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CONSTITUTION EUROPÉENNE
Depuis 30 ans, les états européens ont transféré une part croissante de leur pouvoir à une Union Européenne dont
les institutions ne sont toujours pas démocratiques. Le parlement est élu au suffrage universel, mais son pouvoir
est limité. Quant au gouvernement européen (la "Commission") et son président, ils ne sont toujours pas élus par
les citoyens européens. Le président de la Commission est choisi par les dirigeants des états-membres, après des
tractations opaques. Quant aux ministres (les "Commissaires européens"), ils sont choisi par le président de la
Commission, une fois celui-ci nommé. La Commission doit néanmoins obtenir un vote d'investiture du Parlement.
Le projet de Constitution donne un peu plus de pouvoir au parlement, mais à dose homéopathique. La Commission
continue de ne pas être responsable devant le parlement une fois nommée, et tous les domaines les plus
importants continuent de relever du seul pouvoir de la Commission. Contrairement à l'usage dans toutes les
démocraties, le Parlement n'a pas le droit de proposer des lois (article I-26). Cette impuissance du Parlement
est tout simplement inacceptable, compte tenu de l'étendue des pouvoirs qui ont été transférés à
l'Union Européenne par les états. Avant de transférer encore plus de pouvoir à l'Union, et surtout,
avant que les états ne renoncent à des constitutions nationales démocratiques, il est impératif de
rendre les institutions européennes conformes aux critères de la démocratie. Or c'est justement ce
que ne fait pas le projet de constitution.
La politique européenne est élaborée par la Commission en étroite collaboration avec l'European Round Table
(ERT), un lobby qui rassemble les dirigeants des grandes multinationales européennes. L'European Round Table
est associée à toutes les grandes décisions en matière économique, financière, sociale, ou environnementale.
Depuis le départ, la construction européenne se limite à un espace marchand, à un grand bazar commerçant dans
lequel les intérêts des grandes entreprises sont prioritaires. L'émergence d'une citoyenneté européenne, un
fonctionnement plus démocratique des institutions, ou encore une convergence sociale et fiscale et sociale
équivalente à la convergence financière et économique, toutes ces questions sont secondaires, voire indésirables
du point de vue des entreprises.
La commissaire européenne Danuta Hübner est également explicite lorsqu'elle parle de la nécessité de "faciliter les
délocalisations au sein de l'Europe". Dans un entretien publié par le quotidien français "La Tribune" et le journal
allemand "Handelsblatt", elle déclare:
"Prévenir les délocalisations, les stopper par des règles artificielles travaillerait contre la compétitivité des
entreprises. Ce que nous devons faire, au contraire, c'est faciliter les délocalisations au sein de l'Europe. Ainsi les
sociétés européennes seront globalement plus fortes car elles pourront abaisser leurs coûts". Selon Danuta Hübner,
faciliter les délocalisations au sein de l'Europe est la seule solution pour éviter que les entreprises ne délocalisent
vers l'Inde ou la Chine.
Or cette logique consiste à céder au chantage à l'emploi exercé par les multinationales. Cela conduit à un
alignement progressif des salaires européens sur les salaires chinois. En Chine, une ouvrière de l'industrie textille
est payée 100 euros par mois pour 12 heures de travail par jour, 6 jours sur 7 et avec 5 jours de vacances par an.
Les conditions sont à peu près identiques en Roumanie, un pays qui entrera dans l'Union européenne en 2007, et
dont 45% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les entreprises n'ayant aucun sens civique ni aucune
responsabilité envers la société et les populations, les délocalisations continueront tant qu'il y aura le moindre
centime à y gagner.
De plus, la plupart des droits civiques énnoncés par la Constitution dans sa "Charte des droits fondamentaux"
(partie II) sont en réalité vidés de leur contenu par des annexes placées discrètement à la fin du traité
constitutionnel (partie IV). Enfin, certains droits fondamentaux sont absents de cette constitution, comme la liberté
de disposer de son propre corps. L'absence de cette liberté est la porte ouverte aux abus médicaux, et à un
contrôle social médicalisé, par le biais de la biométrie et des futurs implants. Le revenu minimum et le droit au
logement sont également absents de cette constitution, alors qu'ils sont reconnus par la déclaration Universelle des
Droits de l'Homme adoptée par l'ONU en 1948.
Les partisans du "oui" à la Constitution disent en substance: "cette constitution est imparfaite, mais prenons ce
qu'il y a de bon a y prendre, et ses imperfections pourront toujours être corrigées plus tard". En réalité, il n'y aura
pas de révision de cette constitution pour l'améliorer dans le futur. Car toute tentative de réforme de la constitution
est assurée de ne jamais obtenir la double unanimité nécessaire des parlements et des gouvernements des 25
pays-membres.
Comme les étapes précédentes de la construction européenne, le projet de Constitution fait l'objet d'un débat
public biaisé, où toutes les cartes ne sont pas présentées aux citoyens.
Les arguments utilisés par les partisans du "Oui" sont aussi lyriques qu'imprécis et incomplets, avec un mensonge
par omission sur les points les plus importants. Comme lors du débat sur l'euro, les pro-européens utilisent une
stratégie de dramatisation, en présentant un refus éventuel comme une catastrophe qui remettrait en cause toute
la construction européenne, voire même la paix en Europe.
On retrouve là des tactiques de manipulation typiques des agents de la pensée unique: utiliser la peur, "noyer le
poisson" dans la confusion (afin que les gens finissent par ne plus savoir quoi penser), et faire appel à l'émotionnel
(au pathos) plutôt qu'à l'analyse.
Dans le même temps, le public n'est jamais informé des conséquences concrètes des "avancées" qui lui sont
proposés. Au moment de l'adoption de l'euro, personne n'a dit au "public" que cela entraînerait une hausse des
prix de 30 à 40%.
De même, au moment de l'élargissement à 25 pays-membres, les citoyens européens ont été invités à une joie
béate pour célébrer l'unité européenne. Mais personne ne leur a dit que la première conséquence allait être une
accélération des délocalisations, ni que les nouveaux pays-membres pratiquaient un dumping fiscal et social qui
favorise ces délocalisations.
Ce que l'on ne dit pas aux citoyens aujourd'hui, c'est que ce projet de Constitution est en réalité une abdication
définitive des gouvernements élus, et donc de la démocratie. Comme l'AMI, la Constitution a pour but de
soustraire les décisions économiques et sociales importantes au débat démocratique et au pouvoir des
gouvernements élus, et à empêcher toute politique contraire aux intérêts des entreprises, même dans le cas où un
gouvernement authentiquement au service des citoyens serait élu.
Un autre point commun avec l'AMI est la sacralisation du principe de "libre concurrence" pour démanteler les
services publics. Par exemple, le financement par l'état d'un service public comme la Poste peut être accusé de
fausser la concurrence par rapport aux entreprises postales privées qui ne peuvent compter que sur leur propres
ressources. De même, l'enseignement public fausse la concurrence par rapport aux écoles privées. Les télévisions
publiques ou les subventions à la culture sont également menacés. Si la Constitution est adoptée, les services
publics ne pourront exister que dans les secteurs où aucune entreprise n'est présente, autrement dit les secteurs
totalement non-rentables. Mais ces secteurs sont de plus en plus rares, car même la police où l'armée sont
destinées à devenir des "prestations" fournies aux états par des entreprises privées. Le principe de "concurrence
libre et non-faussée" interdit aussi aux états de fixer un salaire minimum (SMIC) qui limite la "concurrence" sur le
"marché du travail". Or les entreprises tiennent à accroître cette concurrence, car elle permet de tirer les salaires
vers le bas.
Ce que l'on oublie également de dire au citoyen, c'est que cette Constitution contient des articles qui seront lourds
de conséquences. Il est notamment prévu que le vote des pays européens disposant d'un siège au Conseil de
Sécurité de l'ONU devra être conforme à la "Politique Etrangère et de Sécurité Commune" (dite "PESC") définie par
la Commission. Or, le responsable européen de la PESC est l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Javier Solana, qui
était favorable à l'intervention militaire américaine en Irak. Avec la Constitution, la France n'aurait pu s'opposer à
cette guerre comme elle l'a fait au Conseil de Sécurité de l'ONU. La Constitution affirme aussi que la politique de
défense de l'Union devra se faire dans le cadre de l'OTAN, une organisation sous la tutelle des Etats-Unis.
Les défenseurs du "Oui" essayent de faire miroiter aux Français que la Constitution permettrait l'affirmation d'une
Europe qui serait un contrepoids aux Etats-Unis. En réalité, c'est le contraire qui a été décidé par les actuels
dirigeants de l'Europe, de même que la Constitution a été conçue pour renforcer l'ancrage de l'Union Européenne
dans l'orbite des Etats-Unis. Ce n'est pas un hasard si Mr Barroso a été choisi pour être le président de la
Commission pour les 5 prochaines années. Comme Javier Solana, José Manuel Barroso a soutenu la politique de
Bush en Irak (il était alors premier ministre du Portugal et avait décidé l'envoi de soldats portugais en Irak).
Un autre article du projet de Constitution donne tout pouvoir à la Commission (gouvernement non-élu) pour
négocier les accords multilatéraux (comme l'AMI ou l'AGCS) à la place des états. En 1998, l'AMI n'avait pu être
adopté à cause de l'opposition de la France. Avec l'entrée en vigueur de la Constitution Européenne, un pays
n'aura plus la possibilité de faire échouer les accords multilatéraux en préparation.
Ce projet de Constitution est tout simplement un piège mortel, dont le but est d'accroître et de rendre définitive
l'orientation ultra-libérale de l'Europe, de rendre possible et même obligatoire le démantèlement des services
publics, de livrer les citoyens européens au bon vouloir des entreprises, et d'aligner l'Europe sur la politique des
Etats-Unis.
Ce bâtiment à l'architecture carcérale est le "Berlaymont", siège de la Commission Européenne à Bruxelles. La façade est couverte par
une grille métallique sinistre qui masque la vision du monde extérieur, ce qui traduit bien le coté autiste de la Commission. Le décor
intérieur est également déshumanisé, purement fonctionnel, sans couleurs, complètement anti-émotionnel (ce qui fait beaucoup penser
au film "Equilibrium"). Tout cela n'est pas innocent et exprime bien la façon dont l'Union Européenne est actuellement conçue par ses
dirigeants, et le type d'Europe qu'ils souhaitent instaurer.
(Photo: Simon Gris - autres images du "Berlaymont" sur son site)
Pour ceux qui refusent l'orientation ultra-libérale de l'Europe, le référendum sur la Constitution est la dernière
occasion de changer le cours des choses. Un "Non" français à la Constitution, loin d'affaiblir la construction
européenne, obligerait au contraire les dirigeants politiques à proposer une nouvelle Constitution, sur des bases
plus équilibrées et plus démocratiques, en accord avec les aspirations des citoyens européens. Cette nouvelle
constitution devra être débarrassée de la "partie III" (les 300 pages qui constitutionnalisent la politique économique
et sociale) en se centrant sur les institutions et les droits civiques, comme doit le faire une Constitution dans toute
démocratie.
La campagne d'intimidation du "Oui" prédit un isolement de la France en Europe dans le cas où le "Non"
l'emporterait, alors que lorsque la Grande Bretagne a refusé d'adopter l'Euro elle n'a pas été mise au banc pour
autant. En réalité, c'est même le contraire qui se produirait: en disant NON, la France entrainerait les autres
électeurs européens à prendre conscience des pièges de cette Constitution. Déjà, le Non est donné gagnant avec
58% des voix en Hollande (pays pourtant très pro-européen) où un réferendum aura lieu 3 jours après le
réferendum français. Le "non" gagne du terrain en Pologne, et il est majoritaire en Grande-Bretagne. En Belgique
et en Allemagne, la constitution sera adoptée sans référendum, mais la contestation monte et une majorité de
citoyens de ces pays espèrent désormais que les Français diront "Non".
Tous les responsables politiques de droite et de gauche qui n'ont cessé de mentir et de tromper les électeurs
depuis 20 ans sont à l'unisson en faveur de la Constitution. Au service d'intérêts particuliers (les multinationales),
ils se sont relayés au pouvoir pour appauvrir les salariés, détruire les services publics, enrichir les entreprises,
endetter l'état, et créer la situation économique et sociale que nous connaissons aujourd'hui (salaires de misère,
hausse des prix, précarité généralisée, délocalisations en masse, chantages à l'emploi, etc...). Pour les citoyens,
voter NON à la Constitution est donc une superbe occasion pour exprimer leur colère simultanément envers la
droite libérale et la gauche libérale, et faire mordre la poussière à des élites politiques dévoyées, arrogantes et
autistes.
Edouard Balladur, UMP (droite libérale), dans "Le Monde" (29 avril 1992)
"Chaque Etat conservera la maîtrise de sa politique budgétaire et fiscale, dans des limites qui ne seront pas plus
étroites que celles d'aujourd'hui."
Michel Sapin, PS (gauche libérale), dans "Le Figaro" (20 août 1992)
"J'aimerai convaincre chaque français, chaque lecteur, que le traité d'union européenne se traduira en France par
plus de croissance, plus d'emploi, plus de solidarité."
L'European Round Table (ERT) est un lobby fondé par Etienne Davignon (ex-président de la Société Générale
de Belgique et membre du Groupe de Bilderberg) et qui rassemble les dirigeants des grandes multinationales
européennes. L'European Round Table est associée à toutes les grandes décisions de l'Union Européenne en
matière économique, financière, sociale, ou environnementale.
La Constitution à la loupe...
Les annexes inquiétantes de la Constitution
La Constitution européenne contient des "annexes" ignorées du public et dont les
partisans du "oui" ne parlent jamais. Ces annexes vident de son contenu la "Charte
des droits fondamentaux" incluse dans la constitution et présentée par les partisans
du "oui" comme un grand progrès.
Voir la page spéciale
Liens
Témoignage d'un revenu du "Oui", et pas n'importe lequel: un membre des cellules de réflexion du
premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Il raconte aussi "de l'intérieur" comment certaines tactiques ont été
élaborées pour décrédibiliser le "Non" en le "ringardisant"
L'évidence du Non Une analyse très complète du projet de Constitution, par Sylvain Petitjean, chargé de
recherche au CNRS. Sur le même site, un argumentaire condensé pour les lecteurs pressés.
Un autre appel à voter Non par les plus grands Résistants français, dont Lucie et Raymond Aubrac (format
PDF, 200 Ko)
Le contre-projet de Constitution proposé par Robert Badinter (l'ancien ministre de la justice de François
Mitterrand), avec un texte clair et concis - comme doit l'être une constitution.
Menaces sur le droit du travail par Gérard Filoche, inspecteur du travail et membre du PS
Les liens entre la Constitution et les "directives Dracula", appelées ainsi parce qu'elles craignent la lumière...
La propagande massive pour le "oui" et le parti-pris des médias, par l'Observatoire français des médias, et
sur le site Acrimed
Le totalitarisme de la pensée unique de Maastricht à la Constitution, avec les meilleures citations de l'élite
politique et médiatique, à l'unisson pour le oui, car réunis par les mêmes intérêts...
Paroles, paroles Un autre festival de citations des tenants de la pensée unique (politiciens et médias) avec
une incroyable arrogance un mépris du peuple qui apparait au grand jour...
"Contre la servitude volontaire" Une analyse politique globale, par Michel Onfray. (format PDF)
Livres
"Europe Inc - Comment les multinationales construisent l'Europe et
l'économie mondiale" par l'Observatoire de l'Europe Industrielle
Le livre expose aussi le dense réseau des lobbies industriels et financiers qui gravitent autour
de la Commission européenne et du Parlement, dont des organisations américaines comme la
Chambre Américaine de Commerce qui exerce également une haute influence sur les décisions
européennes.
"L'Europe ne dit pas ce qu'elle fait; elle ne fait pas ce qu'elle dit. Elle dit ce qu'elle ne fait pas;
elle fait ce qu'elle ne dit pas. Cette Europe qu'on nous construit, c'est une Europe en trompe
l'œil." Voilà ce que pensait Pierre Bourdieu. Sa réflexion est le point de départ de ce livre.
A l'aide de multiples cas concrets, Raoul Marc Jennar met en évidence cette "trahison" et
montre comment l'Union européenne agit à l'opposé de ce qu'elle proclame. Ses institutions ne
sont pas démocratiques et transparentes, mais technocratiques et opaques. Ses politiques ne
servent pas l'intérêt général, mais celui des milieux financiers et des lobbies d'affaires. Au sein
de l'Organisation mondiale du commerce, elle défend parfois les propositions ultralibérales avec
plus de force que les Etats-Unis. Enfin, sous couvert de " partenariats " avec les pays du Sud,
elle se livre en fait à une véritable recolonisation de leurs économies."
Raoul Marc Jennar est docteur en science politique, diplômé des universités belge et française.
Depuis 1999, il est chercheur sur les dossiers de l'Organisation mondiale du commerce dans
l'ONG belge Oxfam Solidarité (Belgique) ainsi que pour l'Unité de recherche, de formation et
d'information sur la globalisation (URFIG, France)
Dans la presse
Extrait de l'éditorial de Courrier International du 24 Mars 2005
Philippe Thureau-Dangin
THEMES ASSOCIES
La directive Bolkestein
Une nouvelle arme de guerre sociale élaborée par la Commission Européenne, pour "libérer" les
entreprises de toute règlementation...
La fondation Saint-Simon
Un autre "club de reflexion" qui a rassemblé rassemblé l'élite dirigeante française de 1985 à 1999.
C'est l'organisation qui a le plus oeuvré pour la conversion idéologique de la gauche française au
libéralisme économique.
Pour savoir "qui est qui", voici l'indice de contrôle et de collaboration des personalités politiques,
syndicats ou médias.
Délocalisations et mondialisation
La mondialisation libérale consiste en la suppression de toute entrave à la circulation des
marchandises et des capitaux, rendant possible les délocalisations, les chantages à l'emploi, et les
profits sans précédent des multinationales. Au risque de causer la désindustrialisation et le déclin
géopolitique des pays occidentaux...
L'entreprise-vampire
A cause de leur inefficience croissante, les grandes entreprises ne sont plus capables de créer de la
valeur, mais seulement de vampiriser la richesse des autres acteurs économiques, du corps social,
et des états...
Stratégies de manipulation
Les stratégies et les techniques des "Maitres du Monde" pour la manipulation de l'opinion publique
et de la société.
Le temps de l'action
Le futur du monde appartient aux citoyens. Les directions prises par la société, l'économie,
l'environnement ne sont pas inéluctables. Sans le savoir, les citoyens disposent de puissants
moyens d'action...
L'actualité au sujet du nouvel ordre économique, avec les infos sur les délocalisations.