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1) Les deux positions vis-à-vis du marché des droits à polluer sont la spéculation
sur la pollution et l’objectif de diminution de la pollution. Ces deux positions,
qui semblent opposées mettent en scène pour la première, la finance (ou les
acteurs pouvant faire varier le cour des actions du prix d’un droit à émettre
une tonne de dioxyde de carbone) et pour la deuxième, l’Union Européenne
qui est en fait la créatrice de ce système (dans le but d’inciter les entreprises à
rejeter moins de CO2 dans l’atmosphère).TB
4) La solution trouvée est donc de faire payer aux entreprises des droits à
polluer, en fixant un prix à la tonne de CO2 rejetée dans l’atmosphère.
• Un bien collectif est un bien qui est à la disposition de tout le monde, donc
qui n'a pas de propriétaire et dont la consommation par un individu n'empêche
pas sa consommation par un autre (non rivalité). Il n'est pas non plus possible
d'empêcher une personne de consommer ce bien par un mécanisme
marchand (non exclusion).
L'air peut être considéré comme un bien collectif parce qu'il n'a pas de
propriétaire, car il ne connaît pas de frontières et que sa consommation est
gratuite et illimitée pour tous les habitants du monde (elle est même
nécessaire à la survie).
• L'externalité désigne une situation économique dans laquelle l'acte de
consommation ou de production influe sur la situation d'un autre agent
économique sans qu'il n'y ait transaction sur un marché, c'est à dire sans que
ce dernier soit dédommagé ou n'ait à payer pour les dommages/bénéfices
engendrés.
La pollution est une externalité négative car les entreprises qui polluent lors de
leur production ont des effets néfastes sur l’environnement. Cependant, l’air
étant un bien collectif, il est difficile de déterminer précisément qui est à
l’origine de la pollution et donc d’inciter les pollueurs à agir dans le but de
"dédommager" la planète. Les pollueurs ne compensent donc pas les
dommages qu’ils créent.
• L’internalisation des externalités consiste à internaliser les coûts de
détérioration (ici de l’environnement) aux coûts "normaux" de l’entreprise,
donc de rembourser les dommages entraînés par la pollution et de payer pour
la collectivité.EST CE TOUJOURS REALISABLE
8) Les MDP sont les Mécanismes de Développement Propres : ils ont pour but
de diminuer la pollution dans les pays du Sud avant que ceux-ci ne se
développent et se mettent à polluer autant que les pays du Nord. Ce
mécanisme est réalisé en finançant les projets de dépollutions des pays du
Sud avec des crédits carbone (un crédit = un quota) que celle-ci pourra
revendre aux pays du Nord. Ce concept repose sur le fait que la pollution n’a
pas de frontières et qu’une tonne de CO2 rejetée en Europe équivaut à une
tonne rejetée en Amérique du Sud. Les pays ont donc intérêts à lutter
ensemble pour la préservation de l’environnement.
Ce système profite à tous car il permet aux pays du Sud de bénéficier d’aide
pour se développer tout en respectant l’environnement et aux pays du Nord
de remplir ses obligations de quotas plus facilement mais aussi, pour une
entreprise fabriquant des solutions de dépollution, d’exporter dans les pays en
voie de développement et ainsi de leur permettre d’acquérir des crédits.TB
11) Le marché des droits à dépolluer s’est effondré depuis 2005 lors de la
publication des émissions réelles : on s’est en effet rendu compte que le
nombre de quotas alloués par l’Etat était bien supérieur aux émissions réelles
de CO2. L’offre était donc supérieure à la demande ce qui a entraîné une
diminution du prix due à l’autorégulation du marché.
Cela ne rend pas caduc la loi de l’offre et de la demande car les entreprises
prennent leurs décisions en fonction du prix de la tonne de CO2. Ainsi, si
celui-ci est élevé, les industriels auront normalement moins tendance à polluer
pour ne pas avoir à acheter une tonne de CO2 au prix fort.BIEN
12) Les solutions qui doivent être mises en œuvre pour pérenniser le marché
des droits à polluer sont :
• Sur le court terme (de 2008 à 2012): la diminution du nombre de quotas (de
l’offre). L’offre devenant inférieure à la demande, cela devrait provoquer une
hausse du prix.
• Sur le moyen/long terme : La création d’un marché à terme qui permet aux
intervenants de convenir aujourd’hui du prix du quota pour chaque année à
venir. Ainsi les industriels qui souhaitent investir à long terme (par exemple
pour un projet de dépollution sur une période de 10 à 20 ans) peuvent
compter sur un niveau de prix et ainsi garantir leur rentabilité.
• Le marché n’est donc pas toujours myope puisque les demandeurs
connaissent les prix futurs à l’avance, et sont moins désavantagés que si le
prix était une donnée qui s’imposait à eux au jour le jour. Ils ne prennent plus
de risques car ils ont la garantie de la rentabilité de leurs actions. C’est une
forme d’infraction de la concurrence pure et parfaite.EXCELLENT