Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Introduction 4
Recommandations 32
Conclusion 33
Indicateurs Algérie
Superficie(Km²) 2 381 740
Population (Juillet 2007) 33 333 216
Ménages (2007) 5 623 000
Taux d'alphabétisation des adultes (1995-2005) 69,90%
Indice de Développement Humain (IDH-2005) 0,733
Rang IDH (positionnement a l'international 2005) 104/177
Croissance(2007) 4,60%
PIB(2007) Milliards USD 125,90
PIB(2007)/Habitants $3777,01
Chômage (% de la pop active) 14,10%
Inflation (2007) 4,60%
Salaire National Minimum Garanti 12 000 DZD
Taux de change 1€ = DZD 102,68
Il reste bien entendu certain, que les efforts consentis à cette amélioration sont à poursuivre,
et qu’il faut aujourd’hui, profiter de ce vent favorable pour développer la croissance des
secteurs contribuant en priorité au bien être social durable.
5 200 000
5 000 000
4 800 000
Nombre de ménages
Important :
L’évolution des ménages connaitra une croissance prévisionnelle de l’ordre de 8,35% entre
2008 et 2011. Des ménages supplémentaires, potentiellement raccordables au haut débit.
10.2%
9.8%
9.4%
10.0% 8.8%
8.2%
7.0%
8.0%
5.7%
6.0% 4.6%
3.8%
2.7%
4.0% 2.1%
1.8%
1.5%
1.0% 0.9%
2.0%
Groupe d'âges
00 à 04 ans 05 à 09 ans 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 29 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 45 ans
45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans 65 à 69 ans 70 à 74 ans 75 à 79 ans 80 et plus
Important :
75% de la population a moins de 40 ans, une nation jeune, plus réceptive aux nouvelles techno-
logies, avide de consommation numérique et principal segment susceptible de créer de la
valeur, à travers l’exploitation des nouvelles technologies.
35%
31%
30% 29%
25%
20%
15% 14%
13%
10%
7%
5% 4%
2% 2%
1%
0%
Chômage
- de 20 20 à 24 24 à 29 30 à 34 35 à 39 40 à 44 45 à 49 50 à 54 55 à 59
Important :
Les statistiques montrent que les catégories les plus touchées par le chômage se trouvent être
les plus répandues dans la pyramide des âges algérienne : la tranche 20-29 ans.
Concernant la gestion du domaine « .dz », l’AALUG s’est vu attribuer cette tache au début des
années 90,
• 1998 : Ouverture des services Internet, régis par les dispositions du décret exécutif n°
98-257 du 03 joumada el oula 1419, correspondant au 25 août 1998 définissant les conditions
et les modalités de mise en place et d’exploitation des services Internet.
• En Août 2000 : les six premières autorisations ont été délivrées aux providers
GECOS, EEPAD, SERVNET, TDA, SOLINET, ICOSNET.
• En 2005 Lancement des offres ADSL d’Algérie Telecom sous la marque « Fawri ».
Aujourd’hui, en 2008, seulement deux fournisseurs d’accès Internet en ADSL sont opération-
nels, nous estimons la distribution de leurs parts de marchés à 80% pour Djaweb (Fawri,
EasyADSL et Anis) et 20% pour l’EEPAD(Assila).
Les autres opérateurs sont en instance de déploiement, ce qui est directement lié à des problé-
matiques d’ordres économique et réglementaire.
L’une de ces réformes, s’est matérialisée par le texte de loi n° 2000-03 relatif à la libéralisa-
tion du secteur des télécommunications.
L’Algérie a vu, alors, apparaitre sur le marché 3 opérateurs mobiles qui ont développés, en
toute concurrence, une dynamique de marché fulgurante pour atteindre en 2007, 25 millions
d’abonnés mobiles. (La plus grande croissance enregistrée au niveau régional)
La vente d’une seconde licence d’opérateur fixe a permis le déploiement d’une nouvelle
infrastructure de boucle locale et de redynamiser la concurrence sur ce segment souffrant
d’une faible pénétration et d’une très faible croissance.
30 000 000
25 285 000
25 000 000
15 000 000
3 109 000
10 000 000
8 500 000
5 000 000
2 266 000
1 269 000
0
Quant à Internet, il fut positionné comme point stratégique. Ainsi les directives de Monsieur
le Président de la république furent clairement annoncées au niveau national et internatio-
nal à de nombreuses occasions, notamment en 2005 à Genève et au sommet de Tunis.
Les enjeux sont compris, au plus haut niveau politique comme le mentionne clairement
Monsieur le Président de la République dans son allocution au sommet de Tunis en 2005 :
«…les voix du Sud et du nord s’unissent pour plaider en faveur de l’instauration d’un réel parte-
nariat et pour trouver des solutions crédibles aux problèmes posés par cette question essen-
tielle, y compris à travers la mise en place de nouvelles formes de coopération pour que les
nouveaux modes de communication de la société de l’information soient plus des éléments de
cohésion que de confrontations. »
« le défi est, pour nous, de nous convaincre que la société de l’information n’est pas un concept
figé et que nous devons nous préparer aux évolutions ultérieures qui nous mèneraient vers une
société de la connaissance certainement beaucoup plus complexe que celle d’aujourd’hui, en ce
monde devenant le village global de demain que les nouvelles technologies rendront encore
plus compact. »
« Aussi, la priorité doit-elle être accordée à la mise en œuvre rapide et efficace des principes
déjà acceptés afin de permettre aux citoyens du monde de tirer les avantages des technologies
de l’information et de la communication et de se préparer à affronter les situations complexes
que ne manqueront pas d’engendrer les changements sociaux, économiques et technologiques
induits par la créativité humaine.
La toile dense de la société de l’information se tisse à grande vitesse. Tous les peuples du monde
doivent en être les artisans et les bénéficiaires… »
Le monde est en forte mutation et les équilibres économiques sont en pleine transformation, la
fracture nord sud est renforcée par une nouvelle fracture certainement plus redoutable « la
fracture numérique ».
Celle-ci est entrain d’éloigner et de « ghettoïser » les peuples dans la nouvelle économie mon-
diale, basée comme nous le savons, sur le savoir et sur les nouvelles formes de communication
à la base des échanges commerciaux et de la création de valeur.
Il est donc impératif au même titre que d’assurer l’autosuffisance alimentaire, ou une éduca-
tion de qualité, d’assurer à la jeunesse sa place dans le monde numérique qui s’installe, faute
de quoi, nous la condamnons à un sous développement lourd aux conséquences futures
graves. « l’analphabétisation numérique »
D’autres décisions ont aussi été prises notamment la loi des finances complémentaire de 2001
avec la baisse de la TVA sur le service d’accès Internet de 17% à 7% et plus récemment la baisse
de la TVA sur les ordinateurs à la même valeur de 7%.
Définition :
La fracture numérique concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de
l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables, l'ordinateur ou le
réseau Internet. La fracture numérique ne représente donc qu'une toute petite partie de
l'ensemble des inégalités de développement. On parle parfois aussi de fossé numérique.
D'une manière générale, le fossé numérique peut être défini comme une inégalité face aux
possibilités d'accéder et de contribuer à l'information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi
que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC. Ces éléments
sont quelques-uns des plus visibles du fossé numérique, qui se traduit en réalité par une com-
binaison de facteurs socio-économiques plus vastes, en particulier l'insuffisance des infrastruc-
tures, le coût élevé de l'accès, l'absence de formation adéquate, le manque de création locale
de contenus et la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activités
à forte intensité d'information.
Elie Michel dans « Le fossé numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ? », Problèmes politiques et
sociaux, La Documentation française, n° 861, août 2001, p. 32.
L'existence et l'évolution d'une fracture numérique au sein d'une population peuvent être
évaluées en tenant compte d'indicateurs tels que le nombre d'utilisateurs d'Internet, le
nombre d'ordinateurs connectés (rapportés à la population). Cependant, ces indicateurs ne
permettent pas, en eux-mêmes, de déterminer les usages des TIC par ces populations qui
devraient accéder à la « société de l'information ».
La fracture numérique est donc un sujet très vaste. Nous nous intéresserons principalement ici
aux inégalités liées au réseau Internet.
Nous retiendrons de cette définition, les causes majeures de l’apparition d’une fracture numé-
rique, il se trouve que ces causes sont observées en Algérie :
• Insuffisance des infrastructures;
• la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activité à forte
intensité d'information.
Il est à noter en outre, que le marché Algérien de l’Internet haut débit est dominé par deux
acteurs seulement :
Un tournant important a été opéré le 20 Avril 2008, matérialisé par une baisse importante des
tarifs d’accès, ce qui devrait impulser un nouvel élan au secteur. Il est important d’analyser les
offres avant et après cette date.
En cette période, le débit maximal proposé au grand public est de 512 Kbps ; on remarquera
aussi la différenciation entre les différentes marques ADSL d’Algérie Telecom (Fawri, EasyADSL
et Anis).
Après le 20/04/2008
A ce jour, les activités ADSL de l’opérateur historique ont étés fusionnées au sein d’ATI Djaweb,
filiale internet d’Algérie Telecom. Le débit maximal proposé au grand public est augmenté à
1024 Kbps ainsi qu’une baisse des tarifs de 50% opérée par Djaweb, obligeant l’EEPAD à réajus-
ter ces tarifs.
Etat des lieux de
l’ADSL en Algérie 12
Il est important d’observer individuellement les deux éléments majeurs de ces offres :
Les offres pour particuliers varient en capacité entre 128Kbps et 1024 Kbps. ces débits sont
aujourd’hui, comparés à l’international, de bas débits ne permettant pas une exploitation
confortable des services Internet, communément utilisés dans le monde.
L’illustration ci-dessous, présente une vue générale des débits nécessaires pour l’exploitation
des différents services Internet.
Téléprésence
Holographes 3d
Virtual reality
téléchargement 5 sec
Multi-channel TV
Video streaming
TV multi-canal
Video à la demande
Video-streaming (VHS)
Jeux en réseau
Video conférence
MP3
Jeux en ligne
téléconference
Navigation basique
Téléphonie IP
Courriel
En termes d’accessibilité aux services, les internautes algériens ne disposent pas de suffisam-
ment de bande passante.
Le fossé numérique se creuse à chaque fois que de nouveaux services, nécessitant de plus en
plus de bande passante, apparaissent dans le monde.
Une étude réalisée en août 2005 par l’UGTA, a montré que le budget vital pour une famille
algérienne était de 25.000DZD/mois. En outre, d’autres dépenses interviennent dans le budget
familial, notamment les biens d’équipement en plus d’une éventuelle épargne.
Nous estimons que dans l’état actuel des choses, sur les 6.000.000 de ménages, le nombre des
ménages disposant, dors et déjà, de suffisamment de revenus afin de s’équiper en ordinateur
et de connexion Internet à 3.500.000 foyers.
Des actions sont à mener pour élargir cette base aux 6 millions requis.
Par ailleurs, le Salaire National Minimum Garanti(SNMG) a subi depuis janvier 2007 une hausse
substantielle, pour atteindre 12.000 DZD/mois.
Il est intéressent d’observer les proportions que représente le prix d’un abonnement Internet
par rapport au SNMG :
Il existe une barrière à l'entrée supplémentaire, puisque pour toute nouvelle souscription, il
est nécessaire d'effectuer un versement équivalent à trois(3) ou six (6) mensualités d'avance ,
selon le fournisseur d'accès:
Il apparait du comparatif, que malgré des indicateurs macro économiques fort encourageants,
il subsiste des écarts très importants entre l’Algérie et ces voisins concernant le développe-
ment d’internet.
Il est important aussi de souligner que parmi les pays du Maghreb, le plus grand nombre
d’internautes se trouve en Algérie qui atteint le sixième de sa population, contre la moitié pour
la France.
L’Algérie par contre a enregistrée, une fabuleuse performance dans le domaine de la télépho-
nie mobile et prend en 2007 la deuxième position après la Tunisie en termes de télé-densité
mobile.
Etat des lieux de
l’ADSL en Algérie 16
Quelques constats sont tout de même à faire :
• A peine 1/10eme des foyers possédant une ligne fixe, sont abonnés au haut débit en Algérie
contre prés de la moitié (1/2) au Maroc et en France.
• La proportion internautes par rapport aux abonnés haut-débit : 1/25 en Algérie contre 1/8 au
Maroc, elle culmine pour les 2/3 en France.
• Au Maroc 526.080 abonnés Internet contre 200 000 annoncés en Algérie.
• En Algérie, le prix des ordinateurs “entrée de gamme“ est relativement identique à ceux
observés sur le marché Maghrébin.
• Le forfait mensuel d’une connexion ADSL 1024 Kbps représente 1/6ème du salaire minimum
garanti en Algérie contre 1/10eme chez nos voisins Tunisiens et encore moins au Maroc. Il
représente en France 1,5% du SMIC.
• La gamme d’offres d’accès Internet, se limite à 1024kbps en Algérie alors qu’au Maroc,
elle atteint 20Mbps.
40%
Algerie
30% France
Maroc
20% Tunisie
10%
0%
128 256 512 1 024 2 048 8 192 20 480
50%
40%
Algerie
30% France
Maroc
20% Tunisie
10%
0%
128 256 512 1 024 2 048 8 192 20 480
La baisse des prix de l’accès à l’ADSL de 50%, est intervenue le 20 Avril 2008 à l’occasion de
la fête du haut débit en Algérie. A cette occasion, l’offre ADSL 1 méga a vu le jour pour les
clients résidentiels et nous permet de rattraper « le retard » sur la Tunisie, néanmoins nous
restons loin du Maroc qui propose des débits supérieurs atteignant les 20 Mbps.
Cette infrastructure, et plus spécifiquement la boucle locale cuivre, est très difficilement dupli-
cable, elle constitue l’atout majeur de l’opérateur historique.
- Un réseau national de transmission de 73.000 km, dont 38.000 km de fibre optique pour des
capacités allants de 2,5 Gbps à 80 Gbps.
- Prés de 2.000 centraux téléphoniques, dont plus de 1.000 raccordés en Fibre Optique.
• SEA-ME-WE2, d’une capacité potentielle de 565 Mbit/s. Mise en service depuis Juin 1994.
- 1541 communes, dont les centraux sont équipés en DSLAM pour fournir de l’ADSL.
- Réseau multi services(RMS), de dernière génération, basé sur la technologie IPMPLS et ayant
une envergure nationale.
Les capacités disponibles sont malheureusement sous exploitées et bridées par la capacité des
équipements d’extrémités, il a été souvent observé sur le terrain que certaines fibres optiques
installées ne sont équipées qu’en ADM (multiplexeur) de 4x 2Mb alors que la technologie fibre
optique permet d’atteindre des capacités en gigabit simplement en raccordant les extrémités
avec des équipements de grande capacité adéquat dont le coût d’acquisition est équivalent.
• L’acquisition de 40 DSLAM;
Voici un comparatif des coûts et des prix pratiqués aujourd’hui sur le marché :
2048
1024
Debits
512
256
128
Valeurs DZD HT
Prix EEPAD illimité Residentiel/mois Prix DJAWEB illimité Residentiel/mois Coût standard/mois
Les coûts sont même calculés sur la base d’une exploitation de la plateforme à 100% de ses
capacités dès le premier jour. Les économies d’échelles sont donc considérées atteintes.
2048
1024
Coût du port physique
Abonnement ligne
Debits
512 Colocalisation
Installation BP nationale
Coûts DZD
2048
1024
Coût du port physique
Abonnement ligne
Debits
512 Colocalisation
Installation BP nationale
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
% Coûts
Les coûts les plus importants sont relatifs aux liaisons de transport nationales, à la Co-localisa-
tion et à la bande passante Internet.
Le transport représente un élément majeur, qui de manière illogique, coûte plus cher que la
bande passante internationale, malgré une infrastructure importante en fibre optique
déployée à l’échelle nationale.
90%
80%
70%
Bande passante Internet
% CoûtsDD
60%
Installation BP Internet
50% Bande passante nationale
40% Installation BP nationale
30% Colocalisation
Abonnement ligne
20%
Coût du port physique
10%
0%
128 256 512 1024 2048
Débits
Il n’est plus à démontrer que la concurrence est un moteur incontournable pour l’expansion
d’un secteur.
La compétitivité entre les différents acteurs favorise une dynamique de marché, entrainant un
intérêt fort de la part du consommateur.
L’éducation du marché est réalisée conjointement et simultanément par les différents acteurs
à travers leurs actions médiatiques, et se répartissent à ce titre les coûts relatifs à cette sensibi-
lisation. Impossible ou très onéreuse pour un seul acteur.
Le jeu de la concurrence assure une prise de décision des différents intervenants fondée sur
une réponse réelle à des besoins réels, basés sur des éléments de marché assurant la viabilité
économique des offres à long terme.
• L’opérateur historique en outre, est poussé par cet engouement à s’adapter à la nouvelle
donne du marché, en modifiant inexorablement sa manière de servir sa clientèle. On a remar-
qué des changements drastiques chez beaucoup d’operateurs historiques dans le monde, les
transformant en véritables acteurs des nouveaux marchés des télécoms. Ceci assure une
viabilité de ces entreprises, la pérennisation et sauvegarde des emplois et de la croissance.
Le client se positionne enfin au centre du marché, par ses choix de consommation, il influence
la création d’offre : prime les meilleurs et sanctionne les mauvais.
Il est aisé, d’observer à ce titre l’exemple français qui est entré dans une surenchère
d’innovation jusqu'à arriver aujourd’hui à des investissements dans le FTTH, et ce au même
prix qu’une offre ADSL. Sans aller outre mer, il n’y a qu’à observer l’excellent résultat obtenu
dans le secteur de la téléphonie mobile en Algérie, impressionnant beaucoup de places finan-
cières dans le monde.
Il est très important d’analyser objectivement l’offre commerciale proposée par Algérie Télé-
com aux fournisseurs d’accès Internet, dans le cadre du déploiement d’une offre d’accès ADSL.
Nous y remarquerons certains éléments dissuadant d’une part, l’investissement privé et
d'autre part le déploiement à l’échelle nationale souhaité pour une couverture totale des
wilayas du pays.
National International
Frais d'installation STM-1(155 Mbps) 427 500,42 DZD 427 500,42 DZD
Frais d'installation E3(34 Mbps) 427 500,42 DZD 427 500,42 DZD
Frais d'installation E1(2 Mbps) 70 000,00 DZD 70 000,00 DZD
Redevance mensuelle Accès abonné 300,00 DZD
Redevance mensuelle E1(2 Mbps) 128 210,00 DZD
Redevance mensuelle STM-1(155 Mbps) 1 526 153,76 DZD 6 400 000,00 DZD
Redevance mensuelle E3(34 Mbps) 635 897,43 DZD 3 476 000,00 DZD
Nous analyserons en premier lieu les offres relatives aux liaisons nationales :
Remise 0% 0% Distance en Km
Liaison nationale capacité Installation Mensuellement additionel au km 10 20 30 40 50
N X 2Mbps 2 70 000 DZD 128 210 DZD 0 DZD 128 210 DZD 128 210 DZD 128 210 DZD 128 210 DZD 128 210 DZD
Ethernet 10Mbps 10 427 500 DZD 80 000 DZD 12 000 DZD 200 000 DZD 320 000 DZD 440 000 DZD 560 000 DZD 680 000 DZD
34 Mbps 34 427 500 DZD 600 000 DZD 0 DZD 600 000 DZD 600 000 DZD 600 000 DZD 600 000 DZD 600 000 DZD
Fast Ethernet 100Mbps 100 427 500 DZD 180 000 DZD 25 000 DZD 430 000 DZD 680 000 DZD 930 000 DZD 1 180 000 DZD 1 430 000 DZD
50 000 DZD
0 DZD
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250
Distance en Km
Hormis les liaisons de 2Mbps et les liaisons de 34Mbps commercialisées au forfait, les liaisons
de 10Mbps et de 100Mbps (les plus requises) sont commercialisées quant à elles, avec un
variable respectif de 12.000DZD et 25.000DZD aux kilomètres additionnels.
Ceci n’encourage absolument pas le déploiement national, pire encore, à 20km de distance
une capacité de 100Mbps coûte moins chère qu’une capacité de 34Mbps, et passé 50km les
10Mbps coûtent plus chèrs que 34Mbps.
Prix au mega
Liaison nationale capacité
N X 2Mbps 2 64 105 DZD 64 105 DZD 64 105 DZD 64 105 DZD 64 105 DZD
Ethernet 10Mbps 10 20 000 DZD 32 000 DZD 44 000 DZD 56 000 DZD 68 000 DZD
34 Mbps 34 17 647 DZD 17 647 DZD 17 647 DZD 17 647 DZD 17 647 DZD
Fast Ethernet 100Mbps 100 4 300 DZD 6 800 DZD 9 300 DZD 11 800 DZD 14 300 DZD
0 DZD
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250
Distance en Km
L’offre “Fast Ethernet“ à 100Mbps est l’offre, rendue au Mb, la moins coûteuse.Elle devient plus
chère que la liaison de 34Mb passé les 70Km.
Les prix sont ici encore excessifs, et ne favorisent absolument pas l’investissement dans le
secteur.
Redevance mensuelle
7 000 000,00 DZD
0,00 DZD
E1(2 Mbps) E3(34 Mbps) STM-1(155 Mbps)
En étudiant de plus près l’offre, nous remarquerons que le prix mensuel d’un mégabit sur une
liaison de 34Mb est plus cher qu’un mégabit sur une liaison de 2Mb, ce qui est totalement
illogique considérant que toute offre commerciale obéit à une facturation à l’unité, inverse-
ment proportionnelle à la quantité. En d’autres termes, plus la capacité augmente, plus le prix
unitaire baisse (le principe de l’achat en gros).
80 000,00 DZD
60 000,00 DZD
Prix mensuel au Mb
40 000,00 DZD
20 000,00 DZD
0,00 DZD
E1(2 Mbps) E3(34 Mbps) STM-1(155 Mbps)
En termes de proportions que représente chaque offre par rapport à celle qui la précède,
l’incohérence est totale.
0 0 0
E1(2 Mbps) E3(34 Mbps) STM-1(155 E1(2 Mbps) E3(34 Mbps) STM-1(155 E1(2 Mbps) E3(34 Mbps) STM-1(155
Mbps) Mbps) Mbps)
Les frais mensuels relatifs à l’“accès abonné“ quant à eux, d’une valeur de 300DZD/mois, ne
sont absolument pas justifiés, considérant que ces frais sont relatifs à l’entretien de la paire de
cuivre de la ligne téléphonique de l’abonné, exploitée par le fournisseur d’accès pour fournir
un service de data.
D’une part, cet abonnement est déjà payé par l’abonné lui-même à Algérie Télécom, puisque
une redevance bimensuelle lui est appliquée par elle qui, au passage, lui est facturée moins
chère que ce qui est facturé au fournisseur d’accès. Le client final paye 300DZD/bimestre soit
150DZD/mois.
Si toutefois une mensualité de ce type s’appliquait au fournisseur d’accès Internet, elle entrera
en vigueur uniquement dans le cadre d’un dégroupage total (le FAI exploiterait la paire de
cuivre de la ligne abonné à titre exclusif), et cet abonnement ne sera plus facturé aux clients
finaux par Algérie Télécom, puisque ne faisant plus partie de son réseau et étant déjà prise en
charge par le fournisseur d’accès, dans le cadre du dégroupage total.
Il est important de rappeler enfin que Algérie Télécom vend ses abonnements ADSL au grand
public à des prix largements inferieurs aux coûts de production des FAI, dont Djaweb sa filiale
fait partie.
Etat des lieux de
l’ADSL en Algérie 29
En conclusion, et après l’étude détaillée de l’offre commerciale appliquée par Algérie Télécom
aux fournisseurs d’accès Internet ; Il est vital pour les FAI et pour le secteur que le catalogue de
référence, soit entièrement repensé et revu à la baisse, pour favoriser l’investissement et
permettre d’aborder un marché viable.
Cette refonte du model commercial pourrait s’articuler autour des points suivants :
• Revoir à la baisse les frais d’installation des liaisons, quelles soient nationales ou
internationales,
• Revoir à la baisse les frais mensuels des liaisons nationales. Ces dernières devraient
coûter logiquement moins cher que les liaisons internationales,
• Revoir à la baisse les frais d’accès et les abonnements mensuels des liaisons interna
tionales,
• Revoir à la baisse les frais de colocalisation des équipements du FAI dans les centraux
d’Algérie Telecom.
Par ailleurs, si le model persiste en sa forme, une réduction de tarif de l’ordre de 90% sera le
seul moyen de permettre aux fournisseurs d’accès Internet d’aborder le marché, en proposant
des tarifs proches de ceux appliqués et constatés aujourd’hui sur le marché.
Simulation de coûts, basée sur une réduction de 90% sur les différents coûts :
Dzd HT
Coûts simulé (apres remise) Fournisseur 128 256 512 1024 2048
Coût du port physique Equipementier 149 149 149 149 149
Abonnement ligne AT 30 30 30 30 30
Colocalisation AT 52 52 52 52 52
Installation BP nationale AT 3 3 3 3 3
Bande passante Nationale AT 78 78 248 248 168
Installation BP Internet AT 0 0 0 0 0
Bande Passante Internet AT 53 53 63 63 125
Cout avec remise/mois 365 365 545 545 527
Total couts AT uniquement 215 215 396 396 378
%
Coûts simulé (avec remise) Fournisseur 128 256 512 1024 2048
Coût du port physique Equipementier 41% 41% 27% 27% 28%
Abonnement ligne AT 8% 8% 6% 6% 6%
Colocalisation AT 14% 14% 9% 9% 10%
Installation BP nationale AT 1% 1% 1% 1% 1%
Bande passante Nationale AT 21% 21% 46% 46% 32%
Installation BP Internet AT 0% 0% 0% 0% 0%
Bande Passante Internet AT 14% 14% 11% 11% 24%
Coût avec remise /mois 100% 100% 100% 100% 100%
Proportion du couts AT uniquement 59% 59% 73% 73% 72%
Dans le cas où aucune action n’est entreprise afin d’améliorer les conditions commerciales et
tarifaires à destination des fournisseurs d’accès Internet, ces derniers sont condamnés à dispa-
raitre ainsi que la dynamique de croissance, issue d’une concurrence saine.
« L’accès à la boucle locale de France Télécom(FT) est un des facteurs essentiels contribuant à
l’ouverture à la concurrence du marché local et à l’émergence d’offres d’accès à Internet à haut
débit notamment au travers des technologies xDSL. » décrète L’ARCEP en 2000 dans ces recom-
mandations pour la mise en œuvre du dégroupage de la boucle locale.
Le 16 juillet 2001, FT publie la première offre de référence prenant en compte les demandes
de l'Autorité concernant une diversification de l'offre et une baisse des tarifs du dégroupage,
de nombreux changements ont étés opérés.
Résultat de ces réformes, la France détient le deuxième parc de lignes dégroupées en Europe,
et le premier en termes de lignes dégroupées DSL.
D’autres actions ayant aussi comme but de promouvoir l’utilisation des NTIC ont aussi été mise
en œuvres dans d’autres pays notamment :
L’exemple tunisien avec la création de « centres publics d’internet » qui ont été lancés pour
inculquer la culture numérique à la population locale et booster l’emploi de jeunes diplômés.
La Tunisie a crée aussi l’Agence Tunisienne d’Internet qui s’occupe de promouvoir la toile et
faciliter le développement de l’accès internet.
Au Maroc, les services permettant l’accès à l’internet, sont inscrits dans la loi 55-01 comme
faisant partie du service universel, de ce fait internet est inscrit comme un service de commu-
nication de base.
Maroc Telecom propose depuis le 1er Janvier 2007 une offre de dégroupage partiel aux FAI.
Crée en France, puis exportée depuis de nombreuses années (1997), la fête de l’internet est
devenue un rendez-vous incontournable pour la promotion de la technologie IP.
L’exemple suédois, avait prévu dès 2000 sur la loi des technologies de l’information, des allége-
ments fiscaux afin d’encourager les ménages pour s’équiper en accès haut débit. Nous citerons
également, les subventions (à hauteur de 50% des investissements consentis) aux différents
opérateurs télécom pour l’extension d’infrastructures réseau régionales.
Bien d’autres actions peuvent être entreprises ne s’inspirant pas forcement de pratiques déjà
observées et considérant l’Algérie dans son espace, sa société et ses particularités.
• L’accès équitable à l’infrastructure essentielle, afin d’encourager une concurrence loyale entre
FAI;
• Incitation à l’investissement dans le secteur, (exonérations fiscales pour les zones enclavées,
subventions, incubateurs, …);
• Permettre l’exploitation des infrastructures fibre optique existantes sur le territoire algérien,
propriété d’entités telles que sonatrach et sonelgaz, sous un modèl fibre noir.
• Impliquer et donner autorité aux collectivités locales de déployer leur propre infrastructure
télécom;
Bien d’autres actions et décisions peuvent être encore envisagées, calquées sur les observa-
tions de pratiques internationales, ou pensées purement dans le contexte algérien. Ce qui est
certain aujourd’hui, c’est que la volonté d’état est présente et qu’il ne nous reste que notre
stratégie à définir de manière à répondre à une vision à long terme de ce que sera le monde
dans le futur. Pour que nous puissions en faire partie.
Nous avons mis l’accent sur les freins et les obstacles que nous subissons en notre qualité
d’acteur du secteur et du marché.
Nous avons apporté des propositions qui permettent de lever les freins et les obstacles, en vue
de créer un environnement sain et compétitif.
Il est à rappeler que nous, FAI opérateur VoIP, avons pour la plupart effectués des investisse-
ments importants dont :
• Nous avons pour la plus part déployés des plateformes VoIP, ADSL et WiMax aux plus élevés
standards technologiques,
• Nous employons un grand nombre d’ingénieurs algériens, auxquels nous avons donné la
possibilité d’utiliser et de développer des compétences sur les technologies et équipe-
ments les plus avancés mondialement.
• Nous sommes certainement aujourd’hui les opérateurs algériens les plus à même
d’apporter au pays l’entrée de plein pieds dans le monde numérique en terme de savoir
faire.
Notre étude doit être interprétée comme une sonnette d’alarme quant à la pérennité et la
viabilité économique de notre activité de fournisseur d’accès internet et d’opérateur VoIP, si les
conditions et l’environnement de marché ne sont pas modifiés en faveur du développement,
nous risquons purement et simplement de disparaitre et de voir ainsi le secteur des télécoms,
qui bien qu’étant libéralisé, se transformer en un secteur monopolisé, non pas du au fait de la
performance commerciale de l’opérateur, mais simplement due aux barrières d’entrées et aux
models commerciaux appliqués aux acteurs du marché.
Si la volonté de mettre en œuvre des actions concrètes existe, elles doivent êtres entreprises
aujourd’hui avant qu’il ne soit trop tard.