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FERRÉOL 04/05
A) ÉTUDE ALGÉBRIQUE DES SUITES NUMÉRIQUES.
I) GÉNÉRALITÉS
1) Dé…nition.
DEF : une suite d’éléments d’un ensemble est une fonction de N vers dont l’ensemble de dé…nition est du type
[j0 +1j] avec 0 2 N ; si = R on parle de suite réelle, et si = C de suite complexe, ou numérique.
Au lieu de la notation fonctionnelle : (), on utilise une notation indicielle : ; est appelé le terme général de la
suite, et la suite est notée ( )> 0 voire ( ) s’il n’y a pas d’ambiguïté.
Il ne faut donc pas confondre ” ” qui est un élément de et : ” ( ) ” qui est une fonction de de N vers
a) DEF : soit ( )> 0 une suite réelle ; on dit que ( )> 0 est
Remarque 1: il se peut que le sens de variation d’une suite ne soit stable qu’à partir d’un indice supérieur à 0 ; si donc
1 est un entier > 0 on dira que la suite ( )> 0 est croissante à partir de 1 si la suite ( )> 1 est croissante (idem
pour les autres dé…nitions). On a donc :
( )> 0 est croissante à partir d’un certain rang (APCR) , 91 > 0 8 > 1 6 +1
Et donc :
( )> 0 est n’est croissante à partir d’aucun rang ,
Ceci équivaut à ce qu’il existe une in…nité de pour lesquels +1
2
Exemples E1 : = ( ¡ 10) , = (¡1)
Remarque 2 : ( ) est décroissante ssi (¡ ) est croissante (idem pour strictement).
Remarque 3 : ( ) est constante ssi ( ) est croissante et décroissante, ssi 9 2 R 8 > 0 =
Ceci n’est possible que si on trouve une fonction dé…nie sur [0 +1[ telle que pour entier > 0 = () et que
le sens de variation de soit facile à déterminer ; ( ) a alors même sens de variation que
Exemple E2 : =
ln
) Méthode +1 ¡
Cette méthode marche bien quand est dé…ni par des sommes.
Si l’on pose = +1 ¡ on a évidemment : ( )> 0 est
Variante : on peut prendre ¡ ¡1 au lieu de +1 ¡ ; le signe est alors à véri…er à partir du rang 0 + 1
P
Remarque : si = alors ¡ ¡1 = !!!!!
=0
X 1
Exemples E3 : = (appelée série harmonique ; = 2 ¡
=1
+1
) Méthode
Cette méthode marche bien quand est dé…ni par des produits, et de signe constant.
+1
Si donc 0 pour tout > 0 et si l’on pose = on a évidemment : ( )> 0 est
croissante ssi 8 > 0 > 1
strictement croissante ssi 8 > 0 1
décroissante ssi 8 > 0 6 1
strictement croissante ssi 8 > 0 1
constante ssi 8 > 0 = 1
Variante : on peut prendre au lieu de +1 ; la position par rapport à 1 est alors à véri…er à partir du rang 0 + 1
¡1
Q
Remarque : si = alors = !!!!!
=0 ¡1
majorée majorée
DEF : On dit que la suite réelle ( )> 0 est si l’ensemble de ses valeurs est une partie de R ,
minorée minorée
9 2 R 8 > 0 6
autrement dit, si
9 2 R 8 > 0 >
REM : d’après le théorème d’existence des bornes supérieures et inférieures dans R on peut donc dire que
sup 2 R
majorée
( )> 0 est ssi > 0
minorée inf 2 R
> 0
Par conséquent :
sup = +1
non majorée 8 > 0
( )> 0 est ssi , ssi
non minorée 8 inf = ¡1
> 0
ATTENTION : une suite non majorée n’est pas forcément croissante, même APCR !!!!
DEF : On dit que la suite complexe ( )> 0 est bornée si la suite des modules (jj )> 0 est majorée.
PROP : une suite réelle est bornée ssi elle est majorée et minorée.
D1
R1¡ ¢ P 1 P (¡1)
E5 : = (¡1) = (1 + ) = sin 2 = =1 = =1
0
2
REM : une suite est minorée (resp. majorée, bornée) ssi elle est minorée (resp. majorée, bornée) APCR.
On dit qu’une suite ( )> 0 est dé…nie par récurrence simple, si sa dé…nition est donnée par
½
0 =
8 > 0 +1 = ( )
où est un élément …xé de et, pour > 0 est une fonction de dans
Exemples : E6.
En général, la récurrence est ”indépendante du rang”, c’est-à-dire que ne dépend pas de ; autrement dit :
½
0 =
8 > 0 +1 = ( )
où est un élément …xé de et une fonction de dans
Dans ce dernier cas est tout simplement égal à ¡0 (0 ) = ± ± (0 ) ; si donc deux suites ( ) et ( ) dé…nies
| {z }
¡0 fois
par récurrence simple indépendante du rang à partir de la même fonction prennent la même valeur, elles sont égales à une
translation de l’indice près (i.e. si 1 = 2 alors 1 + = 2 + pour > 0)
V1
Attention, si on est sûr que la suite dé…nie ci-dessus est unique, il se peut qu’elle n’existe pas !
Exemple : E7.
PROP et DEF : s’il existe un ensemble inclus dans tel que 8 2 () 2 (autrement dit ()½ ) alors dès que
½
0 =
2 la suite est bien dé…nie. , ensemble stable par est appelé un ensemble de sécurité
8 > 0 +1 = ( )
pour cette récurrence.
D2
Etudions les rapports entre les sens de variation de la fonction et celui des suites récurrentes qui lui sont associées.
½
0 = 2
On suppose que est un ensemble de sécurité et que ( ) est dé…nie par
8 > 0 +1 = ( )
PROP :
1) si est croissante sur alors ( ) est monotone ; plus précisément,
2) si est décroissante sur alors ( ) est telle que les deux suites des termes de rangs pairs et impairs (2 ) et (2+1 )
sont monotones de sens contraires ; plus précisément,
D3
2) Autres récurrences.
1) Suites arithmétiques.
DEF : une suite complexe ( )> est dite arithmétique si la suite (+1 ¡ ) est constante ; la valeur constante de cette
suite est appelée la raison de la suite.
D4 ½
C!C
REM : une suite arithmétique est dé…nie par récurrence indépendante du rang (avec la fonction : ) ; d’où
7! +
la représentation dans le cas réel :
R1
CNS 5. 9 2 C 8 = +
P
2 1 + 2
= = (nombre de termes) £ (moyenne arithmétique des termes extrêmes)
=1 2
D6
2) Suites géométriques.
DEF : une suite complexe ( )> 0 est dite géométrique (ou récurrente linéaire simple) si 9 2 C 8 +1 = ; la
valeur est appelée la raison de la suite.
Voici diverses CNS pour une suite à termes non nuls :
µ ¶
+1
CNS 1. la suite est constante
+2 +1
CNS 2. 8 = (trois termes consécutifs sont toujours en progression géométrique)
+1
CNS 3. 8 > 1 2 = ¡1 +1
D7
REM étymologique : le mot raison vient du latin ratio signi…ant ”rapport” : étymologiquement donc, seules les raisons
de suites géométriques devraient s’appeler ”raison”...
p
REM 2 : la CNS 3 implique que j j = j¡1 j j+1 j donc que le module de chaque terme est la moyenne géométrique
des modules des termes précédent et suivant.
REM 3 : une suite géométrique est dé…nie par récurrence indépendante du rang (avec la fonction : 7! ) ; d’où la
représentation dans le cas réel :
R2
On en déduit une quatrième CNS pour que ( ) soit géométrique, valable pour des suites pouvant s’annuler :
Exemples : E9
P
2 ¡ 1 raisonnombre d e term es ¡ 1
= 1 = (premier terme)£
=1 ¡1 raison ¡ 1
D9
P
2 1 ¡
REM : quand jj 1 il vaut mieux utiliser la forme : = 1
=1 1¡
DEF : une suite complexe ( )>0 est dite arithmético-géométrique (ou récurrente a¢ne simple) si 9 2 C 8 +1 =
+.
REM : pour = 1 on retrouve les suites arithmétiques, et pour = 0 les suites géométriques.
¡ 1
= 0 + = (0 ¡ ) + avec = +
¡1
D10
REM : le résultat n’est pas à retenir par coeur, mais il faut connaître les deux méthodes pour l’obtenir ; on peut aussi
retenir que = + et déterminer et à partir de 0 et 1
On rappelle qu’une propriété () dépendant d’un entier est vraie ”à partir d’un certain rang” (APCR) si
DEF : une suite complexe ( )> 0 converge vers 0 (ou ”est de limite nulle”) si le module de peut être rendu, à partir
d’un certain rang, plus petit que tout réel strictement positif donné à l’avance, autrement dit, si
ou encore :
8 0 j j APCR
REM 1 : il faut lire cette dé…nition sous la forme : pour tout epsilon 0, aussi petit soit-il, on pourra toujours trouver
un rang à partir duquel la suite est majorée par epsilon en valeur absolue. Cette tradition de nommer epsilon un nombre
”petit” remonte à Cauchy ; cela vient de ce que psilon signi…e petit en grec.
REM 1 : dans la dé…nition ci-dessus, le nombre 1 dépend de ; que signi…erait en e¤et pour la suite ( ) la dé…nition :
REM 2 : si on modi…e un nombre …ni de termes de la suite, cela ne changera pas le fait qu’elle converge vers 0 ou non.
Exemples : E1
PROP 1 (théorème d’encadrement, ou ”des gendarmes” en 0 pour les suites réelles ) : une suite encadrée par deux suites
convergeant vers 0 converge elle-même vers 0 , autrement dit :
½
6 6 APCR
si (H) alors (C) : lim ( ) = 0
lim ( ) = lim ( ) = 0
CORO : une suite complexe dont le module est majoré par une suite convergeant vers 0, converge elle-même vers 0,
autrement dit : ½
j j 6 APCR
si (H) alors (C) : lim ( ) = 0
lim ( ) = 0
D1
PROP 2 (théorème de limite de somme pour les suites complexes de limite nulle) :
PROP 3 : une suite complexe converge vers 0 ssi ses partie réelle et imaginaire convergent vers 0.
D3
PROP 4 : (théorème de produit d’une suite complexe de limite nulle et d’une suite bornée) :
½
lim ( ) = 0
si (H) : alors (C) : lim ( ) = 0
( ) est bornée
D4
CORO :
si (H) : lim = 0 alors (C) : 8 2 C lim ( ) = 0
II) CONVERGENCE VERS UN COMPLEXE QUELCONQUE.
REM : lorsqu’on vous demandera d’étudier la ”nature” d’une suite, vous devrez chercher à savoir si elle est convergente
ou divergente.
PROP 5 (théorème d’unicité de la limite …nie) :
D5
REM : cette propriété justi…e la notation fonctionnelle : lim
!+1
PROP 6 : Une suite complexe est convergente ssi ses partie réelle et imaginaire le sont, et
D7
D8
D10
CORO :
si (H) : lim = 2 C alors (C) : 8 2 C lim ( ) =
PROP 11 : (théorème de limite de l’inverse d’une suite complexe de limite non nulle) :
8
>
> 1 j j est, APCR, minoréµ par¶un réel strictement positif
>
> 1
< (donc il existe tel que est bien dé…nie)
1
si (H) : lim = 6= 0 2 C alors (C) : µ ¶
> 1
>
>
>
> 1 1
: 2 lim =
D11
PROP 12 (théorème de conservation des inégalités LARGES par passage à la limite …nie, pour les suites réelles)
½
6 APCR
si (H) : alors (C) : 1 6 2
lim ( ) = 1 2 R ; lim ( ) = 2 2 R
D13
REM : Ce théorème n’est pas à confondre avec celui des gendarmes ; sa conclusion est une inégalité alors que pour celui
des gendarmes, c’est une convergence. Il ne faut pas non plus le confondre avec le théorème FAUX que les élèves adorent :
En e¤et, une suite n’a pas forcément de limite (voir plus loin).
2) Sous-suites.
DEF : une suite ( )> 1 est une sous-suite (ou suite extraite) d’une suite ( )> 0 s’il existe une application strictement
croissante de [j1 +1j[ dans [j0 +1j[ telle que 8 > 1 = ()
Autrement dit, une sous-suite est obtenue en supprimant des termes dans la suite de sorte qu’il en reste encore une
in…nité, et en renumérotant les termes restants à partir de 1
Exemples classiques de sous-suites de ( )> 0 :
- la sous-suite des termes de rang pair : (2 )>(0 2)
- la sous-suite des termes de rang impair : (2+1 )> ((0 ¡1)2)
- la sous-suite tronquée de ses premiers termes : ( )> 0 +
- la même, translatée de façon à commencer au rang 0 : (++0 )> 0
CORO : une suite possédant deux sous-suites convergeant vers des limites di¤érentes est divergente.
Exemple : E2
½ ½ ½
+1 +1 +1
Notations : lim = ou lim ( ) = ou !
!+1 ¡1 ¡1 !+1 ¡1
REM : lim = ¡1 , lim ¡ = +1
!+1 !+1 8
½ < non majorée (i.e. sup = +1)
+1 > 0
PROP 13 : une suite de limite est mais la réciproque est fausse.
¡1 : non minorée (i.e. inf = ¡1)
> 0
D14 bis
Une suite de limite in…nie est donc divergente ; on dit par conséquent : ”diverger vers +1”.
Une suite de limite in…nie est dite ”divergente de première espèce” ; les autres suites divergentes sont dites ”divergentes
de deuxième espèce”.
D16
REM : la condition ”( ) minorée” est réalisée dès qu’elle possède une limite 2 ]¡1 +1] et la condition ”( ) minorée
par un réel 0” est réalisée dès qu’elle possède une limite 2 ]0 +1]
1
lim = 0 , lim = +1
!+1 !+1 j j
1
lim = +1 , 0 APCR et lim =0
!+1 !+1
D17
Une suite ayant deux sous-suites ayant des limites distinctes est donc divergente de deuxième espèce.
REM (hors programme) : une limite d’une sous-suite s’appelle une ”valeur d’adhérence” de la suite.
10
1) Suites monotones.
TH (de la limite monotone pour les suites) : toute suite monotone APCR possède une limite, …nie ou in…nie ; plus
précisément :
De plus, si ( )> 1 est croissante lim = sup et si ( )> 1 est décroissante lim = inf
!+1 > 1 !+1 > 1
D19
Exemples E4:
P
- une suite ( )> 0 avec = et > 0 pour > 0 possède toujours une limite 2 [0 +1]
=0
P 1
- la série harmonique ( ) avec = est divergente.
=1
Démonstration 1 : utilisant le fait que
2 > + 12
Démonstration 2 : utilisant l’encadrement
ln 6 6 ln + 1
- la suite ( ) avec = ¡ ln
P
1
- la série quadratique ( ) avec = 2
est convergente, de limite 6 2 (on démontrera que cette limite est 2 6)
=1
P
1
- on en déduit que la série de Riemann ( ) avec =
est divergente si 6 1 et convergente si > 2
=1
2) Suites adjacentes.
DEF : on dit que deux suites réelles ( ) et ( ) sont adjacentes si
TH des suites adjacentes : deux suites adjacentes sont convergentes de même limite ; de plus, on a à partir du rang où
les deux suites sont monotones :
2 [ ]
D20
L’intérêt des suites adjacentes est donc double :
1 : prouver une convergence.
2 : obtenir un encadrement de la limite.
11
Exemple E5 :
P
1 1
- Les suites ( ) et (0 )> 1 avec = et 0 = +
=0 ! !
On démontrera ultérieurement que la limite commune est le nombre = exp (1) ; ceci permet donc d’obtenir une valeur
approchée de avec la précision que l’on veut.
Pour calculer il est beaucoup plus rapide de le mettre sous la forme de Horner (voir tp d’info) :
µ µ µ µ ¶ ¶¶¶
1 1 1 1 1
= 2 + 1+ 1+ 1 + 1+
2 3 4 ¡1
Le théorème des suites adjacentes permet aussi de démontrer deux théorèmes importants (Hors programme) :
TH : si est une partie dénombrable de R, on peut toujours trouver entre deux réels distincts un élément qui n’appartient
pas à On en déduit que R n0 est pas dénombrable.
D23
a) Dé…nitions.
DEF : soient ( ) et ( ) deux suites complexes ; on dit que ( ) est négligeable devant ( ), ou que ( ) l’emporte sur
( ) s’il existe une suite ( ) , telle que, APCR,
NOTATIONS :
-de Hardy, en ”double inférieur” : ( ) ¿ ( ) ou ¿ simpli…ées en ( ) ¿ ( ) ou ¿
+1 !+1
MAIS NE PAS DIRE : est très inférieur à
- de Landau : = ( ) à lire ” est un petit o de " et à comprendre comme : ” est l’un des petits o de
" autrement dit que ( ) est l’une des suites négligeable devant ( ) (il n’y en pas qu’une !). Le o est ici l’initiale du mot
ordre.
REM : si et sont non nuls APCR, la dé…nition s’écrit plus simplement sous la forme :
¯ ¯
¯ ¯
¿ , ! 0, ou encore : ¯¯ ¯¯ ! +1
!+1 !+1
Exemples E6.
b) Propriétés de la relation de négligeabilité :
P1 :
¿ , j j ¿ j j
d’où :
( ) = (j j)
D15
12
P2 :
= (1) (ou ¿ 1), lim = 0
D16
P3 : ½
= + ( )
si (H) : alors (C) : lim =
lim =
autrement dit ½
= + avec ¿
si (H) : alors (C) : lim =
lim =
D17
P4 transitivité :
( ( )) = ( )
autrement dit :
si (H) : ¿ et ¿ alors (C) : ¿
Remarquer la concision de la notation de Landau !
D18
P5 : Comparaison entre et ¿
1. APCR ; ¿
!+1
2. ¿ ; , même APCR
!+1
3. Par contre : ¿ ) j j 6 j j APCR
!+1
D19
P6 : Multiplicativité 1:
( ) = ( )
autrement dit :
si (H) : ¿ alors (C) : ¿
P6’ : Multiplicativité 2:
( ) = ( )
autrement dit :
si (H) : ¿ alors (C) : = avec ¿
D20
On en déduit, avec P9, que si dans une somme, un terme l’emporte sur les autres, il l’emporte sur la somme des autres,
et la limite de la somme est la limite de ce terme.
P8 : Si ( ) est une suite bornée (en particulier, constante), alors
13
autrement dit :
On en déduit le paradoxe :
( ) ¡ ( ) = ( ) et non 0 !!!!!!
D22
P9 :
1 1
si et 6= 0 APCR, alors ¿ , ¿
si et 0 APCR, alors ¿ , ( ) ¿ ( ) si 0
D23
D24
LEMME : si ( ) est à termes 0 et si lim +1 = 1 alors lim = +1
2) Suites équivalentes.
a) Dé…nitions.
DEF : soient ( ) et ( ) deux suites complexes ; on dit que ( ) est équivalente à ( ) (à l’in…ni), s’il existe une suite
( ) , telle que, APCR,
= , avec lim( )=1
REM1 : si et sont non nuls APCR, la dé…nition s’écrit plus simplement sous la forme :
» , ! 1
!+1
REM 2 : on peut aussi écrire la dé…nition sous les formes très utiles :
Exemples E7.
b) Propriétés.
P10 : la relation d’équivalence des suites est ré‡exive, symétrique, et transitive (c’est donc une relation ... d’équivalence
(!)).
14
D25
On en déduit : ¡ = ( ) , ¡ = ( ) : deux suites sont équivalentes si leur di¤érence est négligeable
devant l’une d’entre-elles.
P11 :
si 6= 0 » , !
!+1 !+1
par contre, » 0 , = 0 APCR
!+1
D26
P12 : ½
»
si (H) : alors (C) : lim =
lim =
P13 : Multiplicativité
si (H) : » alors (C) : »
d’où ½
» 0
si (H) : alors (C) : » 0 0
» 0
D27
P14 :
½
et 6= 0 APCR et 2 Z
si alors » , ( ) » ( )
ou et 0 APCR et 2 R
1 1
, en particulier : »
si (H) : » alors ¡ ! 0
si (H) : ¡ ! 0 alors »
D29
P15 (théorème des gendarmes pour les équivalents, cas des suites réelles) :
½
6 6 APCR
si (H) alors (C) : »
» et »
D30
Application : » ln
15
c) Équivalents classiques.
- plus généralement :
X
(ln ) » (ln ) si 1 2 et 6= 0
=1
D31
Exemples E8 :
1 + 2 + + »
1¡ 2 ¢+ 22 + + 2 »
» (avec …xé)
!+1
- si lim = 0
sin » tan » ln (1 + ) » ¡ 1 » sh »
D32
» ln
!+1
DEF : soient ( ) et ( ) deux suites complexes ; on dit que ( ) est dominée par ( ), s’il existe une suite ( ) , telle
que, APCR,
= avec ( ) bornée
NOTATIONS
De Hardy : 4 (très peu utilisée : grand risque de confusion avec 6 )
de Landau” : = ( ) à lire ” est un grand O de " et à comprendre comme : ” est l’un des grands O de
" autrement dit que ( ) est l’une des suites dominée par ( ).
REM 1: si et sont non nuls APCR, la dé…nition s’écrit plus simplement sous la forme :
µ ¶ µ¯ ¯¶
¯ ¯
= ( ) , est bornée , ¯¯ ¯¯ est majorée
³´
REM 2 : l’expression ”dominée par” est assez malheureuse ; en e¤et (3) est dominée par (2) () est dominée par ;
2
on emploie parfois l’expression
½ : ( ) est ”au plus de l’ordre de” ( )
= ( )
D’ailleurs lorsque on dit que ( ) et ( ) sont "du même ordre", et cette relation est parfois notée
et = ( )
= £ ( )
Exemples E10.
PROP : si » avec 6= 0 alors ( ) et ( ) sont du même ordre, mais la réciproque est fausse.
16