Effet Dune Interface Air-Isolant Sur Le Contournement Et Le Courant de Fuite Apparent A La Frequence Industrielle

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministre De lÈnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Nationale Polytechnique

Dpartement Gnie Electrique
Laboratoire de recherche en Electrotechnique

Mmoire de Magister en Electrotechnique
Option : Rseaux Electriques et Haute Tension

Mmoire de Magister
prsent par Mr : TIMGHELLETTE Rabah
Ingnieur dÈtat en Electrotechnique de lÈNP

EFFET DÙNE INTERFACE AIR-ISOLANT SUR
LE CONTOURNEMENT ET LE COURANT DE FUITE APPARENT
A LA FREQUENCE INDUSTRIELLE

Soutenu publiquement le 15 decembre 2007 devant la commission dèxamen :

President A. BOUBAKEUR ProIesseur, ENP
Rapporteurs D. NAMANE Chargee de cours, ENP
M. TEGUAR Matre de conIerences, ENP
Examinateurs A. MEKHALDI ProIesseur, ENP
R. TAHMI Matre de conIerences, ENP
R. NEZLI Matre de conIerences, ENP

Ecole Nationale Polytechnique
10, Avenue Hassen Badie, El-Harrach, Alger

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Rsum :
Dans ce travail, nous presentons les resultats experimentaux, simules et empiriques relatiIs
a lìnIluence de lèpaisseur du dielectrique, la distance inter electrodes et la permittivite
relative du materiau dielectrique sur la tension de contournement, le courant de Iuite, la
charge electrique, le champ electrique et lìmpedance dùn modele plan-plan a la Irequence
industrielle 50Hz. Deux cas ont ete adoptes : une plaque propre, et une deuxieme sur
laquelle une couche parIaitement conductrice a ete deplacee dans lìntervalle inter
electrodes. Dans la partie simulation, lìnIluence du sol a ete examinee. Les valeurs
simulees et empiriques ont ete comparees a celles obtenues experimentalement. Une bonne
concordance a ete obtenue.

Mot cls : Isolateur, tension de contournement, courant de Iuite, champ electrique, charge
electrique, simulation, impedance.

Abstract:
In this work, we present the experimental, simulated and empirical results concerning the
inIluence oI the dielectric thickness, the distance between electrodes and the dielectric
permittivity on the Ilashover voltage, the leakage current, the electric charges, the electric
Iield and impedance oI plane-plane model at the industrial Irequency 50Hz. Two cases are
considered: a clean plate and a second one on which a perIectly conducting layer is moved
in the gap between electrodes. In the simulation part, the earth inIluence is examined. The
simulated and empirical values have been compared the experimental ones. A good
accordance has been obtained.

ey ords: Insulator, Ilashover voltage, leakage current, electrical Iield, electric charge,
simulation, impedance.

Ddicaces Ddicaces Ddicaces Ddicaces

Je ddie ce modeste travail Je ddie ce modeste travail Je ddie ce modeste travail Je ddie ce modeste travail : :: :

A me A me A me A mes trs chre parents, grands parents ma petite et grande famille s trs chre parents, grands parents ma petite et grande famille s trs chre parents, grands parents ma petite et grande famille s trs chre parents, grands parents ma petite et grande famille, ,, ,

A mes frre et mes surs A mes frre et mes surs A mes frre et mes surs A mes frre et mes surs ; Chafik, Tassadit, Kahina, Massinissa ; Chafik, Tassadit, Kahina, Massinissa ; Chafik, Tassadit, Kahina, Massinissa ; Chafik, Tassadit, Kahina, Massinissa, Mohammed, , Mohammed, , Mohammed, , Mohammed,
que jaime beaucoup, que jaime beaucoup, que jaime beaucoup, que jaime beaucoup,

A A A A ma future ma future ma future ma future femme Amel, femme Amel, femme Amel, femme Amel, qui me qui me qui me qui me partage un grand amour, partage un grand amour, partage un grand amour, partage un grand amour, et que je chris de et que je chris de et que je chris de et que je chris de
plus en plus plus en plus plus en plus plus en plus. .. .

A tous ceux qui maiment et que jaime A tous ceux qui maiment et que jaime A tous ceux qui maiment et que jaime A tous ceux qui maiment et que jaime

Avec qui jai partag vraiment des meilleurs moments daventure, de risque et de Avec qui jai partag vraiment des meilleurs moments daventure, de risque et de Avec qui jai partag vraiment des meilleurs moments daventure, de risque et de Avec qui jai partag vraiment des meilleurs moments daventure, de risque et de
bonheur, et qui hantent mon esprit, que je ne peux pas oublier. bonheur, et qui hantent mon esprit, que je ne peux pas oublier. bonheur, et qui hantent mon esprit, que je ne peux pas oublier. bonheur, et qui hantent mon esprit, que je ne peux pas oublier.

A vous. A vous. A vous. A vous.

REMERCIEMENTS REMERCIEMENTS REMERCIEMENTS REMERCIEMENTS

Ce travail a t ralis au Laboratoire de Haute Tension du Dpartement de gnie
Electrique de lEcole Nationale Polytechnique, sous la Direction Scientifique de Madame
Dalila MAMANE, charge de cours lEcole Nationale Polytechnique, et de Monsieur
Madjid TEGUAR, Matre de Confrences lEcole Nationale Polytechnique. Quils
trouvent ici lexpression de ma trs sincre reconnaissance pour leurs prcieuses directives,
leur trs grande disponibilit, leurs fructueux conseils, leur suivi constant, leur courtoisie si
raffine et leurs qualits humaines.
Jadresse mes chaleureux remerciements Monsieur Ahmed BOUBAKEUR,
Professeur lEcole Nationale Polytechnique, Monsieur Redouane TAHMI, Matre de
Confrences lEcole Nationale Polytechnique, Monsieur Abdelwahab MEKHALDI
professeur lEcole Nationale Polytechnique et Monsieur R. NEZLI Matre de Confrences
lEcole Nationale Polytechnique qui ont bien voulu juger mon travail et mhonorer de leur
participation dans le Jury.
Mes vifs remerciements vont galement tous ceux qui ont particip de prs ou de
loin llaboration de ce travail, en particulier.
Je tiens remercier mes parents car ce travail reprsente un petit fruit de leur
souffrance et qui sans eux je ne pouvais traverser ces longues annes dtudes et de travail.
Je ne saurais terminer sans remercier mes frres et surs ainsi que toute la famille
pour leurs encouragements soutenus et surtout pour leur soutien moral.

Sommaire

Sommaire

Introduction gnrale ...........................01

Chapitre I : Modle plan-plan
I.. Introduction.....................................03
I.. Dispositif exprimental............................04
I.2.1. TransIormateur dèssais................................04
I.2.2. TransIormateur de reglage..........................04
I.2.3. Diviseur capacitiI de tension.........................04
I.2.4. Pupitre de commande...........................04
I.2.5. Appareils annexes de mesure et de protection....................05
I.2.6. Objet dèssais...............................05

I.. Circuits de mesure..............................06
I.3.1. Mesure de la tension de contournement....................06
I.3.2. Mesure du courant de Iuite.........................06
I.. Modle de simulation............................07
I.5. Tension de contournement.........................10
I.5.1. Interpretations et discussion..........................10
I.5.1.1. Observations et simulations......................10
I.5.1.2. Resultats experimentaux........................14

I.. Courant de fuite apparent.............................15
I.6.1 Resultats experimentaux...........................15
I.6.1.1. InIluence de la tension appliquee......................15
I.6.1.2. InIluence de la distance inter electrodes.................20
I.6.1.3. InIluence de lèpaisseur du verre sur le courant apparent...........22
I.6.1.4. InIluence de lèpaisseur du plexiglas sur le courant apparent........25
I.6.1.5. InIluence de la nature du materiau sur le courant apparent.........28

I. Impdance quialente : discussion.....................31
I.7.1 Resultats experimentaux et simulation....................31
I.7.1.1. InIluence de lèpaisseur du materiau sur lìmpedance apparente.........32
I.7.1.2. InIluence de la nature du materiau sur lìmpedance apparente............34
I.7.2 Simulation et discussion..............................34

I.. Conclusion..................................38

Chapitre II : Modle dìsolateur 5L naturellement pollu

II.. Introduction...............................39
II.. Modle exprimental de lìsolateur 5L.....................39
II.. Tension de contournement.........................40
II.3.1.Resultats experimentaux et discussion...................40

II.. Courant de fuite apparent et impdance quialente..............42
II.4.1.Resultats experimentaux et interpretation....................42
II.4.2.Simulation et discussion..........................45
Impedance...........................45
Champ electrique et potentiel.....................47

II.5. Conclusion.................................49

Chapitre III : Nouelles approches physiques du modle plan-plan

III.. Introduction...............................50
III.. Approche physique propose : Condensateur plan quialent............50
III.. Influence de la distance inter lectrodes d et de l`paisseur e: capacit
apparente et charges induites...........................58
III.3.1 InIluence de la distance inter electrodes d: largeur equivalente K.........58
III.3.2. InIluence de lèpaisseur.........................61

III.. Contribution spare de làir et du erre sur la capacit globale...........64
III.5. Conclusion...............................68
Conclusion gnrale...............................70
Bibliographie.......................................72

Introduction gnrale

Introduction gnrale
1
Introduction gnrale

Le transport de lènergie electrique necessite, pour des raisons techniques et
economiques lùtilisation de tensions elevees (lignes HT et THT).

Ceci requiert une conception et realisation de produits, appareils et systemes aptes a
generer et supporter des champs electriques intenses: leur dimensionnement doit par
consequent tre scrupuleusement etudie |1|.

Dans le cas des lignes de transport dènergie, les isolateurs separent les pieces sous
tension, par des distances adaptees assurant une bonne rigidite du systeme. Cependant, une
pollution humide de ces derniers a pour eIIet de les rapprocher electriquement, ce qui Iausse
le dimensionnement, et peut conduire a un contournement.

L`humidiIication de ces couches de pollution engendre un courant de Iuite, conduisant
par eIIet joule a lèchauIIement de la couche de pollution, et par consequent a son
assechement partiel. Une partie importante de la tension appliquee se trouve reportee` aux
bornes de cette bande seche engendrant, si le champ local depasse un certain seuil, la creation
dùn arc electrique. Sous certaines conditions, cet arc peut sàllonger jusquà provoquer le
contournement total du systeme isolant |2|.

AIin de mieux etudier le comportement des isolateurs haute tension sous pollution,
diIIerents modeles de laboratoire ont ete proposes par de nombreux chercheurs |3-9|. Ces
travaux presentent làvantage de contourner la diIIiculte liee a la Iorme complexe de
lìsolateur par des modeles a geometrie simple. Par ailleurs, le proIil reel de lìsolateur
necessite lèxecution de calculs numeriques plus ou moins laborieux |10|.

Cèst dans ce contexte que de nombreux auteurs |3, 5, 7-9| ont remplace lìsolateur par
une simple plaque parallelepipedique isolante et la ligne de Iuite de lìsolateur par la distance
inter electrodes. De plus, certains modeles |6-9| tiennent compte de la discontinuite de la
couche de pollution, car celle-ci constitue un Iacteur incontournable dans le comportement de
lìsolateur.

Une des methodes utilisee pour le contrle du degre de pollution dùn isolateur est la
mesure du courant de Iuite : celui-ci depend de lìmpedance globale apparente de lìsolateur,
consideree dans certaines conditions comme etant le resultat de zones propres en serie avec
des zones polluees |8|.

Si, pour les zones polluees, lìmpedance presentee, liee a la conductivite et a lèpaisseur
de la couche polluante, peut se Iaire aisement |7|, il en est autrement pour les zones seches ou
propres. Certains auteurs proposent, malgre tout, des modeles simples de condensateurs plans
ou cylindriques |10, 11|, donnant lieu a une vision volumique limitee dans lèspace des
courants consideres.

A partir du moment ou cette representation a ses limites, des Iormules empiriques ou
semi-empiriques sont etablies |9, 11, 13-14|, eu egard a la diIIiculte dèvaluer de maniere
correcte lìmpedance apparente presentee par les zones propres. Celles-ci jouent pourtant un
rle capital dans lìmpedance globale de lìsolateur.

Introduction gnrale
2
La raison en est que lòn considere souvent que les zones polluees ont une resistance
tellement Iaible, quòn peut les considerer, dans les cas extrmes comme de parIaits
conducteurs |13|.

Nous nous proposons, dans ce travail, de contribuer a completer les nombreux travaux
cites precedemment, et a etablir au moyen dèssais experimentaux, compares a des calculs par
simulation, la relation complexe entre la capacite ou lìmpedance presentee par un modele
plan-plan, puis par un modele dìsolateur, et de nombreux parametres electro-geometriques.

Un modele a geometrie elementaire (plan) a ete adopte. Ce choix deliberement simple a
pour objectiI de caracteriser au mieux lìnterIace airmateriau dielectriquec'est-a-dire la zone
propre de lìsolateur.

Pour realiser notre objectiI, de nombreux parametres electro-geometriques ont ete
varies, experimentalement puis par simulation. Notre memoire est ainsi structure en trois
chapitres.

Nous presentons, des resultats dèssais sous la Irequence industrielle de 50 Hz, des
tensions de contournement et des courants de Iuite sur deux modeles adoptes au laboratoire :
un modele plan-plan (chapitre I), et un modele pollue illustrant lìsolateur 1512L utilise au
Sahara Algerien (chapitre II).

Ceux-ci nous ont permis dòbserver que le courant apparent mesure (et conIirme par
simulation) depend des caracteristiques volumiques des deux milieux en presence (air-
dielectrique) et lìmpedance apparente presentee est donc, en realite, inIluencee par la
concentration volumique des lignes de champ.

LìnIluence du sol, situe a 1.6 m du dispositiI a aussi ete pris en consideration dans le
calcul du champ. Nous montrons ainsi que le sol inIlue sur la zone dàmorage de làrc et sur
la valeur du courant de Iuite mesuree.

Nous montrons egalement, apres avoir etabli les relations empiriques appropriees, que le
modele plan-plan elementaire peut tre eIIicacement exploite pour predeterminer le
comportement du modele pollue, des deux points de vue, contournement et courant apparent.

Une derniere partie (chapitre III) est consacree a un travail de simulation, avec une plus
grande gamme de variation des parametres geometriques, en particulier lèpaisseur de
lìsolant et la distance inter electrodes: nous y developpons la notion de largeur equivalente`,
qui exprime lètendue des lignes de champ, pour une conIiguration donnee.

Pour Iinir, nous presentons une methode visant a separer la contribution de làir et du
materiau dans la capacite du systeme. Cette methode a pour objectiI dèvaluer le degre
dìnIluence de lèpaisseur du materiau sur la valeur de la capacite calculee.

Chapitre I :

Modle plan-plan

Modle plan-plan

3

I.1. Introduction

Le travail que nous presentons dans ce chapitre Iait suite a un travail deja entame au
niveau de notre laboratoire |15|. Certains essais ont ete reconduits, avec dàutres parametres
electro geometriques que ceux adoptes anterieurement. Pour cela, un modele plan-plan a ete
utilise. Ce modele contient deux electrodes rectangulaires posees sur une plaque plane en
verre ou en plexiglas, dont nous varions lèpaisseur de la plaque, la distance inter electrodes et
la nature du materiau.

Nous proposons, en outre, une analyse physique eIIectuee grce au logiciel de calcul de
champ FEMM (Finite Element Magnetism Method) base sur les equations de Maxwell, aIin
de comprendre la tendance des diIIerentes caracteristiques relevees. Ces caracteristiques
concernent essentiellement la tension de contournement et le courant de Iuite, pour diIIerentes
conIigurations electro geometriques.

Dàutre part, les caracteristiques du courant apparent ont permis dètablir la variation de
la capacite et lìmpedance apparente du systeme. Une comparaison entre les valeurs simulees
et celles mesurees est eIIectuee.

Notons que dans le travail de simulation eIIectue anterieurement |15|, lìnIluence du sol,
situe a 1.6 m du dispositiI nà pas ete prise en compte : nous nous proposons donc dètablir
precisement le degre dìnIluence du sol sur les lectures eIIectuees au niveau de lòscilloscope.

De plus, une attention particuliere a ete accordee aux charges induites a la surIace du
conducteur. Notons que la surIace totale du conducteur (electrodes) est constituee de deux
surIaces, la premiere en contact avec làir et la seconde en contact avec le materiau
dielectrique. Lànalyse par simulation de la repartition de la charge nous renseigne justement
sur les zones ou le champ critique peut tre atteint en premier lieu.

Lèquipement de la station dèssai a Irequence industrielle (50 Hz), comprend un
transIormateur de haute tension (300 kV, 50 kVA), un transIormateur de reglage (500 V, 50
kVA), un diviseur de tension capacitiI (constitue dùne capacite C
1
de 400 pF en serie avec
une capacite C
2
variable selon le calibre de mesure), un pupitre de commande, des appareils
annexes de mesure et de protection et lòbjet dèssai (Iigure I.1).

Fig. I. : Circuit dèssais
Modle plan-plan
4
I.2. Dispositif exprimental

I... Transformateur dèssais

Il delivre la tension appliquee a lòbjet dèssai. Il est du type monophase, ces
caracteristiques sont les suivantes :

Tension primaire U
1n
0.5 kV (50Hz).
Tension secondaire nominale : U
n
300 kV.
Puissance apparente nominale : S
n
50 kVA. I
cc
3 A
Tension de court-circuit : U
cc
5.46 . S
cc
916 kVA
Resistance dàmortissement : R
a
30 /kV
de tension dèssais, la resistance de lènroulement
B.T : r
1
0.0365 , celle de lènroulement H.T : 4893.

I... Transformateur de rglage

Il permet le reglage de la tension a la sortie du transIormateur d'essai de zero a la pleine
tension independamment de la charge et d'une Iaon continue. Le reglage peut se Iaire, soit
manuellement (a làide dùn volant), soit a làide dùn moteur dont le Ionctionnement est
commande a partir du pupitre. Ses caracteristiques sont :

Tension primaire nominale : U
1n
220 V (50 Hz).
Tension secondaire reglable : (de 0 a 500 V).
Puissance apparente nominale : S
n
50 kVA.
I... Diiseur capacitif de tension

Il est alimente par la tension secondaire du transIormateur d'essai et delivre une tension
reduite aux bornes des voltmetres installes sur le pupitre de commande. Le diviseur capacitiI
est Iorme dùne capacite HT (C
1
400pF), en serie avec une capacite BT C
2
variable
permettant de reduire de 1/1000 la tension dèssai (U
lue
U(C
2
)U(C
1
)/1000). Ce branchement
permet dòbtenir les calibres de mesures : 75 kV, 150 kV et 300 kV.

La tension recueillie aux bornes de la capacite variable est mesuree a làide dùn
voltmetre electrostatique donnant la valeur eIIicace de tension et dùn galvanometre
echelonne en kV
max
permettant la lecture de la valeur de crte de tension.

I... Pupitre de commande

Celui-ci est alimente en 220 V independamment du regulateur de tension et du
transIormateur d'essai a travers un transIormateur dìsolement. Nous y trouvons les appareils
de mesure permettant la lecture du courant au secondaire du transIormateur de reglage ainsi
que des tensions de crtes et eIIicaces au secondaire du transIormateur d'essai.

Modle plan-plan
5
I..5. Appareils annexes de mesure et de protection

Làlimentation du laboratoire se Iait a partir dùn tableau general situe dans le
laboratoire, mais a lèxterieur de la plate-Iorme dèssai (la cage de Iaraday). Le transIormateur
de haute tension et son regulateur sont proteges independamment par un Iusible et un relais
thermique de 250A. Ces protections sont liees avec le circuit de la bobine du contacteur
principal, ce qui donne une protection suIIisante contre les surcharges du transIormateur et les
courants de court-circuit.

I... Obet dèssais

Les essais ont ete realises sur des plaques carrees en verre (500 mm de cte et 4 et 6 mm
dèpaisseur) et en plexiglas (400 mm de cte et 3 et 8 mm dèpaisseur) (Figure I.2).

Nous avons place, a plusieurs distances inter electrodes d, des electrodes en papier
aluminium (dèpaisseurs negligeables), rectangulaires et identiques. Ces electrodes ont ete
arrondies de maniere a adopter le proIil classique de Rogowsky. La premiere est mise a la
borne haute tension et la seconde est mise a la terre.

Pour une longueur de 30 cm, et une largeur de 3 cm des electrodes que nous retenons
Iixes durant tous les essais. Plusieurs distances inter electrodes [1, 2, 3, 4, 6, 12, 18, 24, 30
cm| et epaisseurs |4, 6 mm| pour le verre et |3, 8 mm|, pour le plexiglas ont ete varries.

Fig. I. : Modeles experimentaux

d : distance inter electrodes,
D : longueur des electrodes,
e : epaisseur de la plaque,
a : largeur des electrodes.

Chaque modele est dispose horizontalement sur deux colonnes isolantes, elles-mmes
posees sur un support en bois (table). Le modele se trouve ainsi place aux environs de 1.6 m
du sol et a une distance suIIisamment grande du transIormateur dèssais (deux metres
environ). Ces dispositions sont prises aIin dèviter dèventuelles decharges au sol (une
distance suIIisamment longue par rapport au plus court trajet du contournement), et
lìnIluence du transIormateur sur lòbjet dèssai.
Modle plan-plan
6
Avant chaque essai, la plaque isolante est bien nettoyee, puis imbibee de gasol dans les
endroits dèmplacement des electrodes en aluminium, de maniere a ce quàucun espace dàir
ne reste entre la plaque et les electrodes, aIin dèviter le renIorcement du champ local qui peut
provoquer un pre contournement. La plaque est ensuite essuyee avec de coton imbibe dàlcool
isopropylique, pour eliminer toute trace de gasol sur la plaque isolante.

Dans le but dòperer avec un minimum dèrreurs dans les mesures, nous avons
procede a plusieurs essais (deux a trois essais) par conIiguration.

I.3. Circuits de mesure

I... Mesure de la tension de contournement

La mesure de la tension de contournement a ete eIIectuee pour chaque conIiguration a
làide du voltmetre electrostatique. Cette mesure permet non seulement de determiner
lìmpact de la conIiguration du modele sur la tension de contournement, mais aussi de
determiner les paliers des tensions (50 de la tension de contournement) a appliquer pour
lènregistrement du courant de Iuite.

I... Mesure du courant de fuite

Les mesures du courant de Iuite sont eIIectuees a l'aide d'un dispositiI constitue dùne
capacite C
m
de 0.1 F et dùn ampliIicateur operationnel de type UA741 insere dans le
retour de terre, comme le montre la Iigure (I.3). Lònde est reportee a làide dùn cble
coaxial, permettant la visualisation de la tension (image du courant de Iuite) sur un
oscilloscope numerique (TEKTRONIX TDS 340A 100 MHz).

Fig. I. : Circuit de mesure du courant apparent

Modle plan-plan
7
Avec :

R
e
1 M : Resistance dèntree de lòscilloscope (la consommation de C
e
de quelques pico
Iarads est considerees negligeable).
R
m
6.6 M : Resistance dàdaptation du cble de mesure.

AIin de proteger lòscilloscope dùne eventuelle surtension, nous avons insere une
resistance de protection R
s
4.5 M.

LàmpliIicateur operationnel ayant une impedance dèntree tres grande, ne permet pas la
circulation du courant a travers le cble coaxial, et donc la totalite du courant de Iuite
traversera la capacite C
m
dont nous visualiserons la tension a ses bornes.

Notons que la visualisation simultanee de la tension V
lue
et de la tension dàlimentation
reliee a lòscilloscope, nous permet de relever làngle de perte o. Celui-ci nous renseigne sur
le caractere plus ou moins actiI de lìmpedance presentee par notre modele.

Le gain de làmpliIicateur etant egal a 1 (
out in
V V = ), si
lue
V designe la tension lue sur
lòscilloscope, nous avons :

lue
e
e s
in
e
lue
e s
int
2
' '
V
R
R R
V
R
V
R R
V
I
+
= =
+
=
(I.1)

Donc
lue lue
e
e s
in
5.5V V
R
R R
V =
+
=
(I.2)

En exprimant le courant de Iuite instantane en Ionction de C
m
est telle que :

dt
dV C
dt
dQ
(t) i
in m m
0
= = (I.3)
m
Q Etant la charge reue par la capacite C
m

En supposant une reponse sinusodale, nous aurons, en valeurs eIIicaces :

m in 0
C V I =
e
m lue
C 5.5V =
e (I.4)

I.4. Modle de simulation

AIin dànalyser et dìnterpreter les resultats experimentaux, nous nous proposons de
varier par simulation, pour les mmes parametres geometriques, la distance inter electrode d
pour les deux epaisseurs de verre et de plexiglas utilises au cours de lèxperimentation.

Nous eIIectuons l`hypothese que la longueur D des electrodes est suIIisamment elevee
(D>>d) pour negliger les eIIets de bords.

Lànalyse de la repartition de la charge sera, par consequent, eIIectuee sur une section
plane du modele. Nous nous ramenons donc a un modele bidimensionnel (Figure I.4).
Modle plan-plan
8
Làpproche par simulation de notre modele a ete Iaite a làide dùn logiciel a deux
dimensions : FEMM 4.0 (Finite Element Magnetism Method). Ce dernier est une suite de
programmes permettant de visualiser, entre autres, les repartitions du potentiel, champ et
induction electrique.

La composante normale de lìnduction a la surIace des conducteurs nous renseigne sur
la distribution de la charge et permet donc dètablir les zones a champ maximal.

En integrant sur toute la surIace du conducteur (electrodes), nous pouvons aussi
determiner la capacite du dispositiI. Celle-ci se determine par le simple rapport
charge/potentiel.

Fig. I. : Representation du Modele de simulation

Un repere Ox est choisi sur le modele, de maniere a etudier le champ a la surIace de
separation entre làir et le materiau, puis dans toute la zone conductrice ou deux surIaces
distinctes composent le conducteur.

En eIIet, le conducteur presente une surIace totale constituee de deux surIaces
distinctes : la premiere que nous designerons par S
e
surIace externe` (interIace 1), en contact
avec làir et la deuxieme que nous designerons par S
i
surIace interne` (interIace 2), et qui est
liee` au materiau (Figure I.5).

La charge totale permettant de determiner la capacite est donc repartie sur la surIace
totaledu conducteur, a savoir sur les deux surIaces S
e
et S
i
.

Lòrigine du repere Ox concide avec lèxtremite de la plaque et nous noterons par x la
distance dùn point de la surIace par rapport a cette origine (Figure I.4).

Nous deIinissons ainsi deux chemins possibles pour lìntegration :

Interface : Elle comprend la surIace du conducteur exposee a làir.
Interface : Elle comprend la surIace du conducteur collee sur la plaque.

Modle plan-plan
9

Fig. I.5 : InterIace 1 et 2

Par ailleurs, chaque electrode, de largeur a, possede deux extremites : interieure et
exterieure; lèxtremite interieure est celle qui Iait Iace a la seconde electrode (Figure I.6).

Fig. I. : Illustration des extremites des electrodes

Il est important de noter que les repartitions representees, sont etablies pour une tension
de 1V. En eIIet, etant donne que la capacite calculee ne depend pas du niveau de tension, nous
pouvons opter pour une tension arbitraire puis eIIectuer le rapport Q/V.

Il nous a paru plus simple dàppliquer une tension de 1V, car la charge calculee est alors
egale a la capacite : nous en deduisons par la suite lìmpedance puis le courant apparents.

Par ailleurs, il Iaut rappeler que, puisque la charge est directement proportionnelle a la
tension appliquee, il suIIit de la visualiser a nìmporte quel niveau de tension pour situer les
zones de concentration maximales. Il sàgit ensuite, de visualiser et comparer cette repartition
pour les diIIerentes conIigurations, pour un mme niveau de tension.

Notons, pour Iinir, que nous visualisons une image Iigee au moment ou la tension
sinusodale atteint la valeur de tension consideree. En realite, la charge varie de Iaon
sinusodale sur chacun des conducteurs, mais ceci a peu dìmportance pour lèxploitation des
resultats.

Modle plan-plan
10
I.5. 1ension de contournement

I.5.. Interprtations et discussion

I.5... Obserations et simulations

Des observations experimentales montrent que la decharge se Iait dans làir. Celle-ci
sàmorce a partir dùne des extremites interieures des electrodes en aluminium. La decharge a
alors tendance a aller vers làutre electrode tout au long de la surIace isolante, jusquà la mise
en court-circuit de la haute tension avec la masse.

Etant donne que làrc ne sàmorce que dans les conditions ou le champ maximal en un
point donne devient critique, il nous a paru interessant dìllustrer par simulation la repartition
du champ pour une des conIigurations adoptee experimentalement avec et sans inIluence du
sol et ce pour le verre.

Des travaux anterieurs |15| ont ete eIIectues au sein de notre laboratoire, qui ont permis
dètablir les permittivites relatives du verre
rverre
5.6 et du plexiglas
rplexiglas
1.8

A cet eIIet, nous avons choisi, pour la simulation, la conIiguration suivante :
rverre
5.6, a3 mm, d12 cm, D30 cm, L50 cm, V1 volt.

En negligeant, en premier lieu, lìnIluence du sol, cèst a dire nous considerons que le
systeme est isole Figure I.7.a), nous avons trace le champ (Figure I.8) en Ionction de x,
suivant lìnterIace 1.

Fig. I. : Conditions aux limites et choix des parametres de calcul

Le contour est choisi de telle sorte que son prolongement nà aucune inIluence sur le
systeme, il est distant de lòbjet dèssais dènviron 2m de tous les cotes.

Nous observons que le champ est intense au voisinage des extremites des electrodes
(a) : Sans inIluence du sol (b) : Avec inIluence du sol
Modle plan-plan
11
(Figure I.8) et ce, en raison dùne Iorte concentration de la charge dans cette region. Cette
intensite est renIorcee sur les extremites interieures qui se Iont Iace. Il sàgit dùn eIIet de
pointe`, resultant de lèpaisseur consideree comme nulle des electrodes. Cet eIIet de pointe,
associe a lèIIet de proximite des electrodes, conduit a un champ maximal autour des
extremites interieures.

Nous en concluons que la decharge sàmorce necessairement a partir des zones a champ
maximal, c'est-a-dire a partir des extremites interieures qui se Iont Iace : ceci a, naturellement,
toujours ete veriIie experimentalement.

Nous observons egalement que le champ est symetrique par rapport au plan central de la
plaque, nous devrions donc avoir, a priori la mme probabilite dàmorage de la decharge que
ce soit au niveau de lèlectrode de terre ou lèlectrode de haute tension.

Etant donne que le modele experimental est place a une distance de 1.6 m du sol, nous
nous sommes demande si, malgre les precautions dèloignement prises, le sol nàvait pas une
inIluence sur la distribution du champ.

Nous avons donc simule, en plus des parametres deIinis precedemment, la presence du
sol comme etant un conducteur de potentiel nul et de mme longueur que les electrodes. Ainsi
lèlectrode active est mise au potentiel 1, lèlectrode de terre ainsi que le sol au potentiel 0.

Nous presentons alors la distribution du champ electrique dans ces conditions, sur la
Iigure (I.8). En prenant en consideration lìnIluence du sol, nous constatons que le champ
nèst pas symetrique. Il est plus intense autour de lèlectrode de haute tension.

(a) : Sans inIluence du sol (b) : Avec inIluence du sol

Fig. I. : Distribution du champ electrique avec et sans inIluence du sol

Nous constatons que la presence du sol renIorce lìntensite du champ autour de
lèlectrode HT. Nous pouvons donc penser que làrc pourrait tre amorce, de maniere
preIerentielle, dans cette region de lèspace, ce qui vient conIirmer les observations
experimentales.
Notons que les caracteristiques du champ presentees concernent lìnterIace air-verre, en
prenant en compte la surIace externe S
e
des conducteurs.
Modle plan-plan
12

AIin dàvoir une representation plus etendue du champ electrique, nous avons visualise
avec le logiciel FEMM le champ electrique dans tous lèspace avec et sans inIluence du sol
(Figure I.9).

a : Sans inIluence du sol

b : Avec inIluence du sol

Fig. I. : Repartition du champ electrique

Nous conIirmons, en visualisant le champ dans lèspace que celui-ci est bien maximal
autour des extremites interieures, et que la presence du sol renIorce davantage le champ
Modle plan-plan
13
autour de lèlectrode interieure HT, en particulier.

AIin dàvoir une idee plus precise de la distribution de la charge sur les conducteurs,
nous representons sur la Iigure (I.10) la composante normale le long de làxe Ox, avec les
deux chemins possibles (pris en consideration dans le logiciel), a savoir lìnterIace 1 et
lìnterIace 2.

Nous conIirmons ainsi que cèst sur les extremites interieures des conducteurs que la
densite de charge est la plus importante.

Nous observons que la concentration y est toujours plus importante sur la surIace interne
du conducteur (interIace 2), eu egard a une permittivite plus elevee du materiau par rapport a
làir. Nous pouvons dire que le rapport de la quantite de charge entre les deux interIaces
depend aussi de lèpaisseur du materiau.

Aussi, si nous augmentons indeIiniment lèpaisseur du materiau, nous devrions
retrouver un rapport de 6 (rapport des permittivites) entre les charges induites : cette situation
sera largement abordee dans les chapitres qui suivent.

Notons egalement que puisque les charges induites sur lìnterIace 2 sont plus
importantes que celles sur lìnterIace 1, lèxistence dùn espace dàir (aussi mince soit-il)
entre le conducteur et le materiau pourrait conduire, dans cette zone precise, a un champ
encore plus intense. Des decharges precoces dans cet espace reduit, peuvent alors
theoriquement sìnitier et mener au contournement.

Ces caracteristiques ont ete etablies sans tenir compte de lìnIluence du sol. Ainsi, si
nous devons tenir compte de ce parametre, les charges seront, a lìnstar du champ electrique,
davantage concentrees sur lèlectrode de haute tension et la distribution sera legerement
asymetrique.

Fig. I.0 : Induction normale sur les deux interIaces

Modle plan-plan
14
I.5... Rsultats exprimentaux

La Iigure (I.11) illustre la tension de contournement en Ionction de la distance inter
electrodes respectivement dans le verre et dans le plexiglas pour diIIerentes epaisseurs.

Lànalyse des courbes montre que làugmentation de la distance inter electrodes
engendre làccroissement de la tension de contournement, ce qui est previsible.

Les caracteristiques obtenues pour les deux materiaux (Figure I.11) sont pratiquement
conIondues. Ce qui montre que la tension de contournement nèst inIluencee ni par
lèpaisseur de la plaque, ni par la nature du materiau.

Fig. I. : Tension de contournement en Ionction de la distance inter electrodes, pour
diIIerentes epaisseurs du verre et du plexiglas

Les caracteristiques relevees montrent aussi une variation quasi-lineaire de la tension de
contournement en Ionction de la distance inter electrodes, pour les diIIerents modeles et
conIigurations utilisees. Cependant, toutes les caracteristiques ont une Iorme legerement
incurvee vers làxe des abscisses, ce qui nous conduit a considerer que la courbe de tendance
peut tre exprimee par la Iormule empirique non lineaire suivante :

n
c
U =Ad ....... (I.5)

d : distance inter electrodes (cm),
U : tension de contournement (kV
eII
),
A et n : constantes. Dans notre cas : A7.44 et n0.85.

0
20
40
60
80
100
120
140
160
0 5 10 15 20 25 30 35
Distance inter lectrodes (cm)
T
e
n
s
i
o
n

d
e

c
o
n
t
o
u
r
n
e
m
e
n
t

(
k
V
)
verre e=4mm verre e=6mm plexiglas e=3mm
plexiglas e=8mm courbe(f ormule empirique)
Modle plan-plan
15
I. Courant de fuite apparent

Dans cette section, nous aborderons les phenomenes electriques qui ont lieu bien avant
le contournement. Làir et le dielectrique sont donc consideres comme des isolants, avec une
permittivite connue.

Lors des essais, nous avons observe que làpplication dùne tension sinusodale entre les
electrodes conduit a un courant periodique. Le signal du courant de Iuite est sinusodal
legerement deIorme (presence d`harmoniques). Pour la mesure, nous nous sommes interesses
a la valeur crte du courant, consideree comme etant celle du Iondamental permettant de
deIinir lìmpedance apparente associees.

Pour determiner les caracteristiques electriques de chaque conIiguration, nous avons
mesure et visualise le courant de Iuite pour diIIerents paliers de tensions.

I.. Rsultats exprimentaux

I.... Influence de la tension applique

Nous representons sur les Iigures (I.12) a (I.15), la variation de la valeur eIIicace du
courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee, pour diIIerentes distances inter electrodes
|4, 6, 12, 18, 24 et 30 cm|, et pour les deux epaisseurs 4 et 6 mm pour le verre et, 3 et 8 mm
pour le plexiglas.

Les conIigurations choisies sont caracterisees par l'absence totale dàrcs partiels. Dans
ces conditions, le courant de Iuite reste Iaible ne depasse pas quelques dizaines de micro
amperes.

Pour la gamme des tensions appliquees et les distances inter electrodes, la valeur du
courant de Iuite augmente avec la tension appliquee pour les deux epaisseurs des materiaux
utilises. Cette croissance est, dùne maniere generale, reguliere et la pente est pratiquement
constante, sauI pour la plus petite distance inter electrode (d4cm), surtout dans le cas du
verre ou la pente augmente legerement avec la tension.

Nous pouvons en deduire que le rapprochement des electrodes conduit a un
comportement non ohmique du systeme (eIIet couronne, par exemple).

A partir du moment ou la pente varie tres peu avec la tension appliquee, nous pouvons
approximer lènsemble des caracteristiques a des droites passant par lòrigine.

Cèst ainsi que nous avons pu etablir lìmpedance equivalente de chaque conIiguration,
lìnverse de la pente representant les caracteristiques du courant en Ionction de la tension.

Modle plan-plan
16

a : Pour les distances inter electrodes 4, 12 et 24 cm

b : Pour les distances inter electrodes 6, 18 et 30 cm

Fig. I. : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee dans le cas du verre
dèpaisseur 6 mm

verre e=6mm
0
10
20
30
40
50
60
0 10 20 30 40 50 60 70
Tension applique (kV)
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=6cm d=18cm d=30cm
verre e=6mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=4cm d=12cm d=24cm
Modle plan-plan
17
verre e=4mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 10 20 30 40 50 60
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=4cm d=12cm d=24cm



Fig. I. : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee dans le cas du verre
dèpaisseur 4 mm

verre e=4mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60 70
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=6cm d=18cm d=30cm
Modle plan-plan
18



Fig. I. : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee dans le cas du plexiglas
dèpaisseur 8 mm

plexiglas e=8mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 10 20 30 40 50 60
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=4cm d=12cm d=24cm
plexiglas e=8mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60 70
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=6cm d=18cm d=30cm
Modle plan-plan
19



Fig. I.5 : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee dans le cas du plexiglas
dèpaisseur 3 mm

plexiglas e=3mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 10 20 30 40 50 60
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=4cm d=12cm d=24cm
plexiglas e=3mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60 70
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=6cm d=18cm d=30cm
Modle plan-plan
20
I.... Influence de la distance inter lectrodes

Les Iigures suivantes presentent le courant apparent en Ionction de la distance inter
electrodes, dans le cas du verre et du plexiglas, pour trois niveaux de tensions |10, 20, 40 kV|

Nous remarquons que le courant apparent, pour un niveau de tension donne, (Figures
(I.16) et (I.17)) diminue en augmentant la distance inter electrodes, jusquà se stabiliser pour
les plus grandes distances inter electrodes (d~15 cm). Pour une tension plus elevee (40 kV), le
courant generee est plus eleve en Ionction de la distance inter electrodes.

a : Pour une epaisseur de 6 cm

b : Pour une epaisseur de 4 cm

Fig. I. : Courant apparent en Ionction de la distance inter electrodes, dans le cas du
verre, pour trois tensions 10, 20 et 40 kV
verre e=6mm
0
10
20
30
40
50
60
70
80
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
m
i
c
r
o

A
)
U=10kV U=20kV U=40kV
verre e=4mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
m
i
c
r
o

A
)
Modle plan-plan
21

a : Pour une epaisseur de 8 cm

b : Pour une epaisseur de 3 cm

Fig. I. : Courant apparent en Ionction de la distance inter electrodes, dans le cas du
plexiglas, pour trois tensions 10, 20, 40 kV

plexiglas e=8mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
m
i
c
r
o

A
)
plexiglas e=3mm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
m
i
c
r
o

A
)
Modle plan-plan
22
Notons que le courant est, dùne maniere ou dùne autre, le resultat dùne distribution
complexe des charges sur les electrodes. Or, la surIace exterieure de lèlectrode rectangulaire
est au contact de làir tandis que la surIace interieure est collee` sur le materiau : deux
courants se superposent donc, lùn dans làir et qui depend des caracteristiques de làir pour la
tension appliquee et làutre dans le materiau.

Vu que le courant est en avance sur la tension de plus de 80, il est de nature capacitiI.
Ce courant a ete illustre sur les Iigures (I.12) a (I.15) (paragraphe precedent). Il represente, en
realite, le courant de deplacement d a la variation de la charge.

Si, nous augmentons la distance entre les deux electrodes, les charges induites sur la
surIace totale de chaque electrode, pour une tension donnee, diminue, et par la mme la
capacite apparente du systeme.

Cependant, etant donne la complexite de la repartition des charges induites, le courant
apparent prend une allure particuliere ou la diminution du courant ne se Iait pas dans les
mmes proportions que làccroissement de la distance inter electrodes. En dàutres termes, si
nous doublons, par exemple, la distance inter electrodes, le courant diminue mais de maniere
tres peu notable.

Cela prouve que lìmpedance apparente progresse de maniere non lineaire en Ionction
de la distance inter electrodes : si nous doublons cette derniere, lìmpedance presentee
nàugmente pas dans le mme rapport.

I.... Influence de l`paisseur du erre sur le courant apparent

Sur les Iigures (I.18) a I.21) nous avons trace le courant de Iuite en Ionction de la
tension appliquee, pour les deux epaisseurs du verre et pour les diIIerentes distances inter
electrodes.
Fig. I. : Courant apparent en Ionction de la tension appliquee pour les deux epaisseurs du
verre pour d4 cm
verre d=4cm
0
5
10
15
20
25
0 2 4 6 8 10 12 14
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=6mm e=4mm
Modle plan-plan
23
Fig. I. : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee pour les deux epaisseurs
de verre pour d12 cm

Fig. I.0 : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee pour les deux epaisseurs
du verre pour d18 cm

verre d=18cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=6mm e=4mm
verre d=12cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
e
e
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=6mm e=4mm
Modle plan-plan
24

Fig. I. : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee pour les deux epaisseurs
du verre pour d24 cm

Nous observons que pour les distances inter electrodes egales a 4, 12 et 18 cm, le
courant apparent est plus important sur la plaque de verre la plus epaisse (e6 mm).

En augmentant la distance inter electrodes, les courbes, pour les deux epaisseurs du
verre se rejoignent, ce qui signiIie que lèpaisseur du verre nà pas dìnIluence sur le courant
dans le cas des grandes distances inter electrodes.

Cela peut tre interprete par le Iait que les lignes du champ electrique qui partent dùne
electrode pour rejoindre la seconde se reIerment en traversant deux milieux de permittivites
diIIerentes, le verre et làir (Figure I.22).

Dans cette partie inIerieure de la plaque, dans le cas des distances inter electrodes egales
a 4, 12 et 18 cm, les lignes du champ electrique traversent le verre en grande partie (sachant
que le verre a une grande permittivite par rapport a làir). En augmentant la distance inter
electrode, ces lignes traversent une grande partie de làir pour rejoindre làutre electrode.

Les charges ainsi induites ne dependent pas que dùn seul milieu mais, elles sont
imposees par tout le parcours des lignes du champ electrique.

Pour les grandes distances inter electrodes (superieures a 24 cm), lèpaisseur du
materiau a donc, vraisemblablement, moins dìnIluence que pour les petites distances.

verre d=24cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
l
i
q
u
e

(
A
)
e=6mm e=4mm
Modle plan-plan
25

Fig. I. : lignes du champ electrique sur le modele

I.... Influence de l`paisseur du plexiglas sur le courant apparent

Sur les Iigures (I.23) a (I.28), nous presentons la variation du courant apparent dans le
plexiglas en Ionction de la tension appliquee, pour les diIIerentes distances inter electrodes.

Le but de ces courbes est de voir lìnIluence de lèpaisseur des plaques du plexiglas sur
le courant apparent.

Fig. I. : Courant apparent en Ionction de la tension appliquee, pour les deux
epaisseurs du plexiglas et pour d4 cm
plexiglas d=4cm
0
2
4
6
8
10
12
14
0 2 4 6 8 10 12 14
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=8mm e=3mm
Modle plan-plan
26


Fig. I.5 : Courant apparent en Ionction de la tension appliquee, pour les deux

plexiglas d=6cm
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=8mm e=3mm
plexiglas d=12cm
0
5
10
15
20
25
30
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=8mm e=3mm
Modle plan-plan
27



plexiglas d=24cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 10 20 30 40 50 60
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=8mm e=3mm
plexiglas d=18cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=8mm e=3mm
Modle plan-plan
28


En augmentant la distance inter electrodes de 6 a 30 cm (par pas de 6 cm), lècart entre
les courbes du courant pour les deux epaisseurs du plexiglas (3 et 8 mm) diminue jusquà ce
quìl devient nul.

Pour les deux distances inter electrodes 24 et 30cm, les deux courbes sont pratiquement
conIondues. Ce qui signiIie que lèpaisseur nà pas dìnIluence sur le courant apparent.

Nous pouvons interpreter le resultat par le Iait que les lignes du champ electriques
traversent uniquement le materiau (plexiglas), et que la permittivite du plexiglas (
r
-2) se
rapproche de celle de làir (
r
1).

I...5. Influence de la nature du matriau sur le courant apparent

AIin dèvaluer lìnIluence de la nature du materiau sur le courant apparent, nous avons
regroupe lènsemble des caracteristiques concernant les quatre plaques utilisees (Figure (I.29)
a (I.32)).

plexiglas d=30cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60 70
Tension appliquev (kV)
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
e=8mm e=3mm
Modle plan-plan
29

epaisseurs du verre et du plexiglas et pour d4 cm

Fig. I.0 : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee, pour les deux epaisseurs du
verre et du plexiglas et pour d12 cm

d=4cm
0
5
10
15
20
25
0 2 4 6 8 10 12 14
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
verre e=6mm verre e=4mm plexiglas e=8mm plexiglas e=3mm
d=12cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
Modle plan-plan
30

Fig. I. : Courant de Iuite en Ionction de la tension appliquee, pour les deux epaisseurs du

Fig. I. : Courant apparent en Ionction de la tension appliquee, pour les deux epaisseurs du

d=30cm
0
10
20
30
40
50
60
0 10 20 30 40 50 60 70
Tension appliqe (kV)
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
d=18cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
A
)
Modle plan-plan
31
En analysant ces courbes, nous remarquons que le courant de Iuite est toujours plus
intense dans le verre que dans le plexiglas. A titre de comparaison, mme pour la plaque de
plexiglas la plus epaisse (e8 mm), le courant est quand mme plus Iaible que celui obtenu
dans le cas de la plaque de verre la plus mince (e4 mm). Ceci montre que lìnIluence de la
nature du materiau est plus importante que celle de lèpaisseur.

Comme les charges induites sur la surIace interne dependent des deux parametres,
nature (permittivite) et parcours (etendue des lignes du champ electrique qui dependent de la
distance inter electrodes d), la composition de ces deux parametres peuvent conduire a une
situation ou le parametre permittivite` a bien moins dìnIluence (surtout lorsque
r
est Iaible),
pour une epaisseur et une distance donnee.

Ainsi, nous pouvons dire que la nature du materiau joue un rle primordial dans la
generation du courant apparent.

I.7 Impdance quivalente : discussion

I.. Rsultats exprimentaux et simulation

Les caracteristiques courant-tension, nous ont permis dètablir lìmpedance apparente
moyenne presentee pour chaque conIiguration.

Nous considerons alors un schema equivalent parallele pour notre modele (Figure I.33) :
une capacite apparente C
a
traversee par un courant reactiI qui presente la plus grande
proportion du courant total, vu le dephasage introduit par le systeme, et une resistance
apparente R
a
traduisant le caractere resistiI de lìnterIace.

Fig. I. : Circuit parallele equivalent

Si, lìnterIace est consideree comme une capacite et une resistance equivalentes mises
en parallele, la relation entre lìmpedance Z
a
apparente et la capacite C
a
peut tre etablie si
làngle de pertes est connu. Celui-ci exprime la consommation de la resistance apparente R
a
,
qui englobe les pertes dielectriques et les pertes par conduction.

Làngle a donc ete releve et nous observons que celui-ci est Iaible, pratiquement
constant, et dans tous les cas inIerieur a 10
.
Nous avons alors, en complexe :
a a
a
a a
R jC
Z
R 1 jC
=
+
, avec
a a
1
tg
R C
=
(I.6)
Nous en deduisons :
Modle plan-plan
32

( )
a
2
a
1
C
1 tg Z
=
+
(I.7)

Comme

10 , nous pouvons admettre que
2
1 tg 1 + , et donc :

a
a
1
C
Z
= 2 f , : etant la Irequence industrielle 50 Hz,

I.... Influence de l`paisseur du matriau sur lìmpdance apparente

La mesure du courant de Iuite associe a la mesure de la tension appliquee, nous a permis
de tracer les diIIerentes impedances du systeme pour toutes les conIigurations adoptees.

Lìntert de ce procede est dìdentiIier lìsolant, aIin de prevoir le comportement de ce
dernier pour nìmporte quel niveau de tension, a condition, d`tre suIIisamment eloigne de la
rupture dielectrique

Pour chaque materiau (verre et plexiglas), avec les deux epaisseurs, nous avons trace
lìmpedance correspondante.

Les courbes sont representees sur la Iigure (I.34).

a : Pour le verre

Impdance du verre
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
e=4cm e=6cm
Modle plan-plan
33

b : Pour le plexiglas

Fig. I. : Impedance du systeme en Ionction de la distance inter electrodes

Pour une distance donnee, nous observons une inIluence non negligeable de lèpaisseur
du materiau, surtout pour le verre.

Lànalyse des caracteristiques presentees montre que lìmpedance est toujours plus
importante pour la plaque dèpaisseur la moins elevee. Lèpaisseur du materiau joue donc un
rle incontestable dans la valeur de lìmpedance apparente.

Cela prouve donc, le caractere volumique du courant.

Ainsi, en augmentant lèpaisseur du materiau de permittivite la plus elevee, nous
diminuons lìmpedance de lènsemble du systeme.

Ce resultat a deja ete analyse dans les paragraphes precedents : le trajet et la nature des
milieux que les lignes du champ electrique rencontrent, imposent une repartition des charges
plus ou moins importante selon chaque conIiguration.

Il est a noter que les charges, elles-mmes, imposent, pour une tension donnee, la
capacite apparente du systeme et par la mme, lìmpedance apparente.

Nous pouvons prevoir que si nous augmentons indeIiniment lèpaisseur du materiau, et
pour une distance inter electrodes donnee, lìmpedance tendra vers une constante, car les
lignes du champ electrique Iinissent par avoir le mme trajet, c'est-a-dire elles traversent le
mme materiau : ce nèst pas le cas des Iaibles epaisseurs ou les lignes du champ, ne
rencontrent pas le mme milieu selon lèpaisseur du materiau.

Impdance du plexiglas
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
e=3mm e=8mm
Modle plan-plan
34

I.... Influence de la nature du matriau sur lìmpdance apparente

Nous avons regroupe lènsemble des caracteristiques concernant les quatre plaques
utilisees sur la Iigure (I.35). Des observations analogues a celles concernant le courant
apparent sont eIIectuees.
Fig. I.5 : Impedance du systeme en Ionction de la distance inter electrodes, pour les
diIIerentes epaisseurs du verre et du plexiglas

Ainsi, nous remarquons que lìmpedance du systeme est plus grande dans le cas du
plexiglas, quelle que soit lèpaisseur de la plaque.

Nous conIirmons ainsi que lìnIluence de la permittivite est preponderante : il sàgit
donc dùn des Iacteurs les plus importants dans lìdentiIication de lìsolant.

I.. Simulation et discussion

En injectant les mmes parametres dans le logiciel, quàu cours des essais et en
imposant une tension de 1 V pour toutes les conIigurations, nous pouvons etablir, par
simulation, la capacite (rapport CQ/VQ) et lìmpedance associee pour une Irequence de
50Hz (Z1/C).

Nous avons eIIectue les calculs moyennant deux hypotheses :

La premiere ou nous ne tenons pas compte de lìnIluence du sol
La deuxieme ou nous prenons en compte lìnIluence du sol sur le systeme en
imposant un potentiel nul a 1.6 m du dispositiI.

Dans ce dernier cas, lorsque nous imposons un niveau de tension a lèlectrode HT, des
charges de signe oppose apparaissent sur la surIace de lèlectrode terre, et dàutres beaucoup
plus Iaibles sur le sol.

Z plexiglas,verre
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
plexiglas e=3mm plexiglas e=8mm verre e=4cm verre e=6cm
Modle plan-plan
35

La capacite apparente mesuree au niveau de lòscilloscope est donc plus Iaible que si le
dispositiI etait completement isole.

La Iigure (I.36) illustre justement les diIIerentes capacites quand le sol est pris en
consideration. Il sàgit donc de comparer ces deux approches a celle reellement obtenue lors
des essais aux Iins de comparaison.

Fig. I. : Capacites du systeme

Nous avons donc regroupe les Iigures (I.37) a (I.40) sur une mme Iigure, les
impedances mesurees et simulees, avec et sans inIluence du sol.
Fig. I. : Impedance du systeme dans le cas du verre e6mm

Z verre e=6mm
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
Z exprimentale Z simule avec inf luence du sol Z simule sans inf luence du sol
Modle plan-plan
36

Fig. I. : Impedance du systeme dans le cas du verre e4mm

Fig. I. : Impedance du systeme dans le cas du plexiglas e8mm

Z plexiglas ep8mm
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
exprimentale Z simule avec terre Z simule sans terre
Z verre e4mm
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
Z exprimentale Z simule avec terre Z simule sans terre
Modle plan-plan
37

Fig. I.0 : Impedance du systeme dans le cas du plexiglas e3mm

Les caracteristiques ainsi etablies montrent que le sol a une inIluence plus ou moins
grande sur lìmpedance apparente du modele experimental. De plus, la prise en compte du sol
dans le calcul theorique, donne des caracteristiques encore plus proches de celles relevees lors
des essais.

Ainsi, nous observons que les impedances simulees et mesurees sont proches et parIois
mme conIondues (en particulier dans le cas du verre et pour lèpaisseur de 6 mm).

Aussi, aIin dètablir une expression simple de lìmpedance apparente, nous proposons
une Iormule analytique de la mme Iorme que celle etablie pour le contournement.

Dans le cas du verre et pour lèpaisseur de 6 mm, les caracteristiques simulees et
mesurees peuvent donc tre illustrees par lèxpression suivante :

n
a
Z Ad = ................(I.8)

d : distance inter electrodes (cm) ;
Z
a
: impedance apparente (M) ;
A 260 et n 0.5 (constantes)

Z plexiglas ep3mm
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
0 5 10 15 20 25 30 35
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
)
Z exprimentale Z simule avec terre Z simule sans terre
Modle plan-plan
38

I.8. Conclusion

Nous avons constate que, autant la tension de contournement ne depend ni de la nature,
ni de lèpaisseur du materiau dielectrique, autant le courant de Iuite, pour les mmes
conIigurations depend incontestablement de ces deux parametres.

Nous pouvons conclure egalement que, lorsque le niveau de tension est suIIisamment
eleve pour que la rupture dielectrique de làir soit eIIective, les phenomenes electriques
deviennent tres localises autour des extremites interieures et principalement dans làir
puisquìl sàgit du milieu le moins rigide.

A partir de la, la nature ou les dimensions du materiau importent peu, puisque celui-ci
joue le rle de simple support dielectrique` a la decharge dans làir.

En làbsence dàrcs, lòscilloscope mesure lènsemble de toutes les charges induites sur
le conducteur. Ces charges, pour une mme distance inter electrode, ainsi que nous làvons
montre, dependent Iortement de la nature et de lèpaisseur du materiau (surtout celles induites
sur la surIace interne).

Le travail que nous avons eIIectue a montre egalement que, malgre la simplicite
geometrique du modele adopte pour representer la zone propre dùn isolateur haute tension,
lìdentiIication de cette zone en Ionction des parametres electro-geometriques nèst pas aisee.

Les deux approches, par simulation et experimentale, nous ont permis dùne part
dìnterpreter les allures obtenues, et dàutre part de conIirmer les valeurs prevues des
capacites et impedances associees. Il ressort de ces deux approches les conclusions suivantes :

Lìmpedance apparente croit de maniere quasi logarithmique avec la distance inter
electrodes. Cette allure est liee a la repartition complexe des charges sur les deux surIaces
interne et externe constituant le conducteur.

Une inIluence indeniable de lèpaisseur et de la nature du materiau sur lìmpedance
apparente est observee. Aussi, en raison du rapport des permittivites airmateriau ainsi que du
trajet des lignes de champ, la charge, pour une distance donnee augmente avec lèpaisseur et
la nature du materiau. Nous pouvons imaginer que la valeur Iinit par se stabiliser quand les
lignes du champ partant dùne electrode a làutre Iinissent par avoir le mme trajet, dans le
mme materiau.

Nous constatons Iinalement que le courant presente bien un caractere volumique : une
partie de celui-ci, a lìnstar du champ electrique, part de la surIace interne du conducteur
(electrode), traverse une partie du verre pour rejoindre làutre electrode. Làutre partie part de
la surIace externe de lèlectrode et possede toujours le mme trajet (dans làir) pour rejoindre
la surIace externe de làutre electrode.

Remarquons, que malgre les tensions elevees imposees, les equations classiques de
lèlectromagnetisme donnent des resultats tout a Iait coherents.

Nous pouvons donc en conclure que, mme quand un eIIet couronne est detecte dans
un systeme, les equations de Maxwell sont valables, a condition, bien entendu, d`tre
suIIisamment eloignes de la rupture dielectrique.

Chapitre II :

Application un modle
d'isolateur 1512L
naturellement pollu

Modle d'isolateur 1512L naturellement pollu
39

II.1.Introduction

Les mmes demarches Iaites pour le modele plan-plan, vont tre appliquees a un
modele dìsolateur 1512L naturellement pollue, (pollution discontinue). Dans ce
modele, les couches de pollution sont supposees parIaitement conductrices. Ces
dernieres sont considerees comme etant des electrodes en serie avec les bandes propres.
Il sàgit donc dèlargir le modele plan-plan au modele contenant plusieurs electrodes
rectangulaires.

II.2. Modle exprimental de l'isolateur 15 12L

Le modele de laboratoire est constitue dùne plaque carree en verre de 50 cm de
cte et 6 mm dèpaisseur. Cette plaque est munie de deux electrodes rectangulaires
(300x30 mm) en papier aluminium (3 m dèpaisseur). La premiere est mise a la borne
haute tension, et la deuxieme est mise a la terre. La distance inter electrodes est egale a
292 mm. Elle correspond a la ligne de Iuite de lìsolateur reel.

La Iigure (II.1) represente lìsolateur 1512L exploite pendant une dizaine dànnees
dans la region electrique de Hassi R`mel et developpe suivant sa ligne de Iuite |16, 17|.
Les dimensions longitudinales des bandes propres et polluees sont donnees dans le
tableau (II.1)

Fig. II. : Modele de lìsolateur 1512L naturellement pollue

Tableau II.: Dimensions longitudinales des zones propres et polluees

Bande
i
Longueur
l
i
(mm)
Pourcentage par rapport a
la longueur de Iuite ()
1 106 36.30
3 13 4.45
Bande propre
equivalente
5 04 1.37
42.12
2 30 10.27
4 52 17.81
Bande polluee
equivalente
6 87 29.80
57.88
40

Le modele que nous avons adopte sìnspire donc du modele precedent : nous
avons adopte la mme distance inter electrode que lìsolateur reel et la mme largeur de
la couche polluante mais avec une distribution diIIerente sur la surIace de la plaque
(Figure II.2).

Fig. II. : Modele utilise pour nos essais

Les couches de pollutions, considerees comme parIaitement conductrices, sont
egalement constituees de papier aluminium.

La couche de pollution l
6
est toujours collee` a la borne HT (de sorte que les deux
elements Iorment une mme electrode elargie`), tandis que les deux couches de
pollution l
2
et l
4
sont rassemblees pour Iormer une seule couche de pollution. Cette
derniere est placee a une distance a variable, par rapport a lènsemble de lèlectrode HT
et la couche l
6
.

Les bords des couches dàluminium utilisees sont arrondis selon le proIil de
Rogowsky pour eviter leur eIIet menant a des renIorcements locaux du champ
electrique.

Le modele ainsi adopte Figure II.2) est appele le modele a mono couche de
pollution. Il Iera lòbjet dèssais, que nous avons eIIectues pour determiner la tension de
contournement et le courant apparent, et ce pour chaque conIiguration.

II.3. 1ension de contournement

II... Rsultats exprimentaux et discussion
Les essais de contournement nous ont permis de tracer les courbes experimentales
et empiriques de la tension de contournement, en Ionction de la distance a (Figure II.3).

41

La largeur equivalente l
0
de la bande propre est telle que :
mm 123 04 13 106 l l l l
5 3 1 0
= + + = + + = .

La bande propre totale est composee de deux bandes propres partielles; bande I de
largeur a et bande II de largeurs a l
0
.

Nous avons trace, en plus de la tension de contournement mesuree, celle deduite
de la Iormule empirique suivante et obtenue pour le modele plan-plan :

=
0.85
c c eff
U 7.44 d [d en cm et U en kV ]........(II.1)

Cette Iormule empirique donne la tension de contournement pour un seul
intervalle dàir. En se basant sur cette Iormule et en introduisant deux coeIIicients
2 1
et relatiIs a la presence dàrcs electriques respectivement dans la bande I et la
bande II, nous pouvons exprimer la tension de contournement en Ionction de la distance
inter electrodes a, par la Iormule suivante :

0.85
0 2
0.85
1 c
a) 7.44(l u 7.44a u (a) U + =
.......(II.2)
Tel que :

u
1
est relatiI a la bande I (Figure II.2) ; il est nul en presence dàrcs electriques et
egal a 1 a làbsence dàrcs dans cette bande.

u
2
est relatiI a la bande II (Figure II.2); il est nul en presence dàrcs electriques et
egal a 1 a làbsence dàrcs dans cette bande.

Dans notre cas, nous appliquons lèxpression precedente avec les coeIIicients u
i

choisis comme suit

:
u
1
0 & u
2
1 (largeur a court-circuitee) quand a|0 3| cm, (
0
l
4
1
a < )
u
1
1 & u
2
1(contournement direct) quand a~3 cm, (
0
l
4
1
a > )
Pour
0
l
4
1
a < , le contournement ne se Iait pas au mme temps dans les deux
intervalles dàir (bande I et II), mais la decharge commence en premier lieu dans la
bande I, ensuite dans la bande II. La tension de contournement de notre systeme dans
ces conditions correspond a celle de la bande II.

En eIIet :
0.85
0 c 2 1
a) 7.44(l (a) U 1 & 0 = = = .........(II.3)

Cette expression mene a la diminution de la tension de contournement en
augmentant la distance a (Figure II.3).

42
A partir de
0
l
4
1
a = les deux intervalles dàir sont contournes au mme temps. Par
consequent la tension de contournement du systeme est la somme de deux tensions de
contournement. Elle aura lèxpression :

0.85
0
0.85
c 2 1
a) 7.44(l 7.44a (a) U 1 & 1 + = = = ...(II.4)

En variant la distance a, nous avons trace la tension de contournement
experimentale et empirique (Figure II.3).

0
10
20
30
40
50
60
70
80
0 1 2 3 4 5 6 7
Largeur de la bande I (cm)
T
e
n
s
i
o
n

d
e

c
o
n
t
o
u
r
n
e
m
e
n
t

(
k
V
)
Uc experimentale Uc empirique
Fig. II. : Tension de contournement experimentale et empirique pour le modele pollue

Nous remarquons que la courbe tracee par la Iormule empirique est proche de
celle experimentale.

En eIIet, en se basant sur la Iormule empirique pour un simple intervalle dàir,
nous pouvons evaluer la tension de contournement pour deux, voire plusieurs,
intervalles dàirs compris entre des electrodes planes.

II.4. Courant de fuite apparent et impdance quivalente

II... Rsultats exprimentaux et interprtations

Les caracteristiques tension appliquee-courant apparent sont tracees sur la Iigure
(II.4)

43

Fig. II. : Courant apparent en Ionction de la tension appliquee, pour les largeurs
1, 2, 4 et 5 cm de la bande I

Nous observons que la variation du courant est quasi lineaire en Ionction des
tensions appliquees, pour les diIIerentes distances a (a est la largeur de la bande I).

Par ailleurs, nous presentons le courant apparent en Ionction de la distance a sur la
Iigure (II.5). Comme dans le cas dùn modele propre, le rapport I U illustre
làdmittance (et donc lìnverse dùne impedance) apparente du systeme, qui reste
pratiquement constante pour les diIIerentes tensions appliquees.

En eIIet, nous avons etabli lìmpedance apparente pour chaque niveau de tension,
aIin dètudier lìnIluence de la tension sur les caracteristique de lènsemble du systeme :
les deux courbes extrmes (U12 et 30 kV), sont representees sur la Iigure (II.6).

Fig. II.5 : Courant apparent en Ionction de la largeur de la bande I, pour les
tensions 12, 18, 24 et 30 kV
Courant apparent
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 5 10 15 20 25 30 35
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
p
A
)
a=1cm a=2cm a=4cm a=5cm
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 1 2 3 4 5 6 7
C
o
u
r
a
n
t

a
p
p
a
r
e
n
t

(
p
A
)
U=12 kV U=18 kV U=24 kV U=30 kV
44

Fig. II. : Impedance apparente du systeme en Ionction de la largeur de la bande I,
pour les tensions 12 et 30 kV

Nous observons que les caracteristiques du courant en Ionction de a (la largeur de
la bande I) presentent un maximum pour a1cm.

Ce maximum est probablement d aux decharges partielles (Figure II.7) qui
sìnitient avant le contournement total.

Ce maximum se traduit par un minimum sur les courbes de lìmpedance (Figure
II.6).

Dans le cas de la Iormation dàrcs electriques, la bande I devient conductrice, ce
qui Iait une bonne partie conductrice, donc lìntervalle dàir qui separe les deux
electrodes diminue, ce qui provoque la diminution de lìmpedance apparente du
systeme dans cet intervalle.

A partir de cm 2 a = , pour une tension donnee, le courant et lìmpedance restent a
peu pres stables, ce qui signiIie quà làbsence dàrcs, nous pouvons considerer que la
position a peu dìnIluence sur le courant apparent.

Fig. II. : Iormation dàrcs sur le modele experimental pour 0a2 cm
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
0 1 2 3 4 5 6 7
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
o
h
m
)
U=12kV U=30kV
45

II... Simulations et discussions

Impdance

AIin dànalyser les resultats des essais, nous avons, determine par simulation, la
capacite de chaque conIiguration, pour en deduire lìmpedance apparente.

Pour cela, nous avons introduit dans le logiciel FEMM, toutes les speciIications du
modele (Figure II.8).

Fig. II. : Conditions aux limites et choix des parametres
de calcul avec inIluence du sol

Le modele est mis a une distance de 1.60 m du sol et est muni de deux electrodes
rectangulaires distantes de 12.3 cm entre elles.

Nous aIIectons une tension de 1 V pour lèlectrode HT 0 V pour lèlectrode de
terre, la densite de charges superIicielles est nulle (o0) de la couche de pollution, en
supposant que celle-ci est, au depart electriquement neutre : la somme des charges de la
surIace conductrice soumise au champ electrique est donc nulle.

Nous presentons lìmpedance simulee, mesuree et empirique sur la Iigure (II.9).

La caracteristique de lìmpedance simulee est une droite legerement croissante.
Nous observons ainsi que lìmpedance theorique depend peu de la position de la couche
de pollution, ce qui a ete observe lors des essais.

46

Comme le calcul par simulation de lìmpedance simulee ne prend pas en compte
les arcs electriques et les decharges partielles, la courbe simulee ne presente pas de
minimum, contrairement a la courbe experimentale.

AIin dètablir une expression simple de lìmpedance, nous avons calcule celle-ci
en utilisant la Iormule empirique de lìmpedance apparente
a
Z 260 d = , appliquee aux
deux intervalles dàir :

) a l ( a | 260 ) a ( Z
0 2 1 a
+ = ..........(II.5)

Comme dans les conditions experimentales, nous observons un arc seulement
pour la distance a1 cm, nous aurons:
1 2
u u 1 = = , sauI pour a 2cm ou:
1 2
u 0 u 1 = = .

Fig. II. : Impedances simulees, experimentale et empirique du modele pollue

Pour cm 2 a 0 < < , lìmpedance apparente du systeme est celle de la bande II,
car, la Iormation dàrcs electriques dans la bande I conduit a une impedance nulle.

A partir de la distance a2 cm lìmpedance du systeme est la somme des deux
impedances des bande I et II mises en jeu.

Nous constatons que les impedances experimentales et celles obtenues par la
Iormule empirique sont proches. Nous pouvons en conclure que, de la mme maniere
que pour la tension de contournement, lèxpression empirique appliquee pour une
largeur peut tre etendue a deux ou plusieurs intervalles dàir.

0
200
400
600
800
1000
1200
1400
0 1 2 3 4 5 6 7
I
m
p
e
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M

o
h
m
)
Z simulee Z experimentale Z empirique
47
Champ lectrique et potentiel
Il nous a paru interessant de representer sur làxe Ox, la repartition du champ et
du potentiel en Ionction de la distance a, aIin dìllustrer les zones a champ maximal.
La Iigure (II.10) represente la distribution du champ le long de làxe Ox pour
lènsemble des valeurs de a variant de 0 a 6 cm. Le choix de 1 V a ete pris pour chaque
conIiguration.

Fig. II.0 : Champ electrique en Ionction de la largeur a
48
Nous voyons bien que le champ est maximal pour a1 cm, ce qui est bien le cas en
pratique puisque des arcs electriques ont ete observes. Pour conIirmer davantage ce
resultat, la repartition du potentiel a ete illustree sur la Iigure (II.11), pour a1 cm.

Fig. II. : variation de la tension sur la plaque, avec et sans inIluence de la couche de
pollution

La courbe en traits discontinus, represente la repartition de la tension sur la plaque,
sans inIluence de la couche de pollution. Par ailleurs, la courbe en trait plein represente
la repartition de la tension avec inIluence de la couche de pollution.

Nous constatons que la couche de pollution contribue considerablement a
lèlevation de la tension reportee` sur les zones propres (voir U
polluee
et U
propre
pour
lìntervalle a).

Ceci vient conIirmer encor une Iois que la probabilite de contournement de
lìntervalle a est la plus grande.

Nous pouvons en conclure que le contournement partiel de cet intervalle,
conduisant a un courant maximal, depend du niveau de tension appliquee (a 2 cm pour
les niveaux de tension adoptes pour les essais de courant de Iuite).

En dàutres termes, nous pouvons en deduire que, pour des niveaux de tension
plus eleves que ceux choisis lors des essais, le contournement partiel pourrait se Iaire
pour des largeurs superieures a a2 cm : ceci a ete eIIectivement obtenu lors des essais
de contournement ou les decharges partielles ont ete observees pour des valeurs de a
comprises entre 2 et 3 cm.
49

II.5. Conclusion

Si nous considerons quùn isolateur pollue (1512L dans notre cas) peut tre
convenablement illustre par un modele plan, nous pouvons conclure que :

La tension de contournement peut tre correctement predeterminee a partir de
lèxpression empirique propre a chaque intervalle dàir situe entre les zones
conductrices.

Si, la probabilite dùn contournement partiel, sur un intervalle donne, est
elevee, seules les parties restantes Iigurent dans le calcul de la tension de
contournement.

Les mmes remarques peuvent tre Iaites pour le courant apparent :
lèxpression empirique etablie, en tenant compte des decharges partielles, donne de tres
bons resultats.

Le calcul theorique par simulation concide avec les resultats experimentaux.

La tension reportee sur la plus petite largeur propre (intervalle a), avec et sans
pollution, illustre bien les observations experimentales.

Chapitre III :

Aouvelles approches
physiques du modle
plan-plan

Aouvelles approches physiques du modle plan-plan
50
III.1. Introduction

Ce chapitre a pour objectiI de generaliser et developper davantage les resultats
obtenus au chapitre precedent.

Pour rappels, nous avons etabli que, pour des electrodes de dimension donnee, la
capacite (ou lìmpedance) apparente dùne interIace depend de nombreux parametres,
entre autres :

La distance inter electrode d,
Lèpaisseur du materiau e.

En analysant de plus pres les resultats obtenus, nous tenterons dèIIectuer un lien,
pour chaque conIiguration, entre le parcours des lignes de champ et la quantite de
charge sur la surIace de chaque electrode.

Nous developpons ainsi la notion de largeur equivalente`, qui exprime lètendue
des lignes de champ, associee a la contribution de chaque materiau (air-verre puis air-
plexiglas).

Cette methode, deja proposee au sein de notre laboratoire |13|, sera abordee avec
une approche plus complete se basant sur condensateur plan equivalent.

La methode visant a separer la contribution de làir et du materiau dans la capacite
apparente globale |15|, est egalement rappelee et appliquee dans le cas qui nous
concerne, pour le verre.

Cette methode nous conduit ainsi a etablir une epaisseur seuil du materiau, ou
les capacites des deux milieux (le verre et làir) deviennent egales : lèpaisseur seuil
depend surtout de la nature du dielectrique (verre) et de la distance inter electrodes.

Notons que lìnIluence du sol nà pas ete prise en consideration : nous obtenons
ainsi une accumulation de charge symetrique sur chaque electrode. Seuls les deux
parametres, distance d et epaisseur e ont ete examines.

III.2. Approche physique propose :
Condensateur plan quivalent

Nous nous proposons, dans un premier temps, dèxaminer attentivement le lien
qui existe entre la capacite apparente dùn systeme a deux conducteurs identiques, et la
charge superIicielle totale accumulee sur chacun dèntre eux.

Sìl est etabli que la valeur dùne capacite sòbtient moyennant une simple
division de la charge totale accumulee par la diIIerence du potentiel imposee aux
electrodes, il nèn demeure pas moins que, dùne maniere generale, le parcours
complexe des lignes de champ et le milieu quèlles traversent imposent la quantiteet la
repartition de la charge sur la surIace de chaque conducteur.

51
Neanmoins, seule la quantite totale de la charge accumulee nous renseigne sur la
capacite apparente, et ce, quelle que soit la repartition de cette mme charge.

Pourtant, si nous devons analyser lèvolution de la capacite dùn conducteur, en
tenant compte de tous les parametres electro geometriques inherents a la presence dùn
ou plusieurs conducteurs voisins, celle-ci necessiterait lèxecution de calculs
extrmement complexes.

Heureusement, certains problemes peuvent tre ramenes a une representation
bidimensionnelle, lorsque la longueur des conducteurs peut tre consideree comme tres
grande devant les dimensions du systeme. Ceci conduit a un calcul de champ dans un
plan, et, la capacite qui en resulte peut tre etablie par unite de longueur, en F/m ou,
dùne maniere plus pragmatique, en pF/m dans le cas des isolateurs classiques, et pour
des distances inter electrodes de quelques dizaines de centimetres.

Cèst dans ce contexte, que nous nous proposons de considerer lèvolution de la
capacite dùn conducteur de Iorme quelconque, situe a une distance d dùn conducteur
identique.

Pour nous ramener a un systeme a deux dimensions, nous considerons deux
conducteurs A et B, dont la longueur D est inIiniment grande devant d (Figure III.1.a).

Fig. III. : Condensateur plan equivalent

Nous supposons, dans un premier temps, que ces conducteurs sont plonges dans
un milieu homogene de permittivite
o
(air), et possedent les mmes dimensions lorsque
nous eIIectuons une coupe transversale.

Puisque le systeme ainsi etudie est inchange selon la longueur D, il se reduit de ce
Iait a un probleme bidimensionnel.

Par ailleurs, a partir du moment ou seule la quantite totale de charge Q impose la
valeur de la capacite apparente, nous pouvons envisager une correspondance avec un
52
condensateur plan equivalent, de longueur D, portant la mme charge Q et dont les
armatures sont aussi distantes de d.

Seul le Iacteur H, exprimant la largeur du condensateur plan equivalent varie en
Ionction des parametres geometriques de lènsemble du systeme (Figure III.1.b): il
sàgit donc dùn parametre Iondamental quìl convient dèxaminer de plus pres.

Il Iaut souligner que, si nous avons aIIaire a un condensateur plan, le champ est
uniIorme et le Iacteur H reste constant quand nous varions la distance d, et est egal a la
largeur reelle du condensateur. Dans le cas dùn systeme a champ non uniIorme, le
Iacteur H est, pour une paire de conducteurs de dimensions donnees, une Ionction de la
distance d.

Nous pouvons pousser plus loin le raisonnement precedent, en considerant le
milieu non homogene : nous pouvons etablir ainsi un Iacteur supplementaire, lie a
lènsemble des n milieux en presence.

En eIIet, si nous considerons le condensateur plan equivalent, possedant les
mmes parametres D, d et Q, lèxpression de la capacite de celui-ci sècrit comme suit :

re equi
plan 0
( H) D
C
d
= .... ........ (III.1)

Nous pouvons etablir alors un nouveau Iacteur K, qui depend egalement de la
distance d et de la permittivite equivalente :

re re r1 r 2 rn
( , ,..., ) = ...........(III.2)

re equi
K K(d) ( H) = = ...........(III.3)

Ce Iacteur rend compte, a la Iois, de lètendue des lignes de champ (largeur H), et
de la contribution relative de chaque dielectrique en presence
ri
, i 1 a n = (n est le
nombre de milieux mis en jeu).

Comme lùnite de K est le metre, nous designerons K comme etant la largeur
equivalente du condensateur.

Ce Iacteur presente làvantage de permettre une vision globale des lignes de
champ dans lèspace pour des systemes a champ non uniIorme.

Il permet ainsi de ramener une vision complexe, a sa Iorme la plus simple,
illustree par un condensateur plan, moyennant une simple transIormation utilisant par le
Iacteur K.

Par exemple, si nous supposons connue la capacite apparente C (ou lìmpedance
1
Z
C
=
) a champ non uniIorme, nous pouvons etablir un Iacteur K(d), exprimant la non
uniIormite qui sèxprime alors comme suivant :

53

r equi
0 0
C.d d
K(d) ( H)
D Z D
= = =

. ..... (III.4)

Celui-ci exprime, pour une conIiguration donnee, lètendue des lignes de champs
et leur progression en Ionction de la distance inter electrodes d.

A lìnverse, si le Iacteur K(d) est connu, nous pouvons determiner la capacite en
Ionction de la distance et par unite de longueur :

0
K(d)
C
d
= ...........(III.5)

A titre dèxemple, prenons une ligne biIilaire, plongee dans un milieu unique
(làir). Le systeme ainsi deIini conduit a une augmentation de lètendue des lignes de
champ avec la distance inter electrodes d, c'est-a-dire a une croissance de la largeur
equivalente H. Il sàgit donc dùn systeme a repartition du champ non uniIorme (Iigure
III.2).
.

Fig. III. : Ligne biIilaire

Compte tenu de lèxpression theorique de la capacite dùne ligne biIilaire :

0 0
D D
C
d 2R d
ln ln
R R

=
+
, R << d......... (III.6)

Si, nous ramenons lèxpression precedente au condensateur plan equivalent
(Figure III.3), nous pouvons etablir K(d) en Ionction de la distance inter electrodes :

.d
K(d)
d
ln
R
= ..............(III.7)

54

Fig. III. : Condensateur plan equivalent a celui dùne ligne biIilaire

Par exemple, pour un rayon R 0,5 cm et une longueur de la ligne D1 m, les
variations de la capacite par unite de longueur C et de la largeur equivalente K sont
representees sur la Iigure (III.4) pour des variations de d allant de 0 a 45 cm.

Nous constatons la croissance reguliere de K en Ionction de la distance inter
electrodes.

Fig. III. : Facteur K et capacite du systeme en Ionction de la distance inter electrodes
(ligne biIilaire)

Cela signiIie que les lignes de champ se repandent de maniere beaucoup plus large
quand la distance inter electrodes d augmente.

0
2
4
6
8
10
12
14
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Distance inter lectrodes d(cm)
C
a
p
a
c
i
t

C

(
p
F
/
m
)
0
5
10
15
20
25
30
35
F
a
c
t
e
u
r

K

(
c
m
)
C
K
55
Le condensateur plan equivalent possede donc une largeur equivalente K qui
augmente avec d : il en resulte une capacite qui diminue tres moderement avec la
distance d et une allure quasi logarithmique de lìmpedance
1
Z
C
=
(Figure III.5).

Fig. III.5: Impedance et capacite apparentes en Ionction de la distance inter electrodes
(ligne biIilaire)

Si, nous analysons de pres làllure de ces caracteristiques, nous constatons quèlles
sont similaires a celles etablies pour notre modele experimental.

Cèst pourquoi, dans un souci de developper et completer le raisonnement
precedent, le Iacteur de la largeur equivalente K(d) experimental a ete etabli.

Les caracteristiques presentees sur les Iigures (III.6) et III.7) permettent de
comparer les resultats experimentaux et simules, dans les deux materiaux : verre et
plexiglas.

Nous notons une assez bonne concordance entre les deux approches, notamment
dans le cas du verre. Ceci montre que làpproche physique par equivalence est coherente
et donne des resultats tout a Iait satisIaisants.

0
100
200
300
400
500
600
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
C
a
p
a
c
i
t

C

(
p
F
/
m
)
0
2
4
6
8
10
12
14
I
m
p
d
a
n
c
e

(
M
O
h
m
s
)
Z
C
56

a: epaisseur de 3 cm

b: epaisseur de 8 cm

Fig. III.: Capacite apparente et largeur equivalente, simulees et mesurees en
Ionction de la distance inter electrodes, cas du plexiglas

0
5
10
15
20
25
0 5 10 15 20 25 30 35
L
a
r
g
e
u
r

q
u
i
v
a
l
e
n
t
e

(
c
m
)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
Largeur K simule
Largeur K mesure
Capacit simule
Capacit mesure
e=3 mm
0
5
10
15
20
25
0 5 10 15 20 25 30 35
L
a
r
g
e
u
r

q
u
i
v
a
l
e
n
t
e

(
c
m
)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
Largeur K simule
Largeur K mesure
Capacit simule
Capacit mesure
e=8 mm
57

a: epaisseur de 4 cm

b: epaisseur de 6 cm

Fig. III.: Capacite apparente et largeur equivalente, simulees et mesurees en
Ionction de la distance inter electrodes, cas du verre
0
5
10
15
20
25
30
0 5 10 15 20 25 30 35
L
a
r
g
e
u
r

q
u
i
v
a
l
e
n
t
e

(
c
m
)
0
1
2
3
4
5
6
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
Largeur K simule
Largeur K mesure
Capacit simule
Capacit mesure
e=4 mm
0
5
10
15
20
25
30
0 5 10 15 20 25 30 35
L
a
r
g
e
u
r

q
u
i
v
a
l
e
n
t
e

(
c
m
)
0
1
2
3
4
5
6
7
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
Largeur K simule
Largeur K mesure
Capacit simule
Capacit mesure
e=6 mm
58
III.3. Influence de la distance inter lectrodes d et de
l'paisseur e: capacit apparente et charges induites

AIin de generaliser les resultats experimentaux, nous nous proposons de Iaire
varier, par simulation:

La distance inter electrodes,
Lèpaisseur du materiau.

Nous avons donc choisi, arbitrairement, et a des Iins de generalisation une largeur
L de la plaque de verre egale a 1 m. La longueur D des electrodes est Iixee a 50 cm.

Les electrodes choisies possedent une largeur a de 10 cm. Aussi, pour une tension
appliquee de 1 volt, nous nous proposons dìllustrer, sur les deux interIaces, la
composante normale de lìnduction electrique.

Celle-ci illustre la repartition de la charge sur les conducteurs.

III.. Influence de la distance inter lectrodes d: largeur quialente

Pour une plaque de verre dèpaisseur 10 cm, nous presentons la repartition des
charges sur les deux surIaces interne et externe des electrodes, pour diIIerentes
distances inter electrodes d (4, 12 et 20 cm) (Figure III.8)

Les charges sont concentrees principalement sur les extremites interieures des
electrodes : il sàgit de lèIIet de proximite entre les deux conducteurs.

Pour une epaisseur donnee, la charge nàugmente pas dans les mmes proportions
que lìnverse de la distance d.

Aussi, lìmpedance associee, lorsque nous eloignons les deux conducteurs, prend
une allure quasi logarithmique (Figure III.9). Ceci est toujours observe lors de
lèxperimentation.

Nous pouvons illustrer ce resultat en proposant une representation symbolique des
lignes de champ pour deux distances diIIerentes.

Etant donne que les surIaces equipotentielles sont perpendiculaires aux lignes de
champ, leur Iorme depend principalement de la distance d.

Ainsi, en augmentant la distance inter electrodes, les lignes de champ
sèlargissent pour rejoindre làutre electrode (Figure III.10).

Dans ces conditions la largeur equivalente est toujours plus elevee lorsque nous
eloignons les electrodes.
59
Fig. III.: Composante normale de lìnduction sur les surIaces interne et externe des
electrodes en Ionction de la distance inter electrodes
60
Fig. III. : Capacite et impedance apparente simulees en Ionction de la distance inter
electrodes pour une epaisseur de 10 cm.

Fig. III.0: Forme approximative des lignes du champ electrique, sans tenir compte de
la reIraction lors du changement du milieu air-verre (econst, d variable)

0
5
10
15
20
25
0 5 10 15 20 25 30 35
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
0
50
100
150
200
250
300
350
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

Z
(
M
O
h
m
s
)
Capacit
Impdance
e=10cm
61
III... Influence de l`paisseur

AIin dèvaluer le degre dìnIluence de lèpaisseur sur les charges induites et sur la
capacite apparente, nous presentons, pour une distance inter electrodes constante de
40cm, la repartition des charges sur les deux surIaces interne et externe des electrodes,
pour diIIerentes epaisseurs de verre e (0.2, 1, 3 cm) (Figure III.11).

Nous observons que les charges accumulees sur la surIace interne sont toujours
plus importantes que sur la surIace externe, sauI pour la tres Iaible epaisseur (0,2 cm) ou
la repartition est a peu pres identique.

En eIIet, le conducteur est place entre deux dielectriques diIIerents (air-verre) : la
surIace du conducteur placee en contact avec le dielectrique a permittivite elevee
(verre) verra une accumulation de charge encore plus importante (lìnduction electrique
y est plus elevee) : cette accumulation de charge depend de lèpaisseur du verre.

Nous notons que lèpaisseur la plus elevee (3 cm) est accompagnee dùne
accumulation de charge quasi maximale sur la surIace interne (rapport des charges
proche de la permittivite relative
r
) : il sàgit dùne situation ou une grande partie des
lignes de champ qui partent de la surIace interne dùne des electrodes ne traversent plus
quùn seul milieu : le verre.

A noter que les charges accumulees sur la surIace externe sont constantes et ne
dependent pratiquement pas de lèpaisseur : seules les charges sur la surIace internes
participent donc a la croissance de la capacite en Ionction de lèpaisseur.

Dans ces conditions, nous pouvons sàttendre, a une stabilisation de la valeur de la
capacite, a partir dùne epaisseur limite e
: cette epaisseur dependrait principalement de

la distance inter electrode, et de la nature du materiau.

Nous pouvons illustrer ce constat en traant, pour deux distances inter electrodes
(6 et 30 cm), les capacites et impedances associees. Làllure de ces deux caracteristiques
(Figure III.12.a et III.12.b) montre que pour une Iaible distance inter electrodes, une
croissance rapide de la capacite apparente est observee, suivie dùne stabilisation
attendue pour une epaisseur dènviron 6 cm.

Pour des distances plus elevees, lìnIluence de lèpaisseur est moins prononcee, et
la caracteristique presente une pente bien plus douce, avec une stabilisation egalement a
une epaisseur plus elevee.

Cependant, comme la croissance est beaucoup moins prononcee, nous pouvons
sàttendre que pour les grandes distances inter electrodes, lìnIluence de lèpaisseur
nèst pas aussi importante que pour les Iaibles distances. Ceci concorde parIaitement
avec les resultats experimentaux ou, pour les grandes distances inter electrodes, les
courants apparents mesures pour les deux epaisseurs sont quasiment conIondus (Figure
I.21 pour le verre et I.27 pour le plexiglas).

Au contraire, pour les Iaibles distances inter electrodes, lìnIluence de lèpaisseur
(Figure I.18 pour le verre et I.23 pour le plexiglas) est averee.
62
Ainsi, pour les Iaibles valeurs de la distance inter electrodes, la croissance est plus
rapide et la stabilisation plus precoce. Les electrodes etant plus rapprochees, les lignes
de champ partant dùne electrode passent surtout par le materiau, nous arrivons donc
rapidement a une stabilisation de la capacite.

La Iigure (III.13) schematise les lignes de champ (sans tenir compte de la
reIraction), pour une distance inter electrode donnee, et leur parcours lorsque nous
augmentons lèpaisseur du materiau. Lèpaisseur limite est atteinte lorsque alors celle-ci
correspond a une accumulation de charge maximale sur les electrodes.
Fig. III.: Composante normale de lìnduction sur les surIaces interne et externe
des electrodes en Ionction de lèpaisseur
63

a: Capacite apparente

b: Impedance apparente

Fig. III. : Impedance et capacite apparentes en Ionction de lèpaisseur,
pour d6 et 30 cm

0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Epaisseur e (cm)
I
m
p
d
a
n
c
e

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
M
O
h
m
s
)
d=6cm
d=30cm
0
5
10
15
20
25
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Epaisseur e (cm)
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
d=6cm
d=30cm
64

Fig. III. : Forme approximative des lignes du champ electrique, sans tenir compte de
la reIraction lors du changement du milieu air-verre (dconst, e variable)

III.4. Contribution spare de l'air et du verre
sur la capacit globale

A partir du moment ou chaque dielectrique contribue, en Ionction de ses
proportions et de la valeur de sa permittivite, a une repartition bien precise de la charge
sur les surIaces interne et externe du conducteur, une methode de separation des
capacites est appliquee.

Celle methode permet dèvaluer le degre dìnIluence du materiau utilise par
rapport a làir dans la valeur de la capacite apparente. Il sàgit alors de decomposer
celle-ci en deux capacites : la premiere liee a làir C
a
et la seconde liee au verre C
v
.

Lìdee est donc de considerer que le modele est soumis a la superposition de deux
etats complementaires : celui lie au materiau et celui lie a làir.

Une premiere etape consiste a determiner la capacite globale apparente C puis, une
deuxieme consiste a isoler le materiau (verre). Etant donne celui-ci se presente comme
un contour Ierme, le calcul de C
v
est execute par simulation sans diIIiculte.

Pour determiner la contribution de làir, il nous suIIit dòperer une simple
soustraction :

(ou ) C C C C
a
v p
=
... (III.8)

65
Nous pouvons donc Iinalement observer lèvolution de la capacite apparente C,
celle du verre C
v
et de celle de làir C
a
separement en Ionction de lèpaisseur du
materiau et pour plusieurs distances inter electrodes (Figure III.14 a III.16).

Fig. III. : Capacite apparente en Ionction de lèpaisseur du verre

0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Epaisseur du verre (cm)
C
a
p
a
c
i
t

d
u

v
e
r
r
e

(
p
F
)
d=6cm
d=12cm
d=18cm
d=24cm
d=30cm

Fig. III.5 : Capacite du verre en Ionction de lèpaisseur du verre

0
5
10
15
20
25
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C
a
p
a
c
i
t

a
p
p
a
r
e
n
t
e

(
p
F
)
d=6cm
d=12cm
d=18cm
d=24cm
d=30cm
66
0
1
2
3
4
5
6
7
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C
a
p
a
c
i
t

d
e

l
'
a
i
r

(
p
F
)
d=6cm
d=12cm
d=18cm
d=24cm
d=30cm

Fig. III. : Capacite de làir en Ionction de lèpaisseur du verre

Nous constatons que les caracteristiques C et C
v
en Ionction de lèpaisseur sont
croissantes et presentent la mme allure. Apres une legere croissance, puis un maximum
situe dans la majorite des cas autour de 1cm, les caracteristiques C
a
deviennent
Iaiblement decroissantes. Pour les Iaibles valeurs de lèpaisseur, cèst la capacite de làir
C
a
qui prevaut, et nous pouvons mme etablir une epaisseur seuil remarquable e
s
pour
laquelle les deux capacites sont egales (Figure III.17 a III.19).

0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
C
a
p
a
c
i
t
s

(
p
F
)
Capacit apparente
Capacit du verre
Capacit de l'air
es
d=6cm

Fig. III. : Capacites

en Ionction de lèpaisseur du verre pour d6 cm
67
0
2
4
6
8
10
12
14
16
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C
a
p
a
c
i
t
s

(
p
F
)
Capacit apparente
Capacit du verre
Capacit de l'air
d=18cm
e
s



0
2
4
6
8
10
12
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C
a
p
a
c
i
t
s

(
p
F
)
Capacit apparente
Capacit du verre
Capacit de l'air
e
s
d=30cm



Cette epaisseur speciIique depend de la distance inter electrodes : elle est dàutant
plus importante que cette derniere est elevee. Elle vaut approximativement 1.8, 3.5 et 5
cm pour les distances inter electrodes 6, 18 et 30 cm respectivement. A partir de e
s
,
cèst la capacite du verre qui devient plus importante.

68
Nous notons que, excepte pour les tres Iaibles epaisseurs (inIerieures a e
s
), les
deux caracteristiques C
v
et C
a
varient en sens inverse: alors que C
v
augmente
naturellement avec lèpaisseur, la capacite C
a
decrot legerement.

En eIIet, en augmentant lèpaisseur, le materiau dielectrique (le verre) occupe
progressivement lèspace qui etait occupe par làir : la croissance de la capacite du verre
C
v
sàccompagne donc Iorcement par une decroissance de C
a
. Comme, en plus, la
permittivite
verre
est plus elevee que celle de làir, la croissance de C
v
est beaucoup
plus maniIeste.

Pour les tres Iaibles epaisseurs du verre, nous observons tout de mme une legere
augmentation de C
a
. Ceci peut sèxpliquer par la presence du dielectrique qui conduit a
une reIraction des lignes de champ : quand nous augmentons lèpaisseur du verre, le
trajet quèlles ont dans làir est change sans que lèpaisseur du verre soit suIIisante pour
remplacer` la variation de la longueur des lignes de champ. Cette compensation ne se
serait eIIective quà partir dùne epaisseur dènviron 1cm dans la majorite des
caracteristiques.

Par ailleurs, nous notons une epaisseur limite pour laquelle la capacite C
v
devient
constante. Cette epaisseur limite depend de la distance inter electrodes. En eIIet, pour
une mme epaisseur, plus la distance inter electrodes est grande, et plus nombreuses
sont les lignes de champ partant de S
i
(surIace interne des electrodes), qui possedent un
long trajet a travers làir : il Iaut alors augmenter lèpaisseur du dielectrique pour voir la
capacite se stabiliser.

EnIin, la variation de la capacite apparente C suit approximativement la variation
de C
v
. Ceci est d au Iait que C sèxprime comme la superposition de C
v
et C
a
. A partir
du moment ou la capacite C
a
varie tres peu, la capacite C Iinit par se stabiliser a partir
dùne certaine epaisseur limite e
, a lìnstar de C
v
.

III.5. Conclusion

Ce chapitre nous a permis de conIirmer les resultats dèssais eIIectues en
laboratoire et dèlargir notre perception sur la notion de capacite et son lien avec les
lignes de champ de tout systeme electrostatique symetrique.

Ainsi, la notion de largeur equivalente K peut permettre de rendre compte de
lètendue des lignes du champ electrique et de leur evolution avec la distance inter
electrodes.

Cette notion, appliquee a notre modele de laboratoire a montre une bonne
concordance entre les deux approches, theorique et experimentale et permet dèxpliquer
làllure quasi logarithmique de lìmpedance apparente en Ionction de la distance inter
electrodes.

Par ailleurs, comme nous làvons constate lors des essais, lèpaisseur du materiau
joue aussi un rle non negligeable, et nous en avons envisage, par simulation, une
69
grande plage de variation. Nous avons etabli que la capacite apparente presente alors
une saturation en Ionction de lèpaisseur de la plaque.

Nous concluons cette partie en rappelant les principaux resultats a savoir :

Les charges sont concentrees principalement sur les extremites interieures des
electrodes : il sàgit de lèIIet de proximite entre les deux conducteurs.

Pour une epaisseur donnee, la charge nàugmente pas dans les mmes
proportions que lìnverse de la distance d, ce qui conduit a une allure quasi
logarithmique de lìmpedance associee.

Dans ces conditions, la largeur equivalente est toujours plus elevee lorsque d
augmente.

Les charges induites sur la surIace interne sont plus importantes que sur la
surIace externe et dependent, pour une distance d donnee, de lèpaisseur de la plaque,
tant que celle-ci reste inIerieure a lèpaisseur limite e
. Les charges induites sur la

surIace externe ne dependent pratiquement pas de lèpaisseur.

Dans ces conditions, la capacite apparente augmente avec lèpaisseur jusquà la
saturation.

Nous pouvons decomposer la capacite apparente en deux capacites, associees
aux lignes de champ dans làir et dans le materiau : la capacite de làir est importante
pour les petites epaisseurs et il existe une epaisseur seuil e
s
pour laquelle les capacites
deviennent egales.

Conclusion gnrale
Conclusion gnrale
70

Conclusion gnrale

Le travail que nous avons eIIectue a montre que, malgre la simplicite geometrique du
modele adopte pour representer la zone seche dùn isolateur haute tension, la determination de
lìmpedance apparente en Ionction des parametres electro-geometriques nèst pas aisee.

Les deux approches, par simulation et experimentale, nous ont permis dùne part
dìnterpreter les allures obtenues, et dàutre part de valider les resultats de simulation.

La tension de contournement obtenue dans le cas du modele plan-plan ne depend que de
la distance inter electrodes, et ne depend par consequent, ni de la nature, ni de lèpaisseur du
materiau dielectrique.

A lìnverse, le courant de Iuite, pour les mmes conIigurations, depend sensiblement des
trois parametres : distance inter electrodes, epaisseur et permittivite.

Le courant de Iuite decrot (ou lìmpedance augmente) avec la distance inter electrodes.
Cette decroissance est tres moderee a partir dùn certain seuil, en raison de lètendue des
lignes de champ qui augmente avec la distance inter electrodes. Ce parametre est illustre par
la largeur equivalente K du condensateur plan equivalent.

En consequence, lìmpedance apparente crot de maniere logarithmique avec la distance
inter electrodes. Cette allure, toujours observee experimentalement |13|, est liee a la
repartition complexe des charges sur les deux surIaces interne et externe constituant le
conducteur.

Le courant de Iuite, pour une mme distance inter electrodes, augmente (ou lìmpedance
diminue) avec lèpaisseur et la permittivite du materiau.

Aussi, en raison du rapport des permittivites air-materiau ainsi que du trajet des lignes
de champ, la charge (en particulier sur la surIace interne), pour une distance donnee augmente
avec lèpaisseur et la permittivite du materiau.
Cela conIirme la nature volumique du courant apparent.

Pour tenter dàdapter le modele plan-plan a lìsolateur reel, des Iormules empiriques
sont proposees, aussi bien pour la tension de contournement que pour le courant de Iuite.
Ainsi, une application plus generale des resultats obtenus a pu tre elargie au modele pollue.

LìnIluence du sol, situe a 1.6 m du dispositiI a ete pris en compte dans le calcul du
champ : nous constatons que la presence du sol renIorce lìntensite du champ autour de
lèlectrode HT. Cèst peut tre pourquoi làrc est amorce, de maniere preIerentielle, dans cette
region de lèspace, ce qui a ete eIIectivement observe lors des essais.

Nous avons etendu les resultats du modele plan-plan a plusieurs electrodes
rectangulaires, destinees a representer des couches polluees, en serie avec des zones propres,
et reparties de maniere coherente, en Ionction du proIil de lìsolateur 1512L naturellement
pollue, de Iaon a sàpprocher au mieux de lìsolateur reel.
Conclusion gnrale
71

Pour cela, dàutres essais ont ete eIIectues avec, comme base, les resultats obtenus pour
le modele plan-plan.

Nous observons que les Iormules empiriques deduites ont ete appliquees au modele de
lìsolateur 1512L avec succes.

Les calculs theoriques ont conIirme la plupart des resultats experimentaux, avec un tres
Iaible pourcentage dèrreurs et des caracteristiques remarquablement proches.

Ainsi, la notion de largeur equivalente K nous a permis de rendre compte de lètendue
des lignes de champ electrique et de leur evolution avec la distance inter electrodes. Celle-ci
nous a egalement permis dèxpliquer làllure quasi logarithmique de lìmpedance apparente
en Ionction de la distance inter electrodes.

Par ailleurs, comme que nous làvons constate lors des essais, lèpaisseur du materiau
joue aussi un rle non negligeable, et nous en avons envisage, par simulation, une grande
plage de variation. Nous avons etabli que la capacite apparente presente alors une sorte de
saturation en Ionction de lèpaisseur de la plaque.

De plus, nous avons procede a une methode de superposition, ou nous avons separe les
deux milieux, dans le but dètablir la contribution de chaque milieu dans la capacite globale
du modele. Nous avons montre quìl existe une epaisseur pour laquelle, pour une distance
inter electrodes donnee, la capacite devient constante.

Notons que ce sont les parcours des lignes de champ et le milieu quèlles traversent, qui
imposent lìmpedance globale apparente de nìmporte quel systeme electromagnetique. Si,
celui-ci est soumis a une tension donnee, cèst cette impedance qui impose le courant qui peut
tre eventuellement visualise ou mesure.

Ainsi la presence du sol, ou autre materiel situe a proximite du dispositiI, inIlue sur les
mesures eIIectuees.

Ce point merite d`tre developpe dans des travaux Iuturs de maniere plus elargie, aIin de
determiner le degre dìnIluence du sol sur la qualite de la mesure.

Lètude de la nature de lìsolant pourrait tre egalement developpee par simulation pour
etablir eventuellement un eventail de valeurs limites dèpaisseurs limites, et dèpaisseurs
seuils, propres a chaque materiau. Lètude par simulation eIIectuee sur le verre peut tre donc
elargie a dàutres materiaux.

Pour Iinir, il nous parait tres important de rappeler que, mme pour les tensions elevees
imposees lors des essais, les equations classiques de lèlectromagnetisme ont donne des
resultats tout a Iait coherents. Nous pouvons donc en conclure que, mme quand un eIIet
couronne est detecte dans un systeme, les equations de Maxwell restent valables. Il suIIit
seulement d`tre assez eloigne de la rupture dielectrique.

Bibliographie

Bibliographie
72
Bibliographie

|1| A. Cimador, M. Cojan, P. HauteIeuille, M. Moreau, Methodes de dimensionnement des
isolateurs de lignes aeriennes en regions polluees CIGRE, rapport 33-04, 1978.

|2| G. Leroy, C. Gary, les propriete dielectrique de làir et les tres hautes tensions, Eyrolles,
paris 1984.

|3| P. Claverie, Y.Porcheron, how to choose insulators Ior polluted areas, IEEE Trans.
PAS, Vol. 92, N 3, pp. 1121 - 1131, Mai-Juin 1973

|4| C. Huraux, A.M. Rahal, Le contournement des isolateurs haute tension : approche a
làide dùn modele de laboratoire, RGE, Juin 1975, p.425-429.

|5| J. Danis, A Stochastic Pollution Flashover Model, 4e International Symposium on High
Voltage Engineering, rapport 46-12, Athens, 5-9 September 1983.

|6| M.N. Rayes, M. Zhirh, Investigation about Ilashover perIormance oI insulators under
uniIorm and non uniIorm contamination, 7
e
International symposium on high voltage
engineering, rapport 43-08, Dresde, Allemagne, 26-30 Aot 1991.

|7| A. Mekhaldi, S. Bouazabia, Condition phenomene on polluted insulating surIace under
AC high voltages9
e
international symposium on high voltage engineering, rapport 3174,
Autriche, 28 Aout- 1
e
Septembre 1995.

|8| A. Mekhaldi, D. Namane, S. Bouazabia, A. Beroual Flashover oI discontinuous pollution
layer on high voltage insulators, IEEE Transactions on Dielectrics and Electri. Insul.Vol. 6, pp.
900 - 906, Dec. 1999.

|9| M. Teguar, A. Mekhaldi, A. Boubakeur, Algorithm Ior HV Insulator Flashover under
Discontinuous Pollution , Archives oI Electrical Engineering, Vol. LI, No. 2, pp. 119-136,
2002.

|10| Z. Aydogmus, M. Cebeci, A new Ilashover dynamic model oI poluted HV insulators,
IEEE Transactions on Dielectrics and Electri. Insul.Vol. 11, pp. 577 -584, Aot 2004.

|11| M. Teguar. Modelisations dìsolateurs pollues soumis a divers parametres electro-
geometriques, These de Doctorat dÈtat, Ecole Nationale Polytechnique dÀlger,
Departement de Genie Electrique, Laboratoire de Haute Tension, Avril 2003

|12| E. Asenjo S., A. Valdenegro E., N. Morales O, Solution oI low Irequency complex
Iield in insulating systems, Transactions on Dielectrics and Electri. Insul.Vol. 11, pp. 1014 -
1025, Decembre 2004.

|13| D. Namane, EIIet de la discontinuite de la couche de pollution sur le comportement
dìsolateurs haute tension, sous la Irequence 50Hz, These de Magister, Ecole Nationale
Polytechnique dÀlger, Departement de Genie Electrique, Laboratoire de Haute Tension,
Fevrier 1998.

Bibliographie
73
|14| A. Mekhaldi, D. Namane, S. Bouazabia et A. Beroual. - Empirical model oI a high
voltage insulator under non uniIorm pollution, Eleventh International Symposium oI High
Voltage Engineering 99,Rapport No 4.232, 22-27 August 1999, ConIerence publication No.
467, IEE.

|15| A. Bouarouri, R.Ladjal Comportement et caractrisation lectriques dun
modele disolateur sous tension alternative Memoire de Iin dètude, Laboratoire de
Haute Tension, Ecole Nationale Polytechnique dÀlger, Juin 2006.

|16| M. Teguar, Etude mathematique des mecanismes de developpement des decharges
electriques sur des isolateurs installes en regions polluees , These de Magister, Departement
de Genie Electrique, Laboratoire de Haute Tension, Ecole Nationale Polytechnique dÀlger,
Algerie, Juillet 1993.

|17| A. MEKHALDI Etude des phenomenes de conduction et de decharge electrique sur des
surIaces isolantes polluees sous tension alternative 50 Hz, These de Doctorat, ENP,
decembre 1999.

Effet Dune Interface Air-Isolant Sur Le Contournement Et Le Courant de Fuite Apparent A La Frequence Industrielle

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Ministre De l`Enseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

I... Diiseur capacitif de tension

= 2 f , : etant la Irequence industrielle 50 Hz,

= .... ........ (III.1)

: cette epaisseur dependrait principalement de

. Les charges induites sur la

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