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Conditionnement

Exercice 1
On veut tester l'ecacité d'un vaccin sur une population donnée. Un quart de la population a été
vacciné. Au cours d'une épidémie, on constate qu'il y a 1 vacciné sur 10 malades.
D'autre part, parmi les vaccinés, on compte 1/9 de malades.
On choisit au hasard une personne dans cette population.
On note M l'événement : la personne est malade et V l'événement : la personne est vaccinée.

1. Calculer la probabilité P (M ∩ V ) pour que la personne soit malade et vaccinée.

5
En déduire que P (M ) =
18
2. Calculer P (M ∩ V ). En déduire la probabilité conditionnelle PV (M ).

Exercice 2
Dans une fête foraine, une tombola est organisée avec plusieurs carnets de jeu. Chaque carnet est
composé de 10 billets parmi lesquels 3 sont gagnants et 7 sont perdants.

1. Première situation
Une personne prend au hasard 3 billets dans le même carnet complet.
(a) Calculer la probabilité pour que cette personne n'obtienne aucun billet gagnant.
(b) Calculer la probabilité pour que cette personne obtienne un seul billet gagnant.
2. Deuxième situation
On présente à une autre personne n carnets complets (où n ∈ N∗ ). Cette personne choisit un
billet dans chaque carnet. Ces n choix sont supposés indépendants les uns des autres et la
probabilité de gagner est la même pour chaque carnet.
(a) Quelle est la probabilité pn pour que cette personne ait au moins un billet gagnant ?
(b) Déterminer le plus petit entier k tel que pk ≥ 0, 9 .

Exercice 3

Partie A
Une urne contient n boules noires (n ∈ N∗ ) et 2 boules blanches. On tire au hasard, successivement et
sans remise deux boules de l'urne.

1. Quelle est la probabilité de tirer 2 boules blanches ?

2. On note un la probabilité de tirer 2 boules de même couleur.
(a) Exprimer un en fonction de n.
(b) Calculer lim un . Interpréter ce résultat.
n−→+∞

Partie B
Dans cette partie, n = 4. Un jeu se déroule de la façon suivante : le joueur tire successivement et sans
remise deux boules de l'urne qui contient 4 boules noires et 2 boules blanches.

A. Turbergue
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• si les 2 boules sont noires, le joueur gagne x euros (x ≥ 0) et le jeu s'arrête;

• si les 2 boules sont blanches, le joueur perd 6x euros et le jeu s'arrête;
• si les 2 boules sont de couleurs diérentes, alors il ne remet pas les boules dans l'urne et procède
à un troisième tirage :
 si la 3ieme boule tirée est noire, il gagne y euros (y ≥ 0) et le jeu s'arrête;
 sinon il perd 3 euros et le jeu s'arrête.
On désigne par G la variable aléatoire égale au gain (positif ou négatif) du joueur.
1. Construire l'arbre pondéré correspondant à cette expérience aléatoire.
2. Quelle est la probabilité pour que le jeu d'arrête au bout de 2 tirages ?
3. Déterminer la loi de probabilité de la variable aléatoire G.
4. (a) Calculer, en fonction de y , l'espérance mathématique de G.
(b) Pour quelle valeur de y le jeu est-il équitable ? (c'est-à-dire E(G) = 0)

Exercice 4 (9 points)
Une fourmi se déplace de façon aléatoire sur les arêtes de la pyramide SABCD de sommet S . Depuis
un sommet quelconque, elle se dirige au hasard (on suppose qu'il y a équiprobabilité) vers un sommet
voisin. On dit qu'elle fait un pas. La fourmi se trouve initialement au point A.

Après avoir fait deux pas, quelle est la probabilité

qu'elle soit :
• en A ?
1. • en B ?
• en C ?
• en D ?

2. Pour tout entier naturel n strictement positif, on note Sn l'évènement :

la fourmi se trouve au sommet S après n pas, et pn la probabilité de cet évènement : pn =
P (Sn )
(a) Que vaut p1 ?
1
(b) En remarquant que Sn+1 = Sn+1 ∩ Sn , montrer que pn+1 = (1 − pn )
3
3. On considère la suite (pn )n∈N∗ dénie pour tout entier n strictement positif par
1 1
p1 = et pn+1 = (1 − pn )
3 3
(a) Démontrer par récurrence que, pout tout entier naturel n strictement positif,
1
pn = [1 − (− 13)n ]
4
(b) Déterminer lim pn
n→+∞

4. Question dicile hors-barème.

Soit En l'évènement : la fourmi est passée au moins une fois par le sommet S au cours de ses
n premiers pas. Exprimer P (En ) en fonction de n.

A. Turbergue
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Exercice 4 (corrigé)
Soit n ∈ N∗ . Dans tout l'exercice, on notera An (resp. Bn , Cn , . . .) l'évènement :
la fourmi se trouve au sommet A (resp. B , C , . . .) après n pas
et on pose an = P (An ) (resp. bn = P (Bn ) , cn = P (Cn ) , . . .)
1. • Pour que la fourmi arrive en A après le 2ème pas, elle doit se trouver en B ou en D ou en S
après le premier pas. Alors A2 = (B1 ∩ A2 ) ∪ (D1 ∩ A2 ) ∪ (S1 ∩ A2 )
Or les événements (B1 ∩ A2 ) , (D1 ∩ A2 ) et (S1 ∩ A2 ) sont deux à deux incompatibles. Donc
P (A) = P (B1 ∩ A2 ) + P (D1 ∩ A2 ) + P (S1 ∩ A2 )
11 11 11 11
P (A) = P (B1 ) PB1 (A2 ) + P (C1 ) PC1 (A2 ) + P (S1 ) PS1 (A2 ) = + + Ainsi P (A2 ) =
33 33 34 36
11
On obtient de façon analogue que P (C2 ) =
36
• Pour que la fourmi soit en B après le 2ème pas, elle doit se trouver forcément en S après le
11 1
premier pas. Alors B2 = S1 ∩ B2 . Donc P (B2 ) = P (S1 ) PS1 (B2 ) = Ainsi P (B2 ) = On
34 12
1
obtient de façon analogue que P (D2 ) =
12
2. (a) En partant de A, la fourmi arrive après le premier pas en B, D ou S de façon équiprobable.
1
Donc p1 = P (S1 ) =
3
(b) • 1ère méthode : elle repose sur un arbre pondéré à deux niveaux, position après n pas
et position après n + 1 pas

Les évènements An , Bn , Cn , Dn , Sn forment une partition de l'univers et leurs probabil-

ités sont non nulles pour n ≥ 2 (a1 = 0 et c1 = 0).
Alors an + bn + cn + dn + pn = 1. De plus
Sn+1 = (An ∩ Sn+1 ) ∪ (Bn ∩ Sn+1 ) ∪ (Cn ∩ Sn+1 ) ∪ (Dn ∩ Sn+1 )

D'où P (Sn+1 ) = P (An ∩ Sn+1 ) + P (Bn ∩ Sn+1 ) + P (Cn ∩ Sn+1 ) + P (Dn ∩ Sn+1 )
= P (An ) PAn (Sn+1 ) + P (Bn ) PBn (Sn+1 ) + · · · + P (Dn ) PDn (Sn+1 )
1 1 1 1 1
= an × + bn × + cn × + dn × = (an + bn + cn + dn )
3 3 3 3 3
Or an + bn + cn + dn + pn = 1 =⇒ an + bn + cn + dn = 1 − pn
1
Par conséquent pn+1 = P (Sn+1 ) = (1 − pn )
3
• 2ème méthode : elle repose sur l'indication fournie par l'énoncé, à savoir Sn+1 = Sn+1 ∩
Sn . Alors, d'après la formule des probabilités composées, P (Sn+1 ) = P (Sn ) PSn (Sn+1 ) .
Or P (Sn ) = 1 − P (Sn ) = 1 − pn
et PSn (Sn+1 ) est la probabilité pour que la fourmi arrive en S sachant qu'elle part de l'un
des 4 sommets du carré ABCD. On comprend intuitivement (ce qui est peu convaincant)
1
que PSn (Sn+1 ) =
3
1 1
En conséquence pn+1 = P (Sn+1 ) = (1 − pn ) = (1 − pn )
3 3
3. On considère la suite (pn )n∈N∗ dénie pour tout entier n strictement positif par
1 1
p1 = et pn+1 = (1 − pn )
3 3
(a) • Initialisation : vérions
 l'égalité
 au rang 1.
1 h i1 1 14 1
1 − (− 13)1 = 1+ = = = p1
4 4 3 43 3

A. Turbergue
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• Hérédité : soit n ∈ N∗ . Supposons l'égalité vraie au rang n. Démontrons alors, sous

cette hypothèse,qu'elle est vraie au rang n + 1.
1
On sait que pn+1 = (1 − pn )
3
1
Or, d'après l'hypothèse de récurrence, pn = [1 − (− 13)n ]
  4
 
1 1 1 3 1
Donc pn+1 = n
1 − (1 − (−1/3) ) = + (−1/3)n
3 4 3 4 4
1 11 1
= + (−1/3)n Or (−1/3)n = −(−1/3) (−1/3)n = −(−1/3)n+1
4 43 3
1 1
D'où pn+1 = − (−1/3)n+1
4 4
1h i
Ainsi pn+1 = 1 − (− 13)n+1
4
• Conclusion : le principe de récurrence permet de conclure que pout tout entier naturel
n strictement positif,
1
pn = [1 − (− 13)n ]
4
1 1
(b) −1 < − < 1. D'où lim (− 13)n = 0. Donc lim pn = (1 − 0)
3 n→+∞ n→+∞ 4
1
lim pn =
n→+∞ 4

4. Pour n ∈ N∗ , En est l'évènement : la fourmi est passée au moins une fois par le sommet S au
cours de ses n premiers pas. Alors En est l'évènement : la fourmi n'est jamais passée par le
sommet S au cours de ses n premiers pas
Posons xn = P (En ).

On comprend que En+1 = En ∩ Sn+1 avec P (En ) 6= 0

D'où P (En+1 ) = P (En ) PEn (Sn+1 ). Or PEn (Sn+1 ) est la probabilité pour la fourmi d'arriver sur
l'un des 4 sommets du carré ABCD en provenant de l'un de ces 4 sommets. Donc PEn (Sn+1 ) =
2 2
puis xn+1 = xn
3 3
2
Ainsi la suite (xn )n∈N∗ est géométrique de raison et de premier terme
3
2
x1 = P (S1 ) = . Donc xn = (2/3)n et nalement
3
 n
∗ 2
∀n ∈ N , P (En ) = 1 −
3

A. Turbergue