaiit 0,01 de l~iclilorurede mercure les bois
dcstinéç à Ia constructioii des scrres du cluc de Devonsliire : i1 a
dimiilué l'inconvéiiieiit que aous venons de sigiialer, en divisant
le bois en planclies, p ' i l fit assenibler avec des boulons pour en
former des poutrelles après une iunmersion de quinze jours.
Rréant fit coristriiire u l i apl~areilh l'aide duque1 i1 soiimit
tine ~resçioiide 10 atmosphères les bois immcrgés : rédiiisaiit
:iiiisi le voluriie dcs gaz, i1 fit pciiktrer les soliitions dans presque
to~iteeles oavitks. Son procédé rlevinl plus efficacc eacorc lorsqii'il
effectua d'al~orcl le vida pour faire dégager les gaz renfeilrii6s
daris Ie tissu ligneux, opérant ensuite une l~ressionde 10 atmo-
splières pour forcer le liquide a pbiiétrer dans les cavilés du
- .
bois.
Betllel imagina un appareil qui réalise iiidustriellement I'idée
(*) A moiiis qii'oii iie les immcrgc debout eii laiusaiit i'exlréinité supérieure
du tronc liors du liquide : rlnns ce cas, Ia. force cnpillnire iiitrocluit le liquide
(chnuffé s'il est trup visqiiecix) par lc bas, et, h iiicsore qii'il s'élbve, i1 clia.se
l'nir e t les gaz, cpi sorteiii lilir*merit linr Ia seotion (lu liaut.
68 CONSERVATION DES BOIS.
pirnitive de Bréant. C'est un grand cylindre eii tble, de ln',65
de diamètre et de iO 6 20 mètres de loiigueur, fermé cl'un bout
par une calotte hemispherique, comme uil gdnérateur ordinaire;
l'autre bout s'ouvre et se ferme B volonté par une calotte mo1)ile
i bride munie d'agrafes articulées, & boulons. Ce grand cy-
liiidre, soliden~entmaintenu eii cliantier , couchk liorizoi~ta-
lement, reqoit les pièces de bois chargées sur deux, trois
ou quatre chariots qu'on introduit successivement à l'aide 'de
rails eii fer extérieurs, correspondant avec de semblables rails
fixés dans l'intérieur du cylindre : lorsque le cylindre est cbargé
de deux, trois, qiiatre ou mbnie six chariots (suivant Ia lon-
gueur cEu cylindre et des pikces de.bois), on ferme l'extrkmité
ouverte, en présentant, à l'aicle d'iine grue tournante, la calotte
inobile, et serrant les bricles par les boulons des agralees; un
tube ainène alors de Ia vapeur qui cliasse l'air conteiiu dans le
cylindre ; on ferme le robinet de dégagemen~cle l'air, ct ciisuite
,Je rolinet qui introduisait !a vapeur ; un arrosage d'eau sur la
superficie du cylindre opère la condensation ; ouvrant alors lc
robinet d'uii tiibe qui plonge dans le liqiiide c i injecter , le cyliii-
dre se remplit aux 3/4 enviroii ; on achève cle le remplir A l'aide
d'une pompe qui foule le liquide jusqu'à Ia pression de 10 at-
rnosph8res ; au bout de G i 1 2 lie~ires,suivant le bois employé,
la penktration est effectuée, souvent jusque dans le coeur ; oii
vide le cyliiidre en ouvrant un robiaet, et l'on peut décharger
les bois o u pratiquer une deuxicme iajection (*).
Le liqui~leauquel Betliel a donné Ia préfkrence est un mélange
des liydrocarbures volatils dont on ol~tientenviroii 25 pour 100
du goudroii de houille cles usiiies B gaz, soumis ti une ílistilla-
tion mknagbe. Ce mélange, appelé improprement créosotc, peut
assiirer une longue conservntion aux traverser; dcs cliemiiis dc
fer ; dans d'autres applications l'odeur forte des bydrocarl~ures
e t l'iuflammal~ilitédu bois ainsi préparé offriraient de sérieux
inconvénients ; d'ailleurs ICS nombreux emplois des Ilydroclir-
l ~ u r c les
s plris légers ile laisseroiit plus bientot clisponi1,le Ia ma-
tière pren~ièrede ces iiijections, dans l'ktat lc plus convennl~lcni
r?n qumtites suffisaiiles.
Mo11 exposait le bois dans une cbamhi*c dose où i1 ii~jectait
d e la vapeur qiii, raréfimt l'air, forpai1 Ies gaz conleniis dans Ic
(*) 011 ni.ait cri1 ponvuir faciliter l'eniploi de ce proe8db cii ciiililoyiiiit Ia
séire écoalée pour former Ies solutions cle sulfate de cuivrc, irinis M. Pciitjcn~i,
iiigí.nieur, a cléinoritré qiie ceite praticlue étsit vicieuse; lcs sulistniiccs o1.p-
,
iiiílues (socrées , goinmeuses , a~otées grasses , snlines) 1 uc la súvc coiilic3iil,
<lissoiit- o u eu suspension, ofieiit UII alirnent aux v i g h t i o i i s cryl>togiirni-
ques; de sorte qiie li1 solntioii c~iivric[ue,clinrgóe de sdve, clevieii~uiie aaiisc
d'altí.rniiori (lu tissu ligiieiix ai1 lieu de servir h le coiiser~~er. I1 est tloiic irnpor-
tant tl'éliiniiier le pliis l)ossibIe lii sére mbnie ciilrainaiit uii peu de s~i'liiie d e
c~iivrr,et d e liréparer avec de I'eiiu pure ou iiaturelle 1es solutioiis B iiijccicr.
(**) D6jA l'ii~rlusti~ie(lu plaquagr, pour varicr les reriiarqunlilcs cfl'cis clii'cllo
sait ~irodiiire dniis les ameulilemeiits de Iii\e, nvait ndoptC Ics I>»is clc
]VI. R. Perriii (Iidtre, plntniic, bouleau, merisier, fr$iie, etc.), lorsqiie dcs
difficultés ciitrc les iiiveiitcurs, ilolit les b r e ~ c l ssoiil nctiicllemeiit exl~irbs,oiit
arnc.116 in:illicureuseiiiciii In ferineture cle In grniide iisiiic spCci:ilc o i ~1'011
iiijectait ces Iiois.
grandes de sulfate cle fer dont nous avons Ugnalé ci-dessus les
graves inconvéiiients.
La méthode de MM. Legé ct Iileury-Pironnet est d'ailleurs
netternent caractérisée pai plusieurs dispositions noiivelles.
Le cylindre dans lecluel l'ii~jectioi~ s7eflectiie est tout entier
cotrst~-uitEIZ kpaisses feuillcs de cuivre innttciqz~cibl~s par le
liqzlide et C ~ ~ C I ~ C/(! I C~*I'Ei~tel-
S à u12e ~ I ~ C S S ~ Dit~iLlt-ictri'e
IZ de 12 i1
15 c ~ t ~ ~ z o s ~ ~nl ~f iè~rz(2'3.
e s ,enzl~loyer~ i n ~e o l u t i o de
t ~ cuiore au lieu
cles liquides (liydrocarl~ures,siilfate dc fer e1 clilorure de ba-
ryuiil, clilorure de ziiic) qui seuls jusque-li avaient servi A pré-
~ ~ a rlese r bois en vases clos; Ia vapeur qti'on y injecte, au lieu de
servir uniquenxnt h faire le vicle, rloitprolo/~gerdrrln~~t 20 ct G O
ou nzênze 1 20 millutes son cictio~z,crk~zt17éleoer /a tenyérntnre
eles pièces cZe bois, de ledilnter leurs pores et c1élélr.uii3e Ies p/*-
~?zerzts.Ces effets iitiles sont coniplétés en iiitroduisant dans le
cylindre Ia solution de sulfite cle cuivre p~.énlub/enzentéchaz~fde
EL +- 70' eizviro7z. L'en~ploieles solutions chnudes procluit cel
cxcellent rksultat d7évilerla condensation de Ia vapeur conteilue
(laiis le cylindre ct ençagbe dans la masse ligiicuse, et par suite
d e prevenir le resserrement des pores dii bois et de maintenir
la perinénbilité qiie l'on avait obteniie par l'action prolongér; de
la vapcur. L'excès de i n vapezir, n11ri.s ovoir- dtk cip/~/iquierZcz7zs
le cylindi,e 21 I'&clrazlffe~~zent eles pièccs de Õois, s u l ' à kchnrrfer
ce /ir_/ziirleen cir-clrla~~t (lalzs zirz serpentill; l'eau de coiiderisatioil
est dirigée avec le reste de vapeur dans Ia solution cuivriclue ou
dans l'eaii d'alirncntation (lu génL:rateur, Le oide rlalzs le cyli~zcZre
esterectuk h L'aide ~2'1112conde~zsate~a.sr)~n~~& danslequel s'clfectue
Ia liquéfactioii de la vapeur; celle-ci se trouve aiiisi presqiie tota-
leincnt eillevíte 3u cyliildre avec 17airet les gaz no11 condensables
et sans occasiorincr un refroidissenient notablc, sans condenser
Ia vapcur dans Ie bois lui-meine, qui d8s lors conscrve sa tcmpé-
ralure ei. sa perméabilité. Lc viclc se trouvc maintenu par I'aetioil
des pompes i air, qiii cnlòvcnt continuelleincnt Ics caux ele con-
dcnsation e t maintieniient nu degrévoula le vicle rlans Ic cyliiidrc
comrne dans les cmaux séveux c t les interstices clu I~ois,azt p o i z ~ t
d e fai1.e clesce~zcli~e à 10 ou nzinle h 5 centinzètres /(r colo~tne
m n ~ ~ o n ~ e ' det ~ ~nzercure,
~ i ~ i ~ e lorrt en ng:rissantszrr les gaz inté7,ieur.s
cdilatés LI($& par zuze tenq~ératnrede +- 70' e?ivii.o,l; ensn, /a
~wessionsuccédant au vicle est pousséepa~~ lespor/pes(l'injcctio~l
clrr liyuide cr~z~ise/~ti~zre j11s~u~2i 12 011 15 L"Z"LOS~IIL~I.CS, suivant 1~
voluine et la structure cln rissu des 1)ois. Uii rnit norivenii r8siiltr,
76 CONSERVATION DES BOIS.
cl'ailleurs, de toutes ces conditions spéciales au syseilme, c'est
qu'azc liezl cle prntiquer sezrlenzent cleux ou trois ol~érntionserl
24 /ieuraes,072 e?t pezlt effectz1~7'd i x et nzênze c~ozize.
Description de I'~l,pureil.- Les détails dans lesquels noiis
allons eiiwer, en décrivaiit i'appareil construit avec les nou-
veaux perfectionnements pour la cornpapie du cheiniil de
fer de Paris A Lyon et à la Méditerranée, feront aisément com-
prendre les moyens d'obtenir les bons résultats quc i~ousvenons
de signalei.
L'appareil entier comprend :
1' Deux cylindres en cuivre rouge destines à recevoir alter-
nativeinent les bois que l'on veut injecter; cbacun de ces cylin-
dres est termine d'un boiit par une calotte solidemcnt rivée, et
vers l'autre extrémité par une calotte semblable niobile.
2"es iistensiles annexes indispensablcs, tels que soupapes de
si'1ret8, manomCtre indicateur des pressions s~ipérieuresi l'atmo-
sphhre et du vide leelatif, niveau d'eau, tuhes et robiiiets de
communication pour les liquides et les gaz.
3" Six cliariots, dont quatre à introduiw dans Ics deux cyliri-
dres et dont les bitis sont en bois, les armatures et roi~lettesen
bronze, outre les cinq ou six truclrs roulant sur les rails M'M',
fixés sur 1e sol MM (fig. 175j, sur lesquels ces cliariots sont
transportés, chargés des bois amenés du cliantier ou conduits
aux magasiiis aprCs l'injection .
4 9 e u x pompes à double effet, pompes air, ponipes d'ia-
jection, conclenseur à vide, transrnissions de inouvements.
5" Locomobile et son gériérateur d'une force de 12 clievaiix.
Enfin, cuves en bois doublécs de cuivre, serpentiii de chauf-
hge et hhclia d eau condensée.
~ 3 ~ / i ~ z ~011Z rvasas -
e s clos injecter /e bois. Cliacun des cy-
lindres A dans lesquels s'effectue 1a penétration des pidces en
Lois est foriiie de six manclions en cuivre rouge de 24 milliinètres
d18paisseur, rdunis à I'aidc d'un recouvrement sur uue largeur de
12 centiniGtres, par une double clouure de rivets en cuivrc
ayant un diamètre de '24 millim6tres rivés à froid; toute la su-
perficie de cct asçemblage est étainée; la longueur totale, non
compris le bombement dcs deux fonds E, E', est de G mblres,
e t le diainktre intéricur est de lm,GO,
A la p a r ~ i einfdrieure est fixéc une voie de rails en bronze
présentaiit de cliaque côté une bande de G ceiltimètres do large
h I mCtre rl'écartrinent cl'axe en axe, dcstinée à recevoir les
CONSEBVATION DES 13015. 79
chariots i roule~tesc.lia13gés de5 bois que l'on veut soumettre a
l'injection p:ir la soliition clu s~ill'atede cuivre.
- 4
-
11?1~n~. l'risii~cs, P ~ & C C S i'q~iar~ies, trn-
vcrscs i'qii;irrics, tniverses derni-rondes,
rn;idriers (*) ; rniiyennos , . , . . . . . .. .;. . 74.7IL. 430k. 8 1 ~ ~ ~ ~ 0
-
I'IN ~ I A I I I T ~ ~ I I I .T ~ ~ ~ I V Cdemi-l3ondes,
~.SCII
ii~iissiiiil, 0 ~ n i ~dc i s coiilie (no9BDi 62). 580 40 1 O , 2
-
Cir,\~nle. midricr i!c~uii~ii, cmur (1ii Iiois,
8 à 40 iiiis dc ciiiilie, G ans de sciiige.. .. 737 G10 42 ,2
- T ~ I ~ V P P S(Icrrii-~nridi~is,
CS, 110is
.. .
~'EUPLIBR.
silin, 6 mois dc coiijic (no' 64 1 5 8 ) . 680 GDO . i% ,4
* ur Ics 7 11iSccs inises cii cxl>fricncc, les (lii:inlités de lirliiide ;il>snrtiCcs oiit
&i! !ISt;ir~t lilili iiiries que Ic tciii11~iciiiiil ile~iiiis i'nlirtiige iiiit pIu1 (:i~nsid&-
I-iilllo; clles iirit viirié (11: 3 8 0 b 508 kili~g~'.
1"". mbtrc culic polir dcs liièccs ;iyiiiit
ilc 4 rni~ish 5 iins tle ciiupe.
(*) L;i sololioii arIiieiisr cri iisnge p o u r les essnis dcs iraverses coiitient pnr
litre 90 g i ~ a i i ~ m ctle i ~ , doiiiie ati contnct LI
~ s opiioliirrtii.e tlc l > o t n s 6 ~ i ~ et
bois irii~>ri.~iiú cle ln soltiliuii c l i i stilfnte clc cuivre un précipité b r ~ i i irouge
plus o11 iiioiiis intciisc, suivant lcs cjuniitilús d e ce suIfate absorbircs.
86 COESERVATION DES 1301s.
cuivre injecté, M. deHennezel a reconnu que les portions des bois
(soumises à Ia préparation dans I'appareil) reprèsentant I'aubier
et celles qui ont i.prouvé uii peu d'dchariflknzerzt se trouvent iil-
jectées en plus fortes proportions que les parties constitunnt le
cceur ou les nceiids, surtout parmi les pios çaines; mais que
toutes, notamment ali bout de c~yelquesjours, contiennent des
doses suifisantes de l'agent préservateur, et qu'eiifin les parties
les pIus altérables sont prècisément celles qui fixent le plus de
sulfate et sont le mieux dèfenclues; qu'i cet égard, ainsi qii'au
point de vue de Ia prk~arationfacile, rapide, règulière, écono-
mique des bois les plus répandus dans le commerce spécial, tirés
tle Fraiice et de I'étranger, le procédé Legé et Fleleury-Pirontiet
est celui qui semble offrir le plus de garanties.
Dans un grand travail cornprenant des essais variés sur les ef-
fets de ctiacun des mopens successivement niis en actioii dans ce
systèrne, &I.Vksignié, ingbnieur de Ia marine, a montré com-
ment les trois opérations sur lesquelles repose l'inven~ioii, utiles
dans tous les cas pour facilites la pénétration, sont esseiltielles
Iorsque quelques circonstances particulières augmenteiit la ré-
sistance des bois il'injection; ses conclusions relatives à l'ap-
plication aux bois de la marine ont requ l'approbation corriplitc
de & I. directeiir des constriictions navales.
Sochet,
Comparant ce prockdé avec les nutres procèdès de prepara-
tion des bois au point de vue de leiir coriservation èconomique,
Prí. Vésigniè est coi~duità penser q~i'iloffrc plosieurs avantages
considérables.
Prix cozitn~~tdu nzètre czibe des bois injecte's. - M. Vèsignié,
voulant ktablir ses calculs sur l'emploi d'appareils de dirnensions
convenables, les applique i nn cylindre de i 2 mhtreç (1ongueur
génkralement suffisante pour les poteaux télégrapliiques) et de
1rn ,GO tle diambtre ; avec les ustensiles accessoires, llensemble
couterait 60 000 fr., savoir :
Cyliudre en cuivre, cumpris rnils int6'ieui.s et rol>inets..
108 fr.
.................................. 304 774
liiiit eliariots..
.......... 4 068
Pt~nipes6 8ir et B ref~iulernentdu liquide..
...............
Reservoirs, scrpentins ct tuI)iilures..
......... 4
Mncliuie i ralieur locumulile do .I2 clierii~ix.
....................... 1 54 000
Voies de cliantier, 1iang;irs.. 000
Total.. ... R0 000 Sr.
(+) La clensité iie sernit cffectiveineiit nccrue que cl'environ 6 Icil. par m8tre
,
cube représentnnt après la dessiccatiori, le coml>osé cuivrique resté dnns le
bois.
(*") Bordeaux, Uazas, Blaye, Lesparre, ~ i h o u r n eet la Réole, produisaiit
année rnoyeiine 25 000 000 d'hectolitres de vins de différentes qiialités.
c**) 011remplace daris le 3Iécloc les éclialas par de longues perclies ou l a ~ t e s
fixées avec de i'osier h des pieux iiommés currassons : ces sortcs d'espnliers
sont étaldis h une Iiaiiteur de 40 ceiitim$tres; ils exigent seiisi1,lerneilt tine
quailtité d e bois égale B celle qiie iiécessiterait l'dchalassemeiit usiiel.
CONSERVATION DES BOIS. 89
cubes de bois; v ~ i c comineat
i o11 peut se rendre comptc de 1'6-
conoinie réalisable :
(*) Les lampes des cleux moclèles, airisi clisposdcs, se trouvent actuellemer~t
ilans les gnleries clu Coiiservaloire império1 dts arts et iiiétiers, ainsi que
fourneau et l'appnreil clestinés ai1 flamlmge clcs bois,
r*) L'liiiile, nirisi rectifiéc, a oiie tleusití. ile 1000 h l l O O O ; ellc peut dlre
essayée en Ia vcrsaiit cliiiis nile soiicoii1)e et en y ploiigcaiit une nll~imetteCII-
flnmmée : celle-ci cloit alors s'étciridrc s;iils mettre le feu b l'liuile de 114-
troleum.