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COURS PCSI 6. SUITES NUMÉRIQUES R.

FERRÉOL 04/05
A) ÉTUDE ALGÉBRIQUE DES SUITES NUMÉRIQUES.

I) GÉNÉRALITÉS

1) Dé…nition.
DEF : une suite d’éléments d’un ensemble  est une fonction de N vers  dont l’ensemble de dé…nition est du type
[j0  +1j] avec 0 2 N ; si  = R on parle de suite réelle, et si  = C de suite complexe, ou numérique.

Au lieu de la notation fonctionnelle :  (), on utilise une notation indicielle :  ;  est appelé le terme général de la
suite, et la suite est notée ( )> 0  voire ( ) s’il n’y a pas d’ambiguïté.

Il ne faut donc pas confondre ”  ” qui est un élément de  et : ” ( ) ” qui est une fonction de de N vers 

Exemple : ( ) = ( ) signi…e : .....................................................


et ( ) 6= ( ) signi…e : ..........................................................

2) Sens de variation d’une suite réelle.

a) DEF : soit ( )> 0 une suite réelle ; on dit que ( )> 0 est

croissante ssi 8 > 0  6 +1


strictement croissante ssi 8 > 0   +1
décroissante ssi 8 > 0  > +1
strictement décroissante ssi 8 > 0   +1
monotone ssi ( )> 0 est croissante ou décroissante
strictement monotone ssi ( )> 0 est strictement croissante ou strictement décroissante
constante (ou stationnaire) ssi 8 > 0  = +1

Remarque 1: il se peut que le sens de variation d’une suite ne soit stable qu’à partir d’un indice supérieur à 0 ; si donc
1 est un entier > 0  on dira que la suite ( )> 0 est croissante à partir de 1 si la suite ( )> 1 est croissante (idem
pour les autres dé…nitions). On a donc :

( )> 0 est croissante à partir d’un certain rang (APCR) , 91 > 0 8  > 1  6 +1

Et donc :
( )> 0 est n’est croissante à partir d’aucun rang , 
Ceci équivaut à ce qu’il existe une in…nité de  pour lesquels   +1 
2 
Exemples E1 :  = ( ¡ 10) ,  = (¡1) 

Remarque 2 : ( ) est décroissante ssi (¡ ) est croissante (idem pour strictement).
Remarque 3 : ( ) est constante ssi ( ) est croissante et décroissante, ssi 9 2 R  8 > 0  = 

b) Diverses méthodes pour déterminer le sens de variation d’une suite numérique.

) Se ramener à l’étude d’une fonction de R dans R.

Ceci n’est possible que si on trouve une fonction  dé…nie sur [0  +1[ telle que pour  entier > 0   =  ()  et que
le sens de variation de  soit facile à déterminer ; ( ) a alors même sens de variation que 

Exemple E2 :  = 
ln 

) Méthode +1 ¡  

Cette méthode marche bien quand  est dé…ni par des sommes.
Si l’on pose  = +1 ¡   on a évidemment : ( )> 0 est

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croissante ssi 8 > 0  > 0


strictement croissante ssi 8 > 0   0
décroissante ssi 8 > 0  6 0
strictement décroissante ssi 8 > 0   0
constante ssi 8 > 0  = 0

(Remarquer la similitude avec les dérivées pour les fonctions).

Variante : on peut prendre  ¡ ¡1 au lieu de +1 ¡  ; le signe est alors à véri…er à partir du rang 0 + 1

P

Remarque : si  =   alors  ¡ ¡1 =  !!!!!
=0

X 1
Exemples E3 :  = (appelée série harmonique ;  = 2 ¡  

=1

+1
) Méthode 


Cette méthode marche bien quand  est dé…ni par des produits, et de signe constant.
+1
Si donc   0 pour tout  > 0  et si l’on pose  =  on a évidemment : ( )> 0 est

croissante ssi 8 > 0  > 1
strictement croissante ssi 8 > 0   1
décroissante ssi 8 > 0  6 1
strictement croissante ssi 8 > 0   1
constante ssi 8 > 0  = 1

 
Variante : on peut prendre au lieu de +1 ; la position par rapport à 1 est alors à véri…er à partir du rang 0 + 1
¡1 

Q
 
Remarque : si  =   alors =  !!!!!
=0 ¡1

(1 1) ! (2)!


Exemples : E4 ;  =   =    = 
100  

3) Suites réelles majorées ou minorées ; suites complexes bornées.

majorée majorée
DEF : On dit que la suite réelle ( )> 0 est si l’ensemble de ses valeurs est une partie de R ,
minorée minorée
9 2 R  8 > 0  6 
autrement dit, si 
9 2 R  8 > 0  > 

REM : d’après le théorème d’existence des bornes supérieures et inférieures dans R on peut donc dire que
sup  2 R
majorée
( )> 0 est ssi > 0 
minorée inf  2 R
> 0
Par conséquent :

sup  = +1
non majorée 8 > 0
( )> 0 est ssi , ssi 
non minorée 8 inf  = ¡1
> 0

ATTENTION : une suite non majorée n’est pas forcément croissante, même APCR !!!!
DEF : On dit que la suite complexe ( )> 0 est bornée si la suite des modules (jj )> 0 est majorée.

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PROP : une suite réelle est bornée ssi elle est majorée et minorée.

D1
R1¡ ¢ P 1 P (¡1)
E5 :  = (¡1)   = (1 + )   = sin 2   = =1    = =1
0

2 
REM : une suite est minorée (resp. majorée, bornée) ssi elle est minorée (resp. majorée, bornée) APCR.

II) SUITES DÉFINIES PAR RÉCURRENCE (ou RÉCURRENTES).

1)Suites récurrentes simples.

On dit qu’une suite ( )> 0 est dé…nie par récurrence simple, si sa dé…nition est donnée par
½
0 = 
8 > 0 +1 =  ( )

où  est un élément …xé de  et, pour  > 0   est une fonction de  dans 

Exemples : E6.

En général, la récurrence est ”indépendante du rang”, c’est-à-dire que  ne dépend pas de  ; autrement dit :
½
0 = 
8 > 0 +1 =  ( )
où  est un élément …xé de  et  une fonction de  dans 

Dans ce dernier cas  est tout simplement égal à  ¡0 (0 ) =  ±  ±  (0 ) ; si donc deux suites ( ) et ( ) dé…nies
| {z }
¡0 fois
par récurrence simple indépendante du rang à partir de la même fonction  prennent la même valeur, elles sont égales à une
translation de l’indice près (i.e. si 1 = 2 alors 1 + = 2 + pour  > 0)

Visualisation d’une suite réelle récurrente du type +1 =  ( ) 

V1

Attention, si on est sûr que la suite dé…nie ci-dessus est unique, il se peut qu’elle n’existe pas !
Exemple : E7.

Par contre on a la proposition :

PROP et DEF : s’il existe un ensemble  inclus dans  tel que 8 2   () 2  (autrement dit  ()½ ) alors dès que
½
0 = 
 2  la suite est bien dé…nie.  , ensemble stable par  est appelé un ensemble de sécurité
8 > 0 +1 =  ( )
pour cette récurrence.

D2

REM 1 : si  = R alors R est un intervalle de sécurité !!


REM 2 : si  est monotone sur  = [ ] alors  est un intervalle de sécurité ssi  () et  () appartiennent à 

Etudions les rapports entre les sens de variation de la fonction  et celui des suites récurrentes qui lui sont associées.
½
0 =  2 
On suppose que  est un ensemble de sécurité et que ( ) est dé…nie par
8 > 0 +1 =  ( )
PROP :
1) si  est croissante sur  alors ( ) est monotone ; plus précisément,

Si 0 6 1 alors ( ) est croissante


Si 0 > 1 alors ( ) est décroissante

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2) si  est décroissante sur  alors ( ) est telle que les deux suites des termes de rangs pairs et impairs (2 ) et (2+1 )
sont monotones de sens contraires ; plus précisément,

Si 0 6 2 alors (2 ) est croissante et (2+1 ) est décroissante


Si 0 > 2 alors

D3

2) Autres récurrences.

Suite dé…nie par récurrence double :


½
0 =  (0 +1) = 
8 > 0 +2 =  (  +1 )
où  et  sont deux éléments …xés de  et, pour  > 0   est une fonction de  2 dans 
(ceci se généralisant à des récurrences -uples).

Exemple classique : la suite de Fibonacci.

Suite dé…nie par récurrence forte : ½


0 = 
8 > 0 +1 =  (0    )
où  est un élément …xé de  et, pour  > 0   est une fonction de  ¡0 +1 dans 
8
< 0 = 1
E8 : la suite de Catalan : P


: 8 +1 =  ¡
=0

III) CALCULS DE TERMES GÉNÉRAUX

1) Suites arithmétiques.

DEF : une suite complexe ( )> est dite arithmétique si la suite (+1 ¡  ) est constante ; la valeur constante de cette
suite est appelée la raison de la suite.

Voici diverses CNS :


CNS 1. 9 2 C  8 +1 =  + 
CNS 2. 8 +2 ¡ +1 = +1 ¡  (trois termes consécutifs sont toujours en progression arithmétique)
1
CNS 3. 8 > 1  = (¡1 + +1 ) (chaque terme est la moyenne arithmétique des termes précédent et suivant)
2
CNS 4. 8 +2 = 2+1 ¡  (dé…nition par récurrence linéaire double)

D4 ½
C!C
REM : une suite arithmétique est dé…nie par récurrence indépendante du rang (avec la fonction  : ) ; d’où
 7!  + 
la représentation dans le cas réel :

R1

Calcul du terme général :


PROP : si ( ) est arithmétique de raison   = 0 +  .
D5

On en déduit une cinquième CNS pour que ( ) soit arithmétique :

CNS 5. 9  2 C 8  =  + 

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Sommes de termes consécutifs : si ( ) est arithmétique, 1 6 2 2 N et  = 2 ¡ 1 + 1

P
2 1 + 2
 =  = (nombre de termes) £ (moyenne arithmétique des termes extrêmes)
=1 2

D6
2) Suites géométriques.

DEF : une suite complexe ( )> 0 est dite géométrique (ou récurrente linéaire simple) si 9 2 C  8 +1 =   ; la
valeur  est appelée la raison de la suite.
Voici diverses CNS pour une suite à termes non nuls :
µ ¶
+1
CNS 1. la suite est constante

+2 +1
CNS 2. 8 = (trois termes consécutifs sont toujours en progression géométrique)
+1 
CNS 3. 8 > 1 2 = ¡1 +1

D7
REM étymologique : le mot raison vient du latin ratio signi…ant ”rapport” : étymologiquement donc, seules les raisons
de suites géométriques devraient s’appeler ”raison”...
p
REM 2 : la CNS 3 implique que j j = j¡1 j j+1 j donc que le module de chaque terme est la moyenne géométrique
des modules des termes précédent et suivant.
REM 3 : une suite géométrique est dé…nie par récurrence indépendante du rang (avec la fonction  :  7!  ) ; d’où la
représentation dans le cas réel :

R2

Calcul du terme général :


PROP : si ( ) est géométrique de raison   = 0  .
D8

On en déduit une quatrième CNS pour que ( ) soit géométrique, valable pour des suites pouvant s’annuler :

CNS 4. 9  2 C  8  = 

Exemples : E9

Sommes de termes consécutifs : si ( ) est géométrique de raison  6= 1 , 1 6 2 2 N et  = 2 ¡ 1 + 1

P
2  ¡ 1 raisonnombre d e term es ¡ 1
 = 1  = (premier terme)£
=1 ¡1 raison ¡ 1

D9
P
2 1 ¡ 
REM : quand jj  1 il vaut mieux utiliser la forme :  = 1  
=1 1¡

3) Suites arithmético-géométriques (ou récurrentes a¢nes simples ).

DEF : une suite complexe ( )>0 est dite arithmético-géométrique (ou récurrente a¢ne simple) si 9  2 C  8 +1 =
  +.

REM : pour  = 1 on retrouve les suites arithmétiques, et pour  = 0 les suites géométriques.

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Calcul du terme général quand  6= 1 :

 ¡ 1
 =  0 +  = (0 ¡ )  +  avec  =  + 
¡1

D10

REM : le résultat n’est pas à retenir par coeur, mais il faut connaître les deux méthodes pour l’obtenir ; on peut aussi
retenir que  =  +  et déterminer  et  à partir de 0 et 1 

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B) ÉTUDE ASYMPTOTIQUE DES SUITES NUMÉRIQUES.

Dans ce chapitre,  0  1 désigneront toujours des entiers naturels, et  et  des réels.


I) CONVERGENCE VERS 0.

On rappelle qu’une propriété  () dépendant d’un entier  est vraie ”à partir d’un certain rang” (APCR) si

91  8 > 1  ()

DEF : une suite complexe ( )> 0 converge vers 0 (ou ”est de limite nulle”) si le module de  peut être rendu, à partir
d’un certain rang, plus petit que tout réel strictement positif donné à l’avance, autrement dit, si

8  0 91 > 0  8 > 1 j j  

ou encore :
8  0 j j   APCR

Notations : lim  = 0 ou lim ( ) = 0 ou  ! 0


!+1 !+1

REM 1 : il faut lire cette dé…nition sous la forme : pour tout epsilon  0, aussi petit soit-il, on pourra toujours trouver
un rang à partir duquel la suite est majorée par epsilon en valeur absolue. Cette tradition de nommer epsilon un nombre
”petit” remonte à Cauchy ; cela vient de ce que psilon signi…e petit en grec.

REM 1 : dans la dé…nition ci-dessus, le nombre 1 dépend de  ; que signi…erait en e¤et pour la suite ( ) la dé…nition :

91 > 0  8  0 8 > 1 j j   ?????

REM 2 : si on modi…e un nombre …ni de termes de la suite, cela ne changera pas le fait qu’elle converge vers 0 ou non.

REM 3 : lim ( ) = 0 équivaut à lim (j j) = 0

Exemples : E1
PROP 1 (théorème d’encadrement, ou ”des gendarmes” en 0 pour les suites réelles ) : une suite encadrée par deux suites
convergeant vers 0 converge elle-même vers 0 , autrement dit :
½
 6  6  APCR
si (H) alors (C) : lim ( ) = 0
lim ( ) = lim ( ) = 0

CORO : une suite complexe dont le module est majoré par une suite convergeant vers 0, converge elle-même vers 0,
autrement dit : ½
j j 6  APCR
si (H) alors (C) : lim ( ) = 0
lim ( ) = 0

D1

PROP 2 (théorème de limite de somme pour les suites complexes de limite nulle) :

si (H) : lim ( ) = lim ( ) = 0 alors (C) : lim ( +  ) = 0


D2

PROP 3 : une suite complexe converge vers 0 ssi ses partie réelle et imaginaire convergent vers 0.
D3

PROP 4 : (théorème de produit d’une suite complexe de limite nulle et d’une suite bornée) :
½
lim ( ) = 0
si (H) : alors (C) : lim (  ) = 0
( ) est bornée

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D4

CORO :
si (H) : lim  = 0 alors (C) : 8 2 C lim ( ) = 0
II) CONVERGENCE VERS UN COMPLEXE QUELCONQUE.

1) Dé…nition et propriétés fondamentales.


DEF : soit  un complexe ; on dit qu’une suite complexe ( )> 0 converge vers  (ou ”est de limite ”) si la suite ( ¡ )
converge vers 0 , autrement dit, si
8  0 91 > 0  8 > 1 j ¡ j  

Notations : lim  =  ou lim ( ) =  ou  ! 


!+1 !+1
Une suite est dite convergente si elle possède une limite complexe, autrement dit si

9 2 C 8  0 91 > 0  8 > 1 j ¡ j  

Une suite non convergente est dite divergente.

REM : lorsqu’on vous demandera d’étudier la ”nature” d’une suite, vous devrez chercher à savoir si elle est convergente
ou divergente.
PROP 5 (théorème d’unicité de la limite …nie) :

Si une suite converge vers 1 et vers 2 alors 1 = 2 

D5
REM : cette propriété justi…e la notation fonctionnelle : lim  
!+1

PROP 6 : Une suite complexe est convergente ssi ses partie réelle et imaginaire le sont, et

lim (Re  ) = Re (lim ( ))  lim (Im  ) = Im (lim ( ))

CORO : une suite convergente réelle a une limite réelle.


D6
PROP 7 (théorème d’encadrement, ou ”des gendarmes” pour les suites réelles ) :
½
 6  6  APCR
si (H) alors (C) : lim ( ) = 
lim ( ) = lim ( ) =  2 R

D7

PROP 8 (théorème de limite de somme pour les suites complexes) :


½
lim ( ) = 1 2 C
si (H) : alors (C) : lim ( +  ) = 1 + 2
lim ( ) = 2 2 C

D8

PROP 9 : une suite convergente est bornée.


D9

PROP 10 : (théorème de limite de produit pour les suites complexes) :


½
lim ( ) = 1 2 C
si (H) : alors (C) : lim (  ) = 1 2
lim ( ) = 2 2 C

D10

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CORO :
si (H) : lim  =  2 C alors (C) : 8 2 C lim ( ) = 
PROP 11 : (théorème de limite de l’inverse d’une suite complexe de limite non nulle) :
8
>
> 1 j j est, APCR, minoréµ par¶un réel strictement positif
>
> 1
< (donc il existe  tel que est bien dé…nie)
1
si (H) : lim  =  6= 0 2 C alors (C) : µ ¶
 > 1
>
>
>
> 1 1
: 2 lim =
 
D11

CORO (de PROP 10 et 11) :


½ µ ¶
lim ( ) = 1 2 C  1
si (H) : alors (C) : lim =
lim ( ) = 2 6= 0 2 C  2
D12

ATTENTION, ON NE PEUT DONC ÉCRIRE :


µ ¶
 lim 
lim ( +  ) = lim  + lim  ; lim (  ) = lim  lim  ; lim =
 lim 

QUE SI ON SAIT DÉJÀ QUE ( ) et ( ) SONT CONVERGENTES.

PROP 12 (théorème de conservation des inégalités LARGES par passage à la limite …nie, pour les suites réelles)
½
 6  APCR
si (H) : alors (C) : 1 6 2
lim ( ) = 1 2 R ; lim ( ) = 2 2 R

D13

REM : Ce théorème n’est pas à confondre avec celui des gendarmes ; sa conclusion est une inégalité alors que pour celui
des gendarmes, c’est une convergence. Il ne faut pas non plus le confondre avec le théorème FAUX que les élèves adorent :

si (H) :  6  APCR alors (C) : lim  6 lim 

En e¤et, une suite n’a pas forcément de limite (voir plus loin).

2) Sous-suites.

DEF : une suite ( )> 1 est une sous-suite (ou suite extraite) d’une suite ( )> 0 s’il existe une application  strictement
croissante de [j1  +1j[ dans [j0  +1j[ telle que 8 > 1  = () 
Autrement dit, une sous-suite est obtenue en supprimant des termes dans la suite de sorte qu’il en reste encore une
in…nité, et en renumérotant les termes restants à partir de 1 
Exemples classiques de sous-suites de ( )> 0 :
- la sous-suite des termes de rang pair : (2 )>(0 2) 
- la sous-suite des termes de rang impair : (2+1 )> ((0 ¡1)2) 
- la sous-suite tronquée de ses  premiers termes : ( )> 0 +
- la même, translatée de façon à commencer au rang 0 : (++0 )> 0

TH : toute sous-suite d’une suite convergente est convergente, de même limite.


D14

CORO : une suite possédant deux sous-suites convergeant vers des limites di¤érentes est divergente.

Exemple : E2

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III) SUITES AYANT UNE LIMITE INFINIE.

Ce paragraphe ne concerne que les suites réelles.


½
+1
DEF : une suite ( )> 0 tend vers si
¡1
½
  
8  0 91 > 0  8 > 1
  ¡

½ ½ ½
+1 +1 +1
Notations : lim  =  ou lim ( ) =  ou  ! 
!+1 ¡1 ¡1 !+1 ¡1
REM : lim  = ¡1 , lim ¡  = +1
!+1 !+1 8
½ < non majorée (i.e. sup  = +1)
+1 > 0
PROP 13 : une suite de limite est  mais la réciproque est fausse.
¡1 : non minorée (i.e. inf  = ¡1)
> 0
D14 bis

Une suite de limite in…nie est donc divergente ; on dit par conséquent : ”diverger vers +1”.
Une suite de limite in…nie est dite ”divergente de première espèce” ; les autres suites divergentes sont dites ”divergentes
de deuxième espèce”.

PROP 14 (théorème½ du gendarme pour une suite de limite in…nie)


½ : ½
minorée +1 +1
Une suite réelle APCR par une suite de limite est elle-même de limite 
majorée ¡1 ¡1
D15

PROP 15 (limite in…nie d’une somme ou d’un produit de suites réelles) :

si  et si ( ) alors  +  alors  


! +1 est minorée ! +1 ???
!+1 !+1
! +1 est minorée par un réel  0 ! +1 ! +1
!+1 !+1 !+1
! ¡1 est majorée ! ¡1 ???
!+1 !+1
! ¡1 est minorée par un réel  0 ??? ! ¡1
!+1 !+1

D16

REM : la condition ”( ) minorée” est réalisée dès qu’elle possède une limite 2 ]¡1 +1]  et la condition ”( ) minorée
par un réel  0” est réalisée dès qu’elle possède une limite 2 ]0 +1] 

PROP 16 (limite de l’inverse) : si  est 6= 0 APCR, alors

1
lim  = 0 , lim = +1
!+1 !+1 j j
1
lim  = +1 ,   0 APCR et lim =0
!+1 !+1 

D17

PROP 17 (théorème des limites des sous-suites) :


Toute sous-suite d’une suite réelle ayant une limite dans R a la même limite.
D18

Une suite ayant deux sous-suites ayant des limites distinctes est donc divergente de deuxième espèce.
REM (hors programme) : une limite d’une sous-suite s’appelle une ”valeur d’adhérence” de la suite.

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Exemple E3 : détermination de nature de la suite ( ) suivant les valeurs de  2 C


IV) SUITES MONOTONES, SUITES ADJACENTES.

1) Suites monotones.
TH (de la limite monotone pour les suites) : toute suite monotone APCR possède une limite, …nie ou in…nie ; plus
précisément :

une suite croissante APCR majorée est convergente.


une suite croissante APCR non majorée tend vers + 1.
une suite décroissante APCR minorée est convergente.
une suite décroissante APCR non minorée tend vers ¡ 1

De plus, si ( )> 1 est croissante lim  = sup   et si ( )> 1 est décroissante lim  = inf  
!+1 > 1 !+1 > 1
D19

Exemples E4:
P

- une suite ( )> 0 avec  =   et  > 0 pour  > 0  possède toujours une limite 2 [0  +1] 
=0
P 1
- la série harmonique ( ) avec  = est divergente.
=1 
Démonstration 1 : utilisant le fait que
2 >  + 12
Démonstration 2 : utilisant l’encadrement
ln  6  6 ln  + 1
- la suite ( ) avec  =  ¡ ln 

On en déduit le développement :  = ln  +  +  où  = lim  = "constante d’Euler” ' 0 577


!0

P
 1
- la série quadratique ( ) avec  = 2
est convergente, de limite 6 2 (on démontrera que cette limite est 2 6)
=1 
P
 1
- on en déduit que la série de Riemann ( ) avec  = 
est divergente si  6 1 et convergente si  > 2
=1 

2) Suites adjacentes.

DEF : on dit que deux suites réelles ( ) et ( ) sont adjacentes si

1 ( ) et ( ) sont, APCR, monotones de sens contraires.


2 lim ( ¡  ) = 0
!+1

ATTENTION : NE PAS FAIRE L’ERREUR DE REMPLACER 2. PAR LA DÉFINITION ne présentant aucun


intéret :
20 : lim  = lim 
!+1 !+1

TH des suites adjacentes : deux suites adjacentes sont convergentes de même limite  ; de plus, on a à partir du rang où
les deux suites sont monotones :
 2 [   ]
D20
L’intérêt des suites adjacentes est donc double :
1 : prouver une convergence.
2 : obtenir un encadrement de la limite.

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Exemple E5 :
P
 1 1
- Les suites ( ) et (0 )> 1 avec  = et 0 =  + 
=0 ! !
On démontrera ultérieurement que la limite commune est le nombre  = exp (1) ; ceci permet donc d’obtenir une valeur
approchée de  avec la précision que l’on veut.

Pour calculer  il est beaucoup plus rapide de le mettre sous la forme de Horner (voir tp d’info) :
µ µ µ µ ¶ ¶¶¶
1 1 1 1 1
 = 2 + 1+ 1+ 1 +  1+ 
2 3 4 ¡1 

On peut aussi en déduire le :

TH : le nombre  est irrationnel.


D21

Le théorème des suites adjacentes permet aussi de démontrer deux théorèmes importants (Hors programme) :

TH (de Bolzano-Weierstrass pour les suites réelles) :


De toute suite réelle bornée, on peut toujours extraire une sous-suite convergente.
D22

TH : si  est une partie dénombrable de R, on peut toujours trouver entre deux réels distincts un élément qui n’appartient
pas à  On en déduit que R n0 est pas dénombrable.
D23

V) COMPARAISON DES SUITES À L’INFINI.


1) Suite négligeable devant une autre.

a) Dé…nitions.
DEF : soient ( ) et ( ) deux suites complexes ; on dit que ( ) est négligeable devant ( ), ou que ( ) l’emporte sur
( )  s’il existe une suite ( ) , telle que, APCR,

 =   avec lim ( ) = 0

NOTATIONS :
-de Hardy, en ”double inférieur” : ( ) ¿ ( ) ou  ¿   simpli…ées en ( ) ¿ ( ) ou  ¿  
+1 !+1
MAIS NE PAS DIRE :  est très inférieur à  
- de Landau :  =  ( )  à lire ” est un petit o de  " et à comprendre comme : ” est l’un des petits o de
 " autrement dit que ( ) est l’une des suites négligeable devant ( ) (il n’y en pas qu’une !). Le o est ici l’initiale du mot
ordre.

REM : si  et  sont non nuls APCR, la dé…nition s’écrit plus simplement sous la forme :
¯ ¯
 ¯  ¯
 ¿  , ! 0, ou encore : ¯¯ ¯¯ ! +1
 !+1  !+1

Exemples E6.
b) Propriétés de la relation de négligeabilité :

P1 :
 ¿  , j j ¿ j j
d’où :
 ( ) =  (j j)
D15

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P2 :
 =  (1) (ou  ¿ 1), lim  = 0
D16

P3 : ½
 =  +  ( )
si (H) : alors (C) : lim  = 
lim  = 

autrement dit ½
 =  +  avec  ¿ 
si (H) : alors (C) : lim  = 
lim  = 

D17
P4 transitivité :
 ( ( )) =  ( )
autrement dit :
si (H) :  ¿  et  ¿  alors (C) :  ¿ 
Remarquer la concision de la notation de Landau !
D18

P5 : Comparaison entre  et ¿

1.    APCR ;  ¿ 
!+1
2.  ¿  ;    , même APCR
!+1
3. Par contre :  ¿  ) j j 6 j j APCR
!+1

D19
P6 : Multiplicativité 1:
  ( ) =  (  )
autrement dit :
si (H) :  ¿  alors (C) :   ¿  
P6’ : Multiplicativité 2:
 (  ) =   ( )
autrement dit :
si (H) :  ¿   alors (C) :  =   avec  ¿ 
D20

P7 : compatibilité avec la somme :

 ( ) +  ( ) =  ( )


autrement dit :
si (H) :  et  ¿  alors (C) :  +  ¿ 
D21

On en déduit, avec P9, que si dans une somme, un terme l’emporte sur les autres, il l’emporte sur la somme des autres,
et la limite de la somme est la limite de ce terme.
P8 : Si ( ) est une suite bornée (en particulier, constante), alors

  ( ) =  ( ) et  (  ) =  ( )

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autrement dit :

si (H) :  ¿  alors (C) :   ¿ 

et si (H) :  ¿   alors (C) :  ¿ 

On en déduit le paradoxe :
 ( ) ¡  ( ) =  ( ) et non 0 !!!!!!
D22

P9 :
1 1
si  et  6= 0 APCR, alors  ¿  , ¿
 
si  et   0 APCR, alors  ¿  , ( ) ¿ ( ) si   0

D23

c) Exemples classiques à bien connaître.


¡ ¢
1. si     ¿   soit  =  
!+1
2. si   0 ln  ¿  soit ln  =  ( )
!+1 ¡ ¢
2’. mieux : si   0 (ln ) ¿  soit (ln ) =   ceci 8
!+1
2”. encore mieux : si     (ln )

¿  (ln ) ceci 8 
!+1
3. si jj  1  ¿  ceci 8
!+1
4.  ¿ ! ceci 8
!+1
5. ! ¿  ¿ (2)!
!+1 !+1

D24 
LEMME : si ( ) est à termes  0 et si lim +1 =   1 alors lim  = +1


2) Suites équivalentes.

a) Dé…nitions.
DEF : soient ( ) et ( ) deux suites complexes ; on dit que ( ) est équivalente à ( ) (à l’in…ni), s’il existe une suite
( ) , telle que, APCR,
 =   , avec lim( )=1

NOTATION : ( ) » ( ) ou  »   simpli…ées en ( ) » ( ) ou  »  


+1 !+1

REM1 : si  et  sont non nuls APCR, la dé…nition s’écrit plus simplement sous la forme :


 »  , ! 1
 !+1

REM 2 : on peut aussi écrire la dé…nition sous les formes très utiles :

 »  ,  = (1 +  (1))  ,  =  +  ( ) ,  ¡  =  ( )

Exemples E7.

b) Propriétés.

P10 : la relation d’équivalence des suites est ré‡exive, symétrique, et transitive (c’est donc une relation ... d’équivalence
(!)).

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D25

On en déduit :  ¡  =  ( ) ,  ¡  =  ( ) : deux suites sont équivalentes si leur di¤érence est négligeable
devant l’une d’entre-elles.

P11 :
si  6= 0  »  ,  ! 
!+1 !+1
par contre,  » 0 ,  = 0 APCR
!+1

D26

P12 : ½
 » 
si (H) : alors (C) : lim  = 
lim  = 

REM : ceci est exactement la propriété P3 !!!!!

NE PAS ÉCRIRE DES INSANITÉS DU STYLE : lim  » lim  

P13 : Multiplicativité
si (H) :  »  alors (C) :   »  
d’où ½
 » 0
si (H) : alors (C) :   » 0 0
 » 0

D27

P14 :
½
 et  6= 0 APCR et  2 Z
si alors  »  , ( ) » ( )
ou  et   0 APCR et  2 R
1 1
, en particulier : »
 

ATTENTION : ici  ne DÉPEND PAS de  !!!!!


D28

PAR CONTRE LES TENTATIONS SUIVANTES SONT FAUSSES EN GÉNÉRAL :


si (H) :  »  alors  ( ) »  ( )

si (H) :  » 0 alors  +  » 0 + 

si (H) :  »  alors  ¡  ! 0

si (H) :  ¡  ! 0 alors  » 
D29

P15 (théorème des gendarmes pour les équivalents, cas des suites réelles) :
½
 6  6  APCR
si (H) alors (C) :  » 
 »  et  » 

D30
Application :  » ln 

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c) Équivalents classiques.

- un polynôme en  est équivalent à son monôme de plus haut degré :



X
  »   si  6= 0
=0

- plus généralement :

X
  (ln ) »   (ln ) si 1  2     et  6= 0
=1

D31
Exemples E8 :
1 + 2 +  +  »
1¡ 2 ¢+ 22 +  + 2 »

 » (avec  …xé)
!+1

- si lim  = 0
sin  » tan  » ln (1 +  ) »  ¡ 1 » sh  » 
D32

- (Hors programme) la formule de Stirling :


³  ´ p
! » 2
!+1 
- (Hors programme) l’équivalent du -ième nombre premier :

 »  ln 
!+1

Autres exemples E9.


3) Suite dominée par une autre.

DEF : soient ( ) et ( ) deux suites complexes ; on dit que ( ) est dominée par ( ), s’il existe une suite ( ) , telle
que, APCR,
 =   avec ( ) bornée

NOTATIONS
De Hardy :  4  (très peu utilisée : grand risque de confusion avec 6 )
de Landau” :  =  ( )  à lire ” est un grand O de  " et à comprendre comme : ” est l’un des grands O de
 " autrement dit que ( ) est l’une des suites dominée par ( ).

REM 1: si  et  sont non nuls APCR, la dé…nition s’écrit plus simplement sous la forme :
µ ¶ µ¯ ¯¶
 ¯  ¯
 =  ( ) , est bornée , ¯¯ ¯¯ est majorée
 
³´
REM 2 : l’expression ”dominée par” est assez malheureuse ; en e¤et (3) est dominée par (2)  () est dominée par ;
2
on emploie parfois l’expression
½ : ( ) est ”au plus de l’ordre de” ( ) 
 =  ( )
D’ailleurs lorsque  on dit que ( ) et ( ) sont "du même ordre", et cette relation est parfois notée
et  =  ( )
 = £ ( ) 
Exemples E10.

PROP : si  »  avec  6= 0 alors ( ) et ( ) sont du même ordre, mais la réciproque est fausse.

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