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Dans chacun de nos dojos, les directeurs techniques doivent évaluer le taux
de participation aux cours et aux activités connexes, confirmer la solidarité
du groupe, s’assurer de la valorisation de chacun et déterminer le degré
d’apprentissage qui fut retenu parmi les divers groupes d’élèves. Est-ce que
les habiletés fondamentales ont été améliorées ? Le déroulement de la
session a-t-il suivi son cours selon les plans ? Quels seront nos objectifs et
notre programme pour la prochaine session? Voila autant de questions qui
demandent des réponses si nous voulons améliorer le rendement de nos
élèves.
Ces derniers doivent tenir en ligne de compte, les aspirations des groupes
particuliers établis selon l’âge ou la séniorité et les intentions éducatives que
nous souhaitons fournir à nos judokas. Comme nous ne travaillons pas dans
le vide, nous devons avoir une idée claire des objectifs de la zone et de la
province afin de travailler en collaboration étroite avec les dirigeants de la
fédération pour s’assurer d’un développement intégral de l’athlète.
Quels seront nos outils de travail? Un dojo plus spacieux et sécuritaire, des
courts plus structurés, des activités connexes et plus fréquentes, des
démonstrations plus raffinées, des échanges entre dojos, des compétitions
mieux cédulées? Peut-on penser à un système d’échange entre enseignants
pour faciliter la mise en œuvre de nos compétences respectives et mieux
faire bénéficier nos élèves des talents locaux et régionaux?
À mon avis, le syllabus annuel des cours doit être présenté aux élèves dès la
rentrée afin que chacun deviennent conscient de l’évolution du programme
et de l’ordre dans lesquelles les techniques ou habiletés seront présentées
ainsi que les niveaux de performances qui seront exigées. Une copie du
programme comportant le descriptif des cours, le calendrier des activités et
les dates des compétitions peut être affiché au dojo et même distribué à
chacun comme feuille de route. Chaque judoka peut alors comprendre ce qui
est attendu de lui et décider de sa participation. Le plan d’ensemble étant
connu, le judoka pourra constater l’enchaînement et la complémentarité des
activités proposées. Pour l’enseignant, il lui sera plus facile de détailler ses
cours particuliers et viser juste dans son soutien aux orientations régionales.
Discussion et réflexion sur divers thèmes associés au judo par Ronald Désormeaux
Chacun de nous devons fournir aux judokas plus avancés au plan technique,
un encadrement qui stimule davantage la curiosité intellectuelle et le
perfectionnement technique. Chaque technique ou habileté doit s’enchaîner
vers la complexité du mouvement et ses variations. Nous devons être en
mesure d’offrir des interventions et du soutien technico-tactique qui soit
complémentaire à son développement à long terme. Ce que nous enseignons
dans une classe doit nous permettre de bâtir la prochaine étape en vue
d’améliorer continuellement la performance physique et mentale de nos
judokas. Connaissant nos limites de compétence, nous devons être en
mesure de diriger l’élève vers d’autres sources de références qui lui seront
utiles telles : des vidéo, livres, extraits techniques ou conseils de d’autres
personnes ou entraîneurs d’expérience afin qu’il devienne plus compétent et
plus autonome.
Quel que soit le type de cours envisagé dans notre syllabus, il faut s’assurer
que le judoka apprenne quelque chose d’utile, de durable et qu’il soit en
mesure de l’appliquer dès ses premiers ébats. Il faut rendre l’étude et la
pratique du judo plaisant et facile. Il faut développer chez eux, la prise de
conscience, la confiance en soi ainsi que l’amour pour le judo. J’écoute et
j’oublie, je lis et je comprends, je fais et j’apprends nous dit un proverbe
chinois. S’il comprend les objectifs, il pourra mieux les personnaliser et les
réaliser tout en prenant davantage le contrôle de sa performance. Nous
verrons alors un meilleur judo, qui se dévoilera plus technique et plus
efficace.
Son apprentissage de base doit lui servir de point de départ vers des étapes
suivantes. L’amélioration motrice doit primer cette période de formation et
doit être entourée par le conditionnement physique général. L’accent à la
connaissance technique de trop de mouvements complexes, aux tactiques et
stratégies de combat doit prendre l’arrière plan. Si le contexte judo est mal
présenté, nous perdrons beaucoup d’élèves qui iront chercher ailleurs la
satisfaction à leurs besoins. Il est donc impératif que nous soyons bien
connaissants de l’activité judo et que nous soyons capables de bien présenter
les éléments de bases et ce dans un contexte récréatif.
Pour nous, il faut introduire dans les entraînements réguliers les dimensions
psychologiques et perceptuelles. Il faut que dans des conditions ou situations
de confrontation qui lui seront présentées, l’adolescent puisse prendre
confiance en lui et composer avec les points forts et faiblesses tant chez
l’opposant que sur lui-même. Les variations dans le Randori l’aideront dans
l’acquisition des diverses tactiques techniques et à formuler de nouveaux
mouvements plus adaptés à sa personnalité.
Discussion et réflexion sur divers thèmes associés au judo par Ronald Désormeaux
Comme les situations de Randori dans un dojo sont assez limitées, il faudra
entretenir l’idée d’agrandir son exposition au combat en lui fournissant la
chance de pratiquer dans des centres de spécialisations où il devra se
confronter à un plus grand nombre de semblables et bénéficier des conseils
d’entraîneurs spécialisés.
Bonne planification