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Espèces

Migratrices
les actifs biologiques, culturels et économiques des Amériques
© WWF-Cannon / Jürgen FREUND

© WWF-Cannon / Carlos DREWS


Les espèces migratrices parcourent même des
milliers de kilomètres dans un cycle qui garantit
leur survie.

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Espèces
Migratrices
les actifs biologiques, culturels et économiques des Amériques
On pense qu’elles ont une horloge biologi- migrations qui se réalisent de l’est à l’ouest même 60 km sans perdre cette altitude. Il
que et qu’elles sont bonnes géographes par- du continent et vice-versa, depuis les zo- voyage un total de 10,000 km en peu moins
ce qu’elles reconnaissent des rivières, des nes continentales aux zones côtières, le de deux mois.
montagnes et des villes, et de certaines on long des rivières et des torrents, et d’autres
dit même qu’elles sont de grands astrono- de type altitudinal, c’est à dire du haut en La tortue Luth (Dermochelys coriacea) n’est
mes car elles se guident au moyen du soleil, bas des montagnes, comme c’est le cas pas seulement une des tortues marines les
des étoiles et même par le champs magné- du quetzal, qui à une certaine époque de plus surprenantes de par sa taille, car sa
tique de la Terre; d’autres reconnaissent des l’année migre vers des terres basses pour carapace peut atteindre 1,8 m et elle peut
odeurs chimiques et les courants marins. chercher son aliment. peser jusqu’à 400 kg, mais aussi parce
Ce qui est une réalité c’est que toutes les qu’elle parcourt les distances les plus am-
années, des millions d’espèces migratrices Des espèces si petites que le colibri à gorge ples jamais enregistrées chez les reptiles,
parcourent d’énormes distances que ce soit rubis (Archilochus colubris), qui ne mesure parcours qu’elle réalise depuis les endroits
à travers l’eau, la terre ou l’air, tout le long du que 10 cm, vole sans repos durant 26 heu- où elle s’alimente jusqu’à la plage où elle
continent américain et au delà à la recherche res du Canada et des États Unis jusqu’à est née, pour y pondre. Par exemple, une
de meilleures conditions climatiques, d’ali- l’Amérique Centrale à une vitesse de 45 femelle qui a pondu en juin 2005 sur la
ments plus abondants ou d’un milieu adé- km/h pour faire une traversée de 1,050 km plage Samsambo au Surinam, a voyagé à
quat pour se reproduire, ce qui en général dans laquelle, il traverse même le Golfe du travers l’océan Atlantique, a visité les côtes
coïncide avec l’époque la plus chaude. Mexique. Si la paruline rayée (Dendroica de l’Afrique et de l’Europe pour réaliser un
striata), de seulement 13 cm, au lieu de brû- parcours de 14,500 km, avant de commen-
Dans cette odyssée, non exempte de ler sa graisse brûlait de l’essence, elle ferait cer son retour au Surinam.
grands défis, certaines des espèces voya- 1,152,000 km/gallon.
gent jusqu’à 32,000 km aller-retour. Cela Et la migration individuelle la plus longue
se passe ainsi avec des espèces de balei- Les habitudes de beaucoup de ses admira- connue d’un mammifère a été celle d’une
nes, des chauves-souris, des oiseaux, des bles voyageurs arrivent même à concurren- baleine à bosse (Megaptera novaeangliae),
poissons, des tortues marines et même cer avec l’aviation commerciale, non pas regardée initialement dans la Péninsule An-
des insectes tel le papillon monarque. La en temps, mais en hauteur. Par exemple, tarctique et ensuite dans la Péninsule de
plupart fuit de l’hiver de l’Amérique du le buse de Swainson, qui dans son voyage Santa Elena, au Costa Rica, pour un par-
Nord pour chercher des aliments dans le de l’Amérique du Nord au Cône sud migre cours total de 11,500 km.
sud du continent, et ensuite retourne à uniquement dans la journée pour profiter
ses champs d’alimentation dans le nord, des courants d’air chaud pour s’impulser,
quand le printemps fait pousser à nouveau peut atteindre des hauteurs qui dépassent
l’aliment si précieux. Mais il y a aussi les les 6,000 m et il parcourt des distances de

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Comme il arrive avec grand nombre d’es-
© Merlin D. TUTTLE / Bat Conservation International

Espèces pèces d’oiseaux qui migrent, le buse de


bénéfiques Swainson (Buteo swainsoni), appelé aussi
busard mangeur de sauterelles ou busard
Dans notre continent, depuis l’Arctique mangeur de criquet, s’alimente aussi d’ani-
jusqu’à l’Antarctique, les espèces migra- maux nuisibles pour l’agriculture, et malgré
trices sont des ressources écologiques et cela, il est chassé dans beaucoup de pays
économiques vitales, partagées par les et il souffre de l’application de pesticides
pays et les habitants de l’hémisphère oc- dans les champs ouverts au sud du conti-
cidental. Ce sont des sources de nourriture, nent, où se concentre grand nombre de
des moyens de vie et de récréation et ont populations de cette espèce.
une valeur biologique, culturelle et écono-
mique importante pour la société. Il existe presque 200 espèces d’oiseaux
migrateurs néo tropicaux qui se reprodui-
sent en Amérique du nord durant l’été et
qui voyagent en hiver au Mexique, en Amé-
rique Centrale et dans les îles des Caraï-
bes, où ils s’alimentent surtout du nectar,

Par opposition à Clés dans la et provoquent la pollinisation de centaines


de plantes qui servent d’aliment, de médi-
leur apparence
et aux mythes Le buse de
nature cament ou de décoration aux américains.

qui les entourent, Swainson


les chauves- s’alimente Les chauves-souris sont un exemple de Pour cela, protéger les espèces migratrices
souris offrent de d’animaux valeur biologique des migrations. Malgré n’aide pas seulement à leur survie, mais
grands bénéfices nuisibles pour leur aspect et les mythes qui les entourent, aide aussi à l’équilibre des chaînes alimen-
à l’être humain. l’agriculture elles remplissent une fonction clé dans les taires et, avec cela, au bon fonctionnement
tout le long écosystèmes. Elles ne dispersent des écosystèmes et des services que ces
de sa route de pas seulement les graines d’une espèces environnementales naturelles of-
migration. grande variété d’espèces, arrivant frent à d’autres espèces et à l’être humain.
ainsi à maintenir et à récupérer
les forêts et aidant aussi beau- Carte de migration du buse de
Swainson
coup de plantes à survivre même Carte crée par eNature/NWF
dans des écosystèmes arides, mais
elles sont aussi des contrôleurs im-
portants des fléaux des cultures. La
chauve-souris tadarida du Brésil (Ta-
darida brasiliensis), qui vit au Mexique
durant l’hiver et aux Etats Unis en été,
s’alimente par exemple, de poulettes
qui attaquent le maïs, le coton et d’autres
Le b

Été (reproduction)
cultures à grande importance économique.
use

Hiver (non reproduction)


Une colonie protégée de cent mille de ces
de S
© Fort Photo

Migration
chauves-souris peut consommer jusqu’à
wai

une tonne d’insectes par nuit.


nso
n

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Conservation internationale de papillons. Le papillon
monarque offre
En 1986 a été créée la Réserve de Biosphère du papillon Monarque dans la un grand apport
zone d’hibernation du papillon, au Mexique, mais l’abattage illégal a mis en ris- à l’économie
que cet important habitat. En 2000 les limites de la réserve ont été agrandis de locale grâce à

© WWF-Cannon / Fritz PÖLKING


16,100 hectares à un peu plus de 56,000 et on a créé le fonds de conservation son attraction
de la Monarque, un schéma financier administré qui offre l’appui économique touristique.
aux communautés en compensation par la perte de leurs revenus à cause des
activités à court terme, ainsi que pour leurs projets de conservation. On réalise
aussi des recherches scientifiques, éducation et restauration et protection de
l’habitat. Ceci a permis au papillon monarque de se transformer en
un symbole d’identité et de surveillance pour les communautés
mexicaines situées dans les alentours de l’habitat du papillon et qui
les transforme en ses alliés principaux.

Symboles des la Terre du Feu en Argentine. Un programme


d’éducation environnementale avec des éco-
cultures liers de cette région de l’Argentine, les fait
locales s’identifier avec l’espèce, qui voyage depuis
l’Amérique du Nord et leur permet de partici-
Beaucoup d’espèces migratrices ont une va- per à des activités de baguage des oiseaux
leur culturelle importante pour les populations conjointement avec les scientifiques, dans
locales dans le continent, et représentent le nettoyage des plages et la participation à
même un symbole de leur identité. C’est le des concours artistiques pour connaître et
cas du papillon monarque (Danaus plexip- créer une conscience sur l’importance de la
pus), originaire du nord des États Unis et du conservation des oiseaux migrateurs com-
sud du Canada, elle offre l’un des spectacles me le sterne. On réalise aussi des échanges
migratoires les plus impressionnants quand culturels avec des écoles d’autres provin-
quelques 120 millions de ces exemplaires ces, où ils connaissent d’autres espèces
voyagent environ 5.000 km chaque automne d’oiseaux durant leur migration.
jusqu’à dans les montagnes aux bois de pins,
de chênes verts et de sapin d’oyamel, en- Dans la mythologie américaine la chauve-
tre les limites des états de Michoacán et de souris, de son côté, était l’une des divini-
Mexico, pour passer l’hiver nordique. Grâce tés les plus remarquables et elle était fré-
à ce spectacle unique, l’économie locale est quemment représentée comme telle dans
fleurissante avec de multiples services touris- les stèles, les codex et les poteries mayas.
tiques qui sont offerts à plus de 250.000 visi- Elle était aussi très présente dans d’autres
teurs qui arrivent à la région pour y regarder cultures indigènes, car par exemple elle a
ce phénomène naturel. été forgée en or dans les pièces du trésor
artistique péruvien et dans des représenta- La chauve-souris est présente dans
Le sterne pierregarin (Sterna hirundo) est tions zoomorphes des cultures précolom- la culture maya en forme de divinité.
une espèce symbole de Samboronbón, dans biennes de Saint Domingue et de Cuba.

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Animaux qui font un apport le long de leur migration pour s’alimenter, re-

à l’économie prendre des forcer et remonter leur vol. Ils le


font dans des environnements naturels riches
Beaucoup d’espèces migratrices, tel le cas en nutriments, comme les marais et les zones
des oiseaux, les tortues marines et les balei- humides, qui se trouvent souvent dégradés
nes, sont une attraction touristique de grande et qu’il faut protéger. Comme les espèces ne
valeur économique pour des pays en voies de connaissent pas les frontières, il faut conser-
développement. L’observation touristique des ver leurs zones de repos, d’alimentation et
tortues marines génère des ressources locales de reproduction tout le long de l’hémisphère
presque trois fois supérieures à celles qui sont pour sauvegarder les ressources locales que
dérivées de la vente des produits qui y sont les ornithologues génèrent.
obtenus, beaucoup d’entre eux de manière il-
légale. À plage Tortuguero au Costa Rica, les Plus de 15 mille personnes par jour, dans au
efforts de conservation réalisés durant plus moins 87 pays observent de même les céta-
de 50 ans par les ONG, les gouvernements et cés, parmi leurs espèces migratrices on trouve
la communauté locale, ont donné l’occasion la baleine bleue (Balaenoptera musculus) et
© WWF-Canon / James FRANKHAM

d’encourager le tourisme des tortues vertes la baleine à bosse (Megaptera novaengliae).


et des luths et qui génère prés de 7 millions On estime qu’il y a 500 communautés impli-
de dollars annuels. Dans le littoral brésilien, la quées dans l’observation commerciale de ces
conservation et le tourisme des tortues mari- espèces si charismatiques. Conformément
nes donne emploi à plus de 1,200 villageois, à un rapport récent, entre 1998 et 2006, en
dont 60% ce sont des femmes. Amérique latine seulement, l’observation de
baleines a expérimenté une forte croissance
Les observateurs d’oiseaux sont un segment avec un taux moyen de 11,3% par année, Ac-
du tourisme qui va en augmentation et qui of- tuellement, l’activité dans la région comprend
fre des millions de dollars par an aux pays du 91 communautés dans 18 pays avec un total
continent. Beaucoup des espèces que ces de 885.679 personnes qui observent annuel-
touristes cherchent, ont réalisé des arrêts tout lement des baleines et des dauphins.

L’aperçu de cétacés est Nids estimés de tortue verte


une activité touristique qui Touristes qui entrent dans le Parc National Tortuguero
Touristes qui participent à des tours d’observation de tortues
va en augmentation tous 10000
les ans, et qui bénéficie les
communautés côtières. 8000

6000

4000

2000

0
1970 1980 1990 2000
© Caribbean Conservation Corporation

Les efforts de conservation valent bien la peine: la population de tortue


verte qui pond à Tortuguero, au Costa Rica, est en croissance; ainsi que le
nombre de touristes qui visitent ce parc national et qui font partie des tours
6 guidés d’observation de tortues qui appuient les communautés locales.
Au Costa Rica seulement, plus de 62 tours les zones protégées du Pacifique Oriental La pêche responsable est
opérateurs se dédient à cette affaire, dont pour déterminer les mouvements quotidiens essentielle pour garantir que
l’activité est maintenant contrôlée par un rè- et les migrations du requin marteau halicorne beaucoup d’espèces arrivent
jusqu’à dans nos assiettes.
glement pour l’observation responsable des et pour affiner les mesures de conservation.
cétacés. Beaucoup d’organisations promeu- Il existe une théorie qui dit que les îles volca-
vent l’observation responsable et éducative niques possèdent des champs magnétiques
des baleines et des dauphins dans le conti- utilisés par les requins comme boussole pour
nent américain, dans le but de bénéficier s’orienter autour de la zone où ils s’alimen-
tant les espèces que les communautés. tent. Ce qui est vrai c’est qu’on a détecté que
ce squale peut voyager jusqu’à 600 km en
Le tourisme de plongée sous marine produit deux semaines en troupeaux d’entre 30 et
aussi des millions de dollars chaque année 200 individus, et offre un spectacle qu’aucun
tant dans la Grande Région des Caraïbes touriste plongeur ne voudrait manquer.
que dans le Pacifique Oriental tropical.
L’une des espèces migratrices qui provoque Beaucoup de poissons arrivent jusque dans
la plus grande fascination dans ce marché nos assiettes, tel les thons, les daurades et les
est le requin marteau halicorne (Sphyrna espadons, qui réalisent aussi des migrations.
lewini), qui se trouve en Amérique depuis les Certains d’entre eux s’accouplent, voyagent
côtes californiennes jusqu’à possiblement à la limite de la plate-forme continentale, où
le nord du Pérou. Sa distribution comprend ils pondent leurs oeufs pour les protéger des
des destinations de plongée sous marine à possibles prédateurs. Les nouveaux nés
renommée mondiale, inclus les zones ma- nagent vers les zones des mangroves dans
rines protégées des Îles Galápagos (Équa- la côte pour s’alimenter et quand ils gran-
teur), l’Île du Coco (Costa Rica), Malpelo et dissent ils se déplacent vers des eaux plus
Gorgona (Colombie) et Coiba (Panamá). profondes ou même vers la haute mer, où ils
continueront avec le cycle. Protéger ce cy-
Des projets de télémétrie par satellite, ap- cle est aussi garantir la sécurité alimentaire
puyés par différentes ONG et par des insti- et la valeur économique de la pêche dans les
tuts de recherche, sont menés à bien dans pays du continent américain.

Projet de baleine franche australe

© WWF-Cannon / Cat HOLLOWAY


Tout le long de la côte de la province de Santa Cruz, en Argentine, des
études sur l’état des populations et sur l’utilisation de l’habitat par la
baleine franche australe (Eubalaena australis) indiquent qu’une
zone située à plus de 500 km de la Péninsule de Valdés se-
rait la zone la plus australe pour cette espèce en Argentine.
En plus du développement de la recherche scientifique, le
projet travaille avec la communauté locale dans des proposi-
tions éducatives et forme des tours opérateurs dans l’observation des cétacés,
entre autres activités. De 1991 à 2004, le nombre de touristes qui ont participé aux Le requin marteau,
tours d’observation de cétacés dans la Péninsule de Valdés a augmenté de 14% un grand prédateur,
est aussi une espèce
par année et est passé de 17,400 à 96,400.
hautement migratrice.

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Engagement
hémisphérique
pour la protection des espèces migratrices
Malgré leur valeur biologique, culturelle et cet effort de conservation. La mission de l’ • Améliorer la communication hémisphérique sur
économique, beaucoup d’espèces migratri- WHMSI est d’améliorer de manière significa- les thèmes de la conservation à intérêt commun.
ces sont menacées dans l’hémisphère occi- tive la conservation des espèces migratrices • Renforcer l’échange d’information requi-
dental. Les actions humaines tel la surexploi- partagées tout le long de l’Amérique par le se pour une prise de décision informée.
tation, la contamination de l’eau, l’altération et renforcement de l’engagement politique, de • Créer un forum dans lequel les thèmes émer-
la destruction des habitats de reproduction et la coopération et des alliances publiques et geants puissent être identifiés et abordés.
d’hibernation comme les forêts et les zones privées au niveau régional, national et local.
humides, le trafic illégal, l’utilisation de pesti- Le mécanisme principal de l’ WHMSI pour L’WHMSI est un mécanisme non inaliénable
cides, et plus récemment le changement cli- atteindre sa mission est la coordination en- qui n’aborde d’aucune manière des réclama-
matique, qui modifie les habitats terrestres et tre les personnes, les sites, et les initiatives tions de souveraineté de territoires en dis-
marins, les ont mises en grave danger. concernant les espèces migratrices et leurs pute entre quelconque des États intéressés.
habitats tout le long de l’hémisphère. Ses principes et ses objectifs représentent
Étant donné que les espèces migratrices le consensus de tous les participants. Étant
ne connaissent pas les frontières, seule- L’WHMSI se base sur la reconnaissance donné qu’elle ne prescrit pas et qu’elle a
ment un travail conjoint entre les pays de que tous les pays de l’Hémisphère Occi- été créée pour faciliter la coopération entre
l’hémisphère pourra permettre la conser- dental font partie des conventions inter- les intérêts gouvernementaux et non gou-
vation de ces espèces, de leurs habitats et nationales, des traités et des accords à vernementaux tout le long de l’hémisphère,
des routes migratrices, et par conséquent, travers lesquels ils sont engagés avec la l’WHMSI est orientée uniquement à des
les multiples bénéfices qu’elles offrent aux conservation des espèces migratrices. thèmes concernant la conservation des es-
habitants américains. L’WHMSI cherche à assister les pays dans pèces migratrices à grand intérêt commun,
l’accomplissement de ces engagements. surtout ceux qui apporteront des résultats
Il y a des conventions internationales qui positifs sur le terrain.
cherchent précisément ce travail et cet en- L’initiative a été développée par les di-
gagement conjoint. recteurs des agences de vie sauvage et Deuxième conférence de l’WHMSI
d’autres fonctionnaires clés dans l’Hémis-
L’Initiative des Espèces phère Occidental, réunis au Chili en 2003 La Deuxième Conférence de l’WHMSI a eu
Migratrices de l’Hémisphère pour développer un mécanisme coopéra- lieu en 2006 au Costa Rica, et son but a été
Occidental (WHMSI) tif hémisphérique dirigé à la conservation d’identifier des alliances pour la formation
des espèces migratrices partagées. Á ce et pour la construction des capacités. Le
L’Initiative des Espèces Migratrices de l’Hé- moment là a été crée un comité Directeur thème a été ainsi décidé car il représente:
misphère Occidental (WHMSI) est un méca- Intérimaire, pour faciliter le travail pour y
nisme pour faciliter la coopération entre les aboutir. Basé sur les priorités identifiées • Une priorité spécifique identifiée par les
fonctionnaires gouvernementaux respon- au Chili, l’WHMSI cherche à: pays de l’hémisphère.
sables de la vie sauvage migratrice dans • Un thème clé pour atteindre une conser-
l’Hémisphère Occidental, et qui en même • Construire les capacités des pays vation effective.
temps engage la grande communauté des pour conserver et gérer la vie sauvage • Une préoccupation qui a reçu une atten-
ONG en tant que partenaires égalitaires dans migratrice. tion limitée malgré son importance.

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La conférence de 2006 a servi en tant que par- Comité intérimaire de l’WHMSI le Centre Régional Ramsar pour la formation
tie du processus de planification qui cherche et la Recherche relatives aux Zones Humides
à développer une stratégie hémisphérique qui Le Comité directeur Intérimaire de l’WHMSI dans l’Hémisphère Occidental (CREHO), la
abordera la construction de capacités et la for- est unique parmi les corps gouvernementaux Société pour la Conservation et l’Étude des
mation requises pour conserver la vie sauvage internationaux. Il est composé par des repré- Oiseaux des Caraïbes (SCSCB), la Convention
migratrice dans la région. Les participants, qui sentants des gouvernements, des organisa- sur la Conservation des Espèces Migratrices
étaient des représentants de 30 pays, et de 60 tions non gouvernementales, des traités et des et les Animaux Sauvages (CMS) et le Manatee
ONG de l’hémisphère, ainsi que des conven- conventions internationales. Les membres du Conservation Trust de Trinité et Tobago. Des
tions internationales, ont identifié et ont prio- comité incluent: les États Unis (qui préside), mémorandums d’entente avec d’autres orga-
risé leurs besoins de formation. Ces besoins la Colombie, le Costa Rica, la Sainte Lucie, nisations sont en processus de signature.
ont été intégrés dans un plan plus ample de l’Uruguay, l’Organisation des États Américains
construction de capacités qui cherchera à for- (OEA), la Convention sur les zones Humides Le Sentier des Espèces Migratrices
mer les preneurs de décisions de la vie sau- à Importance Internationale (convention Ram- de l’Hémisphère Occidental
vage, les fonctionnaires du gouvernement, les sar), La Convention sur les Espèces Migratrices
gérants (inclus les administrateurs des zones (CMS), La Convention Interaméricaine pour la L’Initiative du Sentier des espèces Migratrices
protégées) sous le cadre de l’WHMSI. Protection et la conservation des Tortues Mari- de l’Hémisphère Occidental de l’Eco-Index
nes, le Protocole sur les Zones Protégées Spé- (www.whmsi-pathway.org) appuie les finalités
Appui aux projets régionaux ciales et Vie Sauvage des Grandes Caraïbes de l’WHMSI de conserver les espèces migratri-
(Protocole SPAW), l’American Bird Conserva- ces au moyen de la coopération internationale
En 2006, l’WHMSI a offert son appui pour le tion, Birdlife International, le Réseau de Réser- et de la communication. L’initiative cherche à
projet régional: “Construction de Capacités ves des Oiseaux des rivages de l’Hémisphère créer une communauté internationale intégrée
pour les soins des tortures marines malades occidental et le Fonds Mondial pour la Nature. dans des organisations gouvernementales et
et blessées”: Directrices et Critères standards non gouvernementales qui travaillent ensem-
pour la Grande Région des Caraïbes”, mis Mémorandum d’entente avec les ble pour conserver les espèces migratrices, et
en application par le réseau de conservation organisations associées offrir un espace bilingue afin que les preneurs
de tortues marines de la Grande Région des de décisions puissent facilement partager des
Caraïbes (WIDECAST)”. Ce projet a abordé Comme suite à une décision plénière de la informations précieuses, de meilleures prati-
l’appel de plus de 30 états et territoires des Ca- Deuxième Conférence d’ WHMSI de 2006 ques et des publications, qui dépassent les
raïbes qui ont accordé à l’unanimité de créer pour renforcer les rapports avec les organisa- barrières géographiques et du langage.
“Des corps de réponse aux traumatismes des tions associées, des mémorandums d’entente
tortues marines”, dans le but de renforcer et de ont été signés avec un certain nombre d’orga- L’initiative montre près de 500 listes dans sa
coordonner des efforts pour répondre aux tor- nisations actives importantes dans le domaine section de “Projets et Outils”, qui associent les
tues marines menacées en crise, que ce soit de la conservation, inclus le Comité des États besoins prioritaires de conservation des espè-
en haute mer ou échouées dans les côtes. Le Unis de l’Initiative de Conservation des Oiseaux ces migratrices que les acteurs de
manuel de terrain, appuyé par l’WHMSI, mon- de l’Amérique du Nord (U.S NABCI), le Secré- l’WHMSI ont identifiées, avec
trera un guide amiable pour l’utilisateur des tariat de la Convention pour la Protection et le les ressources qui y sont dis-
“premières réponses”, qui inclut des directives Développement de l’environnement Marin de ponibles pour
dans le traitement sur le terrain et pour s’oc- la Région de la Grande Région des Caraïbes les aborder.
cuper des urgences à cause de traumatismes (Carthagène, Colombie), le Réseau des Ré-
divers, inclus les animaux attrapés dans les fi- serves des oiseaux des Rivages de l’Hémis-
lets de pêche, les hameçons, la pollution par phère Occiden-
pétrole, des coups reçus par les bateaux et les tal (WMSRN),
attaques des prédateurs.

9
© Bill Hubick
D’AUTRES
Troisième conférence de l’WHMSI
CONVENTIONS
La troisième conférence des Espèces INTERNATIONALES
migratrices a eu lieu à Asunción, au Pa-
raguay, en juillet 2008, sous les auspices L’WMHSI est une initiative globale qui aide les
des Ministres de l’environnement et du États à respecter les différents engagements
Tourisme du Paraguay, et de Guyra Para- internationaux concernant la conservation des
guay. La conférence a réuni des fonction- espèces migratrices. Ceci créé un pont entre
naires gouvernementaux de vie sauvage différents instruments internationaux dans la
et des représentants des organisations région afin de créer des synergies et une col-
non gouvernementales et des conven- laboration efficace entre les États, ainsi qu’en-
tions intéressés au dialogue international tre les organisations locales et non gouverne-
et à la coopération sur les espèces migra- mentales. Une petite sélection illustrative de
trices. Les objectifs de la réunion ont été: ces instruments est présentée ci-dessous.
d’actualiser des activités depuis la confé-
rence de 2006 au Costa Rica, d’avancer Au niveau global, il existe une convention
dans l’établissement d’un forum perma- spécifique pour la conservation des espè-
nent pour la conservation des espèces ces migratrices, connue comme la CMS ou
migratrices de vie sauvage, de conduire la Convention de Bonn, sous les auspices
des séances thématiques d’intérêt pour du programme des Nations Unies pour
la région, d’inclure des thèmes comme l’Environnement (PNUE). Son but est de
l’adaptation au changement climatique, contribuer à la conservation des espèces
la conservation des tortures marines et la terrestres, marines et aviaires dans toutes
conservations des oiseaux migrateurs. ses étapes et considère aussi des mesures
pour la conservation et la gestion durable
La conférence a été ouverte à toutes les de leurs habitats. La CMS est entrée en
organisations intéresées par la conser- vigueur en 1983 et pour février 2008 elle
vation des espèces migratrices de l’Hé- compte avec 110 nations membres et 13
misphère occidental. Les résolutions des signataires de l’Hémisphère Occidental.
conférences de l’WMHSI sont publiées
© WWF-Cannon / Mark EDWARDS

dans le site web de l’WHMSI. Tous les La Convention pour la Protection de l’envi-
pays de l’Hémisphère Occidental se bé- ronnement Marin et la Zone côtière du Paci-
néficieront de la coopération renforcée fique Sud-Est (La Convention de Lima) est
entre les nations et d’autres acteurs dans entrée en vigueur en 1986 et elle exécute son
la conservation des espèces migratrices mandat au moyen de la Commission Perma-
– les animaux en question se déplacent nente pour le Pacifique Sud-Est (CPPS). En
tout le long de l’Amérique. Pour ce faire, addition aux protocoles pour combattre la
l’WHMSI propose un forum effectif pour pollution marine et pour gérer les zones pro-
La dégradation des le dialogue, ainsi que des alliances foca- tégées, on a développé des plans d’action
environnements naturels, comme
lisées sur la conservation de nos espè- régionale, spécifiques pour les tortues mari-
les zones humides et les forêts,
ces migratrices partagées. nes (2007) et les mammifères marins (1991).
nuit non seulement les espèces
migratrices mais aussi les Le Chili, l’Équateur, le Pérou, la Colombie et
communautés humaines. le Panama sont les parties signataires.

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La CITES (Convention sur le Commerce in- Japon, le Mexique, le Nicaragua, le Panama,
ternational des Espèces de Faune et de Flore le Pérou, la République de la Corée , le Vanua-
Sauvage menacées d’extinction) veille à ce tu et le Venezuela. Font office d’organisations
que le commerce international des spécimens de pêche coopérantes le Belize, le Canada,
d’animaux et de plantes sauvages, inclus une les îles Cook, l’Union Européenne et la Chine.
grande quantité de migrateurs, ne devienne
pas une menace pour leur survie. CITES est La Convention Interaméricaine pour la Pro-
entrée en vigueur en 1975 et actuellement tection et la conservation des tortues Ma-
compte avec 172 États membres. rines (CIT IAC) est spécifique à ces reptiles
marins. Les États Unis, le Mexique, le Gua-
La CIAT (Commission Interaméricaine du Thon temala, le Belize, le Honduras, le Nicaragua,
Tropical) est un accord spécifique pour mettre le Costa Rica, le Venezuela, l’Équateur, le
en ordre et conserver les pêcheries de thon et Pérou, le Brésil et l’Uruguay sont les États si-
d’autres espèces capturées par des bateaux gnataires de l’ IAC. La convention est entrée
thoniers dans l’Océan Pacifique Oriental. Elle en vigueur en 2001 et entre temps elle a
a été établie comme une convention interna- émis des résolutions orientées à la pro-
tionale en 1950 et en font partie la Colombie, tection et à la conservation des tortues
le Costa Rica, l’Équateur, Le Salvador, l’Espa- luth et de caret et ont abordé des thè-
gne, les États Unis, la France, le Guatemala, le mes tel la pêche incidente, entre autres.

Conservation et gestion durable des ressources


naturelles dans la Grande Région des Caraïbes

La Convention de Carthagène a créé en 1986 le cadre pour


que les pays de la Grande Région des Caraïbes atteignent
un équilibre entre le développement et la protection de l’environnement marin. Dans
ce but, les parties contractantes adoptent, que ce soit de manière individuelle ou de La Barge hudsonienne (Limosa
manière conjointe, les mesures pour prévenir et pour contrôler la contamination et ga- haemastica) migre depuis
rantir l’aménagement rationnel du milieu, inclus l’élaboration de protocoles et d’accords le sud de l’Arctique jusqu’à
qui promeuvent l’application de la Convention. La convention a été ratifiée par 23 États l’extrême sud du continent
américain, et parcourt plus de
membres des Nations Unies dans la Grande Région des Caraïbes.
15.000 km aller-retour. Peu
de sites d’arrêt ou de routes
Le protocole SPAW de cette convention cherche depuis l’année 2000 à offrir la protec- de migration sont connus.
tion des animaux et des plantes sauvages, inclus plusieurs espèces migratrices, tel les Des actions de conservation
mammifères marins, les oiseaux des rivages et les tortues marines. À la fois, il établit incluent la protection de sites

© Blair NIKULA
des exceptions pour la subsistance traditionnelle et pour les nécessités culturelles des de non reproduction au Chili
populations locales et aussi pour des finalités scientifiques, éducatives et de gestion. et en Argentine, la définition
Le protocole protège les écosystèmes et les habitats fragiles dans le Golfe du Mexique, de routes de migration
la mer des Caraïbes et dans les zones de l’océan Atlantique adjacentes à la Floride. Il annuelles et la réduction de
menaces dans les zones de
inclut aussi les eaux internes d’eau douce. Jusqu’à présent, 16 nations des Caraïbes se
reproduction. Le changement
sont unies au Protocole SPAW. Les Parties contractantes sont: La Barbade, la Colom-
climatique est une grande
bie, le Cuba, la République Dominicaine, la France, la Hollande, le Panama, la Sainte préoccupation pour l’avenir de
Lucie, Saint Vincent et Grenade, Trinité et Tobago, les États Unis et le Venezuela. cette espèce.
.
11
Un autre instrument pour la gestion dura- La protection des habitats des espèces mi- le continent américain il existe 237 sites Ramsar
ble des ressources marines côtières de la gratrices est fondamentale pour leur survie. La ou Zones Humides à Importance Internationale,
Grande région des Caraïbes est le Protoco- convention Ramsar ou Convention sur les Zo- qui comprennent 48 millions d’hectares qui cor-
le relatif aux zones et à la vie sauvage spé- nes Humides est un traité inter gouvernemental respondent à 40% de a surface totale des sites
cialement protégées (SPAW), qui fait partie adopté le 2 février 1971, qui est entré en vigueur Ramsar dans le monde entier.
de la Convention pour la Protection et le en 1975, et qui reconnaît la valeur qu’ont les
développement de l’environnement Marin
de la Grande Région des Caraïbes (mieux
zones humides, non pas seulement comme
habitat pour les oiseaux aquatiques, mais aussi
Défis de
connue sous le nom de Convention de Car- comme écosystèmes de grande importance Conservation
thagène). Conformément au Programme
des Nations Unies pour le Développement,
pour la conservation de la biodiversité et le
bien-être des communautés humaines, grâce
et solutions
plus de 70% des 80 millions d’habitants de aux services environnementaux et aux ressour- Protéger les espèces migratrices n’est pas une
la Grande Région des Caraïbes habite dans ces qu’ils offrent. Sa mission est la conservation tâche facile à cause des multiples menaces
les zones côtières et une grande partie de et l’utilisation rationnelle des zones humides au qu’elles affrontent et à leurs amples rangs de dé-
leur économie dépend des ressources cô- moyen des actions locales, régionales et natio- placement géographique. En plus de l’accom-
tières provenant du tourisme et de l’indus- nales et grâce à la coopération internationale plissement des accords internationaux, il est
trie de la pêche. Les ressources naturelles comme contribution à la réussite d’un dévelop- important de développer et de contribuer aux
des Caraïbes se voient réduites à un taux pement durable partout dans le monde. Dans initiatives locales et régionales pour générer un
alarmant – 35% des ressources des pois- l’actualité la Convention compte avec 158 États impact et atteindre une conservation efficace de
sons sont surexploitées et 22% des récifs membres. Grâce à elle, plus de 1,743 zones hu- ces espèces bénéfiques pour notre continent.
de coraux de la région sont considérés per- mides ont été désignées à importance interna-
dus, tandis que d’autres menacés pour des tionale pour leur protection, elles comprennent La destruction de l’habitat à cause de l’activité
causes naturelles ou anthropogéniques. une surface de 161.177.358 millions de kilomè- humaine tel l’abattage des forêts, le déboise-
Malgré le fait que durant les 20 dernières tres carrés, équivalents à une ment, le dragage, les déchets et en général
années on a déclaré 300 zones protégées, surface supérieure à celle l’avancement de la frontière agricole et ur-
uniquement près de 30% d’entre elles ont de la Colombie et le Pa- baine vers l’intérieur et vers les côtes,
une gestion et une protection appropriées. raguay ensemble. Dans ont provoqué, entre autres, qu’un grand

Protéger les oiseaux migrateurs


signifie aussi protéger leurs
© Hepworth Images

habitats, qui offrent beaucoup


de bénéfices aux êtres
humains.

12
nombre d’espèces migratrices se trouvent me- Conservation multinationale des oiseaux dans le nord des Andes
nacées. Étant donné qu’elles ne connaissent
pas les frontières, il faut travailler sur des initiati- Un effort multinational cherche à éviter la dégradation de l’habitat des oiseaux
ves conjointes entre les pays de l’hémisphère. migratoires dans la région du nord des Andes, foyer de plus de 100 espèc-
es qui voyagent par l’Amérique Centrale chaque automne pour passer
La dénomination de zones protégées le long huit mois dans les montagnes qui s’étendent du Venezuela jusqu’au
des routes de migration est indispensable pour nord du Pérou. L’initiative est une alliance d’organisations de conser-
garantir des sites de repos et d’alimentation vation des États Unis, la Colombie, l’Équateur et le Pérou. Ces organ-
pour les différentes espèces. Il existe plusieurs isations ont développé un programme de surveillance et de conservation
initiatives dans l’Hémisphère Occidental qui d’oiseaux et gèrent près de 29,000 hectares en 20 réserves na-
cherchent à protéger l’habitat d’espèces mi- turelles. Leur personnel de terrain est de plus de 100 personnes au
gratrices d’une manière plus ample. Dans le nord des Andes. Ils réalisent aussi des festivals régionaux
but spécifique de protéger les oiseaux des ri- qui comprennent les trois pays, des activités d’éducation
vages et leurs habitats, en 1984 environnementale avec les communautés qui avoisinent
a été lancé le Réseau Hémis- les réserves, et des ateliers de formation adressés au public
phérique de Réserves pour les des domaines tel l’agronomie, le tourisme et la biologie.
oiseaux des Rivages (RHRAP)
comme une stratégie de conser-
vation. Durant les 20 dernières
années, on a réussi à placer plus de 8
millions d’hectares d’habitats des oiseaux
des rivages sous les auspices de la RHRAP.
Ceci a garanti que les sites clés dans le conti-
nent américain comptent avec des populations
de ces espèces en bonne santé, et qui par
conséquent, garantissent leur conservation et
leur vol migratoire tout le long du continent. Le lien biologique entre
la province de Canada et
En 1990 a été créée pour l’Hémisphère Oc- le reste de l’hémisphère
cidental, l’Initiative Compagnons de Voyage est révélé par les zones
(PIF, de par ses sigles en anglais), qui cherche
d’hibernation de 54
espèces migratrices
à combiner, à coordonner et à augmenter les
d’oiseaux qui ont passé
ressources et les actions entre les organisations l’été à Saskatchewan (en
publiques et privées en Amérique du Nord et bleu). La forteresse de
dans le Sud, pour atteindre la conservation des ce lien est indiquée par
oiseaux de l’hémisphère au moyen d’un réseau Fort l’intensité de la couleur.
de collaboration. Au début, l’initiative s’est fo- Faible
calisé sur les oiseaux migrateurs néo tropicaux,
qui sont ceux qui se reproduisent en Amérique
du Nord et qui passent l’hiver en Amérique
Centrale et en Amérique du Sud, mais mainte-
nant leur tâche s’est élargie à d’autres espèces
d’oiseaux et compte avec beaucoup d’autres Source de la carte : carte adaptée d’une carte de
organisations comme alliées. Partners in Flight

13
Un autre défi d’une grande importance pour Dans le milieu marin, comme une manière de ponte et d’alimentation, qui mettent en dan-
la conservation des espèces migratrices est, s’anticiper à ces effets, le programme de Tor- ger leur survie. Le programme plaide aussi
sans aucun doute, le changement climati- tues marines et de Changement climatique en faveur d’une réduction globale des émis-
que, qui peut toucher les cycles de migration pour l’Amérique latine et les Caraïbes pro- sions de gaz qui diminue les conséquences
à cause de l’augmentation de la température meut des mesures d’adaptation, prouvées du réchauffement de la planète.
et du niveau de la mer, la fréquence et l’in- dans au moins six sites de conservation des
tensité des phénomènes climatiques extrê- tortues marines dans la région, comme par- Avec des actions conjointes, de l’expé-
mes comme les pluies ou les sécheresses, tie des plans de gestion et des politiques de rience et des ressources partagées, nous
et la propagation de maladies, entre autres. développement. Les tortues marines sont pouvons garantir que les bénéfices écologi-
Tandis que plusieurs habitats se modifient ou certaines des espèces les plus vulnérables ques, sociaux et économiques des espèces
se déplacent, certains écosystèmes de mon- au changement climatique, à cause, entre migratrices soient présents maintenant et
tagne pourraient même arriver à disparaître. autres, des altérations dans leurs plages de dans l’avenir.

Les routes de migration des tortues luth, révélées par la


télémétrie par satellite entre 2005 et 2008 dans l’Océan
Atlantique, montrent que les efforts de conservation pour les
espèces marines hautement migratrices doivent couvrir les
zones juridictionnelles de plusieurs nations, en addition des
mesures accordées par les eaux internationales.

Réduction de la pêche incidente de tortues marines

La recherche scientifique est nécessaire pour déterminer la situation des espèces


et pour développer des stratégies efficaces pour leur conservation. C’est le cas
d’un groupe d’organisations, dont la CMS, associées à l’Initiative de Conservation
Transatlantique pour la Tortue Luth (TALCIN, de par ses sigles en anglais). Ces
organisations cherchent à remplir les vides d’information sur les migrations de ces
reptiles au moyen de l’emplacement sur les tortues de balises à identification par
satellite, au Canada, dans les îles des Caraïbes, au Costa Rica, au Panama, au
Surinam, en Guyane française, au Brésil, en Uruguay, en Argentine et au Gabon.
L’objectif est d’identifier les sites et les temps d’échange entre les luth et les pê-
cheries afin de prendre des mesures pour réduire leur capture incidente. Des étu-
des dans le Pacifique Oriental ont montré que l’utilisation de hameçons à forme
circulaire plutôt que ceux qui ont la forme d’un crochet, réduit de manière signifi-
cative la pêche incidente des tortues. La mesure est en train d’être mise en place
dans plusieurs pays membres de la Commission Interaméricaine du Thon tropical
(IATTC) et contribuera à réduire la mortalité de ces espèces qui sont si menacées..
14
© WWF-Cannon / Sylvia EARLE
Concept et texte: Katiana Murillo, Soledad
Prado, Marta Pesquero et Carlos Drews
Design: Jeffrey Muñoz
Traduction en Français: Eugenia M. Cartin

Des copies en papier de ce document sont


disponibles en Anglais, Espagnol et Français
et elles peuvent être demandées à:

Chef, Section
pour Amérique Latine et les Caraïbes
Division de Conservation Internationale
Service de Pêche et de Vie Sauvage
des États Unis
4401N Fairfax Dr., Suite 100 A
Arlington, VA, 22203
EE.UU.

Des versions digitales peuvent être obtenues sur:


http://www.fws.gov/international/WHMSI/
whmsi_documents.htm

Reconnaissances:
Beaucoup de gouvernements, d’organisations et d’individus sont la force
qui pousse derrière les efforts de conservation des espèces migratrices de
l’Hémisphère Occidental. Il est impossible de faire une reconnaissance explic-
ite du travail de chacun d’eux dans ce court document. Nous voulons néan-
moins, remercier quelques unes des organisations qui ont contribué directe-
ment dans l’amélioration des contenus de cette brochure, soit par la remise
d’information sur des projets, du matériel graphique et/ou par la réalisation
des éditions du manuscrit : American Bird Conservancy, Asociación Ecosiste-
mas Andinos, Bat Conservation International, CMS, Caribbean Conservation
Corporation, Fundación Cethus, Fundación Jocotoco, Fundación ProAves,
MANOMET, Mexico Nature Conservation Fund, Secrétariat Ramsar, Secrétariat Citez ce document comme:
SPAW, TAMAR Brasil, Fundación Telmex, Red Hemisférica de Reservas para Cartín E., Prado S.,Pesquero M. y
Aves Playeras, Whale and Dolphin Conservation Society, USFWS y WWF. Drews C. 2008. Espèces
Si vous avez des questions sur WHMSI, contactez Herb Raffaele, Président du Migratrices: les actifs biologiques,
comité Directeur Intérimaire d’WHMSI, à l’adresse: herb_raffaele@fws.gov
culturels et économiques des
www.whmsi.net Amériques. WHMSI, USWS, WWF,
Avec l’appui de: San José, Costa Rica.

ISBN: 978-9968-825-36-8

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